Je ne crois pas que vous aiez lu les Lettres de Memmius à Cicéron, dont la traduction se trouve à la fin du neuvième tome des Questions que je ne Vous ai pas envoiées. Nonseulement je n’envoie le livre à personne, et je n’écris prèsque à personne, mais je pense que la moitié de ces questions aumoins n’est faitte que pour les gens du métier et doit furieusement ennuier quiconque veut s’amuser.
Vous n'avez point compris ma demande, il n'était pas question de poupon, de boeuf, d'âne, de ste famille, mais de la joye du retour, et puis Je ne me fixoit point à des couplets; une petitte épitre, ou quelque petitte pièce de vers m'auroit satisfait.
De toutes les pratiques accoutumés il ne fut question que de l'extrême onction.
Il n'étoit question de Noël que pour le chant, et non pour aucunes allégories; l'Etable et la ste famille n'avoient rien à démêler avec mon soupéz et ma compagnie.
On y agita dernièrement cette question: une personne qui veut rendre compte de son Etat peut elle dire, ‘J'ay été très mal, et je le suis encore’?
Ce suplice est pire que la question qui ne dure qu'une heure.
J’auray peu d’espérance de les revoir, Je ne vivray pas assez pour Compter sur leur retour, et il ne sera plus question de voyage pour moi.
Dupuis; Je luy ay fait mille questions qui partoient toutes de ma tendre amitié pour vous; Je vois que nos santés sont assez semblables, ainsy que nos âges; il me serois bien doux, je ne sçaurois dire de vous voir, mais de vous entendre; quel plaisir j'aurois que vous entrassiés dans ma chambre sans que l'on vous annonça, et que Je vous reconnusse à vôtre son de voix!
Je les ay accablé de questions, de votre santé, de la vie que vous meniez, de la façon dont j'étois avec vous, si vous pensiez à me donner votre statue ou votre buste.
Il y est question du Targum des juifs; la calomnie me prend donc pour un Rabin; mais la calomnie est absurde de son naturel, et toute absurde qu'elle est elle fait souvent beaucoup de mal; elle m'a attribué ce livre auprès du Roy, et celà trouble ma vieillesse qui devait être tranquile.
Ecrivez moi donc, mais que ce soit avec confiance, et comme à quelqu’un sur qui vous comptez, dont le goût n’est pas entierrement perdû; répondez aux questions que je vous fais.
Vous ne répondez Jamais aux choses que Je vous Ecris, aux questions que Je vous fais, vous avez l'air de la défiance ou du dédain.
Paris ce 10e avril 1768 Vrayment, vrayment, Monsieur, J'ay bien d'autres questions à vous faire, sur l'âme des pûces, sur le mouvement de la matière, sur L'opéra Comique et même sur le départ de Mad.
Cette feuille est détachée du septième tome des questions sur l’enciclopédie, que vous ne connaissez, ni ne voulez connaître.