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1 (1774) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
5e xbre 1774 L' ombre de l'abbé Pellegrain, m'est encor apparue ce
5e xbre 1774 L'ombre de l' abbé Pellegrain, m'est encor apparue cette nuit, e
re de l'abbé Pellegrain, m'est encor apparue cette nuit, et m'a donné les deux couplets suivants sur l'air, Or dites nous M
encor apparue cette nuit, et m'a donné les deux couplets suivants sur l' air, Or dites nous Marie Trois rois dans la Cuis
ux couplets suivants sur l'air, Or dites nous Marie Trois rois dans la Cuisine Vinrent de l'orient; Une étoile divine Ma
ur l'air, Or dites nous Marie Trois rois dans la Cuisine Vinrent de l' orient; Une étoile divine Marchait toujours devant
nt; Une étoile divine Marchait toujours devant; Cette étoile nouvelle Les fit très mal loger. Joseph et sa pucelle N'avaien
urquoi voiagez vous? Restez dans vos empires, Ou soupez avec nous. Si la cour vous ennuie, Voiez nous quelquefois; La bonn
Ou soupez avec nous. Si la cour vous ennuie, Voiez nous quelquefois; La bonne Compagnie Doit toujours plaire aux rois. M
ois. Mon cher abbé, lui ai-je dit, je reconnais bien, à votre stile, l' auteur de ces fameux noëls, Lisez la loi et les p
e reconnais bien, à votre stile, l'auteur de ces fameux noëls, Lisez la loi et les prophêtes, Profitez de ce qu'ils ont d
s bien, à votre stile, l'auteur de ces fameux noëls, Lisez la loi et les prophêtes, Profitez de ce qu'ils ont dit; Quand o
u panier, vendanges sont faittes. Mais après tout, vos couplets pour le souper de st Joseph peuvent passer, parce que la
t, vos couplets pour le souper de st Joseph peuvent passer, parce que la bonne compagnie dont vous nous parlez, et que vou
ne connaissez guères, est indulgente. S'il y a quelque allusion dans les couplets de vos noëls cette allusion ne peut être
es couplets de vos noëls cette allusion ne peut être qu'agréable pour les intéressés, et ne peut choquer personne, pas même
u'agréable pour les intéressés, et ne peut choquer personne, pas même la sainte vierge et son mari, qui ne se sont jamais
e vierge et son mari, qui ne se sont jamais piqués d'avoir à Béthléem le cuisinier du Président Hainaut. Mais surtout, ne
mari, qui ne se sont jamais piqués d'avoir à Béthléem le cuisinier du Président Hainaut. Mais surtout, ne montrez pas vos noëls à
ne se sont jamais piqués d'avoir à Béthléem le cuisinier du Président Hainaut . Mais surtout, ne montrez pas vos noëls à l'ingén
sinier du Président Hainaut. Mais surtout, ne montrez pas vos noëls à l' ingénieux Fréron, qui a les petites entrées chez M
t. Mais surtout, ne montrez pas vos noëls à l'ingénieux Fréron, qui a les petites entrées chez Madame Du Deffant, et qui ne
2 (1763) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
gust 1763 car il est trop barbare d'écrire aoust, et de prononcer ou. L' aveugle Voltaire, à l'aveugle Madame la Marquise D
rop barbare d'écrire aoust, et de prononcer ou. L'aveugle Voltaire, à l' aveugle Madame la Marquise Du Déffant. Les gens de
er ou. L'aveugle Voltaire, à l'aveugle Madame la Marquise Du Déffant. Les gens de nôtre espèce, Madame, devraient se parler
s donner rendez-vous aux quinze vingt, d'autant plus qu'ils sont dans le voisinage de Mr le Président Hainaut. On m'a mand
à Paris de gens aimables vive longtemps, quand ce ne serait que pour l' honneur du païs. Etes vous de l'avis de Mécène qui
ongtemps, quand ce ne serait que pour l'honneur du païs. Etes vous de l' avis de Mécène qui disait, que je sois gouteux, so
enir son éxistance tout doucement. J'ai eu une grande dispute avec mr le président Hainaut, au sujet de François second, e
r son éxistance tout doucement. J'ai eu une grande dispute avec mr le président Hainaut, au sujet de François second, et je vous
tance tout doucement. J'ai eu une grande dispute avec mr le président Hainaut , au sujet de François second, et je vous en fais
il n'aura rien à faire, il remaniât un peu cet ouvrage; qu'il pressât le dialogue, qu'il y jettât plus de terreur et de pi
, qu'il y jettât plus de terreur et de pitié, et même qu'il se donnât le plaisir de le faire en vers blancs, c'est à dire,
ât plus de terreur et de pitié, et même qu'il se donnât le plaisir de le faire en vers blancs, c'est à dire, en vers non r
non rimés. Je suis persuadé que cette pièce vaudrait mieux que toutes les pièces historiques de Shakespear, et qu'on pourai
outes les pièces historiques de Shakespear, et qu'on pourait traitter les principaux évênements de nôtre histoire dans ce g
faudrait pour celà un peu de cette liberté anglaise qui nous manque. Les Français n'ont encor jamais osé dire la vérité to
té anglaise qui nous manque. Les Français n'ont encor jamais osé dire la vérité toute entière. Nous sommes de jolis oiseau
a vérité toute entière. Nous sommes de jolis oiseaux à qui on a rogné les ailes. Nous voletons, mais nous ne volons pas. Je
lie, Madame, de vouloir bien lui dire combien je lui suis attaché. Je le supplie de vous en dire autant quand j'ai l'honne
je lui suis attaché. Je le supplie de vous en dire autant quand j'ai l' honneur de lui écrire. Adieu, Madame, je ne sçais
écrire. Adieu, Madame, je ne sçais si nous avons jamais bien joui de la vie, mais tâchons de la supporter. Je m'amuse à e
je ne sçais si nous avons jamais bien joui de la vie, mais tâchons de la supporter. Je m'amuse à entendre sauter, courir,
3 (1760) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
c'est seulement pour Vous demander si vous avez reçu deux volumes de l' ennuieuse histoire de Russie, l'un pour vous, l'au
lumes de l'ennuieuse histoire de Russie, l'un pour vous, l'autre pour le président Hainaut. Mr Bouret, ou Mr Le Normant, d
es de l'ennuieuse histoire de Russie, l'un pour vous, l'autre pour le président Hainaut. Mr Bouret, ou Mr Le Normant, doit vous a
nuieuse histoire de Russie, l'un pour vous, l'autre pour le président Hainaut . Mr Bouret, ou Mr Le Normant, doit vous avoir fai
eillement si Mr d'Alembert a reçu le sien; voulez vous, madame, avoir la bonté de le lui demander? Il vous fait quelque fo
Mr d'Alembert a reçu le sien; voulez vous, madame, avoir la bonté de le lui demander? Il vous fait quelque fois sa cour,
oisif; n'importe, il faut que je vous dise que je viens de crier vive le Roy, en aprenant que les Français ont tué quatre
t que je vous dise que je viens de crier vive le Roy, en aprenant que les Français ont tué quatre mille Anglais à coups de
n'est pas humain, mais celà était fort nécessaire. Je ne sçais pas si le Roy de Prusse aura longtemps la vanité de payer r
t fort nécessaire. Je ne sçais pas si le Roy de Prusse aura longtemps la vanité de payer régulièrement la pension à Mr D'A
s si le Roy de Prusse aura longtemps la vanité de payer régulièrement la pension à Mr D'Alembert. Ce serait aux Russes à l
ayer régulièrement la pension à Mr D'Alembert. Ce serait aux Russes à la payer sur les huit milions qu'ils viennent de pre
ement la pension à Mr D'Alembert. Ce serait aux Russes à la payer sur les huit milions qu'ils viennent de prendre à Berlin.
encor passé une semaine sans grandes avantures depuis que j'ai quitté le poëte de Sans souci. J'ai peur de lui avoir porté
ida, ni de frère Berthier, ni d'Omer de Fleuri, ni de Fréron; j'aurai l' honneur de vous envoier quelque insolence le plust
ri, ni de Fréron; j'aurai l'honneur de vous envoier quelque insolence le plustôt que je pourai; prenez toujours la vie en
s envoier quelque insolence le plustôt que je pourai; prenez toujours la vie en patience, Madame, et s'il y a quelques mom
ssez-en guaiment. Je me plains à tout le monde de Mlle Clairon, qui a la fantaisie de vouloir qu'on lui mette un échaffaut
a fantaisie de vouloir qu'on lui mette un échaffaut tendu de noir sur le théâtre, parce qu'elle est soupçonée d'avoir fait
lité à son fiancé. Cette imagination abominable, n'est bonne que pour le théâtre anglais; si l'échaffaut était pour Fréron
e imagination abominable, n'est bonne que pour le théâtre anglais; si l' échaffaut était pour Fréron, encor passe, mais pou
l'échaffaut était pour Fréron, encor passe, mais pour Clairon, je ne le peux souffrir. Ne voilà-t'il pas une belle idée d
le peux souffrir. Ne voilà-t'il pas une belle idée de vouloir changer la scène française en place de Grève! Je sçais bien
uloir changer la scène française en place de Grève! Je sçais bien que la pluspart de nos Tragédies ne sont que des convers
up; je parie, madame, que vous ne vous en souciez guéres; voilà comme l' on est à Paris.
4 (1761) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
22 juillet [1761] Mr Le président Hainaut, Madame, m'instruit de vôtre be
22 juillet [1761] Mr Le président Hainaut, Madame, m'instruit de vôtre beau zèle po
22 juillet [1761] Mr Le président Hainaut , Madame, m'instruit de vôtre beau zèle pour Pierr
rcier, et je vous supplie de présenter aussi mes remerciements à made la Duchesse de Luxembourg. Je romps un long silence,
s à made la Duchesse de Luxembourg. Je romps un long silence, il faut le pardonner au plus fort laboureur qui soit à vingt
il faut le pardonner au plus fort laboureur qui soit à vingt lieües à la ronde; à un viéillard ridicule, qui déssèche des
riche des bruières, bâtit une Eglise, et se trouve entre deux Pierres le grand, sçavoir Pierre Corneille, créateur de la T
ve entre deux Pierres le grand, sçavoir Pierre Corneille, créateur de la Tragédie, et l'autre Pierre, créateur de la Russi
re Corneille, créateur de la Tragédie, et l'autre Pierre, créateur de la Russie. Ce qu'il y a de bon, c'est que madlle Cor
me Omer auront beau dire et beau faire, Pierre est un grand homme, et le sera toujours; et nous sommes des polissons. Qu'o
et nous sommes des polissons. Qu'on me montre un homme qui soutienne la gloire de la nation, Qu'on me le montre, et je p
es des polissons. Qu'on me montre un homme qui soutienne la gloire de la nation, Qu'on me le montre, et je promets d'aime
on me montre un homme qui soutienne la gloire de la nation, Qu'on me le montre, et je promets d'aimer. Il faut en reveni
n revenir, Madame, au siècle de Loüis 14 en tout genre. Celà me perce le cœur au pied des Alpes; et de dépit, je fais fair
Alpes; et de dépit, je fais faire un baldaquin, et je lis assidüement L' Ecriture Sainte, quoique j'aime encor mieux Cinna.
ent L'Ecriture Sainte, quoique j'aime encor mieux Cinna. Je joüe avec la vie, Madame, elle n'est bonne qu'à celà, il faut
-enlightenment.com/item/voltfrVF1070341b_1key001cor/nts/001 de savon. La butte St Roc, et mes montagnes qui fendent les nü
01cor/nts/001 de savon. La butte St Roc, et mes montagnes qui fendent les nües, les riens de Paris, et les riens de la retr
001 de savon. La butte St Roc, et mes montagnes qui fendent les nües, les riens de Paris, et les riens de la retraitte, tou
St Roc, et mes montagnes qui fendent les nües, les riens de Paris, et les riens de la retraitte, tout celà est si égal, que
s montagnes qui fendent les nües, les riens de Paris, et les riens de la retraitte, tout celà est si égal, que je ne conse
est si égal, que je ne conseillerais ni à une parisienne d'aller dans les Alpes, ni à une citoyenne de nos rochers d'aller
vous regrette pourtant, madame, et beaucoup; mlle Clairon un peu; et la plus part de mes chers concitoyens point du tout.
e vous ne m'en avez connu; je vis, et je ne sçais comment, et au jour la journée, tout comme les autres. Je m'imagine que
nu; je vis, et je ne sçais comment, et au jour la journée, tout comme les autres. Je m'imagine que vous prenez la vie en pa
jour la journée, tout comme les autres. Je m'imagine que vous prenez la vie en patience ainsi que moi; je vous y exhorte
elle idée si consolante, et si démontrée. En attendant, madame, vivez le plus heureusement que vous pourez; jouïssez comme
ous voudrez. Je vous écris rârement, parce que je n'aurais jamais que la même chose à vous mander, et quand je vous aurai
e la même chose à vous mander, et quand je vous aurai bien répété que la vie est un enfant qu'il faut bercer jusqu'à ce qu
il y a un Dieu? si en cas qu'il y en ait un, il se soucie de nous? si la matière est éternelle? si elle peut penser? si l'
soucie de nous? si la matière est éternelle? si elle peut penser? si l' âme est immortelle? et me pria de lui faire répons
nser? si l'âme est immortelle? et me pria de lui faire réponse, sitôt la présente reçüe. Je reçois de pareilles Lettres to
réponse, sitôt la présente reçüe. Je reçois de pareilles Lettres tous les huit jours. Je mène une plaisante vie. Adieu, Mad
5 (1761) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
laignez des gens d'esprit. Si vous avez imaginé que vous retrouveriez la politesse et les agréments des Lafare et des St A
d'esprit. Si vous avez imaginé que vous retrouveriez la politesse et les agréments des Lafare et des St Aulaire, l'imagina
rouveriez la politesse et les agréments des Lafare et des St Aulaire, l' imagination des Chaulieu, le brillant d'un Duc de
s agréments des Lafare et des St Aulaire, l'imagination des Chaulieu, le brillant d'un Duc de la Feuillade, et tout le mér
agination des Chaulieu, le brillant d'un Duc de la Feuillade, et tout le mérite du président Hainaut, dans nos littérateur
Chaulieu, le brillant d'un Duc de la Feuillade, et tout le mérite du président Hainaut, dans nos littérateurs d'aujourd'hui, je
le brillant d'un Duc de la Feuillade, et tout le mérite du président Hainaut , dans nos littérateurs d'aujourd'hui, je vous con
nseille de décompter. Vous ne sçauriez, dites-vous, vous intéresser à la chose publique; c'est assurément le meilleur part
ez, dites-vous, vous intéresser à la chose publique; c'est assurément le meilleur party qu'on puisse prendre. Mais si vous
e prendre. Mais si vous étiéz exposée comme moi à donner à diner tous les jours, à des Russes, à des Anglais, à des Alleman
ux commenter Corneille, que de lire ce qu'on fait aujourd'hui. Toutes les nouvelles affligent, et prèsque tous les nouveaux
'on fait aujourd'hui. Toutes les nouvelles affligent, et prèsque tous les nouveaux livres impatientent. Mon commentaire imp
ntreprise terrible de discuter Cinna et Agesilas, Rodogune et Attila, Le Cid et Pertarite. Je ne crois pas que depuis Scal
ois pas que depuis Scaliger il y ait eu un plus grand pédant que moi. L' ouvrage contiendra sept ou huit gros volumes. Celà
t Hainaut; il faut que vous me protégiez auprès de lui. J'ai envoyé à L' académie l'Epitre dédicatoire, que je crois curieu
il faut que vous me protégiez auprès de lui. J'ai envoyé à L'académie l' Epitre dédicatoire, que je crois curieuse, la préf
J'ai envoyé à L'académie l'Epitre dédicatoire, que je crois curieuse, la préface sur le Cid, dans laquelle il y a aussi qu
'académie l'Epitre dédicatoire, que je crois curieuse, la préface sur le Cid, dans laquelle il y a aussi quelques anecdote
ans laquelle il y a aussi quelques anecdotes qui pouront vous amuser, les nottes sur le Cid, sur les Horaces, sur Cinna, Po
y a aussi quelques anecdotes qui pouront vous amuser, les nottes sur le Cid, sur les Horaces, sur Cinna, Pompée, Héracliu
uelques anecdotes qui pouront vous amuser, les nottes sur le Cid, sur les Horaces, sur Cinna, Pompée, Héraclius, Rodogune,
raclius, Rodogune, qui ne vous amuseront point parce qu'il faut avoir le texte sous les yeux. Je voudrais que Mr le Présid
une, qui ne vous amuseront point parce qu'il faut avoir le texte sous les yeux. Je voudrais que Mr le Président Hainaut pri
e Nivernois. Je crois qu'il conviendrait qu'ils allassent tous deux à L' académie, et qu'ils me jugeassent; car il me faut
ssent tous deux à L'académie, et qu'ils me jugeassent; car il me faut la sanction de la compagnie, et que l'ouvrage qui lu
à L'académie, et qu'ils me jugeassent; car il me faut la sanction de la compagnie, et que l'ouvrage qui lui est dédié ne
ils me jugeassent; car il me faut la sanction de la compagnie, et que l' ouvrage qui lui est dédié ne se fasse que de conce
t avec elle. Je ne suis point du tout jaloux de mes opinions, mais je le suis de pouvoir être utile; et je ne peux l'être
de mes opinions, mais je le suis de pouvoir être utile; et je ne peux l' être qu'avec l'approbation de L'académie. C'est un
, mais je le suis de pouvoir être utile; et je ne peux l'être qu'avec l' approbation de L'académie. C'est une négociation q
de pouvoir être utile; et je ne peux l'être qu'avec l'approbation de L' académie. C'est une négociation que je mets entre
ir rien qui vous occupe. Occupez vous de Pierre Corneille, il en vaut la peine par son sublime et par l'excèz de ses misèr
vous de Pierre Corneille, il en vaut la peine par son sublime et par l' excèz de ses misères. Je vous sçais bien bon gré,
r l'excèz de ses misères. Je vous sçais bien bon gré, madame, de Lire l' histoire d'Angleterre par Thoirashttp://www.e-enli
www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1070384_1key001cor/nts/001. Vous la trouverez plus éxacte, plus profonde, et plus int
r à peine entrevoir que ce Henry 4 soit un grand homme. Si vous aimez l' histoire, je vous en enverrai unehttp://www.e-enli
e crois vraie d'un bout à l'autre. Mais actuellement laissez moi avec le grand Corneille. Je vous réïtère, Madame, les rem
llement laissez moi avec le grand Corneille. Je vous réïtère, Madame, les remerciements de ma petite élève, qui porte un si
n si beau nom, et qui ne s'en doute pas. Je me mets aux pieds de made la Duchesse de Luxembourg. Adieu, Madame, vivez auss
ourg. Adieu, Madame, vivez aussi heureuse qu'il est possible; tolérez la vie. Vous sçavez que peu de personnes en jouïssen
6 (1754) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
peu humides en lisant ce qui est arrivé aux vôtres. J'avais jugé par la lettre de Mr. de Formont que vous étiez entre chi
rmont que vous étiez entre chien et loup, et non pas tout à fait dans la nuit. Je pensais que vous étiez à peu près dans l
s tout à fait dans la nuit. Je pensais que vous étiez à peu près dans l' état de madame de Staal, aïant par dessus elle le
tiez à peu près dans l'état de madame de Staal, aïant par dessus elle le bonheur inestimable d'être libre, de vivre chez v
nt assujettie chez une Princesse à une conduite génante qui tenait de l' hippocrisie, enfin d'avoir des amis qui pensent et
librement avec vous. Je ne regrettais donc, Madame, dans vos yeux que la perte de leur beauté, et je vous savais même asse
même assez philosophe pour vous en consoler. Mais si vous avez perdu la vuë, je vous plains infiniment. Je ne vous propos
ez perdu la vuë, je vous plains infiniment. Je ne vous proposerai pas l' exemple de Mr. de Senneterrehttp://www.e-enlighten
vingt ans, toujours gai, et même trop gai. Je conviens avec vous que la vie n'est pas bonne à grand chose; nous ne la sup
conviens avec vous que la vie n'est pas bonne à grand chose; nous ne la supportons que par la force d'un instinct presque
e la vie n'est pas bonne à grand chose; nous ne la supportons que par la force d'un instinct presque invincible que la nat
e la supportons que par la force d'un instinct presque invincible que la nature nous a donné: elle a ajouté à cet instinct
e invincible que la nature nous a donné: elle a ajouté à cet instinct le fonds de la boëte de Pandore, l'espérance. C'est
que la nature nous a donné: elle a ajouté à cet instinct le fonds de la boëte de Pandore, l'espérance. C'est quand cette
donné: elle a ajouté à cet instinct le fonds de la boëte de Pandore, l' espérance. C'est quand cette espérance nous manque
ue absolument, ou lorsqu'une mélancolie insuportable nous saisit, que l' on triomphe alors de cet instinct qui nous fait ai
s saisit, que l'on triomphe alors de cet instinct qui nous fait aimer les chaines de la vie, et qu'on a le courage de sorti
'on triomphe alors de cet instinct qui nous fait aimer les chaines de la vie, et qu'on a le courage de sortir d'une maison
de cet instinct qui nous fait aimer les chaines de la vie, et qu'on a le courage de sortir d'une maison mal bâtie qu'on dé
de sortir d'une maison mal bâtie qu'on désespère de racomoder. C'est le parti qu'ont pris en dernier lieu deux personnes
. L'un de ces deux philosophes était une fille de dix-huit ans, à qui les jésuites avaient tourné la tête, et qui pour se d
es était une fille de dix-huit ans, à qui les jésuites avaient tourné la tête, et qui pour se défaire d'eux est allée dans
e monde. C'est un parti que je ne prendrai point, du moins sitôt, par la raison que je me suis fait des rentes viagères su
ichissait deux têtes couronnées. Si vous avez des rentes viagères sur le Roi, Madame, ménagez-vous beaucoup, mangez peu, c
peu, couchez-vous de bonne heure, et vivez cent ans. Il est vrai que le procédé de Denis de Siracuse est incompréhensible
je vous avouë que cela ne ressemble en rien au reste de nôtre globe. Le Platon de St Malôhttp://www.e-enlightenment.com/i
s étrange. Il est né avec beaucoup d'esprit et avec des talents, mais l' excès seul de son amour-propre en a fait à la fin
t avec des talents, mais l'excès seul de son amour-propre en a fait à la fin un homme très-ridicule et très-méchant. N'est
e affreuse qu'il ait persécuté son bon médécin Akakia qui avait voulu le guérir de sa folie par ses lénitifs? Qui donc, Ma
ement et agréablement des lavements, engraisser des poulets, et faire la lecture, j'avouë que je serais bien tenté. Mais l
poulets, et faire la lecture, j'avouë que je serais bien tenté. Mais le plus vrai et le plus cher de mes désirs serait de
re la lecture, j'avouë que je serais bien tenté. Mais le plus vrai et le plus cher de mes désirs serait de passer avec vou
le plus vrai et le plus cher de mes désirs serait de passer avec vous le soir de cette journée orageuse qu'on appelle la v
t de passer avec vous le soir de cette journée orageuse qu'on appelle la vie. Je vous ai vûë dans vôtre brillant matin, et
rai, et je ne m'en soucie guères; mais comptez, Madame, que vous étes la personne du monde pour qui j'ai le plus tendre re
ais comptez, Madame, que vous étes la personne du monde pour qui j'ai le plus tendre respect, et l'amitié la plus inaltéra
us étes la personne du monde pour qui j'ai le plus tendre respect, et l' amitié la plus inaltérable. Permettez que je fasse
a personne du monde pour qui j'ai le plus tendre respect, et l'amitié la plus inaltérable. Permettez que je fasse mille co
able. Permettez que je fasse mille compliments à Monsieur de Formont. Le Président Hainaut donne-t-il toujours la préféren
e. Permettez que je fasse mille compliments à Monsieur de Formont. Le Président Hainaut donne-t-il toujours la préférence à la Re
ez que je fasse mille compliments à Monsieur de Formont. Le Président Hainaut donne-t-il toujours la préférence à la Reine sur
ments à Monsieur de Formont. Le Président Hainaut donne-t-il toujours la préférence à la Reine sur vous? Il est vrai que l
de Formont. Le Président Hainaut donne-t-il toujours la préférence à la Reine sur vous? Il est vrai que la Reine a bien d
onne-t-il toujours la préférence à la Reine sur vous? Il est vrai que la Reine a bien de l'esprit. Adieu madame. Comptez q
la préférence à la Reine sur vous? Il est vrai que la Reine a bien de l' esprit. Adieu madame. Comptez que je sens bien viv
état, et que du bord de mon tombeau je voudrais pouvoir contribuer à la douceur de votre vie. Restez vous à Paris? passez
ontribuer à la douceur de votre vie. Restez vous à Paris? passez vous l' été à la campagne? les lieux et les hommes vous so
r à la douceur de votre vie. Restez vous à Paris? passez vous l'été à la campagne? les lieux et les hommes vous sont ils i
r de votre vie. Restez vous à Paris? passez vous l'été à la campagne? les lieux et les hommes vous sont ils indiférents? Vo
e. Restez vous à Paris? passez vous l'été à la campagne? les lieux et les hommes vous sont ils indiférents? Votre sort ne m
? les lieux et les hommes vous sont ils indiférents? Votre sort ne me le sera jamais. V.
7 (1765) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
y001cor/txt/001 Vous m'avez écrit, Madame, une Lettre tout animée de l' entousiasme de l'amitié. Jugez si elle a échauffé
Vous m'avez écrit, Madame, une Lettre tout animée de l'entousiasme de l' amitié. Jugez si elle a échauffé mon cœur qui vous
est attaché depuis si longtemps. Je n'ai point voulu vous écrire par la poste, ce n'est pas que je craigne que ma passion
pas que je craigne que ma passion pour vous, déplaise à Mr Janel, je le prendrai volontier pour mon confident, mais je ne
ne veux pas qu'il sache à quel point je suis éloigné de mériter tout le bien que vous pensez de moi. Made la Duchesse D'A
en que vous pensez de moi. Made la Duchesse D'Anville veut bien avoir la bonté de se charger de mon paquet, vous y trouver
té de se charger de mon paquet, vous y trouverez cette philosophie de l' histoire de L'abbé Bazin, je souhaitte que vous en
er de mon paquet, vous y trouverez cette philosophie de l'histoire de L' abbé Bazin, je souhaitte que vous en soiez aussi c
re de L'abbé Bazin, je souhaitte que vous en soiez aussi contente que L' Impératrice Catherine 2de à qui le neveu de L'abbé
ue vous en soiez aussi contente que L'Impératrice Catherine 2de à qui le neveu de L'abbé Bazin l'a dédiée. Vous remarquere
oiez aussi contente que L'Impératrice Catherine 2de à qui le neveu de L' abbé Bazin l'a dédiée. Vous remarquerez que cet ab
ntente que L'Impératrice Catherine 2de à qui le neveu de L'abbé Bazin l' a dédiée. Vous remarquerez que cet abbé Bazin, que
. Vous remarquerez que cet abbé Bazin, que son neveu croiait mort, ne l' est point du tout, qu'il est chanoine de st Honoré
n ai trouvé que deux éxemplaires à Genêve, l'un relié, l'autre qui ne l' est pas; ils seront pour vous et pour Mr le présid
l'un relié, l'autre qui ne l'est pas; ils seront pour vous et pour Mr le président Hainaut, et l'abbé Bazin n'en aura poin
n relié, l'autre qui ne l'est pas; ils seront pour vous et pour Mr le président Hainaut, et l'abbé Bazin n'en aura point. Si vous
'autre qui ne l'est pas; ils seront pour vous et pour Mr le président Hainaut , et l'abbé Bazin n'en aura point. Si vous voulez
e l'est pas; ils seront pour vous et pour Mr le président Hainaut, et l' abbé Bazin n'en aura point. Si vous voulez vous fa
is vôtre ami en qualité d'historien vous rassurera, et peut être dans le fond de son cœur il ne sera choqué ni des recherc
être dans le fond de son cœur il ne sera choqué ni des recherches par les quelles toutes nos anciennes histoires sont comba
avoir été trompé, et on déteste en secrêt des préjugés ridicules que les hommes sont convenus de respecter en public. Le p
éjugés ridicules que les hommes sont convenus de respecter en public. Le plaisir d'en sécouer le joug console de l'avoir p
hommes sont convenus de respecter en public. Le plaisir d'en sécouer le joug console de l'avoir porté, et il est agréable
us de respecter en public. Le plaisir d'en sécouer le joug console de l' avoir porté, et il est agréable d'avoir devant les
r le joug console de l'avoir porté, et il est agréable d'avoir devant les yeux les raisons qui vous désabusent des erreurs
console de l'avoir porté, et il est agréable d'avoir devant les yeux les raisons qui vous désabusent des erreurs où la plu
'avoir devant les yeux les raisons qui vous désabusent des erreurs où la pluspart des hommes sont plongés depuis leur enfa
à recevoir de bonne foi des contes de peau d'âne comme on reçoit tous les jours de la monnoie sans en éxaminer ni le poids
bonne foi des contes de peau d'âne comme on reçoit tous les jours de la monnoie sans en éxaminer ni le poids ni le titre.
'âne comme on reçoit tous les jours de la monnoie sans en éxaminer ni le poids ni le titre. L'abbé Bazin a éxaminé pour eu
n reçoit tous les jours de la monnoie sans en éxaminer ni le poids ni le titre. L'abbé Bazin a éxaminé pour eux, et tout r
ous les jours de la monnoie sans en éxaminer ni le poids ni le titre. L' abbé Bazin a éxaminé pour eux, et tout respectueux
bbé Bazin a éxaminé pour eux, et tout respectueux qu'il parait envers les faiseurs de fausse monoie, il ne laisse pas de dé
voue que celle d'éxaminer une chose aussi importante a été ma passion la plus forte. Plus ma vieillesse et la faiblesse de
ussi importante a été ma passion la plus forte. Plus ma vieillesse et la faiblesse de mon tempéramment m'approchent du ter
t aucune, et qu'ils n'étaient que des avocats subtils et véhéments de la plus mauvaise de toutes les causes. Vous voiez av
nt que des avocats subtils et véhéments de la plus mauvaise de toutes les causes. Vous voiez avec quelle sincérité je vous
de toutes les causes. Vous voiez avec quelle sincérité je vous parle; l' amitié que vous me témoignez m'enhardit, je suis b
s n'en abuserez pas. Je vous avouerai même que mon amour extreme pour la vérité et mon horreur pour des esprits impérieux
pour des esprits impérieux qui ont voulu subjuguer nôtre raison, sont les principaux liens qui m'attachent à certains homme
aux liens qui m'attachent à certains hommes que vous aimeriez si vous les connaissiez. Feu l'abbé Bazin n'aurait point écri
hent à certains hommes que vous aimeriez si vous les connaissiez. Feu l' abbé Bazin n'aurait point écrit sur ces matières,
nnaissiez. Feu l'abbé Bazin n'aurait point écrit sur ces matières, si les maîtres de l'erreur s'étaient contentés de nous d
l'abbé Bazin n'aurait point écrit sur ces matières, si les maîtres de l' erreur s'étaient contentés de nous dire, nous savo
n que nous n'enseignons que des sottises, mais nos fables valent bien les fables des autres peuples, laissez nous enchainer
les valent bien les fables des autres peuples, laissez nous enchainer les sots, et rions ensemble; alors ou pourait se tair
ots, et rions ensemble; alors ou pourait se taire, mais ils ont joint l' arrogance au mensonge, ils ont voulu dominer sur l
mais ils ont joint l'arrogance au mensonge, ils ont voulu dominer sur les esprits et on se révolte contre cette tirannie. Q
des filles à Laugeois fermier général, et étant devenu secrétaire de l' athée Cardinal Dubois, dédie un livrehttp://www.e-
//www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1130379_1key001cor/nts/001 sur la religion chrétienne, à un Cardinal d'Auvergnehttp
! que de faibles réponses à de fortes objections! Quel peut avoir été le but de ce prêtre? Le but de l'abbé Bazin étoit de
nses à de fortes objections! Quel peut avoir été le but de ce prêtre? Le but de l'abbé Bazin étoit de détromper les hommes
fortes objections! Quel peut avoir été le but de ce prêtre? Le but de l' abbé Bazin étoit de détromper les hommes, celui de
ir été le but de ce prêtre? Le but de l'abbé Bazin étoit de détromper les hommes, celui de l'abbé d'Houteville n'était donc
rêtre? Le but de l'abbé Bazin étoit de détromper les hommes, celui de l' abbé d'Houteville n'était donc que de les abuser.
étromper les hommes, celui de l'abbé d'Houteville n'était donc que de les abuser. Je crois que j'ai vu plus de cinq cent pe
as en avoir vu une demi douzaine qui ne pensent comme mon abbé Bazin. La consolation de la vie est de dire ce qu'on pense.
demi douzaine qui ne pensent comme mon abbé Bazin. La consolation de la vie est de dire ce qu'on pense. Je vous le dis un
é Bazin. La consolation de la vie est de dire ce qu'on pense. Je vous le dis une bonne fois. http://www.e-enlightenment.c
001cor/txt/002Je vous demande en grâce de brûler ma Lettre quand vous l' aurez luë. Il est bon de se remettre devant les ye
er ma Lettre quand vous l'aurez luë. Il est bon de se remettre devant les yeux ces vérités, mais il est encore mieux de les
se remettre devant les yeux ces vérités, mais il est encore mieux de les jetter au feu.http://www.e-enlightenment.com/item
e, que je n'aie été fort content de Mr Le Chevalier de Magdonal; j'ai la vanité de croire que je suis fait pour aimer tout
Magdonal; j'ai la vanité de croire que je suis fait pour aimer toutes les personnes qui vous plaisent. Il n'y a point de Fr
ces et qui parlent aussi bien nôtre langue. Il faut bien pourtant que les Français valent quelque chose puisque des étrange
mais je vous suplie de lui dire combien je lui suis attaché. J'ai eu le bonheur de le voir assez longtemps, et je l'aimer
suplie de lui dire combien je lui suis attaché. J'ai eu le bonheur de le voir assez longtemps, et je l'aimerai toute ma vi
ui suis attaché. J'ai eu le bonheur de le voir assez longtemps, et je l' aimerai toute ma vie; j'ai encor une bonne raison
ngtemps, et je l'aimerai toute ma vie; j'ai encor une bonne raison de l' aimer, c'est qu'il a àpeuprès la même maladie qui
a vie; j'ai encor une bonne raison de l'aimer, c'est qu'il a àpeuprès la même maladie qui m'a toujours tourmenté. Les conf
r, c'est qu'il a àpeuprès la même maladie qui m'a toujours tourmenté. Les conformités plaisent. Voicy le temps où je vais e
e maladie qui m'a toujours tourmenté. Les conformités plaisent. Voicy le temps où je vais en avoir une bien forte avec vou
ais en avoir une bien forte avec vous; des fluxions horribles m'ôtent la vue, dès que la neige est dessus nos montagnes. C
bien forte avec vous; des fluxions horribles m'ôtent la vue, dès que la neige est dessus nos montagnes. Ces fluxions ne d
ssus nos montagnes. Ces fluxions ne diminuent qu'au printemps; mais à la fin le printemps perd de son influence, et l'hive
s montagnes. Ces fluxions ne diminuent qu'au printemps; mais à la fin le printemps perd de son influence, et l'hiver augme
qu'au printemps; mais à la fin le printemps perd de son influence, et l' hiver augmente la sienne. Sain, ou malade, clairvo
s, madame, un cœur qui sera à vous, soiez en bien sûre. Je ne regarde la vie que comme un songe; mais de toutes les idées
en bien sûre. Je ne regarde la vie que comme un songe; mais de toutes les idées flatteuses qui peuvent nous bercer dans ce
tteuses qui peuvent nous bercer dans ce rêve d'un moment, comptez que l' idée de vôtre mérite, de vôtre belle imagination e
comptez que l'idée de vôtre mérite, de vôtre belle imagination et de la vérité de vôtre caractère, est ce qui fait sur mo
agination et de la vérité de vôtre caractère, est ce qui fait sur moi le plus d'impression. J'aurai pour vous la plus resp
tère, est ce qui fait sur moi le plus d'impression. J'aurai pour vous la plus respectueuse amitié jusqu'à l'instant où l'o
n. J'aurai pour vous la plus respectueuse amitié jusqu'à l'instant où l' on s'endort véritablement pour n'avoir plus d'idée
8 (1761) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
ce d'abord par vous éxcepter, Madame; mais si je m'adréssais à toutes les autres dames de Paris, je leur dirais, c'est bien
ers et cent bœufs à conduire, occupé du devoir de tourner en ridicule les Jésuites, et les Jansénistes; frapant à droite et
à conduire, occupé du devoir de tourner en ridicule les Jésuites, et les Jansénistes; frapant à droite et à gauche sur St
t sur Calvin; faisant des Tragédies bonnes ou mauvaises; débrouillant le cahos des archives de Petersbourg; soutenant des
elle n'avoir pas un moment de libre. Cependant, Madame, j'ai toujours le temps de vous écrire, et c'est le temps le plus a
e. Cependant, Madame, j'ai toujours le temps de vous écrire, et c'est le temps le plus agréablement emploié de ma vie, apr
ant, Madame, j'ai toujours le temps de vous écrire, et c'est le temps le plus agréablement emploié de ma vie, après celui
après celui de lire vos Lettres. Vous méprisez trop Ezéchiel, Madame; la manière légère dont vous parlez de ce grand homme
; la manière légère dont vous parlez de ce grand homme, tient trop de la frivolité de vôtre païs. Je vous passe de ne poin
un démenti à Moyse; qu'il s'avisa d'assurer que Dieu ne punissait pas les enfans des iniquités de leurs pères, et que celà
s enfans des iniquités de leurs pères, et que celà fit un chisme dans la nation. Et n'est-ce rien s'il vous plait après av
dans la nation. Et n'est-ce rien s'il vous plait après avoir mangé de la merde, que de promettre aux Juifs de la part de D
e, que de promettre aux Juifs de la part de Dieu, qu'ils mangeront de la chair d'homme tout leur saoulhttp://www.e-enlight
60459b_1key001cor/nts/002? Vous ne vous souciez donc pas de connaître les mœurs des nations? Pour peu que vous eussiez de C
, Madame, quand il prétend que je me porte bien; mais c'est en vérité la seule chose dans la quelle il se trompe; je n'ai
rétend que je me porte bien; mais c'est en vérité la seule chose dans la quelle il se trompe; je n'ai jamais connu d'espri
suis enchanté qu'il soit de vôtre cour, et je voudrais qu'on ne vous l' enlevât, que pour le faire mon Intendant; car j'ai
soit de vôtre cour, et je voudrais qu'on ne vous l'enlevât, que pour le faire mon Intendant; car j'ai grand besoin d'un i
ai grand besoin d'un intendant qui m'aime. J'aime passionément à être le maître chez moi; les intendants veulent être les
intendant qui m'aime. J'aime passionément à être le maître chez moi; les intendants veulent être les maîtres par tout; et
e passionément à être le maître chez moi; les intendants veulent être les maîtres par tout; et ce combat d'opinions ne lais
aisse pas d'être quelquefois embarassant. Je ne suis point du tout de l' avis de ce bon régent qui gâta tout en France http
prétendait, dites vous, qu'il n'y avait que des sots et des fripons; le nombre en est grand, et je crois qu'au palais roy
des fripons; le nombre en est grand, et je crois qu'au palais royal, la chose était ainsi. Mais je vous nommerai, quand v
sont ni sottes, ni coquines, à commencer par vous, madame, et par mr le président Hainaut. Je tiens de plus, nos philosop
nt ni sottes, ni coquines, à commencer par vous, madame, et par mr le président Hainaut. Je tiens de plus, nos philosophes très g
es, ni coquines, à commencer par vous, madame, et par mr le président Hainaut . Je tiens de plus, nos philosophes très gens de b
ainaut. Je tiens de plus, nos philosophes très gens de bien; je crois les d'Alemberts, les Diderots, aussi vertueux qu'écla
de plus, nos philosophes très gens de bien; je crois les d'Alemberts, les Diderots, aussi vertueux qu'éclairés; cette idée
qu'éclairés; cette idée fait un contrepoids dans mon esprit à toutes les horreurs de ce monde. Vraiment, Madame, ce serait
s de ce monde. Vraiment, Madame, ce serait un beau jour pour moi, que le petit souper dont vous me parlez, avec mr le mal
beau jour pour moi, que le petit souper dont vous me parlez, avec mr le mal de Richelieu, et mr le Présidt Hainaut; mais
c mr le mal de Richelieu, et mr le Présidt Hainaut; mais en attendant le souper, je vous assure, sans vanité, que je vous
une nuit, et qui pourtant sont très véritables. Oui, Madame, j'aurais le plus grand plaisir du monde à vous parler, et sur
eph, avec made Denis, et cette dlle Corneille qui sera, je vous jure, le contrepied du pédantisme. Mais je vous avertis qu
me. Mais je vous avertis que je ne pourais jamais passer à Paris, que le mois de Janvier et de février. Vous ne sçavez pas
e Janvier et de février. Vous ne sçavez pas, madame, ce que c'est que le plaisir de gouverner des terres un peu étendües;
aisir de gouverner des terres un peu étendües; vous ne connaissez pas la vie libre et patriarchale; c'est une espèce d'exi
nser; j'ai quelquefois des expréssions si téméraires; je hais si fort les pédants; j'ai tant d'horreur pour les hipocrites;
si téméraires; je hais si fort les pédants; j'ai tant d'horreur pour les hipocrites; je me mets si fort en colère contre l
nt d'horreur pour les hipocrites; je me mets si fort en colère contre les fanatiques, que je ne pourais jamais tenir à Pari
s. Vous me parlez, Madame, de ma paix particulière; mais vraiment, je la tiens toute faitte; je crois même avoir du crédit
fortune à faire; Fontenelle, par éxemple, n'aurait pas dit son avis à l' âge de quatre vingt dix ans, sur les feuilles de F
emple, n'aurait pas dit son avis à l'âge de quatre vingt dix ans, sur les feuilles de Fréron. Ceux qui voudront de ces viéi
s'adresser à d'autres qu'à moi. Eh bien, madame, ai-je répondu à tous les articles de vôtre Lettre? suis-je un homme qui ne
_1key001cor/nts/004? Quand vous voudrez, je vous enverrai un chant de la pucelle, qu'on a retrouvé dans la bibliothèque d'
udrez, je vous enverrai un chant de la pucelle, qu'on a retrouvé dans la bibliothèque d'un sçavant. Ce chant n'est pas fai
trouvé dans la bibliothèque d'un sçavant. Ce chant n'est pas fait, je l' avoüe, pour être lû à la Cour par l'abbé Grisel, m
que d'un sçavant. Ce chant n'est pas fait, je l'avoüe, pour être lû à la Cour par l'abbé Grisel, mais il pourait édifier d
vant. Ce chant n'est pas fait, je l'avoüe, pour être lû à la Cour par l' abbé Grisel, mais il pourait édifier des personnes
des personnes tolérantes. A propos, madame, si vous vous imaginez que la pucelle est une pûre plaisanterie, vous avez rais
op de vingt chants; mais, s'il y a continuellement du merveilleux, de la poësie, de l'intérêt, et surtout, de la naïveté,
ants; mais, s'il y a continuellement du merveilleux, de la poësie, de l' intérêt, et surtout, de la naïveté, vingt chants n
nuellement du merveilleux, de la poësie, de l'intérêt, et surtout, de la naïveté, vingt chants ne suffisent pas; L'Arioste
l'intérêt, et surtout, de la naïveté, vingt chants ne suffisent pas; L' Arioste qui en a quarante huit, est mon dieu! Tous
e suffisent pas; L'Arioste qui en a quarante huit, est mon dieu! Tous les poëmes m'ennuient, hors le sien; je ne l'aimais p
e huit, est mon dieu! Tous les poëmes m'ennuient, hors le sien; je ne l' aimais pas assez dans ma jeunesse; je ne sçavais p
n; je ne l'aimais pas assez dans ma jeunesse; je ne sçavais pas assez l' italien. Le pentateuque et L'Arioste, font aujourd
aimais pas assez dans ma jeunesse; je ne sçavais pas assez l'italien. Le pentateuque et L'Arioste, font aujourd'hui le cha
ans ma jeunesse; je ne sçavais pas assez l'italien. Le pentateuque et L' Arioste, font aujourd'hui le charme de ma vie. Mai
is pas assez l'italien. Le pentateuque et L'Arioste, font aujourd'hui le charme de ma vie. Mais, madame, si jamais je fais
je vous préférerai au pentateuque. Adieu, madame, il faut joûer avec la vie jusqu'au dernier moment, et jusqu'au dernier
t, et jusqu'au dernier moment je vous serai sérieusement attaché avec le respect le plus tendre. V.
'au dernier moment je vous serai sérieusement attaché avec le respect le plus tendre. V.
9 (1764) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
Je désirois. J'ay bien peur que vous n'ayez pas reçû ma lettre avant le départ de mad. de Jaucourt. Je ne suis heureuse e
tumé à me tout refuser, mais de tout vos refus, celui qui me surprend le plus, c'est le compliment au président sur la mor
refuser, mais de tout vos refus, celui qui me surprend le plus, c'est le compliment au président sur la mort de Mr Dargens
tout vos refus, celui qui me surprend le plus, c'est le compliment au président sur la mort de Mr Dargenson. Je vous mandois qu'i
, celui qui me surprend le plus, c'est le compliment au président sur la mort de Mr Dargenson. Je vous mandois qu'il en re
Mr Dargenson. Je vous mandois qu'il en recevoit de tout le monde, que le Défunt lui avoit fait un legs, enfin vous n'ignor
fait un legs, enfin vous n'ignoriez pas quelle étoit leur liaison et L' ancienneté de leur connoissance? Qu'importe que vo
rgenson en cas pareille? Vous n'étiez pas autant de ses amis que vous l' êtes du président et puis vous lui auriez dût un c
cas pareille? Vous n'étiez pas autant de ses amis que vous l'êtes du président et puis vous lui auriez dût un compliment, n'euss
puis vous lui auriez dût un compliment, n'eusse été que pour honorer la mémoire du président, lui donner des témoignages
auriez dût un compliment, n'eusse été que pour honorer la mémoire du président , lui donner des témoignages de regret, d'estime e
e me prête à une telle supposition, mais monsieur vous m'affligez par la conduitte que vous avez avec mon meilleur ami, et
ous ne trouvons réciproquement personne qui sente aussi bien que nous le mérite et l'agrément de tout ce que vous avez fai
ns réciproquement personne qui sente aussi bien que nous le mérite et l' agrément de tout ce que vous avez fait. J'évite ac
us avez fait. J'évite actuellement de lui parler de vous, je détourne la conversation qui pourroit y amener pour Eviter l'
e vous, je détourne la conversation qui pourroit y amener pour Eviter l' embarras où je serois de vous Excuser. Je crois ma
n'en suis pas sûre, qu'il vous a envoyé son estampe. Je lui en ay vû l' intention, mais apparament vous ne l'avez pas enco
oyé son estampe. Je lui en ay vû l'intention, mais apparament vous ne l' avez pas encore reçüe. Je le détournerai de vous L
y vû l'intention, mais apparament vous ne l'avez pas encore reçüe. Je le détournerai de vous L'envoyer je vous assure si v
apparament vous ne l'avez pas encore reçüe. Je le détournerai de vous L' envoyer je vous assure si vous ne réparez pas vos
quez moi votre conduitte, et, croyez moi ne perdez pas volontairement L' amitié du plus ancien, du plus aimable et du plus
10 (1769) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
me moi. Si j'entrois en Justification avec Eux, ils me diraient comme le bœuf au ciron, dans les fables de la Motte, Eh? L
Justification avec Eux, ils me diraient comme le bœuf au ciron, dans les fables de la Motte, Eh? L'ami qui te sçavoit là?h
me diraient comme le bœuf au ciron, dans les fables de la Motte, Eh? L' ami qui te sçavoit là?http://www.e-enlightenment.c
ges; fastueux sans être Riches, téméraires sans être braves, prêchant L' égalité par Esprit de domination, se croyant les p
se croyant les premiers hommes du monde de penser ce que pensent tous les gens qui pensent, orgueilleux, haineux, vindicati
ens qui pensent, orgueilleux, haineux, vindicatifs; ils feroient haïr la philosophie. Est il possible que votre rancune co
eroient haïr la philosophie. Est il possible que votre rancune contre la Bletrie (qui sans doûte n'avoit pensé à vous) ne
au désir de plaire et d'obliger ma grand maman? Ah, monsieur, si vous la connoissiez, vous ne pourriez lui résister; l'esp
Ah, monsieur, si vous la connoissiez, vous ne pourriez lui résister; l' esprit, la raison, la bonté, les grâces, tout en e
eur, si vous la connoissiez, vous ne pourriez lui résister; l'esprit, la raison, la bonté, les grâces, tout en elle est au
s la connoissiez, vous ne pourriez lui résister; l'esprit, la raison, la bonté, les grâces, tout en elle est au même degré
issiez, vous ne pourriez lui résister; l'esprit, la raison, la bonté, les grâces, tout en elle est au même degré, elle est
son, la bonté, les grâces, tout en elle est au même degré, elle est à la tête de ceux de qui le goût n'est point perverti,
es, tout en elle est au même degré, elle est à la tête de ceux de qui le goût n'est point perverti, et qui sentant tout vo
ertainement vous vous trompez monsieur, Labletrie n'a point Eû en vüe le président dans la phrase que vous me citez; perso
ainement vous vous trompez monsieur, Labletrie n'a point Eû en vüe le président dans la phrase que vous me citez; personne ne lui
ous trompez monsieur, Labletrie n'a point Eû en vüe le président dans la phrase que vous me citez; personne ne lui en à fa
président dans la phrase que vous me citez; personne ne lui en à fait l' application. La Bletrie parle des historiens, et l
la phrase que vous me citez; personne ne lui en à fait l'application. La Bletrie parle des historiens, et le président n'a
e ne lui en à fait l'application. La Bletrie parle des historiens, et le président n'a prétendû faire qu'une chronologie.
e lui en à fait l'application. La Bletrie parle des historiens, et le président n'a prétendû faire qu'une chronologie. Mais en su
ogie. Mais en supposant que Labletrie ou d'autres voulussent attaquer le président, ils n'y réussiroient pas, son livre a
e. Mais en supposant que Labletrie ou d'autres voulussent attaquer le président , ils n'y réussiroient pas, son livre a Eû trop de
ent, ils n'y réussiroient pas, son livre a Eû trop de succès pour que la critique de quelques particuliers puisse lui paro
e quelques particuliers puisse lui paroitre fondée, il en attriburoit la cause à une basse Jalousie, il la mépriseroit et
paroitre fondée, il en attriburoit la cause à une basse Jalousie, il la mépriseroit et il auroit raison. Point de guerre
alousie, il la mépriseroit et il auroit raison. Point de guerre entre les viéllards, vous y auriez trop d'avantage, vos Ecr
5 ans. Je Consentirai volontier à dire, à publier, que vous n'êtes ni l' auteur ni le traducteur de L'A. B. C. et de toutes
nsentirai volontier à dire, à publier, que vous n'êtes ni l'auteur ni le traducteur de L'A. B. C. et de toutes les autres
er à dire, à publier, que vous n'êtes ni l'auteur ni le traducteur de L' A. B. C. et de toutes les autres brochures, mais m
e vous n'êtes ni l'auteur ni le traducteur de L'A. B. C. et de toutes les autres brochures, mais me croira t'on? Ne m'en re
et il est dificile de s'y méprendre. Mais monsieur envoyez toujours à la grand maman tout ce qui tombera entre vos mains,
us suplie deux Exemplaires. Non non, n'ayez pas peur, rien n'altérera l' opinion que j'ay de votre religion et de votre pié
de votre religion et de votre piété. Je vous fais mettre en pratique les vertus théologales, mais je ne voudrois pas devoi
en pratique les vertus théologales, mais je ne voudrois pas devoir à la charité l'amitié dont vous m'assurez. Adieu mon b
e les vertus théologales, mais je ne voudrois pas devoir à la charité l' amitié dont vous m'assurez. Adieu mon bon et ancie
ûe en vous aimant et en croyant en vous. Ah pourquoy ne puis-je avoir l' espérance de vous revoir?
11 (1764) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
ur, parce que depuis six semaines ou deux mois je suis noire comme de l' encre, ne prenant part à rien, m'ennuyant de tout,
ujours du malheur d'être née; car quoique vous en puissiez dire c'est le seul véritable puisqu'il est le princippe et la c
r quoique vous en puissiez dire c'est le seul véritable puisqu'il est le princippe et la cause de tout les autres, mais co
n puissiez dire c'est le seul véritable puisqu'il est le princippe et la cause de tout les autres, mais comme il est inuti
'est le seul véritable puisqu'il est le princippe et la cause de tout les autres, mais comme il est inutile de s'en afflige
.com/item/voltfrVF1120097_1key001cor/txt/001 Mr Dargenson arriva ici le 12 de Juillet à demi mort, une fièvre lente, la p
Dargenson arriva ici le 12 de Juillet à demi mort, une fièvre lente, la poitrine affectée, son état empiroit tout les jou
mort, une fièvre lente, la poitrine affectée, son état empiroit tout les jours — mais insensiblement; Le 22 du mois dernie
ine affectée, son état empiroit tout les jours — mais insensiblement; Le 22 du mois dernier on s'apperçut qu'il étoit à L'
ais insensiblement; Le 22 du mois dernier on s'apperçut qu'il étoit à L' extrémité. On envoya chercher le curé, qui resta a
s dernier on s'apperçut qu'il étoit à L'extrémité. On envoya chercher le curé, qui resta avec lui jusqu'à 5 heures du soir
qui resta avec lui jusqu'à 5 heures du soir, qu'il mourut. De toutes les pratiques accoutumés il ne fut question que de l'
mourut. De toutes les pratiques accoutumés il ne fut question que de l' extrême onction. On n'a pû sçavoir ce qu'il pensoi
ensoit, n'ayant point parlé. Ainsy on en peut porter tel jugement que l' on voudra. Le président de Montesquieu fit tout ce
nt point parlé. Ainsy on en peut porter tel jugement que l'on voudra. Le président de Montesquieu fit tout ce qu'on a cout
point parlé. Ainsy on en peut porter tel jugement que l'on voudra. Le président de Montesquieu fit tout ce qu'on a coutume de fai
me de faire et dit tout ce qu'on voulut lui faire dire. Je trouve que la manière dont on meurt ne prouve pas grand chose e
d'un ouvrage qui fait grand bruit, et Je n'apprend tout cela que par le public. Est ce ainsy qu'on en use avec ses amis?
e ainsy qu'on en use avec ses amis? J'en suis fort mécontente je vous l' avoue; ne prenez pas la peine de vous Excuser par
item/voltfrVF1120097_1key001cor/txt/001 N'écrirez vous donc point au président ? Mr Dargenson lui a laissé un manuscrit des lettr
12 (1769) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
Madame, j'écris très souvent quand j'ai des thêmes. Faittes vous lire la Lettrehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrV
www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180227_1key001cor/nts/002 de mr Le marquis de Belesta, et jugez après celà si c'est
avec justice qu'on m'a imputé son ouvrage. Jugez si j'ai été fidèle à l' amitié; si j'ai été offensé du mal qu'on disait de
été fidèle à l'amitié; si j'ai été offensé du mal qu'on disait de mr le président Hénaut, et si je n'ai pas pris son part
é fidèle à l'amitié; si j'ai été offensé du mal qu'on disait de mr le président Hénaut, et si je n'ai pas pris son parti beaucoup
s pris son parti beaucoup plus que je n'ai jamais pris le mien. Voilà la vérité enfin reconnue, et il faut que le présiden
i jamais pris le mien. Voilà la vérité enfin reconnue, et il faut que le président en soit instruit. J'ai cru sentir dans
amais pris le mien. Voilà la vérité enfin reconnue, et il faut que le président en soit instruit. J'ai cru sentir dans ses lettre
nait, je n'en ai eu que plus de zèle. Ouï, Madame, je suis vif, et je le serai jusqu'au dernier moment de ma vie, quand je
e le serai jusqu'au dernier moment de ma vie, quand je croirai servir l' amitié et la raison. La Blétrie est encor plus cou
usqu'au dernier moment de ma vie, quand je croirai servir l'amitié et la raison. La Blétrie est encor plus coupable que le
nier moment de ma vie, quand je croirai servir l'amitié et la raison. La Blétrie est encor plus coupable que le marquis De
servir l'amitié et la raison. La Blétrie est encor plus coupable que le marquis De Belesta puisqu'il veut être de l'acadé
encor plus coupable que le marquis De Belesta puisqu'il veut être de l' académie. Il ne devait pas outrager un homme de qu
eux ans qui fait tant d'honneur à nôtre corps. Rougissez d'avoir pris le parti de ce pédant orgueilleux. Que vôtre petite
pédant orgueilleux. Que vôtre petite mère ou grand mère se repente de l' avoir protégé. Voilà comme sont faits tous ces ani
x là; ils croient régenter au collège, et c'est au collège qu'il faut les renvoyer. Mr Le Duc De Choiseul m'a écrit trois p
Le Duc De Choiseul m'a écrit trois pages de sa main pour m'assurer de l' innocence de ce janséniste. Je me repents bien d'a
iste. Je me repents bien d'avoir répondu guaiement, et d'avoir tourné le tout en plaisanterie. J'aurais dû lui faire conna
e qui abuse de sa protection pour insulter tout le monde. Comptez que La Blétrie ne vaut pas mieux que Jean Jaques, tout c
mptez que La Blétrie ne vaut pas mieux que Jean Jaques, tout celà est l' excrément du siècle. Le roiaume du bon goût et de
vaut pas mieux que Jean Jaques, tout celà est l'excrément du siècle. Le roiaume du bon goût et de l'esprit est tombé en q
es, tout celà est l'excrément du siècle. Le roiaume du bon goût et de l' esprit est tombé en quenouille. Je ne prétends dir
bé en quenouille. Je ne prétends dire une fadeur ni à vous, ni à made la Duchesse de Choiseul; ce n'était pas en Sorbonne
us, ni à made la Duchesse de Choiseul; ce n'était pas en Sorbonne que le Roi de Dannemarck devait aller, il devait venir s
13 (1770) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
t sensible; qu'il concentrait tout dans sa petite vanité; qu'il avait l' esprit faible et le cœur dur; qu'il était content
oncentrait tout dans sa petite vanité; qu'il avait l'esprit faible et le cœur dur; qu'il était content pourvu que la reine
avait l'esprit faible et le cœur dur; qu'il était content pourvu que la reine trouvât son stile meilleur que celui de Mon
rouvât son stile meilleur que celui de Moncrif, et que deux femmes se le disputassent. Mais je ne le disais à personne, je
e celui de Moncrif, et que deux femmes se le disputassent. Mais je ne le disais à personne, je ne disais pas même que ses
139_1key001cor/nts/001 ont été commencées par Du Molard et faites par l' abbé Boudot. Je reprends toutes les louanges que j
mencées par Du Molard et faites par l'abbé Boudot. Je reprends toutes les louanges que je lui ai données. Je chante la pal
ot. Je reprends toutes les louanges que je lui ai données. Je chante la palinodie. Sage du Deffant je renie Vôtre préside
i ai données. Je chante la palinodie. Sage du Deffant je renie Vôtre président et le mien. A tout le monde il voulait plaire Mai
w.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1210139_1key001cor/nts/002 comme à la Reine par de mauvais vers. Je suis dans la plus g
1key001cor/nts/002 comme à la Reine par de mauvais vers. Je suis dans la plus grande colère, je suis si indigné que je par
rande colère, je suis si indigné que je pardonne prèsque au misérable La Beaumelle d'avoir si maltraittéhttp://www.e-enlig
ttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1210139_1key001cor/nts/003 les étrennes mignones du président. Quoi! ne vous pas
.com/item/voltfrVF1210139_1key001cor/nts/003 les étrennes mignones du président . Quoi! ne vous pas laisser la mondre marque d'ami
nts/003 les étrennes mignones du président. Quoi! ne vous pas laisser la mondre marque d'amitié dans son testament, après
t âme ne voulait qu'une réputation viagère. Je suis très persuadé que l' âme noble de vôtre grand-maman trouvera celà bien
ôtre grand-maman trouvera celà bien infâme. Vous voulez des vers pour la bibliothèque bleue; vous vous adressez très bien;
leue; vous vous adressez très bien; en voicy qui sont dignes d'elle. Le belle Maguelone avec Robert le diable, Valaient p
ien; en voicy qui sont dignes d'elle. Le belle Maguelone avec Robert le diable, Valaient peut être aumoins les romans de
Le belle Maguelone avec Robert le diable, Valaient peut être aumoins les romans de nos jours; Ils parlaient de combats, de
ue très estimable N'est plus regardé qu'en pitié. Mon cœur en a senti la cause véritable, On n'y parle point d'amitié. N'
e point d'amitié. N'est-il pas vrai, Madame, que nous n'aurons point la guerre? C'est une obligation que la France aura e
, Madame, que nous n'aurons point la guerre? C'est une obligation que la France aura encor au mari de vôtre grand-mamanhtt
1210139_1key001cor/nts/005 ensemble. Mais quelque chose que vous aiez la bonté de m'écrire, faittes contresigner par vôtre
d maman, ou envoiez vôtre Lettre chez Mr Marin, secrétaire général de la Librairie, rue des filles st Thomas, qui me la fe
secrétaire général de la Librairie, rue des filles st Thomas, qui me la fera tenir très sûrement, le tout pour cause.
rairie, rue des filles st Thomas, qui me la fera tenir très sûrement, le tout pour cause.
14 (1769) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
choses à vous dire, que je ne sçaye par où commencer; allons, suivons L' ordre chronologique, et commençons par ce qui rega
lons, suivons L'ordre chronologique, et commençons par ce qui regarde la chronologie du Président, dont vous m'avez parlé
dre chronologique, et commençons par ce qui regarde la chronologie du Président , dont vous m'avez parlé dans votre dernière lettr
tre dernière lettre; ce n'est point Monsieur de Bellestat qui en fait la Critique; ce n'est point luy qui a Ecrit la lettr
de Bellestat qui en fait la Critique; ce n'est point luy qui a Ecrit la lettre que vous m'avez envoyée; et qui donc? C'es
luy qui a Ecrit la lettre que vous m'avez envoyée; et qui donc? C'est La Beaumelle? Monsieur de Bellestat, et luy, sont en
Beaumelle? Monsieur de Bellestat, et luy, sont en communauté de bien; La Beaumelle fait passer sous son nom tout ce qu'il
m tout ce qu'il veut; il se tient visiblement cachéz derrière luy; et le Bellestat ce flatte de passer pour l'autheur et c
blement cachéz derrière luy; et le Bellestat ce flatte de passer pour l' autheur et ce persuade peutêtre à la fin qu'il l'e
ellestat ce flatte de passer pour l'autheur et ce persuade peutêtre à la fin qu'il l'est en effet; si vous ne le connoisse
latte de passer pour l'autheur et ce persuade peutêtre à la fin qu'il l' est en effet; si vous ne le connoissez que par ses
eur et ce persuade peutêtre à la fin qu'il l'est en effet; si vous ne le connoissez que par ses lettres, et si vous ne l'a
en effet; si vous ne le connoissez que par ses lettres, et si vous ne l' avez jamais vû, vous êtes excusable de vous y trom
'avez jamais vû, vous êtes excusable de vous y tromper; mais ceux qui le connaisse s'accordent tous à dire, que c'est un b
tentions; on avoit déjà Ecrit icy du Languedoc, qu'il se donnoit pour l' auteur de cette Brochure; mais il a beau faire et
l'auteur de cette Brochure; mais il a beau faire et beau dire, on ne le croira pas. Ne vous figurez pas Monsieur, que le
et beau dire, on ne le croira pas. Ne vous figurez pas Monsieur, que le Président vous ayt soupçonné, ni lui ni moyhttp:/
beau dire, on ne le croira pas. Ne vous figurez pas Monsieur, que le Président vous ayt soupçonné, ni lui ni moyhttp://www.e-enl
8b_1key001cor/nts/001 n'avons eûs cette pensée; et si quelqu'un a dit l' avoir, il en faisoit semblant, mais je suis bien a
se d'avoir cette lettre; il n'est plus permis actuellement d'insinuer le moindre soupçon sur vous; Le Pauvre Président n'e
'est plus permis actuellement d'insinuer le moindre soupçon sur vous; Le Pauvre Président n'est plus en Etat de s'intéress
permis actuellement d'insinuer le moindre soupçon sur vous; Le Pauvre Président n'est plus en Etat de s'intéresser à rien; sa san
ais sa tête ne va pas bien; ne luy écrivez plus sur ce sujet, je vous le demande en Grâce. La Grand Maman a reçue une lett
bien; ne luy écrivez plus sur ce sujet, je vous le demande en Grâce. La Grand Maman a reçue une lettrehttp://www.e-enligh
F1180258b_1key001cor/nts/002 charmante de Mr Guillemet, Typographe en la ville de Lyon; il luy envoye deux exemplaires de
et, Typographe en la ville de Lyon; il luy envoye deux exemplaires de l' A, B, C; ah, cet homme est tout aussy aimable que
Louïs quatorze et de Louïs quinze, s'il y avoit pensé; j'espère qu'à l' avenir il ne nous laissera manquer de rien; oh, je
laissera manquer de rien; oh, je n'ay garde, Monsieur, de vous croire l' auteur de L'A. B. C. Rien ne vous ressemble moins;
quer de rien; oh, je n'ay garde, Monsieur, de vous croire l'auteur de L' A. B. C. Rien ne vous ressemble moins; mais je vou
'avez rien Ecrit qui vaillent mieux; si vous avez à être Jaloux soyez le de Mr. Huet, il n'y a que luy qu'on puisse vous p
de Mr. Huet, il n'y a que luy qu'on puisse vous préférer; J'approuve le jugement qu'il porte de Montesquiou; il révolte p
ment qu'il porte de Montesquiou; il révolte plusieurs personnes; mais l' extrême admiration qu'on a pour ce bel Esprit ress
ais l'extrême admiration qu'on a pour ce bel Esprit ressemble assez à la vénération qu'on a pour les choses sacrée, qu'on
'on a pour ce bel Esprit ressemble assez à la vénération qu'on a pour les choses sacrée, qu'on respecte d'autant plus que l
tion qu'on a pour les choses sacrée, qu'on respecte d'autant plus que l' on ne les comprend pas; Il y a un petit indouze, d
on a pour les choses sacrée, qu'on respecte d'autant plus que l'on ne les comprend pas; Il y a un petit indouze, dont le ti
tant plus que l'on ne les comprend pas; Il y a un petit indouze, dont le titre est: Génie de Montesquiouhttp://www.e-enlig
te en paralelle Mr. de Montesquiou avec Messieurs Huet, et Guillemet; La Grand Maman est bien de cet avis; vous l'adorerié
ssieurs Huet, et Guillemet; La Grand Maman est bien de cet avis; vous l' adoreriés si vous la Connoissiés, cette Grand Mama
llemet; La Grand Maman est bien de cet avis; vous l'adoreriés si vous la Connoissiés, cette Grand Maman; vous êtes bien so
iés si vous la Connoissiés, cette Grand Maman; vous êtes bien souvent le sujet de nos Conversations; elle voudroit que vou
le sujet de nos Conversations; elle voudroit que vous abandonnassiés La Bletterie, mais elle ne peut s'empêcher de rire d
ais mieux sans doute qu'elle fût plus Energique, mais je haye si fort le stil empoullé, Boursoufflé, et pour dire en un mo
je haye si fort le stil empoullé, Boursoufflé, et pour dire en un mot le stile académique, que ce qui n'est qu'un peu plat
udrois Monsieur que vous jugeassiés par vous même de ce qu'est devenu le Goût d'aujourd'huy, et quelle choses on admire. L
e ce qu'est devenu le Goût d'aujourd'huy, et quelle choses on admire. Les vershttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1
//www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180258b_1key001cor/nts/004 de L' abbé de Voisnon au Roy de Dannemark, L'Epigrammeht
1180258b_1key001cor/nts/004 de L'abbé de Voisnon au Roy de Dannemark, L' Epigrammehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltf
r/nts/005 de Saurin, sur vous, cela ne vous a t'il pas paru bien bon? Les oraisons funèbres, les discours de l'académie, Co
r vous, cela ne vous a t'il pas paru bien bon? Les oraisons funèbres, les discours de l'académie, Comment tout cela vous pa
vous a t'il pas paru bien bon? Les oraisons funèbres, les discours de l' académie, Comment tout cela vous paroit il? Vous n
les discours de l'académie, Comment tout cela vous paroit il? Vous ne les lisez point et vous faite bien; pour moy je ne sç
bien; pour moy je ne sçaye plus ce que je pourrois lire, hors vous et les auteurs du siècle passé tout m'ennuye à la mort.
urrois lire, hors vous et les auteurs du siècle passé tout m'ennuye à la mort. Je me recommande à vous Mon cher et ancien
15 (1751) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
omme ces chevaliers enchantez qu'on fait souvenir de leur patrie dans le palais d'Alcine. Je peux vous assurer que si tout
que si tout le monde pensait à Paris comme vous, j'aurais eu bien de la peine à me laisser enlever. Mais madame quand on
rais eu bien de la peine à me laisser enlever. Mais madame quand on a le malheur à Paris d'être un homme public dans le se
Mais madame quand on a le malheur à Paris d'être un homme public dans le sens où je l'étais, savez vous ce qu'il faut fair
and on a le malheur à Paris d'être un homme public dans le sens où je l' étais, savez vous ce qu'il faut faire? S'enfuir. J
cor/nts/001 ne vaut pas assurément vos ragoûts, mais il est fort bon. La vie est très douce, très libre, et son égalité co
rt bon. La vie est très douce, très libre, et son égalité contribue à la santé. Et puis figurez vous combien il est plaisa
e libre chez un Roy, de penser, d'écrire, de dire tout ce qu'on veut. La gêne de l'âme m'a toujours paru un supplice. Save
z un Roy, de penser, d'écrire, de dire tout ce qu'on veut. La gêne de l' âme m'a toujours paru un supplice. Savez vous que
des esclaves à Sceaux et à Anet, ouy des esclaves, en comparaison de la vraye liberté qu'on goûte à Potsdam avec un roy q
fraises, des pêches, des raisins, des ananas au mois de janvier. Pour les honneurs et les biens ils ne sont précisément bon
hes, des raisins, des ananas au mois de janvier. Pour les honneurs et les biens ils ne sont précisément bons à rien icy, et
Avec tout cela madame, je vous regrette très sincèrement, vous, et m. le président Henaut, et mr Dalemberghttp://www.e-enl
c tout cela madame, je vous regrette très sincèrement, vous, et m. le président Henaut, et mr Dalemberghttp://www.e-enlightenment
nde inclination, et que je regarde comme un des meilleurs esprits que la France ait jamais eus. Si je ne peux voir mr le p
meilleurs esprits que la France ait jamais eus. Si je ne peux voir mr le président Henaut, je le lis, et je croi que je sç
lleurs esprits que la France ait jamais eus. Si je ne peux voir mr le président Henaut, je le lis, et je croi que je sçai son liv
France ait jamais eus. Si je ne peux voir mr le président Henaut, je le lis, et je croi que je sçai son livre àprésent mi
que je sçai son livre àprésent mieux que luy. Il m'a bien servi pour le siècle de Louis 14. Il y a un ou deux endroits où
r le siècle de Louis 14. Il y a un ou deux endroits où je luy demande la permission de n'être pas de son avis, mais c'est
demande la permission de n'être pas de son avis, mais c'est avec tout le respect qu'il mérite. C'est un petit coin de terr
n'est pas tout à fait cela que j'entends. J'y ay travaillé avec tout le soin, toutte l'ardeur et toutte la patience dont
à fait cela que j'entends. J'y ay travaillé avec tout le soin, toutte l' ardeur et toutte la patience dont je suis capable.
ntends. J'y ay travaillé avec tout le soin, toutte l'ardeur et toutte la patience dont je suis capable. J'aimerais bien mi
eur et toutte la patience dont je suis capable. J'aimerais bien mieux la faire lire à des personnes de votre espèce que de
erais bien mieux la faire lire à des personnes de votre espèce que de l' exposer au public. Il me semble qu'il y a si loin
que de l'exposer au public. Il me semble qu'il y a si loin de Paris à l' ancienne Rome, et de nos jeunes gens à Caton et à
est à peu près comme si je faisois jouer Confucius. Vous me direz que le Catilina de Crebillon a réussi. Mais l'autheur a
Confucius. Vous me direz que le Catilina de Crebillon a réussi. Mais l' autheur a été plus adroit que moy, il s'est bien d
Apropos madame ne montrez point ma lettre, à moins que ce ne soit au président indulgent et au discret Dalemberg. Si j'écris en
ité. Je ne sçai pas quand. Je ne peux répondre que de mes sentiments. La destinée se joue de tout le reste. Nous aurons in
e ne peux répondre que de mes sentiments. La destinée se joue de tout le reste. Nous aurons incessamment icy L'enciclopédi
s. La destinée se joue de tout le reste. Nous aurons incessamment icy L' enciclopédiehttp://www.e-enlightenment.com/item/vo
key001cor/nts/005. N'a t'elle point eu quelques dégoûts de la part de l' ancien évêque de Mirepoix? ou de la Sorbonne? On d
eu quelques dégoûts de la part de l'ancien évêque de Mirepoix? ou de la Sorbonne? On disait que cette Sorbonne voulait co
ix? ou de la Sorbonne? On disait que cette Sorbonne voulait condamner le sistème de Buffon, et les saillies du présidt de
disait que cette Sorbonne voulait condamner le sistème de Buffon, et les saillies du présidt de Montesquieu; on prétend qu
et les saillies du présidt de Montesquieu; on prétend qu'ils ont mis les étrennes de la st Jeanhttp://www.e-enlightenment.
du présidt de Montesquieu; on prétend qu'ils ont mis les étrennes de la st Jeanhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfr
//www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF0960233_1key001cor/nts/006 sur le bureau, et messieurs du clergé…. Adieu madame, je
suis toujours prest à écrire une sottise. Vous voyez donc souvent mr l' abbé Chauvelin. Il me rend jaloux de mes ouvrages.
nc souvent mr l'abbé Chauvelin. Il me rend jaloux de mes ouvrages. Il les aime et il ne m'aime point. Vous daignez m'écrire
gnez m'écrire et il me laisse là. Il s'imagine qu'il faut rompre avec les gens parce qu'ils sont à Potsdam. Il met sa vertu
ec les gens parce qu'ils sont à Potsdam. Il met sa vertu à cela. J'ay le cœur meilleur que luy. Conservez moy vos bontéz m
ittes moy bien sentir combien il serait doux de passer auprès de vous les dernières années d'une vie philosofique. V.
16 (1768) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
ment.com/item/voltfrVF1180168_1key001cor/nts/002. C'est un ouvrage de l' abbé Caille que vous avez tant connu et qui vous é
tendrement attaché. Eh pardieu, madame, comment pouvais-je faire avec le président? Mille gens charitables dans Paris m'at
drement attaché. Eh pardieu, madame, comment pouvais-je faire avec le président ? Mille gens charitables dans Paris m'attribuaient
s charitables dans Paris m'attribuaient cet ouvrage contre lui; on me le mandait de tous côtés; jamais ragotin n'a été plu
tés; jamais ragotin n'a été plus en colère que moi. Je n'ai découvert l' auteur qu'aujourd'hui après trois mois de recherch
aujourd'hui après trois mois de recherches. Ce n'est point sans doute le marquis De Belesta, c'est un gentilhomme de sa pr
sta, c'est un gentilhomme de sa province qu'on appelle aussi Monsieur Le marquis. Il est très profond dans l'histoire de F
nce qu'on appelle aussi Monsieur Le marquis. Il est très profond dans l' histoire de France. C'est une espèce de comte de B
France. C'est une espèce de comte de Boulainvilliers, très poli dans la conversation, mais hardi et tranchant la plume à
lainvilliers, très poli dans la conversation, mais hardi et tranchant la plume à la main. Il est bien injuste envers Monsi
s, très poli dans la conversation, mais hardi et tranchant la plume à la main. Il est bien injuste envers Monsieur le prés
et tranchant la plume à la main. Il est bien injuste envers Monsieur le président Hénaut, et bien téméraire envers le pet
tranchant la plume à la main. Il est bien injuste envers Monsieur le président Hénaut, et bien téméraire envers le petit fils de
injuste envers Monsieur le président Hénaut, et bien téméraire envers le petit fils de Sha-abashttp://www.e-enlightenment.
m/voltfrVF1180168_1key001cor/nts/003. Si j'ai assez de matériaux pour le réfuter j'en userai avec toute la circomspection
03. Si j'ai assez de matériaux pour le réfuter j'en userai avec toute la circomspection possible. Je veux que l'ouvrage so
éfuter j'en userai avec toute la circomspection possible. Je veux que l' ouvrage soit utile, et qu'il vous amuse. Il s'agit
quelques droits sur ces tems-là. Je compte même dédier mon ouvrage à l' académie française, parce que j'y prends le parti
même dédier mon ouvrage à l'académie française, parce que j'y prends le parti d'un de ses membres. La pluspart des gens v
cadémie française, parce que j'y prends le parti d'un de ses membres. La pluspart des gens voient déchirer leurs confrères
r. Je prétends leur aprendre à vivre. Vous savez sans doute que quand l' Evêque Dupui ennuiait son monde à st Denishttp://w
01cor/nts/004, une centaine d'auditeurs se détacha pour aller visiter le tombeau de Henri 4. Ils se mirent tous à genoux a
Henri 4. Ils se mirent tous à genoux autour du tombeau, et attendris les uns par les autres ils l'arrosèrent de larmes. Vo
s se mirent tous à genoux autour du tombeau, et attendris les uns par les autres ils l'arrosèrent de larmes. Voilà une bell
s à genoux autour du tombeau, et attendris les uns par les autres ils l' arrosèrent de larmes. Voilà une belle oraison funê
comme un homme de génie, et parconséquent comme un homme unique dans le petit siècle qui a succédé au plus grand des sièc
etit siècle qui a succédé au plus grand des siècles. Ouï, sans doute, la paix vaut encor mieux que la vérité. C'est à dire
plus grand des siècles. Ouï, sans doute, la paix vaut encor mieux que la vérité. C'est à dire qu'il ne faut pas contrister
t pas contrister son voisin pour des arguments. Mais il faut chercher la paix de l'âme dans la vérité et fouler aux pieds
ister son voisin pour des arguments. Mais il faut chercher la paix de l' âme dans la vérité et fouler aux pieds des erreurs
oisin pour des arguments. Mais il faut chercher la paix de l'âme dans la vérité et fouler aux pieds des erreurs monstrueus
pieds des erreurs monstrueuses qui bouleverseraient cette âme, et qui la rendraient le jouet des fripons. Soiez très sûre
urs monstrueuses qui bouleverseraient cette âme, et qui la rendraient le jouet des fripons. Soiez très sûre qu'on passe de
passe des moments bien tristes à quatre vingt ans quand on nage dans le doute. Vos amis les Chaulieu et les St Aulaires s
bien tristes à quatre vingt ans quand on nage dans le doute. Vos amis les Chaulieu et les St Aulaires sont morts en paix.
uatre vingt ans quand on nage dans le doute. Vos amis les Chaulieu et les St Aulaires sont morts en paix.
17 (1768) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
lû ce petit ouvrage, et j'en avois été si contente que je désirois de l' avoir à moy; je vous en fait mil remerciemens. Je
fait mil remerciemens. Je suis charmée, enchantée du Marseillois, je le relis sans cesse. En vérité monsieur je crois que
onné un conseil que vous ne prenés pas pour vous: vous ne méprisez ni le monde ni la vie, et vous avez raison; vous tirez
eil que vous ne prenés pas pour vous: vous ne méprisez ni le monde ni la vie, et vous avez raison; vous tirez bon party de
z raison; vous tirez bon party de l'une et de l'autre; vous mettez de la valeur à tout; tout vous affecte, tout vous anime
valeur à tout; tout vous affecte, tout vous anime; vous annéantissez les Pompignans, les Ribaniers, les Fréron, &c. &a
tout vous affecte, tout vous anime; vous annéantissez les Pompignans, les Ribaniers, les Fréron, &c. &c. Vous voulé
te, tout vous anime; vous annéantissez les Pompignans, les Ribaniers, les Fréron, &c. &c. Vous voulés rajeunir le P
nans, les Ribaniers, les Fréron, &c. &c. Vous voulés rajeunir le Président; vous exiter sa colère; vous lui offrez
s, les Ribaniers, les Fréron, &c. &c. Vous voulés rajeunir le Président ; vous exiter sa colère; vous lui offrez de prendr
Mais, monsieur, vous auriés fait encore mieux de lui laisser ignorer L' offense; il y avoit plus de quatre mois que nous n
avoit plus de quatre mois que nous n'étions occupée qu'à lui dérober la connoissance de cette brochure, craignant l'effet
occupée qu'à lui dérober la connoissance de cette brochure, craignant l' effet qu'elle pourroit lui faire; vous avez détrui
uit toute nos mesures; heureusement il n'en n'a pas été fort troublé; le Grand succès de son livre (qui lui est fort prouv
oint à vous apprendre ce qu'il pense; mais je vous dirai ce que pense le public. Personne ne croit que Mr. de Bellestat en
e que pense le public. Personne ne croit que Mr. de Bellestat en soit l' auteur, on le connois pour un homme très borné, qu
e public. Personne ne croit que Mr. de Bellestat en soit l'auteur, on le connois pour un homme très borné, qui n'a ni espr
fait Grande fortune icy, et chacun pense qu'elle ne mérite pas qu'on la réfute et qu'on y réponde. Cependant si vous voul
y toujours du plaisir à lire ce que vous Ecrirez; laissez, laissez au Président sa façon de penser. Si elle l'occupe, si elle le
us Ecrirez; laissez, laissez au Président sa façon de penser. Si elle l' occupe, si elle le console, n'est il pas trop heur
z, laissez au Président sa façon de penser. Si elle l'occupe, si elle le console, n'est il pas trop heureux? est il quelqu
elle le console, n'est il pas trop heureux? est il quelque chose dans la vie qui ne soit pas illusion? celles qui donne la
quelque chose dans la vie qui ne soit pas illusion? celles qui donne la paix et la tranquilité ne sont elles pas préférab
ose dans la vie qui ne soit pas illusion? celles qui donne la paix et la tranquilité ne sont elles pas préférables aux aut
paix et la tranquilité ne sont elles pas préférables aux autres? Vous l' avez dit vous même Monsieur. La paix, enfin La pa
lles pas préférables aux autres? Vous l'avez dit vous même Monsieur. La paix, enfin La paix, que l'on cherche et qu'on ai
ables aux autres? Vous l'avez dit vous même Monsieur. La paix, enfin La paix, que l'on cherche et qu'on aime Est encore p
res? Vous l'avez dit vous même Monsieur. La paix, enfin La paix, que l' on cherche et qu'on aime Est encore préférable à l
enfin La paix, que l'on cherche et qu'on aime Est encore préférable à la vérité même.http://www.e-enlightenment.com/item/v
-enlightenment.com/item/voltfrVF1180157_1key001cor/nts/001 Remercié le Ciel, ou la nature des immenses Talents que vous
nt.com/item/voltfrVF1180157_1key001cor/nts/001 Remercié le Ciel, ou la nature des immenses Talents que vous en avez reçu
mmenses Talents que vous en avez reçu; ils vous mettent pour jamais à l' abry de L'ennuy; plaignez tous les autres mortels,
lents que vous en avez reçu; ils vous mettent pour jamais à l'abry de L' ennuy; plaignez tous les autres mortels, il n'y en
reçu; ils vous mettent pour jamais à l'abry de L'ennuy; plaignez tous les autres mortels, il n'y en a aucuns d'aussy bien p
18 (1769) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
3 février 1769 Voicy le tems madame où vous devez avoir pour moi plus de
e jamais. Vous sçavez que Je suis aveugle comme vous dès qu'il y a de la neige sur la terre et J'ay par dessus vous les so
s sçavez que Je suis aveugle comme vous dès qu'il y a de la neige sur la terre et J'ay par dessus vous les souffrances. Le
e vous dès qu'il y a de la neige sur la terre et J'ay par dessus vous les souffrances. Le meilleur des mondes possibles est
y a de la neige sur la terre et J'ay par dessus vous les souffrances. Le meilleur des mondes possibles est Etrangement fai
de pardon, car cela n'est pas Juste. Serait il bien vray, madame, que le marquis de Belesta qui est très Estimé dans sa pr
ghtenment.com/item/voltfrVF1180275_1key001cor/nts/001, eût osé lire à l' accadémie de Toulouse un ouvrage qu'il aurait fait
e par un autre, et qu'il se déshonorât de gaité de cœur pour avoir de la réputation? Comment pourrait on être à la fois, s
ait on être à la fois, si hardy, si lâche et si bête? Il est vray que la rage du bel esprit va bien loin et qu'il y a auta
ance et de politique. Presque tout le monde cherche à tromper, depuis le prédicateur Jusqu'a faiseur de madrigaux. Vous, m
r de madrigaux. Vous, madame, vouos ne trompez personne; vous avez de l' esprit malgré vous; vous dites ce que vous pensez
vous; vous dites ce que vous pensez avec sincérité. Vous haïssez trop les philosophes; mais vous avez plus d'imagination qu
nation qu'eux. Tout cela fait que Je vous pardonne votre crime contre la philosophie, et même votre tendresse pour le pinc
donne votre crime contre la philosophie, et même votre tendresse pour le pincé Lableterie. Je songe toujours à vous amuser
rie. Je songe toujours à vous amuser. J'ay découvert un manuscrit sur la canonisation que notre st père le pape a faite il
er. J'ay découvert un manuscrit sur la canonisation que notre st père le pape a faite il y a deux ans d'un capucin nommé C
e st père le pape a faite il y a deux ans d'un capucin nommé Cucufin. Le procès verbal de la canonisation est rapporté fid
faite il y a deux ans d'un capucin nommé Cucufin. Le procès verbal de la canonisation est rapporté fidèlement dans ce manu
èlement dans ce manuscrit. On croit être au 14ème siècle. Il faut que le pape soit un grand imbécile de croire que tous le
siècle. Il faut que le pape soit un grand imbécile de croire que tous les siècles se ressemblent, et qu'on puisse insulter
us les siècles se ressemblent, et qu'on puisse insulter aujourd'huy à la raison comme on faisait autrefois. J'ai envoyéhtt
ttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180275_1key001cor/nts/002 le manuscrit de la canonisation de st http://www.e-e
ghtenment.com/item/voltfrVF1180275_1key001cor/nts/002 le manuscrit de la canonisation de st http://www.e-enlightenment.com
monument d'impertinence ne soit bientôt imprimé en Hollande, Je vous l' enverray dès que J'en auray un Exemplaire. Mais vo
ire si votre grand maman a ses ports francs et s'il faut lui adresser les paquets sous l'enveloppe de son mari. Je vous pri
d maman a ses ports francs et s'il faut lui adresser les paquets sous l' enveloppe de son mari. Je vous prie instamment, ma
mari. Je vous prie instamment, madame, de me mander des nouvelles de la santé du président; Je l'aimeray jusqu'au dernier
us prie instamment, madame, de me mander des nouvelles de la santé du président ; Je l'aimeray jusqu'au dernier moment de ma vie.
ment, madame, de me mander des nouvelles de la santé du président; Je l' aimeray jusqu'au dernier moment de ma vie. Est ce
it partir avant son corps? Quand Je dis âme c'est pour me conformer à l' usage, car nous ne sommes peut-être que des machin
usage, car nous ne sommes peut-être que des machines qui pensons avec la tête comme nous marchons avec les pieds. Nous ne
re que des machines qui pensons avec la tête comme nous marchons avec les pieds. Nous ne marchons point quand nous avons la
nous marchons avec les pieds. Nous ne marchons point quand nous avons la goûte, nous ne pensons point quand la moelle du c
marchons point quand nous avons la goûte, nous ne pensons point quand la moelle du cerveau est malade. Vous souciez vous m
ec discretion de plusieurs sistèmes de philosophie? Cela est intitulé Les Singularités de la nature. Il n'y a d'un peu plai
sieurs sistèmes de philosophie? Cela est intitulé Les Singularités de la nature. Il n'y a d'un peu plaisant à mon gré qu'u
Il n'y a d'un peu plaisant à mon gré qu'un chapitre sur un bateau de l' invention du maréchal de Saxehttp://www.e-enlighte
//www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180275_1key001cor/nts/003, et l' histoire d'une Anglaise qui accouchait tous les hu
_1key001cor/nts/003, et l'histoire d'une Anglaise qui accouchait tous les huit Jours d'un lapinhttp://www.e-enlightenment.c
tp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180275_1key001cor/nts/004. Les autre ridicules sont d'un ton plus sérieux. Vous
Vous êtes très naturelle, mais Je soupçonne que vous n'aimez pas trop l' histoire naturelle. Cependant cette histoire là va
naturelle. Cependant cette histoire là vaut bien celle de France, et l' on nous a souvent trompé sur l'une et sur l'autre.
w.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180275_1key001cor/txt/003intitulé les singularités de la naturehttp://www.e-enlightenme
m/item/voltfrVF1180275_1key001cor/txt/003intitulé les singularités de la naturehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrV
03 J'en enverray deux Exemplaires à votre grand maman dès que vous me l' aurez ordonné. Adieu madame, Je suis à vos pieds.
ordonné. Adieu madame, Je suis à vos pieds. Je vous prie de dire à mr le président Henault combien je m'intéresse à sa san
onné. Adieu madame, Je suis à vos pieds. Je vous prie de dire à mr le président Henault combien je m'intéresse à sa santé.
19 (1769) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
20e 7bre 1769 Ouï, Madame, je veux vous adresser mes idées sur le stile d'aujourd'hui, sur l'extinction du génie, e
dame, je veux vous adresser mes idées sur le stile d'aujourd'hui, sur l' extinction du génie, et sur les abus de ce qu'on a
s idées sur le stile d'aujourd'hui, sur l'extinction du génie, et sur les abus de ce qu'on appelle esprit. Mais avant d'ent
ement que vous vous êtes fait lire. Vous vous apercevrez aisément que les deux derniers chapitres ne peuvent être de la mêm
percevrez aisément que les deux derniers chapitres ne peuvent être de la même main qui a fait les autres. Ils sont remplis
es deux derniers chapitres ne peuvent être de la même main qui a fait les autres. Ils sont remplis de solescismes et de fau
i a fait les autres. Ils sont remplis de solescismes et de faussetés. Le barbouilleur qui a joint ce tableau grimaçant aux
araissent assez fidèles, dit autant de sottises que de mots. Il prend le président de Besigni pour le président de Nassign
issent assez fidèles, dit autant de sottises que de mots. Il prend le président de Besigni pour le président de Nassigni. Il dit
autant de sottises que de mots. Il prend le président de Besigni pour le président de Nassigni. Il dit que le Roi a donné
ant de sottises que de mots. Il prend le président de Besigni pour le président de Nassigni. Il dit que le Roi a donné des pensio
end le président de Besigni pour le président de Nassigni. Il dit que le Roi a donné des pensions à tous les juges de Dami
président de Nassigni. Il dit que le Roi a donné des pensions à tous les juges de Damiens; et il est public qu'il n'en a d
ic qu'il n'en a donné qu'aux deux raporteurs. Il se trompe sur toutes les dates; il se trompe sur mr De Machault. Si vous v
iens d'écrire à vôtre grand-maman. Il y a autant de friponeries parmi les gens de Lettres, ou soi-disant tels, qu'à la cour
nt de friponeries parmi les gens de Lettres, ou soi-disant tels, qu'à la cour. Je ne veux pas les dévoiler pour l'honneur
les gens de Lettres, ou soi-disant tels, qu'à la cour. Je ne veux pas les dévoiler pour l'honneur du corps. Je suis comme l
s, ou soi-disant tels, qu'à la cour. Je ne veux pas les dévoiler pour l' honneur du corps. Je suis comme les prêtres qui sa
r. Je ne veux pas les dévoiler pour l'honneur du corps. Je suis comme les prêtres qui sauvent toujours autant qu'ils le peu
u corps. Je suis comme les prêtres qui sauvent toujours autant qu'ils le peuvent l'honneur de leurs confrères. Il y a pour
suis comme les prêtres qui sauvent toujours autant qu'ils le peuvent l' honneur de leurs confrères. Il y a pourtant tel co
1190250_1key001cor/nts/001 que j'aurais fait pendre assez volontiers. La Beaumelle fit autrefois une éditionhttp://www.e-e
://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1190250_1key001cor/nts/002 de la Pucelle dans laquelle il y avait des vers contre
001cor/nts/002 de la Pucelle dans laquelle il y avait des vers contre le Roi et contre made De Pompadour; et malheureuseme
Pompadour; et malheureusement ces vers n'étaient pas mal tournés. Il les fit parvenir à made De Pompadour elle même avec u
nlightenment.com/item/voltfrVF1190250_1key001cor/nts/003 qui marquait la page où elle était insultée. Celà est plus fort q
3 qui marquait la page où elle était insultée. Celà est plus fort que les deux derniers chapitres. On joua de pareils tours
ue les deux derniers chapitres. On joua de pareils tours à Racine; et le Misantrope de Moliere en citehttp://www.e-enlight
onçois même qu'on se permette quelques petites perfidies pour devenir la maîtresse d'un Roi ou d'un pape; mais les méchanc
tites perfidies pour devenir la maîtresse d'un Roi ou d'un pape; mais les méchancetés inutiles sont bien sottes; j'en ai vu
ut il y a de plus grands malheurs, et je n'en sais point de pires que la perte des yeux et de l'estomac. Par quelle fatali
malheurs, et je n'en sais point de pires que la perte des yeux et de l' estomac. Par quelle fatalité faut-il que la nature
ue la perte des yeux et de l'estomac. Par quelle fatalité faut-il que la nature soit nôtre plus cruelle ennemie? Je commen
déjà à redevenir vôtre confrère quinzevingt parce qu'il est tombé de la neige sur nos montagnes. Je pourais bien aller pa
neige sur nos montagnes. Je pourais bien aller passer mon hiver dans les païs chauds, comme font les cailles et les hirond
pourais bien aller passer mon hiver dans les païs chauds, comme font les cailles et les hirondelles qui sont beaucoup plus
ller passer mon hiver dans les païs chauds, comme font les cailles et les hirondelles qui sont beaucoup plus sages que nous
//www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1190250_1key001cor/nts/005 sur la raison des animaux. Je pense comme l'auteur. Les
F1190250_1key001cor/nts/005 sur la raison des animaux. Je pense comme l' auteur. Les essaims de mes abeilles se laissent pr
key001cor/nts/005 sur la raison des animaux. Je pense comme l'auteur. Les essaims de mes abeilles se laissent prendre une à
ssaims de mes abeilles se laissent prendre une à une pour entrer dans la ruche qu'on leur a préparée; elles ne blessent al
p d'aiguillon. Quelque tems après il vint des faucheurs qui coupèrent l' herbe d'un pré rempli de fleurs qui convenaient à
selles, elles allèrent en corps d'armée deffendre leur pré, et mirent les faucheurs en fuite. Nos guerres ne sont pas si ju
de deffendre son bien, on n'aurait rien à se reprocher, mais on prend le bien d'autrui et cela n'est point du tout honnête
t, il faut avouer que nous sommes un peu moins barbares qu'autrefois, la société est un peu perfectionée. Je m'en raporte
est un peu perfectionée. Je m'en raporte à vous, Madame, qui en êtes l' ornement. Je me mets à vos pieds. V.
20 (1760) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
à Ferney par Geneve 22 x [1760] Il y a eu madame de la réforme dans les postes. Les gros paquets ne pass
à Ferney par Geneve 22 x [1760] Il y a eu madame de la réforme dans les postes. Les gros paquets ne passent plus. Je dout
r Geneve 22 x [1760] Il y a eu madame de la réforme dans les postes. Les gros paquets ne passent plus. Je doute fort que v
ts ne passent plus. Je doute fort que vous ayez reçu ceux que j'ay eu l' honneur de vous adresser, et j'en suis très en pei
peine. Je vous prie très instamment de me tirer de cette inquiétude. Les rogatons que j'avais trouvez sous ma main pour vo
ous amuser ou pour vous ennuier un quart d'heure sont des misères. Je le sçais bien, mais je serais affligé qu'elles eusse
qui paraissent quelquefois si longues dans une vie si courte? comment le président Henaut s'accomode t'il d'être septuagén
paraissent quelquefois si longues dans une vie si courte? comment le président Henaut s'accomode t'il d'être septuagénaire? Pour
comode t'il d'être septuagénaire? Pour moy qui touche à ce bel âge de la maturité je me trouve très bien d'avoir à gouvern
ce bel âge de la maturité je me trouve très bien d'avoir à gouverner les dix sept ans de Melle Corneille. Elle est guaie,
r les dix sept ans de Melle Corneille. Elle est guaie, vive et douce, l' esprit tout naturel. C'est ce qui fait apparemment
, l'esprit tout naturel. C'est ce qui fait apparemment que Fontenelle l' a si mal traittée. Je luy apprends l'ortografe, ma
fait apparemment que Fontenelle l'a si mal traittée. Je luy apprends l' ortografe, mais je n'en ferai point une savante. J
e n'en ferai point une savante. Je veux qu'elle apprenne à vivre dans le monde et à y être heureuse. Je vous souhaitte les
pprenne à vivre dans le monde et à y être heureuse. Je vous souhaitte les bonnes fêtes, madame, comme disent les italiens m
re heureuse. Je vous souhaitte les bonnes fêtes, madame, comme disent les italiens mes voisins. Cependant vous ne sauriez c
mbien il y a de gens en Italie qui se moquent des fêtes. Mon dieu que le monde est devenu méchant! C'est la faute de ces m
se moquent des fêtes. Mon dieu que le monde est devenu méchant! C'est la faute de ces maudits philosophes. V.
21 (1749) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
roit de vous voir à Paris à son premier voiage. J'avois prié Monsieur le président Henaut de vous instruire d'un acoucheme
t de vous voir à Paris à son premier voiage. J'avois prié Monsieur le président Henaut de vous instruire d'un acouchement qui avo
dé de vous écrire, et j'avois cru remplir mon devoir en écrivant à M. le présidt Henaut. Cette malheureuse petite fille do
s écrit par son ordre à ses amies. Si quelque chose pouvoit augmenter l' état horrible où je suis, ce seroit d'avoir pris a
ble où je suis, ce seroit d'avoir pris avec guaieté une avanture dont la suitte empoisonne le reste de ma vie misérable. J
roit d'avoir pris avec guaieté une avanture dont la suitte empoisonne le reste de ma vie misérable. Je ne vous ay point éc
ay point écrit pour ses couches, et je vous annonce sa mort. C'est à la sensibilité de votre cœur que j'ay recours dans l
e sa mort. C'est à la sensibilité de votre cœur que j'ay recours dans le désespoir où je suis. On m'entraîne à Cirey avec
reviens à Paris sans savoir ce que je deviendray, et espérant bientôt la rejoindre. Soufrez qu'en arrivant j'aye la doulou
ndray, et espérant bientôt la rejoindre. Soufrez qu'en arrivant j'aye la douloureuse consolation de vous parler d'elle, et
22 (1770) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
ems monsieur que Je n'avois reçû de vos nouvelles, J'en Espérois tout les Jours, et J'étois arrêtée â vous en demander pour
n demander pour Eviter que nos lettres se croisassent, surtout depuis la mort du président. Je ne doûte pas de vos regrets
pour Eviter que nos lettres se croisassent, surtout depuis la mort du président . Je ne doûte pas de vos regrets; c'étoit un homme
ous sçavez qu'il étoit devenû dévot ou plutôt qu'il en avoit embrassé l' état. Son Esprit n'étoit pas convaincû, ni son coe
it pas convaincû, ni son coeur n'étoit pas touché, mais il remplaçoit les plaisirs et les amusements auxquels son âge le fo
, ni son coeur n'étoit pas touché, mais il remplaçoit les plaisirs et les amusements auxquels son âge le forçoit de renonce
é, mais il remplaçoit les plaisirs et les amusements auxquels son âge le forçoit de renoncer, par dehttp://www.e-enlighten
ment.com/item/voltfrVF1210121_1key001cor/txt/002 certaines pratiques, la messe, le bréviaire &c. Toutes ces choses éto
tem/voltfrVF1210121_1key001cor/txt/002 certaines pratiques, la messe, le bréviaire &c. Toutes ces choses étoient pour
messe, le bréviaire &c. Toutes ces choses étoient pour lui comme la question, elles lui faisoient passer une heure ou
frVF1210121_1key001cor/nts/001, fait des legs à ses petits neveux, et le reste de son bien partagé selon la coutume. De se
t des legs à ses petits neveux, et le reste de son bien partagé selon la coutume. De ses amis il n'en parle point. L'état
e son bien partagé selon la coutume. De ses amis il n'en parle point. L' état où il étoit depuis long tems ne m'a pas donné
'en parle point. L'état où il étoit depuis long tems ne m'a pas donné le désir de viéllir. Il n'y â que vous monsieur à qu
ésir de viéllir. Il n'y â que vous monsieur à qui il appartient de ne le pas craindre; vôtre âme useroit trois ou quatre c
Je me figure que si Je vis encore quelques années Je deviendray comme le président, et certainement il vaut mieux finir qu
me figure que si Je vis encore quelques années Je deviendray comme le président , et certainement il vaut mieux finir que d'Existe
p://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1210121_1key001cor/nts/002 à la grand maman http://www.e-enlightenment.com/item/v
nlightenment.com/item/voltfrVF1210121_1key001cor/txt/002comme Je vous l' ay déjà mandéhttp://www.e-enlightenment.com/item/v
moi. C'est bien à vous de parler ainsy, vous qui êtes (comme vous me l' Ecrivez) le plus ancien de mes amis! On ne m'accus
bien à vous de parler ainsy, vous qui êtes (comme vous me l'Ecrivez) le plus ancien de mes amis! On ne m'accuse point d'ê
inconstante, et si on me faisoit cette injustice vous me serviriez à la réfuter; je suis très amusable, et Je le suis tou
njustice vous me serviriez à la réfuter; je suis très amusable, et Je le suis toujours par ce qui me vient de vous. Votre
le suis toujours par ce qui me vient de vous. Votre Epitre au Roy de la Chine me plait infiniment. Vous ne devineriez Jam
vous completter, et pour plus grande sûreté Je vous en Enverray après le Catalogue pour que vous me disiez ce qui me manqu
www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1210121_1key001cor/nts/004 J'ay le malheur Je l'avoüe de n'être pas amusable par les
nment.com/item/voltfrVF1210121_1key001cor/nts/004 J'ay le malheur Je l' avoüe de n'être pas amusable par les beaux génies
001cor/nts/004 J'ay le malheur Je l'avoüe de n'être pas amusable par les beaux génies de notre siècle, ou si vous voulez d
d'avoir pris votre livrée, et Je trouveray toujours entre Eux et vous la diférence de maitre au valet, mais laissons les l
ours entre Eux et vous la diférence de maitre au valet, mais laissons les là et n'en parlons plus. Je vais vous faire une p
sons les là et n'en parlons plus. Je vais vous faire une proposition, la plus ridicule du monde, et que vous trouverez peu
roposition, la plus ridicule du monde, et que vous trouverez peutêtre la plus impertinente. Je suis dans l'habitude de don
de, et que vous trouverez peutêtre la plus impertinente. Je suis dans l' habitude de donner des Etrennes à mad. de Luxembou
donner des Etrennes à mad. de Luxembourg; celle de cette année seront la bibliothèque bleûehttp://www.e-enlightenment.com/
une nouvelle Edition en beau langage. Je serois charmée si vous aviéz la complaisance de me faire un Joly Envoy, sérieux,
vous aimeray encore plus que Je ne vous aime s'il est possible. Voilà le libraire mr Merlin que J'attendois, Je vous quitt
tp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1210121_1key001cor/nts/006? La grand maman et la petite fille n'ont elles pas su
enment.com/item/voltfrVF1210121_1key001cor/nts/006? La grand maman et la petite fille n'ont elles pas sujet de se plaindre
23 (1770) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
e ami que vous aviez déjà perdu. C'est un spectacle bien triste. Vous l' avez suporté pendant plus de deux années. Le derni
être je ne vous reverrai jamais. Je regrete jusqu'au fond de mon cœur le président Hénaut. Je le rejoindrai bientôt, mais
e je ne vous reverrai jamais. Je regrete jusqu'au fond de mon cœur le président Hénaut. Je le rejoindrai bientôt, mais où et comm
jamais. Je regrete jusqu'au fond de mon cœur le président Hénaut. Je le rejoindrai bientôt, mais où et comment? On chanta
Je le rejoindrai bientôt, mais où et comment? On chantait à Rome sur le théâtre public devant quarante mille auditeurs, o
r le théâtre public devant quarante mille auditeurs, où va t-on après la mort? où l'on était avant de naitre http://www.e-
public devant quarante mille auditeurs, où va t-on après la mort? où l' on était avant de naitre http://www.e-enlightenmen
olissons et des barbares. Il y a des gens d'un très grand mérite chez les Welches, mais le gros de la nation est ridicule e
rbares. Il y a des gens d'un très grand mérite chez les Welches, mais le gros de la nation est ridicule et détestable. Je
y a des gens d'un très grand mérite chez les Welches, mais le gros de la nation est ridicule et détestable. Je suis bien a
os de la nation est ridicule et détestable. Je suis bien aise de vous le dire avec autant de franchise que je vous dis com
drais bien savoir s'il y a quelques particularités intéressantes dans le testament du présidenthttp://www.e-enlightenment.
/002. Je serais bien fâché qu'il y eût quelque trait qui sentit encor le père de l'oratoire. Je voudrais que dans un testa
rais bien fâché qu'il y eût quelque trait qui sentit encor le père de l' oratoire. Je voudrais que dans un testament on ne
es amis. Adieu, Madame, conservez vôtre santé, et quelquefois même de la guaité; mais n'est pas guai qui veut, et ce monde
s n'est pas guai qui veut, et ce monde, en général, ne réjouit guères les esprits bienfaits. Mille très tendres respects.
24 (1768) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
s un vieux Polichinelle qui ai besoin d'un compère. Vous me dites que le président est à plaindre d'avoir quatre vingts an
n vieux Polichinelle qui ai besoin d'un compère. Vous me dites que le président est à plaindre d'avoir quatre vingts ans. Ce sont
sommes tous à plaindre, madame, il faut faire contre nature bon cœur. Les tracasseries sont encor plus tristes; et les trac
contre nature bon cœur. Les tracasseries sont encor plus tristes; et les tracasseries imprimées insuportables. Vous me par
asseries imprimées insuportables. Vous me parlez du janseniste, ou de l' exjanséniste La Blétrie. Je suis son serviteur. Il
ées insuportables. Vous me parlez du janseniste, ou de l'exjanséniste La Blétrie. Je suis son serviteur. Il logeait autref
cor/nts/001 aussi honnête, il se contredit, et veut qu'on m'enterre à la façon de Mlle Le Couvreur et de Boindin. Vous m'a
ur et de Boindin. Vous m'avouerez que pour peu qu'on ait du goût pour les obsèques, on ne tient point à ces bonnes plaisant
r le Duc De Choiseul et vôtre grand-mère trop justes pour m'immoler à La Blétrie. Vous m'affligez sensiblement. Je n'aime
ur m'immoler à La Blétrie. Vous m'affligez sensiblement. Je n'aime ni la traduction de Tacite, ni Tacite même comme histor
Je regarde Tacite comme un satirique pétillant d'esprit, connaissant les hommes et les cours, disant des choses fortes en
cite comme un satirique pétillant d'esprit, connaissant les hommes et les cours, disant des choses fortes en peu de paroles
'à la dernière postérité. Mais je suis curieux; je voudrais connaitre les droits du sénat, les forces de l'Empire, le nombr
ité. Mais je suis curieux; je voudrais connaitre les droits du sénat, les forces de l'Empire, le nombre des citoiens, la fo
uis curieux; je voudrais connaitre les droits du sénat, les forces de l' Empire, le nombre des citoiens, la forme du gouver
x; je voudrais connaitre les droits du sénat, les forces de l'Empire, le nombre des citoiens, la forme du gouvernement, le
les droits du sénat, les forces de l'Empire, le nombre des citoiens, la forme du gouvernement, les mœurs, les usages. Je
forces de l'Empire, le nombre des citoiens, la forme du gouvernement, les mœurs, les usages. Je ne trouve rien de tout celà
'Empire, le nombre des citoiens, la forme du gouvernement, les mœurs, les usages. Je ne trouve rien de tout celà dans Tacit
-Live m'instruit. Il n'y a d'ailleurs dans Tacite ni ordre, ni datte. Le président m'a accoutumé à aimer ces deux choses e
ve m'instruit. Il n'y a d'ailleurs dans Tacite ni ordre, ni datte. Le président m'a accoutumé à aimer ces deux choses essentielle
ssentielles. Mr Walpole est d'une autre espèce que Lablétrie. On fait la guerre honnêtement contre des capitaines qui ont
étrie. On fait la guerre honnêtement contre des capitaines qui ont de l' honneur, mais pour les pirates on les pend au mât
rre honnêtement contre des capitaines qui ont de l'honneur, mais pour les pirates on les pend au mât de son vaissau. J'adre
contre des capitaines qui ont de l'honneur, mais pour les pirates on les pend au mât de son vaissau. J'adresserai à vôtre
que je suis charmé de son esprit juste et délicat. Sans justesse dans l' esprit, il n'y a rien. Souvenez vous toujours Mada
e j'envoie ces bagatelles pour vous amuser, je vous conjure au nom de l' amitié dont vous m'honorez depuis si longtemps, de
ure au nom de l'amitié dont vous m'honorez depuis si longtemps, de ne les confier qu'à des personnes dont vous soiez aussi
pas prononcer mon nom. Il y a des gens qui diraient à peu près comme le curé de Lafontaine, Autant vaut l'avoir fait que
ens qui diraient à peu près comme le curé de Lafontaine, Autant vaut l' avoir fait que de vous l'envoierhttp://www.e-enlig
ès comme le curé de Lafontaine, Autant vaut l'avoir fait que de vous l' envoierhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrV
tfrVF1170475_1key001cor/nts/003. Je ne fais rien que mes moissons et le Siècle de Louïs 14, que je pousse jusqu'à 1764. J
e je pousse jusqu'à 1764. J'y rends justice à tous ceux qui ont servi la patrie en quelque genre que ce puisse être; à tou
non Welches. Je ne suis ni satirique ni flatteur et je dis hardiment la vérité. Voilà mes seules occupations; je n'en sui
e n'en suis pas moins persécuté par des fanatiques, mais heureusement le fanatisme est sur son déclin d'un bout de l'Europ
iques, mais heureusement le fanatisme est sur son déclin d'un bout de l' Europe à l'autre. La révolution qui s'est faitte,
ment le fanatisme est sur son déclin d'un bout de l'Europe à l'autre. La révolution qui s'est faitte, depuis vingt ans, da
ope à l'autre. La révolution qui s'est faitte, depuis vingt ans, dans l' esprit humain, est un phénomène plus admirable et
ns l'esprit humain, est un phénomène plus admirable et plus utile que les têtes qui reviennent aux limassons. A propos, Mad
s utile que les têtes qui reviennent aux limassons. A propos, Madame, le fait est très vrai, j'en ai fait l'expérience. J'
aux limassons. A propos, Madame, le fait est très vrai, j'en ai fait l' expérience. J'ai eu peine à en croire mes yeux. J'
peine à en croire mes yeux. J'ai vu des Limassons à qui j'avais coupé le cou, manger au bout de trois semaines. St Denis p
ête comme vous savez, mais il ne mangea pas. Adieu, Madame, conservez la vôtre. Hélas! il revient des yeux aux limassons.
ons. Adieu, encor une fois. Que je vous plains! que je vous aime! que la vie est courte et triste!
25 (1764) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
Paris ce 17 Juin 1764 Mon secrétaire a recouvré la vüe et Je ne perd pas un moment à reprendre notre
t à reprendre notre correspondançe. Ne parlons plus de bonheur, c'est la pierre philosophale qui ruine ceux qui la cherche
lons plus de bonheur, c'est la pierre philosophale qui ruine ceux qui la cherchent; on ne se rend point heureux par sistèm
e se rend point heureux par sistème, il n'i a de bonnes recettes pour le trouver que celles d'une de mes grands tantes, de
tes pour le trouver que celles d'une de mes grands tantes, de prendre le tems comme il vient et les gens comme ils sont. J
lles d'une de mes grands tantes, de prendre le tems comme il vient et les gens comme ils sont. J'y ajouterois une chose qui
.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1110429_1key001cor/nts/001 que tous les genres pouvoient être bons Excepté L'ennuyeux, et
29_1key001cor/nts/001 que tous les genres pouvoient être bons Excepté L' ennuyeux, et c'est celui auquel je m'adonne; Je me
st pas par choix. Nous allons voir mr Dargenson, on lui a envoyé hier la permission de revenir pour vaquer aux affaires qu
la permission de revenir pour vaquer aux affaires que lui occasionne le testament de feu sa femmehttp://www.e-enlightenme
m/item/voltfrVF1110429_1key001cor/nts/003; c'est une grande Joye pour le président; sa tête rajeunit tout les jours, mais
tem/voltfrVF1110429_1key001cor/nts/003; c'est une grande Joye pour le président ; sa tête rajeunit tout les jours, mais ses Jambes
s/003; c'est une grande Joye pour le président; sa tête rajeunit tout les jours, mais ses Jambes n'en font pas de même, ell
ses Jambes n'en font pas de même, elles sont fort à plaindre de tout le chemin que leur fait faire la tête qui les gouver
ême, elles sont fort à plaindre de tout le chemin que leur fait faire la tête qui les gouvernent. Vous n'avez sçu ce que v
ont fort à plaindre de tout le chemin que leur fait faire la tête qui les gouvernent. Vous n'avez sçu ce que vous disiez qu
ous n'avez sçu ce que vous disiez quand vous avez Ecrit qui n'a pas l' esprit de son âge, de son âge a tout les malheurs
vous avez Ecrit qui n'a pas l'esprit de son âge, de son âge a tout les malheurs http://www.e-enlightenment.com/item/volt
/www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1110429_1key001cor/nts/004. Oh le président vous en donneroit le démenty. Ce n'est
w.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1110429_1key001cor/nts/004. Oh le président vous en donneroit le démenty. Ce n'est pas que je
oltfrVF1110429_1key001cor/nts/004. Oh le président vous en donneroit le démenty. Ce n'est pas que je le croie Exempt de p
4. Oh le président vous en donneroit le démenty. Ce n'est pas que je le croie Exempt de peines et de chagrins, mais ce so
ie Exempt de peines et de chagrins, mais ce sont de ceux qu'on à dans la Jeunesse, il est toujours dehors, il ne rentre ja
e lui, Je préférerois vos occupations à ses dissipations. Je comprend le plaisir que vous donne l'agriculture; si je n'éto
occupations à ses dissipations. Je comprend le plaisir que vous donne l' agriculture; si je n'étois pas aveugle je voudrois
e basse cour; J'ay toujours eû du goût pour tout cela; j'aimois aussy l' ouvrage, je n'hayssoit pas le Jeu; tout cela me ma
û du goût pour tout cela; j'aimois aussy l'ouvrage, je n'hayssoit pas le Jeu; tout cela me manque, il ne me reste que la c
ge, je n'hayssoit pas le Jeu; tout cela me manque, il ne me reste que la conversation; avec qui la faire? http://www.e-enl
eu; tout cela me manque, il ne me reste que la conversation; avec qui la faire? http://www.e-enlightenment.com/item/voltfr
://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1110429_1key001cor/txt/002que la lecture; que peut on lire? que les réflexions;htt
ltfrVF1110429_1key001cor/txt/002que la lecture; que peut on lire? que les réflexions;http://www.e-enlightenment.com/item/vo
s vos critiques, mais malgré cela cette pièce fait un grand Effet sur le théâtre, c'est comme ces statües qui sont faites
nd Effet sur le théâtre, c'est comme ces statües qui sont faites pour le cintre et non pour le parvis. Je conviens qu'il y
e, c'est comme ces statües qui sont faites pour le cintre et non pour le parvis. Je conviens qu'il y a des deffault consid
rvis. Je conviens qu'il y a des deffault considérables qui choquent à la lecture et qui Echapent à la représentation; cela
es deffault considérables qui choquent à la lecture et qui Echapent à la représentation; cela n'excuse pas les faûtes, il
t à la lecture et qui Echapent à la représentation; cela n'excuse pas les faûtes, il faut les faire sentir, et la critique
i Echapent à la représentation; cela n'excuse pas les faûtes, il faut les faire sentir, et la critique est très nécessaire
sentation; cela n'excuse pas les faûtes, il faut les faire sentir, et la critique est très nécessaire pour maintenir Le go
t les faire sentir, et la critique est très nécessaire pour maintenir Le goût. Ce que J'ay pris la liberté de condamner, c
critique est très nécessaire pour maintenir Le goût. Ce que J'ay pris la liberté de condamner, c'est ce que vous dites dan
e que J'ay pris la liberté de condamner, c'est ce que vous dites dans les Horaces, sur le monologue de Camillehttp://www.e-
a liberté de condamner, c'est ce que vous dites dans les Horaces, sur le monologue de Camillehttp://www.e-enlightenment.co
pas naturel qu'elle excite sa fureur en se rappelant tout ce qui peut l' augmenter; j'ay prêté ce tome et j'en suis fâchée,
me et j'en suis fâchée, parce que je vous dirois bien plus clairement le Jugement que J'en ay porté. En général je trouve
e démesle avec beaucoup de Justesse et Exprime avec beaucoup de forçe les grandes passions et tous leurs différens mouvemen
ez écrit pour elle, cela a été reçû coucy coucy. Vous êtes, dit elle, le plus grand ennemi de Jean Jacques, et elle se piq
cques, et elle se pique d'un grand amour pour lui. On vient de donner le recueuil de ses ouvrageshttp://www.e-enlightenmen
umes. Je ne feray point cette Emplete, il applique sans instruire, et l' utilité de tout ce qu'il dit est zéro. http://www
om/item/voltfrVF1110429_1key001cor/txt/003Il y a plusieurs nouvelles; La banqueroute de mr de Wirtemberg; une grande indis
de Prusse, en avez vous entendû parler?; de nouveaux arrangemens pour les actions de la compagnie des Indes. Ce n'est plus
vez vous entendû parler?; de nouveaux arrangemens pour les actions de la compagnie des Indes. Ce n'est plus mr Bertin qui
s actions de la compagnie des Indes. Ce n'est plus mr Bertin qui en à l' administration, c'est le contrôleur général. Il fa
e des Indes. Ce n'est plus mr Bertin qui en à l'administration, c'est le contrôleur général. Il faudra donner 400 francs p
rôleur général. Il faudra donner 400 francs par action dont on paiera la rente viagère à dix pour cent. Le Roy remet à la
00 francs par action dont on paiera la rente viagère à dix pour cent. Le Roy remet à la compagnie toutes ses actions et il
ction dont on paiera la rente viagère à dix pour cent. Le Roy remet à la compagnie toutes ses actions et il se charge de j
gnie toutes ses actions et il se charge de je ne sçay pas quoy, je ne l' ay pas Retenüe.http://www.e-enlightenment.com/item
ment.com/item/voltfrVF1110429_1key001cor/txt/003 Je suis accablée de la chaleur, ce qui me rend beaucoup plus bête qu'à l
e suis accablée de la chaleur, ce qui me rend beaucoup plus bête qu'à l' ordinaire. Ne vous dégoûtez point de moi, pensez à
inaire. Ne vous dégoûtez point de moi, pensez à mon état et tâchez de L' adouçir, en m'écrivant très souvent.
26 (1762) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
aux Délices 14 fév. [1762] Il y a longtemps madame que le pédant commentateur de Pierre Corneille n'a eu l'
ongtemps madame que le pédant commentateur de Pierre Corneille n'a eu l' honneur de vous écrire. Il faut que je vous dise u
vous écrire. Il faut que je vous dise une chose très consolante pour les femmes. Il y a dans mon voisinage de Genève une p
080282b_1key001cor/txt/001 très régulièrement; et vous jugez bien que les plaisants luy ont proposé de se remarier. Elle ai
rier. Elle aime trop sa famille pour donner des frères à ses enfants. La partie par où l'on pense ne s'est point affaiblie
rop sa famille pour donner des frères à ses enfants. La partie par où l' on pense ne s'est point affaiblie en elle. Elle ma
n elle. Elle marche, elle digère, elle écrit, elle gouverne très bien les affaires de sa maison. Je vous propose cet exempl
n'était qu'un petit garçon auprès de ma génevoise. Je souhaitte à mr le président Henaut la centaine au moins de M. de Fo
était qu'un petit garçon auprès de ma génevoise. Je souhaitte à mr le président Henaut la centaine au moins de M. de Fontenelle,
garçon auprès de ma génevoise. Je souhaitte à mr le président Henaut la centaine au moins de M. de Fontenelle, mais je cr
dommage. Apropos de Montcriffe, j'ay fait une perte considérable dans l' impératrice russe, mais sur le champ j'ay pris l'i
, j'ay fait une perte considérable dans l'impératrice russe, mais sur le champ j'ay pris l'impératrice Reinehttp://www.e-e
te considérable dans l'impératrice russe, mais sur le champ j'ay pris l' impératrice Reinehttp://www.e-enlightenment.com/it
key001cor/nts/004; et elle a souscrit pour melle Corneille tout comme le Roy de France. Il faut toujours avoir quelque têt
uronnée dans sa manche. Melle Corneille d'ailleurs joue très joliment les soubrettes. Si je savais de plus grandes nouvelle
s nouvelles madame je vous en dirais pour vous amuzer, mais vous avez la meilleure compagnie de Paris chez vous, et vous n
ied des alpes. Vivez madame, digérez, pensez, et même riez de touttes les sottises de ce monde, depuis l'inquisition de Lis
rez, pensez, et même riez de touttes les sottises de ce monde, depuis l' inquisition de Lisbonne jusqu'aux pauvretez de Par
27 (1768) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
rément, Madame, une Lettre de bonne année que je vous écris, car tous les jours m'ont paru fort égaux, et il n'y en a point
us dire que votre petite mère, ou grand'mère (je ne sais comment vous l' appellez) a écrit à son protégé Dupuits, une Lettr
it à son protégé Dupuits, une Lettre où elle met, sans y songer, tout l' esprit et les grâces que vous lui connaissez. Elle
tégé Dupuits, une Lettre où elle met, sans y songer, tout l'esprit et les grâces que vous lui connaissez. Elle prétend qu'e
d qu'elle est disgraciée à ma cour, parce que je ne lui ai envoié que le marseillois et le Lyon de St Didier, et qu'elle n
raciée à ma cour, parce que je ne lui ai envoié que le marseillois et le Lyon de St Didier, et qu'elle n'a point eu les tr
é que le marseillois et le Lyon de St Didier, et qu'elle n'a point eu les trois Empereurs de L'abbé Caille. Mais je n'ai pa
le Lyon de St Didier, et qu'elle n'a point eu les trois Empereurs de L' abbé Caille. Mais je n'ai pas osé lui envoier ces
sont un peu insolentes, et de plus il m'a paru que vous aimiez mieux le marseillois et le Lyon; c'est pourquoi elle n'a e
entes, et de plus il m'a paru que vous aimiez mieux le marseillois et le Lyon; c'est pourquoi elle n'a eu que ces deux ani
urquoi elle n'a eu que ces deux animaux. Il y a pourtant un vers dans les trois Empereurs qui est le meilleur que L'abbé Ca
eux animaux. Il y a pourtant un vers dans les trois Empereurs qui est le meilleur que L'abbé Caille fera de sa vie. C'est
y a pourtant un vers dans les trois Empereurs qui est le meilleur que L' abbé Caille fera de sa vie. C'est quand Trajan dit
an prononce une telle maxime, elle doit faire un très grand éffet sur les cœurs honnêtes. Vôtre petite mère, ou grand'mère
u grand'mère a un cœur généreux et compatissant. Elle daigne proposer la paix entre la Blétrie et moi. Je demande pour pre
un cœur généreux et compatissant. Elle daigne proposer la paix entre la Blétrie et moi. Je demande pour premier article q
x années il me seroit loisible de faire une épigramme contre lui tous les six mois. Pour lui, il mourra quand il voudra. Sa
ois. Pour lui, il mourra quand il voudra. Saviez vous qu'il a outragé le président Hénaut autant que moi? Tout cecy est la
. Pour lui, il mourra quand il voudra. Saviez vous qu'il a outragé le président Hénaut autant que moi? Tout cecy est la guerre de
ous qu'il a outragé le président Hénaut autant que moi? Tout cecy est la guerre des vieillards. Voicy comme cet apostat ja
et apostat janséniste s'exprime page 235, Tome 2d: En revanche, fixer l' époque des plus petits faits avec éxactitude, c'es
revanche, fixer l'époque des plus petits faits avec éxactitude, c'est le sublime de plusieurs prétendus historiens moderne
dame, si on peut désigner plus clairement votre ami? Ne devait il pas l' éxcepter de cette censure aussi générale qu'injust
qui n'ai perdu aucune occasion de rendre justice à Mr Hénaut, et qui l' ai cité trois foishttp://www.e-enlightenment.com/i
/www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180203_1key001cor/nts/002 dans le siècle de Louïs 14 avec les plus grands éloges? P
em/voltfrVF1180203_1key001cor/nts/002 dans le siècle de Louïs 14 avec les plus grands éloges? Par quelle rage ce traducteur
s? Par quelle rage ce traducteur pincé du nerveux Tacite outrage t-il le président Hénaut, Marmontel, un avocat Linguet et
Par quelle rage ce traducteur pincé du nerveux Tacite outrage t-il le président Hénaut, Marmontel, un avocat Linguet et moi, dans
pitié! et pourquoi votre petite mère n'avoue t-elle pas tout net que l' abbé de La Blétrie est un mal avisé? Et vous, Mada
é? Et vous, Madame, il faut que je vous gronde. Pourquoi haïssez vous les philosophes quand vous pensez comme eux? Vous dev
03_1key001cor/nts/003 dont vous avez été mécontente, mais faut-il que le corps en souffre? est-ce à vous de décrier vos su
l. Tout nôtre parlement sera à vos genoux quand vous voudrez, mais ne le foulez pas aux pieds quand il s'y jette de bonne
s'y jette de bonne grâce. Vôtre petite mère et vous, vous me demandez l' a b c. Je vous proteste à toute deux, et à l'arche
t vous, vous me demandez l'a b c. Je vous proteste à toute deux, et à l' archevêque de Paris, et au sindic de la Sorbonne,
us proteste à toute deux, et à l'archevêque de Paris, et au sindic de la Sorbonne, que l'a b c est un ouvrage anglais, com
te deux, et à l'archevêque de Paris, et au sindic de la Sorbonne, que l' a b c est un ouvrage anglais, composé par un mr Hu
t sérieusement, je serais au désespoir qu'on me soupçonât d'avoir été le traducteur de ce livre hardi dans mon jeune âge,
par tout justice à mon innocence, qui sera furieusement attaquée par les méchants jusqu'à mon dernier jour. Aureste, il y
er jour. Aureste, il y a depuis longtems un déluge de pareils livres. La théologie portativehttp://www.e-enlightenment.com
1cor/nts/005 pleine d'excellentes plaisanteries et d'assez mauvaises; L' imposture sacerdotalehttp://www.e-enlightenment.co
nment.com/item/voltfrVF1180203_1key001cor/nts/006 traduite de Gordon; La Riforma d'Italiahttp://www.e-enlightenment.com/it
ouvrage trop déclamatoire qui n'est pas encor traduit, mais qui sonne le tocsin contre tous les moines; Les droits des hom
ire qui n'est pas encor traduit, mais qui sonne le tocsin contre tous les moines; Les droits des hommes et les usurpations
t pas encor traduit, mais qui sonne le tocsin contre tous les moines; Les droits des hommes et les usurpations des papeshtt
qui sonne le tocsin contre tous les moines; Les droits des hommes et les usurpations des papeshttp://www.e-enlightenment.c
tp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180203_1key001cor/nts/008, Le christianisme dévoiléhttp://www.e-enlightenment.c
ent.com/item/voltfrVF1180203_1key001cor/nts/009 par feu d'Amilaville; Le Militaire philosophehttp://www.e-enlightenment.co
r. Enfin, il y a cent mains invisibles qui lancent des flèches contre la superstition. Je souhaitte passionément que leurs
onément que leurs traits ne se méprennent point, et ne détruisent pas la religion que je respecte infiniment, et que je pr
quand même vous ne m'aimeriez plus, mais malheureusement je n'ai pas l' espérance de vous revoir.
28 (1758) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
em/voltfrVF1030306_1key001cor/nts/001 a quitté ce vilain monde. Je ne le plains pas. Je vous plains d'être privée d'une co
e manquerez jamais d'amis, à moins que vous ne devenniez muette; mais les anciens amis sont les seuls qui tiennent au fonds
mis, à moins que vous ne devenniez muette; mais les anciens amis sont les seuls qui tiennent au fonds de notre être. Les au
les anciens amis sont les seuls qui tiennent au fonds de notre être. Les autres ne les remplaçent qu'à moitié. Je ne vous
mis sont les seuls qui tiennent au fonds de notre être. Les autres ne les remplaçent qu'à moitié. Je ne vous écris presque
s écris presque jamais madame parce que je suis mort et enterré entre les alpes et le mont Jura; mais du fonds de mon tombe
ue jamais madame parce que je suis mort et enterré entre les alpes et le mont Jura; mais du fonds de mon tombeau je m'inté
nds de mon tombeau je m'intéresse à vous comme si je vous voyais tous les jours. Je m'aperçois bien qu'il n'y a que les mor
si je vous voyais tous les jours. Je m'aperçois bien qu'il n'y a que les morts d'heureux. J'entends parler quelquefois des
les morts d'heureux. J'entends parler quelquefois des révolutions de la cour et de tant de ministres qui passent en revüe
e magique. Mille murmures viennent jusqu'à moy, et me confirment dans l' idée que Le repos est le vrai bien, et que la camp
Mille murmures viennent jusqu'à moy, et me confirment dans l'idée que Le repos est le vrai bien, et que la campagne est le
s viennent jusqu'à moy, et me confirment dans l'idée que Le repos est le vrai bien, et que la campagne est le vrai séjour
y, et me confirment dans l'idée que Le repos est le vrai bien, et que la campagne est le vrai séjour de l'homme. Le Roy de
ent dans l'idée que Le repos est le vrai bien, et que la campagne est le vrai séjour de l'homme. Le Roy de Prusse me mande
e Le repos est le vrai bien, et que la campagne est le vrai séjour de l' homme. Le Roy de Prusse me mande quelquefois que j
s est le vrai bien, et que la campagne est le vrai séjour de l'homme. Le Roy de Prusse me mande quelquefois que je suis ba
coup plus heureux que luy, et il a vraiment grande raison. C'est même la seule manière dont j'ay voulu me vanger de son pr
e dont j'ay voulu me vanger de son procédé avec ma nièce et avec moy. La douceur de ma retraitte sera augmentée madame en
anciens serviteurs qui vous restent. Vous voyez sans doute souvent M. le président Henaut. L'estime véritable et tendre qu
iens serviteurs qui vous restent. Vous voyez sans doute souvent M. le président Henaut. L'estime véritable et tendre que j'ay tou
i vous restent. Vous voyez sans doute souvent M. le président Henaut. L' estime véritable et tendre que j'ay toujours eue p
y agrandi mon sépulcre. Vivez aussi heureuse qu'il est possible. Ayez la bonté de m'en dire des nouvelles. Vous étes vous
e. Ayez la bonté de m'en dire des nouvelles. Vous étes vous fait lire le père de famillehttp://www.e-enlightenment.com/ite
oneurs et pas un seul homme de génie, plus de grâces, plus de guaité. La disette d'hommes en tout genre fait pitié. La Fra
grâces, plus de guaité. La disette d'hommes en tout genre fait pitié. La France subsistera mais sa gloire, son bonheur, so
ez, conversez, prenez patience, et recevez avec votre ancienne amitié les assurances tendres et respectueuses de l'attachem
avec votre ancienne amitié les assurances tendres et respectueuses de l' attachement du suisse V.
29 (1766) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
que nos connoissances étoient bornées aux pouvoirs, aux facultés et à l' étendüe de nos sens; Je sçay que nos sens sont suj
cultés et à l'étendüe de nos sens; Je sçay que nos sens sont sujets à l' illusion, mais quel autre guide peut on avoir? Dit
u quel motif vous entrainent aux recherches qui vous occupent. Est ce la simple curiosité? et comment ce seul sentiment pe
curiosité? et comment ce seul sentiment peut il vous garantir de tous les objets qui vous environnent? Quelque puériles qu'
ue nous en soyons plus affectés que d'idées vagues qui sont pour nous le cahos ou même le néant. Pour moi monsieur Je l'ad
plus affectés que d'idées vagues qui sont pour nous le cahos ou même le néant. Pour moi monsieur Je l'advoüe, je n'ay qu'
es qui sont pour nous le cahos ou même le néant. Pour moi monsieur Je l' advoüe, je n'ay qu'une pensée fixe, qu'un sentimen
une pensée fixe, qu'un sentiment, qu'un chagrin, qu'un malheur, c'est la douleur d'être née; il n'i a point de rôle qu'on
la douleur d'être née; il n'i a point de rôle qu'on puisse joüer sur le théâtre du monde, auxquels Je ne préférasse le né
qu'on puisse joüer sur le théâtre du monde, auxquels Je ne préférasse le néant; et ce qui vous paroitra bien inconséquend,
e Evidence d'y devoir rentrer je n'en aurois pas moins d'horreur pour la mort; expliquez moi à moi même, Eclairez moi, fai
moi, faites moi part des vérités que vous découvrirez, enseignez moi le moyen de supporter la vie, ou d'en voir la fin sa
des vérités que vous découvrirez, enseignez moi le moyen de supporter la vie, ou d'en voir la fin sans répugnancehttp://ww
découvrirez, enseignez moi le moyen de supporter la vie, ou d'en voir la fin sans répugnancehttp://www.e-enlightenment.com
Justes, il n'i a que vous avec qui Je voudrois raisonner, mais malgré l' opinion que J'ay de vos lumières je seray fort tro
ait pas un grand Effet en Angleterre, on y est un peu plus occuppé de l' affaire des colonies, que de lui, de ses ouvrages,
de lui, de ses ouvrages, de sa servante, et de son habit d'Arménien. Le président vous fait mille tendres complimens et m
lui, de ses ouvrages, de sa servante, et de son habit d'Arménien. Le président vous fait mille tendres complimens et moi monsieu
t vous fait mille tendres complimens et moi monsieur je vous dis avec la plus grande vérité que je vous aime tendrement.
30 (1769) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
; je dois cependant vous dire ce que je pense; jamais on ne permettra la représentation de cette pièce, avant que les chan
e; jamais on ne permettra la représentation de cette pièce, avant que les changement qu'elle a pour bût ne soyent arrivés;
rivés; ils arriveront un jour; mais vous êtes comme Moÿse, vous voyez la terre promise et vous n'y entrerés pashttp://www.
112b_1key001cor/nts/002; elle sera pour nos neveux; contentez vous de la sortie d'Egipte. Toute réfléxions faites Je crois
te mais elle éléveroit de Grandes Clameurs, et animeroit furieusement les adversaires; mais ce qui est de plus certain, c'e
t qu'aucuns Magistrats n'y aucuns ministres, n'auserois en authoriser la réprésentations; il faut se contenter de ce qu'on
oriser la réprésentations; il faut se contenter de ce qu'on en tolère l' impression. http://www.e-enlightenment.com/item/v
crivois l'autre jour, à un de mes amis, qu'on appellera ce siècle cy, le siécle de Voltaire; personne ne s'est assez disti
me parlez Jamais de votre santé; dite moy, si vous prenez toujours de la casse, c'est le seul remède dont je fasse usage;
de votre santé; dite moy, si vous prenez toujours de la casse, c'est le seul remède dont je fasse usage; mais depuis quel
ion de mon corps; ma mémoire cependant s'affoiblit beaucoup; celle du Président est presque totalement perdüe, ainsy que ses jamb
ur moy un Grand plaisir de me retrouver avec vous; si j'avois exécuté le projet que j'eux il y a quinze ans de m'établir e
31 (1769) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
à vôtre grand-maman ce que vous demandiez. Celà lui a été adressé par la poste de Lyon, sous l'envelope de son mari. Vous
que vous demandiez. Celà lui a été adressé par la poste de Lyon, sous l' envelope de son mari. Vous n'avez jamais voulu me
nvelope de son mari. Vous n'avez jamais voulu me dire si Messieurs de la poste faisaient à vôtre grand-maman la galanterie
voulu me dire si Messieurs de la poste faisaient à vôtre grand-maman la galanterie d'afranchir ses ports de Lettres. Il y
ie d'afranchir ses ports de Lettres. Il y a longtemps que je sais que les femmes ne sont pas infiniment éxactes en affaires
tenment.com/item/voltfrVF1180255_1key001cor/txt/001 d'un trésorier de la sainte chapellehttp://www.e-enlightenment.com/ite
amour en latin et en grec. C'est de là que vient mon cher, ma chère. Les barbares welches ont avili cette expression divin
elches ont avili cette expression divine, et de charitas ils ont fait le terme infâme qui signifie parmi nous l'aumône. Vo
, et de charitas ils ont fait le terme infâme qui signifie parmi nous l' aumône. Vous n'avez point pour les philosophes cet
terme infâme qui signifie parmi nous l'aumône. Vous n'avez point pour les philosophes cette charité qui veut dire le tendre
e. Vous n'avez point pour les philosophes cette charité qui veut dire le tendre amour, mais envérité il y en a qui mériten
veut dire le tendre amour, mais envérité il y en a qui méritent qu'on les aime. La mort vient de me priver d'un vrai philos
le tendre amour, mais envérité il y en a qui méritent qu'on les aime. La mort vient de me priver d'un vrai philosophe, dan
qu'on les aime. La mort vient de me priver d'un vrai philosophe, dans le goût de mr De Formonthttp://www.e-enlightenment.c
com/item/voltfrVF1180255_1key001cor/nts/002; je vous réponds que vous l' auriez aimé de tout vôtre cœur. Il est plaisant qu
auriez aimé de tout vôtre cœur. Il est plaisant que vous vous donniez le droit de haïr tous ces messieurs, et que vous ne
roit de haïr tous ces messieurs, et que vous ne vouliez pas que j'aie la même passion pour La Blétrie. Vous voulez donc av
messieurs, et que vous ne vouliez pas que j'aie la même passion pour La Blétrie. Vous voulez donc avoir le privilège excl
pas que j'aie la même passion pour La Blétrie. Vous voulez donc avoir le privilège exclusif de la haine; Eh bien, Madame,
sion pour La Blétrie. Vous voulez donc avoir le privilège exclusif de la haine; Eh bien, Madame, je vous avertis que je ne
sif de la haine; Eh bien, Madame, je vous avertis que je ne hais plus la Blétrie, que je lui pardonne, et que vous aurez l
ue je ne hais plus la Blétrie, que je lui pardonne, et que vous aurez le plaisir de haïr toute seule. Vous ne m'avez rien
aurez le plaisir de haïr toute seule. Vous ne m'avez rien répondu sur l' étrange Lettre du marquis de Belesta. Je lui sçais
à, prèsque tous ceux qui lisent ces petits ouvrages m'auraient imputé le compliment fait au président Hénaut. Vous voiez c
ui lisent ces petits ouvrages m'auraient imputé le compliment fait au président Hénaut. Vous voiez comme on est juste. Je m'aplau
u président Hénaut. Vous voiez comme on est juste. Je m'aplaudis tous les jours de m'être retiré à la campagne depuis quinz
z comme on est juste. Je m'aplaudis tous les jours de m'être retiré à la campagne depuis quinze ans. Si j'étais à Paris le
de m'être retiré à la campagne depuis quinze ans. Si j'étais à Paris les tracasseries me poursuivraient deux fois par jour
x qui jouït agréablement du monde; plus heureux qui s'en moque et qui le fuit. Il y a je l'avoue un grand mal dans cette p
ement du monde; plus heureux qui s'en moque et qui le fuit. Il y a je l' avoue un grand mal dans cette privation; c'est qu'
a je l'avoue un grand mal dans cette privation; c'est qu'en quittant le monde je vous ai quittée. Je ne peux m'en console
parler de moi, que je suis à vos ordres, et que je vous enverrai tous les rogatons qui me tomberont sous la main. Mille ten
dres, et que je vous enverrai tous les rogatons qui me tomberont sous la main. Mille tendres respects. V.
32 (1769) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
continuer un commerce scandaleux avec une Dame profane telle que vous l' êtes. Eh mon Dieu, madame, ne savez vous pas que j
adame, ne savez vous pas que je suis tolérant, et que je préfère même le petit nombre qui fait la bonne compagnie de Paris
que je suis tolérant, et que je préfère même le petit nombre qui fait la bonne compagnie de Paris au petit nombre des élus
s élus? Ne savez vous pas que je vous ai envoié par vôtre grand-maman les lettres d'Amabed, dont j'ai reçu quelques éxempla
eçu quelques éxemplaires de Hollande? Il y en avait un pour vous dans le paquet. N'ai-je pas encor songé à vous procurer l
un pour vous dans le paquet. N'ai-je pas encor songé à vous procurer la tragédie des Guêbres, ouvrage d'un jeune homme, q
choisirai toujours ce qu'il y aura de moins indigne de vous pour vous l' offrir. Vous serez bientôt lasse des contes des fé
s en disiez je ne regarde ce goût que comme une passade. Avez vous lu l' histoire d'Angleterre de mr Hume? Il y a là de quo
toire du parlement écrite d'un stile assez hardi et assez serré, mais l' auteur ne raporte guères que ce que tout le monde
ré, mais l'auteur ne raporte guères que ce que tout le monde sait, et le peu qu'on ne savait pas ne mérite point d'être co
greffe. Il est bien ridicule qu'on m'impute un tel ouvrage. Il a bien l' air de sortir des mêmes mains qui souillèrent le p
el ouvrage. Il a bien l'air de sortir des mêmes mains qui souillèrent le papier de quelques invectives contre le président
s mêmes mains qui souillèrent le papier de quelques invectives contre le président Hénaut il y a environ deux années; c'es
êmes mains qui souillèrent le papier de quelques invectives contre le président Hénaut il y a environ deux années; c'est le même
vectives contre le président Hénaut il y a environ deux années; c'est le même stile; mais je suis accoutumé à porter les i
ron deux années; c'est le même stile; mais je suis accoutumé à porter les iniquités d'autrui. Je ressemble assez à vous aut
ux hommes que vous connaissez sans doute, Mr Le Comte de Shomberg, et le marquis de Jaucourt, ont forcé ma retraitte et ma
retraitte et ma léthargie. Ils sont très contents de mes progrès dans la culture des terres, et je le suis d'avantage de l
s sont très contents de mes progrès dans la culture des terres, et je le suis d'avantage de leur esprit, de leur goût et d
de leur goût et de leurs agréments. Ils aiment ma campagne et moi je les aime. Ah! madame, si vous pouviez jouïr de nos be
; mais je tremble de vous faire sentir vôtre privation. Vous mettez à la place tout ce qui peut consoler l'âme. Vous êtes
tir vôtre privation. Vous mettez à la place tout ce qui peut consoler l' âme. Vous êtes recherchée comme vous le fûtes en e
lace tout ce qui peut consoler l'âme. Vous êtes recherchée comme vous le fûtes en entrant dans le monde; on ambitione de v
soler l'âme. Vous êtes recherchée comme vous le fûtes en entrant dans le monde; on ambitione de vous plaire; vous faittes
s en entrant dans le monde; on ambitione de vous plaire; vous faittes les Délices de quiconque vous aproche. Je voudrais êt
33 (1771) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
1er juin 1771 Vous avez brûlé madame tout ce qu’on a écrit sur les parlements. Eh bien brûlez donc encor cette trois
voltfrVF1210414_1key001cor/nts/001 composé à Lyon. Mais ne brûlez pas la page 7 qui contient les justes éloges du mari de
cor/nts/001 composé à Lyon. Mais ne brûlez pas la page 7 qui contient les justes éloges du mari de votre grand maman. Vous
loges du mari de votre grand maman. Vous devriez bien si vous avez de l’ amitié pour moy envoier cette page 7 à madame Barm
s répète que je ne serai jamais ingrat mais que je n’oublierai jamais le chevalier de la Bare et mon ami le fils du présid
ne serai jamais ingrat mais que je n’oublierai jamais le chevalier de la Bare et mon ami le fils du président de Tallonde
rat mais que je n’oublierai jamais le chevalier de la Bare et mon ami le fils du président de Tallonde qui fut condamné au
e je n’oublierai jamais le chevalier de la Bare et mon ami le fils du président de Tallonde qui fut condamné au supplice des parr
s parricides pour une très légère faute de jeunesse. Il de déroba par la fuitte à cette boucherie de cannibales. Je le rec
nesse. Il de déroba par la fuitte à cette boucherie de cannibales. Je le recommandai au Roy de Prusse, qui lui a donné en
s/002. A peine se souvient on dans Paris de cette horreur abominable. La légèreté française danse sur le tombeau des malhe
ns Paris de cette horreur abominable. La légèreté française danse sur le tombeau des malheureux. Pour moi, je n’ai jamais
Pour moi, je n’ai jamais mis ma légèreté à oublier ce qui fait frémir la nature. Je déteste des barbares, et j’aime mes bi
ure. Je déteste des barbares, et j’aime mes bienfaicteurs. Vous aimez les Anglais, n’aiez donc pas de l’indifférence pour u
j’aime mes bienfaicteurs. Vous aimez les Anglais, n’aiez donc pas de l’ indifférence pour un homme qui est tout aussi angl
u’aiant fondé une Colonie dans ma Sibérie je dois aprouver infiniment la grâce que fait le Roi à tous les seigneurs des te
Colonie dans ma Sibérie je dois aprouver infiniment la grâce que fait le Roi à tous les seigneurs des terres de paier les
a Sibérie je dois aprouver infiniment la grâce que fait le Roi à tous les seigneurs des terres de paier les frais de leurs
ent la grâce que fait le Roi à tous les seigneurs des terres de paier les frais de leurs justices. Je sais bien encor une f
eurs justices. Je sais bien encor une fois, qu’à Paris on ne fait pas la moindre attention à ce qui peut faire le bonheur
s, qu’à Paris on ne fait pas la moindre attention à ce qui peut faire le bonheur des provinces. Je sais qu’on ne s’occupe
ais qu’on ne s’occupe que de souper et de dire son avis au hazard sur les nouvelles du jour. Il faut d’autres occupations à
à mes yeux, et qui ne réussira pas, ce sera beaucoup plus pour avoir la consolation de m’entretenir avec vous que pour re
our avoir la consolation de m’entretenir avec vous que pour recouvrer la vue, et pour prolonger ma vie. Un hazard assez ma
s de vingt ans. Je ne devrais pas y être, parce que je ne pense pas à la française; mais quand je serais Russe, comptez, M
34 (1766) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
ie avec Montcrif Je n'en ay lüe aucune qu'à quatre ou cinq personnes, le président, Pontdeveyle, et mes Anglois. Je ne don
avec Montcrif Je n'en ay lüe aucune qu'à quatre ou cinq personnes, le président , Pontdeveyle, et mes Anglois. Je ne donnay point
nay point de copie de celle ou vous plaisantiez sur Montcrif, mais on la lû devant un certain mr Turgot qui retient tout c
des copies. Je viens de me faire relire vos trois dernières lettres; La plus ancienne est du vois d'octobre. Il n'y a pas
plus ancienne est du vois d'octobre. Il n'y a pas un mot dans toutes les trois qui Eussent pu vous faire des tracasseries
Eussent pu vous faire des tracasseries avec qui que ce soit quand Je les aurois rendües publiques, mais Je vous proteste a
oit quand Je les aurois rendües publiques, mais Je vous proteste avec la plus grande vérité qu'elle n'a pas vû le Jour. Je
, mais Je vous proteste avec la plus grande vérité qu'elle n'a pas vû le Jour. Je suis très convaincû qu'on seroit ravi de
s convaincû qu'on seroit ravi de me brouiller avec vous et que messrs les philosophes modernes ne me veulent pas de bien, i
e amitié. J'espère qu'ils n'y réussirons pas, qu'ils se contentent de la gloire qu'ils s'imaginent qui les environnent. Je
ssirons pas, qu'ils se contentent de la gloire qu'ils s'imaginent qui les environnent. Je n'ay point l'honneur de leur ress
nt de la gloire qu'ils s'imaginent qui les environnent. Je n'ay point l' honneur de leur ressembler; Je leur laisse toute l
é que Je vous renvoye vos cinq ou six dernières lettres, vous en êtes le maitre; vous verrez par vous même qu'il n'y a pas
vous nuire elles n'auroient pas pû servir à ce dessein; Je n'ay point la sotte gloriole de tirer vanité des attentions qu'
pour moi, et Je ne suis pas assez malhonnête personne pour abuser de la confiance. Faites donc taire votre livrée et que
tre livrée et que Je ne sois plus Exposée à son insolence. Mandez moi le plutôt que vous pourrez que vous êtes persuadé de
à vous Ecrire que quand J'auroy reçüe de vous une lettre qui détruise le chagrin que me fait celle que Je viens de recevoi
35 (1768) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
it tant de plaisirs; je ne sçavois dependant comment m'y prendre pour la renouer, mais voilà le président qui m'en fournit
ne sçavois dependant comment m'y prendre pour la renouer, mais voilà le président qui m'en fournit une occasion admirable
sçavois dependant comment m'y prendre pour la renouer, mais voilà le président qui m'en fournit une occasion admirable; mr Walpo
Walpole qui a une très belle presse à sa campagne vient de lui faire le galanterie d'imprimer son premier ouvragehttp://w
/voltfrVF1170433_1key001cor/nts/002, il veut que ce soit moi qui vous l' envoy, il n'oseroit pas, dit il, vous faire lui mê
tp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1170433_1key001cor/nts/003; L' amitié que j'ay pour les deux auteurs me garantit
t.com/item/voltfrVF1170433_1key001cor/nts/003; L'amitié que j'ay pour les deux auteurs me garantit de toute partialité. Aur
m/voltfrVF1170433_1key001cor/txt/001et faudra t'il que J'Eprouve tous les Jours de nouveaux dégoûts? Je suis sans contredit
ère à lire toutes vos petites brochures. Ne m'allez pas dire, Je vous le demande en grâce, qu'elles ne sont pas de vous, j
e-enlightenment.com/item/voltfrVF1170433_1key001cor/txt/001 Sans mad. La D. de Choiseul J'aurois la honte et encore plus l
ltfrVF1170433_1key001cor/txt/001 Sans mad. La D. de Choiseul J'aurois la honte et encore plus l'ennuy de ne rien lire de v
/txt/001 Sans mad. La D. de Choiseul J'aurois la honte et encore plus l' ennuy de ne rien lire de vous. Est ce ainsy qu'on
ienne amie? Vous êtes pis que la Motte et Fontenelle. Ils préféroient Les modernes aux anciens, mais ces anciens étoient mo
féroient Les modernes aux anciens, mais ces anciens étoient morts, et les modernes étoient Eux mêmes; moi Je suis vivante,
blent point, mais point du tout monsieur, soyez en persuadé, protégez les comme votre livrée et rien par delà; L'humeur que
soyez en persuadé, protégez les comme votre livrée et rien par delà; L' humeur que J'ay contre vous me rend caustique, fai
en par delà; L'humeur que J'ay contre vous me rend caustique, faisons la paix et reprenons notre comerce. J'enverray mon p
36 (1761) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
de n'être pas du nombre des imbécilles et des fanatiques qui peuplent la terre. C'est beaucoup d'avoir des amis. Voilà deu
'avoir des amis. Voilà deux consolations que vous devez sentir à tous les moments. Si avec cela vous digérez, votre état se
ble. Je crois, toutte réflexion faitte, qu'il ne faut jamais penser à la mort. Cette pensée n'est bonne qu'à empoisonner l
ut jamais penser à la mort. Cette pensée n'est bonne qu'à empoisonner la vie. La grande affaire est de ne point souffrir,
s penser à la mort. Cette pensée n'est bonne qu'à empoisonner la vie. La grande affaire est de ne point souffrir, car pour
oisonner la vie. La grande affaire est de ne point souffrir, car pour la mort, on ne sent pas plus cet instant que celuy d
r pour la mort, on ne sent pas plus cet instant que celuy du sommeil. Les gens qui l'annoncent en cérémonie, sont les ennem
t, on ne sent pas plus cet instant que celuy du sommeil. Les gens qui l' annoncent en cérémonie, sont les ennemis du genre
ant que celuy du sommeil. Les gens qui l'annoncent en cérémonie, sont les ennemis du genre humain. Il faut deffendre qu'ils
u genre humain. Il faut deffendre qu'ils n'approchent jamais de nous. La mort n'est rien du tout. L'idée seule en est tris
endre qu'ils n'approchent jamais de nous. La mort n'est rien du tout. L' idée seule en est triste; n'y songeons donc jamais
idée seule en est triste; n'y songeons donc jamais, et vivons au jour la journée. Levons nous en disant que ferai-je aujou
née. Levons nous en disant que ferai-je aujourduy pour me procurer de la santé et de L'amusement? C'est à quoy tout se réd
s en disant que ferai-je aujourduy pour me procurer de la santé et de L' amusement? C'est à quoy tout se réduit à l'âge où
procurer de la santé et de L'amusement? C'est à quoy tout se réduit à l' âge où nous sommes. J'avoue qu'il y a des situatio
mes. J'avoue qu'il y a des situations intolérables et c'est alors que les Anglais ont raisonhttp://www.e-enlightenment.com/
ue espérance qui soutient. Enfin madame je vous exhorte à être toutte la plus heureuse que vous pourez. Votre lettre m'a f
pourez. Votre lettre m'a fait tant d'impression que je vous écris sur le champ, moy qui n'écris guères; j'ay une douzaine
riste. Je crois que c'est un secret infaillible. Je ferai mettre dans la liste de ceux qui retiennent un Corneille comment
ai mettre dans la liste de ceux qui retiennent un Corneille commenté, les personnes dont vous me faittes l'honneur de me pa
retiennent un Corneille commenté, les personnes dont vous me faittes l' honneur de me parler. J'aime passionément à commen
e me parler. J'aime passionément à commenter Corneille, car il a fait l' honneur de la France dans le seul art peutêtre qui
J'aime passionément à commenter Corneille, car il a fait l'honneur de la France dans le seul art peutêtre qui mette la Fra
ment à commenter Corneille, car il a fait l'honneur de la France dans le seul art peutêtre qui mette la France au dessus d
il a fait l'honneur de la France dans le seul art peutêtre qui mette la France au dessus des autres nations. Deplus je su
u des énergumènes qui se déclarent contre nos spectacles, que je veux les accabler d'un grand nom. Je n'ay point encor la r
ctacles, que je veux les accabler d'un grand nom. Je n'ay point encor la reine de Golconde, mais j'ay vu des vers très jol
or la reine de Golconde, mais j'ay vu des vers très jolis de Monsieur l' abbé de Bouflers. Il faut en faire un abbé de Chau
ovince avec une croix d'or. Je vous supplie madame de dire à monsieur le président Hénaut combien je suis sensible à tout
nce avec une croix d'or. Je vous supplie madame de dire à monsieur le président Hénaut combien je suis sensible à tout ce qui l'i
à monsieur le président Hénaut combien je suis sensible à tout ce qui l' intéresse. Votre société doit faire l'unique charm
je suis sensible à tout ce qui l'intéresse. Votre société doit faire l' unique charme de sa vie. Avez vous lu la conversat
sse. Votre société doit faire l'unique charme de sa vie. Avez vous lu la conversation de l'abbé Grizel, et d'un intendant
doit faire l'unique charme de sa vie. Avez vous lu la conversation de l' abbé Grizel, et d'un intendant des menus? Si vous
onversation de l'abbé Grizel, et d'un intendant des menus? Si vous ne la connaissez pas, je vous cèderai l'exemplaire qu'o
un intendant des menus? Si vous ne la connaissez pas, je vous cèderai l' exemplaire qu'on m'a envoyé. Recevez les tendres r
onnaissez pas, je vous cèderai l'exemplaire qu'on m'a envoyé. Recevez les tendres respects du suisse.
37 (1759) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
e garda bien d'être acteur, Et fut heureux autant que sage. Il fuïait le vain nom d'auteur, Il dédaignait de vivre au Temp
is il vivra dans vôtre coeur. C'est sans doute assez pour sa gloire. Les fleurs que je jette, Madame, sur le tombeau de nô
ans doute assez pour sa gloire. Les fleurs que je jette, Madame, sur le tombeau de nôtre ami Formont, sont sèches et fané
sur le tombeau de nôtre ami Formont, sont sèches et fanées comme moi. Le talent s'en va, l'âge détruit tout; que pouriez v
ôtre ami Formont, sont sèches et fanées comme moi. Le talent s'en va, l' âge détruit tout; que pouriez vous attendre d'un c
attendre d'un campagnard qui ne sçait plus que planter et semer dans la saison? J'ai conservé de la sensibilité, c'est to
i ne sçait plus que planter et semer dans la saison? J'ai conservé de la sensibilité, c'est tout ce qui me reste, et ce re
me reste, et ce reste est pour vous, mais je n'écris guères que dans les occasions. Que vous dirais je du fonds de mes ret
e du fonds de mes retraittes? Vous ne me manderiez aucune nouvelle de la roüe de fortune sur la quelle tournent nos minist
ittes? Vous ne me manderiez aucune nouvelle de la roüe de fortune sur la quelle tournent nos ministres du haut en bas, ni
tres du haut en bas, ni des sottises publiques, ni des particulières. Les lettres qui étaient autrefois la peinture du cœur
es publiques, ni des particulières. Les lettres qui étaient autrefois la peinture du cœur, la consolation de l'absence, et
particulières. Les lettres qui étaient autrefois la peinture du cœur, la consolation de l'absence, et le langage de la vér
lettres qui étaient autrefois la peinture du cœur, la consolation de l' absence, et le langage de la vérité, ne sont plus
taient autrefois la peinture du cœur, la consolation de l'absence, et le langage de la vérité, ne sont plus que de tristes
is la peinture du cœur, la consolation de l'absence, et le langage de la vérité, ne sont plus que de tristes et vains témo
age de la vérité, ne sont plus que de tristes et vains témoignages de la crainte qu'on a d'en trop dire, et de la contrain
stes et vains témoignages de la crainte qu'on a d'en trop dire, et de la contrainte de l'Esprit. On tremble de laisser éch
oignages de la crainte qu'on a d'en trop dire, et de la contrainte de l' Esprit. On tremble de laisser échaper un mot qui p
haper un mot qui peut être mal interprêté; on ne peut plus penser par la postehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF
ment.com/item/voltfrVF1030338_1key001cor/nts/001; je n'écris point au Président Hénaut; mais je lui souhaitte comme à vous une vi
'est assurément ma seule affliction. Vous avez voulû aussi éssaïer de la campagne, mais elle ne vous convenait pas. Il vou
gens aimables, comme il fallait à Rameau des connaisseurs en musique. Le goût de la propriété et du travail est d'ailleurs
es, comme il fallait à Rameau des connaisseurs en musique. Le goût de la propriété et du travail est d'ailleurs absolument
ouvent bon que je n'aille jamais chez eux. On ne peut, à moins d'être La Poplinière, vivre plus commodément; voilà ma vie,
linière, vivre plus commodément; voilà ma vie, Madame, telle que vous l' avez dévinée, tranquile et occupée, opulente et ph
ightenment.com/item/voltfrVF1030338_1key001cor/txt/002 consacrée dans le fond de mon coeur, avec le respect le plus tendre
F1030338_1key001cor/txt/002 consacrée dans le fond de mon coeur, avec le respect le plus tendre, et l'attachement le plus
ey001cor/txt/002 consacrée dans le fond de mon coeur, avec le respect le plus tendre, et l'attachement le plus inviolable.
nsacrée dans le fond de mon coeur, avec le respect le plus tendre, et l' attachement le plus inviolable. V.
e fond de mon coeur, avec le respect le plus tendre, et l'attachement le plus inviolable. V.
38 (1764) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
monsieur que vous vous soyez appercû du tems qu'il y a que Je n'ay Eû l' honneur de vous Ecrire, mais si par hazard vous l'
y a que Je n'ay Eû l'honneur de vous Ecrire, mais si par hazard vous l' avez remarqué il faut que vous en sachiez la cause
, mais si par hazard vous l'avez remarqué il faut que vous en sachiez la cause. Premièrement le président a été malade et
us l'avez remarqué il faut que vous en sachiez la cause. Premièrement le président a été malade et m'a donné beaucoup d'in
l'avez remarqué il faut que vous en sachiez la cause. Premièrement le président a été malade et m'a donné beaucoup d'inquiétude.
e président a été malade et m'a donné beaucoup d'inquiétude. Ensuitte la maladie et la mort de mad. de Pompadour, qui m'on
été malade et m'a donné beaucoup d'inquiétude. Ensuitte la maladie et la mort de mad. de Pompadour, qui m'ont occuppés et
les se bornent à une seule, elle est bien triste, c'est qu'il n'y a à le bien prendre qu'un seul malheur dans la vie, qui
n triste, c'est qu'il n'y a à le bien prendre qu'un seul malheur dans la vie, qui est celui d'être né. Il n'i a aucun état
nt, et vous même qui êtes monsieur de Voltaire, nom qui renferme tout les genres de bonheur: réputation, considération, cél
out les genres de bonheur: réputation, considération, célébrité, tous les préservatifs contre l'ennuy, trouvant en vous tou
r: réputation, considération, célébrité, tous les préservatifs contre l' ennuy, trouvant en vous toutes sortes de ressource
essources, une philosophie bien entendûe, qui vous a fait prévoir que le bien étoit nécessaire dans la viellesse; eh bien,
n entendûe, qui vous a fait prévoir que le bien étoit nécessaire dans la viellesse; eh bien, monsieur, malgré tous ces ava
ieur, malgré tous ces avantages, il vaudroit mieux n'être pas né, par la raison qu'il faut mourir, qu'on en â la certitude
roit mieux n'être pas né, par la raison qu'il faut mourir, qu'on en â la certitude, et que la nature y répugne si fort que
né, par la raison qu'il faut mourir, qu'on en â la certitude, et que la nature y répugne si fort que tous les hommes sont
qu'on en â la certitude, et que la nature y répugne si fort que tous les hommes sont comme le bûcheronhttp://www.e-enlight
de, et que la nature y répugne si fort que tous les hommes sont comme le bûcheronhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltf
.com/item/voltfrVF1110352_1key001cor/nts/001. Vous voyez combien j'ay l' âme triste et que Je prends bien mal mon tems pour
en mal mon tems pour vous Ecrire, mais monsieur consolez moi, Ecartez les vapeurs noires qui m'environnent. Je viens de lir
Je viens de lire une histoire d'Ecosse qui n'est pour ainsi dire que la vie de Marie Stuart, elle a mis le comble à ma tr
osse qui n'est pour ainsi dire que la vie de Marie Stuart, elle a mis le comble à ma tristesse; J'espère que votre Corneil
père que votre Corneille me tirera de cet Etat. Je n'ay encore lû que l' Epître à l'accadémie et la préface; on est tout Et
tre Corneille me tirera de cet Etat. Je n'ay encore lû que l'Epître à l' accadémie et la préface; on est tout Etonné en lis
e tirera de cet Etat. Je n'ay encore lû que l'Epître à l'accadémie et la préface; on est tout Etonné en lisant ce que vous
approche. Il n'y a que Ciceron qui après vous est tout ce que J'aime le mieux. Adieu monsieur, Je me sens indigne de vous
m/voltfrVF1110352_1key001cor/nts/002 qui annoncent de quel côté vient le vent, il n'y a que les spéculatifs qui prévoyent
001cor/nts/002 qui annoncent de quel côté vient le vent, il n'y a que les spéculatifs qui prévoyent et qui Jugent, et vrais
39 (1772) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
4e 9bre 1772 L’ Epître à Horace, encor une fois, n’est point achev
ce, encor une fois, n’est point achevée, Madame, et cependant je vous l’ envoie, et qui plus est, je vous l’envoie avec des
evée, Madame, et cependant je vous l’envoie, et qui plus est, je vous l’ envoie avec des notes. Soiez très sûre que ce n’es
ie avec des notes. Soiez très sûre que ce n’est pas de moi que Madame la comtesse de Brionnehttp://www.e-enlightenment.com
tp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1230135b_1key001cor/nts/001 la tient; mais voicy le fait. Mon âge et mes maux me
ent.com/item/voltfrVF1230135b_1key001cor/nts/001 la tient; mais voicy le fait. Mon âge et mes maux me mettent très souvent
écrire. J’ai dicté ce croquis à Mr Du Rey, beaufrère de Mr le premier président du parlement de Parishttp://www.e-enlightenment.c
p de vos jeunes seigneurs pour dérober leur éducation aux horreurs de la capitale. Mr Durey a eu la faiblesse de donner ce
our dérober leur éducation aux horreurs de la capitale. Mr Durey a eu la faiblesse de donner cet ouvrage informe au jeune
blesse de donner cet ouvrage informe au jeune Monsieur de Brionne qui l’ a envoié à Madame sa mère. J’en suis très fâché, m
petite mortification. J’en ai essuié d’autres en assez grand nombre. Le Roi de Prusse sera peut être mécontent que j’aie
ww.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1230135b_1key001cor/nts/004, dans le tems où il me fait mille agaceries et mille galan
004, dans le tems où il me fait mille agaceries et mille galanteries. Les dévots feront semblant d’être en colère de la man
et mille galanteries. Les dévots feront semblant d’être en colère de la manière honnête dont je parle de la mort. L’abbé
ront semblant d’être en colère de la manière honnête dont je parle de la mort. L’abbé Mabli sera fâchéhttp://www.e-enlight
lant d’être en colère de la manière honnête dont je parle de la mort. L’ abbé Mabli sera fâchéhttp://www.e-enlightenment.co
de made De Sauvigni! Voilà ce que c’est que d’avoir des fluxions sur les yeux. Je suis persuadé que vôtre état vous a expo
gédie aura aumoins un avantage auprès de vous, ce sera d’être lue par le plus grand acteurhttp://www.e-enlightenment.com/i
enment.com/item/voltfrVF1230135b_1key001cor/nts/006 que nous aions. A l’ égard de l’épitre, il est impossible de la bien li
item/voltfrVF1230135b_1key001cor/nts/006 que nous aions. A l’égard de l’ épitre, il est impossible de la bien lire sans êtr
r/nts/006 que nous aions. A l’égard de l’épitre, il est impossible de la bien lire sans être aufait. Vous n’aurez nul plai
de la bien lire sans être aufait. Vous n’aurez nul plaisir; mais vous l’ avez voulu; je surmonte toutes mes répugnances; et
ux ingrats, et vous vous êtes toutes deux étrangement trompées. C’est l’ horreur d’une telle injustice encor plus que ma vi
esse qui me détermine à rester chez moi et à y mourir. Vivez, Madame, le moins malheureusement que vous pourez. Je vous ai
40 (1760) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
14 juillet [1760] Si vous aviez voulu madame avoir le pauvre diable et le Russe à Paris et autres drogu
juillet [1760] Si vous aviez voulu madame avoir le pauvre diable et le Russe à Paris et autres drogues, vous m'auriez do
drogues, vous m'auriez donné vos ordres, vous auriez du moins accusé la réception de mes paquets. Vous ne m'avez point ré
vous vous plaignez. J'ay mandé à votre ami que vous êtes assez comme les personnes de votre sexe qui font des agaceries et
les personnes de votre sexe qui font des agaceries et qui plantent là les gens après les avoir subjuguez. Il faut vous mett
e votre sexe qui font des agaceries et qui plantent là les gens après les avoir subjuguez. Il faut vous mettre un peu au fa
gens après les avoir subjuguez. Il faut vous mettre un peu au fait de la guerre des rats et des grenouilles. Elle est plus
rieuse que vous ne pensez. Lefranc de Pompignan a voulu succéder à M. le p. Henaut dans la charge de surintendant de la re
pensez. Lefranc de Pompignan a voulu succéder à M. le p. Henaut dans la charge de surintendant de la reine et être encor
a voulu succéder à M. le p. Henaut dans la charge de surintendant de la reine et être encor sous précepteur ou précepteur
us précepteur ou précepteur des enfans de France, ou mettre son frère l' évêque dans ce poste. Ce Moyse et cet Aaron pour s
oste. Ce Moyse et cet Aaron pour se rendre plus dignes des faveurs de la cour, ont fait ce beau discours à l'académie qui
endre plus dignes des faveurs de la cour, ont fait ce beau discours à l' académie qui leur a valu les siflets de tout Paris
rs de la cour, ont fait ce beau discours à l'académie qui leur a valu les siflets de tout Paris. Leur projet était d'armer
qui leur a valu les siflets de tout Paris. Leur projet était d'armer le gouvernement contre tous ceux qu'ils accusent d'ê
tous ceux qu'ils accusent d'être philosophes, de me faire exclure de l' académie, de faire élire à ma place l'évêque du Pu
osophes, de me faire exclure de l'académie, de faire élire à ma place l' évêque du Puihttp://www.e-enlightenment.com/item/v
ment.com/item/voltfrVF1050465_1key001cor/nts/001 et de purifier ainsi le sanctuaire profané. Je n'ay fait que rire, par ce
Je n'ay dit qu'un mot, et ce mot a fait éclore vingt brochures, parmi les quelles il y en a quelques unes de bonnes et bauc
nes de bonnes et baucoup de mauvaises. Pendant ce temps là est arrivé le scandale de La comédiehttp://www.e-enlightenment.
t baucoup de mauvaises. Pendant ce temps là est arrivé le scandale de La comédiehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfr
tfrVF1050465_1key001cor/txt/001 des philosophes. Madame de Robec a eu le malheur de protéger cette pièce et de la faire jo
sophes. Madame de Robec a eu le malheur de protéger cette pièce et de la faire jouer. Cette malheureuse démarche a empoiso
à elle; cette nouvelle m'a fort affligé. Si vous êtes coupable avouez le moy et je vous donnerai l'absolution. Si vous vou
fort affligé. Si vous êtes coupable avouez le moy et je vous donnerai l' absolution. Si vous voulez vous amuser lisez le pa
oy et je vous donnerai l'absolution. Si vous voulez vous amuser lisez le pauvre diable et le russe à Paris. J'imagine que
ai l'absolution. Si vous voulez vous amuser lisez le pauvre diable et le russe à Paris. J'imagine que le russe vous plaira
vous amuser lisez le pauvre diable et le russe à Paris. J'imagine que le russe vous plaira davantage par ce qu'il est sur
s plaira davantage par ce qu'il est sur un ton plus noble. Vous lisez les ordures de Fréron. C'est une preuve que vous aime
le. Vous lisez les ordures de Fréron. C'est une preuve que vous aimez la lecture, mais cela prouve aussi que vous ne haiss
vous aimez la lecture, mais cela prouve aussi que vous ne haissez pas les combats des rats et des grenouilles. Vous dites q
e haissez pas les combats des rats et des grenouilles. Vous dites que la plus part des gens de lettres sont peu aimables e
son. Il faut être homme du monde avant d'être homme de lettres. Voylà le mérite du président Henaut. On ne devinerait pas
être homme du monde avant d'être homme de lettres. Voylà le mérite du président Henaut. On ne devinerait pas qu'il a travaillé co
s pièces nouvelles. On y rit des sottises de Paris et Tronchin guérit les gens quand on a trop mangé. Mais vous vous donner
trop mangé. Mais vous vous donnerez bien de garde madame de venir sur les bords de mon lac, vous n'êtes pas encor assez phi
puisque vous supportez votre état, mais j'ay peur que vous n'ayez pas le courage de supporter les gens et les choses qui v
otre état, mais j'ay peur que vous n'ayez pas le courage de supporter les gens et les choses qui vous ennuient. Je vous pla
ais j'ay peur que vous n'ayez pas le courage de supporter les gens et les choses qui vous ennuient. Je vous plains, je vous
nt. Je vous plains, je vous aime, je vous respecte, et je me moque de l' univershttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrV
41 (1771) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
à Ferney 5e avril 1771 Eh bien, Madame, vous aurez l' épître au Roi de Dannemark. Je ne vous l'ai point
Eh bien, Madame, vous aurez l'épître au Roi de Dannemark. Je ne vous l' ai point envoiée, parce que j'ai craint que quelqu
aint que quelque Welche ne s'en fâchât. Depuis ma correspondance avec l' Empereur de la Chine, je me suis beaucoup familiar
ue Welche ne s'en fâchât. Depuis ma correspondance avec l'Empereur de la Chine, je me suis beaucoup familiarisé avec les r
nce avec l'Empereur de la Chine, je me suis beaucoup familiarisé avec les rois; mais je crains un certain public de Paris q
up plus difficile d'aprivoiser. D'ailleurs, nonseulement je suis dans les ténêbres extérieures, mais tous les maux sont ven
lleurs, nonseulement je suis dans les ténêbres extérieures, mais tous les maux sont venus à la fois fondre sur moi. http://
1cor/nts/001. Il peut compter que je ne lui ferai pas plus de leg que le président Henaut ne vous en a fait. Mr Le Prince
r/nts/001. Il peut compter que je ne lui ferai pas plus de leg que le président Henaut ne vous en a fait. Mr Le Prince de Beauvau
président Henaut ne vous en a fait. Mr Le Prince de Beauvau m'a fait l' honneur de m'envoier son discours à l'académie. Il
r Le Prince de Beauvau m'a fait l'honneur de m'envoier son discours à l' académie. Il est noble, décent, écrit du stile con
écent, écrit du stile convenable. J'en suis extrêmment content. Je ne le suis point du tout qu'on m'impute des ouvrages où
t content. Je ne le suis point du tout qu'on m'impute des ouvrages où l' on dit que les parlements sont maltraittés. Il y e
ne le suis point du tout qu'on m'impute des ouvrages où l'on dit que les parlements sont maltraittés. Il y en a un d'un Je
ue les parlements sont maltraittés. Il y en a un d'un Jesuite qui est l' auteur d'un livre intitulé Tout se dira, et d'un a
Made la Duchesse de Choiseul, jusqu'au dernier moment de ma vie. Je l' ai dit à la terre, au ciel, à Gusman même.http://w
chesse de Choiseul, jusqu'au dernier moment de ma vie. Je l'ai dit à la terre, au ciel, à Gusman même.http://www.e-enligh
tenment.com/item/voltfrVF1210344_1key001cor/nts/002 Ce qui m'a paru le plus beau dans le discours de Mr le Prince de Bea
oltfrVF1210344_1key001cor/nts/002 Ce qui m'a paru le plus beau dans le discours de Mr le Prince de Beauvau, c'est le sec
paru le plus beau dans le discours de Mr le Prince de Beauvau, c'est le secret qu'il a trouvé de relever tous les service
le Prince de Beauvau, c'est le secret qu'il a trouvé de relever tous les services que Mr Le Duc De Choiseul a rendus à l'é
uvé de relever tous les services que Mr Le Duc De Choiseul a rendus à l' état; et qu'en fesant l'éloge du Roi il a fait cel
services que Mr Le Duc De Choiseul a rendus à l'état; et qu'en fesant l' éloge du Roi il a fait celui de Mr le Duc de Chois
sant l'éloge du Roi il a fait celui de Mr le Duc de Choiseul sans que le Roi en puisse prendre le moindre ombrage. Il y a
fait celui de Mr le Duc de Choiseul sans que le Roi en puisse prendre le moindre ombrage. Il y a bien de la générosité et
sans que le Roi en puisse prendre le moindre ombrage. Il y a bien de la générosité et de la finesse dans ce tour qui n'es
puisse prendre le moindre ombrage. Il y a bien de la générosité et de la finesse dans ce tour qui n'est pas assurément com
oltfrVF1210344_1key001cor/nts/004. J'ajoutais que j'étais enchanté de l' établissement des six conseils nouveaux qui renden
ais enchanté de l'établissement des six conseils nouveaux qui rendent la justice gratuitement. Je trouvais très bon que le
ouveaux qui rendent la justice gratuitement. Je trouvais très bon que le Roi paiât les frais de justice dans mon village.
endent la justice gratuitement. Je trouvais très bon que le Roi paiât les frais de justice dans mon village. On a montré ma
village. On a montré ma Lettre au Roi qui ne s'est pas fâché. Il aime les sentiments honnêtes; et il devrait être encor plu
; et il devrait être encor plus content s'il voiait que je parle dans le peu de Lettres que j'écris, de la reconnaissance
ntent s'il voiait que je parle dans le peu de Lettres que j'écris, de la reconnaissance que je dois au mari de vôtre grand
enment.com/item/voltfrVF1210344_1key001cor/nts/005 de ma réponse à M: le Prince de Beauvau, et je vous prie instamment de
e ma réponse à M: le Prince de Beauvau, et je vous prie instamment de la faire parvenir tout uniment par la poste, à vôtre
vau, et je vous prie instamment de la faire parvenir tout uniment par la poste, à vôtre grandmamanhttp://www.e-enlightenme
42 (1764) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
que ce genre de respect, je suis fâché qu'il vous en coûte tant pour l' acquérir. Vous m'indiquez toutes les sortes de con
âché qu'il vous en coûte tant pour l'acquérir. Vous m'indiquez toutes les sortes de consolation propres à mon état et à mon
à mon âge. Je conviens qu'il n'i en a point d'autres; mais c'est pour la santé de L'âme ce que sont les infusions de tille
e conviens qu'il n'i en a point d'autres; mais c'est pour la santé de L' âme ce que sont les infusions de tilleul, de camom
'i en a point d'autres; mais c'est pour la santé de L'âme ce que sont les infusions de tilleul, de camomille, de bouillon b
ment.com/item/voltfrVF1110168b_1key001cor/nts/001&c. &c. pour la santé du corps, ce qu'est aussi l'eau bénite cont
001cor/nts/001&c. &c. pour la santé du corps, ce qu'est aussi l' eau bénite contre les tentations du diable. La vie
. &c. pour la santé du corps, ce qu'est aussi l'eau bénite contre les tentations du diable. La viellesse seroit support
corps, ce qu'est aussi l'eau bénite contre les tentations du diable. La viellesse seroit supportable si l'on avoit à qui
e contre les tentations du diable. La viellesse seroit supportable si l' on avoit à qui parler, mais il me semble que tous
it supportable si l'on avoit à qui parler, mais il me semble que tous les hommes aujourd'huy sont des foux ou des bestes; J
après avoir été mécontente de tout le monde, je conclud, je fini par l' être encore plus de moi même. Vous voyez que je ne
ins pas avec des couleurs trop favorables et que je vous donne de moi l' idé d'une vielle bien triste, bien attrabilaire et
és souvent Dalambert, je lui trouve ainsy que vous beaucoup d'esprit. Le président se porte à merveille, son goût pour le
souvent Dalambert, je lui trouve ainsy que vous beaucoup d'esprit. Le président se porte à merveille, son goût pour le monde ne s
s beaucoup d'esprit. Le président se porte à merveille, son goût pour le monde ne s'affoiblit point, il est toujours fort
il est toujours fort aimable, mais il devient fort sourd. Il rendroit la reine encore plus sourde que lui s'il lui nommoit
urd. Il rendroit la reine encore plus sourde que lui s'il lui nommoit la Pucelle, mais ne croyez pas en être quite pour un
ais ne croyez pas en être quite pour une bonne plaisanterie; adressez la à mr Le D. de Choiseul, ainsy que tous vos contes
s rien lire de tout ce qu'on Ecrit; ce n'est pas que je veuille faire la merveilleuse ni le bel esprit, mais c'est que L'e
ce qu'on Ecrit; ce n'est pas que je veuille faire la merveilleuse ni le bel esprit, mais c'est que L'ennuy me surmonte. O
que je veuille faire la merveilleuse ni le bel esprit, mais c'est que L' ennuy me surmonte. On me propose de lire les remon
bel esprit, mais c'est que L'ennuy me surmonte. On me propose de lire les remontrances, les mandements, les instructions, j
'est que L'ennuy me surmonte. On me propose de lire les remontrances, les mandements, les instructions, je répond, qu'est ç
me surmonte. On me propose de lire les remontrances, les mandements, les instructions, je répond, qu'est çe que tout cela
u'est çe que tout cela me fait? J'ay cependant éssayé d'en lire, mais le peu de bon raisonnement, de vérité qu'on y trouve
un fatras d'Eloquence, de stil accadémique, à qui je préfère celui de la bibliothèque bleû. Vous ne connoitriez plus, mons
èque bleû. Vous ne connoitriez plus, monsieur, ce qui est aujourd'huy le bon goût, le bon ton, la bonne compagnie. Que fai
us ne connoitriez plus, monsieur, ce qui est aujourd'huy le bon goût, le bon ton, la bonne compagnie. Que faire à cela? pr
triez plus, monsieur, ce qui est aujourd'huy le bon goût, le bon ton, la bonne compagnie. Que faire à cela? prendre patien
la bonne compagnie. Que faire à cela? prendre patiençe, et comme vous le dites, mépriser les hommes et les tolérer. Il n'i
Que faire à cela? prendre patiençe, et comme vous le dites, mépriser les hommes et les tolérer. Il n'i a d'heureux que ceu
ela? prendre patiençe, et comme vous le dites, mépriser les hommes et les tolérer. Il n'i a d'heureux que ceux qui n'aissen
43 (1769) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
rsonne; ensuitte vous avez des attentions infinie; vous me procuré de l' amusement, du plaisir; sans vous, mes nuits serait
'amusement, du plaisir; sans vous, mes nuits serait insupportable. Je les passe à me faire lire ce que vous m'envoyé; vos c
ous serve bien, Communiqué moy toujours tout ce qu'ils vous envoyent; la grand Maman est bien contente de vous; Je reçois
envoyent; la grand Maman est bien contente de vous; Je reçois d'elle les mêmes remerciemens que vous me faite et Je vous e
eaucoup de goût, et de justesse; il à un peu d'amitié pour moy, et de l' adoration pour vous; il m'a priés de vous parler d
vous faire souvenir du tems qu'il a passé avec vous; il à un ami dont la réputation ne vous est pas inconnüe, c'est Mr. Ro
e vous est pas inconnüe, c'est Mr. Robertson; vous savez qu'il a fait l' histoire d'Ecossehttp://www.e-enlightenment.com/it
//www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1190379_1key001cor/nts/002, et la vie de Charlequinthttp://www.e-enlightenment.com/
aire hommages de ses ouvrages; je me suis chargée de vous en demander la permission; J'ay assuré que je n'aurois pas de pe
en demander la permission; J'ay assuré que je n'aurois pas de peine à l' obtenir; Je désire qu'il puisse voir votre réponse
379_1key001cor/nts/004, ainsy Je vous supplie qu'elle soit de façon à le satisfaire; son respect, sa vénération pour vous
esprit et de son mérite. Vous voulez que je vous mande des nouvelles; Le grand Papa, se porte toujours fort bien; il est a
bien; il est aussi charmant que jamais; il n'y a plus que luy en qui l' on trouve de la grâce, de l'agrément et de la gaye
ussi charmant que jamais; il n'y a plus que luy en qui l'on trouve de la grâce, de l'agrément et de la gayeté; hors lui to
que jamais; il n'y a plus que luy en qui l'on trouve de la grâce, de l' agrément et de la gayeté; hors lui tout est sot, e
'y a plus que luy en qui l'on trouve de la grâce, de l'agrément et de la gayeté; hors lui tout est sot, extravaguant, ou p
er Cette lettre afin de pouvoir nommer son successeur; si on est dans l' ambaras du choix, je feray partir ma lettre. Adieu
lettre. Adieu mon cher et ancien amy, je vous aime de tout mon coeur. Le Président se porte bien, mais il ne me fait pas d
tre. Adieu mon cher et ancien amy, je vous aime de tout mon coeur. Le Président se porte bien, mais il ne me fait pas désirer de
e Complimens à Madame Denis, et a Mr. et à Madame Dupuis. ce jeudy 21 Le contrôleur n'est point nommé; Je voudrois que vou
is. ce jeudy 21 Le contrôleur n'est point nommé; Je voudrois que vous le fussiez, mais ce seroit à condition que vous inte
que vous le fussiez, mais ce seroit à condition que vous interdiriez les Ecrits sur l'agriculture, les projets Economiques
ssiez, mais ce seroit à condition que vous interdiriez les Ecrits sur l' agriculture, les projets Economiques &c. &
seroit à condition que vous interdiriez les Ecrits sur l'agriculture, les projets Economiques &c. &c. J'attends ave
. &c. J'attends avec grande impatience ce que vous me promettez à la fin de l'hiver; cela sera t'il gaye? Nous n'avons
J'attends avec grande impatience ce que vous me promettez à la fin de l' hiver; cela sera t'il gaye? Nous n'avons besoin à
'avons besoin à nos âges que de nous amuser; vous avez assez instruit le genre humain, ne songez plus qu'à vous divertir e
44 (1734) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
à Bale ce 23 may [1734] Vraiment madame quand j'eus l' honneur de vous écrire, et de vous prier d'engager
de peur qu'il ne me fit du mal, c'étoit afin qu'il me fit du bien. Je le priois comme mon bon ange, mais monhttp://www.e-e
eur est baucoup plus puissant que luy. N'admirez vous pas madame tous les baux discours qu'on tient à l'égard de ces scanda
ux discours qu'on tient à l'égard de ces scandaleuses lettres? madame la duchesse du Maine est elle bien fâchée que j'aye
ien fâchée que j'aye mis Newton au dessus de Descartes? et comment me la duchesse de Villarshttp://www.e-enlightenment.com
lightenment.com/item/voltfrVF0870023_1key001cor/nts/001 qui aime tant les idées innées trouvera t'elle la hardiesse que j'a
023_1key001cor/nts/001 qui aime tant les idées innées trouvera t'elle la hardiesse que j'ay eüe de traiter ses idées innée
merveille de nos jours ne sont pas des bautez poétiques, comme Pascal l' a cruhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF0
001cor/nts/003, qu'il n'est pas absolument démontré qu'il faut croire la relligion, par ce qu'elle est obscure, qu'il ne f
e la relligion, par ce qu'elle est obscure, qu'il ne faut point jouer l' existence de dieu à croix ou à pile, enfin depuis
brûler dans ce monde cy et dans l'autre. De vous dire madame qui sont les plus fous, des jansenistes, des molinistes, des a
me feront grand tort. J'étois à Londres quand j'écrivis tout cela, et les Anglois qui voioient mon manuscript me trouvaient
bien modéré. Je comptois sortir de France pour jamais quand je donnoy la malheureuse permission il y a deux ans à Tiriot d
à, et malheureusement, ces lettres paraissent en France lors que j'ay le plus d'envie d'y rester. Si je ne reviens point m
'y rester. Si je ne reviens point madame, soyez sûre que vous serez à la tête des personnes que je regreteray. Si vous voy
ous serez à la tête des personnes que je regreteray. Si vous voyez mr le président Henaut, dites luy bien je vous prie qu'
serez à la tête des personnes que je regreteray. Si vous voyez mr le président Henaut, dites luy bien je vous prie qu'il parle f
re aucun bon office, votre suffrage, et le sien me suffiroient contre la fureur des dévots et contre les lettres de cachée
rage, et le sien me suffiroient contre la fureur des dévots et contre les lettres de cachéehttp://www.e-enlightenment.com/i
orer de votre souvenir écrivez chez moy à Paris vis à vis st Gervais. Les lettres me seront rendues. Ayez la bonté de mettr
moy à Paris vis à vis st Gervais. Les lettres me seront rendues. Ayez la bonté de mettre une petite marque comme deux DD,
45 (1769) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
avril 1769, à Ferney Chacun a son diable, Madame, dans cet enfer de la vie. http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF
om/item/voltfrVF1180381_1key001cor/txt/002 Envérité c'est dommage que la nature m'aiant fait ce me semble pour vivre avec
modelées l'une pour l'autre, n'allez pas croire que ma vanité radote. Le fait est clair. Vous me dites par vôtre dernière
/www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180381_1key001cor/nts/001, Que les choses qui ne peuvent nous être connues ne nous s
, grande vérité; et qui plus est, vérité consolante. Où il n'y a rien le roi perd ses droits, et Dieuhttp://www.e-enlighte
VF1180381_1key001cor/txt/003 aussi. Faittes vous lire s'il vous plait l' article nécessaire, dans un certain livrehttp://ww
enlightenment.com/item/voltfrVF1180381_1key001cor/txt/004 conclut que la nature n'aiant pas favorisé le genre humain en to
1180381_1key001cor/txt/004 conclut que la nature n'aiant pas favorisé le genre humain en tout tems et en tout lieu du divi
vorisé le genre humain en tout tems et en tout lieu du divin Alcoran, l' Alcoran n'est pas nécessaire à l'homme. Aureste je
ms et en tout lieu du divin Alcoran, l'Alcoran n'est pas nécessaire à l' homme. Aureste je sens très bien que le siècle de
Alcoran n'est pas nécessaire à l'homme. Aureste je sens très bien que le siècle de Louis 14 est si prodigieusement supérie
e de Louis 14 est si prodigieusement supérieur au siècle présent, que les athées de ce tems cy ne valent pas même ceux du t
'y en a aucun qui aproche de Spinosa. Ce Spinosa admettait avec toute l' antiquité une intelligence universelle, et il faut
universelle, et il faut bien qu'il y en ait une puisque nous avons de l' intelligence. Nos athées modernes substituent à ce
ontaine (quoique par parentèse ses contes soient autant au dessous de l' Arioste que l'écolier est audessous du maître). Ce
ue par parentèse ses contes soient autant au dessous de l'Arioste que l' écolier est audessous du maître). Cependant, ces p
ces philosophes ont tous quelque chose d'excellent. Leur horreur pour le fanatisme, et leur amour de la tolérance http://w
e chose d'excellent. Leur horreur pour le fanatisme, et leur amour de la tolérance http://www.e-enlightenment.com/item/vol
rVF1180381_1key001cor/txt/005. Ces deux points doivent leur concilier l' amitié de tous les honnêtes gens. http://www.e-en
1cor/txt/005. Ces deux points doivent leur concilier l'amitié de tous les honnêtes gens. http://www.e-enlightenment.com/it
z vous, s'il vous plait, que je fasse? Je ne saurais envérité prendre le parti de Moustapha contre elle. Son fils l'aime,
saurais envérité prendre le parti de Moustapha contre elle. Son fils l' aime, son peuple l'aime, sa cour l'idolâtre. Elle
rendre le parti de Moustapha contre elle. Son fils l'aime, son peuple l' aime, sa cour l'idolâtre. Elle m'envoie le portrai
de Moustapha contre elle. Son fils l'aime, son peuple l'aime, sa cour l' idolâtre. Elle m'envoie le portrait de son beau vi
Son fils l'aime, son peuple l'aime, sa cour l'idolâtre. Elle m'envoie le portrait de son beau visage entouré de vingt gros
e le portrait de son beau visage entouré de vingt gros diamants, avec la plus belle pelisse du nord, et un Code de loix au
t impertinente. On parle français à Moscou et en Ukraine. Ce n'est ni le parlement de Paris, ni la Sorbonne qui ont établi
rançais à Moscou et en Ukraine. Ce n'est ni le parlement de Paris, ni la Sorbonne qui ont établi des chaires de professeur
or/txt/006, tandis que je ne suis pas excessivement bien traitté dans la petite partie occidentale de l'Europe où le hazar
s pas excessivement bien traitté dans la petite partie occidentale de l' Europe où le hazard m'a fait naître.http://www.e-e
ivement bien traitté dans la petite partie occidentale de l'Europe où le hazard m'a fait naître.http://www.e-enlightenment
F1180381_1key001cor/txt/002 Je vous avoue que j'aimerais mieux avoir l' honneur de souper avec vous http://www.e-enlighten
p://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180381_1key001cor/txt/007de l' épouvantablehttp://www.e-enlightenment.com/item/vo
vous revoir une très grande passion. Comptez que mon âme court après la vôtre. Je serais peut être un peu décontenancé de
re un peu décontenancé devant Madame la Duchesse De Choi. . . . Quand le vieux chevalier Des Touches Canonhttp://www.e-enl
nment.com/item/voltfrVF1180381_1key001cor/txt/002. Que m'importe que la nature En dessinant ses traits chéris Pour modèle
rte que la nature En dessinant ses traits chéris Pour modèle ait pris la figure De la Vénus de Médicis? Je suis berger, ma
ture En dessinant ses traits chéris Pour modèle ait pris la figure De la Vénus de Médicis? Je suis berger, mais non Pâris,
non Pâris, Un vieux berger n'est pas un homme. Je pourais lui donner la pomme Sans que mon cœur en fût épris, Et sans que
urais lui donner la pomme Sans que mon cœur en fût épris, Et sans que la maligne engeance Des déesses de son païs Reprochâ
s déesses de son païs Reprochât à mes sens surpris D'être séduits par l' apparence! Je sais que son esprit orné A toute la
s D'être séduits par l'apparence! Je sais que son esprit orné A toute la délicatesse Que l'on vanta dans Sévigné Avec beau
r l'apparence! Je sais que son esprit orné A toute la délicatesse Que l' on vanta dans Sévigné Avec beaucoup plus de justes
vanta dans Sévigné Avec beaucoup plus de justesse. Qu'elle aime fort la vérité Mais ne la dit qu'avec finesse. Ma grossiè
é Avec beaucoup plus de justesse. Qu'elle aime fort la vérité Mais ne la dit qu'avec finesse. Ma grossière rusticité, Et m
êter A tant de grâce et de souplesse. Il faut que pour bien s'ajuster Les gens soient d'une même espèce. http://www.e-enli
.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180381_1key001cor/txt/002Vous dont l' esprit et les bons mots, L'imagination féconde, La
ment.com/item/voltfrVF1180381_1key001cor/txt/002Vous dont l'esprit et les bons mots, L'imagination féconde, La repartie et
oltfrVF1180381_1key001cor/txt/002Vous dont l'esprit et les bons mots, L' imagination féconde, La repartie et l'apropos Font
or/txt/002Vous dont l'esprit et les bons mots, L'imagination féconde, La repartie et l'apropos Font toujours le charme du
dont l'esprit et les bons mots, L'imagination féconde, La repartie et l' apropos Font toujours le charme du monde, Vous ma
s mots, L'imagination féconde, La repartie et l'apropos Font toujours le charme du monde, Vous ma brillante Du Deffant Con
us ma brillante Du Deffant Conservez dans vôtre retraitte, Vivez avec la grand maman, C'est pour vous que les dieux l'ont
dans vôtre retraitte, Vivez avec la grand maman, C'est pour vous que les dieux l'ont faitte. Si j'allais très imprudemment
e retraitte, Vivez avec la grand maman, C'est pour vous que les dieux l' ont faitte. Si j'allais très imprudemment Troubler
e madame de Choi. . . . et vous; qui en est digne; qui soutient encor l' honneur du siècle.http://www.e-enlightenment.com/i
s toutes ces petites consolations ne sont encor que des emplâtres sur la blessure de la vie. Mais dans vôtre malheur vous
tites consolations ne sont encor que des emplâtres sur la blessure de la vie. Mais dans vôtre malheur vous avez dumoins le
sur la blessure de la vie. Mais dans vôtre malheur vous avez dumoins le meilleur des remèdes, et puisque vous éxistez, qu
s hommes? Vous m'avez donné une grande satisfaction en m'aprenant que le président a repris son âme. Hélas qu'a t-il pu r
ommes? Vous m'avez donné une grande satisfaction en m'aprenant que le président a repris son âme. Hélas qu'a t-il pu ressaisir D
ssaisir De cette âme qui sut vous plaire? Quelque faible ressouvenir, Le quelque image bien légère Qui ne revient que pour
vient que pour s'enfuir? A t-il dumoins quelque désir Même encor sans le satisfaire? A t-il quelque ombre de plaisir? Voil
r? Voilà nôtre importante affaire. Qu'on a peu de tems pour jouïr! Et la jouissance est un songe.http://www.e-enlightenmen
/voltfrVF1180381_1key001cor/txt/008 Du néant tout semble sortir, Dans le néant tout se replonge. Plus d'un bel esprit nous
ble sortir, Dans le néant tout se replonge. Plus d'un bel esprit nous l' a dit; Un autre Hénaut et Deshouliere, Chapelle et
it nous l'a dit; Un autre Hénaut et Deshouliere, Chapelle et Chaulieu l' ont écrit. L'antiquité leur devancière Mille fois
it; Un autre Hénaut et Deshouliere, Chapelle et Chaulieu l'ont écrit. L' antiquité leur devancière Mille fois nous en avert
l'ont écrit. L'antiquité leur devancière Mille fois nous en avertit. La Sorbonne dit le contraire. A ces messieurs rien n
antiquité leur devancière Mille fois nous en avertit. La Sorbonne dit le contraire. A ces messieurs rien n'est voilé, Et q
Sorbonne dit le contraire. A ces messieurs rien n'est voilé, Et quand la Sorbonne a parlé Les beaux esprits doivent se tai
raire. A ces messieurs rien n'est voilé, Et quand la Sorbonne a parlé Les beaux esprits doivent se taire. Dites, je vous e
eaux esprits doivent se taire. Dites, je vous en conjure, au délabré président combien je m'intéresse à son âme aimable. La mien
é président combien je m'intéresse à son âme aimable. La mienne prend la liberté d'embrasser la vôtre. Adieu, Madame, vivo
m'intéresse à son âme aimable. La mienne prend la liberté d'embrasser la vôtre. Adieu, Madame, vivons comme nous pourons.
://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180381_1key001cor/txt/009PS: La Lettrehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrV
46 (1769) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
7e auguste 1769 Vous me dites, madame, que vous perdez un peu la mémoire, mais assurément vous ne perdez pas l'ima
que vous perdez un peu la mémoire, mais assurément vous ne perdez pas l' imagination. A l'égard du président, qui a huit an
n peu la mémoire, mais assurément vous ne perdez pas l'imagination. A l' égard du président, qui a huit ans plus que moi, e
moire, mais assurément vous ne perdez pas l'imagination. A l'égard du président , qui a huit ans plus que moi, et qui a été bien p
ir s'il est fâché de son état, s'il se dépite contre sa faiblesse, si la nature lui donne l'apathie conforme à sa situatio
son état, s'il se dépite contre sa faiblesse, si la nature lui donne l' apathie conforme à sa situation, car c'est ainsi q
'apathie conforme à sa situation, car c'est ainsi qu'elle en use pour l' ordinaire; elle proportione nos idées à nos sensat
à nos sensations. Vous vous souvenez donc que je vous avais conseillé la casse. Je crois qu'il faut un peu varier ces gran
aut un peu varier ces grands plaisirs là; mais il faut toujours tenir le ventre libre, pour que la tête le soit. Notre âme
ds plaisirs là; mais il faut toujours tenir le ventre libre, pour que la tête le soit. Notre âme immortelle a besoin de la
irs là; mais il faut toujours tenir le ventre libre, pour que la tête le soit. Notre âme immortelle a besoin de la gardero
tre libre, pour que la tête le soit. Notre âme immortelle a besoin de la garderobe pour bien penser. C'est dommage que Lam
enser. C'est dommage que Lamétrie ait fait un assez mauvais livre sur l' homme machine: le titre était admirable. Nous somm
age que Lamétrie ait fait un assez mauvais livre sur l'homme machine: le titre était admirable. Nous sommes des victimes c
e titre était admirable. Nous sommes des victimes condamnées toutes à la mort. Nous ressemblons aux mountons qui bêlent, q
ux mountons qui bêlent, qui jouent, qui bondissent en attendant qu'on les égorge. Leur grand avantage sur nous est qu'ils n
nous est qu'ils ne se doutent pas qu'ils seront égorgés, et que nous le savons. Il est vrai, madame, que j'ai quelquefois
dévot je suis très tranquile. Je suis très fâché que vous pensiez que les Guebres pouraient éxciter des clameurs. Je vous d
e qu'il n'y a pas un mot dont ces messieurs puissent se plaindre; que la pièce est l'éloge des bons prêtres, que l'Empereu
pas un mot dont ces messieurs puissent se plaindre; que la pièce est l' éloge des bons prêtres, que l'Empereur Romain est
puissent se plaindre; que la pièce est l'éloge des bons prêtres, que l' Empereur Romain est le modèle des bons rois, qu'en
que la pièce est l'éloge des bons prêtres, que l'Empereur Romain est le modèle des bons rois, qu'enfin cet ouvrage ne peu
st le modèle des bons rois, qu'enfin cet ouvrage ne peut inspirer que la raison et la vertu. C'est le sentiment de plusieu
des bons rois, qu'enfin cet ouvrage ne peut inspirer que la raison et la vertu. C'est le sentiment de plusieurs gens de bi
u'enfin cet ouvrage ne peut inspirer que la raison et la vertu. C'est le sentiment de plusieurs gens de bien qui sont auss
Mettez vous à leur tête, c'est vôtre place. Criez bien fort, ameutez les honnêtes gens contre les fripons. C'est un grand
c'est vôtre place. Criez bien fort, ameutez les honnêtes gens contre les fripons. C'est un grand plaisir d'avoir un parti,
ripons. C'est un grand plaisir d'avoir un parti, et de diriger un peu les opinions des hommes. Si on n'avait pas eu de cour
pas eu de courage jamais Mahomet n'aurait été représenté. Je regarde les Guêbres comme une pièce sainte puisqu'elle finit
. Je regarde les Guêbres comme une pièce sainte puisqu'elle finit par la modération et par la clémence. Athalie, au contra
res comme une pièce sainte puisqu'elle finit par la modération et par la clémence. Athalie, au contraire, me parait d'un t
, mais de barbarie sacerdotale. Je voudrais bien savoir de quel droit le prêtre Joad fait assassiner Athalie, âgrée de qua
rée de quatre vingt dix ans, qui ne voulait, et qui ne pouvait élever le petit Joas que comme son héritier? Le rôle de ce
ulait, et qui ne pouvait élever le petit Joas que comme son héritier? Le rôle de ce prêtre est abominable. Avez vous jamai
er? Le rôle de ce prêtre est abominable. Avez vous jamais lu, madame, la Tragédie de Saül et de David? On l'a jouée devant
ble. Avez vous jamais lu, madame, la Tragédie de Saül et de David? On l' a jouée devant un grand Roihttp://www.e-enlightenm
rémissait et on y pâmait de rire, car tout y est pris mot pour mot de la sainte écriture. Votre grand-maman est donc toujo
pour mot de la sainte écriture. Votre grand-maman est donc toujours à la campagne? Je suis bien fâché de tous ces petits t
âché de tous ces petits tracas; mais avec sa mine et son âme douce je la crois capable de prendre un parti ferme si elle y
s capable de prendre un parti ferme si elle y était réduite. Son mari le capitaine de Dragons est l'homme du roiaume dont
i ferme si elle y était réduite. Son mari le capitaine de Dragons est l' homme du roiaume dont je fais le plus de cas. Je n
Son mari le capitaine de Dragons est l'homme du roiaume dont je fais le plus de cas. Je ne crois pas qu'on puisse ni qu'o
is le plus de cas. Je ne crois pas qu'on puisse ni qu'on ose faire de la peine à un si brave officier qui est aussi aimabl
érez, pensez; je vous aime de tout mon cœur. Dites à vôtre ami que je l' aimerai tant que je vivrai.
47 (1769) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
5 avril 1769 Hâtez vous, hâtez vous Monsieur, de me rendre raison de la nouvelle qu'on débite, et qui a fait tomber tous
rendre raison de la nouvelle qu'on débite, et qui a fait tomber tous les autres sujets de conversations; Monsieur de Volta
nment.com/item/voltfrVF1180405_1key001cor/nts/001 par devant Notaire; le fait est il vray? à quoy cette acte vous servira
fait est il vray? à quoy cette acte vous servira t'il? sera ce devant les tribunaux de la Justice humaine, ou de la Justice
à quoy cette acte vous servira t'il? sera ce devant les tribunaux de la Justice humaine, ou de la Justice divine? le prod
rvira t'il? sera ce devant les tribunaux de la Justice humaine, ou de la Justice divine? le produirez vous, en Sorbonne? a
devant les tribunaux de la Justice humaine, ou de la Justice divine? le produirez vous, en Sorbonne? au Parlement? ou à l
la Justice divine? le produirez vous, en Sorbonne? au Parlement? ou à la Vallée de Josaphat? sont ce les billets de Confes
vous, en Sorbonne? au Parlement? ou à la Vallée de Josaphat? sont ce les billets de Confessions qui vous ont fait naître c
sent? doivent ils Garder leur sérieux? peuvent ils se laisser aller à l' envie de rire? pourquoy ne les avez vous pas avert
sérieux? peuvent ils se laisser aller à l'envie de rire? pourquoy ne les avez vous pas avertis? pourquoy ne leur avez vous
charmante lettre; vous nous faites passer des momens bien agréables. La Grand Maman ne veut laisser à personne le soin de
des momens bien agréables. La Grand Maman ne veut laisser à personne le soin de vous Lire, elle s'en acquitte supérieurem
r, une intelligence qui fait tout sentir, tout remarquer; elle veut à la vérité marmoter les articles qui la regarde, mais
qui fait tout sentir, tout remarquer; elle veut à la vérité marmoter les articles qui la regarde, mais je ne le souffre pa
ntir, tout remarquer; elle veut à la vérité marmoter les articles qui la regarde, mais je ne le souffre pas, et je la forc
lle veut à la vérité marmoter les articles qui la regarde, mais je ne le souffre pas, et je la force à les articuler plus
armoter les articles qui la regarde, mais je ne le souffre pas, et je la force à les articuler plus distinctement que tout
articles qui la regarde, mais je ne le souffre pas, et je la force à les articuler plus distinctement que tout le reste. C
uffre pas, et je la force à les articuler plus distinctement que tout le reste. Ce sont ceux qui sont le plus applaudis, p
articuler plus distinctement que tout le reste. Ce sont ceux qui sont le plus applaudis, parcequ'ils sont les plus vrays e
t le reste. Ce sont ceux qui sont le plus applaudis, parcequ'ils sont les plus vrays et les plus justes. Vous voulez sçavoi
t ceux qui sont le plus applaudis, parcequ'ils sont les plus vrays et les plus justes. Vous voulez sçavoir qui composent no
. Vous voulez sçavoir qui composent nos petits Comités; quand je vous les nommerois vous ne les Connoitriés point; leur nom
qui composent nos petits Comités; quand je vous les nommerois vous ne les Connoitriés point; leur noms ne seront peut être
vous ne les Connoitriés point; leur noms ne seront peut être pas dans les fastes de nôtre siècle; ils n'ambitionent aucunes
astes de nôtre siècle; ils n'ambitionent aucunes sortes de Gloire; il la reverre en vous parcequ'elle est méritée; et puis
et puis par un esprit de tolérance (qu'ils portent sur tout), ils ne la disputent point à ceux qui L'usurpent; ils se con
rance (qu'ils portent sur tout), ils ne la disputent point à ceux qui L' usurpent; ils se contentent d'être aimable, ils ne
ue modernes aucuns ne vous admire et ne vous aime autant que je fait. Le président reçoit avec plaisir ce que Je lui dis d
modernes aucuns ne vous admire et ne vous aime autant que je fait. Le président reçoit avec plaisir ce que Je lui dis de votre am
erciemens pour votre gendre? ce n'est point pour me dispenser d'avoir l' honneur de lui Ecrire, mais ce que vous direz ne v
ghtenment.com/item/voltfrVF1180405_1key001cor/nts/002. Je n'ay lû que La moitié de la première; Je ne puis plus entendre p
première; Je ne puis plus entendre parler sérieusement sur ce sujet; Le pour et le contre m'ennuy Egalement quand il est
Je ne puis plus entendre parler sérieusement sur ce sujet; Le pour et le contre m'ennuy Egalement quand il est traité avec
le contre m'ennuy Egalement quand il est traité avec quelque gravité. L' absurdité n'est pas digne du raisonnement, ce sont
pas digne du raisonnement, ce sont des armes trop fortes, il sufit de la plaisanterie, et puis, monsieur, Je vous l'avouer
trop fortes, il sufit de la plaisanterie, et puis, monsieur, Je vous l' avoueray, J'Eprouve que la Vie est un cercle, Je m
la plaisanterie, et puis, monsieur, Je vous l'avoueray, J'Eprouve que la Vie est un cercle, Je me rapproche chaque jour de
y, J'Eprouve que la Vie est un cercle, Je me rapproche chaque jour de l' enfance. Je relis les contes de fées, ceux de mad.
Vie est un cercle, Je me rapproche chaque jour de l'enfance. Je relis les contes de fées, ceux de mad. Daunoyhttp://www.e-e
enment.com/item/voltfrVF1180405_1key001cor/nts/003 me charment; Lisez la princesse printannière, je suis persuadée qu'elle
je suis persuadée qu'elle vous fera plaisir. Mocquez vous de moi, je le mérite et j'y consent.http://www.e-enlightenment.
48 (1759) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
'aviés oubliée, monsieur, Je m'en affligeois sans m'en plaindre, mais la plus grande perte que Je pouvois Jamais faire et
dre, mais la plus grande perte que Je pouvois Jamais faire et qui met le comble à mes malheures, m'a rappellée à votre sou
lée à votre souvenir; nul autre que vous n'a si parfaitement parlé de L' amitié; La connoissant si bien vous devez Juger de
e souvenir; nul autre que vous n'a si parfaitement parlé de L'amitié; La connoissant si bien vous devez Juger de ma douleu
é de L'amitié; La connoissant si bien vous devez Juger de ma douleur. L' amihttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF103
_1key001cor/nts/001 que Je regretterai toute ma vie me faisoit sentir la vérité de ces vers qui sont dans votre discours d
faisoit sentir la vérité de ces vers qui sont dans votre discours de la modération, O divine amitié! félicité parfaite! &
ours de la modération, O divine amitié! félicité parfaite! &c. Je les disois sans cesse avec délice, Je le diray présen
! félicité parfaite! &c. Je les disois sans cesse avec délice, Je le diray présentement avec amertume et douleur! Mais
ightenment.com/item/voltfrVF1030330_1key001cor/nts/002? Sûrement vous l' en avez trouvé digne, vous faisiez cas de son espr
il n'étoit point de ces philosophes infolio qui enseignent à mépriser le public, à détester les grands, qui voudroient n'e
s philosophes infolio qui enseignent à mépriser le public, à détester les grands, qui voudroient n'en reconnoitre dans aucu
nt n'en reconnoitre dans aucun genre et qui se plaisent à bouleverser les têtes par des sophismes et par des paradoxes fati
ants et ennuyeux; il étoit bien Eloigné de ces Extravagances; c'étoit le plus sincère de vos admirateurs, et Je crois un d
seroient pour moi une vraye consolation. Si vous êtes mort comme vous le dites il ne doit plus rester de doutes sur l'immo
us êtes mort comme vous le dites il ne doit plus rester de doutes sur l' immortalité de l'âme. Jamais sur terre on Eut tant
e vous le dites il ne doit plus rester de doutes sur l'immortalité de l' âme. Jamais sur terre on Eut tant d'âme que vous e
té de l'âme. Jamais sur terre on Eut tant d'âme que vous en avez dans le tombeau. Je vous crois fort heureux. Me trompai-j
s en avez dans le tombeau. Je vous crois fort heureux. Me trompai-je? Le paÿs où vous êtes semble avoir été fait pour vous
Me trompai-je? Le paÿs où vous êtes semble avoir été fait pour vous, les gens qui L'habitent sont les vrais descendans d'I
e? Le paÿs où vous êtes semble avoir été fait pour vous, les gens qui L' habitent sont les vrais descendans d'Ismael, ne se
us êtes semble avoir été fait pour vous, les gens qui L'habitent sont les vrais descendans d'Ismael, ne servant ni Baal ni
L'habitent sont les vrais descendans d'Ismael, ne servant ni Baal ni le dieu d'Israelhttp://www.e-enlightenment.com/item/
beaucoup d'oppulence qui vous rend indépendant de tout et vous donne la facilité de satisfaire vos goûts et vos fantaisie
taisies. Je trouve que personne n'a si habilement Joué que vous; tout les hazards ne vous ont pas été heureux, mais vous av
les hazards ne vous ont pas été heureux, mais vous avez sçu corriger les mauvais, et vous avez tiré un bien bon party des
monsieur, si votre santé est bonne, si vous Jouissez des douceurs de l' amitié, le roy de Prusse a raison, vous êtes mille
si votre santé est bonne, si vous Jouissez des douceurs de l'amitié, le roy de Prusse a raison, vous êtes mille fois plus
de Prusse a raison, vous êtes mille fois plus heureux que lui malgré la gloire qui l'environne et la honte de ses Ennemis
aison, vous êtes mille fois plus heureux que lui malgré la gloire qui l' environne et la honte de ses Ennemis. Le président
s mille fois plus heureux que lui malgré la gloire qui l'environne et la honte de ses Ennemis. Le président fait toute la
que lui malgré la gloire qui l'environne et la honte de ses Ennemis. Le président fait toute la consolation de ma vie, ma
e lui malgré la gloire qui l'environne et la honte de ses Ennemis. Le président fait toute la consolation de ma vie, mais il en f
e qui l'environne et la honte de ses Ennemis. Le président fait toute la consolation de ma vie, mais il en fait aussi tout
ident fait toute la consolation de ma vie, mais il en fait aussi tout le tourment par la crainte que J'ay de le perdre. No
la consolation de ma vie, mais il en fait aussi tout le tourment par la crainte que J'ay de le perdre. Nous parlons de vo
ie, mais il en fait aussi tout le tourment par la crainte que J'ay de le perdre. Nous parlons de vous bien souvent. Vous ê
us dire que vous ne nous reverrez Jamais! Jamais, c'est effectivement le discours d'un mort, mais dieu mercy vous êtes bie
mort, mais dieu mercy vous êtes bien En vie et Je ne renonce point à l' espérance de vous revoir. http://www.e-enlightenm
e vous avez été dégoûté d'entretenir un commerce de lettres avec moi; la longueur de celle-ci va m'exposer aux mêmes incon
49 (1768) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
t, vrayment, Monsieur, J'ay bien d'autres questions à vous faire, sur l' âme des pûces, sur le mouvement de la matière, sur
, J'ay bien d'autres questions à vous faire, sur l'âme des pûces, sur le mouvement de la matière, sur L'opéra Comique et m
tres questions à vous faire, sur l'âme des pûces, sur le mouvement de la matière, sur L'opéra Comique et même sur le dépar
vous faire, sur l'âme des pûces, sur le mouvement de la matière, sur L' opéra Comique et même sur le départ de Mad. Denis;
ûces, sur le mouvement de la matière, sur L'opéra Comique et même sur le départ de Mad. Denis; ma curiosité ne porte jamai
et même sur le départ de Mad. Denis; ma curiosité ne porte jamais sur les choses incompréhensibles, ou sur celles qui ne ti
re; on dit que vous vous êtes confessé et que vous avez communiéz; on l' affirme comme certain; vous devez à mon amitié cet
mment vous vous en trouvez aujourd'huy; et si vous vous en tiendrez à la ste Table, ayant réformé la vôtrehttp://www.e-enl
ujourd'huy; et si vous vous en tiendrez à la ste Table, ayant réformé la vôtrehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF
www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1170268_1key001cor/nts/001; j'ay la plus extrême curiosité de sçavoir la vérité de ce
1170268_1key001cor/nts/001; j'ay la plus extrême curiosité de sçavoir la vérité de ce fâite; si il est vray, quel trouble
ce fâite; si il est vray, quel trouble vous allez mettre dans toutes les Têtes! quels Triomphes, et quels Edifications, qu
ient de vous et (à plus juste titre), que vous ne pouvez n'y ne devez l' Etre des prétendues merveilles du Nord. Avez vous
z n'y ne devez l'Etre des prétendues merveilles du Nord. Avez vous lû l' honnête Criminelhttp://www.e-enlightenment.com/ite
m/item/voltfrVF1170268_1key001cor/nts/002; vous a t'il fait fondre en l' armes? C'est l'effet Général qu'il a produit excep
1170268_1key001cor/nts/002; vous a t'il fait fondre en l'armes? C'est l' effet Général qu'il a produit excepté sur quelques
leur insensibilité, prétendent qu'il n'y a pas un sentiment naturel; Le monde est devenu bien sot depuis que vous l'avez
as un sentiment naturel; Le monde est devenu bien sot depuis que vous l' avez quitté; Il semble que chacun cherche à tâton
t depuis que vous l'avez quitté; Il semble que chacun cherche à tâton le vray et le beau, et que personne ne l'atrappe; ma
e vous l'avez quitté; Il semble que chacun cherche à tâton le vray et le beau, et que personne ne l'atrappe; mais il n'y a
ble que chacun cherche à tâton le vray et le beau, et que personne ne l' atrappe; mais il n'y a personne qui puisse juger d
e; mais j'ai des modelles du beau, du bon, et du vray, et tout qui ne le leur ressemblent pas ne sçauroit me séduire. Quan
je ne vous lis pas, sçavez vous quelle est ma lecture favorite? C'est le journal encyclopédique; j'en ay fait l'acquisitio
st ma lecture favorite? C'est le journal encyclopédique; j'en ay fait l' acquisition depuis peu; c'est le seul journal que
journal encyclopédique; j'en ay fait l'acquisition depuis peu; c'est le seul journal que j'ay jamais lû avec plaisir; aij
dans sa cellule, assise dans un Tonneau, d'interroger, et de fatiguer L' Appollon, Le philosophe, enfin le seule homme de c
ule, assise dans un Tonneau, d'interroger, et de fatiguer L'Appollon, Le philosophe, enfin le seule homme de ce siècle? Je
onneau, d'interroger, et de fatiguer L'Appollon, Le philosophe, enfin le seule homme de ce siècle? Je crains que nous ne p
le? Je crains que nous ne perdions bientôt, celuy qui étoit peut Etre le plus aimable Le pauvre Président; il s'affoiblit
e nous ne perdions bientôt, celuy qui étoit peut Etre le plus aimable Le pauvre Président; il s'affoiblit tous les jours.
perdions bientôt, celuy qui étoit peut Etre le plus aimable Le pauvre Président ; il s'affoiblit tous les jours. Je luy ay lüe vot
it peut Etre le plus aimable Le pauvre Président; il s'affoiblit tous les jours. Je luy ay lüe votre lettre; Il ne m'a poin
tous les jours. Je luy ay lüe votre lettre; Il ne m'a point fait voir la Vôtre; Il m'a seulement dit que vous n'aviés pas
oint fait voir la Vôtre; Il m'a seulement dit que vous n'aviés pas lû le suplément à son article Tolérance. Ah, Monsieur,
personne n'est digne d'elle et qu'elle est aussy supérieure à toutes les femmes passées, présentes et à venir, que vous l'
upérieure à toutes les femmes passées, présentes et à venir, que vous l' êtes à tous les beaux esprits de ce siècle. A Dieu
utes les femmes passées, présentes et à venir, que vous l'êtes à tous les beaux esprits de ce siècle. A Dieu Monsieur, en m
50 (1770) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
Si je ne vous ay pas Ecrit plûtôt, c'est que J'attendois toujours que la grand maman, me dicta quelques choses pour vous;
s toujours que la grand maman, me dicta quelques choses pour vous; Je l' en ay pressée, mais elle est dans une paresse d'es
ay pressée, mais elle est dans une paresse d'esprit, dont on ne peut la tirer; elle s'en rapporte à moy pour vous dire, t
e pense pour vous; Je seray donc son indigne interprette mais J'auray le mérite de vous dire la vérité, en vous assurant q
eray donc son indigne interprette mais J'auray le mérite de vous dire la vérité, en vous assurant que ses sentimens ne se
e la vérité, en vous assurant que ses sentimens ne se bornent point à l' admiration et à l'estime, qu'elle y joint une très
us assurant que ses sentimens ne se bornent point à l'admiration et à l' estime, qu'elle y joint une très véritable amitié;
t une très véritable amitié; elle voudroit vous satisfaire sur toutes les choses que vous désiré, et nommément sur votre af
vous désiré, et nommément sur votre affaire de st Claude; elle trouve la cause que vous deffandé très juste; mais elle ne
y encore du tems sans revoir cette grand maman; elle ne reviendra que le dixsept ou le dixhuit de Juillet; et peu de jours
ms sans revoir cette grand maman; elle ne reviendra que le dixsept ou le dixhuit de Juillet; et peu de jours après, elle p
xhuit de Juillet; et peu de jours après, elle partira pour Compiegne; La vie se passe en abscence, on est toujours, entre
a pour Compiegne; La vie se passe en abscence, on est toujours, entre le souvenir et l'espérance; on ne jouïs Jamais; si d
e; La vie se passe en abscence, on est toujours, entre le souvenir et l' espérance; on ne jouïs Jamais; si du moins on pouv
Ce seroit pour vous, un tems bien mal employé; il n'y faut donner que le pur nécessaire pour vôtre santé; employez tout le
n'y faut donner que le pur nécessaire pour vôtre santé; employez tout le reste à instruire, à éclairer, et surtout à amûse
; employez tout le reste à instruire, à éclairer, et surtout à amûser la grand maman et sa petitefille; pour moy qui ne do
an et sa petitefille; pour moy qui ne dort point, Je m'occupe souvent les nuits à repasser tous les vers que J'ay retenüe;
moy qui ne dort point, Je m'occupe souvent les nuits à repasser tous les vers que J'ay retenüe; vos Epitres au Roy de Prus
ightenment.com/item/voltfrVF1200281_1key001cor/nts/001 de Villars, au Président , &c. ont souvent la préférence; pourquoy ne f
0281_1key001cor/nts/001 de Villars, au Président, &c. ont souvent la préférence; pourquoy ne feriez vous pas une jolie
/www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1200281_1key001cor/nts/002 pour la grand maman? Le sujet ne vous laisseroit pas manq
ment.com/item/voltfrVF1200281_1key001cor/nts/002 pour la grand maman? Le sujet ne vous laisseroit pas manquer d'idées. Mr.
us laisseroit pas manquer d'idées. Mr. de st Lambert, fut reçu hier à L' académie; il récita le second chant d'un poëme qu'
ier à L'académie; il récita le second chant d'un poëme qu'il fait sur le génie; il faut en avoir beaucoup, pour rendre ce
n jamais, vous n'êtes ni faux n'y fatigant n'y froid. Vous sçavez que le grand Papa a achetez Toutes vos montres; vous ête
pa a achetez Toutes vos montres; vous êtes très bien avec lui; Il ira le neuf du mois prochain chercher la grand Maman, po
ous êtes très bien avec lui; Il ira le neuf du mois prochain chercher la grand Maman, pour la rammener le dixsept ou le di
ec lui; Il ira le neuf du mois prochain chercher la grand Maman, pour la rammener le dixsept ou le dixhuit. Je voudrois bi
ra le neuf du mois prochain chercher la grand Maman, pour la rammener le dixsept ou le dixhuit. Je voudrois bien qu'il y e
mois prochain chercher la grand Maman, pour la rammener le dixsept ou le dixhuit. Je voudrois bien qu'il y eût un terme où
sept ou le dixhuit. Je voudrois bien qu'il y eût un terme où j'aurois l' assurance de vous revoir, mais J'ay bien peur mon
s; nous n'aurons rien à changer à nos figures, elles se trouverons en les conservant tels qu'elles sont, à l'unisson des om
elles sont, à l'unisson des ombres; mais J'espère que la mienne verra la vôtre; ainsy loin de rien perdre, Je compte gagne
t que c'est un homme qui vous estime beaucoup, et qui désire que vous l' estimiés; il en sera ce qu'il vous plaira, mais il
iés; il en sera ce qu'il vous plaira, mais il vous prie de m'adresser la réponse que vous lui ferez, il l'enverra chercher
ra, mais il vous prie de m'adresser la réponse que vous lui ferez, il l' enverra chercher chés moi.
51 (1756) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
ay [1756] Madame, Je suis rempli d'étonnement et de reconnaissance à la lecture de votre lettre, et j'ay de plus, bien de
ez plus? Vous avez donc de petites parallelles que vous appliquez sur le papier et qui conduisent votre main. Vous n'avez
nlightenment.com/item/voltfrVF1010176_1key001cor/txt/001 travaux sous les quels ma santé succombait, et ayant de plus l'occ
/txt/001 travaux sous les quels ma santé succombait, et ayant de plus l' occupation d'une maison et d'un jardin, et même de
et ayant de plus l'occupation d'une maison et d'un jardin, et même de l' agriculture, enseveli dans les Alpes, dans les liv
d'une maison et d'un jardin, et même de l'agriculture, enseveli dans les Alpes, dans les livres et dans les ouvrages de la
d'un jardin, et même de l'agriculture, enseveli dans les Alpes, dans les livres et dans les ouvrages de la campagne, je me
me de l'agriculture, enseveli dans les Alpes, dans les livres et dans les ouvrages de la campagne, je me sentais incapable
ure, enseveli dans les Alpes, dans les livres et dans les ouvrages de la campagne, je me sentais incapable de vous amuser;
key001cor/nts/003 et affliction, et qu'il y a certainement du mal sur la terre. Vous devez être de mon avis dans l'état où
a certainement du mal sur la terre. Vous devez être de mon avis dans l' état où vous êtes, et je crois qu'il n'y a personn
n'ait senti quelquefois que j'ay raison. Des deux tonnaux de Jupiter le plus gros est celuy du mal. Or pourquoy Jupiter a
uy du mal. Or pourquoy Jupiter a t'il fait ce tonnau aussi énorme que la tonne de Citauxhttp://www.e-enlightenment.com/ite
enlightenment.com/item/voltfrVF1010176_1key001cor/nts/004? ou comment le tonnau s'est il fait tout seul? Cela vaut bien la
nts/004? ou comment le tonnau s'est il fait tout seul? Cela vaut bien la peine d'être examiné. J'ay eü cette charité pour
l? Cela vaut bien la peine d'être examiné. J'ay eü cette charité pour le genre humain, car pour moy, si j'osais, je serais
in, car pour moy, si j'osais, je serais assez content de mon partage. Le plus grand bien au quel on puisse prétendre est d
encore de votre situation que moy de la mienne. Vous êtes faitte pour la société, la vôtre doit être recherchée par tous c
tre situation que moy de la mienne. Vous êtes faitte pour la société, la vôtre doit être recherchée par tous ceux qui sont
oit être recherchée par tous ceux qui sont dignes de vivre avec vous. La privation de la vüe vous rend le commerce de vos
hée par tous ceux qui sont dignes de vivre avec vous. La privation de la vüe vous rend le commerce de vos amis plus nécess
qui sont dignes de vivre avec vous. La privation de la vüe vous rend le commerce de vos amis plus nécessaire et par consé
erce de vos amis plus nécessaire et par conséquent plus agréable. Car les plaisirs ne naissent que des besoins. Il vous fal
oins. Il vous fallait absolument Paris. Vous auriez péri de chagrin à la campagne, et moy je ne peux plus vivre que dans l
péri de chagrin à la campagne, et moy je ne peux plus vivre que dans la retraitte où je suis. Nos maux sont différents, e
me font conclure que tout n'est pas bien. Tout doit être bien pour mr le président Henaut. S'il y a quelqu'un pour qui le
font conclure que tout n'est pas bien. Tout doit être bien pour mr le président Henaut. S'il y a quelqu'un pour qui le bon tonnau
it être bien pour mr le président Henaut. S'il y a quelqu'un pour qui le bon tonnau soit ouvert c'est luy. Mr le maréchal
. S'il y a quelqu'un pour qui le bon tonnau soit ouvert c'est luy. Mr le maréchal de Richelieuhttp://www.e-enlightenment.c
voltfrVF1010176_1key001cor/txt/002 en boira sa bonne part, s'il prend les forts de Port Mahon. Cette île de Minorque qui s'
forts de Port Mahon. Cette île de Minorque qui s'appellait autrefois l' ile de Vénus. Il est juste que ce soit à mr de Ric
0176_1key001cor/txt/002 qu'elle se rende. Adieu madame, soyez sûr que le bord du lac Léman n'est pas l'endroit de la terre
se rende. Adieu madame, soyez sûr que le bord du lac Léman n'est pas l' endroit de la terre où vous êtes le moins chérie e
ieu madame, soyez sûr que le bord du lac Léman n'est pas l'endroit de la terre où vous êtes le moins chérie et respectée.
que le bord du lac Léman n'est pas l'endroit de la terre où vous êtes le moins chérie et respectée. V.
52 (1760) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
ce samedy 5 juillet 1760 Le président qui est aux Ormes chés mr Dargenson, me
ce samedy 5 juillet 1760 Le président qui est aux Ormes chés mr Dargenson, me mande qu'
itte agacerie me fait changer de dessein, J'aime mieux vous dire tous les griefs que J'ay contre vous. Vous ne répondez Jam
que Je vous Ecris, aux questions que Je vous fais, vous avez l'air de la défiance ou du dédain. On est inondé ici de petit
r de vous même ce que vous envoyez certainement à d'autres? J'ay pris le party de nier qu'aucun de ces ouvrages fussent de
re, mais Je désaprouve si fort que vous soyez pour quelque chose dans la guerre des rats et des grenouilles (comme vous la
quelque chose dans la guerre des rats et des grenouilles (comme vous la nommez fort bien) que Je ne puis consentir à flat
s (comme vous la nommez fort bien) que Je ne puis consentir à flatter la vanité d'un des deux partis, et même de tous les
s consentir à flatter la vanité d'un des deux partis, et même de tous les deux en vous croyant l'ami des uns et l'ennemi de
vanité d'un des deux partis, et même de tous les deux en vous croyant l' ami des uns et l'ennemi des autres. J'aurois pourt
eux partis, et même de tous les deux en vous croyant l'ami des uns et l' ennemi des autres. J'aurois pourtant été bien aise
des autres. J'aurois pourtant été bien aise que vous m'Eussiez envoyé le pauvre diable. Je ne puis pas parvenir à l'avoir.
que vous m'Eussiez envoyé le pauvre diable. Je ne puis pas parvenir à l' avoir. Voilà mad. de Robec mortehttp://www.e-enlig
e mauvais ouvrages; cependant Je serois fâché que nous n'eussions pas la vision. D'ailleurs monsieur, soyez sûre qu'il n'y
ous ces Ecrits et tous leurs auteurs; des cyniques, des pédans, voilà les beaux Esprits d'aujourd'huy; votre nom ne devroit
l y en a d'honnêtes gens J'en conviens, et même qui ont du goût et de l' esprit, mais nul usage du monde, nulle politesse,
e gaité, nul agrément. Je suis au désespoir de n'avoir pas pû prévoir les malheurs qui me sont arrivés, et n'avoir pas conn
malheurs qui me sont arrivés, et n'avoir pas connû ce que c'étoit que l' état de la viellesse avec une fortune des plus méd
ui me sont arrivés, et n'avoir pas connû ce que c'étoit que l'état de la viellesse avec une fortune des plus médiocres. J'
nde aisance et Je ne me serois pas aperçû d'une grande diférence pour la société et la compagnie. Je ne sçay plus que lire
Je ne me serois pas aperçû d'une grande diférence pour la société et la compagnie. Je ne sçay plus que lire. http://www.e
ment.com/item/voltfrVF1050438b_1key001cor/txt/002Vous me devez encore le 3ème chant que vous m'avez promis;http://www.e-en
ement maintenir notre correspondance; il faut qu'elle soit fondée sur L' amitié et la confiance, sans cela ce n'est pas la
nir notre correspondance; il faut qu'elle soit fondée sur L'amitié et la confiance, sans cela ce n'est pas la peine. Je vo
elle soit fondée sur L'amitié et la confiance, sans cela ce n'est pas la peine. Je vous aimeray, Je vous admireray toujour
ous aimeray, Je vous admireray toujours, mais Je m'interdiray de vous le dire. Permettez moi de finir par un conseil. Lise
erdiray de vous le dire. Permettez moi de finir par un conseil. Lisez la fable du Rat, de la grenouille et de l'aiglehttp:
ire. Permettez moi de finir par un conseil. Lisez la fable du Rat, de la grenouille et de l'aiglehttp://www.e-enlightenmen
e finir par un conseil. Lisez la fable du Rat, de la grenouille et de l' aiglehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1
53 (1752) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
à Potsdam 23 septembre 1752 Monsieur l' envoyé de Suedehttp://www.e-enlightenment.com/item
qui ne s'est pas démentie. Nous avons fait au petit couvert du Roy de la terre qui a le plus d'esprit, un souper où il ne
s démentie. Nous avons fait au petit couvert du Roy de la terre qui a le plus d'esprit, un souper où il ne manquait que vo
t se charger des regrets que j'ay d'avoir perdu une société telle que la vôtre, et vous envoier ma lettre. Vous avez dimin
re. Vous avez diminué mon envie de faire un tour à Paris lorsque vous l' avez abandonné. Mais j'espère toujours vous y retr
avez abandonné. Mais j'espère toujours vous y retrouver quelque jour. La retraitte a ses charmes mais Paris a aussi les si
s siens. Il vous paraît étonnant peutêtre que je me vante d'être dans la retraitte quand je suis à la cour d'un grand Roy.
ant peutêtre que je me vante d'être dans la retraitte quand je suis à la cour d'un grand Roy. Mais madame, il ne faut pas
r d'un grand Roy. Mais madame, il ne faut pas s'imaginer que j'arrive le matin à une toilette avec une perruque poudrée bl
n à une toilette avec une perruque poudrée blanc, que j'aille de là à la messe en cérémonie, que de là j'assiste à un dîne
n cérémonie, que de là j'assiste à un dîner, que je fasse mettre dans les gazettes que j'ay les grandes entrées et qu'après
j'assiste à un dîner, que je fasse mettre dans les gazettes que j'ay les grandes entrées et qu'après dîné je compose des c
es cantiques ou des romances. Ma vie n'a pas ce brillant. Je n'ay pas la moindre cour à faire, pas même au maître de la ma
brillant. Je n'ay pas la moindre cour à faire, pas même au maître de la maison, et ce n'est pas à des cantiques que je tr
ent dans un beau palais, j'ay auprès de moy deux ou trois impies avec les quels je dine régulièrement, et plus sobrement qu
, et plus sobrement qu'un dévot; quand je me porte bien je soupe avec le roy, et la conversation ne roule ny sur les traca
obrement qu'un dévot; quand je me porte bien je soupe avec le roy, et la conversation ne roule ny sur les tracasseries par
e porte bien je soupe avec le roy, et la conversation ne roule ny sur les tracasseries particulières ny sur les inutilitez
la conversation ne roule ny sur les tracasseries particulières ny sur les inutilitez générales, mais sur le bon goust, sur
tracasseries particulières ny sur les inutilitez générales, mais sur le bon goust, sur tous les arts, sur la vraye philos
ères ny sur les inutilitez générales, mais sur le bon goust, sur tous les arts, sur la vraye philosofie, sur le moyen d'êtr
s inutilitez générales, mais sur le bon goust, sur tous les arts, sur la vraye philosofie, sur le moyen d'être heureux, su
ais sur le bon goust, sur tous les arts, sur la vraye philosofie, sur le moyen d'être heureux, sur celuy de discerner le v
vraye philosofie, sur le moyen d'être heureux, sur celuy de discerner le vray d'avec le faux, sur la liberté de penser, su
e, sur le moyen d'être heureux, sur celuy de discerner le vray d'avec le faux, sur la liberté de penser, sur les véritez q
en d'être heureux, sur celuy de discerner le vray d'avec le faux, sur la liberté de penser, sur les véritez que Loke ensei
uy de discerner le vray d'avec le faux, sur la liberté de penser, sur les véritez que Loke enseigne, et que la Sorbonne ign
, sur la liberté de penser, sur les véritez que Loke enseigne, et que la Sorbonne ignore, sur le secret de mettre la paix
er, sur les véritez que Loke enseigne, et que la Sorbonne ignore, sur le secret de mettre la paix dans un royaume par des
que Loke enseigne, et que la Sorbonne ignore, sur le secret de mettre la paix dans un royaume par des billets de confessio
n temps à moy, et on ne peut pas soufrir plus à son aise. Je jouis de la tranquilité et de la liberté que vous goutez où v
ne peut pas soufrir plus à son aise. Je jouis de la tranquilité et de la liberté que vous goutez où vous êtes. Cela vaut b
quilité et de la liberté que vous goutez où vous êtes. Cela vaut bien les orages ridicules que j'ay essuiez à Paris. M. le
tes. Cela vaut bien les orages ridicules que j'ay essuiez à Paris. M. le président Henaut m'écrit quelquefois mais monsieu
. Cela vaut bien les orages ridicules que j'ay essuiez à Paris. M. le président Henaut m'écrit quelquefois mais monsieur le comte
iez à Paris. M. le président Henaut m'écrit quelquefois mais monsieur le comte Dargenson, comme de raison, m'a totalement
alement oublié. S'il s'était un peu plus souvenu de moy lorsqu'il eut le ministère de Paris, peutêtre n'aurais-je pas l'es
de moy lorsqu'il eut le ministère de Paris, peutêtre n'aurais-je pas l' espèce de bonheur qu'on m'a enfin procurée. Cepend
ent.com/item/voltfrVF0970191_1key001cor/nts/002, on parle toujours de l' infidèle avec plaisir. Je vous rends un compte exa
bonheur, quand vous comptez retourner à Paris, et comment vous prenez les choses de la vie. Je compte vous envoier incessam
vous comptez retourner à Paris, et comment vous prenez les choses de la vie. Je compte vous envoier incessamment une nouv
ut plein de véritez singulières. Je me suis donné un peu carrière sur l' article des écrivains, j'ay usé de toutte la liber
donné un peu carrière sur l'article des écrivains, j'ay usé de toutte la liberté que prenait Bayle, j'ay tâché seulement d
errer ce qu'il étendait trop. Vous verrez deux morceaux singuliers de la main de Louis 14. C'était avec ses défauts un gra
et son siècle un très grand siècle. Mais n'avons nous pas aujourdhuy la Duchappehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltf
54 (1765) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
oportion de ses connaissances et de son mérite. Il m'a dit que malgré la mélancolie dont vous me parlez, vous conservez un
ie dont vous me parlez, vous conservez une imagination charmante dans la Société. Il n'y a point de dédommagement pour les
ation charmante dans la Société. Il n'y a point de dédommagement pour les deux yeux, mais il y a de grandes consolations. V
our les deux yeux, mais il y a de grandes consolations. Voicy bientôt le temps où je vais perdre la vue, mes détestables f
y a de grandes consolations. Voicy bientôt le temps où je vais perdre la vue, mes détestables fluxions me reprennent l'aut
emps où je vais perdre la vue, mes détestables fluxions me reprennent l' automne et l'hiver. Je suis précisément comme Poll
is perdre la vue, mes détestables fluxions me reprennent l'automne et l' hiver. Je suis précisément comme Pollux qui ne voi
l'automne et l'hiver. Je suis précisément comme Pollux qui ne voiait le jour que six mois de l'année. Nous avons beaucoup
e suis précisément comme Pollux qui ne voiait le jour que six mois de l' année. Nous avons beaucoup parlé de vous et de Mr
ar sa dernière Lettre que tout doit finir, rien n'est plus vrai; tous les êtres animés ne sont nés qu'à cette condition; ma
ondition; mais il faut bien se souvenir que Ciceron qui était premier président du parlement de Rome, dit souvent dans ses Lettre
it souvent dans ses Lettres, et quelquefois même au sénat romain, que la mort n'est que la fin des douleurshttp://www.e-en
s Lettres, et quelquefois même au sénat romain, que la mort n'est que la fin des douleurshttp://www.e-enlightenment.com/it
païs des Welches pensait de même, et ces deux messieurs valaient bien le père Eliséehttp://www.e-enlightenment.com/item/vo
es chapitres de métaphisique qui pouront vous ennuier, et d'autres où l' on ne dit que des choses que vous savez, et que vo
e vous dites beaucoup mieux. J'y joins un autre ouvrage qu'on appelle le dictionaire philosophique. Des méchans me l'ont i
re ouvrage qu'on appelle le dictionaire philosophique. Des méchans me l' ont imputé, c'est une calomnie atroce dont je vous
justice. Je suis fâché qu'un livre si dangereux soit si commode pour le lecteur; on l'ouvre et on le ferme sans déranger
is fâché qu'un livre si dangereux soit si commode pour le lecteur; on l' ouvre et on le ferme sans déranger les idées. Les
livre si dangereux soit si commode pour le lecteur; on l'ouvre et on le ferme sans déranger les idées. Les chapitres sont
t si commode pour le lecteur; on l'ouvre et on le ferme sans déranger les idées. Les chapitres sont variés comme ceux de Mo
e pour le lecteur; on l'ouvre et on le ferme sans déranger les idées. Les chapitres sont variés comme ceux de Montagne, et
sure que cette édition cy est plus ample et plus insolente que toutes les autres. Je ne l'ai pas vue, vous en jugerez, et j
tion cy est plus ample et plus insolente que toutes les autres. Je ne l' ai pas vue, vous en jugerez, et je la condamne s'i
nte que toutes les autres. Je ne l'ai pas vue, vous en jugerez, et je la condamne s'il y a du mal. Je vous dirai cependant
aime assez en général, tous ces petits chapitres qui ne fatiguent pas l' esprit. Je vais faire chercher encor une pucelle p
chercher encor une pucelle pour vous amuser; mais je doute que j'aie le temps de la trouver avant le départ de made De Fl
cor une pucelle pour vous amuser; mais je doute que j'aie le temps de la trouver avant le départ de made De Florian. On tr
our vous amuser; mais je doute que j'aie le temps de la trouver avant le départ de made De Florian. On trouve rarement des
de chez moi, et je m'en trouve bien. On a tous ses moments à soi, et la vie est si courte qu'il ne faut pas en perdre un
ur mes traces, je vous prie de ne pas battre ma livrée. Je sais toute l' histoire de la petite vérole de made la Duchesse d
je vous prie de ne pas battre ma livrée. Je sais toute l'histoire de la petite vérole de made la Duchesse de Bouflershttp
attre ma livrée. Je sais toute l'histoire de la petite vérole de made la Duchesse de Bouflershttp://www.e-enlightenment.co
'il était vrai qu'elle eût été en éffet bien inoculée, et qu'elle eût la petite vérole naturelle après l'artificielle, cel
éffet bien inoculée, et qu'elle eût la petite vérole naturelle après l' artificielle, celà serait triste pour elle. Mais c
ste pour elle. Mais ce serait un éxemple unique entre vingt mille, et les éxceptions râres n'ôtent rien à la force des loix
mple unique entre vingt mille, et les éxceptions râres n'ôtent rien à la force des loix générales. Je n'étais pas instruit
'ôtent rien à la force des loix générales. Je n'étais pas instruit de la maladie de made La Duchesse De Luxembourg. Elle n
rce des loix générales. Je n'étais pas instruit de la maladie de made La Duchesse De Luxembourg. Elle n'a point répondu à
comme si elle répondait. Adieu, Madame, je vous aimerai toujours sans la plus légère diminution. Je souhaitte que vous soi
toujours sans la plus légère diminution. Je souhaitte que vous soiez le moins malheureuse qu'on puisse être sur ce ridicu
55 (1760) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
6e aoust 1760 Si la guerre contre les Anglais nous désespère, madame,
6e aoust 1760 Si la guerre contre les Anglais nous désespère, madame, celle des rats et
e, celle des rats et des grenouilles est fort amusante; j'aime à voir les impertinents bernés, et les méchans confondus; il
nouilles est fort amusante; j'aime à voir les impertinents bernés, et les méchans confondus; il est assez plaisant d'envoïe
envoïer du pied des Alpes à Paris des fusées volantes qui crèvent sur la tête des sots; il est vrai qu'on n'a pas visé pré
e, chacun aura son tour; il se trouvera quelque bonne âme qui vangera l' univershttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrV
//www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1060026_1key001cor/nts/001; et le président Lefranc de Pompignan http://www.e-enlig
ww.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1060026_1key001cor/nts/001; et le président Lefranc de Pompignan http://www.e-enlightenment.c
.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1060026_1key001cor/txt/001n'est pas le seul qui mérite que l'univers lui donne des nazar
em/voltfrVF1060026_1key001cor/txt/001n'est pas le seul qui mérite que l' univers lui donne des nazardes. On m'a mandé que l
eul qui mérite que l'univers lui donne des nazardes. On m'a mandé que l' Illustre Palissot a fait imprimer mes Lettres, mai
ot a fait imprimer mes Lettres, mais je soupçonne fort qu'il a altéré la pureté du texte; il est sujet à corrompre ses cit
series, puisqu'il n'a pas de quoi vivre d'ailleurs. Alcibiade coupait la queüe à son chien pour détourner l'attention des
vre d'ailleurs. Alcibiade coupait la queüe à son chien pour détourner l' attention des Athéniens des sottises qu'il fesait
pour détourner l'attention des Athéniens des sottises qu'il fesait à la guerre; sans Palissot, Pompignanhttp://www.e-enli
t Fréron on ne parlerait que de remontrances; je vous avoüe que je ne les aime pas dans ce temps cy, et que je trouve très
très impertinent, très lâche et très absurde, qu'on veuille empècher le gouvernement de se déffendre contre les Anglais,
bsurde, qu'on veuille empècher le gouvernement de se déffendre contre les Anglais, qui se ruinent à nous assommer; la natio
t de se déffendre contre les Anglais, qui se ruinent à nous assommer; la nation a été souvent plus malheureuse qu'elle ne
à nous assommer; la nation a été souvent plus malheureuse qu'elle ne l' est; mais elle n'a jamais été si plate. Tâchez, Ma
e comme moi, de tant de pauvretés en tout genre; il est vrai que dans l' état où vous êtes on ne rit guères, mais vous sout
avec leur mère du matin au soir, tantôt par écrit, tantôt en remuant les doigts, joüent très bien tous les jeux, sçavent t
tantôt par écrit, tantôt en remuant les doigts, joüent très bien tous les jeux, sçavent toutes les avantures de la ville et
en remuant les doigts, joüent très bien tous les jeux, sçavent toutes les avantures de la ville et donnent des ridicules à
igts, joüent très bien tous les jeux, sçavent toutes les avantures de la ville et donnent des ridicules à leur prochain, a
s de la ville et donnent des ridicules à leur prochain, aussibien que les plus grands babillards; ils entendent tout ce qu'
Madame, digérez vous? Je me suis aperçu après bien des réfléxions sur le meilleur des mondes possibles, et sur le petit no
près bien des réfléxions sur le meilleur des mondes possibles, et sur le petit nombre des Elus, qu'on n'est véritablement
ns ce monde, vous vivrez longtemps et doucement, pourvu, surtout, que les boulets de canon du prince Ferdinand et des flott
de canon du prince Ferdinand et des flottes anglaises n'emportent pas le poignet de vôtre païeur des rentes. Je n'ai nul r
ttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1060026_1key001cor/txt/002 les abus; je suis de plus, occupé du Czar Pierre mate
us, occupé du Czar Pierre matelot, charpentier, législateur, surnommé le grand. Aiant renoncé à Paris, je me suis enfui au
é le grand. Aiant renoncé à Paris, je me suis enfui aux frontières de la Chine, mon âme a plus voiagé que le corps de la C
e me suis enfui aux frontières de la Chine, mon âme a plus voiagé que le corps de la Condamine; on dit que ce sourdauthttp
fui aux frontières de la Chine, mon âme a plus voiagé que le corps de la Condamine; on dit que ce sourdauthttp://www.e-enl
nlightenment.com/item/voltfrVF1060026_1key001cor/nts/003 veut être de l' académie françaisehttp://www.e-enlightenment.com/i
s entendre. Heureux ceux qui vous entendent, madame. Je sens vivement la perte de ce bonheur. Je vous aime, malgré votre g
ivement la perte de ce bonheur. Je vous aime, malgré votre goust pour les feuilles de Fréron. On dit que L'Ecossaise en aut
vous aime, malgré votre goust pour les feuilles de Fréron. On dit que L' Ecossaise en automne amène la chute des feuilles.
pour les feuilles de Fréron. On dit que L'Ecossaise en automne amène la chute des feuilles. Mille tendres et sincères res
56 (1769) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
Paris 8 février 1769 La grand maman a ses ports francs. J'ay toujours oub
1769 La grand maman a ses ports francs. J'ay toujours oublié de vous le dire. Mais comment en avez vous pû douter? femme
at, et par dessus tout d'un surintendant des postes? et quand elle ne les auroit pas, croyez vous qu'elle plaignit les frai
postes? et quand elle ne les auroit pas, croyez vous qu'elle plaignit les frais? Je ne les plaindrois pas moi s'il y avoit
elle ne les auroit pas, croyez vous qu'elle plaignit les frais? Je ne les plaindrois pas moi s'il y avoit sûreté que les pa
ignit les frais? Je ne les plaindrois pas moi s'il y avoit sûreté que les paquets me parvinsent. Envoyez donc monsieur sans
mais tout ce qui tombera entre vos mains. Où prenez vous que Je hais la philosophie? Malgré son inutilité Je l'adore; mai
s. Où prenez vous que Je hais la philosophie? Malgré son inutilité Je l' adore; mais Je ne veux pas qu'on la déguise en vai
ilosophie? Malgré son inutilité Je l'adore; mais Je ne veux pas qu'on la déguise en vaine métaphisique, en paradoxe, en so
e en vaine métaphisique, en paradoxe, en sophisme, Je veux qu'on nous la présente à votre manière, suivant la nature pied
en sophisme, Je veux qu'on nous la présente à votre manière, suivant la nature pied à pied, détruisant les sistèmes, nous
a présente à votre manière, suivant la nature pied à pied, détruisant les sistèmes, nous confirmant dans le doûte et nous r
la nature pied à pied, détruisant les sistèmes, nous confirmant dans le doûte et nous rendant inacçessible à l'Erreur quo
istèmes, nous confirmant dans le doûte et nous rendant inacçessible à l' Erreur quoique sans nous donner la fausse Espéranc
oûte et nous rendant inacçessible à l'Erreur quoique sans nous donner la fausse Espérance d'atteindre à la vérité; toute l
à l'Erreur quoique sans nous donner la fausse Espérance d'atteindre à la vérité; toute la consolation qu'on en tire (et ç'
e sans nous donner la fausse Espérance d'atteindre à la vérité; toute la consolation qu'on en tire (et ç'en est une) c'est
n qu'on en tire (et ç'en est une) c'est de ne pas s'Egarer et d'avoir la sûreté de retrouver la place d'où l'on est party.
n est une) c'est de ne pas s'Egarer et d'avoir la sûreté de retrouver la place d'où l'on est party. A l'égard des philosop
st de ne pas s'Egarer et d'avoir la sûreté de retrouver la place d'où l' on est party. A l'égard des philosophes il n'y en
rer et d'avoir la sûreté de retrouver la place d'où l'on est party. A l' égard des philosophes il n'y en a aucun que Je haï
/item/voltfrVF1180288_1key001cor/nts/001 qui a pour titre lettres sur les animaux, à Nuremberg. C'est d'un nommé le Roy, in
i a pour titre lettres sur les animaux, à Nuremberg. C'est d'un nommé le Roy, inspecteur des chasses du parc de Versailles
ur des chasses du parc de Versailles, elle m'a parû très bonne; Je ne l' ay lû qu'une fois, et Je ne m'en tient pas toujour
et Je ne m'en tient pas toujours à mon premier Jugement. Il faut que les ouvrages et surtout ceux de raisonnement soutienn
ement soutiennent une seconde lecture pour que Je puisse m'assurer de les trouver bons. Si vous l'avez lû dites m'en votre
nde lecture pour que Je puisse m'assurer de les trouver bons. Si vous l' avez lû dites m'en votre avis, et si vous ne l'ave
trouver bons. Si vous l'avez lû dites m'en votre avis, et si vous ne l' avez pas lû lisez le Je vous suplie. Le stile est
us l'avez lû dites m'en votre avis, et si vous ne l'avez pas lû lisez le Je vous suplie. Le stile est entre le vôtre et ce
m'en votre avis, et si vous ne l'avez pas lû lisez le Je vous suplie. Le stile est entre le vôtre et celui de ceux qui pas
mt tout ce que vous dites qu'il faudroit qu'il fût s'il s'approprioit les ouvrages des autres. Ce prétendû grand mariage qu
s de lui; Je ne sçay quel est son tinturier mais Je présume que c'est la Beaumelle. Il n'est que trop vray monsieur que le
e présume que c'est la Beaumelle. Il n'est que trop vray monsieur que le pauvre président a la tête fort affoiblie; il est
que c'est la Beaumelle. Il n'est que trop vray monsieur que le pauvre président a la tête fort affoiblie; il est d'une douçeur qu
Beaumelle. Il n'est que trop vray monsieur que le pauvre président a la tête fort affoiblie; il est d'une douçeur qui ren
encore plus intéressant; c'est un triste spectacle pour ses amis, et le retour qu'on fait sur soy même Jette dans une gra
tp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180288_1key001cor/txt/001 La grand maman est à la campagne, vous augmentez L'i
ent.com/item/voltfrVF1180288_1key001cor/txt/001 La grand maman est à la campagne, vous augmentez L'impatience que J'ay de
_1key001cor/txt/001 La grand maman est à la campagne, vous augmentez L' impatience que J'ay de son retour par ce que vous
57 (1769) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
, que vous aviez besoin quelquefois de consolation. Vous m'avez donné la charge de vôtre pourvoieur en fait d'amusements;
charge de vôtre pourvoieur en fait d'amusements; c'est un emploi dont le titulaire s'acquite souvent fort mal. Il envoie d
ue des choses sérieuses, et il envoie du sérieux quand on voudrait de la gaité. C'est le malheur de l'absence. On se met s
rieuses, et il envoie du sérieux quand on voudrait de la gaité. C'est le malheur de l'absence. On se met sans peine au ton
envoie du sérieux quand on voudrait de la gaité. C'est le malheur de l' absence. On se met sans peine au ton de ceux à qui
on parle; il n'en est pas de même quand on écrit; c'est un hazard si l' on rencontre juste. J'ai pris le parti de vous env
me quand on écrit; c'est un hazard si l'on rencontre juste. J'ai pris le parti de vous envoier des choses où il y eût à la
ww.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180340_1key001cor/nts/001 contre l' athéisme, dont une partie est édifiante et l'autre
que j'adresse à Boileau. J'ai fait ce testament étant malade, mais je l' ai égaié selon ma coutume; on meurt comme on a véc
vous quand vous recevrez ce paquet, je voudrais que vous pussiez vous le faire lire ensemble, c'est une de mes dernières v
son esprit par quelques unes de ses lettres que j'ai vues, soit entre les mains de mon gendre Dupuits, soit dans celles de
s de mon gendre Dupuits, soit dans celles de Guillemet, typographe en la ville de Lyon. Il m'est revenu de toutes parts qu
mant. Tout cela joint ensemble fait une grand-maman fort rare. Malgré le penchant qu'ont les gens de mon âge à préférer to
nt ensemble fait une grand-maman fort rare. Malgré le penchant qu'ont les gens de mon âge à préférer toujours le passé au p
re. Malgré le penchant qu'ont les gens de mon âge à préférer toujours le passé au présent, j'avoue que de mon tems il n'y
a de grandes choses si on lui laisse ses coudées franches; mais je ne les verrai pas, car je ne digère plus, et quand on ma
e plus, et quand on manque par là il faut dire adieu. On me mande que le président Hénaut baisse beaucoup; j'en suis très
lus, et quand on manque par là il faut dire adieu. On me mande que le président Hénaut baisse beaucoup; j'en suis très fâché, mai
ais il faut subir sa destinée. Je voudrais qu'à cet âge On sortit de la vie ainsi que d'un banquet, Remerciant son hôte,
ndrai congé sans regret. Vivez, madame, avec des amis qui adoucissent le fardeau de la vie, qui occupent l'âme, et qui l'e
ns regret. Vivez, madame, avec des amis qui adoucissent le fardeau de la vie, qui occupent l'âme, et qui l'empêchent de to
ame, avec des amis qui adoucissent le fardeau de la vie, qui occupent l' âme, et qui l'empêchent de tomber en langueur. Je
amis qui adoucissent le fardeau de la vie, qui occupent l'âme, et qui l' empêchent de tomber en langueur. Je vous ai déjà d
ais trouvé un admirable secret, c'est de me faire lire et relire tous les bons livres à table, et d'en dire mon avis. Cette
bons livres à table, et d'en dire mon avis. Cette méthode rafraichit la mémoire, et empêche le goût de se rouiller, mais
t d'en dire mon avis. Cette méthode rafraichit la mémoire, et empêche le goût de se rouiller, mais on ne peut user de cett
t user de cette recette à Paris; on y est forcé de parler à souper de l' histoire du jour; et quand on a donné des ridicule
les à son prochain on va se coucher. Dieu me préserve de passer ainsi le peu qui me reste à vivre! Adieu, Madame, je vivra
58 (1766) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
Paris le 14 Janvier 1766 Je n'ay ni votre Erudition ni vo
mières, mais mes opinions n'en sont pas moins conformes aux vôtres. A la vérité il ne me paroit pas de la dernière importa
même; il seroit fort avantageux que tout ceux qui gouvernent, depuis les rois jusqu'au dernier bailly de village, n'eussen
ernier bailly de village, n'eussent pour principe et pour sistème que la plus saine morale. Elle seule peut rendre les hom
cipe et pour sistème que la plus saine morale. Elle seule peut rendre les hommes heureux et tollérans, mais le peuple conno
morale. Elle seule peut rendre les hommes heureux et tollérans, mais le peuple connoit il la morale? J'entend par le peup
eut rendre les hommes heureux et tollérans, mais le peuple connoit il la morale? J'entend par le peuple le plus grand nomb
ureux et tollérans, mais le peuple connoit il la morale? J'entend par le peuple le plus grand nombre des hommes. La cour e
ollérans, mais le peuple connoit il la morale? J'entend par le peuple le plus grand nombre des hommes. La cour en est plei
il la morale? J'entend par le peuple le plus grand nombre des hommes. La cour en est pleine, ainsy que la ville et les cha
ple le plus grand nombre des hommes. La cour en est pleine, ainsy que la ville et les champs. Si vous ôtez à ces sortes de
grand nombre des hommes. La cour en est pleine, ainsy que la ville et les champs. Si vous ôtez à ces sortes de gens leur pr
frein dans leur conduite, et c'est ce qui doit faire désirer qu'on ne les Eclaire pas; et puis pourroit on les Eclairer? To
qui doit faire désirer qu'on ne les Eclaire pas; et puis pourroit on les Eclairer? Toute personne, qui parvenûe à l'âge de
pas; et puis pourroit on les Eclairer? Toute personne, qui parvenûe à l' âge de raison, n'est pas choquée des absurdités et
l'âge de raison, n'est pas choquée des absurdités et n'entrevois pas la vérité, ne se laissera Jamais instruire ni persua
a vérité, ne se laissera Jamais instruire ni persuader. Qu'est ce que la foi? C'est de croire fermement ce que l'on ne com
ni persuader. Qu'est ce que la foi? C'est de croire fermement ce que l' on ne comprend pas. Il faut laisser ce don du ciel
ce que l'on ne comprend pas. Il faut laisser ce don du ciel à qui il l' a accordé. Voilà en gros ce que Je pense; si Je ca
ois avec vous Je me flate que vous ne penseriez pas que je préférasse les charlatans aux bons médecins; Je seray toujours r
recevoir de vous des instructions et des recettes, donnez m'en contre l' ennuy, voilà de quoy J'ay besoin. La recherche de
des recettes, donnez m'en contre l'ennuy, voilà de quoy J'ay besoin. La recherche de la vérité est pour vous la médecine
onnez m'en contre l'ennuy, voilà de quoy J'ay besoin. La recherche de la vérité est pour vous la médecine universelle, ell
y, voilà de quoy J'ay besoin. La recherche de la vérité est pour vous la médecine universelle, elle l'est pour moi aussi,
La recherche de la vérité est pour vous la médecine universelle, elle l' est pour moi aussi, non dans le même sens qu'elle
our vous la médecine universelle, elle l'est pour moi aussi, non dans le même sens qu'elle l'est pour vous, vous croyez l'
universelle, elle l'est pour moi aussi, non dans le même sens qu'elle l' est pour vous, vous croyez l'avoir trouvée, et moi
moi aussi, non dans le même sens qu'elle l'est pour vous, vous croyez l' avoir trouvée, et moi Je crois qu'elle est introuv
oulez faire entendre que vous êtes persuadé de certaines opinions que l' on avoit avant Moïse, et que lui n'avoit point, ou
ns qu'il n'a pas transmis. De ce que ces peuples ont eu cette opinion la rend t'elle plus claire et plus vraisemblable? Qu
claire et plus vraisemblable? Qu'importe qu'elle soit vraye? si elle l' étoit seroit ce une consolation? J'en doute fort.
pour ceux qui croyent qu'il n'i a qu'un malheur, celui d'être né. M. L' abbé Bazin est un habile homme, je l'honore, Je le
'un malheur, celui d'être né. M. L'abbé Bazin est un habile homme, je l' honore, Je le révère, mais il se donne trop de pei
celui d'être né. M. L'abbé Bazin est un habile homme, je l'honore, Je le révère, mais il se donne trop de peines et de soi
révère, mais il se donne trop de peines et de soins; il ne sçait pas le conte de la Coutûre qui n'aimoit pas les sermons.
s il se donne trop de peines et de soins; il ne sçait pas le conte de la Coutûre qui n'aimoit pas les sermons. Laissons to
et de soins; il ne sçait pas le conte de la Coutûre qui n'aimoit pas les sermons. Laissons tous les hommes suivre leur sen
as le conte de la Coutûre qui n'aimoit pas les sermons. Laissons tous les hommes suivre leur sens commun, il est pour chacu
r sens commun, il est pour chacun d'Eux leur loix et leur prophète. A L' égard de vos philosophes modernes, jamais il n'i a
ceux qui ne se prosternent pas devant Eux. J'ay â mes dépens appris à les connoitre; que Je sois je vous prie à tout jamais
pens appris à les connoitre; que Je sois je vous prie à tout jamais à l' abri de leur tracasserie auprès de vous. Votre cor
s de vous. Votre correspondance m'honore infiniment, mais je n'ay pas la vanité d'en faire trophée; ils n'ont nulle connoi
faire trophée; ils n'ont nulle connoissance de ce que vous m'écrivez; La lettre sur Montcrif n'est devenüe publique que pa
vez; La lettre sur Montcrif n'est devenüe publique que par Eux, d'ont l' unhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1140
www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1140040_1key001cor/nts/001 d'eux l' avoit retenüe pour l'avoir entendû lire une seule
om/item/voltfrVF1140040_1key001cor/nts/001 d'eux l'avoit retenüe pour l' avoir entendû lire une seule fois. Cette conduite,
pour l'avoir entendû lire une seule fois. Cette conduite, qui prouve la sévérité de leur morale, m'a appris à les connait
. Cette conduite, qui prouve la sévérité de leur morale, m'a appris à les connaitre et à ne m'y Jamais confier. Le présiden
e leur morale, m'a appris à les connaitre et à ne m'y Jamais confier. Le président a été fort content de votre lettre mais
eur morale, m'a appris à les connaitre et à ne m'y Jamais confier. Le président a été fort content de votre lettre mais il voit p
ion avec vous nous paroitroit d'une bien plus grande valeur que toute l' Enciclopédie. Adieu monsieur, soyez persuadé de ma
59 (1769) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
e fevrier 1769 Vôtre grand-maman, Madame, doit vous avoir communiqué la canonisation de st Cucufin, par laquelle Rezzonic
niqué la canonisation de st Cucufin, par laquelle Rezzonico a signalé les dernières années de son sage pontificat. J'ai cru
cru que celà vous amuserait d'autant plus que cette histoire est dans la plus éxacte vérité. Je lui ai aussi adressé pour
re volumes du siècle de Louïs 14 pour mettre dans vôtre bibliothêque. Les faits de guerre ne sont pas trop amusants, et je
out de ces batailles inutiles qui n'ont servi qu'à répandre vainement le sang humain. Mais il y a dans le reste de l'histo
n'ont servi qu'à répandre vainement le sang humain. Mais il y a dans le reste de l'histoire des morceaux assez curieux, e
qu'à répandre vainement le sang humain. Mais il y a dans le reste de l' histoire des morceaux assez curieux, et vous y ver
l'histoire des morceaux assez curieux, et vous y verrez assez souvent les noms des hommes avec qui vous avez vécu depuis la
rrez assez souvent les noms des hommes avec qui vous avez vécu depuis la régence Je voudrais pouvoir fournir tous les jour
qui vous avez vécu depuis la régence Je voudrais pouvoir fournir tous les jours quelque diversion à vos idées tristes. Je s
que diversion à vos idées tristes. Je sens bien qu'elles sont justes. La privation de la lumière et l'acquisition d'un cer
vos idées tristes. Je sens bien qu'elles sont justes. La privation de la lumière et l'acquisition d'un certain âge, ne son
tes. Je sens bien qu'elles sont justes. La privation de la lumière et l' acquisition d'un certain âge, ne sont pas des chos
les. Ce n'est pas assez d'avoir du courage, il faut des distractions. L' amusement est un remêde plus sûr, que toute la fer
faut des distractions. L'amusement est un remêde plus sûr, que toute la fermeté d'esprit. J'ai le tems de songer à tout c
amusement est un remêde plus sûr, que toute la fermeté d'esprit. J'ai le tems de songer à tout celà dans ma profonde solit
0299_1key001cor/txt/002Si vous vous souciez d'un petit livre intitulé les singularités de la nature, je vous l'enverrai ain
002Si vous vous souciez d'un petit livre intitulé les singularités de la nature, je vous l'enverrai ainsi qu'à vôtre grand
ciez d'un petit livre intitulé les singularités de la nature, je vous l' enverrai ainsi qu'à vôtre grand-maman; vous passer
ature, je vous l'enverrai ainsi qu'à vôtre grand-maman; vous passerez les chapitres qui vous ennuieront, et vous vous ferez
s passerez les chapitres qui vous ennuieront, et vous vous ferez lire les autres.http://www.e-enlightenment.com/item/voltfr
y001cor/txt/002 Vous me demandez, madame, si j'ai lu des lettres sur les animauxhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfr
a plus d'un an. Vous jugez bien qu'elles m'ont fait plaisir, puisque l' auteur pense comme moi. Il faudrait qu'une montre
ture absolument différente de celle d'un tourne broche. S'il y a dans l' Empirée des êtres qui soient dans le secrêt, ils d
d'un tourne broche. S'il y a dans l'Empirée des êtres qui soient dans le secrêt, ils doivent bien se moquer de nous. La mo
êtres qui soient dans le secrêt, ils doivent bien se moquer de nous. La montre du président Hénaut est donc détraquée. C'
ient dans le secrêt, ils doivent bien se moquer de nous. La montre du président Hénaut est donc détraquée. C'est le sort de prèsq
quer de nous. La montre du président Hénaut est donc détraquée. C'est le sort de prèsque tous ceux qui vivent longtems. Mo
audrait mieux n'être pas né, dites vous; d'accord, mais vous savez si la chose a dépendu de nous. Mais nonseulement la nat
ord, mais vous savez si la chose a dépendu de nous. Mais nonseulement la nature nous a fait naître sans nous consulter, ma
ure nous a fait naître sans nous consulter, mais elle nous fait aimer la vie malgré que nous en aions. Nous sommes prèsque
aimer la vie malgré que nous en aions. Nous sommes prèsque tous comme le bûcheron d'Esopehttp://www.e-enlightenment.com/it
nlightenment.com/item/voltfrVF1180299_1key001cor/nts/003. Il y a tous les ans deux ou trois personnes sur cent mille qui pr
ans de grands accez de mélancolie. Celà est un peu plus fréquent dans le païs que j'habite. Deux genevois de ma connaissan
ïs que j'habite. Deux genevois de ma connaissance se sont jettés dans le Rhône il y a quelques mois. L'unhttp://www.e-enli
de ma connaissance se sont jettés dans le Rhône il y a quelques mois. L' unhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180
ltfrVF1180299_1key001cor/nts/004 avait cinquante mille écus de rente, l' autrehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1
ter leur éxemple, premièrement parce que mes abominables fluxions sur les yeux ne me durent que l'hiver, en second lieu par
ment parce que mes abominables fluxions sur les yeux ne me durent que l' hiver, en second lieu parce que je me couche toujo
rent que l'hiver, en second lieu parce que je me couche toujours dans l' espérance de me moquer du genre humain en me révei
oses ridicules que celà me soutiendra guaiment encor quelques mois. A l' égard du ridicule de ce B….http://www.e-enlightenm
s/006 il est à faire vômir. Je me suis extrêmement intéressé à toutes les tracasserieshttp://www.e-enlightenment.com/item/v
60 (1771) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
6e janv. 1771 Madame, Je suis enterré tout vivant, c’est la différence qui est entre le président Hénaut et m
adame, Je suis enterré tout vivant, c’est la différence qui est entre le président Hénaut et moi; il n’a été enterré que l
me, Je suis enterré tout vivant, c’est la différence qui est entre le président Hénaut et moi; il n’a été enterré que lorsqu’il a
97_1key001cor/nts/001 que vous aviez prise chez vous. Vous ne pouviez le condamner plus cruellement.http://www.e-enlighten
vôtre grand Maman, et de son mari. Puis-je me flatter que vous aurez la bonté de lui mander que dans le nombre très grand
ri. Puis-je me flatter que vous aurez la bonté de lui mander que dans le nombre très grand de ses serviteurs je suis le pl
de lui mander que dans le nombre très grand de ses serviteurs je suis le plus inutile et le plus triste, et que si je pouv
ans le nombre très grand de ses serviteurs je suis le plus inutile et le plus triste, et que si je pouvais quitter mon lit
iste, et que si je pouvais quitter mon lit, je viendrais lui demander la permission de me mettre au chevet du sien pour lu
demander la permission de me mettre au chevet du sien pour lui faire la Lecture? Mais je commencerais d’abord par vous, M
nlightenment.com/item/voltfrVF1210197_1key001cor/txt/002 pourtant que le coup ait été porté assez inopinément puis qu’on n
té assez inopinément puis qu’on n’avait encor pris aucune mesure pour les places à donner. On parle de Mr De Monteynarhttp:
e comme un homme sage. Je ne sais pas encor s’il est bien vrai que M: Le Comte de La Marche ait les Suisseshttp://www.e-en
ne sais pas encor s’il est bien vrai que M: Le Comte de La Marche ait les Suisseshttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfr
om/item/voltfrVF1210197_1key001cor/nts/003. J’ai vu des questions sur le droit publichttp://www.e-enlightenment.com/item/v
p://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1210197_1key001cor/nts/004 à l’ occasion de l’affaire de Mr le Duc d’Aiguillon. Ce
ghtenment.com/item/voltfrVF1210197_1key001cor/nts/004 à l’occasion de l’ affaire de Mr le Duc d’Aiguillon. Cet ouvrage me p
on. Cet ouvrage me parait fort instructif. Je doute pourtant que vous le lisiez. Il me semble que vous donnez la préférenc
f. Je doute pourtant que vous le lisiez. Il me semble que vous donnez la préférence à ceux qui vous plaisent sur ceux qui
s qui ne sont point du tout agréables. C’est bien assez de savoir que la mauvaise humeur du parlement de Paris contre M: l
ssez de savoir que la mauvaise humeur du parlement de Paris contre M: le Duc d’Aiguillon est aussi ridicule que tout ce qu
uc d’Aiguillon est aussi ridicule que tout ce qu’il a fait du tems de la fronde, mais non pas si dangereux. Je m’intéresse
u tems de la fronde, mais non pas si dangereux. Je m’intéresse plus à la guerre des Russes contre les Ottomans qu’à la gue
n pas si dangereux. Je m’intéresse plus à la guerre des Russes contre les Ottomans qu’à la guerre de plume du parlement. Ce
. Je m’intéresse plus à la guerre des Russes contre les Ottomans qu’à la guerre de plume du parlement. Cependant, Madame,
laisir de dicter à quoi on en est, ce qu’on fait, et ce qu’on dit que l’ on fera. Pour moi je crois que dans six semaines o
que dans six semaines on n’en parlera plus, et que tout rentrera dans l’ ordre http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF
ww.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1210197_1key001cor/txt/002ou dans le désordrehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltf
i à vos moments perdus vous voulez m’écrire tout ce que vous avez sur le cœur et tout ce qui se débite vous le pouvez en t
crire tout ce que vous avez sur le cœur et tout ce qui se débite vous le pouvez en toute sûreté, en envoiant vôtre Lettre
te sûreté, en envoiant vôtre Lettre à Mr Marin, secrétaire général de la Librairie, http://www.e-enlightenment.com/item/vo
seing très respecté; et d’ailleurs quand on ne garantit point toutes les sottises qu’on entend dire, on n’en est point res
s à une illustre morte; elles m’auraient fait mourir d’ennui si je ne l’ étais déja de chagrin. On nous dit que Mr le Marqu
rin. On nous dit que Mr le Marquis d’Ossun, ambassadeur en Espagne, a les affaires étrangères, que M. l’Evêque d’Orléanshtt
enment.com/item/voltfrVF1210197_1key001cor/nts/007 n’a plus celles de l’ Eglise. J’ai beaucoup de relation avec l’Espagne p
r/nts/007 n’a plus celles de l’Eglise. J’ai beaucoup de relation avec l’ Espagne pour la vente des montres de ma colonie, a
lus celles de l’Eglise. J’ai beaucoup de relation avec l’Espagne pour la vente des montres de ma colonie, ainsi je m’intér
ur la vente des montres de ma colonie, ainsi je m’intéresse fort à Mr le mis d’Ossun qui la protège, mais pour les affaire
tres de ma colonie, ainsi je m’intéresse fort à Mr le mis d’Ossun qui la protège, mais pour les affaires de l’église vous
nsi je m’intéresse fort à Mr le mis d’Ossun qui la protège, mais pour les affaires de l’église vous savez que je ne m’en mê
se fort à Mr le mis d’Ossun qui la protège, mais pour les affaires de l’ église vous savez que je ne m’en mêle pas. Portez
61 (1751) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
VF0960201_1key001cor/nts/001 sert son roy aussi vite, qu'il rend tard les lettres des particuliers. J'aurais bien voulu fai
ame vous en seriez un des principaux motifs. J'aurais pu même prendre L' occasion du voiage que fait le roy mon nouvau mait
cipaux motifs. J'aurais pu même prendre L'occasion du voiage que fait le roy mon nouvau maitre dans le pays qu'habitait au
e prendre L'occasion du voiage que fait le roy mon nouvau maitre dans le pays qu'habitait autrefois la princesse de Cleves
que fait le roy mon nouvau maitre dans le pays qu'habitait autrefois la princesse de Cleves. Mais ce voiage sera fort cou
is, et surtout à celuy là. D'ailleurs il m'inspire tant d'ardeur pour le travail, que si je n'avais pas apris à m'occuper
d'ardeur pour le travail, que si je n'avais pas apris à m'occuper je l' aprendrais auprès de luy. Je n'ay jamais vu d'homm
sif quand je vois un roy qui gouverne quatre cent lieues de pays tout le matin, et qui cultive les lettres toutte l'après
qui gouverne quatre cent lieues de pays tout le matin, et qui cultive les lettres toutte l'après dinée. Voylà le secret d'é
cent lieues de pays tout le matin, et qui cultive les lettres toutte l' après dinée. Voylà le secret d'éviter l'ennuy dont
tout le matin, et qui cultive les lettres toutte l'après dinée. Voylà le secret d'éviter l'ennuy dont vous me parlez, mais
ui cultive les lettres toutte l'après dinée. Voylà le secret d'éviter l' ennuy dont vous me parlez, mais pour cela il faut
et d'éviter l'ennuy dont vous me parlez, mais pour cela il faut avoir la rage de L'étude comme luy, et comme moy son servi
l'ennuy dont vous me parlez, mais pour cela il faut avoir la rage de L' étude comme luy, et comme moy son serviteur chétif
clinquant nouvau, savez vous bien madame ce que nous faisons? Nous ne le lisons point. Tous les bons livres du siècle pass
z vous bien madame ce que nous faisons? Nous ne le lisons point. Tous les bons livres du siècle passé son icy, et cela est
les bons livres du siècle passé son icy, et cela est fort honnête. On les relit pour se préserver de la contagion. Vous me
son icy, et cela est fort honnête. On les relit pour se préserver de la contagion. Vous me parlez de deux éditions de mes
parlez de deux éditions de mes sottises. Il est bien clair madame que la moins ample est la moins mauvaise. Je n'ay vu enc
ions de mes sottises. Il est bien clair madame que la moins ample est la moins mauvaise. Je n'ay vu encor ny l'une ny l'au
ample est la moins mauvaise. Je n'ay vu encor ny l'une ny l'autre. Je les condamne touttes, et je pense que comme il ne fau
es, et je pense que comme il ne faut point écrire tout ce qu'ont fait les rois, mais seulement ce qu'ils ont fait de mémora
res autheurs, mais seulement ce qui peut à toutte force être digne de la postérité. On me mande que L'édition de Paris est
e qui peut à toutte force être digne de la postérité. On me mande que L' édition de Paris est incomparablement moins mauvai
vaise que celle de Rouen, qu'elle est baucoup plus correcte. J'aurais l' honneur de vous la présenter si j'étais à Paris. O
Rouen, qu'elle est baucoup plus correcte. J'aurais l'honneur de vous la présenter si j'étais à Paris. On veut que j'en fa
taisie, mais je ne sçais comment m'y prendre. Je voudrais jetter dans le feu la moitié de ce que j'ay fait, et corriger l'
mais je ne sçais comment m'y prendre. Je voudrais jetter dans le feu la moitié de ce que j'ay fait, et corriger l'autre.
pénitence je ne prends aucun party, et je continue à mettre en ordre le siècle de Louis 14. J'ay aporté tous mes matériau
mes matériaux. Ils sont d'or et de pierreries, mais j'ay peur d'avoir la main lourde. Ce siècle était beau, il a enseigné
it beau, il a enseigné à penser et à parler à celuy cy. Mais gare que les disciples ne soient au dessous de leurs maîtres e
ent et j'espère que quand je reverrai Paris on ne m'entendra plus. M. le président Henaut, pour qui je crois vous avoir di
et j'espère que quand je reverrai Paris on ne m'entendra plus. M. le président Henaut, pour qui je crois vous avoir dit des chos
ur qui je crois vous avoir dit des choses assez tendres, parce que je les pense, m'aurait il tout à fait oublié! Il ne faut
que je les pense, m'aurait il tout à fait oublié! Il ne faut pas que les saints dédaignent absolument leurs dévots. J'ay d
e de Louis 14. Vous allez donc toujours à Sceaux madame? J'avais pris la liberté de donner une lettre à Dammon pour madame
me? J'avais pris la liberté de donner une lettre à Dammon pour madame la duchesse du Maine. Il la rendra dans quelques ann
té de donner une lettre à Dammon pour madame la duchesse du Maine. Il la rendra dans quelques années. Vous avez fait deux
de que vous vivriez très longtemps. Surtout ne vous dégoûtez point de la vie, car en vérité après y avoir bien rêvé on tro
ve qu'il n'y a rien de mieux. Je conserveray pendant toutte la mienne les sentiments que je vous ay vouez et j'aimeray touj
62 (1774) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
t que Je voulois pouvoir vous mander ce qu'on m'auroit répondu. Voicy les propres mots de la grand mamanhttp://www.e-enligh
voir vous mander ce qu'on m'auroit répondu. Voicy les propres mots de la grand mamanhttp://www.e-enlightenment.com/item/vo
toujours dit, que mr de Choiseul ne cesse de lire ses ouvrages et de les admirer avec tout le plaisir que cause Une admira
de Choiseul ne cesse de lire ses ouvrages et de les admirer avec tout le plaisir que cause Une admiration véritable. Vous
Vous pouvez assurer mr de Voltaire que mr de Choiseul a ressenty dans le tems et conservé depuis la même horreur que lui,
oltaire que mr de Choiseul a ressenty dans le tems et conservé depuis la même horreur que lui, des cruautés exercés sur me
vé depuis la même horreur que lui, des cruautés exercés sur messrs de La Barre et de Lally.' http://www.e-enlightenment.c
/001Elle me conseille ensuitte de vous raconter une petitte histoire. La voicy. Un nouveau conseiller prenoit sa première
t un Jour qu'on devoit Juger un procès. Quand on en vint aux opinions L' usage étant que le dernier venû donne son avis le
usage étant que le dernier venû donne son avis le premier, le premier président lui dit: Qu'opinez vous monsieur? Moi monsieur? r
9_1key001cor/txt/001 Je suis ravie que Vous ne m'ayez pas réduitte à la pension; comment pourrois-je me contenter de quat
e) c'est de ne sçavoir absolument ce que Je peux lire, tout m'ennuy à la mort; L'histoire, la morale, les Romans, les pièc
de ne sçavoir absolument ce que Je peux lire, tout m'ennuy à la mort; L' histoire, la morale, les Romans, les pièces de thé
r absolument ce que Je peux lire, tout m'ennuy à la mort; L'histoire, la morale, les Romans, les pièces de théâtre. Vous m
t ce que Je peux lire, tout m'ennuy à la mort; L'histoire, la morale, les Romans, les pièces de théâtre. Vous me direz, lis
peux lire, tout m'ennuy à la mort; L'histoire, la morale, les Romans, les pièces de théâtre. Vous me direz, lisez moi; c'es
i chaleur, des exagérations, des phrases. Peutêtre est ce un Effet de la viellesse; Je le croirois si Je ne retrouvois pas
agérations, des phrases. Peutêtre est ce un Effet de la viellesse; Je le croirois si Je ne retrouvois pas encore infinimen
ne retrouvois pas encore infiniment de plaisirs à lire vos lettres et les petittes pièces que vous nous donnez quelquefois.
ire, ayez pitié de moi et transmettez moi quelques Etincelles de tout le feu que Vous conservez encore. Je suis ravie que
eu que Vous conservez encore. Je suis ravie que Vous ayez trouvé Joli les petits vershttp://www.e-enlightenment.com/item/vo
envoyé; ils sont de mr de Pezay; il s'étoit offert de me faire avoir les vers de La Harpe sur l'édit du 31 may. Je le voyo
sont de mr de Pezay; il s'étoit offert de me faire avoir les vers de La Harpe sur l'édit du 31 may. Je le voyois pour la
e Pezay; il s'étoit offert de me faire avoir les vers de La Harpe sur l' édit du 31 may. Je le voyois pour la première fois
ffert de me faire avoir les vers de La Harpe sur l'édit du 31 may. Je le voyois pour la première fois, Le lendemain il m'e
de La Harpe sur l'édit du 31 may. Je le voyois pour la première fois, Le lendemain il m'envoya ces vers. Il y en a un qui
s. Il y en a un qui nuit à leur perfection, c'est celuy cy, quoique les moissonneurs fassent cas des chansons. Si l'on
t celuy cy, quoique les moissonneurs fassent cas des chansons. Si l' on pouvoit y en mettre un autre cela me feroit pla
voudriez que Je vous mandasse des nouvelles, mais Je n'en sçay point, les grands Evénemens se sçavent partout presque au mê
nemens se sçavent partout presque au même instant qu'ils arrivent, et les petits détails sont presque toujours faux. De plu
et les petits détails sont presque toujours faux. De plus Je n'ay pas le talent des gazettes. Vous avez un correspondant a
qu'il est mon chancelier et que c'est à moi à qui vous devez adresser les réponses que vous lui faites. On reçût avant hier
evez adresser les réponses que vous lui faites. On reçût avant hier à l' accadémie un autre mr de Lillehttp://www.e-enlight
tp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1250049_1key001cor/nts/004, Le petit abbé. Je le connois un peu, il est fort aim
enment.com/item/voltfrVF1250049_1key001cor/nts/004, Le petit abbé. Je le connois un peu, il est fort aimable mais malgré c
persuadée que son discours est fort ennuyeux. Il a lû son Epitre sur le luxehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1
//www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1250049_1key001cor/nts/005, Je la connois; on dit que ses vers sont fort audessus d
nos moissons. Je soupçonne mon cher Voltaire que cette lettre n'a pas le sens commun, mais elle m'a fait passer un quart d
63 (1767) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
Jamais monsieur au désir de m'Ecrire; vous ne sçauriez vous imaginer le bien que me font vos lettres; la dernière surtout
tres; la dernière surtout a produit un Effet admirable, elle a chassé les vapeurs dont J'étais obsédée; il n'i a point d'hu
ont J'étais obsédée; il n'i a point d'humeur noire qui puisse tenir à l' éloge que vous faites de votre Semiramis du nord;
'éloge que vous faites de votre Semiramis du nord; ces bagatelles que l' on dit d'elle au sujet de son mari, et desquels vo
e voulant point entrer dans des affaires de famille, feroit même rire le défunt; mais le pauvre petit Niniashttp://www.e-e
entrer dans des affaires de famille, feroit même rire le défunt; mais le pauvre petit Niniashttp://www.e-enlightenment.com
01cor/nts/002 voyage t'il avec mad. sa mère? Je voudrais qu'elle vous le confiot; j'aimerois mieux pour lui vos instructio
r lui vos instructions que ses beaux Exemples. J'admire son zèle pour la tolérance, elle ne se contente pas de l'avoir Eta
ples. J'admire son zèle pour la tolérance, elle ne se contente pas de l' avoir Etablie dans ses états, elle l'envoye préche
ance, elle ne se contente pas de l'avoir Etablie dans ses états, elle l' envoye précher chés ses voisins par cinquante mill
ins par cinquante mille missionnaires armés de pied en cap. Oh, c'est la véritable Eloquence! Qu'en dira la Sorbonne? Ses
es armés de pied en cap. Oh, c'est la véritable Eloquence! Qu'en dira la Sorbonne? Ses décrets me font grand plaisir. Cett
elle concours autant qu'il lui est possible au succès de vos Ecrits; Le fanatisme dans tous les genres fait dire et faire
u'il lui est possible au succès de vos Ecrits; Le fanatisme dans tous les genres fait dire et faire bien des absurdités; il
ent de s'Enfuir d'Angleterre brouillé avec son hôte, ayant laissé sur la table une lettre où il lui chante pouille, et pui
n port de mer il a Ecrit au chancelier pour lui demander un garde qui le conduisit en sûreté Jusqu'à Douvres. On ne sçavai
On ne sçavait pas seulement qu'il fût party; on n'avait ni dessein de l' arrêter ni envie de le retenir; on ne sçait où il
ement qu'il fût party; on n'avait ni dessein de l'arrêter ni envie de le retenir; on ne sçait où il va. Je lui conseille d
de le retenir; on ne sçait où il va. Je lui conseille d'aller trouver les Jesuites, de se mettre à leur tête; leur politiqu
eve? On disait ici que vous songiez à vous Etablir à Lyon. Je ne vous le conseille pas, vous seriez dans une ville, et vou
intéresse? Je vous remercie d'avance du présent qu vous me promettez, LES SCITHES; Je chercheray un bon lecteur. Votre peti
tez, LES SCITHES; Je chercheray un bon lecteur. Votre petit écrit sur les panégiriques m'a fait grand plaisir. J'approuve f
it écrit sur les panégiriques m'a fait grand plaisir. J'approuve fort le grand Bossuet de l'importance qu'il a mis au Rêve
égiriques m'a fait grand plaisir. J'approuve fort le grand Bossuet de l' importance qu'il a mis au Rêve de la palatine, et
approuve fort le grand Bossuet de l'importance qu'il a mis au Rêve de la palatine, et de l'avoir célébré en chaire. Je fai
and Bossuet de l'importance qu'il a mis au Rêve de la palatine, et de l' avoir célébré en chaire. Je fais grand cas des rêv
suis convaincûe aujourd'hui qu'ils doivent avoir toute préférence sur les raisonnements. Il faut monsieur avant que Je fini
tre que J'obtienne de vous une grâce, mais il faut que ce soit tout à l' heure, c'est votre statüe ou votre buste qu'on a f
y001cor/nts/003; on dit qu vous y êtes parfaitement ressemblant. J'ay la plus Extrême impatience de l'avoir. Ne m'aléguez
s y êtes parfaitement ressemblant. J'ay la plus Extrême impatience de l' avoir. Ne m'aléguez point que Je suis aveugle; on
plaisir des autres, on voit en quelque sorte par leurs yeux, et puis la gloire monsieur, la gloire, la comptez vous pour
on voit en quelque sorte par leurs yeux, et puis la gloire monsieur, la gloire, la comptez vous pour rien? Croyez vous qu
quelque sorte par leurs yeux, et puis la gloire monsieur, la gloire, la comptez vous pour rien? Croyez vous que Je ne ser
, combien de sottises peutêtre m'éviterez vous de dire et d'entendre! Le président vous aime toujours et me charge de vous
ombien de sottises peutêtre m'éviterez vous de dire et d'entendre! Le président vous aime toujours et me charge de vous le dire.
e et d'entendre! Le président vous aime toujours et me charge de vous le dire. Il se porte bien, mais il porte 82 ans, c'e
64 (1768) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
htenment.com/item/voltfrVF1180195_1key001cor/txt/001 Madame, Madame, les imaginations ne dorment point, et quand même elle
me elles prendraient en se couchant une doze des oraisons funèbres de l' Evêque Dupuyhttp://www.e-enlightenment.com/item/vo
www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180195_1key001cor/nts/002 et de l' évêque de Troyehttp://www.e-enlightenment.com/item
tp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180195_1key001cor/nts/003, le diable les bercerait toujours. Quand la marâtre n
-enlightenment.com/item/voltfrVF1180195_1key001cor/nts/003, le diable les bercerait toujours. Quand la marâtre nature nous
VF1180195_1key001cor/nts/003, le diable les bercerait toujours. Quand la marâtre nature nous prive de la vue elle peint le
diable les bercerait toujours. Quand la marâtre nature nous prive de la vue elle peint les objets avec plus de force dans
ait toujours. Quand la marâtre nature nous prive de la vue elle peint les objets avec plus de force dans le cerveau. C'est
re nous prive de la vue elle peint les objets avec plus de force dans le cerveau. C'est ce que la coquine me fait éprouver
lle peint les objets avec plus de force dans le cerveau. C'est ce que la coquine me fait éprouver. Je suis vôtre confrère
ine me fait éprouver. Je suis vôtre confrère des quinze vingt dès que la neige est sur mon horison de quatre vingt lieues
dès que la neige est sur mon horison de quatre vingt lieues de tour. Le diable alors me berce beaucoup plus que dans les
vingt lieues de tour. Le diable alors me berce beaucoup plus que dans les autres saisons. Je n'ai trouvé à celà d'autre exo
oit d'excellent vin. Personne de mon temps n'en avait de bon à Paris. L' avanture du président Hénaut est assurément bien s
t vin. Personne de mon temps n'en avait de bon à Paris. L'avanture du président Hénaut est assurément bien singulière. On s'est m
ous connaissez. Je ne veux ni rien croire, ni même chercher à croire. L' abbé Boudot a eu la bonté de fureter dans la bibli
ne veux ni rien croire, ni même chercher à croire. L'abbé Boudot a eu la bonté de fureter dans la bibliothèque du Roi. Il
i même chercher à croire. L'abbé Boudot a eu la bonté de fureter dans la bibliothèque du Roi. Il en résulte qu'il est très
is dont vous ne vous souciez guêres, on donna trois fois au parlement le titre d'Etats généraux au petit pied. Je ne pense
e titre d'Etats généraux au petit pied. Je ne pense point du tout que les parlements représentent les états généraux sur qu
petit pied. Je ne pense point du tout que les parlements représentent les états généraux sur quelque pied que ce puisse êtr
ne veux point entrer dans cette discussion, et me brouiller avec tous les parlements du Royaume, à moins que le Roi ne me d
ion, et me brouiller avec tous les parlements du Royaume, à moins que le Roi ne me donne quatre ou cinq régiments à mes or
e le Roi ne me donne quatre ou cinq régiments à mes ordres. De toutes les facéties qui sont venues troubler mon repos dans
ies qui sont venues troubler mon repos dans ma retraitte celle cy est la plus extraordinaire. L'a, b, c est un ancien ouvr
bler mon repos dans ma retraitte celle cy est la plus extraordinaire. L' a, b, c est un ancien ouvrage traduit de l'anglais
st la plus extraordinaire. L'a, b, c est un ancien ouvrage traduit de l' anglais, imprimé en 1762. Celà est fier, profond,
rimé en 1762. Celà est fier, profond, hardi. Cette lecture demande de l' attention. Il n'y a point de ministre, point d'Evê
de l'attention. Il n'y a point de ministre, point d'Evêque en deçà de la mer, à qui cet a b c puisse plaire. Celà est inso
est insolent, vous dis-je, pour des têtes françaises. Si vous voulez le lire, vous qui avez une tête de tout païs, j'en c
avez une tête de tout païs, j'en chercherai un éxemplaire, et je vous l' enverrai; mais l'ouvrage a un pouce d'épaisseur. S
tout païs, j'en chercherai un éxemplaire, et je vous l'enverrai; mais l' ouvrage a un pouce d'épaisseur. Si vôtre mèrehttp:
//www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180195_1key001cor/nts/004, je le lui adresserai pour vous. Il faut que je vous con
ai pour vous. Il faut que je vous conte ce qu'on ne sait pas à Paris. Le singe de Nicoléhttp://www.e-enlightenment.com/ite
.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180195_1key001cor/nts/007. J'ai vu le procez verbal de sa canonisation. Il y est dit qu
t dit qu'il se plaisait fort à se faire donner des coups de pied dans le cu par humilité, et qu'il répandait exprès de oeu
ns le cu par humilité, et qu'il répandait exprès de oeufs frais et de la bouillie sur sa barbe, afin que les profanes se m
andait exprès de oeufs frais et de la bouillie sur sa barbe, afin que les profanes se moquassent de lui, et qu'il offrit à
l faut que Rezzonico soit un grand imbécile. Il ne sait pas encor que l' Europe entière rit de Rome comme de st Cucufin. Je
r ma parole. Quoi qu'il en soit, madame, buvez et dormez, amusez vous le moins mal que vous le pourez, suportez la vie, ne
l en soit, madame, buvez et dormez, amusez vous le moins mal que vous le pourez, suportez la vie, ne craignez point la mor
uvez et dormez, amusez vous le moins mal que vous le pourez, suportez la vie, ne craignez point la mort que Cicéron appell
s le moins mal que vous le pourez, suportez la vie, ne craignez point la mort que Cicéron appelle la fin de toutes les dou
ourez, suportez la vie, ne craignez point la mort que Cicéron appelle la fin de toutes les douleurshttp://www.e-enlightenm
a vie, ne craignez point la mort que Cicéron appelle la fin de toutes les douleurshttp://www.e-enlightenment.com/item/voltf
ey001cor/nts/008; Cicéron était un homme de fort bon sens. Je déteste les poules mouillées et les âmes faibles. Il est trop
n était un homme de fort bon sens. Je déteste les poules mouillées et les âmes faibles. Il est trop honteux d'asservir son
uillées et les âmes faibles. Il est trop honteux d'asservir son âme à la démence et à la bétise de gens dont on n'aurait p
mes faibles. Il est trop honteux d'asservir son âme à la démence et à la bétise de gens dont on n'aurait pas voulu pour se
n n'aurait pas voulu pour ses palfreniers. Souvenons nous des vers de l' abbé de Chaulieu, Plus j'aproche du terme et moin
des vers de l'abbé de Chaulieu, Plus j'aproche du terme et moins je le redoute. Sur des principes sûrs mon esprit afferm
principes sûrs mon esprit affermi, Content, persuadé, ne connait plus le doute, Des suittes de ma fin je n'ai jamais frémi
65 (1766) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
'est si vray. Je ne peux avoir de plaisir que par vous; Je finis dans L' instant La Lecture de vos lettreshttp://www.e-enli
ay. Je ne peux avoir de plaisir que par vous; Je finis dans L'instant La Lecture de vos lettreshttp://www.e-enlightenment.
Mr Hume et à J. Jacques; elles sont mille fois plus agréables que ne l' ont été les provinciales, pour le plus passionnés
t à J. Jacques; elles sont mille fois plus agréables que ne l'ont été les provinciales, pour le plus passionnés Jansenistes
ont mille fois plus agréables que ne l'ont été les provinciales, pour le plus passionnés Jansenistes; comment est il possi
les, pour le plus passionnés Jansenistes; comment est il possible que le bon ton, que le bon Goût, se perdent dans un sièc
s passionnés Jansenistes; comment est il possible que le bon ton, que le bon Goût, se perdent dans un siècle où on à Volta
erdent dans un siècle où on à Voltaire? C'est pourtant ce qui arrive; L' on reçoit tout d'une voix de l'académie, et comme
oltaire? C'est pourtant ce qui arrive; L'on reçoit tout d'une voix de l' académie, et comme par acclamation un mr. Thomas p
ux discours, quels beaux Eloges cela nous annonce; comprenez vous que la prétentions au bel esprit puisse résoudre des Gen
hoses aussy ennuyeuse? Ah! Monsieur de Voltaire croyez moy, abandonné le fanatisme;http://www.e-enlightenment.com/item/vol
/www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1150083_1key001cor/txt/002 vous l' avez attaqué par tous les bouts, vous en avez sape
/item/voltfrVF1150083_1key001cor/txt/002 vous l'avez attaqué par tous les bouts, vous en avez sapez les fondements; il est
or/txt/002 vous l'avez attaqué par tous les bouts, vous en avez sapez les fondements; il est infaillible qu'il sera bientôt
ont du bon sens n'ont pas été difficiles à persuader; et ce n'est que le charme de vôtre stile qui leurs fait trouver aujo
ujourd'huy du plaisir dans ce que vous Ecrivés sur cette matière; car le fond de cette matière ne les intéresse pas plus q
e que vous Ecrivés sur cette matière; car le fond de cette matière ne les intéresse pas plus que la mythologie des anciens.
e matière; car le fond de cette matière ne les intéresse pas plus que la mythologie des anciens. à 3 heures après midy Rie
Rien n'est plus plaisant, comme J'en étois là de ma lettre Je reçois la vôtre du 8 avec Vos lettres à mrs Hûme et à Jean
le remerciemens, et Je suis reconnoissante de ce présent autant qu'il le mérite; Je vous ay dit tout le plaisir que J'ay e
onnoissante de ce présent autant qu'il le mérite; Je vous ay dit tout le plaisir que J'ay eû, ainsy Je reprens où J'en éto
plaisir que J'ay eû, ainsy Je reprens où J'en étoit. Laissez donc là les prestres et tout ce qui s'ensuit, travaillez à ré
z donc là les prestres et tout ce qui s'ensuit, travaillez à rétablir le bon goût; délivrez nous de la fausse Eloquence, d
ce qui s'ensuit, travaillez à rétablir le bon goût; délivrez nous de la fausse Eloquence, donnez des préceptes puisque Vo
ence, donnez des préceptes puisque Votre Exemple ne sufit pas; prenez les rênes de Votre empire; et chassez de Votre minist
es de Votre empire; et chassez de Votre ministère ceux qui abusent de l' autorité que Vous leur avez donné, et qui sans con
Jugent en souverains (bien ou mal), du bien et du mal. C'est vous qui les avez créé, imitez celui en qui vous croyez, repen
tems si je dois survivre à mes amis, Je ferai tout vos compliment au président ; sa santé n'est pas trop bonne, je lui porteray c
a santé n'est pas trop bonne, je lui porteray ce soir vos lettres qui le charmerons, elles réussiront en Angleterre J'en s
ront en Angleterre J'en suis bien sûre. Y a t'il un lieu sur terre où l' on puisse ne pas sentir le charme de vos Ecrits, e
is bien sûre. Y a t'il un lieu sur terre où l'on puisse ne pas sentir le charme de vos Ecrits, et comment n'êtes vous pas
sse ne pas sentir le charme de vos Ecrits, et comment n'êtes vous pas la pierre de touche pour apprendre à juger ceux des
er ceux des autres? Oh pour cela Je ne peux pas m'empêcher de rire de l' espérance que vous avez que mad. de Luxembourg va
cette impertinente histoire. Du moins il auroit dû en faire supprimer le commancement et la fin; oh pour la fin vous convi
histoire. Du moins il auroit dû en faire supprimer le commancement et la fin; oh pour la fin vous conviendrez que le ton e
ns il auroit dû en faire supprimer le commancement et la fin; oh pour la fin vous conviendrez que le ton en est important
primer le commancement et la fin; oh pour la fin vous conviendrez que le ton en est important pour ne pas dire insolent. A
st important pour ne pas dire insolent. Adieu mon cher et ancien ami, le seul orthodoxe de bon goût et le seul en qui Je c
olent. Adieu mon cher et ancien ami, le seul orthodoxe de bon goût et le seul en qui Je crois et que Je reverre. P. S. Je
nt Votre lettre à J. Jacques, Vous avez eû tort, mais heureusement je l' avois. à 7 heures du soir Je viens de relire les d
, mais heureusement je l'avois. à 7 heures du soir Je viens de relire les deux lettres; il n'i a pas sous le ciel une plus
heures du soir Je viens de relire les deux lettres; il n'i a pas sous le ciel une plus grande étourdie. Je ne m'étois poin
plus grande étourdie. Je ne m'étois point apperçue que vous Jurez que la lettre à J. Jacques n'est pas de vous; Je devrois
s je n'en feray rien. Je me contente de rétracter ce que J'ay dit sur la perte du goût. Je trouve que vous avez de bons im
usse à la seconde lecture que cette lettre n'étoit pas de vous, Je ne l' en ay pas trouvée moins bonne, dites moi si J'ay t
66 (1769) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
_1key001cor/txt/001 Que je vous plains, Madame! vous avez déjà perdu l' âme de vôtre ami le président Hénaut, et bientôt s
Que je vous plains, Madame! vous avez déjà perdu l'âme de vôtre ami le président Hénaut, et bientôt son corps sera rédui
ue je vous plains, Madame! vous avez déjà perdu l'âme de vôtre ami le président Hénaut, et bientôt son corps sera réduit en pouss
orps sera réduit en poussière. Vous aviez deux amis qui auraient fait la consolation de votre vie, lui et mr de Fourmont.
qui auraient fait la consolation de votre vie, lui et mr de Fourmont. La mort vous les a enlevés. Ce sont des biens dont o
fait la consolation de votre vie, lui et mr de Fourmont. La mort vous les a enlevés. Ce sont des biens dont on ne retrouve
rt vous les a enlevés. Ce sont des biens dont on ne retrouve pas même l' ombre. Je sens vivement vôtre situation. Vous deve
vôtre situation. Vous devez avoir une consolation bien touchante dans le commerce de vôtre grand-maman, mais elle ne peut
e rârement; elle est enchainée dans un païs qu'elle doit détester, vu la manière dont elle pense. Je vous vois réduite à l
doit détester, vu la manière dont elle pense. Je vous vois réduite à la dissipation de la société; et dans le fond du cœu
la manière dont elle pense. Je vous vois réduite à la dissipation de la société; et dans le fond du cœur vous en sentez t
e pense. Je vous vois réduite à la dissipation de la société; et dans le fond du cœur vous en sentez tout le frivole. L'ad
issipation de la société; et dans le fond du cœur vous en sentez tout le frivole. L'adoucissement de cette malheureuse vie
e la société; et dans le fond du cœur vous en sentez tout le frivole. L' adoucissement de cette malheureuse vie serait d'av
pensât comme nous, et qui parlât à nôtre cœur et à nôtre imagination le langage véritable de l'un et de l'autre. Je crois
rt) qu'il y a quelque ressemblance entre vôtre cervelle et la mienne. La dissipation ne m'est pas si nécessaire, à la véri
e cervelle et la mienne. La dissipation ne m'est pas si nécessaire, à la vérité, qu'à vous; mais pour le tumulte des idées
ipation ne m'est pas si nécessaire, à la vérité, qu'à vous; mais pour le tumulte des idées, pour la vérité dans les sentim
essaire, à la vérité, qu'à vous; mais pour le tumulte des idées, pour la vérité dans les sentiments, pour l'éloignement de
érité, qu'à vous; mais pour le tumulte des idées, pour la vérité dans les sentiments, pour l'éloignement de tout artifice,
s pour le tumulte des idées, pour la vérité dans les sentiments, pour l' éloignement de tout artifice, pour le mépris qu'en
vérité dans les sentiments, pour l'éloignement de tout artifice, pour le mépris qu'en général nôtre siècle mérite, pour le
tout artifice, pour le mépris qu'en général nôtre siècle mérite, pour le tact de certains ridicules, je serais assez vôtre
udrais être à la fois à st Joseph et à Ferney, mais je ne connais que l' Eucharistie qui ait le privilège d'être en plusieu
à st Joseph et à Ferney, mais je ne connais que l'Eucharistie qui ait le privilège d'être en plusieurs lieux en même tems.
ie qui ait le privilège d'être en plusieurs lieux en même tems. Voilà les neiges de nos montagnes qui commencent à fondre,
à voir. Il faut que je fasse tout ce que st Lambert a si bien décrit. La campagne m'appelle, deux cent bras travaillent so
je bâtis, je plante, je sême, je fais vivre tout ce qui m'environne; les Saisons de st Lambert m'ont rendu la campagne enc
vivre tout ce qui m'environne; les Saisons de st Lambert m'ont rendu la campagne encor plus précieuse. Je me fais lire à
d'être un fat, je vous dirais que je mène une vie délicieuse. J'ai de l' horreur pour la vie de Paris, mais je voudrais aum
je vous dirais que je mène une vie délicieuse. J'ai de l'horreur pour la vie de Paris, mais je voudrais aumoins y passer u
s y passer un hiver avec vous. Ce qu'il y a de très triste, c'est que la chose n'est pas aisée, attendu que j'ai l'âme un
de très triste, c'est que la chose n'est pas aisée, attendu que j'ai l' âme un peu fière. Je songe réellement à vous amuse
çois quelques bagatelles des païs étrangers. Vous avez peut être pris l' histoire de st Cucufin pour une plaisanterie; il n
t Cucufin pour une plaisanterie; il n'y a pas un mot qui ne soit dans la plus éxacte vérité. Vous aurez dans un mois quelq
t varier vos petits divertissements. Vous ne m'avez point répondu sur les singularités de la nature, ainsi je ne vous les e
divertissements. Vous ne m'avez point répondu sur les singularités de la nature, ainsi je ne vous les envoie pas, car c'es
vez point répondu sur les singularités de la nature, ainsi je ne vous les envoie pas, car c'est une affaire de pure phisiqu
r des Racines qui ont des Pradons pour ennemis. Celà me fait penser à la queue du siècle de Louïs XIV que j'ai eu l'honneu
is. Celà me fait penser à la queue du siècle de Louïs XIV que j'ai eu l' honneur de vous envoier. Votre exemplaire, sauf re
ct, est précieux, parce qu'il est corrigé en marge. Faittes vous lire la prison de La Bourdonnaishttp://www.e-enlightenmen
eux, parce qu'il est corrigé en marge. Faittes vous lire la prison de La Bourdonnaishttp://www.e-enlightenment.com/item/vo
://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180330_1key001cor/nts/003 et la mort de Lallyhttp://www.e-enlightenment.com/item/
ent.com/item/voltfrVF1180330_1key001cor/nts/004, et vous verrez comme les hommes sont justes. Quand je serai plus vieux j'y
comme les hommes sont justes. Quand je serai plus vieux j'y ajouterai la mort du chevalier de La Barre et celle de Calasht
stes. Quand je serai plus vieux j'y ajouterai la mort du chevalier de La Barre et celle de Calashttp://www.e-enlightenment
F1180330_1key001cor/nts/005 afin qu'on connaisse dans toute sa beauté le tems où j'ai vécu. Selon que les objets se présen
qu'on connaisse dans toute sa beauté le tems où j'ai vécu. Selon que les objets se présentent à moi je suis Héraclite ou D
nt.com/item/voltfrVF1180330_1key001cor/nts/006. Tantôt je ris, tantôt les cheveux me dressent à la tête, et cela est très à
0_1key001cor/nts/006. Tantôt je ris, tantôt les cheveux me dressent à la tête, et cela est très à sa place, car on a à fai
sa place, car on a à faire tantôt à des Tigres, tantôt à des singes. Le seul homme presque, de l'âme de qui je fasse cas,
e tantôt à des Tigres, tantôt à des singes. Le seul homme presque, de l' âme de qui je fasse cas, est monsieur grand-maman;
qui je fasse cas, est monsieur grand-maman; mais je me garde bien de le lui dire. Pour vous, madame, je vous dis très naï
tendres respects. V. Faittes moi savoir je vous prie, comment vont l' âme et le corps de vôtre ami.
espects. V. Faittes moi savoir je vous prie, comment vont l'âme et le corps de vôtre ami.
67 (1760) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
ui, monsieur, J'ay reçû votre beau présent, c'est mr Lenormand qui me l' a Envoyé; Je donnay le même Jour au président son
û votre beau présent, c'est mr Lenormand qui me l'a Envoyé; Je donnay le même Jour au président son Exemplaire. Vous avez
sent, c'est mr Lenormand qui me l'a Envoyé; Je donnay le même Jour au président son Exemplaire. Vous avez dû recevoir il y a déjà
de lire votre préface et deux ou trois chapitres; Je vous Ecrivis sur le champ de ma propre main une lettre de 8 pages, et
ay à cet ouvrage une de mes insomnies. Au Réveil de mon secrétaire Je le lui donnay à lire, il n'en pût presque rien déchi
vez ni Jugement ni goût si vous n'êtes pas content de votre histoire; La préface est charmante, vous traitez messrs les fa
tent de votre histoire; La préface est charmante, vous traitez messrs les faiseurs de recherches comme ils le méritent; il
t charmante, vous traitez messrs les faiseurs de recherches comme ils le méritent; il y a tant de manières d'être ennuyeux
ières d'être ennuyeux qu'en vérité cela crie vengeance de se mettre à la torture pour en chercher de nouvelles. Je ne pens
r en chercher de nouvelles. Je ne pense pas absolument comme vous sur les portraits et anecdotes, mais à l'explication il s
ense pas absolument comme vous sur les portraits et anecdotes, mais à l' explication il se trouveroit peutêtre que nous pen
s à l'explication il se trouveroit peutêtre que nous pensons de même; les portraits imaginés et les anecdottes fausses ou f
ouveroit peutêtre que nous pensons de même; les portraits imaginés et les anecdottes fausses ou falsifiées font de l'histoi
es portraits imaginés et les anecdottes fausses ou falsifiées font de l' histoire d'indignes romans. Vos descriptions de l'
falsifiées font de l'histoire d'indignes romans. Vos descriptions de l' empire de Russie, les Etablissemens, les réformes,
l'histoire d'indignes romans. Vos descriptions de l'empire de Russie, les Etablissemens, les réformes, Les voyages du czar,
es romans. Vos descriptions de l'empire de Russie, les Etablissemens, les réformes, Les voyages du czar, tout cela m'a paru
descriptions de l'empire de Russie, les Etablissemens, les réformes, Les voyages du czar, tout cela m'a paru admirable. Ce
es, Les voyages du czar, tout cela m'a paru admirable. Ce qui regarde la guerre ne m'a pas fait autant de plaisir, mais c'
t de plaisir, mais c'est que vous aviez tout dit sur cet article dans la vie de Charles XII. Je l'ay reçu en même tems que
ue vous aviez tout dit sur cet article dans la vie de Charles XII. Je l' ay reçu en même tems que le czar; Je ne souffre pa
cet article dans la vie de Charles XII. Je l'ay reçu en même tems que le czar; Je ne souffre pas qu'on dise qu'il y ait la
çu en même tems que le czar; Je ne souffre pas qu'on dise qu'il y ait la moindre contradiction. Je vois monsieur que vous
ur que vous êtes fort au fait de ce que Je fais, Je voudrois que vous le fussiez aussy bien de tout ce que Je pense, vous
rien à redire, et vous conviendriez que Je ne suis point injuste dans les Jugemens que Je porte, ni déraisonnable dans ma c
déraisonnable dans ma conduite. J'ay mis beaucoup d'impartialité dans la guerre des philosophes, Je ne sçaurois adorer leu
t adorable, mais dont quelques articles, que J'ay lûs m'ont ennuyés à la mort. Je ne sçauroit admettre pour Législateurs d
. Je ne sçauroit admettre pour Législateurs des gens qui n'ont que de l' esprit, peu de talent et point de goût, qui quoiqu
u de talent et point de goût, qui quoique très honnêtes gens Ecrivent les choses les plus malsonnantes sur la morale, dont
et point de goût, qui quoique très honnêtes gens Ecrivent les choses les plus malsonnantes sur la morale, dont tous les ra
ique très honnêtes gens Ecrivent les choses les plus malsonnantes sur la morale, dont tous les raisonnemens sont des sophi
ns Ecrivent les choses les plus malsonnantes sur la morale, dont tous les raisonnemens sont des sophismes, des paradoxes; o
célébrité où ils ne parviendront Jamais; ils ne Jouiront pas même de la gloriole des Fontenelle et la Motte qui sont oubl
ontenelle et la Motte qui sont oubliés depuis leur mort, mais Eux ils le seront de leur vivant. J'en Excepte à toute sorte
r auprès de vous, mais c'est un Egarement que Je lui pardonne et dont la cause mérite quelque indulgence. C'est le plus ho
que Je lui pardonne et dont la cause mérite quelque indulgence. C'est le plus honnête homme du monde, qui a le coeur bon,
érite quelque indulgence. C'est le plus honnête homme du monde, qui a le coeur bon, un Excellent esprit, beaucoup de Juste
enûs pour lui affaires de parti, et sur lesquels Je ne lui trouve pas le sens commun. Par Exemple l'Echaffaut de melle Cla
rti, et sur lesquels Je ne lui trouve pas le sens commun. Par Exemple l' Echaffaut de melle Clairon, sur le quel Je n'ay pa
uve pas le sens commun. Par Exemple l'Echaffaut de melle Clairon, sur le quel Je n'ay pas attendû vos ordres pour me trans
tendû vos ordres pour me transporter de colère. J'ay dit mot pour mot les mêmes choses que vous me dites; et Dalambert sera
acun se croit le premier dans son genre et chacun croit posséder tous les genres, et moi Je dirai de vous ce qu'un refrein
disoit d'un premier ministre de Perse à son retour d'un Exile: Lui à l' Ecart tous les hommes étoient Egaux. Vous avez ac
remier ministre de Perse à son retour d'un Exile: Lui à l'Ecart tous les hommes étoient Egaux. Vous avez actuellement ave
eues pour vous venir trouver et qui est depuis six mois avec vous? Je l' en estime et l'en aime tant que Je serois presque
venir trouver et qui est depuis six mois avec vous? Je l'en estime et l' en aime tant que Je serois presque tenté de lui fa
m/voltfrVF1060269b_1key001cor/txt/002et que vous me devez un chant de la pucellehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfr
68 (1774) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
Paris, ce 2 avril 1774 J’aimois Mr Delisle, mais aujourd’huy Je l’ aime bien davantage, c’est votre dernière lettre q
er à votre souvenir? Vos dernières conquêtes vous paroissent toujours les plus précieuses, vous êtes aussi sujet à l’engoum
vous paroissent toujours les plus précieuses, vous êtes aussi sujet à l’ engoument et peut être plus que vous ne l’étiez da
es, vous êtes aussi sujet à l’engoument et peut être plus que vous ne l’ étiez dans votre Jeunesse. Je ne suis pas de même,
me déplait, et loin de me consoler de ce que J’ay perdû, en augmente le regret par la comparoison. http://www.e-enlighten
t loin de me consoler de ce que J’ay perdû, en augmente le regret par la comparoison. http://www.e-enlightenment.com/item/
1cor/txt/001En effet en peut on faire de vous aux trois accadémies, à la meilleure Compagnie de la Cour, à la meilleure so
ut on faire de vous aux trois accadémies, à la meilleure Compagnie de la Cour, à la meilleure société de la ville? Non, no
de vous aux trois accadémies, à la meilleure Compagnie de la Cour, à la meilleure société de la ville? Non, non, cela n’e
émies, à la meilleure Compagnie de la Cour, à la meilleure société de la ville? Non, non, cela n’est pas possible.http://w
hors de toute comparoison; ensuitte il y avoit des abbé de Bussy, des président Henault, des st Aulaire, une Mad. Destaal, une ma
ts/001. On pourroit en ajouter d’autres. Il peut encore se trouver de l’ esprit, mais plus de goût et par conséquent bien p
déjà fait tant de plaintes sur ce sujet que ce seroit rabâchér que de le traiter encore. Je vous assure mon cher Voltaire,
pas tout ce qui m’environne, tout ce que je rencontre qui me déplaît le plus, ce que Je hais le plus, ce que je voudrois
onne, tout ce que je rencontre qui me déplaît le plus, ce que Je hais le plus, ce que je voudrois pouvoir fuir, c’est moi
oi même; Je me dis très sérieusement que J’ay tort, Je m’interoge sur les Jugements que je porte, et je me dis, ‘C’est vous
r les Jugements que je porte, et je me dis, ‘C’est vous qui avez tout les deffauts et tous les ridicules qui vous blessent;
e porte, et je me dis, ‘C’est vous qui avez tout les deffauts et tous les ridicules qui vous blessent; pouvez vous croire a
les ridicules qui vous blessent; pouvez vous croire avoir seule tout l’ esprit et le goût en partage? Vous êtes sotte et m
es qui vous blessent; pouvez vous croire avoir seule tout l’esprit et le goût en partage? Vous êtes sotte et mal avisée, v
s voudriez vous faire aimer et vous vous faites craindre.’ Pénétré de la leçon que je viens de me faire, Je voudrois chang
, il faut que je reste dans mon tonneau et que je me borne à chercher les moyens de dissiper la haine. Lesquels faut il pre
dans mon tonneau et que je me borne à chercher les moyens de dissiper la haine. Lesquels faut il prendre mon cher Voltaire
des Lecouvreur &c.? Vous me direz non, mais il faut se taire; Je le veux bien, mais il faudroit donc aussi devenir so
t en naissant que parce qu’on est sourd, et on ne peut être muet dans la société que quand on est sourd d’entendement. Ah
ils vous pervertiroient peut être, Ils pourroient de nos rois Egarer le plus sage. Si J’en étoit témoins J’en mourrerois
e ne sçay pourquoy Je vous écrit tout ce fatras, Je ferois bien de ne le point relire si Je veux vous l’envoyer, mais J’ay
tout ce fatras, Je ferois bien de ne le point relire si Je veux vous l’ envoyer, mais J’ay toute honte bûe avec vous. J’ay
onte bûe avec vous. J’ay passé une nuit blanche, rien n’aigrit autant le sang et l’humeur. Vous prétendez donc ne me plus
ec vous. J’ay passé une nuit blanche, rien n’aigrit autant le sang et l’ humeur. Vous prétendez donc ne me plus rien envoye
Vous prétendez donc ne me plus rien envoyer et mr de Lisle est devenû le bureau de vos confidences! Faites m’en une Je vou
de vos confidences! Faites m’en une Je vous conjure, Je vous garderay le secret si vous l’Exigez. Etes vous l’auteur de la
! Faites m’en une Je vous conjure, Je vous garderay le secret si vous l’ Exigez. Etes vous l’auteur de la lettrehttp://www.
vous conjure, Je vous garderay le secret si vous l’Exigez. Etes vous l’ auteur de la lettrehttp://www.e-enlightenment.com/
e, Je vous garderay le secret si vous l’Exigez. Etes vous l’auteur de la lettrehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrV
/www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1240378b_1key001cor/nts/002 sur le rétablissement des Jesuites? C’est un aveu ou un
saveu qui vous doit être indiférent, et qui satisferoit ma curiosité. L’ épître de mr Schoualow à Ninon a été corrigé par v
uriosité. L’épître de mr Schoualow à Ninon a été corrigé par vous. Je la crois du Jeune homme sur votre parole plus que su
0378b_1key001cor/nts/003, qui assis dans un fauteuil, avec un livre à la main, Joüe des comédies où il y a 7, 8, 10, 12 pe
12 personnages, si parfaitement bien qu’on ne sçauroit croire même en le regardant que ce soit le même homme qui parle? Po
tement bien qu’on ne sçauroit croire même en le regardant que ce soit le même homme qui parle? Pour moi, l’illusion est pa
e même en le regardant que ce soit le même homme qui parle? Pour moi, l’ illusion est parfaitte et Je crois entendre autant
différens. Il seroit impossible que plusieurs comédiens pussent Jouer les scènes avec la même Chaleur qu’il les Joue tout s
roit impossible que plusieurs comédiens pussent Jouer les scènes avec la même Chaleur qu’il les Joue tout seul; il se coup
usieurs comédiens pussent Jouer les scènes avec la même Chaleur qu’il les Joue tout seul; il se coupe la parole, enfin je n
les scènes avec la même Chaleur qu’il les Joue tout seul; il se coupe la parole, enfin je n’ay jamais rien entendûe d’auss
ussi singulier; cet homme est de Lyon, quand il y retournera, invitez le à vous venir voir, Je seroit trompée si vous n’en
69 (1765) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
/voltfrVF1130362_1key001cor/txt/001 8bre [1765] Mr de Florian a pris la peine de m'apporter lui même le paquet dont vous
001 8bre [1765] Mr de Florian a pris la peine de m'apporter lui même le paquet dont vous l'aviez chargé. Je ne puis expri
de Florian a pris la peine de m'apporter lui même le paquet dont vous l' aviez chargé. Je ne puis exprimer le plaisir que J
rter lui même le paquet dont vous l'aviez chargé. Je ne puis exprimer le plaisir que J'ay eû; mais comme il Est écrit que
e Je ne sçaurois avoir de Joye parfaitte, il se trouve qu'il manque à la lettre sur mlle Lenclos depuis la page 12 jusqu'à
faitte, il se trouve qu'il manque à la lettre sur mlle Lenclos depuis la page 12 jusqu'à la page 61 inclusivement; voyez q
e qu'il manque à la lettre sur mlle Lenclos depuis la page 12 jusqu'à la page 61 inclusivement; voyez quel malheur. Si vou
lui et de mad. votre nièce qu'ils souperont jeudy chés moy. J'ay déjà l' honneur de connoitre un peu mad. de Florian, J'ent
y déjà l'honneur de connoitre un peu mad. de Florian, J'entreray dans les plus grands détails avec elle, je veux savoir tou
vous faites, c'est être en quelque sort avec ses amis que de pouvoir les suivre en idé. Je ne sort point d'étonnement de t
e tout ce que Je sçay de vous, vous renversez toutes mes opinions sur la philosophie. J'avois crus jusqu'à présent qu'elle
ie. J'avois crus jusqu'à présent qu'elle consistoit à détruire toutes les passions. Vous me faites penser aujourd'huy qu'il
ire toutes les passions. Vous me faites penser aujourd'huy qu'il faut les avoir toutes et qu'il ne s'agit que de bien chois
ulier et telle qu'il n'y en a Jamais eû de semblables; Je me rappelle le tems de notre première connoissance, dont il y a
i vaut encor mieux) infiniment heureuse. Vous êtes placé au milieu de L' univers, vous en êtes le centre et L'idole, tout a
niment heureuse. Vous êtes placé au milieu de L'univers, vous en êtes le centre et L'idole, tout accourre auprès de vous,
se. Vous êtes placé au milieu de L'univers, vous en êtes le centre et L' idole, tout accourre auprès de vous, on diroit aus
le, tout accourre auprès de vous, on diroit aussi que vous êtes entre le tems et l'éternité, vous Jouissés de la réputatio
courre auprès de vous, on diroit aussi que vous êtes entre le tems et l' éternité, vous Jouissés de la réputation présente
oit aussi que vous êtes entre le tems et l'éternité, vous Jouissés de la réputation présente et de celle de la postérité.
et l'éternité, vous Jouissés de la réputation présente et de celle de la postérité. Je le répète, vous êtes un être bien s
us Jouissés de la réputation présente et de celle de la postérité. Je le répète, vous êtes un être bien singulier. Il y a
postérité. Je le répète, vous êtes un être bien singulier. Il y a de la vanité à dire qu'on vous aime, il y en a à désire
en aimeroit pas moins. Peut être trouverez vous que Je vous donne de l' encensoir autravers du visage, ce n'est pas ma fau
plus m'exprimer. Mais ne parlons plus de moi, je suis ce que Je hais le plus dans le monde.http://www.e-enlightenment.com
mer. Mais ne parlons plus de moi, je suis ce que Je hais le plus dans le monde.http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrV
e. Je serois bien fâché d'avoir rien à démêler avec elle, elle a tout les attribus de celle des grands seigneurs, elle me f
rands seigneurs, elle me fait souvent souvenir d'une chanson que Mad. La D. du Maine avoit fait sur un intendant de mr Le
tendant de mr Le D. du Maine, qui dans ses audiences affectoit toutes les manières de son maitre. Cette chanson finissoit a
maitre. Cette chanson finissoit ainsy: Chacun dit connoissant Brion, la faridondaine &c. Voilà Monseigneur travesty b
es rien de Mr de Craufurt? est-ce que vous ne lui trouvez pas bien de l' esprit? Il a une santé déplorable qui m'inquiète,
ez pas bien de l'esprit? Il a une santé déplorable qui m'inquiète, je l' aime beaucoup, et c'est un de vos plus grands admi
rands admirateurs; J'ay été fort aise de ce que vous m'avez écrit sur le président, il y a été extrêmement sensible; sa sa
ds admirateurs; J'ay été fort aise de ce que vous m'avez écrit sur le président , il y a été extrêmement sensible; sa santé est tr
tend pour lui, et nous trainons notre misérable Viéllesse, tandis que la vôtre paroit vous soutenir. Adieu monsieur, répar
se, tandis que la vôtre paroit vous soutenir. Adieu monsieur, réparez la faute que votre secrétaire a faite et envoyez moi
onsieur, réparez la faute que votre secrétaire a faite et envoyez moi le plutôt qu'il sera possible ce qui manque à la let
a faite et envoyez moi le plutôt qu'il sera possible ce qui manque à la lettre sur melle Lenclos, depuis la page 12 jusqu
'il sera possible ce qui manque à la lettre sur melle Lenclos, depuis la page 12 jusqu'à la page 61. Soyez persuadé que Je
e qui manque à la lettre sur melle Lenclos, depuis la page 12 jusqu'à la page 61. Soyez persuadé que Je ne laisseray prend
laisseray prendre aucune copie de vos lettres, mon secrétaire est de la plus exacte fidélité.http://www.e-enlightenment.c
nlightenment.com/item/voltfrVF1130362_1key001cor/nts/002 Ecrivez moi le plus souvent que vous pourrez. Je voudrois devoir
ous pourrez. Je voudrois devoir vos soins à votre amitié, mais que je les doive dumoins à vos vertus. http://www.e-enlight
0362_1key001cor/txt/003 Madame La Duchesse de Boufflers a eü en Effet la petite Vérole; mais elle ne l'avoit point eûe par
La Duchesse de Boufflers a eü en Effet la petite Vérole; mais elle ne l' avoit point eûe par l'innoculation; je suis de vôt
rs a eü en Effet la petite Vérole; mais elle ne l'avoit point eûe par l' innoculation; je suis de vôtre avis, quant il y au
e suis de vôtre avis, quant il y auroit un, ou plusieurs Exemples que l' innoculation ne guarentit pas de la petite Vérole,
roit un, ou plusieurs Exemples que l'innoculation ne guarentit pas de la petite Vérole, ces exemples par leurs raretés ne
e un, sur chaque individûs en particulier, qu'il n'aura pas deux fois la petite Vérole; mais ne seroit il pas bien témérai
assurer qu'il est impossible que cela n'arrive? Je dis hier à Madame La M. de Luxembourg ce que vous m'Ecriviés sur elle.
remment se démentir. Nous sommes icy dans de grandes allarmes sur mr. Le Dauphin, elles ne sont que trop bien fondées. Je
les ne sont que trop bien fondées. Je n'ay point pûe parvenir à avoir La philosophie de L'histoire; sy vous pouvés me la f
op bien fondées. Je n'ay point pûe parvenir à avoir La philosophie de L' histoire; sy vous pouvés me la faire trouver vous
pûe parvenir à avoir La philosophie de L'histoire; sy vous pouvés me la faire trouver vous me ferez plaisir, ainsy que to
ous pouvés me la faire trouver vous me ferez plaisir, ainsy que toute les petites brochures qui viendront à votre connoissa
70 (1769) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
e. Tout ce que vous nous envoyez est charmant, mais ce qui m'enchante le plus ce sont vos lettres; vous parlez de la grand
t, mais ce qui m'enchante le plus ce sont vos lettres; vous parlez de la grand maman comme si vous la connoissiez. Vous se
plus ce sont vos lettres; vous parlez de la grand maman comme si vous la connoissiez. Vous seriez bien digne d'avoir ce bo
onheur, et vous seriez bien Etonné de trouver qu'elle surpasse encore l' idée que vous vous en faites. Figurez vous une nim
en faites. Figurez vous une nimphe, faite comme un model, Jolye comme le Jour. Je n'en dis pas davantage sur sa figure. Je
, Jolye comme le Jour. Je n'en dis pas davantage sur sa figure. Je ne la connois que par reminissence et par ce que J'en e
entend dire; mais son cœur, son esprit, vous seul pourriez dignement les peindres, mais comme elle voudra voir ma lettre e
ttre et que Je veux qu'elle vous parvienne Je ne veux pas m'exposer à la lui voir déchirer. Sa correspondance avec mr Guil
er. Sa correspondance avec mr Guillemet est Ravissante. Avez vous scû le quiproquo arrivé à sa dernière lettrehttp://www.e
www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180355_1key001cor/nts/002? Elle l' avoit envoyé de la campagne où elle étoit à mr gra
t.com/item/voltfrVF1180355_1key001cor/nts/002? Elle l'avoit envoyé de la campagne où elle étoit à mr grand maman, pour qu'
voit envoyé de la campagne où elle étoit à mr grand maman, pour qu'il la donnât à l'Envoyéhttp://www.e-enlightenment.com/i
de la campagne où elle étoit à mr grand maman, pour qu'il la donnât à l' Envoyéhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF
com/item/voltfrVF1180355_1key001cor/nts/003 de Geneve pour qu'il vous la fit tenir, et ce mr Grand maman qui a plus d'une
vous la fit tenir, et ce mr Grand maman qui a plus d'une affaire dans la tête, fit mettre cette lettre à la poste, et nous
aman qui a plus d'une affaire dans la tête, fit mettre cette lettre à la poste, et nous ignorons ce qu'elle est devenüe. J
evenüe. Je reçus hier au soir vos deux derniers manuscrits. Je compte les relire aujourd'huy avec la grand maman, et Je rem
r vos deux derniers manuscrits. Je compte les relire aujourd'huy avec la grand maman, et Je remet à demain à ajouter à cet
uy avec la grand maman, et Je remet à demain à ajouter à cette Lettre le Jugement que nous en aurons porté. Ah! mon dieu,
on dieu, mon cher ami, que nous vous désirerions à nos petits soupez; le petit ombre de personnes qui y sont admises vous
es qui y sont admises vous conviendroit bien. Ces petits comités sont les antipodes de feu l'hôtel de Rambouillet, et des a
vous conviendroit bien. Ces petits comités sont les antipodes de feu l' hôtel de Rambouillet, et des assemblées de nos bea
y plus qui l'autre Jour disoit d'Eux, qu'ils croyoient avoir inventés l' athéisme. Ils font grand cas de la nature, et leur
ux, qu'ils croyoient avoir inventés l'athéisme. Ils font grand cas de la nature, et leur admiration Exagérée me gèle le sa
Ils font grand cas de la nature, et leur admiration Exagérée me gèle le sang. Avouez de bonne foy que sans l'occuppation
eur admiration Exagérée me gèle le sang. Avouez de bonne foy que sans l' occuppation que vous donne votre campagne vous tro
sans l'occuppation que vous donne votre campagne vous trouveriez que le spectacle de ses productions seroit un plaisir bi
iez que le spectacle de ses productions seroit un plaisir bien tiède. Les fleurs du printems, les moissons de l'été, les ve
ses productions seroit un plaisir bien tiède. Les fleurs du printems, les moissons de l'été, les vendanges de l'automne et
seroit un plaisir bien tiède. Les fleurs du printems, les moissons de l' été, les vendanges de l'automne et les glaces de l
un plaisir bien tiède. Les fleurs du printems, les moissons de l'été, les vendanges de l'automne et les glaces de l'hiver s
iède. Les fleurs du printems, les moissons de l'été, les vendanges de l' automne et les glaces de l'hiver sufiroients ils p
urs du printems, les moissons de l'été, les vendanges de l'automne et les glaces de l'hiver sufiroients ils pour charmer vo
s, les moissons de l'été, les vendanges de l'automne et les glaces de l' hiver sufiroients ils pour charmer vos Ennuys? Ils
ls pourroient causer des transports à un aveugle née qui recouvreroit la vüe, mais si vous traitiez un tel sujet, n'y Join
vüe, mais si vous traitiez un tel sujet, n'y Joindriez vous pas pour le rendre intéressant le rapport des quatre saisons
itiez un tel sujet, n'y Joindriez vous pas pour le rendre intéressant le rapport des quatre saisons aux quatre âge de la v
le rendre intéressant le rapport des quatre saisons aux quatre âge de la vie? Dans le printems l'ingénuité de l'enfance et
éressant le rapport des quatre saisons aux quatre âge de la vie? Dans le printems l'ingénuité de l'enfance et le développe
rapport des quatre saisons aux quatre âge de la vie? Dans le printems l' ingénuité de l'enfance et le développement de ses
tre saisons aux quatre âge de la vie? Dans le printems l'ingénuité de l' enfance et le développement de ses goûts; dans l'é
ux quatre âge de la vie? Dans le printems l'ingénuité de l'enfance et le développement de ses goûts; dans l'été la Jeuness
ntems l'ingénuité de l'enfance et le développement de ses goûts; dans l' été la Jeunesse, la naissance des passions, leur p
l'ingénuité de l'enfance et le développement de ses goûts; dans l'été la Jeunesse, la naissance des passions, leur progrès
e l'enfance et le développement de ses goûts; dans l'été la Jeunesse, la naissance des passions, leur progrès, leur violen
eunesse, la naissance des passions, leur progrès, leur violence; dans l' automne, leur suitte, leurs Effets, les biens, et
ur progrès, leur violence; dans l'automne, leur suitte, leurs Effets, les biens, et les maux qu'elles produisent; mais dans
ur violence; dans l'automne, leur suitte, leurs Effets, les biens, et les maux qu'elles produisent; mais dans l'hiver vous
, leurs Effets, les biens, et les maux qu'elles produisent; mais dans l' hiver vous ne pourriez pas Je crois faire un table
l'hiver vous ne pourriez pas Je crois faire un tableau plus fidel de la viellesse que celui qu'a fait st Lambert. Sçavez
Mais vraiment, J'ay bien d'autres choses à vous dire. On m'a raconté l' ambassade que vous avez reçû de Cattau la Semirami
ocentes mains, son portrait, vingt beaux diamants, une belle fourure, Le code de ses loix, et une très belle lettrehttp://
180355_1key001cor/nts/004. Pourquoy me laisser ignorer ce qui peut me la rendre recommandable? Son estime pour vous et les
norer ce qui peut me la rendre recommandable? Son estime pour vous et les témoignages qu'elle vous en donne, sont toute ce
s témoignages qu'elle vous en donne, sont toute ce qui peut lui faire le plus d'honneur. Adieu, monsieur, Jusqu'à demain q
, Jusqu'à demain que je reprendray cette lettre. Je n'ay pu attendre la grand maman. Je viens de relire votre Ecrit aux t
180355_1key001cor/nts/005. On ne peut s'empêcher d'Eclater de rire en le finissant. Rien n'est si sensé que le commancemen
s'empêcher d'Eclater de rire en le finissant. Rien n'est si sensé que le commancement et le milieu et rien n'est si plaisa
r de rire en le finissant. Rien n'est si sensé que le commancement et le milieu et rien n'est si plaisant que la fin. Vous
sensé que le commancement et le milieu et rien n'est si plaisant que la fin. Vous dites toujours bien, et moi Je repette
om/item/voltfrVF1180355_1key001cor/nts/006. Si nous n'y trouvons pas la vérité, inutilement la chercherions nous ailleurs
_1key001cor/nts/006. Si nous n'y trouvons pas la vérité, inutilement la chercherions nous ailleurs. Ce dieu dont mieux q
la chercherions nous ailleurs. Ce dieu dont mieux que moi tu conçois l' Existence Devroit bien comme à toy me donner la cr
eux que moi tu conçois l'Existence Devroit bien comme à toy me donner la croyance.http://www.e-enlightenment.com/item/volt
être sage, c'est à dire pour être heureux, de nous en tenir à ce que la loy naturelle nous enseigne. Ne faites pas à autr
ui ce que vous ne voulez pas qu'on vous fasse. C'est dans ce sens que la crainte devient le commancement de la sagesse. Mo
oulez pas qu'on vous fasse. C'est dans ce sens que la crainte devient le commancement de la sagesse. Mon dieu que vous ête
s fasse. C'est dans ce sens que la crainte devient le commancement de la sagesse. Mon dieu que vous êtes heureux, et que v
êtes en bonne compagnie étant seul avec vous même. Je paye bien cher le plaisir que vous me donnez; Je ne peux plus rien
s lieux communs ou des extravagances, un stile abominable; Je rejette le livre, Je me fais lire du Voltaire, quelquefois m
s lire du Voltaire, quelquefois mad. de Sévigné, Hamilton, Labruyere, la Rochefoucault et puis quelquefois des livres mal
re, la Rochefoucault et puis quelquefois des livres mal Ecrits, comme les mémoires de mademoisellehttp://www.e-enlightenmen
tp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180355_1key001cor/nts/008, les illustres françoiseshttp://www.e-enlightenment.co
ciens et des Anglois, mais pour nos beaux diseurs d'aujourd'huy je ne les puis supporter, ils me font dire hautement que Je
es puis supporter, ils me font dire hautement que Je ne puis souffrir les livres bien Ecrits; J'aime mieux passer pour avoi
puis souffrir les livres bien Ecrits; J'aime mieux passer pour avoir le goût dépravé que de m'ennuyer de leurs ouvrages;
tenment.com/item/voltfrVF1180355_1key001cor/nts/010. ce mercredy 22 La grand maman n'est point venüe, ainsy J'ay lû sans
bien, monsieur, je ne cesse point de vous admirer et de m'Etonner que le mauvais goût s'introduise tandis que vous Existez
tendre attachement et de ma parfaite reconnoissance. Notre pauvre ami le président est un peu mieux, il a moins de dispara
dre attachement et de ma parfaite reconnoissance. Notre pauvre ami le président est un peu mieux, il a moins de disparates. J'esp
le président est un peu mieux, il a moins de disparates. J'espère que le changement de saison pourra faire revenir ses for
71 (1759) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
eur est divine; si vous m'en écriviez souvent de semblables je serois la plus heureuse du monde et je ne me plaindrois pas
u monde et je ne me plaindrois pas de manquer de lecture. Sçavez vous l' envie qu'elle m'a donnée ainsy que votre parabole
eu tous ces immenses volumes de philosophie, excepté Montagne qui est le père à tretoushttp://www.e-enlightenment.com/item
ightenment.com/item/voltfrVF1040423_1key001cor/txt/001Je conviens que la lecture de L'ancien testament peut devenir très i
/item/voltfrVF1040423_1key001cor/txt/001Je conviens que la lecture de L' ancien testament peut devenir très intéressante de
ue la lecture de L'ancien testament peut devenir très intéressante de la façon dont vous la conseillez, mais il y a si lon
ancien testament peut devenir très intéressante de la façon dont vous la conseillez, mais il y a si long tems que par mon
nct j'ay reconnûe que tout étoit ignorance et folie, que ce n'est pas la peine de faire aucune étude pour se le prouver.ht
nce et folie, que ce n'est pas la peine de faire aucune étude pour se le prouver.http://www.e-enlightenment.com/item/voltf
ww.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1040423_1key001cor/txt/001 Je lis l' histoire parcequ'il faut sçavoir les faits jusqu'à
F1040423_1key001cor/txt/001 Je lis l'histoire parcequ'il faut sçavoir les faits jusqu'à un certain point, et puis parcequ'e
s faits jusqu'à un certain point, et puis parcequ'elle fait connoitre les hommes. C'est la seule sciençe qui excite ma curi
certain point, et puis parcequ'elle fait connoitre les hommes. C'est la seule sciençe qui excite ma curiosité parcequ'on
ivre avec eux. Votre parabole du bramin monsieur est charmante, c'est le résultat de toute la philosophie. Je ne sçay lequ
parabole du bramin monsieur est charmante, c'est le résultat de toute la philosophie. Je ne sçay lequel je préférerois, d'
tat de toute la philosophie. Je ne sçay lequel je préférerois, d'être le bramin ou d'être la vielle indienne? Est ce que v
osophie. Je ne sçay lequel je préférerois, d'être le bramin ou d'être la vielle indienne? Est ce que vous croyez que les c
re le bramin ou d'être la vielle indienne? Est ce que vous croyez que les capucins et les religieuses n'ayent pas de grands
d'être la vielle indienne? Est ce que vous croyez que les capucins et les religieuses n'ayent pas de grands chagrins? Ils n
assent pas si vous voulez de ce que c'est que leur âme, mais leur âme les tourmente; toutes les conditions, toutes les espè
lez de ce que c'est que leur âme, mais leur âme les tourmente; toutes les conditions, toutes les espèces, me paroissent éga
leur âme, mais leur âme les tourmente; toutes les conditions, toutes les espèces, me paroissent égallement malheureuses de
ons, toutes les espèces, me paroissent égallement malheureuses depuis l' ange jusqu'à l'huitre; le fâcheux c'est d'être né,
espèces, me paroissent égallement malheureuses depuis l'ange jusqu'à l' huitre; le fâcheux c'est d'être né, et l'on peut p
me paroissent égallement malheureuses depuis l'ange jusqu'à l'huitre; le fâcheux c'est d'être né, et l'on peut pourtant di
reuses depuis l'ange jusqu'à l'huitre; le fâcheux c'est d'être né, et l' on peut pourtant dire de ce malheur là, que le rem
eux c'est d'être né, et l'on peut pourtant dire de ce malheur là, que le remède est pire que le mal. Je Liray ce que vous
l'on peut pourtant dire de ce malheur là, que le remède est pire que le mal. Je Liray ce que vous me marquez de la traduc
que le remède est pire que le mal. Je Liray ce que vous me marquez de la traduction de Lucreçe mais je ne vous feray point
flexions. Ce seroit abuser de votre patiençe, et me donner des airs à la pralinehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfr
us écririez dans vos moments de Loisir tout ce qui vous passeroit par la tête; ce seroit un receuil de pensées, d'idées, d
eux pas vous loüés vif. Certainement je ne liray point Rabelais; pour l' Arioste je l'aime beaucoup, je l'ay toujours préfé
loüés vif. Certainement je ne liray point Rabelais; pour l'Arioste je l' aime beaucoup, je l'ay toujours préféré au Tasse,
ent je ne liray point Rabelais; pour l'Arioste je l'aime beaucoup, je l' ay toujours préféré au Tasse, celui cy me parois u
guissante que touchante, plus gourmé que majestueuse, et puis je hais les diables à la mort. Je ne sçaurois vous dire le pl
touchante, plus gourmé que majestueuse, et puis je hais les diables à la mort. Je ne sçaurois vous dire le plaisir que j'a
euse, et puis je hais les diables à la mort. Je ne sçaurois vous dire le plaisir que j'ay eû de trouver dans Candide tout
çaurois vous dire le plaisir que j'ay eû de trouver dans Candide tout le mal que vous dites de Miltonhttp://www.e-enlighte
frVF1040423_1key001cor/nts/003. J'ay crû avoir pensé tout cela car je l' ay toujours eû en horreur; enfin quand je lis vos
s et peuvent être fort utiles; c'est Pamela, Clarisse et Grandissonn; l' auteur est Richersonhttp://www.e-enlightenment.com
m/item/voltfrVF1040423_1key001cor/nts/004, il me parois avoir bien de l' esprit. Sçavez vous monsieur ce qui me prouve le p
parois avoir bien de l'esprit. Sçavez vous monsieur ce qui me prouve le plus la supériorité du vôtre et ce qui fait que j
avoir bien de l'esprit. Sçavez vous monsieur ce qui me prouve le plus la supériorité du vôtre et ce qui fait que je vous t
enû riche. Tout ceux qui disent qu'on peut être heureux et libre dans la pauvreté, sont des menteurs, des foux et des sots
je vous prie nos projets de finançe, non seulement il nous mènerons à L' hôpital, mais ils diminuent les revenû du roy. Dep
nançe, non seulement il nous mènerons à L'hôpital, mais ils diminuent les revenû du roy. Depuis l'augmentation du tabac et
us mènerons à L'hôpital, mais ils diminuent les revenû du roy. Depuis l' augmentation du tabac et des ports de lettres on s
oitre de nouveaux arrest qui ordonnent de porter au trésor royal tout les fonds destinés à rembourser les billets de lotter
onnent de porter au trésor royal tout les fonds destinés à rembourser les billets de lotterie, des fermiers généraux &c
;c., enfin on n'a rien oublié de tout ce qui peut absolument détruire le crédit, aussy ne trouveroit on pas aujourd'huy à
eroit on pas aujourd'huy à emprunter un écû. Nous verrons ce que fera le parlement à sa rentré. Le Canada est pris; Mr de
emprunter un écû. Nous verrons ce que fera le parlement à sa rentré. Le Canada est pris; Mr de Moncalmehttp://www.e-enlig
ightenment.com/item/voltfrVF1040423_1key001cor/nts/005 est tué, enfin la France est mad. Jobe. Avez vous des nouvelles de
des nouvelles de votre roy de Prusse? Je serois bien curieuse de voir les lettres que vous en recevez, je vous promet la pl
bien curieuse de voir les lettres que vous en recevez, je vous promet la plus grande fidélité. http://www.e-enlightenment.
nlightenment.com/item/voltfrVF1040423_1key001cor/txt/001Je compte sur les chants de la Pucelle que vous me promettez; prene
om/item/voltfrVF1040423_1key001cor/txt/001Je compte sur les chants de la Pucelle que vous me promettez; prenez soin de mon
ur d'acheter une terre en Lorraine, cette terre n'étoit ce pas Craon? Le père de Menou n'étoit il pas votre négotiateur, e
t ce pas Craon? Le père de Menou n'étoit il pas votre négotiateur, et le père de Menou n'est il pas un sot? Si vous avez e
e fantaisie chargez moi de cette affaire; je suis intime amie de mad. la Male de Mirepoix et de M: Le p. de Beauvau: je vo
tte affaire; je suis intime amie de mad. la Male de Mirepoix et de M: Le p. de Beauvau: je voudrois que vous eussiez un ét
tte provinçe. Que sçait on ce qui en arriveroit? Enfin j'en prendrois l' espérance, de ne pas mourir sans avoir l'honneur d
veroit? Enfin j'en prendrois l'espérance, de ne pas mourir sans avoir l' honneur de vous revoir, soit vous en nous venant t
l ne m'appartient pas de vous écrire des lettres immenses et de payer le plaisir que me font les vôtres par l'ennuy que vo
es lettres immenses et de payer le plaisir que me font les vôtres par l' ennuy que vous causeroient les miennes. Le préside
que me font les vôtres par l'ennuy que vous causeroient les miennes. Le président vous fait mil tendres compliments. Il a
e me font les vôtres par l'ennuy que vous causeroient les miennes. Le président vous fait mil tendres compliments. Il a bien du p
72 (1774) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
us mon cher Voltaire? Trouvez vous qu'il y ait assez de remüe ménage? La Roûe de la fortune tourne t'elle assez rapidement
Voltaire? Trouvez vous qu'il y ait assez de remüe ménage? La Roûe de la fortune tourne t'elle assez rapidement? Il faut e
lle assez rapidement? Il faut espérer que ces changemens répondrons à l' attente et à la Joie du public. Vous connoissez mr
ement? Il faut espérer que ces changemens répondrons à l'attente et à la Joie du public. Vous connoissez mr Turgothttp://w
//www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1250118_1key001cor/nts/001; Je le voyois beaucoup autrefois, c'est un sage qui cert
e le voyois beaucoup autrefois, c'est un sage qui certainement voudra le bien, non pas à la manière de son prédécesseur, l
ertainement voudra le bien, non pas à la manière de son prédécesseur, le bien d'autrui. Il a demandé qu'on séparât la suri
ère de son prédécesseur, le bien d'autrui. Il a demandé qu'on séparât la surintendance des baptimens du contrôle générale
séparât la surintendance des baptimens du contrôle générale et qu'on La donnât à mr Dangevilliershttp://www.e-enlightenme
-enlightenment.com/item/voltfrVF1250118_1key001cor/nts/002 qui a déjà le Jardin du Roy. On dit beaucoup de bien de mr de M
ww.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1250118_1key001cor/nts/003. Toute la besogne n'est pas finie, celle des parlemens n'es
/003. Toute la besogne n'est pas finie, celle des parlemens n'est pas la plus petitte ni la moins embarassante; enfin c'es
gne n'est pas finie, celle des parlemens n'est pas la plus petitte ni la moins embarassante; enfin c'est un règne nouveau.
de Maurepas termine bien sa carrière, il à positivement ’âge qu'avoit le cal de Fleuri quand il vint à la tête des affaire
ère, il à positivement ’âge qu'avoit le cal de Fleuri quand il vint à la tête des affaires. Mes amis voyent tout ces chang
vec beaucoup de tranquilité, ils ne quitteront leur campagne que dans le mois de décembre. J'attend leur retour avec impat
s le mois de décembre. J'attend leur retour avec impatience, et c'est le seul avantage que Je compte tirer de tout cecy, c
ce, et c'est le seul avantage que Je compte tirer de tout cecy, c'est le seul intérêt que J'y prend; Je regarde les ambiti
e tirer de tout cecy, c'est le seul intérêt que J'y prend; Je regarde les ambitieux comme des foux et les plaçes qu'ils occ
eul intérêt que J'y prend; Je regarde les ambitieux comme des foux et les plaçes qu'ils occuppent comme des rôles qu'ils Jo
'ils Joüent bien ou mal. Je vois tout ce qui se passe du même œil que le verra La postérité; J'y vois Voltaire le seul bel
nt bien ou mal. Je vois tout ce qui se passe du même œil que le verra La postérité; J'y vois Voltaire le seul bel esprit d
qui se passe du même œil que le verra La postérité; J'y vois Voltaire le seul bel esprit de ce siècle, qui auroit dût y se
ul bel esprit de ce siècle, qui auroit dût y servir de modèle, dicter les règles du bon goût, et qui par facilité à protégé
dicter les règles du bon goût, et qui par facilité à protégé ceux qui le détruisent; J'y vois un tas de philosophes, qui p
persuadent être fort Eclairés et devoir être législateurs, mais dont La vanité, L'orgueil et la sufisance décréditent leu
être fort Eclairés et devoir être législateurs, mais dont La vanité, L' orgueil et la sufisance décréditent leur morale. J
lairés et devoir être législateurs, mais dont La vanité, L'orgueil et la sufisance décréditent leur morale. Je pense quelq
gueil et la sufisance décréditent leur morale. Je pense quelquefois à la croyance qu'on doit donner à l'histoire et à l'id
t leur morale. Je pense quelquefois à la croyance qu'on doit donner à l' histoire et à l'idée qu'elle veut donner des homme
e pense quelquefois à la croyance qu'on doit donner à l'histoire et à l' idée qu'elle veut donner des hommes dont elle parl
urd'huy; enfin, pendant notre vie nous sommes acteurs ou spectateurs. La toile baissera bientôt pour nous, vous pouvez y a
gret; pour moi, mon cher Voltaire Je n'y en auray point, J'ay trop vû le derrière des coulisses. Une seule chose pourroit
rop vû le derrière des coulisses. Une seule chose pourroit attacher à la vie, ce seroient de véritables amis, et c'est ce
e Lisle est toujours absent, il faut que J'y suplée en vous apprenant les nouvelles; Je suis moins informé de ce qui se pas
nant les nouvelles; Je suis moins informé de ce qui se passe qu'il ne le seroit s'il étoit ici; peu de mémoire et encore m
ne retient rien; mais voiez ce que Je sçait. Mr Turgot baloie toutes les ordures, il a chassé messrs de st Préhttp://www.e
tp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1250118_1key001cor/nts/004, le Clerchttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF
e-enlightenment.com/item/voltfrVF1250118_1key001cor/nts/006, remplace le Clerc. Marin n'a plus la gazette, elle est donné
voltfrVF1250118_1key001cor/nts/006, remplace le Clerc. Marin n'a plus la gazette, elle est donné à l'abbé Auberthttp://www
s/006, remplace le Clerc. Marin n'a plus la gazette, elle est donné à l' abbé Auberthttp://www.e-enlightenment.com/item/vol
vous dire ce qui est fait, et Je me tais sur ce qu'on dit qu'on fera, Les conjectures m'ennuyent, Je ne me prête guères à l
n dit qu'on fera, Les conjectures m'ennuyent, Je ne me prête guères à les Ecouter. Je suis présentement très tristement occ
. Je suis présentement très tristement occuppée, mon plus ancien ami, le pauvre Pontdeveyle se meurthttp://www.e-enlighten
adie m'a donné occasion de renoüer avec Dargental. Vous serez souvent le sujet de nos conversations. http://www.e-enlight
r, personne ne sent plus que moi tout votre mérite, et ce n'est point la vanité et le désir de la célébrité qui m'attachen
e sent plus que moi tout votre mérite, et ce n'est point la vanité et le désir de la célébrité qui m'attachent à vous, Je
que moi tout votre mérite, et ce n'est point la vanité et le désir de la célébrité qui m'attachent à vous, Je ne vise poin
t le désir de la célébrité qui m'attachent à vous, Je ne vise point à la gloire, et Je prise plus un sentiment de votre cœ
e point à la gloire, et Je prise plus un sentiment de votre cœur, que les approbation, que la protection et les louanges qu
et Je prise plus un sentiment de votre cœur, que les approbation, que la protection et les louanges que les beaux esprits
un sentiment de votre cœur, que les approbation, que la protection et les louanges que les beaux esprits veulent vous arrac
otre cœur, que les approbation, que la protection et les louanges que les beaux esprits veulent vous arracher. Vous direz q
ous arracher. Vous direz que Je vous dis toujours du mal d'Eux. Je ne les hait point Je vous le Jure, mais Je leur sçait bi
z que Je vous dis toujours du mal d'Eux. Je ne les hait point Je vous le Jure, mais Je leur sçait bien mauvais gré d'avoir
le Jure, mais Je leur sçait bien mauvais gré d'avoir brouillé toutes les têtes et d'avoir détruit Le goût. Si Je n'avois p
bien mauvais gré d'avoir brouillé toutes les têtes et d'avoir détruit Le goût. Si Je n'avois pas vos ouvrages qui m'enpêch
enment.com/item/voltfrVF1250118_1key001cor/txt/001 Que dites vous de la lettre du théologien? Plusieurs vous l'attribuent
or/txt/001 Que dites vous de la lettre du théologien? Plusieurs vous l' attribuent. Je ne suis pas de ce nombre. http://w
ightenment.com/item/voltfrVF1250118_1key001cor/txt/001J'aime beaucoup l' Eloge que Suart fait de vous dans son discours; vo
p l'Eloge que Suart fait de vous dans son discours; vous voyez que Je les loue quand ils font bien.http://www.e-enlightenme
73 (1759) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
plaignois à vous monsieur, de ce que je ne sçavois que lire. Hé bien, le gouvernement y a pourvû, on vient de publier dix
qui font bien trois quart d'heure de lecture. Je ne vous en ferai pas le détail; ils ne taxent pas encore l'air que nous r
lecture. Je ne vous en ferai pas le détail; ils ne taxent pas encore l' air que nous respirons. Hors cela je ne sçache rie
irons. Hors cela je ne sçache rien sur quoy ils ne portent. Cependant l' on doute qu'ils soient d'une grande ressourçe. Mal
nt. Cependant l'on doute qu'ils soient d'une grande ressourçe. Malgré le profit immense que l'on accorde à ceux qui avance
te qu'ils soient d'une grande ressourçe. Malgré le profit immense que l' on accorde à ceux qui avancerons les sommes, on cr
urçe. Malgré le profit immense que l'on accorde à ceux qui avancerons les sommes, on craint d'être dans l'impossibilité de
l'on accorde à ceux qui avancerons les sommes, on craint d'être dans l' impossibilité de les trouver. La vissicitude des c
x qui avancerons les sommes, on craint d'être dans l'impossibilité de les trouver. La vissicitude des choses de ce monde do
ons les sommes, on craint d'être dans l'impossibilité de les trouver. La vissicitude des choses de ce monde donne un peu d
des choses de ce monde donne un peu de méfiançe. Ainsy pour rassurer le public on lui démontre combien on est content des
nner soixante mille livres de rente viagères dont il y en a vingt sur la tête de sa femme. Quel conseil me donnez vous? Li
en a vingt sur la tête de sa femme. Quel conseil me donnez vous? Lire l' ancien testament! C'est donc parce qu'on n'aura pl
nez vous? Lire l'ancien testament! C'est donc parce qu'on n'aura plus le moyen de faire le sien; non monsieur je ne ferai
uve encore bien jeune, rien n'est usé pour vous; mais bon, laissez là les sots et leurs opinions, livrez vous à vos talents
sants; vos voyages, vos séjours, vos observations, vos réflexions sur les mœurs, les usages, les portraits des personnages
voyages, vos séjours, vos observations, vos réflexions sur les mœurs, les usages, les portraits des personnages que vous av
séjours, vos observations, vos réflexions sur les mœurs, les usages, les portraits des personnages que vous avez vû; voilà
vous avez vû; voilà ce qui me feroit grand plaisir. Vos jugements sur les ouvrages seroit surtout ce qui me plairoit infini
vous. Il y a quelques années que j'eux des vapeurs affreuse, et dont le souvenir me donne encore de la terreur; rien ne p
ue j'eux des vapeurs affreuse, et dont le souvenir me donne encore de la terreur; rien ne pouvoit me tirer du néant où mon
rreur; rien ne pouvoit me tirer du néant où mon âme étoit plongée que la lecture de vos ouvrages. J'ay beaucoup lû d'histo
'ay beaucoup lû d'histoire mais elles sont épuisées; Je n'ay point lû les de Thouhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfr
tp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1040385_1key001cor/nts/003, les Danielshttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfr
tp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1040385_1key001cor/nts/004, les Griffethttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfr
or/nts/005, je crois tout cela ennuyeux, je n'aime point à sentir que l' auteur que je lis songe à faire un livre. Je veux
s songe à faire un livre. Je veux imaginer qu'il cause avec moi. Sans la facilité tout ouvrage m'ennuy à la mort. Nos écri
maginer qu'il cause avec moi. Sans la facilité tout ouvrage m'ennuy à la mort. Nos écrivains d'aujourd'huy ont des corps d
n fait de santé mais en fait de stile. Monsieur, vous n'avez point lû les romans anglois, vous ne les mépriseriez pas si vo
de stile. Monsieur, vous n'avez point lû les romans anglois, vous ne les mépriseriez pas si vous les connoissiez. Ils sont
avez point lû les romans anglois, vous ne les mépriseriez pas si vous les connoissiez. Ils sont trop long je l'advoüe et vo
ne les mépriseriez pas si vous les connoissiez. Ils sont trop long je l' advoüe et vous faites un meilleur employ du tems.
sont trop long je l'advoüe et vous faites un meilleur employ du tems. La morale y est en action et n'a jamais été traité d
intéressante. On meurt d'envie d'être parfait après cette lecture et l' on croit que rien n'est si aisé. Mais je m'apperço
en impertinente de vous entretenir de tout ce que je pense, ce seroit le moyen de vous dégoûter bien viste d'une correspon
n grand amusement pour moi auquel il faut vous prêter si vous avez de la bonté et de l'humanité. Le présidenthttp://www.e-
nt pour moi auquel il faut vous prêter si vous avez de la bonté et de l' humanité. Le présidenthttp://www.e-enlightenment.c
auquel il faut vous prêter si vous avez de la bonté et de l'humanité. Le présidenthttp://www.e-enlightenment.com/item/volt
6 se porte assés bien, mais il devient bien sourd, ce qui, joint avec l' âge qui avance, le rend souvent triste; il est cep
ien, mais il devient bien sourd, ce qui, joint avec l'âge qui avance, le rend souvent triste; il est cependant encore quel
est cent fois de meilleur compagnie que ce qu'on appelle aujourd'huy la bonne compagnie; il n'y a plus de gaité monsieur,
compagnie; il n'y a plus de gaité monsieur, il n'i a plus de grâces; les sots sont plats et froids, ils ne sont point absu
ne sont point absurdes n'y extravagants comme ils étoient autrefois; les gens d'esprit sont pédans, corects, sentencieux;
entencieux; il n'i a plus de goût non plus, enfin il n'i a plus rien. Les têtes sont vuides et l'on veut que les bourses le
de goût non plus, enfin il n'i a plus rien. Les têtes sont vuides et l' on veut que les bourses le deviennent aussy. Oh qu
lus, enfin il n'i a plus rien. Les têtes sont vuides et l'on veut que les bourses le deviennent aussy. Oh que vous êtes heu
l n'i a plus rien. Les têtes sont vuides et l'on veut que les bourses le deviennent aussy. Oh que vous êtes heureux d'être
nnent aussy. Oh que vous êtes heureux d'être Voltaire, vous avez tout les bonheurs, les talents qui font l'occupation et la
h que vous êtes heureux d'être Voltaire, vous avez tout les bonheurs, les talents qui font l'occupation et la réputation, l
ux d'être Voltaire, vous avez tout les bonheurs, les talents qui font l' occupation et la réputation, les richesses qui fon
re, vous avez tout les bonheurs, les talents qui font l'occupation et la réputation, les richesses qui font l'indépendance
out les bonheurs, les talents qui font l'occupation et la réputation, les richesses qui font l'indépendance. Je conçois le
alents qui font l'occupation et la réputation, les richesses qui font l' indépendance. Je conçois le goût que vous avez pou
n et la réputation, les richesses qui font l'indépendance. Je conçois le goût que vous avez pour les soins domestiques; il
hesses qui font l'indépendance. Je conçois le goût que vous avez pour les soins domestiques; il y a du plaisir à voir croit
s domestiques; il y a du plaisir à voir croitre ses choux. Est ce que la basse cour ne vous occuppe pas? Je L'aimerois. Ma
r croitre ses choux. Est ce que la basse cour ne vous occuppe pas? Je L' aimerois. Mais en vérité en voilà assez, il ne fau
ençe à bout. Envoyez moi monsieur quelques brimborions, mais rien sur les prophètes; je tiens pour arrivé tout ce qu'ils on
tiens pour arrivé tout ce qu'ils ont prédit. On vient de déclarer m. Le duc de Broglie général de L'armée.
'ils ont prédit. On vient de déclarer m. Le duc de Broglie général de L' armée.
74 (1775) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
enlightenment.com/item/voltfrVF1260035b_1key001cor/nts/001 Vous êtes la plus heureuse femme de votre triste sorte madame,
ous êtes la plus heureuse femme de votre triste sorte madame, puisque les confitures du roi de Maroc vous font du bien. Car
onfitures du roi de Maroc vous font du bien. Car sachez qu'on sert de la casse sur la table du roi de Maroc, comme chez no
roi de Maroc vous font du bien. Car sachez qu'on sert de la casse sur la table du roi de Maroc, comme chez nous de la gelé
'on sert de la casse sur la table du roi de Maroc, comme chez nous de la gelée de Pomme ou de grozeille. Soyez sûre que le
comme chez nous de la gelée de Pomme ou de grozeille. Soyez sûre que les tempéraments chez qui la digestion est un peu len
ée de Pomme ou de grozeille. Soyez sûre que les tempéraments chez qui la digestion est un peu lente, et l'esprit prompt, e
sûre que les tempéraments chez qui la digestion est un peu lente, et l' esprit prompt, et à qui la casse fait un bon effet
chez qui la digestion est un peu lente, et l'esprit prompt, et à qui la casse fait un bon effet, durent d'ordinaire plus
qui la casse fait un bon effet, durent d'ordinaire plus longtemps que les corps frais et dodus. Cela est si vrai que je vis
rès avoir souffert quatrevingt et un ans presque sans relâche. Donnez la préférence à la casse, puisque Moliere a décidé q
rt quatrevingt et un ans presque sans relâche. Donnez la préférence à la casse, puisque Moliere a décidé que de bonne cass
e-enlightenment.com/item/voltfrVF1260035b_1key001cor/nts/002. Mais en la louant comme elle le mérite, permettez moi de vou
tem/voltfrVF1260035b_1key001cor/nts/002. Mais en la louant comme elle le mérite, permettez moi de vous dire qu'il ne faut
ite, permettez moi de vous dire qu'il ne faut pas mépriser absolument la rubarbe. Tous les médecins de la faculté mes conf
i de vous dire qu'il ne faut pas mépriser absolument la rubarbe. Tous les médecins de la faculté mes confrères, s'ils sont
u'il ne faut pas mépriser absolument la rubarbe. Tous les médecins de la faculté mes confrères, s'ils sont un peu philosop
aculté mes confrères, s'ils sont un peu philosophes, conviendront que les mêmes principes agissent dans la casse et dans la
n peu philosophes, conviendront que les mêmes principes agissent dans la casse et dans la rubarbe. Ce sont les parties les
, conviendront que les mêmes principes agissent dans la casse et dans la rubarbe. Ce sont les parties les plus volatiles e
es mêmes principes agissent dans la casse et dans la rubarbe. Ce sont les parties les plus volatiles et les plus piquantes
ncipes agissent dans la casse et dans la rubarbe. Ce sont les parties les plus volatiles et les plus piquantes qui purgent.
a casse et dans la rubarbe. Ce sont les parties les plus volatiles et les plus piquantes qui purgent. J'avoue, car il faut
les plus piquantes qui purgent. J'avoue, car il faut être juste, que la casse outre ses sels volatils a quelque chose d'o
que la casse outre ses sels volatils a quelque chose d'onctueux dont la rubarbe est privée, et c'est en quoy cette casse
tueux dont la rubarbe est privée, et c'est en quoy cette casse mérite la préférence. Mais le sublime de la médecine domest
e est privée, et c'est en quoy cette casse mérite la préférence. Mais le sublime de la médecine domestique est à mon gré d
et c'est en quoy cette casse mérite la préférence. Mais le sublime de la médecine domestique est à mon gré d'avoir un jour
sublime de la médecine domestique est à mon gré d'avoir un jour dans le mois consacré à la rubarbe. Je quitte ma robe de
cine domestique est à mon gré d'avoir un jour dans le mois consacré à la rubarbe. Je quitte ma robe de médecin, pour vous
st ma destinée. J'envoie pour vous cette mauvaise plaisanterie de feu la Visclede, à M. de Lile. Elle ne lui coûtera rien.
ile. Elle ne lui coûtera rien. Elle vous coûterait un écu, et elle ne le vaut pas. Je voudrais savoir si vous avez lu le l
it un écu, et elle ne le vaut pas. Je voudrais savoir si vous avez lu le livre de Nekrehttp://www.e-enlightenment.com/item
/www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1260035b_1key001cor/nts/003 sur les bleds. Bien des gens disent qu'il faut une grande
es bleds. Bien des gens disent qu'il faut une grande application pour l' entendre, et de profondes connaissances pour lui r
/www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1260035b_1key001cor/nts/004 sur l' agriculture qui est beaucoup plus court, et quelqu
lquefois plus plaisant. Il y a même quelques vérités. Je pourais vous le procurer dans quelques jours. Je tâche de vous am
, si vous voulez avoir du temps à vous. Encor une fois madame avalons la lie de nos derniers jours aussi doucement que les
miers verres du tonnau. Il n'y a point pour nous d'autre philosophie. La patience et la casse! voilà donc nos seules resso
tonnau. Il n'y a point pour nous d'autre philosophie. La patience et la casse! voilà donc nos seules ressources! J'en sui
J'en suis bien fâché. Madame Denis vous remercie de vos bontés, elle l' a échappé belle.
75 (1759) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
vous, d'ètre un peu sourd; je vous plains moins d'ètre aveugle. Voilà le procez des aveugles et des sourds décidé; certain
ourds décidé; certainement c'est celui qui ne vous entend pas qui est le plus malheureux. Je n'écris à Paris qu'à vous, Ma
selon mon coeur, mais je ne vous passe point de vouloir me faire lire les romans anglais quand vous ne voulez pas lire l'an
ouloir me faire lire les romans anglais quand vous ne voulez pas lire l' ancien Testament. Ditesmoi donc, s'il vous plait,
ant ses frères? Comptez vous pour rien Daniel qui confond si finement les deux vieillards? Quoi que Tobie ne soit pas si bo
040397b_1key001cor/nts/001, dans lequel il n'y a rien de passable que le caractère d'un barbier. Vous me demandez ce que v
aractère d'un barbier. Vous me demandez ce que vous devez lire, comme les malades demandent ce qu'ils doivent manger; mais
les malades demandent ce qu'ils doivent manger; mais il faut avoir de l' apétit, et vous avez peu d'apétit avec beaucoup de
d'apétit avec beaucoup de goût; heureux qui a assez faim pour dévorer l' ancien Testament! Ne vous en mocquez point; ce liv
s en mocquez point; ce livre fait cent fois mieux connaitre qu'Homère les moeurs de l'ancienne Asie; c'est de tous les monu
oint; ce livre fait cent fois mieux connaitre qu'Homère les moeurs de l' ancienne Asie; c'est de tous les monuments antique
ieux connaitre qu'Homère les moeurs de l'ancienne Asie; c'est de tous les monuments antiques le plus prétieux. Y a t'-il ri
e les moeurs de l'ancienne Asie; c'est de tous les monuments antiques le plus prétieux. Y a t'-il rien de plus digne d'att
s digne d'attention qu'un peuple entier situé entre Babylone, Tyr, et L' Egypte, qui ignore pendant six cent ans le dogme d
tué entre Babylone, Tyr, et L'Egypte, qui ignore pendant six cent ans le dogme de l'immortalité de l'âme, reçu à Memphis,
bylone, Tyr, et L'Egypte, qui ignore pendant six cent ans le dogme de l' immortalité de l'âme, reçu à Memphis, à Babilone e
'Egypte, qui ignore pendant six cent ans le dogme de l'immortalité de l' âme, reçu à Memphis, à Babilone et à Tyr? Quand on
'instruire, on voit tout ce qui a échappé lorsqu'on ne lisait qu'avec les yeux. Mais vous qui ne vous souciez pas de l'hist
u'on ne lisait qu'avec les yeux. Mais vous qui ne vous souciez pas de l' histoire de vôtre païs, quel plaisir prendriez vou
oire de vôtre païs, quel plaisir prendriez vous à celle des Juifs? de L' Egypte, et de Babilone? J'aime les moeurs des patr
prendriez vous à celle des Juifs? de L'Egypte, et de Babilone? J'aime les moeurs des patriarches, non pas parce qu'ils couc
s couchaient tous avec leurs servantes, mais parce qu'ils cultivaient la terre comme moi. Laissez moi lire l'Ecriture sain
s, mais parce qu'ils cultivaient la terre comme moi. Laissez moi lire l' Ecriture sainte, et n'en parlons plus. Mais vous,
en parlons plus. Mais vous, Madame, prétendez vous lire comme on fait la conversation? prendre un livre comme on demande d
ait la conversation? prendre un livre comme on demande des nouvelles? le lire et le laisser là? en prendre un autre qui n'
ersation? prendre un livre comme on demande des nouvelles? le lire et le laisser là? en prendre un autre qui n'a aucun rap
sser là? en prendre un autre qui n'a aucun raport avec le premier, et le quitter pour un troisième? En ce cas vous n'aurez
jet qui intéresse, une envie de s'instruire déterminée, et qui occupe l' âme continuellement; celà est difficile à trouver,
onne point. Vous êtes dégoûtée; vous voulez seulement vous amuser, je le vois bien; et les amusements sont encor assez rar
êtes dégoûtée; vous voulez seulement vous amuser, je le vois bien; et les amusements sont encor assez rares. Si vous étiez
ents sont encor assez rares. Si vous étiez assez heureuse pour savoir L' Italien, vous seriez sûre d'un bon mois de plaisir
pour savoir L'Italien, vous seriez sûre d'un bon mois de plaisir avec L' Arioste; vous vous pâmeriez de joie, vous verriez
s de plaisir avec L'Arioste; vous vous pâmeriez de joie, vous verriez la poësie la plus élégante et la plus facile, qui or
ir avec L'Arioste; vous vous pâmeriez de joie, vous verriez la poësie la plus élégante et la plus facile, qui orne sans éf
ous vous pâmeriez de joie, vous verriez la poësie la plus élégante et la plus facile, qui orne sans éffort la plus féconde
ez la poësie la plus élégante et la plus facile, qui orne sans éffort la plus féconde imagination dont la nature ait jamai
la plus facile, qui orne sans éffort la plus féconde imagination dont la nature ait jamais fait présent à aucun homme. Tou
ais fait présent à aucun homme. Tout roman devient insipide auprès de L' Arioste, tout est plat devant lui, ainsi que la tr
ent insipide auprès de L'Arioste, tout est plat devant lui, ainsi que la traduction de nôtre Mirabaudhttp://www.e-enlighte
ey001cor/nts/002. Si vous êtes une honnête personne, Madame, comme je l' ai toujours crû, j'aurai l'honneur de vous envoyer
tes une honnête personne, Madame, comme je l'ai toujours crû, j'aurai l' honneur de vous envoyer un chant, ou deux de la pu
toujours crû, j'aurai l'honneur de vous envoyer un chant, ou deux de la pucelle que personne ne connait, et dans lesquels
hant, ou deux de la pucelle que personne ne connait, et dans lesquels l' auteur a tâché d'imiter, quoique très faiblement l
, et dans lesquels l'auteur a tâché d'imiter, quoique très faiblement la manière naïve, et le pinceau facile de ce grand h
auteur a tâché d'imiter, quoique très faiblement la manière naïve, et le pinceau facile de ce grand homme. Je n'en aproche
n tableau de ce vilain monde, vous en trouveriez un quelque jour dans l' histoire générale que j'ai achevé très impartialem
impartialement, des sottises du genre humain. J'avais donné par dépit l' esquisse de cette histoire, parce qu'on en avait i
nts, mais je suis devenu depuis plus hardi que je n'étais; j'ai peint les hommes comme ils sont. La demi liberté avec laque
puis plus hardi que je n'étais; j'ai peint les hommes comme ils sont. La demi liberté avec laquelle on commence à écrire e
grandes histoires de France sont diaboliques, nonseulement parce que le fonds en est horriblement sec et petit, mais parc
t parce que le fonds en est horriblement sec et petit, mais parce que les Daniels sont plus petits encore. C'est un bien pl
sont plus petits encore. C'est un bien plat préjugé de prétendre que la France ait été quelque chose dans le monde depuis
en plat préjugé de prétendre que la France ait été quelque chose dans le monde depuis Raoulhttp://www.e-enlightenment.com/
.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1040397b_1key001cor/nts/005 jusqu'à la personne de Henry 4 et au grand siècle de Louis 1
14. Nous avons été de sots barbares en comparaison des Italiens dans la carrière de tous les arts; nous n'avons même que
de sots barbares en comparaison des Italiens dans la carrière de tous les arts; nous n'avons même que depuis trente ans, ap
hilosophie des anglais. Il n'y a aucune invention qui vienne de nous. Les Espagnols ont conquis un nouveau monde; les Portu
ntion qui vienne de nous. Les Espagnols ont conquis un nouveau monde; les Portugais ont trouvé le chemin des Indes par les
Les Espagnols ont conquis un nouveau monde; les Portugais ont trouvé le chemin des Indes par les mers d'Affrique. Les ara
is un nouveau monde; les Portugais ont trouvé le chemin des Indes par les mers d'Affrique. Les arabes et les Turcs ont fond
les Portugais ont trouvé le chemin des Indes par les mers d'Affrique. Les arabes et les Turcs ont fondé les plus puissants
ont trouvé le chemin des Indes par les mers d'Affrique. Les arabes et les Turcs ont fondé les plus puissants Empires. Mon a
des Indes par les mers d'Affrique. Les arabes et les Turcs ont fondé les plus puissants Empires. Mon ami le Czar Pierre a
Les arabes et les Turcs ont fondé les plus puissants Empires. Mon ami le Czar Pierre a créé en 20 ans un Empire de deux mi
n ami le Czar Pierre a créé en 20 ans un Empire de deux mille lieües; les Scithes de mon Impératrice Elisabeth viennent de
re mon roy de Prusse, tandis que nos grandes armées sont chassées par les paysans de Zell, et de Wolfenbutel. Nous avons eu
nt chassées par les paysans de Zell, et de Wolfenbutel. Nous avons eu L' esprit de nous établir en Canada, sur des neiges e
ir en Canada, sur des neiges entre des ours et des Castors, après que les Anglais ont peuplé de leurs florissantes colonies
leurs florissantes colonies quatre cents lieües du plus beau païs de la terre, et on nous chasse encor de nôtre Canada. N
anada. Nous bâtissons encor de temps en temps quelques vaisseaux pour les Anglais, mais nous les bâtissons mal; et quand il
ncor de temps en temps quelques vaisseaux pour les Anglais, mais nous les bâtissons mal; et quand ils daignent les prendre,
pour les Anglais, mais nous les bâtissons mal; et quand ils daignent les prendre, ils se plaignent que nous ne leur donnon
que nous ne leur donnons que de mauvais voiliers. Jugez après cela si l' histoire de France est un beau morceau à traitter
ance est un beau morceau à traitter amplement, et à lire. Ce qui fait le grand mérite de la France, son seul mérite, son u
rceau à traitter amplement, et à lire. Ce qui fait le grand mérite de la France, son seul mérite, son unique supériorité,
commis n'ont aucune part à cette gloire. Que lirez vous donc, Madame? Le Duc d'Orléans régnant daigna un jour causer avec
me? Le Duc d'Orléans régnant daigna un jour causer avec moi au bal de L' opéra. Il me fit un grand éloge de Rabelais, et je
ec moi au bal de L'opéra. Il me fit un grand éloge de Rabelais, et je le pris pour un prince de mauvaise compagnie qui ava
abelais, et je le pris pour un prince de mauvaise compagnie qui avait le goust gâté. J'avais un souverain mépris pour Rabe
/www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1040397b_1key001cor/nts/006; je l' ai relu depuis; et comme j'ai plus aprofondi toute
cor/nts/006; je l'ai relu depuis; et comme j'ai plus aprofondi toutes les choses dont il se mocque, j'avoüe qu'aux bassesse
soyez trop délicate. Je voudrais que quelqu'un eût élagué en français les oeuvres philosophiques de feu Mylord Bolingbrokeh
ucune méthode; mais on en pourait faire un ouvrage bien terrible pour les préjugés, et bien utile pour la raison. Il y a un
faire un ouvrage bien terrible pour les préjugés, et bien utile pour la raison. Il y a un autre anglais qui vaut encor bi
ont on a traduit quelque chose, avec trop de réserve. Nous traduisons les Anglais aussi mal que nous nous battons contre eu
l que nous nous battons contre eux sur mer. Plût à Dieu, Madame, pour le bien que je vous veux, qu'on eût pû aumoins copie
pour le bien que je vous veux, qu'on eût pû aumoins copier fidèlement le conte du Tonneauhttp://www.e-enlightenment.com/it
s, Suift divertit et instruit aux dépends du genre humain. Que j'aime la hardiesse anglaise! que j'aime les gens qui disen
dépends du genre humain. Que j'aime la hardiesse anglaise! que j'aime les gens qui disent ce qu'ils pensent! C'est ne vivre
u'à demi que de n'oser penser qu'à demi. Avez vous jamais lu, Madame, la faible traduction du faible anti Lucrece du cardi
0? Il m'en avait autrefois lû vingt vers, qui me parûrent fort beaux. L' abbé de Rottelin m'assura que tout le reste était
ers, qui me parûrent fort beaux. L'abbé de Rottelin m'assura que tout le reste était bien au dessus. Je pris le cardinal d
de Rottelin m'assura que tout le reste était bien au dessus. Je pris le cardinal de Polignac pour un ancien Romain, et po
frVF1040397b_1key001cor/nts/011; mais quand son poëme fut imprimé, je le pris pour ce qu'il est, poëme sans poësie, et phi
ser son livre à la dernière postérité, il y a un troisième chant dont les raisonnements n'ont jamais été éclaircis par les
troisième chant dont les raisonnements n'ont jamais été éclaircis par les traducteurs, et qui méritent bien d'être mis au j
en d'être mis au jour; nous n'en avons qu'une mauvaise traduction par le Baron Des Coutureshttp://www.e-enlightenment.com/
Descoutures? Par exemple, livre 3e, p:281, Tome 1er, à commencer par les mots on ne s'aperçoit point http://www.e-enlighte
xaminez ce douzième argument jusqu'au 27e avec un peu d'attention, si la chose vous parait en valoir la peine. Nous avons
squ'au 27e avec un peu d'attention, si la chose vous parait en valoir la peine. Nous avons tous un procez avec la nature,
chose vous parait en valoir la peine. Nous avons tous un procez avec la nature, qui sera terminé dans peu de temps; et pr
re, qui sera terminé dans peu de temps; et prèsque personne n'éxamine les pièces de ce grand procez. Je ne vous demande que
sonne n'éxamine les pièces de ce grand procez. Je ne vous demande que la Lecture de 50 pages de ce 3e livre. C'est le plus
. Je ne vous demande que la Lecture de 50 pages de ce 3e livre. C'est le plus beau préservatif contre les sottes idées du
ure de 50 pages de ce 3e livre. C'est le plus beau préservatif contre les sottes idées du vulgaire. C'est le plus ferme rem
t le plus beau préservatif contre les sottes idées du vulgaire. C'est le plus ferme rempart contre la misérable superstiti
ntre les sottes idées du vulgaire. C'est le plus ferme rempart contre la misérable superstition. Et quand on songe que les
ferme rempart contre la misérable superstition. Et quand on songe que les trois quarts du sénat Romain, à commencer par Cés
méprisables, et qu'il n'y a qu'un petit nombre d'hommes répandus sur la terre qui osent avoir le sens commun; je pense qu
y a qu'un petit nombre d'hommes répandus sur la terre qui osent avoir le sens commun; je pense que vous êtes de ce petit n
s de ce petit nombre; mais à quoi celà sert-il? à rien du tout. Lisez la parabole du Braminhttp://www.e-enlightenment.com/
e-enlightenment.com/item/voltfrVF1040397b_1key001cor/nts/016 que j'ai l' honneur de vous envoyer, et je vous exhorte à joui
l'honneur de vous envoyer, et je vous exhorte à jouir autant que vous le pourez de la vie qui est peu de chose, sans crain
vous envoyer, et je vous exhorte à jouir autant que vous le pourez de la vie qui est peu de chose, sans craindre la mort q
tant que vous le pourez de la vie qui est peu de chose, sans craindre la mort qui n'est rien. Comme vous n'avez guères que
ort qui n'est rien. Comme vous n'avez guères que des rentes viagères, l' ennuyeux ouvragehttp://www.e-enlightenment.com/ite
pas cent fois plus mal? Ces souvenirs consolent; la première scène de la pièce de Silhouette a été bien aplaudie, le reste
ent; la première scène de la pièce de Silhouette a été bien aplaudie, le reste est siflé, mais il se peut très bien que le
été bien aplaudie, le reste est siflé, mais il se peut très bien que le parterre ait tort. Il est clair qu'il faut de l'a
e peut très bien que le parterre ait tort. Il est clair qu'il faut de l' argent pour se deffendre, puisque les Anglais se r
tort. Il est clair qu'il faut de l'argent pour se deffendre, puisque les Anglais se ruinent pour nous attaquer. Ma Lettre
attaquer. Ma Lettre est devenüe un Livre, et un mauvais livre; jettez la au feu, et vivez heureuse autant que la pauvre ma
, et un mauvais livre; jettez la au feu, et vivez heureuse autant que la pauvre machine humaine le comporte.
tez la au feu, et vivez heureuse autant que la pauvre machine humaine le comporte.
76 (1769) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
endant mon diner. On m'a lu un éloge de Moliere qui durera autant que la langue française, c'est le Tartuffe. Je n'ai poin
un éloge de Moliere qui durera autant que la langue française, c'est le Tartuffe. Je n'ai point lu celuihttp://www.e-enli
ment.com/item/voltfrVF1190216_1key001cor/nts/001 qui a été couronné à l' académie. Les prix institués pour encourager les j
m/voltfrVF1190216_1key001cor/nts/001 qui a été couronné à l'académie. Les prix institués pour encourager les jeunes gens so
1 qui a été couronné à l'académie. Les prix institués pour encourager les jeunes gens sont très bien imaginés. On n'exige p
n n'exige pas d'eux des ouvrages parfaits; mais ils en étudient mieux la langue; ils la parlent plus correctement, et cet
'eux des ouvrages parfaits; mais ils en étudient mieux la langue; ils la parlent plus correctement, et cet usage empêche q
t cet usage empêche que nous ne tombions dans une barbarie complette. Les Anglais n'ont pas besoin de travailler pour des p
eux que des discours académiques. Ces discours sont précisément comme les Thêmes que l'on fait au collège. Ils n'influencen
cours académiques. Ces discours sont précisément comme les Thêmes que l' on fait au collège. Ils n'influencent en rien sur
me les Thêmes que l'on fait au collège. Ils n'influencent en rien sur le goût de la nation. Ce qui a corrompu le goût c'es
es que l'on fait au collège. Ils n'influencent en rien sur le goût de la nation. Ce qui a corrompu le goût c'est principal
Ils n'influencent en rien sur le goût de la nation. Ce qui a corrompu le goût c'est principalement le théâtre où l'on apla
le goût de la nation. Ce qui a corrompu le goût c'est principalement le théâtre où l'on aplaudit à des pièces qu'on ne pe
nation. Ce qui a corrompu le goût c'est principalement le théâtre où l' on aplaudit à des pièces qu'on ne peut lire; c'est
nt le théâtre où l'on aplaudit à des pièces qu'on ne peut lire; c'est la manie de donner des préceptes quand on ne peut do
e de donner des préceptes quand on ne peut donner des éxemples; c'est la facilité de faire des choses médiocres en pillant
éxemples; c'est la facilité de faire des choses médiocres en pillant le siècle passé, et en se croiant supérieur à lui. J
iècle passé, et en se croiant supérieur à lui. Je prouverais bien que les choses passables de ce tems cy sont toutes puisée
bien que les choses passables de ce tems cy sont toutes puisées dans les bons écrits du tems de Louis 14. Nos mauvais livr
écrits du tems de Louis 14. Nos mauvais livres sont moins mauvais que les mauvais qu'on fesait du tems de Boileau, de Racin
ous ressemblons à des voleurs qui changent et qui ornent ridiculement les habits qu'ils ont dérobés depeur qu'on ne les rec
qui ornent ridiculement les habits qu'ils ont dérobés depeur qu'on ne les reconnaisse. A cette friponerie s'est jointe la r
obés depeur qu'on ne les reconnaisse. A cette friponerie s'est jointe la rage de la dissertation, et celle du paradoxe. Le
qu'on ne les reconnaisse. A cette friponerie s'est jointe la rage de la dissertation, et celle du paradoxe. Le tout compo
onerie s'est jointe la rage de la dissertation, et celle du paradoxe. Le tout compose une impertinence qui est d'un ennui
promets bien, madame, de prendre toutes ces sottises en considération l' hiver prochain si je suis en vie, et de faire voir
otes que de Français qu'ils étaient ils sont devenus Welches. Ce sont les derniers chapitres que vous avez lus qui sont ass
e autre main, et d'une main très mal adroite. Il n'y a ni vérité dans les faits, ni pureté dans le stile. Ce sont des gueni
n très mal adroite. Il n'y a ni vérité dans les faits, ni pureté dans le stile. Ce sont des guenilles qu'on a cousües à un
onne étoffe. On va faire une nouvelle édition des Guebres que j'aurai l' honneur de vous envoier. Criez bien fort pour ces
de ne point jouer une pièce si honnête, tandis qu'on représente tous les jours le Tartuffe. Ce n'est pas assez de haïr le
nt jouer une pièce si honnête, tandis qu'on représente tous les jours le Tartuffe. Ce n'est pas assez de haïr le mauvais g
'on représente tous les jours le Tartuffe. Ce n'est pas assez de haïr le mauvais goût, il faut détester les hipocrites et
artuffe. Ce n'est pas assez de haïr le mauvais goût, il faut détester les hipocrites et les persécuteurs; il faut les rendr
pas assez de haïr le mauvais goût, il faut détester les hipocrites et les persécuteurs; il faut les rendre odieux et en pur
is goût, il faut détester les hipocrites et les persécuteurs; il faut les rendre odieux et en purger la terre. Vous ne déte
ipocrites et les persécuteurs; il faut les rendre odieux et en purger la terre. Vous ne détestez pas assez ces monstres là
ouverner? Ne sont ils pas d'ailleurs cent fois plus ennuieux que tous les discours académiques, et n'est-ce pas là un crime
les discours académiques, et n'est-ce pas là un crime dont vous devez les punir? Aiez, je vous en prie, le plaisir de les a
-ce pas là un crime dont vous devez les punir? Aiez, je vous en prie, le plaisir de les abhorrer. Mais en même tems, n'oub
crime dont vous devez les punir? Aiez, je vous en prie, le plaisir de les abhorrer. Mais en même tems, n'oubliez pas d'aime
isir de les abhorrer. Mais en même tems, n'oubliez pas d'aimer un peu le vieux solitaire qui vous sera tendrement attaché
Je lui ai envoié une paire de bas de soie qui entrerait à peine dans le pied d'une Dame chinoise. Cette paire de bas c'es
ne dans le pied d'une Dame chinoise. Cette paire de bas c'est moi qui l' ai faitte; j'y ai travaillé avec un fils de Calas.
qui l'ai faitte; j'y ai travaillé avec un fils de Calas. J'ai trouvé le secret d'avoir des vers à soie dans un païs tout
voir des vers à soie dans un païs tout couvert de neiges sept mois de l' année; et ma soie dans mon climat barbare est meil
s mon climat barbare est meilleure que celle d'Italie. J'ai voulu que le mari de vôtre grandmaman, qui fonde actuellement
ures dans nôtre climat horrible. Je suis bien las d'être aveugle tous les hivers; mais je ne dois pas me plaindre devant vo
devant vous; je serais comme ce sot prêtre qui osait crier parce que les Espagnols le fesaient brûler en présence de son E
je serais comme ce sot prêtre qui osait crier parce que les Espagnols le fesaient brûler en présence de son Empereur qu'on
en présence de son Empereur qu'on brûlait aussi; vous me diriez comme l' Empereur, Et moi suis-je sur un lit de roses?http:
m/item/voltfrVF1190216_1key001cor/nts/002 Vous êtes malheureuse toute l' année, et je ne le suis que quatre mois. Je suis b
0216_1key001cor/nts/002 Vous êtes malheureuse toute l'année, et je ne le suis que quatre mois. Je suis bien loin de murmur
mois. Je suis bien loin de murmurer; je ne plains que vous. Pourquoi les causes secondes vous ont elles si maltraittée? po
oi les causes secondes vous ont elles si maltraittée? pourquoi donner l' être sans donner le bien être? C'est là ce qui est
des vous ont elles si maltraittée? pourquoi donner l'être sans donner le bien être? C'est là ce qui est cruel. Adieu, mada
77 (1759) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
xbre [1759] Je ne vous ai point dépêché, Madame, ces vieux chants de la pucelle (que le Roy de Prusse m'a renvoïés, uniqu
ne vous ai point dépêché, Madame, ces vieux chants de la pucelle (que le Roy de Prusse m'a renvoïés, unique restitution qu
de Prusse m'a renvoïés, unique restitution qu'il a faite en sa vie). Les plaisanteries ne m'ont pas paru de saison; il fau
n sa vie). Les plaisanteries ne m'ont pas paru de saison; il faut que les Lettres et les vers arrivent du moins à propos. J
plaisanteries ne m'ont pas paru de saison; il faut que les Lettres et les vers arrivent du moins à propos. Je suis persuadé
ropos. Je suis persuadé qu'ils seraient mal reçus immédiatement après la Lecture de quelques arrests qui vous ôterait la m
s immédiatement après la Lecture de quelques arrests qui vous ôterait la moitié de vôtre bien, et je crains qu'on ne se tr
trouve toujours dans ce cas. Je ne conçois pas non plus comment on a le front de donner à Paris des pièces nouvelles; cel
hazarder dans Paris avec des gens de mauvaise humeur. Je voudrais que l' assemblée fût composée d'âmes plus contentes et pl
'âmes plus contentes et plus tranquiles. D'ailleurs, il me parait que les personnes qui ont du goût ne vont plus aux specta
nment.com/item/voltfrVF1050014b_1key001cor/txt/002, et je ne sçais si le goût n'est point changé, comme tout le reste, dan
cor/txt/002, et je ne sçais si le goût n'est point changé, comme tout le reste, dans ceux qui les fréquentent; je ne recon
ais si le goût n'est point changé, comme tout le reste, dans ceux qui les fréquentent; je ne reconnais plus la France ni su
me tout le reste, dans ceux qui les fréquentent; je ne reconnais plus la France ni sur terre, ni sur mer, ni en vers, ni e
rose; je songe à ce que vous pouvez lire d'intéressant, Madame; lisez les gazettes, tout y est surprenant comme dans un rom
t d'admirer qu'ils ne soyent chassés que d'un seul royaume. On y voit les Français battus dans les quatre parties du monde;
ent chassés que d'un seul royaume. On y voit les Français battus dans les quatre parties du monde; Le marquis de Brandebour
aume. On y voit les Français battus dans les quatre parties du monde; Le marquis de Brandebourg fesant tête tout seul à qu
rmés contre lui, nos ministres dégringolant l'un après l'autre, comme les personnages de la Lanterne magiquehttp://www.e-en
s ministres dégringolant l'un après l'autre, comme les personnages de la Lanterne magiquehttp://www.e-enlightenment.com/it
frVF1050014b_1key001cor/nts/002, nos bataux plats, nos descentes dans la rivière de la Vilainehttp://www.e-enlightenment.c
key001cor/nts/002, nos bataux plats, nos descentes dans la rivière de la Vilainehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfr
ourait composer un volume qui ne serait pas guai, mais qui occuperait l' imagination. Je croïais qu'on donnerait les financ
s guai, mais qui occuperait l'imagination. Je croïais qu'on donnerait les finances à L'abbé du Renel, car puis qu'il a trad
i occuperait l'imagination. Je croïais qu'on donnerait les finances à L' abbé du Renel, car puis qu'il a traduit le tout es
on donnerait les finances à L'abbé du Renel, car puis qu'il a traduit le tout est bien, de Pope en vers, il doit en savoir
traduit le tout est bien, de Pope en vers, il doit en savoir plus que le Silhouette qui ne l'a traduit qu'en prose. Ce n'e
ien, de Pope en vers, il doit en savoir plus que le Silhouette qui ne l' a traduit qu'en prose. Ce n'est pas que ce mr Silh
e l'a traduit qu'en prose. Ce n'est pas que ce mr Silhouette n'ait de l' esprit, et même du génie, et qu'il ne soit fort in
et qu'il ne soit fort instruit; mais il me parait qu'il n'a connu ni la nation, ni les financiers, ni la Cour; qu'il a vo
oit fort instruit; mais il me parait qu'il n'a connu ni la nation, ni les financiers, ni la Cour; qu'il a voulu gouverner e
mais il me parait qu'il n'a connu ni la nation, ni les financiers, ni la Cour; qu'il a voulu gouverner en temps de guerre,
la Cour; qu'il a voulu gouverner en temps de guerre, comme à peine on le pourait faire en temps de paix, et qu'il a ruiné
comme à peine on le pourait faire en temps de paix, et qu'il a ruiné le crédit dont il avait besoin, comptant pouvoir suf
crédit dont il avait besoin, comptant pouvoir suffire aux besoins de l' Etat avec un argent qu'il n'avait pas. Ses idées m
lles, mais emploiées très mal à propos. Je croïais sa tête formée sur les principes de L'Angleterre, mais il a fait tout le
ées très mal à propos. Je croïais sa tête formée sur les principes de L' Angleterre, mais il a fait tout le contraire de ce
sa tête formée sur les principes de L'Angleterre, mais il a fait tout le contraire de ce qu'on fait à Londres. L'Angleterr
leterre, mais il a fait tout le contraire de ce qu'on fait à Londres. L' Angleterre se soutient par le crédit; et ce crédit
le contraire de ce qu'on fait à Londres. L'Angleterre se soutient par le crédit; et ce crédit est si grand que le gouverne
L'Angleterre se soutient par le crédit; et ce crédit est si grand que le gouvernement n'emprunte qu'à quatre pour cent tou
nte qu'à quatre pour cent tout au plus. Nous n'avons encor sçu imiter les Anglais, ni en finances, ni en marine, ni en phil
ie que de se battre pour des billets de confession, pour des places à l' hôpital, et de se jetter à la tête la fayence à cû
billets de confession, pour des places à l'hôpital, et de se jetter à la tête la fayence à cû noir sur la quelle elle mang
de confession, pour des places à l'hôpital, et de se jetter à la tête la fayence à cû noir sur la quelle elle mange. Vous
laces à l'hôpital, et de se jetter à la tête la fayence à cû noir sur la quelle elle mange. Vous m'avez parlé, Madame, de
nce à cû noir sur la quelle elle mange. Vous m'avez parlé, Madame, de la Lorraine, et de la terre de Craon. Vous me la fai
a quelle elle mange. Vous m'avez parlé, Madame, de la Lorraine, et de la terre de Craon. Vous me la faittes regretter, pui
'avez parlé, Madame, de la Lorraine, et de la terre de Craon. Vous me la faittes regretter, puis que vous prétendez que vo
Lorraine. J'aurais pris volontier Craon, si je m'étais flatté d'avoir l' honneur de vous y recevoir avec Me la maréchale de
on, si je m'étais flatté d'avoir l'honneur de vous y recevoir avec Me la maréchale de Mirepoix; mais ce sont là de beaux r
a maréchale de Mirepoix; mais ce sont là de beaux rêves. Ce n'est pas la faute du Jesuite Menou si je n'ai pas eu Craon; j
t pas la faute du Jesuite Menou si je n'ai pas eu Craon; je crois que la véritable raison est que Made de Mirepoix n'a pas
ois que la véritable raison est que Made de Mirepoix n'a pas voulû me le donner. Le Jesuite Menou n'est point un sot comme
véritable raison est que Made de Mirepoix n'a pas voulû me le donner. Le Jesuite Menou n'est point un sot comme vous les s
as voulû me le donner. Le Jesuite Menou n'est point un sot comme vous les soupçonnez, c'est tout le contraire; il a attrapé
esuite Menou n'est point un sot comme vous les soupçonnez, c'est tout le contraire; il a attrapé un milion au Roy Stanisla
w.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1050014b_1key001cor/nts/005, qu'il les traduisait tous trois; il lui en montra deux page
rtenantes, libres & indépendantes. Je ne me troquerais pas contre le général des Jésuites. Jouïssez, Madame, des douce
'une vie toute oposée, conversez avec vos amis, nourrissez vôtre âme. Les charrües qui fendent la terre, les troupeaux qui
nversez avec vos amis, nourrissez vôtre âme. Les charrües qui fendent la terre, les troupeaux qui l'engraissent, les greni
ec vos amis, nourrissez vôtre âme. Les charrües qui fendent la terre, les troupeaux qui l'engraissent, les greniers, &
issez vôtre âme. Les charrües qui fendent la terre, les troupeaux qui l' engraissent, les greniers, & les pressoirs, le
. Les charrües qui fendent la terre, les troupeaux qui l'engraissent, les greniers, & les pressoirs, les prairies qui b
endent la terre, les troupeaux qui l'engraissent, les greniers, & les pressoirs, les prairies qui bordent les forêts, n
, les troupeaux qui l'engraissent, les greniers, & les pressoirs, les prairies qui bordent les forêts, ne valent pas un
raissent, les greniers, & les pressoirs, les prairies qui bordent les forêts, ne valent pas un moment de vôtre conversa
03 quinze jours sans avoir un nouveau ministre, un nouvel Edit, quand la conversation ne roulera plus sur les malheurs pub
u ministre, un nouvel Edit, quand la conversation ne roulera plus sur les malheurs publics, quand vous n'aurez rien à faire
Je voudrais pouvoir vous aporter ces pauvretés moi même, et jouïr de la consolation de vous revoir; mais je n'aime ni Par
t jouïr de la consolation de vous revoir; mais je n'aime ni Paris, ni la vie qu'on y mène; ni la figure que j'y ferais, ni
n de vous revoir; mais je n'aime ni Paris, ni la vie qu'on y mène; ni la figure que j'y ferais, ni même celle qu'on y fait
re que j'y ferais, ni même celle qu'on y fait. Je dois aimer, madame, la retraitte et vous; je vous présente mon très tend
vous informe d'un petit trait qui apprendra aux rois à être modestes. Le roy de Prusse m'écrit du 17 novembre, Daun s'enfu
78 (1774) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
n'ai eu plus de Thème pour vous écrire, Madame. Savez vous ce que fut le polisson de Vadé, auteur de quelques opera de la
avez vous ce que fut le polisson de Vadé, auteur de quelques opera de la foire, qui dans un cabaret à la Courtille donna a
de Vadé, auteur de quelques opera de la foire, qui dans un cabaret à la Courtille donna au feu roi le tître de Bien aimé
pera de la foire, qui dans un cabaret à la Courtille donna au feu roi le tître de Bien aimé http://www.e-enlightenment.com
t.com/item/voltfrVF1250128_1key001cor/nts/002, et qui en parfuma tous les almanachs et toutes les affiches? Vous souvenez v
28_1key001cor/nts/002, et qui en parfuma tous les almanachs et toutes les affiches? Vous souvenez vous que les cris des fan
uma tous les almanachs et toutes les affiches? Vous souvenez vous que les cris des fanatiques et des parlementaires enflamm
z vous que les cris des fanatiques et des parlementaires enflammèrent le cerveau du misérable Damiens, et assassinèrent le
taires enflammèrent le cerveau du misérable Damiens, et assassinèrent le roi bien aimé par les mains de ce gueux aussi ins
e cerveau du misérable Damiens, et assassinèrent le roi bien aimé par les mains de ce gueux aussi insensé que coupable? Vou
les mains de ce gueux aussi insensé que coupable? Vous voiez àprésent la mémoire du Roi bien aimé poursuivie par ce même p
ce peuple qui fait des Neuvaines à Ste Genevieve et qui se moque tous les ans de Jesu et de sa mère dans des noëls remplis
les ans de Jesu et de sa mère dans des noëls remplis d'ordures. C'est le même qui fit la guerre de la fronde et la st Bart
et de sa mère dans des noëls remplis d'ordures. C'est le même qui fit la guerre de la fronde et la st Barthelémi, et qui s
dans des noëls remplis d'ordures. C'est le même qui fit la guerre de la fronde et la st Barthelémi, et qui sifla longtemp
ls remplis d'ordures. C'est le même qui fit la guerre de la fronde et la st Barthelémi, et qui sifla longtemps Britannicus
Athalie. Il n'y a peut être rien de plus fou et de plus faible, après les Welches, que ceux qui veulent leur plaire. Peut ê
eulent leur plaire. Peut être est-il étonnant qu'on veuille sacrifier le nouveau parlement, qui n'a sçu qu'obéir au roi, à
euille sacrifier le nouveau parlement, qui n'a sçu qu'obéir au roi, à l' ancien qui n'a sçu que le braver. Peut être beauco
au parlement, qui n'a sçu qu'obéir au roi, à l'ancien qui n'a sçu que le braver. Peut être beaucoup d'honnêtes gens seront
gens seront-ils fâchés de revoir en place ceux qui ont assassiné avec le poignard de la justice le brave et le malheureux
fâchés de revoir en place ceux qui ont assassiné avec le poignard de la justice le brave et le malheureux Comte Lalli, qu
revoir en place ceux qui ont assassiné avec le poignard de la justice le brave et le malheureux Comte Lalli, qui ont eu la
ace ceux qui ont assassiné avec le poignard de la justice le brave et le malheureux Comte Lalli, qui ont eu la lâcheté bar
gnard de la justice le brave et le malheureux Comte Lalli, qui ont eu la lâcheté barbare de le conduire à la grêve dans un
brave et le malheureux Comte Lalli, qui ont eu la lâcheté barbare de le conduire à la grêve dans un tombereau d'ordures a
alheureux Comte Lalli, qui ont eu la lâcheté barbare de le conduire à la grêve dans un tombereau d'ordures avec un bâillon
le conduire à la grêve dans un tombereau d'ordures avec un bâillon à la bouche; ceux qui ont souillé leurs mains du sang
_1key001cor/nts/004 de seize ans en effigie, qui leur ont fait couper le poing, arracher la langue, qui les ont condamnés
de seize ans en effigie, qui leur ont fait couper le poing, arracher la langue, qui les ont condamnés à la question ordin
n effigie, qui leur ont fait couper le poing, arracher la langue, qui les ont condamnés à la question ordinaire et extraord
ont fait couper le poing, arracher la langue, qui les ont condamnés à la question ordinaire et extraordinaire, et à être b
tre brûlés à petit feu dans un bûcher composé de deux cordes de bois, le tout pour avoir passé dans la rue sans avoir salu
bûcher composé de deux cordes de bois, le tout pour avoir passé dans la rue sans avoir salué une procession de capucins,
rue sans avoir salué une procession de capucins, et pour avoir récité l' ode à Priape de Piron, Lequel Piron avait (par par
, Lequel Piron avait (par parentèse) douze cent francs de pension sur la cassettehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltf
tp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1250128_1key001cor/nts/005. Les gens qui sont occupés de la musique de Gluk et de
item/voltfrVF1250128_1key001cor/nts/005. Les gens qui sont occupés de la musique de Gluk et de leurs soupers ne songent pa
soupers ne songent pas à toutes ces horreurs. Ils iraient gaiement à l' opera et à leurs petites maisons, sur les cadavres
reurs. Ils iraient gaiement à l'opera et à leurs petites maisons, sur les cadavres de ceux qu'on égorgea les jours de la St
ra et à leurs petites maisons, sur les cadavres de ceux qu'on égorgea les jours de la St Barthelémi et de la bataille du fa
petites maisons, sur les cadavres de ceux qu'on égorgea les jours de la St Barthelémi et de la bataille du fauxbourg st A
es cadavres de ceux qu'on égorgea les jours de la St Barthelémi et de la bataille du fauxbourg st Antoinehttp://www.e-enli
me aussi à pleurer sur Jérusalem. Je me console et je me rassure dans l' opinion que j'ai de Mr de Maurepas et de Mr Turgot
Ils ont tout deux beaucoup d'esprit, et sont surtout fort éloignés de l' esprit superstitieux et fanatique. Mr De Maurepas
ort éloignés de l'esprit superstitieux et fanatique. Mr De Maurepas à l' âge de près de soixante et quatorze ans ne doit, e
e doit, et ne peut guères avoir d'autre passion que celle de signaler le fin de sa carrière par des éxemples d'équité et d
age et juste; il est laborieux et apliqué. Si quelqu'un peut rétablir les finances c'est lui. Je suis à présent sous sa cou
u de Ferney que j'ai changé en une espèce de ville assez agréable. Si le conseil veut favoriser cette colonie, j'aime mieu
le. Si le conseil veut favoriser cette colonie, j'aime mieux en avoir l' obligation à Mr Turgot qu'à Mr L'abbé Terray. J'ai
cette colonie, j'aime mieux en avoir l'obligation à Mr Turgot qu'à Mr L' abbé Terray. J'ai dépensé quatre cent mille francs
cet établissement; et je ne demande au Roi pour toute récompense que la permission de faire entrer de l'argent dans son r
nde au Roi pour toute récompense que la permission de faire entrer de l' argent dans son roiaume; il en est assez sorti. Ch
ti. Chacun a sa chimère; voilà la mienne. C'est ainsi que je radote à l' âge de quatre vingts ans. Je ne radote point quand
soutenir. Je me trouve fondateur dans un païs sauvage; j'y ai changé la nature, et je ne peux m'absenter sans que tout re
changé la nature, et je ne peux m'absenter sans que tout retombe dans le chaos. http://www.e-enlightenment.com/item/voltf
nlightenment.com/item/voltfrVF1250128_1key001cor/txt/001On a mis dans les gazettes étrangèreshttp://www.e-enlightenment.com
//www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1250128_1key001cor/nts/007 que l' archevêque de Paris est éxilé à Conflans; je n'en
en crois rien. On n'exile point un homme qui n'est pas encor guéri de l' opération de la taille.http://www.e-enlightenment.
On n'exile point un homme qui n'est pas encor guéri de l'opération de la taille.http://www.e-enlightenment.com/item/voltfr
vie avec respect, vénération et reconnaissance. Je vous fais là toute l' histoire de mon coeur parce qu'il est à vous. Je c
toute l'histoire de mon coeur parce qu'il est à vous. Je crains pour la vie de Pondevêle. Son frère fait la consolation d
qu'il est à vous. Je crains pour la vie de Pondevêle. Son frère fait la consolation de la mienne. L'affaire de Mr Le Maré
pour la vie de Pondevêle. Son frère fait la consolation de la mienne. L' affaire de Mr Le Maréchal de Richelieu est désagré
le, si Made De Sévigné vivait encore. Adieu, Madame, jouïssez de tous les spectacles de la cour et de la ville, et daignez
igné vivait encore. Adieu, Madame, jouïssez de tous les spectacles de la cour et de la ville, et daignez vous souvenir que
core. Adieu, Madame, jouïssez de tous les spectacles de la cour et de la ville, et daignez vous souvenir quelquefois du vi
79 (1772) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
4e May 1772 Les quatre ou cinq ans dont vous me parlezhttp://www.
compte quatre vingt deux ou quatre vingt trois, ce qui n’est pas dans l’ ordre des probabilités. Il est certain qu’en génér
. Il est certain qu’en général vôtre espèce féminine va plus loin que la nôtre, mais la différence en est si médiocre que
n qu’en général vôtre espèce féminine va plus loin que la nôtre, mais la différence en est si médiocre que celà ne vaut pa
la nôtre, mais la différence en est si médiocre que celà ne vaut pas la peine d’en parler. Un philosophe nommé Timée, a d
//www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1220366_1key001cor/nts/002; et les Jansenistes aiant trouvé ce mot dans les paperass
20366_1key001cor/nts/002; et les Jansenistes aiant trouvé ce mot dans les paperasses de Pascal, ont cru qu’il était de lui.
uvé ce mot dans les paperasses de Pascal, ont cru qu’il était de lui. Les individus ne sont rien, et les espèces sont étern
de Pascal, ont cru qu’il était de lui. Les individus ne sont rien, et les espèces sont éternelles. Je ne crois pas que vous
ien, et les espèces sont éternelles. Je ne crois pas que vous aiez lu les Lettres de Memmius à Cicéron, dont la traduction
ne crois pas que vous aiez lu les Lettres de Memmius à Cicéron, dont la traduction se trouve à la fin du neuvième tome de
z lu les Lettres de Memmius à Cicéron, dont la traduction se trouve à la fin du neuvième tome des Questions que je ne Vous
es Questions que je ne Vous ai pas envoiées. Nonseulement je n’envoie le livre à personne, et je n’écris prèsque à personn
livre à personne, et je n’écris prèsque à personne, mais je pense que la moitié de ces questions aumoins n’est faitte que
je pense que la moitié de ces questions aumoins n’est faitte que pour les gens du métier et doit furieusement ennuier quico
t furieusement ennuier quiconque veut s’amuser. J’ignore si vous avez le tems et la volonté de vous faire lire bien poséme
ent ennuier quiconque veut s’amuser. J’ignore si vous avez le tems et la volonté de vous faire lire bien posément, ces let
la volonté de vous faire lire bien posément, ces lettres de Memmius. Les idées m’en paraissent très plausibles, et c’est à
s idées m’en paraissent très plausibles, et c’est à quoi je me tiens. Le petit conte de la bégueulehttp://www.e-enlightenm
ssent très plausibles, et c’est à quoi je me tiens. Le petit conte de la bégueulehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltf
ltfrVF1220366_1key001cor/nts/003 est d’un genre tout différent. C’est la farce après la Tragédie. J’avoue que je n’ai pas
key001cor/nts/003 est d’un genre tout différent. C’est la farce après la Tragédie. J’avoue que je n’ai pas osé vous l’envo
t. C’est la farce après la Tragédie. J’avoue que je n’ai pas osé vous l’ envoier parce que j’ai supposé que vous n’aviez nu
’envoier parce que j’ai supposé que vous n’aviez nulle envie de rire. Le voilà pourtant. Vous pouvez le jetter dans le feu
que vous n’aviez nulle envie de rire. Le voilà pourtant. Vous pouvez le jetter dans le feu si bon vous semble. Quand je v
ez nulle envie de rire. Le voilà pourtant. Vous pouvez le jetter dans le feu si bon vous semble. Quand je vous dishttp://w
m/voltfrVF1220366_1key001cor/nts/004, Madame, que je voudrais habiter la chambre de Formont, je ne vous dis que la vérité.
me, que je voudrais habiter la chambre de Formont, je ne vous dis que la vérité. L’état même de ma santé ne me permettrait
voudrais habiter la chambre de Formont, je ne vous dis que la vérité. L’ état même de ma santé ne me permettrait pas de vou
santé ne me permettrait pas de vous voir ce qu’on appelle en visite. La vie de Paris serait nonseulement affreuse, mais i
moi. Je ne sçais plus ce que c’est que de mettre un habit; et lorsque le printems et l’été me délivrent de mes fluxions su
s plus ce que c’est que de mettre un habit; et lorsque le printems et l’ été me délivrent de mes fluxions sur les yeux, mes
bit; et lorsque le printems et l’été me délivrent de mes fluxions sur les yeux, mes journées entières sont consacrées à lir
s ce n’est que pour un moment. Voiez si cette vie est compatible avec le séjour d’une ville où il faut promener la moitié
tte vie est compatible avec le séjour d’une ville où il faut promener la moitié du tems son corps dans une voiture, et où
il faut promener la moitié du tems son corps dans une voiture, et où l’ âme est toujours hors de chez elle. Les conversati
n corps dans une voiture, et où l’âme est toujours hors de chez elle. Les conversations générales ne sont qu’une perte irré
u tems. Vous êtes dans une situation bien différente; il vous faut de la dissipation, elle vous est aussi nécessaire que l
e; il vous faut de la dissipation, elle vous est aussi nécessaire que le manger et le dormir. Vôtre triste état vous met d
ut de la dissipation, elle vous est aussi nécessaire que le manger et le dormir. Vôtre triste état vous met dans la nécess
écessaire que le manger et le dormir. Vôtre triste état vous met dans la nécessité d’être consolée par la société, et cett
mir. Vôtre triste état vous met dans la nécessité d’être consolée par la société, et cette société qu’il me faudrait cherc
la société, et cette société qu’il me faudrait chercher d’un bout de la ville à l’autre me serait insuportable. Elle est
le à l’autre me serait insuportable. Elle est surtout empoisonnée par l’ esprit de parti, de cabale, d’aigreur, de haine qu
bale, d’aigreur, de haine qui tourmente tous vos pauvres parisiens et le tout en pure perte. J’aimerais autant vivre parmi
rte. J’aimerais autant vivre parmi des guêpes que d’aller à Paris par le tems qui court. Tout ce que je puis faire pour le
d’aller à Paris par le tems qui court. Tout ce que je puis faire pour le présent c’est de vous aimer de tout mon cœur comm
te années. Comment ne vous aimeraisje pas? Vôtre âme cherche toujours le vrai; c’est une qualité aussi rare que le vrai mê
Vôtre âme cherche toujours le vrai; c’est une qualité aussi rare que le vrai même. J’ose dire qu’en celà je vous ressembl
. Mon cœur et mon esprit ont toujours tout sacrifié à ce que j’ai cru la vérité. C’est en conséquence de mes principes que
able peine, mais mon cœur n’en est pas moins à vous. Il faut que vous le soulagiez du fardeau qui l’accable. J’ai été déso
en est pas moins à vous. Il faut que vous le soulagiez du fardeau qui l’ accable. J’ai été désolé de l’idée qu’on a eue que
ut que vous le soulagiez du fardeau qui l’accable. J’ai été désolé de l’ idée qu’on a eue que j’ai pu changer de sentiment.
80 (1754) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
ui ne déplaisent pas aux personnes comme vous, qui connaissent toutes les misères de cette vie, et qui sont détrompées de t
ent toutes les misères de cette vie, et qui sont détrompées de toutes les illusions. Il me semble que je vous avais conseil
ager ceux qui vous païent des rentes viagères; pour moi c'est presque le seul plaisir qui me reste. Je me figure dès que j
t presque le seul plaisir qui me reste. Je me figure dès que je sents les aproches d'une indigéstion que deux ou trois prin
je prends courage par malice pure, et je conspire contre eux avec de la rhubarbe et de la sobriété. Cependant, Madame, ma
par malice pure, et je conspire contre eux avec de la rhubarbe et de la sobriété. Cependant, Madame, malgré l'envie extrè
eux avec de la rhubarbe et de la sobriété. Cependant, Madame, malgré l' envie extrème de leur jouer le tour de vivre, j'ai
la sobriété. Cependant, Madame, malgré l'envie extrème de leur jouer le tour de vivre, j'ai été trèsmalade: joignez à cel
de vivre, j'ai été trèsmalade: joignez à cela de maudites annales de l' Empire qui sont l'éteignoir de l'imagination, et q
é trèsmalade: joignez à cela de maudites annales de l'Empire qui sont l' éteignoir de l'imagination, et qui ont emporté tou
oignez à cela de maudites annales de l'Empire qui sont l'éteignoir de l' imagination, et qui ont emporté tout mon temps, vo
'éteignoir de l'imagination, et qui ont emporté tout mon temps, voilà la raison de ma paresse. J'ai travaillé à cet insipi
se infiniment aimable, chez qui on fait meilleure chère que chez made la Duchesse du Maine. On vit à sa cour dans une libe
ans une liberté beaucoup plus grande qu'à Seaux; mais malheureusement le climat est horrible, et je n'aime à présent que l
is malheureusement le climat est horrible, et je n'aime à présent que le soleil. Vous ne le voïez guères, Madame, dans l'é
le climat est horrible, et je n'aime à présent que le soleil. Vous ne le voïez guères, Madame, dans l'état où sont vos yeu
n'aime à présent que le soleil. Vous ne le voïez guères, Madame, dans l' état où sont vos yeux, mais il est bon du moins d'
'état où sont vos yeux, mais il est bon du moins d'en être réchauffé. L' hiver horrible que nous avons eu, donne de l'humeu
ins d'en être réchauffé. L'hiver horrible que nous avons eu, donne de l' humeur, et les nouvelles qu'on aprend n'en donnent
réchauffé. L'hiver horrible que nous avons eu, donne de l'humeur, et les nouvelles qu'on aprend n'en donnent guères moins.
oudrais pouvoir vous envoïer quelque bagatelle pour vous amuser, mais les ouvrages aux quels je travaille, ne sont point du
des couleurs plus vives auprès de vous: vôtre imagination rallumerait la langueur de mon ésprit. J'ai lû les mémoires de M
ous: vôtre imagination rallumerait la langueur de mon ésprit. J'ai lû les mémoires de Mylord Bollingbrok; il me semble qu'i
.com/item/voltfrVF0990096_1key001cor/nts/001 sans alléguer contre lui la moindre preuve, ni le moindre fait. C'est ce même
096_1key001cor/nts/001 sans alléguer contre lui la moindre preuve, ni le moindre fait. C'est ce même Oxford que Pope appel
it. C'est ce même Oxford que Pope appelle une âme sereine audessus de la bonne et de la mauvaise fortune, de la rage des p
me Oxford que Pope appelle une âme sereine audessus de la bonne et de la mauvaise fortune, de la rage des partis, de la fu
le une âme sereine audessus de la bonne et de la mauvaise fortune, de la rage des partis, de la fureur du pouvoir, et de l
ssus de la bonne et de la mauvaise fortune, de la rage des partis, de la fureur du pouvoir, et de la crainte de la morthtt
uvaise fortune, de la rage des partis, de la fureur du pouvoir, et de la crainte de la morthttp://www.e-enlightenment.com/
, de la rage des partis, de la fureur du pouvoir, et de la crainte de la morthttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF0
gbrok aurait bien dû emploïer son loisir à faire de bons mémoires sur la guerre de la succession, sur la Paix d'Utrecht, s
bien dû emploïer son loisir à faire de bons mémoires sur la guerre de la succession, sur la Paix d'Utrecht, sur le caractè
n loisir à faire de bons mémoires sur la guerre de la succession, sur la Paix d'Utrecht, sur le caractère de la Reine Anne
s mémoires sur la guerre de la succession, sur la Paix d'Utrecht, sur le caractère de la Reine Anne, sur le Duc et la Duch
a guerre de la succession, sur la Paix d'Utrecht, sur le caractère de la Reine Anne, sur le Duc et la Duchesse de Marbouro
ession, sur la Paix d'Utrecht, sur le caractère de la Reine Anne, sur le Duc et la Duchesse de Marbouroug, sur Louis XIV,
r la Paix d'Utrecht, sur le caractère de la Reine Anne, sur le Duc et la Duchesse de Marbouroug, sur Louis XIV, sur le Duc
ine Anne, sur le Duc et la Duchesse de Marbouroug, sur Louis XIV, sur le Duc d'Orléans, sur les ministères de France et d'
t la Duchesse de Marbouroug, sur Louis XIV, sur le Duc d'Orléans, sur les ministères de France et d'Angleterre; il aurait m
aurait mêlé adroitement son apologie à tous ces grands objets, et il l' eût immortalisée, au lieu qu'elle est anéantie dan
s objets, et il l'eût immortalisée, au lieu qu'elle est anéantie dans le petit livret tronqué et confus qu'il nous a laiss
si petites. Son traducteur a grand tort de dire que je veux proscrire l' étude des faits. Je reproche à Mr. de Bollingbrok
llingbrok de nous en avoir trop peu donnés, et d'avoir encor étranglé le peu d'événements dont il parle. Cependant je croi
uront fait quelque plaisir, et que vous vous étes souvent trouvée, en les lisant, en païs de connaissance. Adieu, Madame, s
nnaissance. Adieu, Madame, souffrons nos misères humaines patiemment. Le courage est bon à quelque chose; il flatte l'amou
es humaines patiemment. Le courage est bon à quelque chose; il flatte l' amour propre, il diminue les maux, mais il ne rend
courage est bon à quelque chose; il flatte l'amour propre, il diminue les maux, mais il ne rend pas la vuë. Je vous plains
e; il flatte l'amour propre, il diminue les maux, mais il ne rend pas la vuë. Je vous plains toujours beaucoup, je m'atten
81 (1769) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
21e Mars au soir 1769 à Ferney On ne peut être plus sensible que je le suis, Monsieur, à la bonté prévenante que vous av
9 à Ferney On ne peut être plus sensible que je le suis, Monsieur, à la bonté prévenante que vous avez, de me faire rendr
is, Monsieur, à la bonté prévenante que vous avez, de me faire rendre les bois que j'ai achetés, et qui sont pour moi de la
de me faire rendre les bois que j'ai achetés, et qui sont pour moi de la nécessité la plus pressante, comme vous le verrez
endre les bois que j'ai achetés, et qui sont pour moi de la nécessité la plus pressante, comme vous le verrez par la décla
s, et qui sont pour moi de la nécessité la plus pressante, comme vous le verrez par la déclaration que j'ai l'honneur de v
pour moi de la nécessité la plus pressante, comme vous le verrez par la déclaration que j'ai l'honneur de vous envoier. J
é la plus pressante, comme vous le verrez par la déclaration que j'ai l' honneur de vous envoier. Je vois que nous n'avons
de vous envoier. Je vois que nous n'avons plus d'autre ressource que la franche comté, grâce à l'inéxécution des loix qui
que nous n'avons plus d'autre ressource que la franche comté, grâce à l' inéxécution des loix qui ont vainement prohibé les
anche comté, grâce à l'inéxécution des loix qui ont vainement prohibé les transports de bois de charpente du païs de Gex à
is encor celui de chaufage. Il fut permis il y a trente ans de porter le bois de chaufage à Genêve sur la prétendue réquis
t permis il y a trente ans de porter le bois de chaufage à Genêve sur la prétendue réquisition des états, parce qu'alors q
nnes qui avaient entrée aux états avaient du bois à vendre; mais dans l' extrémité où nous allons être réduits cette faible
réduits cette faible raison ne doit plus subsister, tout doit céder à l' intérêt public. On verra que si la ville de Versoi
t plus subsister, tout doit céder à l'intérêt public. On verra que si la ville de Versoi est bâtie, il sera impossible de
. On verra que si la ville de Versoi est bâtie, il sera impossible de la faire subsister une seule année. Le bois de chauf
est bâtie, il sera impossible de la faire subsister une seule année. Le bois de chaufage coûtera plus de deux Louïs la vo
ister une seule année. Le bois de chaufage coûtera plus de deux Louïs la voiture, et le comestible sera au poids de l'or.
année. Le bois de chaufage coûtera plus de deux Louïs la voiture, et le comestible sera au poids de l'or. Je ne doute pas
tera plus de deux Louïs la voiture, et le comestible sera au poids de l' or. Je ne doute pas, Monsieur, que dans l'occasion
comestible sera au poids de l'or. Je ne doute pas, Monsieur, que dans l' occasion vous ne fassiez les représentations les p
l'or. Je ne doute pas, Monsieur, que dans l'occasion vous ne fassiez les représentations les plus fortes à Mr Le Duc de Ch
as, Monsieur, que dans l'occasion vous ne fassiez les représentations les plus fortes à Mr Le Duc de Choiseul sur un objet
le. Je n'ai plus de force que pour vous remercier de vos bontés. J'ai l' honneur de présenter mes respects à Madame De Cair
l'honneur de présenter mes respects à Madame De Caire, et d'être avec les mêmes sentiments, Monsieur, vôtre très humble et
ir bien essaier d'un piqueur d'ouvriers qui s'appelle Barbera? Il est le mari d'une femme qui est à moi. Je vous réponds d
ui est à moi. Je vous réponds de sa conduite et de sa fidélité. C'est le porteur de cette Lettre. J'achetai au mois de Jan
é. C'est le porteur de cette Lettre. J'achetai au mois de Janvier par le nommée Landry, charpentier demeurant à Ferney, mi
nt douzaines de planches avec vingt quatre douzaines de plataux, pour les bâtiments que je fais construire au Chatelard et
ts que je fais construire au Chatelard et qui doivent être prêts pour la récolte. Le marché étant conclu à Mijoux avec les
is construire au Chatelard et qui doivent être prêts pour la récolte. Le marché étant conclu à Mijoux avec les frères Jani
vent être prêts pour la récolte. Le marché étant conclu à Mijoux avec les frères Janins et Claude Joseph, forestiers demeur
joux avec les frères Janins et Claude Joseph, forestiers demeurants à la Combe de Mijoux, je paiai quarante Louïs d'or d'a
a Combe de Mijoux, je paiai quarante Louïs d'or d'avance. J'en donnai la déclaration à monsieur Fabri qui mit au bas, bon
J'en donnai la déclaration à monsieur Fabri qui mit au bas, bon pour le passage. Ce bon, n'est valable que pour cinq mois
passage. Ce bon, n'est valable que pour cinq mois et je n'aurais pas le tems de bâtir les granges et écuries nécessaires,
n'est valable que pour cinq mois et je n'aurais pas le tems de bâtir les granges et écuries nécessaires, si on empêchait m
82 (1772) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
en réserve pour me distraire du chagrin de quitter tout ce que J’aime le mieux au monde; à ces mots seuls vous devriez rec
e J’aime le mieux au monde; à ces mots seuls vous devriez reconnoitre le grand papa et la grand maman, quand vous n’auriez
au monde; à ces mots seuls vous devriez reconnoitre le grand papa et la grand maman, quand vous n’auriez pas sçû la visit
onnoitre le grand papa et la grand maman, quand vous n’auriez pas sçû la visitte que je leur ay rendû; elle a été de 5 sem
; elle a été de 5 semaines, et Je puis dire avec vérité qu’elle a été le tems le plus agréable de ma vie; Jamais Je ne les
été de 5 semaines, et Je puis dire avec vérité qu’elle a été le tems le plus agréable de ma vie; Jamais Je ne les ay si b
vérité qu’elle a été le tems le plus agréable de ma vie; Jamais Je ne les ay si bien connûs, Jamais leurs excelentes qualit
en connûs, Jamais leurs excelentes qualités n’ont été si à découvert. Le grand papa est sans le sçavoir et même sans s’en
excelentes qualités n’ont été si à découvert. Le grand papa est sans le sçavoir et même sans s’en doûter, le plus parfait
écouvert. Le grand papa est sans le sçavoir et même sans s’en doûter, le plus parfait philosophe, il a trouvé en lui tout
sans s’en doûter, le plus parfait philosophe, il a trouvé en lui tout les goûts et tout les talents qui peuvent rendre sa s
le plus parfait philosophe, il a trouvé en lui tout les goûts et tout les talents qui peuvent rendre sa situation supportab
euvent rendre sa situation supportables, et même for tagréables. Tout les soins de la campagne, l’intéressent, l’occupent e
sa situation supportables, et même for tagréables. Tout les soins de la campagne, l’intéressent, l’occupent et lui plaise
supportables, et même for tagréables. Tout les soins de la campagne, l’ intéressent, l’occupent et lui plaisent. La chasse
et même for tagréables. Tout les soins de la campagne, l’intéressent, l’ occupent et lui plaisent. La chasse, l’agriculture
les soins de la campagne, l’intéressent, l’occupent et lui plaisent. La chasse, l’agriculture, les trouppeaux, La pêche,
de la campagne, l’intéressent, l’occupent et lui plaisent. La chasse, l’ agriculture, les trouppeaux, La pêche, tout se suc
l’intéressent, l’occupent et lui plaisent. La chasse, l’agriculture, les trouppeaux, La pêche, tout se succède alternative
l’occupent et lui plaisent. La chasse, l’agriculture, les trouppeaux, La pêche, tout se succède alternativement. Voilà les
ure, les trouppeaux, La pêche, tout se succède alternativement. Voilà les occupations du deh’ors. Dans le château il s’amus
ut se succède alternativement. Voilà les occupations du deh’ors. Dans le château il s’amuse de toutes sortes de Jeux, quel
d’excelentes conversations, enfin, il n’a pas un moment d’ennuy. Pour la grand maman, on ne peut en faire l’Eloge, tout ce
l n’a pas un moment d’ennuy. Pour la grand maman, on ne peut en faire l’ Eloge, tout ce qu’on en diroit seroit fort audesso
ut en faire l’Eloge, tout ce qu’on en diroit seroit fort audessous de la vérité et fort audelà de la vraisemblance; ajoute
qu’on en diroit seroit fort audessous de la vérité et fort audelà de la vraisemblance; ajoutez à toutes les vertûs possib
ous de la vérité et fort audelà de la vraisemblance; ajoutez à toutes les vertûs possibles un cœur sensible et tendre. Vous
demanderez comment J’ay pû me séparer de telles personnes? J’en ay eû le courage mon cher Voltaire, parceque quand on est
s s’enivrer du plaisir présent au point de perdre toute prévoyance de l’ avenir; si J’étois tombée malade, si J’y étois mor
quel embaras, Je puis même dire quel chagrin pour eux! Enfin J’ay eû le courage de quitter ce lieu charmant pour me retro
J’ay eû le courage de quitter ce lieu charmant pour me retrouver dans le triste et ennuyeux désert de Paris. Je vous ay l’
r me retrouver dans le triste et ennuyeux désert de Paris. Je vous ay l’ obligation des bones moments que J’y ait eû Jusqu’
ndre aucuns Effets. Vous ne m’envoyez plus rien. Je ne recevray point l’ excuse que vous ne sçavez comment me rien adresser
hes mon chagrin con’tre vous s’augmente, vous n’avez d’autre moyen de l’ appaiser qu’en changeant de conduite et en m’assur
rts, et en me donnant de vos nouvelles. Les miennes sont fort bonnes, le voyage ne m’a point fatigué et le séjour m’avoit
lles. Les miennes sont fort bonnes, le voyage ne m’a point fatigué et le séjour m’avoit rajeuni. Je suis fort en peine du
eine du baron de Gleichen. Je n’ay point entendû parler de lui depuis la lettre où il m’en demandoit une pour vous; si vou
ous sçavez où il est et ce qu’il devient, vous me ferez plaisir de me l’ apprendre.
83 (1774) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
ce 9 xbre 1774 Mon dieu quel dommage, que Je regrette le tems que vous avez perdû à copier l'abbé Pellegri
eu quel dommage, que Je regrette le tems que vous avez perdû à copier l' abbé Pellegrin et qu'il ne tenoit qu'à vous d'empl
vous d'employer bien diféremment. Je vous ay demandé des couplets sur l' air des noels parceque tout le monde peut les chan
demandé des couplets sur l'air des noels parceque tout le monde peut les chanter; il ne faut ni sçavoir la musique ni avoi
noels parceque tout le monde peut les chanter; il ne faut ni sçavoir la musique ni avoir de la voix; mais Je ne voulois p
monde peut les chanter; il ne faut ni sçavoir la musique ni avoir de la voix; mais Je ne voulois point qu'il fût question
i avoir de la voix; mais Je ne voulois point qu'il fût question ni de l' ancien ni du nouveau testament; passe pour l'ancie
qu'il fût question ni de l'ancien ni du nouveau testament; passe pour l' ancien et nouveau parlement, l'exil, le retour, la
en ni du nouveau testament; passe pour l'ancien et nouveau parlement, l' exil, le retour, la Joye générale, la mienne en pa
nouveau testament; passe pour l'ancien et nouveau parlement, l'exil, le retour, la Joye générale, la mienne en particulie
stament; passe pour l'ancien et nouveau parlement, l'exil, le retour, la Joye générale, la mienne en particulier, enfin to
le, la mienne en particulier, enfin tout ce qui vous auroit passé par la tête, excepté L'événement dont il y a 1774 ans, m
particulier, enfin tout ce qui vous auroit passé par la tête, excepté L' événement dont il y a 1774 ans, mais vous n'en sça
epté L'événement dont il y a 1774 ans, mais vous n'en sçauriez perdre le souvenir, tout vous y ramène; Je ne veux pas plus
uvenir, tout vous y ramène; Je ne veux pas plus des trois rois que de la crèche, du boeuf et de l'âne. Je devois donner à
; Je ne veux pas plus des trois rois que de la crèche, du boeuf et de l' âne. Je devois donner à souper au grand papa, à la
che, du boeuf et de l'âne. Je devois donner à souper au grand papa, à la grand'maman le propre Jour qu'ils reçurent leur l
t de l'âne. Je devois donner à souper au grand papa, à la grand'maman le propre Jour qu'ils reçurent leur lettre de cachet
tion. Chanteloup ne doit point rappeller Bethleem. Voltaire peut être le chantre du premier, il ne doit pas empiéter sur l
Voltaire peut être le chantre du premier, il ne doit pas empiéter sur le domaine de l'abbé Pellegrin. Cependant Je vous re
être le chantre du premier, il ne doit pas empiéter sur le domaine de l' abbé Pellegrin. Cependant Je vous remercie. Votre
grin. Cependant Je vous remercie. Votre intention a été bonne et J'ay l' espérance que vous me satisferez. Il y a 15 Jours
que vous me satisferez. Il y a 15 Jours d'ici au 24. Indépendament de la raison qui me fait choisir l'air des noels, J'en
15 Jours d'ici au 24. Indépendament de la raison qui me fait choisir l' air des noels, J'en ay un autre. Balbattre en Joue
y un autre. Balbattre en Jouera une suitte sur son pianoforté pendant le souper. Mais Je vous répète encore que Je ne m'ét
is point fixé à des couplets; une petite pièce de vers telle que vous L' auriez voulü, m'auroit contentée; mais si vous ne
désire, au moins ne m'insultez pas en supposant que Fréron a chés moi les petittes entrées, il n'en a d'aucune sortes pas m
euilles puissent s'y glisser. Jamais il n'est entré chés moi et Je ne l' ay recontré de ma vie; mais voilà les préventions
il n'est entré chés moi et Je ne l'ay recontré de ma vie; mais voilà les préventions que l'on vous donne. Eh bien mon cher
moi et Je ne l'ay recontré de ma vie; mais voilà les préventions que l' on vous donne. Eh bien mon cher Voltaire malgré l'
les préventions que l'on vous donne. Eh bien mon cher Voltaire malgré l' envie et les Envieux vous m'aimerez toujours et qu
ions que l'on vous donne. Eh bien mon cher Voltaire malgré l'envie et les Envieux vous m'aimerez toujours et quoique tout l
oraine n'admire que moi, et quoique Je lui aye envoyé des couplets de L' abbé Pellegrin elle ne m'en révère et estime pas m
84 (1754) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
à Colmar 19 may 1754 Savez vous le latin madame? Non. Voilà pourquoy vous me demande
s harmonie en comparaison de celles qu'ont parlé nos premiers maitres les grecs et les romains. Nous ne sommes que des viol
comparaison de celles qu'ont parlé nos premiers maitres les grecs et les romains. Nous ne sommes que des violons de villag
que je compare des épitres à un poème épique? aux amours de Didon? à l' embrazement de Troye, à la descente aux enfers? Je
s à un poème épique? aux amours de Didon? à l'embrazement de Troye, à la descente aux enfers? Je croi l'Essay sur l'homme
de Didon? à l'embrazement de Troye, à la descente aux enfers? Je croi l' Essay sur l'homme de Pope, le premier des poèmes d
l'embrazement de Troye, à la descente aux enfers? Je croi l'Essay sur l' homme de Pope, le premier des poèmes didactiques,
es poèmes philosofiques, mais ne mettons rien à côté de Virgile. Vous le connaissez par les traductions, mais les poètes n
iques, mais ne mettons rien à côté de Virgile. Vous le connaissez par les traductions, mais les poètes ne se traduisent poi
rien à côté de Virgile. Vous le connaissez par les traductions, mais les poètes ne se traduisent point. Peut-on traduire d
ductions, mais les poètes ne se traduisent point. Peut-on traduire de la musique? Je vous plains madame avec le goust et l
ent point. Peut-on traduire de la musique? Je vous plains madame avec le goust et la sensibilité éclairée que vous avez de
eut-on traduire de la musique? Je vous plains madame avec le goust et la sensibilité éclairée que vous avez de ne pouvoir
antage, si vous lisiez des annales. Quelques courtes qu'elles soient, l' Allemagne en mignature n'est pas faitte pour plair
re n'est pas faitte pour plaire à une imagination française telle que la vôtre. J'aimerais bien mieux vous apporter la puc
ion française telle que la vôtre. J'aimerais bien mieux vous apporter la pucelle, puisque vous aimez les poèmes épiques. C
e. J'aimerais bien mieux vous apporter la pucelle, puisque vous aimez les poèmes épiques. Celuy là est plus long que la Hen
le, puisque vous aimez les poèmes épiques. Celuy là est plus long que la Henriade; et le sujet en est un peu plus guai. L'
aimez les poèmes épiques. Celuy là est plus long que la Henriade; et le sujet en est un peu plus guai. L'imagination y tr
à est plus long que la Henriade; et le sujet en est un peu plus guai. L' imagination y trouve mieux son compte. Elle est tr
tion y trouve mieux son compte. Elle est trop rétrècie chez nous dans la sévèrité des ouvrages sérieux. La vérité historiq
le est trop rétrècie chez nous dans la sévèrité des ouvrages sérieux. La vérité historique et l'austérité de la relligion
z nous dans la sévèrité des ouvrages sérieux. La vérité historique et l' austérité de la relligion m'avaient rogné les aile
sévèrité des ouvrages sérieux. La vérité historique et l'austérité de la relligion m'avaient rogné les ailes dans la Henri
. La vérité historique et l'austérité de la relligion m'avaient rogné les ailes dans la Henriade; elles me sont revenues av
torique et l'austérité de la relligion m'avaient rogné les ailes dans la Henriade; elles me sont revenues avec la pucelle.
avaient rogné les ailes dans la Henriade; elles me sont revenues avec la pucelle. Ses annales sont plus agréables que cell
venues avec la pucelle. Ses annales sont plus agréables que celles de L' empire. Si vous avez encor mr de Formont je vous p
de L'empire. Si vous avez encor mr de Formont je vous prie madame de le faire souvenir de moy; et s'il est parti je vous
écrivant. Je vais aux eaux de Plombieres; non que j'espère y trouver la santé à la quelle je renonce; mais parce que mes
Je vais aux eaux de Plombieres; non que j'espère y trouver la santé à la quelle je renonce; mais parce que mes amis y vont
à la longue que tout ce qu'on dit et tout ce qu'on fait, ne vaut pas la peine de sortir de chez soy. La maladie ne laisse
it et tout ce qu'on fait, ne vaut pas la peine de sortir de chez soy. La maladie ne laisse pas d'avoir de grands avantages
La maladie ne laisse pas d'avoir de grands avantages; elle délivre de la société. Pour vous madame ce n'est pas de même. L
s; elle délivre de la société. Pour vous madame ce n'est pas de même. La société vous est nécessaire comme un violon à Gui
ghtenment.com/item/voltfrVF0990139_1key001cor/nts/001 parce qu'il est le roy du violon. Mr Dalembert est bien digne de vou
item/voltfrVF0990139_1key001cor/nts/002, et il peut compter que si je le regarde comme le premier de nos philosofes gens d
90139_1key001cor/txt/001 Je vous écris rarement madame, quoy qu'après le plaisir de lire vos lettres celuy d'y répondre co
le plaisir de lire vos lettres celuy d'y répondre comme je peux soit le plus grand pour moy. Mais je suis enfoncé dans de
e suis enfoncé dans des travaux pénibles qui partagent mon temps avec la colique. Je n'ay Point de temps à moy, car je sou
esse. Cela fait une vie pleine: pas tout à fait heureuse; mais où est le bonheur? Je n'en sçai rien madame. C'est un beau
85 (1771) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
lightenment.com/item/voltfrVF1210268_1key001cor/nts/001 sera portée à la grand maman, après demain Jeudy par mr de Lauzunh
htenment.com/item/voltfrVF1210268_1key001cor/nts/002 son neveu qui va la trouver. Son mari et elle Jouissent de la gloire
or/nts/002 son neveu qui va la trouver. Son mari et elle Jouissent de la gloire et du repos, ils paroissent parfaitement c
nt de la gloire et du repos, ils paroissent parfaitement contents. Si l’ ennuy ne survient pas Je les tient infiniment heur
, ils paroissent parfaitement contents. Si l’ennuy ne survient pas Je les tient infiniment heureux. L’état de leurs affaire
contents. Si l’ennuy ne survient pas Je les tient infiniment heureux. L’ état de leurs affaires y pourroit apporter quelque
obstacles, mais ils n’ont point d’enfans, ils ne sont plus engagés à la même dépense, ils peuvent s’acquiter petit à peti
t s’acquiter petit à petit sur leurs Epargnes. Enfin ils Jouissent de la paix de la bonne conscience; mon plus grand désir
r petit à petit sur leurs Epargnes. Enfin ils Jouissent de la paix de la bonne conscience; mon plus grand désir est de les
issent de la paix de la bonne conscience; mon plus grand désir est de les aller trouver, mais il en faut obtenir la permiss
on plus grand désir est de les aller trouver, mais il en faut obtenir la permission, et ce n’est pas encore le moment de l
rouver, mais il en faut obtenir la permission, et ce n’est pas encore le moment de la demander. Nous avons ici les princes
il en faut obtenir la permission, et ce n’est pas encore le moment de la demander. Nous avons ici les princes de Suedehttp
sion, et ce n’est pas encore le moment de la demander. Nous avons ici les princes de Suedehttp://www.e-enlightenment.com/it
/nts/003, qui sont très aimables, ils ne veulent aucun cérémonial, on les reçoit et on leur donne à souper en petitte compa
petitte compagnie comme à des particuliers. Ils sont au fait de tout. Le prince Royal est d’une très bonne conversation, p
nversation, poli, gay, facile; ils resteront ici Jusqu’après pasques; le roy les traite fort bien. Le comte de Schefferhtt
ion, poli, gay, facile; ils resteront ici Jusqu’après pasques; le roy les traite fort bien. Le comte de Schefferhttp://www.
; ils resteront ici Jusqu’après pasques; le roy les traite fort bien. Le comte de Schefferhttp://www.e-enlightenment.com/i
y001cor/nts/004 que vous connoissez est avec Eux et J’ay été ravie de le revoir. Ce sera avec mr de la Vrilliere qu’il tra
e de le revoir. Ce sera avec mr de la Vrilliere qu’il travaillera sur les affaires. Ce ministre suplée à tout, il fait les
u’il travaillera sur les affaires. Ce ministre suplée à tout, il fait les fonctions de tout les emplois vacant; on dit qu’i
es affaires. Ce ministre suplée à tout, il fait les fonctions de tout les emplois vacant; on dit qu’ils le seront encore lo
tout, il fait les fonctions de tout les emplois vacant; on dit qu’ils le seront encore long tems. On nous annonce un nouve
le seront encore long tems. On nous annonce un nouveau parlement pour la semaine prochaine. Les remontrances, les arrêtés,
tems. On nous annonce un nouveau parlement pour la semaine prochaine. Les remontrances, les arrêtés, les lettres pleuvent à
nce un nouveau parlement pour la semaine prochaine. Les remontrances, les arrêtés, les lettres pleuvent à verse, il n’y a J
u parlement pour la semaine prochaine. Les remontrances, les arrêtés, les lettres pleuvent à verse, il n’y a Jamais Eû de t
e à celui cy; quelques chansons, des Epigrames, des bons mots Egayent la scène. Heureusement nous avons la paix, on dit qu
es Epigrames, des bons mots Egayent la scène. Heureusement nous avons la paix, on dit qu’elle ne sera pas durable, mais c’
qui arrivera. Donnez moi toujours de vos nouvelles mon cher Voltaire. La disgrâce de mes parents ne vous refroidira pas po
86 (1775) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
30e Mars 1775 Je peux vous dire, Madame, que j'ai été très mal, je le suis encor http://www.e-enlightenment.com/item/vo
lightenment.com/item/voltfrVF1250380_1key001cor/nts/001, 1. parce que la chose est vraie, 2. parce que l'expression est tr
380_1key001cor/nts/001, 1. parce que la chose est vraie, 2. parce que l' expression est très conforme, autant qu'il m'en so
conforme, autant qu'il m'en souvient, à nos décisions académiques. Ce Le signifie évidemment, Je suis très mal encor. Ce L
ns académiques. Ce Le signifie évidemment, Je suis très mal encor. Ce Le signifie toujours la chose dont on vient de parle
signifie évidemment, Je suis très mal encor. Ce Le signifie toujours la chose dont on vient de parler. C'est comme quand
vous dit, Etes vous enrumées, mesdames? Elles doivent répondre, Nous le sommes, ou Nous ne le sommes pas. Il serait ridic
nrumées, mesdames? Elles doivent répondre, Nous le sommes, ou Nous ne le sommes pas. Il serait ridicule qu'elles répondiss
Nous ne le sommes pas. Il serait ridicule qu'elles répondissent, Nous Les sommes, ou Nous ne les sommes pas. Ce Le est neut
Il serait ridicule qu'elles répondissent, Nous Les sommes, ou Nous ne les sommes pas. Ce Le est neutre en cette occasion, c
qu'elles répondissent, Nous Les sommes, ou Nous ne les sommes pas. Ce Le est neutre en cette occasion, comme disent les do
s ne les sommes pas. Ce Le est neutre en cette occasion, comme disent les doctes. Il n'en est pas de même quand on vous dem
les doctes. Il n'en est pas de même quand on vous demande, Etes vous les personnes que je vis rire hier à la comédie du Ba
quand on vous demande, Etes vous les personnes que je vis rire hier à la comédie du Barbier de Seville dans la première lo
ier de Seville dans la première loge? Vous devez répondre alors, Nous Les sommes, parce que vous devez indiquer ces personn
z indiquer ces personnes dont on vous parle. Etes vous chrétienne? Je le suis; êtes vous la juive qui fut menée hier à l'i
onnes dont on vous parle. Etes vous chrétienne? Je le suis; êtes vous la juive qui fut menée hier à l'inquisition? Je La s
vous chrétienne? Je le suis; êtes vous la juive qui fut menée hier à l' inquisition? Je La suis. La raison en est évidente
Je le suis; êtes vous la juive qui fut menée hier à l'inquisition? Je La suis. La raison en est évidente. Etes vous chréti
s; êtes vous la juive qui fut menée hier à l'inquisition? Je La suis. La raison en est évidente. Etes vous chrétienne? Je
raison en est évidente. Etes vous chrétienne? Je suis celà. Etes vous la juive d'hier? Je suis elle. Voilà bien du pédanti
d'hier? Je suis elle. Voilà bien du pédantisme, Madame, mais vous me l' avez demandé; et vous ferez de moi tout ce que vou
. Mon imagination m'y promène quelquefois parce que vous y êtes, mais la raison me dit que je dois achever ma vie à Ferney
achever ma vie à Ferney. Il faut se cacher au monde quand on a perdu la moitié de son corps et de son âme, et laisser la
nde quand on a perdu la moitié de son corps et de son âme, et laisser la place à la jeunesse. Il y a, et il y aura toujour
n a perdu la moitié de son corps et de son âme, et laisser la place à la jeunesse. Il y a, et il y aura toujours à Paris b
font et qui feront très joliment des vers; mais ce n'est pas assez de les faire bons, il leur faut un je ne sais quoi qui f
assez de les faire bons, il leur faut un je ne sais quoi qui force à les retenir par cœur, ou à les relire malgré qu'on en
l leur faut un je ne sais quoi qui force à les retenir par cœur, ou à les relire malgré qu'on en ait, sans quoi cent mille
es relire malgré qu'on en ait, sans quoi cent mille bons vers sont de la peine perdue. Je me suis indigné depuis quelques
sont de la peine perdue. Je me suis indigné depuis quelques années de la prose de Paris, et surtout de la prose des avocat
is indigné depuis quelques années de la prose de Paris, et surtout de la prose des avocats qui parlent prèsque tous comme
a prose des avocats qui parlent prèsque tous comme maître petit Jean. Le factums contre Mr de Guignes et contre Mr le Mal
tums contre Mr de Guignes et contre Mr le Mal de Richelieu m'ont paru le comble de l'absurdité. Celui de Mr de Richelieu é
r de Guignes et contre Mr le Mal de Richelieu m'ont paru le comble de l' absurdité. Celui de Mr de Richelieu était un peu e
ame, dissipez vous, soupez, mais surtout, digérez; dormez; vivez avec le monde dont vous ferez toujours le charme. Daignez
urtout, digérez; dormez; vivez avec le monde dont vous ferez toujours le charme. Daignez me conserver toujours un peu d'am
87 (1764) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
1764 à Ferney Je ne m'étonne plus, Madame, que vous n'aiez pas reçû la Jeanne que je vous avais envoiée par la poste, so
ame, que vous n'aiez pas reçû la Jeanne que je vous avais envoiée par la poste, sous le contre seing d'un des administrate
'aiez pas reçû la Jeanne que je vous avais envoiée par la poste, sous le contre seing d'un des administrateurs. Aucun livr
contre seing d'un des administrateurs. Aucun livre ne peut entrer par la poste en France sans être saisi par les commis, q
Aucun livre ne peut entrer par la poste en France sans être saisi par les commis, qui se font depuis quelque temps une asse
tout sens des gens de Lettres. On n'ose pas même envoier des livres à l' adresse des ministres. Enfin, Madame, comptez que
oier des livres à l'adresse des ministres. Enfin, Madame, comptez que la poste est infiniment curieuse, et à moins que Mr
urieuse, et à moins que Mr le Président Hainaut ne se serve du nom de la Reine pour vous faire avoir une pucelle, je ne vo
avoir des païs étrangers. Je m'amusais à faire des contes de ma mère l' oye, ne pouvant plus lire du tout. Je ne suis pas
s précisément comme vous, madame, mais vous souvenez vous des yeux de l' abbé de Chaulieu, les deux dernières années de sa
vous, madame, mais vous souvenez vous des yeux de l'abbé de Chaulieu, les deux dernières années de sa vie? Figurez vous un
. Je pense avec vous, Madame, que quand on veut être aveugle, il faut l' être à Paris; il est ridicule de l'être dans une c
uand on veut être aveugle, il faut l'être à Paris; il est ridicule de l' être dans une campagne avec un des plus beaux aspe
idicule de l'être dans une campagne avec un des plus beaux aspects de l' Europe. On a besoin absolument dans cet état de la
us beaux aspects de l'Europe. On a besoin absolument dans cet état de la consolation de la société. Vous jouïssez de cet a
e l'Europe. On a besoin absolument dans cet état de la consolation de la société. Vous jouïssez de cet avantage, la meille
état de la consolation de la société. Vous jouïssez de cet avantage, la meilleure compagnie se rend chez vous, et vous av
cet avantage, la meilleure compagnie se rend chez vous, et vous avez le plaisir de dire vôtre avis sur toutes les sottise
rend chez vous, et vous avez le plaisir de dire vôtre avis sur toutes les sottises qu'on fait et qu'on imprime. Je sens bie
s bien que cette consolation est médiocre; rarement le dernier âge de la vie est-il bien agréable. On a toujours espéré as
st-il bien agréable. On a toujours espéré assez vainement de jouïr de la vie, et à la fin, tout ce qu'on peut faire c'est
réable. On a toujours espéré assez vainement de jouïr de la vie, et à la fin, tout ce qu'on peut faire c'est de la support
nt de jouïr de la vie, et à la fin, tout ce qu'on peut faire c'est de la supporter. Soutenez ce fardeau, Madame, tant que
rter. Soutenez ce fardeau, Madame, tant que vous pourez, il n'y a que les grandes souffrances qui le rendent intolérable. O
adame, tant que vous pourez, il n'y a que les grandes souffrances qui le rendent intolérable. On a encor en vieillissant u
llissant un grand plaisir, qui n'est pas à négliger, c'est de compter les impertinents et les impertinentes qu'on a vu mour
aisir, qui n'est pas à négliger, c'est de compter les impertinents et les impertinentes qu'on a vu mourir, les ministres qu
t de compter les impertinents et les impertinentes qu'on a vu mourir, les ministres qu'on a vu renvoier et la foule de ridi
impertinentes qu'on a vu mourir, les ministres qu'on a vu renvoier et la foule de ridicules qui ont passé devant les yeux.
res qu'on a vu renvoier et la foule de ridicules qui ont passé devant les yeux. Si de cinquante ouvrages nouveaux qui parai
evant les yeux. Si de cinquante ouvrages nouveaux qui paraissent tous les mois, il y en a un de passable, on se le fait lir
ouveaux qui paraissent tous les mois, il y en a un de passable, on se le fait lire, et c'est encor un petit amusement. Tou
le fait lire, et c'est encor un petit amusement. Tout celà n'est pas le ciel ouvert, mais enfin on n'a pas mieux, et c'es
Mr le Président Hainaut c'est tout autre chose, il rajeunit, il court le monde, il est gai, et il sera gai à quatre vingt
ent fort sérieux. Dieu donne ses grâces comme il lui plait. Avez vous le plaisir de voir quelquefois mr D'Alembert? Nonseu
elquefois mr D'Alembert? Nonseulement il a beaucoup d'esprit, mais il l' a très décidé, et c'est beaucoup, car le monde est
a beaucoup d'esprit, mais il l'a très décidé, et c'est beaucoup, car le monde est plein de gens d'esprit qui ne sçavent c
songez, je vous prie, que vous me devez quelque respect, car si dans le roiaume des aveugles les borgnes sont rois, je su
ue vous me devez quelque respect, car si dans le roiaume des aveugles les borgnes sont rois, je suis assurément plus que bo
ai probablement sans cette joie; tâchons, en attendant, de jouer avec la vie, mais c'est ne jouer qu'à Colin maillard. V.
88 (1736) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
36 Une assez longue maladie madame, m'a empêché de répondre plutôt à la lettre charmante dont vous m'avez honoré. Vous de
ée par trop de travail; et quel objet ai-je dans tous mes travaux que l' envie de vous plaire, de mériter votre suffrage? C
r votre suffrage? Celuy que vous donnez à mes Americains et surtout à la vertu tendre et simple d'Alzire me console bien d
rtout à la vertu tendre et simple d'Alzire me console bien de touttes Les critiques de la petite ville qui est à quatre lie
tendre et simple d'Alzire me console bien de touttes Les critiques de la petite ville qui est à quatre lieues de Paris, à
atre lieues de Paris, à cinq cent lieues du bon goust et qu'on apelle la cour. Je feray ce que je pourai assurément pour r
randval ne m'a t'il pas aussi fait un peu de tort? n'a t'il pas outré le caractère, n'a t'il pas rendu féroce, ce que je n
y cy, Quand vous priez un fils seigneur vous comandez. N'a t'il pas l' autoritéhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfr
w.e-enlightenment.com/item/voltfrVF0870395_1key001cor/txt/002 de tous les vicerois du Perou, et cette inflexibilité ne peut
rois du Perou, et cette inflexibilité ne peut elle pas s'acorder avec les sentiments d'un fils? Silla et Marius aimoient le
les sentiments d'un fils? Silla et Marius aimoient leurs pères. Enfin la pièce est fondée sur le changement de son cœur, e
? Silla et Marius aimoient leurs pères. Enfin la pièce est fondée sur le changement de son cœur, et si ce cœur étoit doux,
ttez moy de vous parler plus positivement sur Pope. Vous me dites que L' amour social fait, que tout ce qui est est bien. P
point, ce qu'il nomme très mal à propos amour social qui est chez luy le fondement et la preuve de L'ordre de l'univers. T
nomme très mal à propos amour social qui est chez luy le fondement et la preuve de L'ordre de l'univers. Tout ce qui est e
l à propos amour social qui est chez luy le fondement et la preuve de L' ordre de l'univers. Tout ce qui est est bien, parc
amour social qui est chez luy le fondement et la preuve de L'ordre de l' univers. Tout ce qui est est bien, parce qu'un êtr
rs. Tout ce qui est est bien, parce qu'un être infiniment sage en est l' auteur, et c'est l'objet de la première epitrehttp
est bien, parce qu'un être infiniment sage en est l'auteur, et c'est l' objet de la première epitrehttp://www.e-enlightenm
tfrVF0870395_1key001cor/nts/001. Ensuite, il apelle amour social dans l' épitre dernière, cette providence bienfaisante par
mour social dans l'épitre dernière, cette providence bienfaisante par la quelle Les animaux servent de subsistence les uns
l dans l'épitre dernière, cette providence bienfaisante par la quelle Les animaux servent de subsistence les uns aux autres
vidence bienfaisante par la quelle Les animaux servent de subsistence les uns aux autres. Mylord Shaftsburyhttp://www.e-enl
e partie de ce sistème prétendoit avec raison, que dieu avoit donné à l' homme l'amour de luy même, pour l'engager à conser
de ce sistème prétendoit avec raison, que dieu avoit donné à l'homme l' amour de luy même, pour l'engager à conserver son
avec raison, que dieu avoit donné à l'homme l'amour de luy même, pour l' engager à conserver son être, et l'amour social, c
l'homme l'amour de luy même, pour l'engager à conserver son être, et l' amour social, c'est à dire un instinct de bienveil
stinct de bienveillance pour notre espèce, instinct très subordonné à l' amour propre, et qui se joignant à ce grand ressor
bordonné à l'amour propre, et qui se joignant à ce grand ressort, est le fondement de la sociétéhttp://www.e-enlightenment
ur propre, et qui se joignant à ce grand ressort, est le fondement de la sociétéhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfr
e ne sçai quel amour social dans dieu, cette fureur irresistible avec la quelle touttes les espèces d'animaux sont portées
ur social dans dieu, cette fureur irresistible avec la quelle touttes les espèces d'animaux sont portées à dévorer les autr
e avec la quelle touttes les espèces d'animaux sont portées à dévorer les autres. Il paroit du dessein, à celà, d'acord, ma
mais c'est un dessein qui assurément ne peut être apellé amour. Tout L' ouvrage de Pope fourmille de pareilles obscuritez.
percent à tout moment cette nuit, et votre imagination brillante doit les aimer. Ce qui est bau et lumineux est votre éléme
qui est bau et lumineux est votre élément. Ne craignez point de faire la disserteuse http://www.e-enlightenment.com/item/v
r/nts/004, ne rougissez point de joindre aux grâces de votre personne la force de votre esprit. Faites des nœuds avec les
ces de votre personne la force de votre esprit. Faites des nœuds avec les autres femmes, mais parlez moy raison. Je vous su
s femmes, mais parlez moy raison. Je vous suplie madame de me ménager les bontez de mr le p. Henaut. C'est l'esprit le plus
rlez moy raison. Je vous suplie madame de me ménager les bontez de mr le p. Henaut. C'est l'esprit le plus droit et le plu
vous suplie madame de me ménager les bontez de mr le p. Henaut. C'est l' esprit le plus droit et le plus aimable que j'aye
ie madame de me ménager les bontez de mr le p. Henaut. C'est l'esprit le plus droit et le plus aimable que j'aye jamais co
énager les bontez de mr le p. Henaut. C'est l'esprit le plus droit et le plus aimable que j'aye jamais connu. Mille respec
89 (1760) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
25 avril [1760] Je suis si touché de votre lettre madame que j'ay l' insolence de vous envoyer deux petits manuscritsht
r/nts/001 très indignes de vous, tant je compte sur vos bontez. Lisez les vers, quand vous serez dans un de ces moments de
Lisez les vers, quand vous serez dans un de ces moments de loisir où L' on s'amuserait d'un conte de Bocace ou de la Fonta
ces moments de loisir où L'on s'amuserait d'un conte de Bocace ou de la Fontaine, lisez la prose quand vous serez un peu
sir où L'on s'amuserait d'un conte de Bocace ou de la Fontaine, lisez la prose quand vous serez un peu de mauvaise humeur
ine, lisez la prose quand vous serez un peu de mauvaise humeur contre les misérables préjugez qui gouvernent le monde, et c
peu de mauvaise humeur contre les misérables préjugez qui gouvernent le monde, et contre les fanatiques; et ensuitte jett
eur contre les misérables préjugez qui gouvernent le monde, et contre les fanatiques; et ensuitte jettez le paquet au feu.
qui gouvernent le monde, et contre les fanatiques; et ensuitte jettez le paquet au feu. J'ay trouvé sous ma main ces deux
et elles n'en valent pas mieux. Je n'ay jamais été moins mort que je le suis àprésent. Je n'ay pas un moment de libre. Le
é moins mort que je le suis àprésent. Je n'ay pas un moment de libre. Les beufs, les vaches, les moutons, les prairies, les
t que je le suis àprésent. Je n'ay pas un moment de libre. Les beufs, les vaches, les moutons, les prairies, les bâtiments,
suis àprésent. Je n'ay pas un moment de libre. Les beufs, les vaches, les moutons, les prairies, les bâtiments, les jardins
. Je n'ay pas un moment de libre. Les beufs, les vaches, les moutons, les prairies, les bâtiments, les jardins m'occupent l
un moment de libre. Les beufs, les vaches, les moutons, les prairies, les bâtiments, les jardins m'occupent le matin; toutt
bre. Les beufs, les vaches, les moutons, les prairies, les bâtiments, les jardins m'occupent le matin; toutte l'aprèsdînée
hes, les moutons, les prairies, les bâtiments, les jardins m'occupent le matin; toutte l'aprèsdînée est pour l'étude; et a
les prairies, les bâtiments, les jardins m'occupent le matin; toutte l' aprèsdînée est pour l'étude; et après souper on ré
iments, les jardins m'occupent le matin; toutte l'aprèsdînée est pour l' étude; et après souper on répète les pièces de téâ
atin; toutte l'aprèsdînée est pour l'étude; et après souper on répète les pièces de téâtre qu'on joue dans ma petite salle
vous intéresser à moy avec tant de bonté. Vous avez raison, car dans le fonds je suis un bon homme, mes curéz, mes vassau
i je ne fasse entendre raison quand j'ay quelque dispute avec eux sur les droits des frontières. Je sais que la reine dit t
y quelque dispute avec eux sur les droits des frontières. Je sais que la reine dit toujours que je suis un impie; la reine
s frontières. Je sais que la reine dit toujours que je suis un impie; la reine a tort. Le roy de Prusse a bien plus grand
sais que la reine dit toujours que je suis un impie; la reine a tort. Le roy de Prusse a bien plus grand tort de dire dans
om/item/voltfrVF1050261_1key001cor/txt/001 d'injures à personne. Mais le plus grand tort est dans ceux qui ont trouvé le s
ures à personne. Mais le plus grand tort est dans ceux qui ont trouvé le secret de ruiner la France en deux ans dans une g
s le plus grand tort est dans ceux qui ont trouvé le secret de ruiner la France en deux ans dans une guerre auxiliaire. J'
res de change sont numérotées, et vous remarquerez que mon numéro est le mille quarantième à commencer du mois de janvier.
er du mois de janvier. Il est bien beau aux Français d'enrichir ainsi l' Allemagne. Il me vient quelquefois des Anglais, de
as madame ce que c'est que d'être français en pays étranger. On porte le fardeau de sa nation, on l'entend continuellement
'être français en pays étranger. On porte le fardeau de sa nation, on l' entend continuellement maltraitter. Cela est désag
bien dire à sa femme qu'elle était une catin, mais qui ne voulait pas l' entendre dire aux autres. Tâchez madame d'être pay
hez madame d'être payée de vos mérites et de prendre en pitié touttes les misères dont vous êtes témoin. Acoutumez vous à l
en pitié touttes les misères dont vous êtes témoin. Acoutumez vous à la disette des talents en tout genre, à l'esprit dev
êtes témoin. Acoutumez vous à la disette des talents en tout genre, à l' esprit devenu comun, et au génie devenu rare, à un
devenu comun, et au génie devenu rare, à une inondation de livres sur la guerre pour être battu, sur les finances pour n'a
u rare, à une inondation de livres sur la guerre pour être battu, sur les finances pour n'avoir pas un sou, sur la populati
guerre pour être battu, sur les finances pour n'avoir pas un sou, sur la population pour manquer de recrües et de cultivat
la population pour manquer de recrües et de cultivateurs, et sur tous les arts pour ne réussir dans aucun. Votre belle imag
es arts pour ne réussir dans aucun. Votre belle imagination madame et la bonne compagnie que vous avez chez vous, vous con
ela. Il ne s'agit après tout que de finir doucement sa carrière. Tout le reste est vanité des vanitezhttp://www.e-enlighte
-enlightenment.com/item/voltfrVF1050261_1key001cor/nts/003, comme dit l' autrehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1
90 (1759) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
un oncle chanoine; il est vrai encor que je suis à peu près réduit à l' état d'Abélard, mais malheureusement pour moi je n
l'état d'Abélard, mais malheureusement pour moi je ne peux pas goûter la consolation de vous dire, c'est avec vous que j'a
as goûter la consolation de vous dire, c'est avec vous que j'ai perdu le peu que je regrette. Je peux seulement vous assur
'elle. Je vous ai connu une imagination charmante, et une vérité dans l' esprit que j'ai rencontrée bien rarement ailleurs.
sprit que j'ai rencontrée bien rarement ailleurs. Si je n'ai point eu l' honneur de vous écrire, c'est que ma retraitte m'a
état, et je vous jure qu'il n'a pas peu contribué à me persuader que le meilleur des mondes possibles ne vaut pas grand'c
mondes possibles ne vaut pas grand'chose. Je crois avoir renoncé pour le reste de ma vie, à la plus extravagante des ville
ut pas grand'chose. Je crois avoir renoncé pour le reste de ma vie, à la plus extravagante des villes possibles. Ce n'est
, à la plus extravagante des villes possibles. Ce n'est pas que j'aie la vanité de me croire plus sage que ses habitans, m
t libre. J'ai joint à mon petit hermitage des Délices, des terres sur la frontière de France, qui avaient autrefois le bea
Délices, des terres sur la frontière de France, qui avaient autrefois le beau privilège de ne dépendre de personne. J'ai é
privilège de ne dépendre de personne. J'ai été assez heureux pour que le Roy m'ait rendu tous ces privilèges malgré le jou
assez heureux pour que le Roy m'ait rendu tous ces privilèges malgré le journal de Trevoux et les gazettes écclésiastique
e Roy m'ait rendu tous ces privilèges malgré le journal de Trevoux et les gazettes écclésiastiques. J'ai eu l'insolence de
malgré le journal de Trevoux et les gazettes écclésiastiques. J'ai eu l' insolence de faire bâtir un châtau dans le goût It
es écclésiastiques. J'ai eu l'insolence de faire bâtir un châtau dans le goût Italien. J'ai fait dans un autre une salle d
j'ai trouvé de bons acteurs, et malgré tout cela je me suis aperçu à la fin que le plus grand plaisir consiste à être jou
é de bons acteurs, et malgré tout cela je me suis aperçu à la fin que le plus grand plaisir consiste à être journellement
r consiste à être journellement et utilement occupé. Je vois que tous les poëtes ont eu raison de faire l'éloge de la vie p
utilement occupé. Je vois que tous les poëtes ont eu raison de faire l' éloge de la vie pastorale, que le bonheur attaché
occupé. Je vois que tous les poëtes ont eu raison de faire l'éloge de la vie pastorale, que le bonheur attaché aux soins c
us les poëtes ont eu raison de faire l'éloge de la vie pastorale, que le bonheur attaché aux soins champètres n'est point
ampètres n'est point une chimère; et je trouve même plus de plaisir à la labourer, à semer, à planter, à recueillir, qu'à
rer, à semer, à planter, à recueillir, qu'à faire des tragédies, et à les joüer. Salomon avait bien raison de dire qu'il n'
de vivre avec ce qu'on aime, se réjoüir dans ses œuvres, et que tout le reste est vanitehttp://www.e-enlightenment.com/it
é charmante pût augmenter mon bonheur! Vous voulez que je vous envoye les ouvrages auxquels je m'occupe quand je ne laboure
En vérité, Madame, il n'y a pas moyen, tant je suis devenu hardi avec l' âge; je ne peux plus écrire que ce que je pense, e
se si librement qu'il n'y a guères d'aparence d'envoyer mes idées par la poste. Il y a pourtant un ouvrage honête qui est
la poste. Il y a pourtant un ouvrage honête qui est actuellement sur le métier, c'est l'histoire de la création de deux m
pourtant un ouvrage honête qui est actuellement sur le métier, c'est l' histoire de la création de deux mille lieües de pa
uvrage honête qui est actuellement sur le métier, c'est l'histoire de la création de deux mille lieües de païs, par le cza
er, c'est l'histoire de la création de deux mille lieües de païs, par le czar Pierre. Je fais cette histoire sur les archi
mille lieües de païs, par le czar Pierre. Je fais cette histoire sur les archives de Pétersbourg qu'on m'a envoyées; mais
urg qu'on m'a envoyées; mais je doute que celà soit aussi amusant que la vie de Charles 12, car Pierre n'était qu'un sage
it, comme Don Quichote, contre des moulins à vent. J'aurai assurément l' honneur de vous envoyer un des premiers exemplaire
us envoyer un des premiers exemplaires; mais je serai bien surpris si l' ouvrage est intéressant. Non, Madame, je n'aime de
01cor/nts/004 dont vous me parlez, je vous avoüerai que je ne lis que l' ancien Testament, trois ou quatre chants de Virgil
e lis que l'ancien Testament, trois ou quatre chants de Virgile, tout L' Arioste, une partie des mille et une nuit; et en f
mille et une nuit; et en fait de prose française, je relis sans cesse les Lettres provinciales. Ce n'est pas que les pièces
çaise, je relis sans cesse les Lettres provinciales. Ce n'est pas que les pièces nouvelles de nos jours, et les poésies sac
provinciales. Ce n'est pas que les pièces nouvelles de nos jours, et les poésies sacrées de Mr Lefranchttp://www.e-enlight
m/voltfrVF1040358b_1key001cor/nts/006 de son frère L'Evêque, intitulé La réconciliation de L'Esprit avec la religion, ou c
ey001cor/nts/006 de son frère L'Evêque, intitulé La réconciliation de L' Esprit avec la religion, ou comme quelques uns dis
06 de son frère L'Evêque, intitulé La réconciliation de L'Esprit avec la religion, ou comme quelques uns disent, la réconc
ciliation de L'Esprit avec la religion, ou comme quelques uns disent, la réconciliation normandehttp://www.e-enlightenment
ensemble, et de vous consoler tous deux des sottises de ce monde par les agréments délicieux de vôtre commerce: j'espère q
s tous deux de cette consolation. Vous avés étés gourmands, et, quand les gourmands sont devenus sobres, ils vivent cent an
et, quand les gourmands sont devenus sobres, ils vivent cent ans. Si les évènements du temps sont le sujet de vos conversa
devenus sobres, ils vivent cent ans. Si les évènements du temps sont le sujet de vos conversations elles ne doivent point
/item/voltfrVF1040358b_1key001cor/txt/001 quelque plaisir à voir tous les huit jours une sottise nouvelle. C'est encor un a
uit jours une sottise nouvelle. C'est encor un avantage que j'ai dans le petit coin du monde que j'habite; il n'y a point
i dans le petit coin du monde que j'habite; il n'y a point de païs où l' on soit instruit plutôt de tout ce qui se passe da
int de païs où l'on soit instruit plutôt de tout ce qui se passe dans L' Europe. Nous savons toujours les avantures d'Allem
it plutôt de tout ce qui se passe dans L'Europe. Nous savons toujours les avantures d'Allemagne quatre jours avant vous. Le
us savons toujours les avantures d'Allemagne quatre jours avant vous. Le roy de Prusse me faisait l'honneur de m'écrire as
ures d'Allemagne quatre jours avant vous. Le roy de Prusse me faisait l' honneur de m'écrire assez régulièrement avant que
Prusse me faisait l'honneur de m'écrire assez régulièrement avant que les Russes lui eussent donné sur les oreilles. Il n'a
écrire assez régulièrement avant que les Russes lui eussent donné sur les oreilles. Il n'a pas actuellement le temps d'écri
es Russes lui eussent donné sur les oreilles. Il n'a pas actuellement le temps d'écrire, je le crois très embarassé, et à
donné sur les oreilles. Il n'a pas actuellement le temps d'écrire, je le crois très embarassé, et à moins d'un prodige il
à moins d'un prodige il faudra qu'il soit un Exemple des malheurs de L' ambition; mais s'il succombe, il ne poura pas au m
cher sa perte aux Français. Adieu, Me, soyez heureuse autant que vous le pourez. Conservez vôtre santé, continuez à faire
e autant que vous le pourez. Conservez vôtre santé, continuez à faire le charme de la société, faittes vous lire des livre
vous le pourez. Conservez vôtre santé, continuez à faire le charme de la société, faittes vous lire des livres qui vous am
é, faittes vous lire des livres qui vous amusent. Vous ne pouvez lire L' Ariostehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrV
et en celà je vous plains beaucoup; mais croyez moi faittes vous lire la partie historique de L'ancien Testament d'un bout
s beaucoup; mais croyez moi faittes vous lire la partie historique de L' ancien Testament d'un bout à l'autre, vous verrez
nment.com/item/voltfrVF1040358b_1key001cor/txt/002 Je ne parle pas de L' édification qu'on en retire, je parle de la singul
txt/002 Je ne parle pas de L'édification qu'on en retire, je parle de la singularité des mœurs antiques, de la foule des é
on qu'on en retire, je parle de la singularité des mœurs antiques, de la foule des événements, dont le moindre tient du pr
e la singularité des mœurs antiques, de la foule des événements, dont le moindre tient du prodige, de la naïveté du stile.
ues, de la foule des événements, dont le moindre tient du prodige, de la naïveté du stile. etc. N'oubliez pas les premiers
es d'Ezechiel que personne ne lit, mais faittes vous surtout traduire le chapitre 16 qu'on n'a pas osé traduire fidèlement
duire fidèlement et vous verrez que Jerusalem est une belle fille que le Seigneur a aimée dès qu'elle a eu du poil et des
s qu'elle a eu du poil et des tétons, qu'il a couché avec elle, qu'il l' a entretenue magnifiquement, que cependant elle a
se pas dire quoy. Et au verset 20 du chapitre 23 il est dit qu'Oliban la bien aimée après avoir tâté de mille amans a donn
t dit qu'Oliban la bien aimée après avoir tâté de mille amans a donné la préférence à ceux qui ont les talents d'un âne. E
après avoir tâté de mille amans a donné la préférence à ceux qui ont les talents d'un âne. Enfin cette naïveté que j'aime
i ne fournisse des réflexions pour un jour entier. Madame du Châtelet l' avait commenté d'un bout à l'autre.http://www.e-en
errez qu'on ne peut rien vous envoyer qui en approche. Ah madame, que le monde est bête! et qu'il est doux d'en être dehor
st bête! et qu'il est doux d'en être dehors! mais il faudrait surtout le fuir avec vous.
91 (1767) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
, à m'informer de votre santé, à vous demander comment vous supportez la vie vous et mr Le pt Henault, et à m'entretenir a
votre santé, à vous demander comment vous supportez la vie vous et mr Le pt Henault, et à m'entretenir avec vous sur toute
vie vous et mr Le pt Henault, et à m'entretenir avec vous sur toutes les illusions de ce monde; mais Je me suis trouvé Exp
outes les illusions de ce monde; mais Je me suis trouvé Exposé à tous les fléaux de la guerre, et à celui de trente pieds d
sions de ce monde; mais Je me suis trouvé Exposé à tous les fléaux de la guerre, et à celui de trente pieds de neige dont
t à celui de trente pieds de neige dont J'ay été long tems Environné: les neiges et les glaces me privent tous les ans de l
rente pieds de neige dont J'ay été long tems Environné: les neiges et les glaces me privent tous les ans de la vüe pendant
'ay été long tems Environné: les neiges et les glaces me privent tous les ans de la vüe pendant quatre mois; J'ay l'honneur
g tems Environné: les neiges et les glaces me privent tous les ans de la vüe pendant quatre mois; J'ay l'honneur d'être al
es glaces me privent tous les ans de la vüe pendant quatre mois; J'ay l' honneur d'être alors, comme vous sçavez, votre con
'être alors, comme vous sçavez, votre confrère des quinze vingt; mais les quinze vingts ne souffrent pas et J'Eprouve des d
uve des douleurs très cuisantes. Je renais au printems et Je passe de la Siberie à Naples sans changer de lieu; voilà ma d
ime. Cela est vray; mais pour Ecrire des choses agréables il faut que l' âme et le corps soient à leur aise, et J'en ay été
est vray; mais pour Ecrire des choses agréables il faut que l'âme et le corps soient à leur aise, et J'en ay été bien loi
dez que vous vous Ennuyez, et moi Je vous réponds que J'enrage. Voilà les deux pivots de la vie, de l'insipidité ou du trou
nnuyez, et moi Je vous réponds que J'enrage. Voilà les deux pivots de la vie, de l'insipidité ou du trouble. Quand Je vous
moi Je vous réponds que J'enrage. Voilà les deux pivots de la vie, de l' insipidité ou du trouble. Quand Je vous dis que J'
st un peu Exagére; cela veut dire seulement que J'ay de quoy enrager. Les troubles de Geneve ont dérangé tous mes plans, J'
ve ont dérangé tous mes plans, J'ay été Exposé pendant quelque tems à la famine, il ne m'a manqué que la peste; mais les f
'ay été Exposé pendant quelque tems à la famine, il ne m'a manqué que la peste; mais les fluxions sur les yeux m'en ont te
pendant quelque tems à la famine, il ne m'a manqué que la peste; mais les fluxions sur les yeux m'en ont tenû lieu. Je me d
ems à la famine, il ne m'a manqué que la peste; mais les fluxions sur les yeux m'en ont tenû lieu. Je me dépique actuelleme
sur les yeux m'en ont tenû lieu. Je me dépique actuellement en Jouant la comédie; Je Joüe assez bien le rôle de viellard,
. Je me dépique actuellement en Jouant la comédie; Je Joüe assez bien le rôle de viellard, et cela d'après nature, et Je d
en Essayant mon habit de théâtre. Vous vous êtes fait lire sans doûte le 15ème Chapitre de Belisaire, c'est le meilleur de
vous êtes fait lire sans doûte le 15ème Chapitre de Belisaire, c'est le meilleur de tout l'ouvrage ou Je m'y connâis bien
sans doûte le 15ème Chapitre de Belisaire, c'est le meilleur de tout l' ouvrage ou Je m'y connâis bien mal, mais n'avez vo
vrage ou Je m'y connâis bien mal, mais n'avez vous pas été Etonnée de la décision de la Sorbonne qui condamne cette propos
connâis bien mal, mais n'avez vous pas été Etonnée de la décision de la Sorbonne qui condamne cette proposition, la vérit
Etonnée de la décision de la Sorbonne qui condamne cette proposition, la vérité luit de sa propre lumière, et on n'Eclaire
oposition, la vérité luit de sa propre lumière, et on n'Eclaire point les hommes par les flammes des bûchers? Si la Sorbonn
érité luit de sa propre lumière, et on n'Eclaire point les hommes par les flammes des bûchers? Si la Sorbonne a raison, les
ère, et on n'Eclaire point les hommes par les flammes des bûchers? Si la Sorbonne a raison, les bourreaux seront donc les
oint les hommes par les flammes des bûchers? Si la Sorbonne a raison, les bourreaux seront donc les seuls apostres. Je ne c
ammes des bûchers? Si la Sorbonne a raison, les bourreaux seront donc les seuls apostres. Je ne conçois pas comment on peut
e d'aussy sot et d'aussi abominable. Je ne sçay comment il arrive que les compagnies disent et font de plus Enormes sottise
arrive que les compagnies disent et font de plus Enormes sottises que les particuliers. C'est peutêtre parcequ'un particuli
iers. C'est peutêtre parcequ'un particulier a tout à craindre, et que les compagnies ne craignent rien, chaque membre rejet
indre, et que les compagnies ne craignent rien, chaque membre rejette le blâme sur son confrère. A propos de sottises, Je
nouvelle Edition, et Je vous prieray d'en Juger, pourvû que vous vous la fassiez lire par quelqu'un qui sache lire des ver
s, c'est un talent aussy rare que celui d'en faire de bons. De toutes les sottises énormes que J'ay vû dans ma vie, Je n'en
es Jésuites; ils passaient pour de fins politiques, et ils ont trouvé le secret de se faire chasser déjà de trois royaumes
eur réputation. Il y a une femme qui s'en fait une bien grande, c'est la Semiramis du nord, qui fait marchér cinquante mil
nord, qui fait marchér cinquante mille hommes en Pologne pour Etablir la tolérance et la liberté de conscience. C'est une
archér cinquante mille hommes en Pologne pour Etablir la tolérance et la liberté de conscience. C'est une chose unique dan
la tolérance et la liberté de conscience. C'est une chose unique dans l' histoire de ce monde, et Je vous réponds que cela
ne faute à réparer, cela engage à faire de grands Efforts pour forcer le public à l'estime et à l'admiration, et assurémen
éparer, cela engage à faire de grands Efforts pour forcer le public à l' estime et à l'admiration, et assurément son vilain
ngage à faire de grands Efforts pour forcer le public à l'estime et à l' admiration, et assurément son vilain mari n'auroit
ri n'auroit fait aucune des grandes choses que ma Catherine fait tous les Jours. Il me prend Envie madame pour vous désennu
Catherine, et dieu veuille qu'il ne vous ennuye pas. Je m'imagine que les femmes ne sont pas fâchées qu'on loüe leur Espèce
ne que les femmes ne sont pas fâchées qu'on loüe leur Espèce et qu'on les croie capables de grandes choses. Vous sçaurez d'
capables de grandes choses. Vous sçaurez d'ailleurs qu'elle va faire le tour de son vaste Empire; elle m'a promis de m'éc
ur de son vaste Empire; elle m'a promis de m'écrire des Extrémités de l' Asie, cela forme un beau spectacle. Il y a loin de
es Extrémités de l'Asie, cela forme un beau spectacle. Il y a loin de L' impératrice de Russie à nos dames du marais qui fo
ise à Moscou. Je trouve cela plus honorable encore que d'avoir chassé les Jesuites. C'est une belle Epoque sans doûte que l
ue d'avoir chassé les Jesuites. C'est une belle Epoque sans doûte que l' expulsion de ces renards, mais convenez que Cathér
, mais convenez que Cathérine a fait cent fois plus en réduisant tout le clergé de son Empire à être uniquement à ses gage
92 (1764) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
ittes mocqueries; Vous avez toute mon admiration monsieur, et vous ne la devez point à la prévention. Je vous dois le peu
Vous avez toute mon admiration monsieur, et vous ne la devez point à la prévention. Je vous dois le peu de goût que J'ay,
ion monsieur, et vous ne la devez point à la prévention. Je vous dois le peu de goût que J'ay, vous êtes pour moi la pierr
prévention. Je vous dois le peu de goût que J'ay, vous êtes pour moi la pierre de touche, tout ce qui s'éloigne de votre
p://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1110285_1key001cor/txt/001 à la glaçe, de la hardiesse sans force, de la licence
ightenment.com/item/voltfrVF1110285_1key001cor/txt/001 à la glaçe, de la hardiesse sans force, de la licence sans gaité, p
1110285_1key001cor/txt/001 à la glaçe, de la hardiesse sans force, de la licence sans gaité, point de talent, beaucoup de
a licence sans gaité, point de talent, beaucoup de présomption; voilà le tableau du moment présent. http://www.e-enlighten
trouver le second, je ne fus point surprise qu'on délibéra beaucoup à le nommer, cependant on nomma celui que j'avois pens
ui que j'avois pensé et que je pense que vous penserez aussy. Je vous le dirois mais je ne l'Ecriray pas. Revenons à vos c
et que je pense que vous penserez aussy. Je vous le dirois mais je ne l' Ecriray pas. Revenons à vos contes.http://www.e-en
item/voltfrVF1110285_1key001cor/txt/002 Vous êtes charmant dans tous les genres, pourquoy abandonnez vous celui des fables
donne un sujet. Il y avoit un lion à Chantilly à qui on Jéttoit tous les roquets qu'on auroit Jéttés dans la rivière. Il l
Chantilly à qui on Jéttoit tous les roquets qu'on auroit Jéttés dans la rivière. Il les étrangloit tous; une seule petitt
i on Jéttoit tous les roquets qu'on auroit Jéttés dans la rivière. Il les étrangloit tous; une seule petitte chienne qui se
le petitte chienne qui se trouva pleine eut grâçe devant ses yeux, il la lécha, la caressa, lui fit part de sa nouriture,
chienne qui se trouva pleine eut grâçe devant ses yeux, il la lécha, la caressa, lui fit part de sa nouriture, elle accou
qu'elle devint, mais il arriva un jour que des mâtins vinrent aboyer le lion à la grille de sa loge; La petite chienne se
evint, mais il arriva un jour que des mâtins vinrent aboyer le lion à la grille de sa loge; La petite chienne se Joignit à
un jour que des mâtins vinrent aboyer le lion à la grille de sa loge; La petite chienne se Joignit à Eux, aboya le lyon et
ion à la grille de sa loge; La petite chienne se Joignit à Eux, aboya le lyon et lui tira les oreilles; la punition fut pr
a loge; La petite chienne se Joignit à Eux, aboya le lyon et lui tira les oreilles; la punition fut prompte, il l'étrangla,
ite chienne se Joignit à Eux, aboya le lyon et lui tira les oreilles; la punition fut prompte, il l'étrangla, mais le repe
, aboya le lyon et lui tira les oreilles; la punition fut prompte, il l' étrangla, mais le repentir suivit de près, il ne l
t lui tira les oreilles; la punition fut prompte, il l'étrangla, mais le repentir suivit de près, il ne la mangea point, i
on fut prompte, il l'étrangla, mais le repentir suivit de près, il ne la mangea point, il se coucha auprès d'elle et parût
il ne la mangea point, il se coucha auprès d'elle et parût pénétré de la plus grande tristesse; on Espéra qu'une inclinati
plus grande tristesse; on Espéra qu'une inclination nouvelle pourroit le consoler, on se trompa, il étrangla sans misérico
pourroit le consoler, on se trompa, il étrangla sans miséricorde tous les chiens qu'on lui donnat. Ne vous paroit il pas qu
roit il pas qu'on peut tirer beaucoup de Moral de ce fait (qui est de la plus grande vérité) sur l'ingratitude, sur le bes
r beaucoup de Moral de ce fait (qui est de la plus grande vérité) sur l' ingratitude, sur le besoin que l'on a d'aimer ou d
de ce fait (qui est de la plus grande vérité) sur l'ingratitude, sur le besoin que l'on a d'aimer ou du moins d'avoir de
ui est de la plus grande vérité) sur l'ingratitude, sur le besoin que l' on a d'aimer ou du moins d'avoir de la société? Le
'ingratitude, sur le besoin que l'on a d'aimer ou du moins d'avoir de la société? Le regret qu'a le lion d'avoir punie son
, sur le besoin que l'on a d'aimer ou du moins d'avoir de la société? Le regret qu'a le lion d'avoir punie son amie (quoi
que l'on a d'aimer ou du moins d'avoir de la société? Le regret qu'a le lion d'avoir punie son amie (quoi qu'ingrate) vou
htenment.com/item/voltfrVF1110285_1key001cor/txt/002Je ne sçay pas si l' on m'offroit aujourd'huy de me rendre la vue, ou d
1cor/txt/002Je ne sçay pas si l'on m'offroit aujourd'huy de me rendre la vue, ou de me faire avoir le millième partie de v
l'on m'offroit aujourd'huy de me rendre la vue, ou de me faire avoir le millième partie de vos talents, ce que je choisir
faire avoir le millième partie de vos talents, ce que je choisirois. La dépendance où met l'aveuglement n'est pas plus in
ème partie de vos talents, ce que je choisirois. La dépendance où met l' aveuglement n'est pas plus insupportable que de ne
e sufire à soy même, et d'avoir un besoin nécessaire d'une société où l' on ne trouve ni agrémens ni plaisir, enfin rien qu
uve ni agrémens ni plaisir, enfin rien qui satisfasse; peut être bien la mauvaise humeur, inséparable de la viellesse, me
ien qui satisfasse; peut être bien la mauvaise humeur, inséparable de la viellesse, me rend t'elle les objets pires qu'ils
bien la mauvaise humeur, inséparable de la viellesse, me rend t'elle les objets pires qu'ils ne sont; je me le dis souvent
e la viellesse, me rend t'elle les objets pires qu'ils ne sont; je me le dis souvent et Je répète sans cesse ce que vous m
e ce que vous m'avez dit dans une de vos lettres, qu'il faut mépriser les hommes et qu'il faut les tolérer; ce qui est de s
dans une de vos lettres, qu'il faut mépriser les hommes et qu'il faut les tolérer; ce qui est de singulier et d'heureux, c'
r; ce qui est de singulier et d'heureux, c'est qu'ils sont content de la tolérance, et ne s'apperçoive point du mépris, on
tout ce qui arrive aujourd'huy, j'ay en horreur tout ce qu'on Ecrit, Les mandements, les remontrances, les réquisitoires &
ive aujourd'huy, j'ay en horreur tout ce qu'on Ecrit, Les mandements, les remontrances, les réquisitoires &c. &c. n
'ay en horreur tout ce qu'on Ecrit, Les mandements, les remontrances, les réquisitoires &c. &c. ne me donnent pas l
les remontrances, les réquisitoires &c. &c. ne me donnent pas la moindre curiosité, les sujets qu'ils traitent me
réquisitoires &c. &c. ne me donnent pas la moindre curiosité, les sujets qu'ils traitent me sont de la plus profond
nnent pas la moindre curiosité, les sujets qu'ils traitent me sont de la plus profonde indiférence, et puis ils sont envel
t infini et que je me suis trop laissée aller au bavardage, pardonnez le moi, soyez indulgent et surtout prenez soin de mo
e qui vient d'arriver. On a imprimé sans mon consentement à mon insçû la lettrehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrV
Ecritte avant la dernière, vers et prose. Heureusement on a retranché le nom de la Reine, mais Moncrif y est tout de son l
ant la dernière, vers et prose. Heureusement on a retranché le nom de la Reine, mais Moncrif y est tout de son long. Cette
n ordre pour qu'on n'en puisse jamais prendre de copie, ni même qu'on l' apprenne par cœur parce que je ne les lirai pas à
s prendre de copie, ni même qu'on l'apprenne par cœur parce que je ne les lirai pas à ceux qui ont ce talent là. Adieu mons
93 (1769) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
ts/001 d'un mercredy c'est à dire il y a neuf jours, vous me demandez le commencement de l'alphabet. Mais savez vous bien
y c'est à dire il y a neuf jours, vous me demandez le commencement de l' alphabet. Mais savez vous bien qu'il sera brûlé, e
nt de l'alphabet. Mais savez vous bien qu'il sera brûlé, et peut être l' auteur aussi? Le traducteur est un La Bastide de C
. Mais savez vous bien qu'il sera brûlé, et peut être l'auteur aussi? Le traducteur est un La Bastide de Chiniac avocat de
n qu'il sera brûlé, et peut être l'auteur aussi? Le traducteur est un La Bastide de Chiniac avocat de son métier. Il sera
dites point si elle paie des ports de Lettres, et s'il faut adresser le paquet sous l'envelope de son mari, qui ne sera p
elle paie des ports de Lettres, et s'il faut adresser le paquet sous l' envelope de son mari, qui ne sera point du tout co
uet sous l'envelope de son mari, qui ne sera point du tout content de l' ouvrage. L'a b c est trop l'éloge du gouvernement
envelope de son mari, qui ne sera point du tout content de l'ouvrage. L' a b c est trop l'éloge du gouvernement anglais. On
ari, qui ne sera point du tout content de l'ouvrage. L'a b c est trop l' éloge du gouvernement anglais. On sait combien je
b c est trop l'éloge du gouvernement anglais. On sait combien je hais la liberté, et que je suis incapable d'en avoir fait
combien je hais la liberté, et que je suis incapable d'en avoir fait le fondement des droits des hommes, mais si j'envoie
droits des hommes, mais si j'envoie cet ouvrage on poura m'en croire l' auteur; il ne faut qu'un mot pour me perdre. Voiez
hera tant que vous voudrez. Je puis vous faire tenir directement, par la poste de Lyon à très peu de frais les droits des
ous faire tenir directement, par la poste de Lyon à très peu de frais les droits des hommes et les usurpations des autresht
nt, par la poste de Lyon à très peu de frais les droits des hommes et les usurpations des autreshttp://www.e-enlightenment.
tp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180234_1key001cor/nts/003. L' epitre aux romainshttp://www.e-enlightenment.com/i
nment.com/item/voltfrVF1180234_1key001cor/nts/004. Si vous n'avez pas l' éxamen important de Mylord Bolingbrokehttp://www.e
w.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180234_1key001cor/nts/005 on vous le fera tenir par vôtre grand-mère. On n'a pas un se
www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180234_1key001cor/nts/006. Elle le demande comme vous; il faut qu'elle fasse écrire
Rey, libraire d'Amsterdam, et qu'il lui ordonne d'en envoier deux par la poste. Vous me parlez d'un buste, Madame. Comment
r un buste? Cela est bon pour Jean Jaques qui imprime ingénuement que l' Europe lui doit une statuehttp://www.e-enlightenme
www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180234_1key001cor/nts/007. Pour les deux siècles dont l'un est celui du goût et l'aut
deux siècles dont l'un est celui du goût et l'autre celui du dégoût, le libraire a eu ordre de vous les présenter, et doi
ui du goût et l'autre celui du dégoût, le libraire a eu ordre de vous les présenter, et doit s'être acquité de son devoir.
xembourg y verra une belle réponse du maréchal de Luxembourg quand on l' interrogea à la Bastillehttp://www.e-enlightenment
a une belle réponse du maréchal de Luxembourg quand on l'interrogea à la Bastillehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltf
01cor/nts/008. C'est une anecdote dont elle est sans doute instruite. Le procez de cet infortuné Lally est quelque chose d
uné Lally est quelque chose de bien extraordinaire, mais vous n'aimez l' histoire que bien médiocrement. Vous ne vous souci
n'aimez l'histoire que bien médiocrement. Vous ne vous souciez pas de La Bourdonnais enfermé trois ans à la Bastille pour
ement. Vous ne vous souciez pas de La Bourdonnais enfermé trois ans à la Bastille pour avoir pris Madras, mais vous soucie
adras, mais vous souciez vous des cabales affreuses qu'on fait contre le mari de vôtre grand mère? Je l'aimerai, je le res
s cabales affreuses qu'on fait contre le mari de vôtre grand mère? Je l' aimerai, je le respecterai, je le vanterai, fut-il
euses qu'on fait contre le mari de vôtre grand mère? Je l'aimerai, je le respecterai, je le vanterai, fut-il traitté comme
ntre le mari de vôtre grand mère? Je l'aimerai, je le respecterai, je le vanterai, fut-il traitté comme La Bourdonnais. Il
Je l'aimerai, je le respecterai, je le vanterai, fut-il traitté comme La Bourdonnais. Il a une grande âme avec beaucoup d'
rdonnais. Il a une grande âme avec beaucoup d'esprit. S'il lui arrive le moindre malheur je le mettrai aux nues. Je n'y me
nde âme avec beaucoup d'esprit. S'il lui arrive le moindre malheur je le mettrai aux nues. Je n'y mets pas tout le monde,
us me donnerez des thêmes je vous dirai toujours tout ce que j'ai sur le cœur. Comptez que ce cœur est plein de vous.
94 (1773) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
que je vous réponde? Je m’imagine que vous pensez comme moi, et j’ai la vanité de croire penser comme vous. On dit que c’
moi, et j’ai la vanité de croire penser comme vous. On dit que c’est le meilleur ouvrage de tous ceux qui ont été composé
t que c’est le meilleur ouvrage de tous ceux qui ont été composés sur le même sujet. Je n’en suis pas surpris. Ce sujet ét
as surpris. Ce sujet était très difficile, et n’était pas favorable à l’ éloquence. Quant aux diamants qu’on a trouvés dans
pas favorable à l’éloquence. Quant aux diamants qu’on a trouvés dans la cassette d’un homme qui n’est plus, je vous avoue
est plus, je vous avoue qu’ils sont très mal enchâssés, je crois vous l’ avoir dithttp://www.e-enlightenment.com/item/voltf
voltfrVF1240181_1key001cor/nts/003. Il faut avoir ma persévérance, et la passion que j’ai de m’instruire sur la fin de ma
faut avoir ma persévérance, et la passion que j’ai de m’instruire sur la fin de ma vie pour chercher comme je fais des pie
e fais des pierres précieuses dans des tas d’ordures. C’est peut être le seul avantage que ce siècle cy a sur le siècle pa
as d’ordures. C’est peut être le seul avantage que ce siècle cy a sur le siècle passé que nos plus mauvais ouvrages soient
més de quelques beautés. Du temps de Pascal, de Boileau et de Racine, les mauvais livres ne valaient rien du tout; au lieu
t de Racine, les mauvais livres ne valaient rien du tout; au lieu que les plus détestables livres de nos jours brillent tou
oltfrVF1240181_1key001cor/txt/001J’ai donc vu des diamants aussi dans la Tragédie du Connétable de Bourbon, mais il m’a pa
aussi dans la Tragédie du Connétable de Bourbon, mais il m’a paru que l’ auteur en a mis beaucoup d’avantage à la garde de
Bourbon, mais il m’a paru que l’auteur en a mis beaucoup d’avantage à la garde de son épée qu’à son écritoire.http://www.e
me encor plus de hardiesse. Ce qui m’a charmé c’est que ce docteur en l’ art d’assassiner les gens m’a paru dans la société
rdiesse. Ce qui m’a charmé c’est que ce docteur en l’art d’assassiner les gens m’a paru dans la société le plus poli et le
rmé c’est que ce docteur en l’art d’assassiner les gens m’a paru dans la société le plus poli et le plus doux des hommes.
ue ce docteur en l’art d’assassiner les gens m’a paru dans la société le plus poli et le plus doux des hommes. Vous me par
l’art d’assassiner les gens m’a paru dans la société le plus poli et le plus doux des hommes. Vous me parlez de cailloux,
ous envoie un petit caillou de mon jardin, qui ne vaut pas assurément les pierreries de Mr Guibert. J’ai été étonné que le
vaut pas assurément les pierreries de Mr Guibert. J’ai été étonné que le même homme ait pu faire deux ouvrages si différen
même homme ait pu faire deux ouvrages si différents l’un de l’autre. Les Saxe, Les Turenne n’auraient pas fait assurément
e ait pu faire deux ouvrages si différents l’un de l’autre. Les Saxe, Les Turenne n’auraient pas fait assurément de Tragédi
ient pas fait assurément de Tragédies. Je devais naturellement donner la préférence à une tragédie sur l’art de tuer les h
dies. Je devais naturellement donner la préférence à une tragédie sur l’ art de tuer les hommes. Je crois même qu’en la ret
s naturellement donner la préférence à une tragédie sur l’art de tuer les hommes. Je crois même qu’en la retravaillant un p
ence à une tragédie sur l’art de tuer les hommes. Je crois même qu’en la retravaillant un peu on pourait en faire un ouvra
ulier et intéressant dans toutes ses parties. Je déteste cordialement l’ art de la guerre, et j’admire pourtant sa Tactique
intéressant dans toutes ses parties. Je déteste cordialement l’art de la guerre, et j’admire pourtant sa Tactique. L’admir
te cordialement l’art de la guerre, et j’admire pourtant sa Tactique. L’ admiration, dit-on, est la fille de l’ignorance, c
a guerre, et j’admire pourtant sa Tactique. L’admiration, dit-on, est la fille de l’ignorance, c’est ce qui fait que vous
j’admire pourtant sa Tactique. L’admiration, dit-on, est la fille de l’ ignorance, c’est ce qui fait que vous admirez peu
que vous accordiez vôtre suffrage à mon caillou, vous serez tentée de le jetter par la fenêtre; mais songez que je n’ai vo
diez vôtre suffrage à mon caillou, vous serez tentée de le jetter par la fenêtre; mais songez que je n’ai voulu vous amuse
vous amuser qu’un moment, et que je vous envoie ma Tactique avant de l’ envoier à Mr Guiberthttp://www.e-enlightenment.com
ême. Je vous prie de vouloir bien, Madame, me mander des nouvelles de la santé de Madame de la Valliere. Il est bien juste
nouvelles de la santé de Madame de la Valliere. Il est bien juste que la vôtre soit bonne, la nature vous a fait assez de
de Madame de la Valliere. Il est bien juste que la vôtre soit bonne, la nature vous a fait assez de mal pour qu’elle vous
95 (1764) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
27e Janv: 1764 aux Délices Ouï, je perds les deux yeux; vous les avez perdus. O sage Du Deffan
27e Janv: 1764 aux Délices Ouï, je perds les deux yeux; vous les avez perdus. O sage Du Deffant est ce une grande
e Du Deffant est ce une grande perte? Du moins nous ne reverrons plus Les sots dont la terre est couverte. Et puis tout est
st ce une grande perte? Du moins nous ne reverrons plus Les sots dont la terre est couverte. Et puis tout est aveugle en c
puis tout est aveugle en cet humain séjour, On ne va qu'à tâtons sur la machine ronde. On a les yeux bouchés à la ville,
en cet humain séjour, On ne va qu'à tâtons sur la machine ronde. On a les yeux bouchés à la ville, à la cour. Plutus, la fo
r, On ne va qu'à tâtons sur la machine ronde. On a les yeux bouchés à la ville, à la cour. Plutus, la fortune et l'amour S
qu'à tâtons sur la machine ronde. On a les yeux bouchés à la ville, à la cour. Plutus, la fortune et l'amour Sont trois av
a machine ronde. On a les yeux bouchés à la ville, à la cour. Plutus, la fortune et l'amour Sont trois aveugles nés qui go
e. On a les yeux bouchés à la ville, à la cour. Plutus, la fortune et l' amour Sont trois aveugles nés qui gouvernent le mo
Plutus, la fortune et l'amour Sont trois aveugles nés qui gouvernent le monde. Si d'un de nos cinq sens nous sommes dégar
us sommes dégarnis Nous en possédons quatre; et c'est un avantage Que la nature laisse à peu de ses amis, Lorsqu'ils parvi
de ses amis, Lorsqu'ils parviennent à nôtre âge. Nous avons vu mourir les Papes et les Rois. Nous vivons, nous pensons, et
Lorsqu'ils parviennent à nôtre âge. Nous avons vu mourir les Papes et les Rois. Nous vivons, nous pensons, et nôtre âme nou
s prétendaient autrefois Que ce sixième sens était un don céleste Qui les valait tous à la fois. Mais quand nôtre âme aurai
faires de nôtre petite république de quinze vingt. Vous m'assurez que les gens ne sont plus si aimables qu'autrefois. Cepen
assurez que les gens ne sont plus si aimables qu'autrefois. Cependant les perdrix et les gelinotes ont tout autant de fumet
gens ne sont plus si aimables qu'autrefois. Cependant les perdrix et les gelinotes ont tout autant de fumet qu'elles en av
tes ont tout autant de fumet qu'elles en avaient dans votre jeunesse, les fleurs ont les mêmes couleurs. Il n'en est pas ai
tant de fumet qu'elles en avaient dans votre jeunesse, les fleurs ont les mêmes couleurs. Il n'en est pas ainsi des hommes.
les fleurs ont les mêmes couleurs. Il n'en est pas ainsi des hommes. Le fond en est toujours le même, mais les talents ne
s couleurs. Il n'en est pas ainsi des hommes. Le fond en est toujours le même, mais les talents ne sont pas de tous les te
n'en est pas ainsi des hommes. Le fond en est toujours le même, mais les talents ne sont pas de tous les temps, et le tale
Le fond en est toujours le même, mais les talents ne sont pas de tous les temps, et le talent d'être aimable, qui a toujour
toujours le même, mais les talents ne sont pas de tous les temps, et le talent d'être aimable, qui a toujours été assez r
re, dégénère comme un autre. Ce n'est pas vous qui avez changé, c'est la cour et la ville, à ce que j'entends dire aux con
e comme un autre. Ce n'est pas vous qui avez changé, c'est la cour et la ville, à ce que j'entends dire aux connaisseurs.
e aux connaisseurs. Celà vient peut être de ce qu'on ne lit pas assez les moiens de plaire de Moncrifhttp://www.e-enlighten
; on n'est occupé que des énormes sottises qu'on fait de tous côtés. Le raisonner tristement s'acrédite.http://www.e-enli
com/item/voltfrVF1110191_1key001cor/nts/002 Comment voulez vous que la société soit agréable avec tout ce fatras pédante
soit agréable avec tout ce fatras pédantesque. Vraiment on vous doit l' hommage d'une pucelle. Un de vos bons mots est cit
vous doit l'hommage d'une pucelle. Un de vos bons mots est cité dans les noteshttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF
001cor/nts/003 de cet ouvrage théologique. Il n'y a pas moien de vous l' envoier http://www.e-enlightenment.com/item/voltfr
ment.com/item/voltfrVF1110191_1key001cor/txt/001comme vous dites sous le couvert de la Reine, et on n'aurait pas même osé
voltfrVF1110191_1key001cor/txt/001comme vous dites sous le couvert de la Reine, et on n'aurait pas même osé l'adresser à l
e vous dites sous le couvert de la Reine, et on n'aurait pas même osé l' adresser à la Reine Berthehttp://www.e-enlightenme
sous le couvert de la Reine, et on n'aurait pas même osé l'adresser à la Reine Berthehttp://www.e-enlightenment.com/item/v
ent.com/item/voltfrVF1110191_1key001cor/txt/001. Mais sachez que dans le temps présent il est impossible de faire parvenir
ightenment.com/item/voltfrVF1110191_1key001cor/txt/001quand ce serait le nouveau Testament.http://www.e-enlightenment.com/
ttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1110191_1key001cor/txt/001 Le ministrehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltf
c'est une grande perte pour tout deux. J'achêve doucement ma vie dans la retraitte, et dans la famille que je me suis fait
pour tout deux. J'achêve doucement ma vie dans la retraitte, et dans la famille que je me suis faitte. Adieu, Madame, cou
96 (1770) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
1770 En bien, Madame, je ne peux en faire d'autre; je ne peux louer les gens sérieusement en face. Vous vous doutez bien
e peux louer les gens sérieusement en face. Vous vous doutez bien que les six vers qui commencent par, Etudiez leur goût, s
ien que les six vers qui commencent par, Etudiez leur goût, sont pour la petite fille, et tout le reste pour la grand mama
commencent par, Etudiez leur goût, sont pour la petite fille, et tout le reste pour la grand mamanhttp://www.e-enlightenme
, Etudiez leur goût, sont pour la petite fille, et tout le reste pour la grand mamanhttp://www.e-enlightenment.com/item/vo
m/voltfrVF1200379_1key001cor/nts/001. J'ai été bien aise de finir par La Harpe, parce que le mari de la grand maman lui fa
ey001cor/nts/001. J'ai été bien aise de finir par La Harpe, parce que le mari de la grand maman lui fait du bien, et lui e
s/001. J'ai été bien aise de finir par La Harpe, parce que le mari de la grand maman lui fait du bien, et lui en poura fai
i en poura faire encor. Il faut un tant soi peu de satire pour égaier les louanges. La satire est très juste, et tombe sur
re encor. Il faut un tant soi peu de satire pour égaier les louanges. La satire est très juste, et tombe sur le plus détes
tire pour égaier les louanges. La satire est très juste, et tombe sur le plus détestable fou que j'aie jamais Lu. Son Hélo
s du siècle est d'avoir aplaudi quelque tems à ce monstrueux ouvrage. Les Dames qu'il outrage sont assurément d'une autre n
. Les Dames qu'il outrage sont assurément d'une autre nature que lui. La Zaïde de Made de la Fayette vaut un peu mieux que
nature que lui. La Zaïde de Made de la Fayette vaut un peu mieux que la Suissesse de Jean Jaques qui accouche d'un faux g
m/voltfrVF1200379_1key001cor/nts/002 qui ne s'intéressait qu'à ce qui le regardait doit vous racommoder avec la philosophi
i ne s'intéressait qu'à ce qui le regardait doit vous racommoder avec la philosophie. Tout ce qui regarde le genre humain
gardait doit vous racommoder avec la philosophie. Tout ce qui regarde le genre humain doit nous intéresser essentiellement
as femme? S'il y a une providence n'est elle pas pour vous comme pour les plus sottes bégueules de Paris? Si la moitié de s
elle pas pour vous comme pour les plus sottes bégueules de Paris? Si la moitié de st Domingue vient d'être abiméehttp://w
nlightenment.com/item/voltfrVF1200379_1key001cor/nts/003, si Lisbonne l' a été, la même chose ne peut elle pas arriver à vô
ent.com/item/voltfrVF1200379_1key001cor/nts/003, si Lisbonne l'a été, la même chose ne peut elle pas arriver à vôtre apart
le d'homme, inspiré par Belzébuth, vient de publier un livre intitulé le Sistême de la nature dans lequel il croit démontr
spiré par Belzébuth, vient de publier un livre intitulé le Sistême de la nature dans lequel il croit démontrer à chaque pa
point de Dieu. Ce livre effraie tout le monde, et tout le monde veut le lire. Il est plein de longueurs, de répétitions,
de longueurs, de répétitions, d'incorrections, et malgré tout celà on le dévore. Il y a beaucoup de choses qui peuvent séd
n le dévore. Il y a beaucoup de choses qui peuvent séduire, il y a de l' éloquence, et quoi qu'il se trompe grossièrement e
elques endroits, il est fort audessus de Spinosa. Aureste, croiez que la chose vaut bien la peine d'être éxaminée. Les nou
est fort audessus de Spinosa. Aureste, croiez que la chose vaut bien la peine d'être éxaminée. Les nouvelles du jour n'en
osa. Aureste, croiez que la chose vaut bien la peine d'être éxaminée. Les nouvelles du jour n'en aprochent pas, quoiqu'elle
aprochent pas, quoiqu'elles soient intéressantes. Ceux qui disent que les pairs du Roiaume ne peuvent être jugés par les pa
s. Ceux qui disent que les pairs du Roiaume ne peuvent être jugés par les pairs et par le roi, sans le parlement de Paris,
t que les pairs du Roiaume ne peuvent être jugés par les pairs et par le roi, sans le parlement de Paris, me paraissent ig
rs du Roiaume ne peuvent être jugés par les pairs et par le roi, sans le parlement de Paris, me paraissent ignorer l'histo
airs et par le roi, sans le parlement de Paris, me paraissent ignorer l' histoire de France. Il semble qu'a force de livres
me mêle point de ces querelles; je songe à celles que nous avons avec la nature. J'en ai d'ailleurs une assez grande avec
ai volé une partie de ses habitans, et je fonde ma petite Colonie que le mari de vôtre grand maman protège de tout son cœu
is je veux que celui à qui j'ai tant d'obligations donne son denier à la Statue, et je veux surtout qu'il donne très peu,
en a point du tout besoin, secondement parce qu'il donne trop de tous les côtés. C'est une affaire très sérieuse; je casser
op de tous les côtés. C'est une affaire très sérieuse; je casserais à la statue les bras et les jambes si son nom ne se tr
les côtés. C'est une affaire très sérieuse; je casserais à la statue les bras et les jambes si son nom ne se trouvait pas
C'est une affaire très sérieuse; je casserais à la statue les bras et les jambes si son nom ne se trouvait pas sur la liste
à la statue les bras et les jambes si son nom ne se trouvait pas sur la liste. Adieu, Madame, faittes comme vous pourez;
faittes comme vous pourez; vivez, portez vous bien, digérez, cherchez le plaisir s'il y en a, luttez contre cette fatale n
ure dont je parle sans cesse et où j'entends si peu de chose; aiez de l' imagination jusqu'à la fin et aimez vôtre très anc
cesse et où j'entends si peu de chose; aiez de l'imagination jusqu'à la fin et aimez vôtre très ancien serviteur, qui vou
97 (1768) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
3 Juillet 1768, à Ferney Vous me donnez un thème, Madame, et je vais le remplir: car vous savez que je ne peux écrire pou
us savez que je ne peux écrire pour écrire, c'est perdre son temps et le faire perdre aux autres. Je vous suis attaché dep
enment.com/item/voltfrVF1170446_1key001cor/nts/002. Je me souviens de l' avoir vu jouerhttp://www.e-enlightenment.com/item/
tfrVF1170446_1key001cor/nts/003, il y a plus de cinquante ans. Puisse l' auteur la voir représenter encor dans cinquante an
446_1key001cor/nts/003, il y a plus de cinquante ans. Puisse l'auteur la voir représenter encor dans cinquante ans d'ici!
d'ici! Mais malheureusement ses ouvrages dureront plus que lui, c'est la seule vérité triste qu'on puisse lui dire. Saint
blent à des singes. Ici ils sont des ours. J'évite autant que je peux les uns et les autres, et cependant les dents et les
singes. Ici ils sont des ours. J'évite autant que je peux les uns et les autres, et cependant les dents et les griffes de
ours. J'évite autant que je peux les uns et les autres, et cependant les dents et les griffes de la persécution se sont al
e autant que je peux les uns et les autres, et cependant les dents et les griffes de la persécution se sont allongées jusqu
peux les uns et les autres, et cependant les dents et les griffes de la persécution se sont allongées jusques dans ma ret
isme. Acquittez vous en, vous êtes un monstre d'hypocrisie. Telle est la logique de l'envie et de la calomnie. Mais le Roi
z vous en, vous êtes un monstre d'hypocrisie. Telle est la logique de l' envie et de la calomnie. Mais le Roi, qui certaine
s êtes un monstre d'hypocrisie. Telle est la logique de l'envie et de la calomnie. Mais le Roi, qui certainement n'est jal
d'hypocrisie. Telle est la logique de l'envie et de la calomnie. Mais le Roi, qui certainement n'est jaloux ni de mes mauv
a soixante et quinzième année un malade qui n'a fait que du bien dans le pays sauvage qu'il habite. Oui, Madame, je sais t
dans le pays sauvage qu'il habite. Oui, Madame, je sais très bien que le Janséniste la Blétrie demande la protection de M.
auvage qu'il habite. Oui, Madame, je sais très bien que le Janséniste la Blétrie demande la protection de M. le Duc de Cho
. Oui, Madame, je sais très bien que le Janséniste la Blétrie demande la protection de M. le Duc de Choiseul. Mais je sais
n de M. le Duc de Choiseul. Mais je sais aussi qu'il m'a insulté dans les notes de sa ridicule traduction de Tacitehttp://w
004. Je n'ai jamais attaqué personne, mais je puis me défendre. C'est le comble de l'insolence janséniste que ce prêtre m'
jamais attaqué personne, mais je puis me défendre. C'est le comble de l' insolence janséniste que ce prêtre m'attaque et tr
insolence janséniste que ce prêtre m'attaque et trouve mauvais que je le sente. D'ailleurs s'il demande l'aumône dans la r
m'attaque et trouve mauvais que je le sente. D'ailleurs s'il demande l' aumône dans la rue à M. le Duc de Choiseul, pourqu
trouve mauvais que je le sente. D'ailleurs s'il demande l'aumône dans la rue à M. le Duc de Choiseul, pourquoi me dit-il d
des injures en passant, à moi pour qui M. le Duc de Choiseul a eu de la bonté avant de savoir que la Blétrie existât? Il
i pour qui M. le Duc de Choiseul a eu de la bonté avant de savoir que la Blétrie existât? Il dit dans sa préface que Tacit
t.com/item/voltfrVF1170446_1key001cor/nts/005 que Tacite n'aimait pas la mauvaise compagnie. On croira que je suis devenu
refusé-je grâce? C'est aux méchans, c'est aux insolens calomniateurs. La Blétrie est de ce nombre. Il m'impute les ouvrage
aux insolens calomniateurs. La Blétrie est de ce nombre. Il m'impute les ouvrages hardis dont vous me parlez, et que je ne
onnais ni ne veux connaitre. Il s'est mis au rang de mes persécuteurs les plus acharnés. Quant aux petites pièces innocente
ntes et gaies dont vous me parlez, s'il m'en tombait quelqu'une entre les mains dans ma profonde retraite, je vous les enve
tombait quelqu'une entre les mains dans ma profonde retraite, je vous les enverrais sans doute; mais par qui et comment? Et
vous les enverrais sans doute; mais par qui et comment? Et si on vous les lit devant du monde est-il bien sûr que ce monde
Et si on vous les lit devant du monde est-il bien sûr que ce monde ne les envenimera pas? La société à Paris a-t-elle d'aut
t devant du monde est-il bien sûr que ce monde ne les envenimera pas? La société à Paris a-t-elle d'autres alimens que la
les envenimera pas? La société à Paris a-t-elle d'autres alimens que la médisance, la plaisanterie et la malignité? Ne s'
a pas? La société à Paris a-t-elle d'autres alimens que la médisance, la plaisanterie et la malignité? Ne s'y fait-on pas
Paris a-t-elle d'autres alimens que la médisance, la plaisanterie et la malignité? Ne s'y fait-on pas un jeu dans son ois
déchirer tous ceux dont on parle? Y a-t-il une autre ressource contre l' ennui actif et passif dont votre inutile beau mond
e beau monde est accablé sans cesse? Si vous n'étiez pas plongée dans l' horrible malheur d'avoir perdu les yeux, seul malh
se? Si vous n'étiez pas plongée dans l'horrible malheur d'avoir perdu les yeux, seul malheur que je redoute, je vous dirais
z et méprisez, allez aux spectacles et jugez, jouissez des beautés de la nature et de l'art. Je vous plains tous les jours
llez aux spectacles et jugez, jouissez des beautés de la nature et de l' art. Je vous plains tous les jours, Madame. Je vou
z, jouissez des beautés de la nature et de l'art. Je vous plains tous les jours, Madame. Je voudrais contribuer à vos conso
. Il faut qu'elle me donne des ordres très positifs, et que je sois à l' abri du poison de la crainte qui glace le sang dan
donne des ordres très positifs, et que je sois à l'abri du poison de la crainte qui glace le sang dans des veines usées.
s positifs, et que je sois à l'abri du poison de la crainte qui glace le sang dans des veines usées. Montrez lui ma lettre
s. Montrez lui ma lettre, je vous en supplie. Je sais qu'elle a outre les grâces, justesse dans l'esprit et justice dans le
je vous en supplie. Je sais qu'elle a outre les grâces, justesse dans l' esprit et justice dans le cœur. Je m'en rapporte e
is qu'elle a outre les grâces, justesse dans l'esprit et justice dans le cœur. Je m'en rapporte entièrement à elle. Adieu,
98 (1770) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
nuye de ce long silence J'ay du scrupule de n'avoir pas encore obéï à la grand maman qui m'avoit chargéhttp://www.e-enligh
11b_1key001cor/nts/002 de vous dire beaucoup de choses, peutêtre vous les aura t'elle écrit elle même, mais elle dit si bie
rit elle même, mais elle dit si bien qu'il n'y a pas d'inconvénient à la répéter. Je vais la transcrire. 'Je vous envoye m
elle dit si bien qu'il n'y a pas d'inconvénient à la répéter. Je vais la transcrire. 'Je vous envoye ma chère petitte fill
yée; vous verrez qu'elle est adressée au roy et qu'il dit en note que l' instance est au conseil. Le sujet en est très inté
t adressée au roy et qu'il dit en note que l'instance est au conseil. Le sujet en est très intéressant; la cause qu'il déf
note que l'instance est au conseil. Le sujet en est très intéressant; la cause qu'il défend est certainement bonne en soy,
e qu'il défend est certainement bonne en soy, mais Je crains bien que la manière un peu trop philosophique dont elle est t
en que la manière un peu trop philosophique dont elle est traitée, et le nom de mr de Voltaire n'i nuisent beaucoup. Comme
us prie la première fois que vous lui Ecrirez de lui accuser pour moi la réception de cette requette et de l'en remerçier.
Ecrirez de lui accuser pour moi la réception de cette requette et de l' en remerçier. Dites lui en même tems, vous qui ête
droit de lui tout dire que vous ne lui conseillez pas de badiner avec le roy, que les oreilles des rois ne sont pas faites
tout dire que vous ne lui conseillez pas de badiner avec le roy, que les oreilles des rois ne sont pas faites comme celles
faut leur parler un langage plus mesuré. Je vous prie aussy d'envoyer la requette au grand papa dès que vous l'aurez lüe.
. Je vous prie aussy d'envoyer la requette au grand papa dès que vous l' aurez lüe. Je la lui annonce'.http://www.e-enlight
ussy d'envoyer la requette au grand papa dès que vous l'aurez lüe. Je la lui annonce'.http://www.e-enlightenment.com/item/
00211b_1key001cor/nts/005, elle me mande que vous lui avez Ecrit sous l' adresse de sa femme de chambre, en lui envoyant si
'adresse de sa femme de chambre, en lui envoyant six montres, qu'elle les a envoyée sur le champ à son mari, qu'elle le men
me de chambre, en lui envoyant six montres, qu'elle les a envoyée sur le champ à son mari, qu'elle le menace de les prendr
t six montres, qu'elle les a envoyée sur le champ à son mari, qu'elle le menace de les prendre toutes six sur son compte s
, qu'elle les a envoyée sur le champ à son mari, qu'elle le menace de les prendre toutes six sur son compte s'il ne les fai
i, qu'elle le menace de les prendre toutes six sur son compte s'il ne les fait pas achetter par le roy. Voilà Je crois tout
s prendre toutes six sur son compte s'il ne les fait pas achetter par le roy. Voilà Je crois toutes les commissions dont J
ompte s'il ne les fait pas achetter par le roy. Voilà Je crois toutes les commissions dont Je suis chargée, mais après m'en
it, il faut que Je parle pour moi à mon tour. Votre requette m'a parû le modèle du stile des avocats; peutêtre voudrois-je
rû le modèle du stile des avocats; peutêtre voudrois-je en retrancher le ton philosophique qui n'est pas nécessaire pour c
etrancher le ton philosophique qui n'est pas nécessaire pour combatre l' injustice. Vos derniers cahiershttp://www.e-enligh
ightenment.com/item/voltfrVF1200211b_1key001cor/nts/006 m'ont ravies; l' article âme me détermineroit seul à me rendre votr
it seul à me rendre votre Ecolière. Il y a long tems que Je pense que la seule chose qu'on puisse bien sçavoir c'est que n
on puisse bien sçavoir c'est que nous sommes faits pour ignorer tout. Le doûte me paroit si naturel et si sage que Je n'os
Le doûte me paroit si naturel et si sage que Je n'ose m'Elever contre les affirmations, de peur de me laisser entrainer à a
m/voltfrVF1200211b_1key001cor/txt/001quelque réalité dont puisse être la chose dont on nous parle, sauf la révélation;http
001quelque réalité dont puisse être la chose dont on nous parle, sauf la révélation;http://www.e-enlightenment.com/item/vo
00211b_1key001cor/txt/001 un aveugle né peut il se soumettre à croire les couleurs? qu'est ce que ce seroit que sa soumissi
qui pourroit t'elle satisfaire? Il n'y a que des foux qui pourroient l' exiger. Ma philosophie est terre à terre; voyez si
y Jamais d'autres maître que vous. J'aime beaucoup votre triomphe sur le fripon Jesuite. Je vous promet la vie Eternelle m
J'aime beaucoup votre triomphe sur le fripon Jesuite. Je vous promet la vie Eternelle mon cher Voltaire; si vous n'en Jou
et la vie Eternelle mon cher Voltaire; si vous n'en Jouissez pas dans le ciel vous en Jouirés dans tous les cœurs de ceux
ire; si vous n'en Jouissez pas dans le ciel vous en Jouirés dans tous les cœurs de ceux qui resteronts sur terre. Je voudro
s de ceux qui resteronts sur terre. Je voudrois bien passer avec vous le peu de tems qui me reste à l'habiter, vous fortif
erre. Je voudrois bien passer avec vous le peu de tems qui me reste à l' habiter, vous fortifieriez en moi ce qu'on appelle
s'affoiblit et s'attriste. Ah vous avez raison, on seroit heureux si l' on passoit ses 24 heures sans douleur et sans Ennu
sans douleur et sans Ennuy. Si on me donnoit un souhait à faire, avec la certitude qu'il seroit Exaucé, J'aurois bientôt d
c la certitude qu'il seroit Exaucé, J'aurois bientôt dit, ce n'est ni la fortune, ni les honneurs, ni même une parfaite sa
qu'il seroit Exaucé, J'aurois bientôt dit, ce n'est ni la fortune, ni les honneurs, ni même une parfaite santé que Je désir
une, ni les honneurs, ni même une parfaite santé que Je désire, c'est le don de ne me Jamais ennuyer. Vous pouvez mon cher
it en m'envoyant tout ce que vous faites; ne retranchez rien, Excepté Les articles sciences où Je ne pourrois rien comprend
ces où Je ne pourrois rien comprendre. Je ne sçay point encore ce que le grand papa aura répondû à la grand maman sur http
mprendre. Je ne sçay point encore ce que le grand papa aura répondû à la grand maman sur http://www.e-enlightenment.com/it
.com/item/voltfrVF1200211b_1key001cor/txt/002 vos montres, dès que je le sçauray Je vous le manderai. Adieu.
200211b_1key001cor/txt/002 vos montres, dès que je le sçauray Je vous le manderai. Adieu.
99 (1769) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
nder à main Jointe de faire un Eloge, un discours (comme vous voudrez l' appeller dans la tournure que vous voudrez lui don
te de faire un Eloge, un discours (comme vous voudrez l'appeller dans la tournure que vous voudrez lui donner), sur notre
ler dans la tournure que vous voudrez lui donner), sur notre Moliere. L' on me lût hier l'Ecrit qui a remporté le prix à L'
ure que vous voudrez lui donner), sur notre Moliere. L'on me lût hier l' Ecrit qui a remporté le prix à L'académiehttp://ww
i donner), sur notre Moliere. L'on me lût hier l'Ecrit qui a remporté le prix à L'académiehttp://www.e-enlightenment.com/i
sur notre Moliere. L'on me lût hier l'Ecrit qui a remporté le prix à L' académiehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfr
//www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1190186_1key001cor/nts/001; on l' approuve, on le loüe fort injustement à mon avis.
enment.com/item/voltfrVF1190186_1key001cor/nts/001; on l'approuve, on le loüe fort injustement à mon avis. Je n'entend rie
'approuve, on le loüe fort injustement à mon avis. Je n'entend rien à la critique raisonnée, ainsy Je n'entreray point en
en détail sur ce qui m'a choqué et déplû; Je vous diray seulement que le stile accadémique m'est en horreur, que Je trouve
e le stile accadémique m'est en horreur, que Je trouve absurde toutes les dissertations, tous les préceptes, que nous donne
'est en horreur, que Je trouve absurde toutes les dissertations, tous les préceptes, que nous donnent nos beaux Esprits d'a
s les préceptes, que nous donnent nos beaux Esprits d'aujourd'huy sur le goût et sur les talents, comme si l'on pouvoit su
, que nous donnent nos beaux Esprits d'aujourd'huy sur le goût et sur les talents, comme si l'on pouvoit supléer au génie.
beaux Esprits d'aujourd'huy sur le goût et sur les talents, comme si l' on pouvoit supléer au génie. Je prêcheray votre to
l'on pouvoit supléer au génie. Je prêcheray votre tolérance, Je vous le promet, Je m'y engage si vous m'accordez d'être i
us le promet, Je m'y engage si vous m'accordez d'être intollerant sur le faux goût et sur le faux bel esprit qui établit a
engage si vous m'accordez d'être intollerant sur le faux goût et sur le faux bel esprit qui établit aujourd'huy sa tirann
aujourd'huy sa tirannie; donnez un moment de relâche à votre zèle sur l' objet où vous avez eû tant de succés, et arrêtez l
e à votre zèle sur l'objet où vous avez eû tant de succés, et arrêtez le progrès de l'erreur dans l'objet qui m'intéresse
sur l'objet où vous avez eû tant de succés, et arrêtez le progrès de l' erreur dans l'objet qui m'intéresse bien davantage
ù vous avez eû tant de succés, et arrêtez le progrès de l'erreur dans l' objet qui m'intéresse bien davantage. J'ay enfin l
e l'erreur dans l'objet qui m'intéresse bien davantage. J'ay enfin lû l' histoire des parlemens; il se peut bien que le sec
re des parlemens; il se peut bien que le second volume ne soit pas de la même main que le premier, mais mon cher ami, Je v
n lui un disciple qui fera souvenir de vous. Votre corespondance avec la grand maman me charme; avouez qu'elle a de l'espr
otre corespondance avec la grand maman me charme; avouez qu'elle a de l' esprit comme un ange. Si Je n'étois pas Exempte de
100 (1770) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
’avoir plus rien à dire et il me paroissoit injuste de vous donner de L’ ennuy pour obtenir en Echange du plaisir. Mais tou
nnuy pour obtenir en Echange du plaisir. Mais toute réflexions faites l’ intérêt a prévalû; L’arrivée de mr Craufurt a fort
Echange du plaisir. Mais toute réflexions faites l’intérêt a prévalû; L’ arrivée de mr Craufurt a fort contribué à me faire
chose. Si vous m’aimez vous avez raison, car en vérité Je crois être la personne qui vous aime le plus. Je n’ay encore ca
us avez raison, car en vérité Je crois être la personne qui vous aime le plus. Je n’ay encore causé qu’un moment de vous a
usé qu’un moment de vous avec mr Craufurt, mais Je me propose bien de le beaucoup interroger. Je voudrois sçavoir si vous
interroger. Je voudrois sçavoir si vous êtes à peu près heureux et si la gloire vous tient lieu de tout. J’ignore quel est
ès heureux et si la gloire vous tient lieu de tout. J’ignore quel est le charme de cette Jouissance, c’est sans doute cell
ur cela qu’on appelle ces habitans bienheureux; cependant tout ce qui les environne Jouit du même bonheur, et dans ce monde
tout ce qui les environne Jouit du même bonheur, et dans ce monde cy la gloire consiste dans la préeminence. Pour moi mon
ne Jouit du même bonheur, et dans ce monde cy la gloire consiste dans la préeminence. Pour moi mon cher Voltaire Je fais c
ste dans la préeminence. Pour moi mon cher Voltaire Je fais consister le bonheur dans L’exemption de deux maux, les douleu
minence. Pour moi mon cher Voltaire Je fais consister le bonheur dans L’ exemption de deux maux, les douleurs du corps et l
Voltaire Je fais consister le bonheur dans L’exemption de deux maux, les douleurs du corps et l’ennuy de l’âme. Je n’aspir
er le bonheur dans L’exemption de deux maux, les douleurs du corps et l’ ennuy de l’âme. Je n’aspire point à une parfaite s
ur dans L’exemption de deux maux, les douleurs du corps et l’ennuy de l’ âme. Je n’aspire point à une parfaite santé ni à a
de tout le monde paroit bien malheureux si J’avois un ami véritable. L’ amitié est la seule passion que l’âge n’amortit po
onde paroit bien malheureux si J’avois un ami véritable. L’amitié est la seule passion que l’âge n’amortit point. Je ne cr
eureux si J’avois un ami véritable. L’amitié est la seule passion que l’ âge n’amortit point. Je ne crois pas que celle que
e l’âge n’amortit point. Je ne crois pas que celle que vous avez pour la Czarine soit d’un genre à satisfaire votre coeur.
succés sont brillants, elle a Certainement un grand courage, rien ne la détourne de ses projets. Mais souffrez que Je don
urage, rien ne la détourne de ses projets. Mais souffrez que Je donne la préférence à votre Semiramis dont les remords me
jets. Mais souffrez que Je donne la préférence à votre Semiramis dont les remords me forcent à l’aimer, à la plaindre et à
e donne la préférence à votre Semiramis dont les remords me forcent à l’ aimer, à la plaindre et à oublier ses forfaits. Vo
préférence à votre Semiramis dont les remords me forcent à l’aimer, à la plaindre et à oublier ses forfaits. Vous me trouv
voulez vous sçavoir ce que Je pense? J’ay fait voeux de dire toujours la vérité. Je ne serois point flattée d’être approuv
Je surprenois votre approbation. Est il vray que vous comptez passez l’ hiver dans les provinces méridionales? Que ne vene
s votre approbation. Est il vray que vous comptez passez l’hiver dans les provinces méridionales? Que ne venez vous plutôt
de causer avec vous et de vous dire, mon cher Voltaire, que vous êtes la seule personne que J’admire, et dont l’estime et
cher Voltaire, que vous êtes la seule personne que J’admire, et dont l’ estime et l’amitié me flateroient le plus.
re, que vous êtes la seule personne que J’admire, et dont l’estime et l’ amitié me flateroient le plus.
le personne que J’admire, et dont l’estime et l’amitié me flateroient le plus.
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