Je voudrois bien qu'il y eût un terme où j'aurois l'assurance de vous revoir, mais J'ay bien peur mon cher Voltaire, que nous n'ayons d'autre rendez vous qu'au champs Elisées; nous n'aurons rien à changer à nos figures, elles se trouverons en les conservant tels qu'elles sont, à l'unisson des ombres; mais J'espère que la mienne verra la vôtre; ainsy loin de rien perdre, Je compte gagner beaucoup.
Mais j'espère toujours vous y retrouver quelque jour.
Comment pouvez vous croire que Je cesse de vous aimer, vous qui êtes unique en votre Espèce, que J’ay constamment et uniquement admiré, vous qui m’avez toujours assez bien traité, et qui me traiterez encore bien à l’avenir à ce que J’espère, en reprenant l’habitude de m’envoyer toutes vos productions, Excepté celles qui regardent la chose publique, à laquelle je ne pense que pour faire des voeux pour qu’elle aille bien.
J’ay toujours rendu Compte à mes amis, de ce que vous me mandiés pour Eux; et de peur d’affoiblir vos expressions et de faire Tort à vôtre stile, je leurs ay presque toujours envoyé vos lettres; Je vous ay toujours dit fidellement ce que contenoit leurs réponses; Je n’ay point ajouté de réflexions, n’y de Commentaire sur le Texte; vous avez tort de vous croire mal avec eux, puisque vous n’avez point à vous reprocher d’avoir manqué à tous les sentimens que vous leurs devez; Je leurs enverray vôtre dernierre Lettre, et toutes celles où vous me parlerez d’eux; Car J’espère que vous m’écrirez souvent, et que vous vous ferez un devoir de me dédommager avec usure de vôtre Long silence; J’ay plus besoin que Jamais de vôtre secours; Je n’ay plus de ressources Contre l’ennuye; J’éprouve le malheur, d’une Education négligée; l’ignorance rend la Vieillesse bien plus pêsante, son poids me paroit insupportable; Je ne regrette point les agréments de la Jeunesse; et encore moins l’employe que mes semblables en font et que j’en ay fait moy même; Je regarde tout cela aujourd’huy, Comme un tems perdu; Je voudrois avoir acquis des goûts, des Connoissances, de la Curiosité.
Je tâche au moins de m'exprimer tout naturellement et j'espère que quand je reverrai Paris on ne m'entendra plus.
Paris 24 mars 1760 Ce que vous appellez vos rogatons monsieur, m'ont fait un grand plaisir, http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1050204_1key001cor/txt/002surtout le chant de la pucelle; vous en avez encore deux autres, vous me les avez fait espérer et Je les attend avec impatience.
La Grand Maman a reçue une lettrehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180258b_1key001cor/nts/002 charmante de Mr Guillemet, Typographe en la ville de Lyon; il luy envoye deux exemplaires de l'A, B, C; ah, cet homme est tout aussy aimable que vous, et bien obligeant; il m'auroit envoyé un exemplaire du siècle de Louïs quatorze et de Louïs quinze, s'il y avoit pensé; j'espère qu'à l'avenir il ne nous laissera manquer de rien; oh, je n'ay garde, Monsieur, de vous croire l'auteur de L'A.
Il faut espérer que ces changemens répondrons à l'attente et à la Joie du public.
J'espère que made la Duchesse de Luxembourg me rendra la justice de croire que je ne hais point un homme qu'elle protège, et que je suis bien loin de persécuter un homme si à plaindre.
Il les étrangloit tous; une seule petitte chienne qui se trouva pleine eut grâçe devant ses yeux, il la lécha, la caressa, lui fit part de sa nouriture, elle accoucha, il ne fit aucun mal à toute sa petitte famille et Je ne sçay ce qu'elle devint, mais il arriva un jour que des mâtins vinrent aboyer le lion à la grille de sa loge; La petite chienne se Joignit à Eux, aboya le lyon et lui tira les oreilles; la punition fut prompte, il l'étrangla, mais le repentir suivit de près, il ne la mangea point, il se coucha auprès d'elle et parût pénétré de la plus grande tristesse; on Espéra qu'une inclination nouvelle pourroit le consoler, on se trompa, il étrangla sans miséricorde tous les chiens qu'on lui donnat.
J'espère du moins que vous et votre ami serez de la famille de Fontenelle.
J'espère que le changement de saison pourra faire revenir ses forces et remettre entierrement sa tête.
Je vous félicite, Madame, vous et Mr le Président Hainaut, de vivre souvent ensemble, et de vous consoler tous deux des sottises de ce monde par les agréments délicieux de vôtre commerce: j'espère que vous jouïrés longtemps tous deux de cette consolation.