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2. (1770) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire

Ce n'est pas une chose gaye mon cher Voltaire que de viellir, surtout quand on n'a point fait les provisions dont vous me parlezhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1200359_1key001cor/nts/005; si Je ne me chauffoit qu'au feu que J'ay préparé Je serois toute de glace, mais par ma correspondance avec vous Je me trouve au coin de votre feu et m'en trouve très bien.

3. (1775) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire

Feu Mad. de Staal disoit qu'elle seroit fort aise de pouvoir mettre sa réputation, sa considération à fond perdu; cela est plus philosophe qu'héroïque. […] Je dois rendre justice à la pénétration de feu mr.

4. (1771) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire

Pour me forcer à les lire, on me dit qu’il y en a de vous; Je les parcourt; Je ne vous reconnoit dans aucuns; et je les jette tous au feu.

5. (1775) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Je finirai bientôt ma carrière au coin de mon feu; étendez la vôtre, Madame, aussi loin que vous le pourez.

6. (1771) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Vous pouriez aussi voir cet été quelque querelle sur mer entre les Espagnols et les Anglais; mais ce sont de petites fusées en comparaison du grand feu de ma Catherine.

7. (1774) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Savez vous ce que fut le polisson de Vadé, auteur de quelques opera de la foire, qui dans un cabaret à la Courtille donna au feu roi le tître de Bien aimé http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1250128_1key001cor/nts/002, et qui en parfuma tous les almanachs et toutes les affiches? […] Peut être beaucoup d'honnêtes gens seront-ils fâchés de revoir en place ceux qui ont assassiné avec le poignard de la justice le brave et le malheureux Comte Lalli, qui ont eu la lâcheté barbare de le conduire à la grêve dans un tombereau d'ordures avec un bâillon à la bouche; ceux qui ont souillé leurs mains du sang d'un enfanthttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1250128_1key001cor/nts/003 de dix sept ans en personne, et du sang d'un autre enfanthttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1250128_1key001cor/nts/004 de seize ans en effigie, qui leur ont fait couper le poing, arracher la langue, qui les ont condamnés à la question ordinaire et extraordinaire, et à être brûlés à petit feu dans un bûcher composé de deux cordes de bois, le tout pour avoir passé dans la rue sans avoir salué une procession de capucins, et pour avoir récité l'ode à Priape de Piron, Lequel Piron avait (par parentèse) douze cent francs de pension sur la cassettehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1250128_1key001cor/nts/005.

8. (1775) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Ce Morton dit que les hommes sont d'étranges machines, Quand fiers des feux folets d'un instinct perverti Ils vont persécutant l'écrivain sans parti, Qui veut de leur raison réparer les ruines. Ensuite, il dit que Mr de Tressan rendait plus piquants les soupers d'Epicure Stanislas père de la feue reine.

9. (1765) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Je m'y suis livré au plaisir de causer avec vous, comme si j'étais au coin de vôtre feu.

10. (1770) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

On doit avoir fait ses provisions un peu avant l'hiver, et quand il est venu il faut se chaufer doucement au coin du feu qu'on a préparé.

11. (1775) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

J'envoie pour vous cette mauvaise plaisanterie de feu la Visclede, à M. de Lile.

12. (1765) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Feu l'abbé Bazin n'aurait point écrit sur ces matières, si les maîtres de l'erreur s'étaient contentés de nous dire, nous savons bien que nous n'enseignons que des sottises, mais nos fables valent bien les fables des autres peuples, laissez nous enchainer les sots, et rions ensemble; alors ou pourait se taire, mais ils ont joint l'arrogance au mensonge, ils ont voulu dominer sur les esprits et on se révolte contre cette tirannie. […] Il est bon de se remettre devant les yeux ces vérités, mais il est encore mieux de les jetter au feu.

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