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5. (1762) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Elle aime trop sa famille pour donner des frères à ses enfants.

6. (1774) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire

Il n'étoit question de Noël que pour le chant, et non pour aucunes allégories; l'Etable et la ste famille n'avoient rien à démêler avec mon soupéz et ma compagnie.

7. (1762) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Ce huguenot nommé Calas était un vieux père de famille; et fort bon homme.

8. (1773) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Je sais bien que l’intérêt personel d’un très grand nombre de familles, l’esprit de parti, la crainte des impôts et du pouvoir arbitraire, ont fait regreter dans Paris l’ancien parlement, mais pour moi, Madame, j’avoue que je ne pouvais qu’avoir en horreur des bourgeois tirans de tous les citoiens, qui étaient à la fois ridicules et sanguinaires.

9. (1772) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

J’y viendrais si je pouvais m’arracher à mes travaux de toute espèce, et à une partie de ma famille qui est avec moi.

10. (1769) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Un prédicanthttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1190318_1key001cor/nts/003 de Genêve qui n'avait que quarante cinq ans, vient d'en faire autant; c'était une maladie de famille; son grand père, son père et son frère lui avaient tous donné cet éxemple.

11. (1764) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

J'achêve doucement ma vie dans la retraitte, et dans la famille que je me suis faitte.

12. (1770) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Vous avez deviné très juste, Madame, en devinant que Mr L'abbé Terray m'a pris six fois plus qu'à vous, mais c'est à ma famille qu'il a fait cette galanterie, car il m'a pris tout le bien libre dont je pouvais disposer; et je ferai probablement en mourant banqueroute comme un Evêque.

13. (1774) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

L'affaire intéresse, ce me semble, toutes les familles.

14. (1767) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire

26 may 1767 Ne résistez Jamais monsieur au désir de m'Ecrire; vous ne sçauriez vous imaginer le bien que me font vos lettres; la dernière surtout a produit un Effet admirable, elle a chassé les vapeurs dont J'étais obsédée; il n'i a point d'humeur noire qui puisse tenir à l'éloge que vous faites de votre Semiramis du nord; ces bagatelles que l'on dit d'elle au sujet de son mari, et desquels vous ne vous mêlez pas, ne voulant point entrer dans des affaires de famille, feroit même rire le défunt; mais le pauvre petit Niniashttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1160129_1key001cor/nts/002 voyage t'il avec mad. sa mère?

15. (1772) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

C'était un plaisir de voir mon abominable village changé en une jolie petite ville, et de nombreux artistes étrangers devenus français, bien logés et fesant bonne chère avec leurs familles, dans de jolies maisons de pierre de taille que je leur avais bâties.

16. (1764) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

M'y voilà établi, je m'y suis fait une famille, je ne me transplanterai point, je mourrai comme Abraham dans le coin de terre que j'ai acheté, et ce sera ma seule ressemblance avec le père des croiants.

17. (1767) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Je sçay bien qu'on lui reproche quelque bagatalles au sujet de son marihttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1160117_1key001cor/nts/004, mais ce sont des affaires de famille dont je ne me mêle pas; et d'ailleurs il n'est pas mal qu'on ait une faute à réparer, cela engage à faire de grands Efforts pour forcer le public à l'estime et à l'admiration, et assurément son vilain mari n'auroit fait aucune des grandes choses que ma Catherine fait tous les Jours.

18. (1764) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire

Il les étrangloit tous; une seule petitte chienne qui se trouva pleine eut grâçe devant ses yeux, il la lécha, la caressa, lui fit part de sa nouriture, elle accoucha, il ne fit aucun mal à toute sa petitte famille et Je ne sçay ce qu'elle devint, mais il arriva un jour que des mâtins vinrent aboyer le lion à la grille de sa loge; La petite chienne se Joignit à Eux, aboya le lyon et lui tira les oreilles; la punition fut prompte, il l'étrangla, mais le repentir suivit de près, il ne la mangea point, il se coucha auprès d'elle et parût pénétré de la plus grande tristesse; on Espéra qu'une inclination nouvelle pourroit le consoler, on se trompa, il étrangla sans miséricorde tous les chiens qu'on lui donnat.

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