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5. (1763) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Je voudrais que quand il se portera bien, et qu'il n'aura rien à faire, il remaniât un peu cet ouvrage; qu'il pressât le dialogue, qu'il y jettât plus de terreur et de pitié, et même qu'il se donnât le plaisir de le faire en vers blancs, c'est à dire, en vers non rimés.

6. (1768) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire

Enfin, mon cher contemporain, ayez soin de moi, ayez pitié de moi, soyez persuadé que rien n'altère le culte que Je vous rends, et si vous ressembliez à votre rival, et qu'un grain de foy en vous pût transporter des montagnes, il y a long tems que vous seriez transporté dans la cour de st Josephhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180177_1key001cor/nts/003.

7. (1770) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Nous ressemblons tous au capitaine suisse qui priait dans un buisson avant une bataille, et qui disait, Mon Dieu, s'il y en a un, aiez pitié de mon âme si j'en ai une.

8. (1766) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire

Enfin monsieur, ayez pitié de moi et ne, me laissez pas périr d'Ennuy.

9. (1770) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Il a fallu avoir quelques soins des battus qui se sont enfuis; car quoi que je sois capucin je ne laisse pas d'avoir pitié des huguenots.

10. (1760) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Tâchez madame d'être payée de vos mérites et de prendre en pitié touttes les misères dont vous êtes témoin.

11. (1766) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Il y a des gens qui m'envient ma retraitte au milieu des rochers, qui n'auraient pitié ni de ma vieillesse, ni des maux qui l'accablent, et qui me persécuteraient au delà du tombeau; mais je suis pleinement rassuré par vôtre Lettre, et vous avez dû voir par ma dernièrehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1140055b_1key001cor/nts/002 avec quelle confiance je vous ouvre mon cœur; ce cœur est plein de vous, il est continuellement sensible à vôtre état comme à vôtre mérite; il aime vôtre imagination et vôtre candeur, il vous sera attaché tant qu'il battra dans mon faible corps.

12. (1764) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

La pluspart des hommes vivent comme des fous, et meurent comme des sots; celà fait pitié.

13. (1769) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire

Monsieur de Voltaire ayez pitié de moy, tous les vivans m'ennuyent, indiqué moy quelques mort qui puissent m'amuser; J'ay rélüe vingt fois les livres qui me plaise, et je suis toujours obligée d'y revenir; Je voudrois une brochure de vous toutes les semaines, je suis persuadée que vous pouriés fournir à cette dépence; Je crois qu'il n'y a qu'une Certaine dose d'imagination, pour chaque siècle, et qui est éparpillé dans les différentes nations; vous vous en êtes emparé subtilément, et n'en avez pas laissé un Grain à personne; c'est donc à vous à distribuer vos richesses; et dans vos largesses il faut préférer vôtre bonne et ancienne amie.

14. (1774) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire

Réellement, mon cher Voltaire, ayez pitié de moi et transmettez moi quelques Etincelles de tout le feu que Vous conservez encore.

15. (1764) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Il y a du raisonnerhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1120011_1key001cor/nts/003; mais en vérité il y a bien rarement de la pitié et de la terreur qui sont l'âme de la vraie Tragédie.

16. (1768) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Quelle pitié!

17. (1769) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

C'est un galimatias qui fait pitié.

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