Un filshttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1230135b_1key001cor/nts/003 de Madame De Brionne est à Lausanne; on y envoie beaucoup de vos jeunes seigneurs pour dérober leur éducation aux horreurs de la capitale.
Il y a, et il y aura toujours à Paris beaucoup de jeunes gens qui font et qui feront très joliment des vers; mais ce n'est pas assez de les faire bons, il leur faut un je ne sais quoi qui force à les retenir par cœur, ou à les relire malgré qu'on en ait, sans quoi cent mille bons vers sont de la peine perdue.
Je les passe à me faire lire ce que vous m'envoyé; vos correspondans en Hollande vous serve bien, Communiqué moy toujours tout ce qu'ils vous envoyent; la grand Maman est bien contente de vous; Je reçois d'elle les mêmes remerciemens que vous me faite et Je vous en dois à l'un et à l'autre, de m'admettre en un si aimable Commerce; Monsieur Craufurudhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1190379_1key001cor/nts/001 dont je vous ay parlé il y à quelques années, est icy depuis quelques jours; il s'en ira bientôt, j'en suis très fâchée; il a beaucoup d'esprit, beaucoup de goût, et de justesse; il à un peu d'amitié pour moy, et de l'adoration pour vous; il m'a priés de vous parler de luy, de vous faire souvenir du tems qu'il a passé avec vous; il à un ami dont la réputation ne vous est pas inconnüe, c'est Mr.
Je vous ay Je crois déjà mandé que Je trouvois charmant les vers de mr Guillemet; la modestie, ou plutôt l'humilité de la grand'maman ne lui permet pas de les montrer à beaucoup de monde, mais le petit nombre de ceux qui les ont vûs en ont été charmé, et le grand papa qui n'aime point la louange n'a pû se deffendre de paroitre très satisfait de la grâce, de la délicatesse de celle que vous lui donnez.
J'ai beaucoup de foi à son goût par tout ce que vous m'avez dit d'elle, et je n'en ai pas moins à son esprit par quelques unes de ses lettres que j'ai vues, soit entre les mains de mon gendre Dupuits, soit dans celles de Guillemet, typographe en la ville de Lyon.
Je conçois même qu'on se permette quelques petites perfidies pour devenir la maîtresse d'un Roi ou d'un pape; mais les méchancetés inutiles sont bien sottes; j'en ai vu beaucoup de ce genre en ma vie, mais après tout il y a de plus grands malheurs, et je n'en sais point de pires que la perte des yeux et de l'estomac.
Je ne sais si elle a dans le moment présent beaucoup de tems à elle; mais en avez vous, Madame, vous, qui malgré vôtre état de recueillement passez vôtre vie à courir?
Il y a beaucoup de choses qui peuvent séduire, il y a de l'éloquence, et quoi qu'il se trompe grossièrement en quelques endroits, il est fort audessus de Spinosa.
Cette espèce de philosophie ne peut faire aucun bien et peut faire beaucoup de mal.
J’ai beaucoup de relation avec l’Espagne pour la vente des montres de ma colonie, ainsi je m’intéresse fort à Mr le mis d’Ossun qui la protège, mais pour les affaires de l’église vous savez que je ne m’en mêle pas.
Je n'ay pas beaucoup de goût pour les descriptions.
J'en attendois une nouvelle de vous pour Eviter que nos lettres se croisassent; elle n'arrive point, Je m'ennuye de ce long silence J'ay du scrupule de n'avoir pas encore obéï à la grand maman qui m'avoit chargéhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1200211b_1key001cor/nts/002 de vous dire beaucoup de choses, peutêtre vous les aura t'elle écrit elle même, mais elle dit si bien qu'il n'y a pas d'inconvénient à la répéter.
C'est le plus honnête homme du monde, qui a le coeur bon, un Excellent esprit, beaucoup de Justesse, du goût sur bien des choses, mais il y a de certains articles qui sont devenûs pour lui affaires de parti, et sur lesquels Je ne lui trouve pas le sens commun.
Je vous proteste à toute deux, et à l'archevêque de Paris, et au sindic de la Sorbonne, que l'a b c est un ouvrage anglais, composé par un mr Huet très connu, traduit il y a six ans, imprimé en 1762, que c'est un Rostbifhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180203_1key001cor/nts/004 anglais, très difficile à digérer par beaucoup de petits estomacs de Paris.
Vous me demandez ce que vous devez lire, comme les malades demandent ce qu'ils doivent manger; mais il faut avoir de l'apétit, et vous avez peu d'apétit avec beaucoup de goût; heureux qui a assez faim pour dévorer l'ancien Testament!