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11. (1772) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire

Ah si on avoit un véritable ami, on ne seroit pas dans cette indécision; mais c’est la pierre philosophale, on se ruine dans cette recherche; aulieu de remèdes universels, on ne trouve que des poisons; vous êtes mille et mille fois plus heureux que moy; mon Etat de quinze Vingt n’est pas mon plus grand malheur; je me Console de ne rien voir, mais je m’afflige de ce que j’entend, et de ce que je n’entend pas; le goût est perdu, ainsy que le bon sens; cecy paroitra propos de vieille, mais non en vérité; mon âme n’a point vieillie; je suis touchée du bon et de l’agréable, autant et plus que je l’étois dans ma jeunesse; cela est vray.

12. (1761) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Ferney 18 novb 1761 Vous m'affligez madame, je vous voudrais heureuse dans ce plus sot des mondes possibles, mais comment faire?

13. (1774) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Je suis déchiré en aiant continuellement sous mes yeux un jeune homme plein de sagesse et de talents, condamné à une multitude de suplices tels qu'on ne les afflige pas aux parricides, le tout pour avoir chanté dans son enfance une chanson du pont neuf.

14. (1760) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

On m'a mandé que vous vous étiez jointe à elle; cette nouvelle m'a fort affligé.

15. (1766) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire

Notre corespondance qui s'étoit ranimée étoit devenû pour moi un spécifique contre l'ennuy, et voilà que vous me refusez ce secour; cela n'est pas bien, monsieur; vous connoissez si parfaitement tout les plis et replis de l'âme, tout ce qui l'afflige, tout ce qui la console, vous avez si bien démêlé combien la mienne est sensible à l'amitié qu'il est mal à vous de ne m'en pas accorder du moins quelque apparence.

16. (1761) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Toutes les nouvelles affligent, et prèsque tous les nouveaux livres impatientent.

17. (1768) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Vous m'affligez sensiblement.

18. (1769) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire

J'en suis très affligée.

19. (1764) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire

La mort de Mr de Luxembourghttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1110398_1key001cor/nts/003 m'a fort occuppée; mad. de Luxemb. est très affligée.

20. (1765) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Il contribue beaucoup à détruire chez les honnêtes gens le plus absurde et le plus abominable sistème qui ait jamais affligé la nature humaine.

21. (1773) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Ce que vous me mandez de Madame de La Valliere m'étonne et m'afflige, mais si elle n'est que faible il y a du remède.

22. (1759) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

J'ai été sensiblement affligé de vôtre état, et je vous jure qu'il n'a pas peu contribué à me persuader que le meilleur des mondes possibles ne vaut pas grand'chose.

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