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1 (1770) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
28 Xbre 1770 Vous sçavez déjà tout nos malheurs, vous ne doutez pas de mon affliction. J’ay tout perdû mon cher Voltaire
heurs, vous ne doutez pas de mon affliction. J’ay tout perdû mon cher Voltaire , et il ne me reste plus à perdre que la vie. Il n
ur qui la viellesse soit supportable, vous avez passé pour ainsi dire de cette vie cy sans mourir à l’Eternité; vous vous
intérêt particulier, vous vous sufisez à vous même. Mais moi mon cher Voltaire , condamnée à un cachot perpétuel Je n’avois de re
ais moi mon cher Voltaire, condamnée à un cachot perpétuel Je n’avois de resourçe que la société, que l’amitié de La plus
cachot perpétuel Je n’avois de resourçe que la société, que l’amitié de La plus charmante personne qui ait Jamais Existée
lus charmante personne qui ait Jamais Existée. Je ne vous feray point de détail sur ce triste Evénement, il me faudroit pl
us feray point de détail sur ce triste Evénement, il me faudroit plus de liberté d’esprit. Tout ce que Je puis vous dire c
int de détail sur ce triste Evénement, il me faudroit plus de liberté d’ esprit. Tout ce que Je puis vous dire c’est que Ja
plus touchante et plus douloureuse. Au milieu des pleurs et des cris de ses amis cette grand maman a montrée un courage,
quilité inouïe. Ce fut le lundy 24 que mr de Choiseul reçut sa lettre de cachet, avec ordre de partir le mardy avant midy;
le lundy 24 que mr de Choiseul reçut sa lettre de cachet, avec ordre de partir le mardy avant midy; ils sont arrivés le m
le mardy avant midy; ils sont arrivés le mercredy à Chanteloup. Mad. de Gramont est party ce Jour là pour les aller trouv
ad. de Gramont est party ce Jour là pour les aller trouver. L’archev. de Cambrayhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfr
r de Praslin partira demain pour Praslin. On n’a point encore disposé de leurs places. On a proposé celle de la guerre à m
slin. On n’a point encore disposé de leurs places. On a proposé celle de la guerre à mr de Muyhttp://www.e-enlightenment.c
1key001cor/nts/004 qui l’a refusée. Parmi toutes les raisons que J’ay d’ être affligée, vous y entrez pour beaucoup mon che
aisons que J’ay d’être affligée, vous y entrez pour beaucoup mon cher Voltaire , notre corespondance en souffrira, à moins que vo
quelque Expédient. Je ne suis point contente du mal que vous me dites de notre ancien amihttp://www.e-enlightenment.com/it
e; il avoit fait son testament dans un tems où il s’étoit fort Entêté d’ une fillehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltf
vois auprès de moi et qui étoit devenüe mon Ennemie. Je vous remercie de votre complaisance; vos petits vers sont fort Jol
; vos petits vers sont fort Jolis et J’en feray usage. Adieu mon cher Voltaire , conservez moi votre amitié.
2 (1772) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
oint votre enciclopédie? J'ay été toute des premières à l'avoir. Rien de ce que vous donnez au public ne me manque, il n'y
amis dont il faut bien que je me passe, soit dit en passant mon cher Voltaire . Il y a long tems que nous avons parlé dans nos l
n'avons pour guide que nos sens, s'ils nous Egarent Je n'y vois point de remèdes. Vrayment mon cher Voltaire, mon petit lo
s, s'ils nous Egarent Je n'y vois point de remèdes. Vrayment mon cher Voltaire , mon petit logement est bien à votre service, pre
etit logement est bien à votre service, prenez moi au mot, hâtez vous de le venir occupper. Mais bon, si vous veniez ici v
niez ici vous me dédaigneriez bientôt, vous vous ennivreriez du faste de votre nombreuse livrée, et vous sçavez qu'elle ne
ais que la circonspection que notre position Exige ne nous permet pas d' être en commerce avec un homme aussi célèbre, et q
c un homme aussi célèbre, et qu'elle nous fait désirer qu'il ne parle de nous ni en bien ni en mal dans aucuns de ses Ecri
fait désirer qu'il ne parle de nous ni en bien ni en mal dans aucuns de ses Ecrits publics ou qui peuvent le devenir; que
plus grand Egard qu'il puisse marquer à notre situation et la marque d' amitié qu'il puisse nous donner à laquelle nous se
nous donner à laquelle nous serons le plus sensible.' Adieu mon cher Voltaire , il y a plus de 50 ans que Je vous aime, J'en ay
nous serons le plus sensible.' Adieu mon cher Voltaire, il y a plus de 50 ans que Je vous aime, J'en ay peut être encore
3 (1775) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
12 avril 1775 Vous me donnez la permission la plus absolue d' avoir en vous toute confiance et de m'adresser à v
nnez la permission la plus absolue d'avoir en vous toute confiance et de m'adresser à vous dans tous mes besoins. J'en ait
us demander une ordonnance médicinal. Dites moi Je vous prie mon cher Voltaire , s'il est vray que vous prenez tous les Jours de
prie mon cher Voltaire, s'il est vray que vous prenez tous les Jours de la Casse, si c'est de La Cuite ou de la mondehttp
e, s'il est vray que vous prenez tous les Jours de la Casse, si c'est de La Cuite ou de la mondehttp://www.e-enlightenment
y que vous prenez tous les Jours de la Casse, si c'est de La Cuite ou de la mondehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltf
nt nécessaire, parceque J'ai un estomach très paresseux et qui manque de ressort ainsy que mes entrailles. Je ne vous croi
nt dans le même cas, votre esprit, votre mémoire, toutes les facultés de votre âme ne sont point affaiblis, vous êtes le V
outes les facultés de votre âme ne sont point affaiblis, vous êtes le Voltaire d'il y a 50 ans; votre goût ne s'est point perver
facultés de votre âme ne sont point affaiblis, vous êtes le Voltaire d' il y a 50 ans; votre goût ne s'est point perverti,
0 ans; votre goût ne s'est point perverti, et Je ne me trompe point à de certains Eloges que vous donnez, vous les accorde
ès si l'on vous imite assez bien pour mériter vos Eloges. Je n'ay lûe de tout les mémoires dont nous sommes inondés que ce
lûe de tout les mémoires dont nous sommes inondés que ceux du procès de mr de Guignes; ceux de ses adversaires, sont l'ou
es dont nous sommes inondés que ceux du procès de mr de Guignes; ceux de ses adversaires, sont l'ouvrage de diables déchai
x du procès de mr de Guignes; ceux de ses adversaires, sont l'ouvrage de diables déchainés. Mais les siens, qu'en dites vo
qu'en dites vous? ne les trouvez vous pas nobles, modérés et du stile de la vérité? Pour le procès de mr de Richelieu, Je
vez vous pas nobles, modérés et du stile de la vérité? Pour le procès de mr de Richelieu, Je n'ay lû que l'interrogatoireh
tp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1250402c_1key001cor/nts/002 de mad. de st Vincent. C'est une pièce rare, et qui
.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1250402c_1key001cor/nts/002 de mad. de st Vincent. C'est une pièce rare, et qui doit tou
nts/002 de mad. de st Vincent. C'est une pièce rare, et qui doit tout d' une voix la faire enfermer à l'hôpital ou à Ste Pe
y001cor/txt/001 Dites moi Je vous prie, si vous avez reçû une visite de mr St Aldegondehttp://www.e-enlightenment.com/ite
ez qu'on vous donne des thèmes pour vous engager à répondre, en voilà de fort beaux. Adieu mon cher Voltaire; pourquoy art
pour vous engager à répondre, en voilà de fort beaux. Adieu mon cher Voltaire ; pourquoy articuler que Je ne vous verray Jamais?
4 (1774) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
19 xbre Votre dernière lettre est Etonnante, Je serois fort tentée de m'en tenir à sa signature, et d'adresser ma répon
est Etonnante, Je serois fort tentée de m'en tenir à sa signature, et d' adresser ma réponse à L'abbé Pelegrin. Non jamais
sser ma réponse à L'abbé Pelegrin. Non jamais mon ancien, mon bon amy Voltaire ne pouvoit prendre un tel travers avec moy; ce fâ
on amy Voltaire ne pouvoit prendre un tel travers avec moy; ce fâcher de ce que je n'ay pas étée Contente, de recevoir de
tel travers avec moy; ce fâcher de ce que je n'ay pas étée Contente, de recevoir de francs Noëls, aulieu de Couplets dont
avec moy; ce fâcher de ce que je n'ay pas étée Contente, de recevoir de francs Noëls, aulieu de Couplets dont mr. et md.
ce que je n'ay pas étée Contente, de recevoir de francs Noëls, aulieu de Couplets dont mr. et md. de Choiseul fussent l'un
ente, de recevoir de francs Noëls, aulieu de Couplets dont mr. et md. de Choiseul fussent l'unique objet, ce vanter qu'ils
vous n'avés jamais donné l'exemple. Je ne saurois vous reconnoitre à de semblables traits; cependant si c'est vous je cro
aroissez persuadé que j'y attache une Grande idée. Croié moy mon cher Voltaire , vous auriés Grand tort de vous broüiller avec mo
une Grande idée. Croié moy mon cher Voltaire, vous auriés Grand tort de vous broüiller avec moy, personne ne vous considè
e vous broüiller avec moy, personne ne vous considère et ne vous aime d' avantage que la plus ancienne de vos amies qui n'a
nne ne vous considère et ne vous aime d'avantage que la plus ancienne de vos amies qui n'a pas crû manquer à la Considérat
quer à la Considération qu'on vous doit, en vous donnant une occasion de lui faire plaisir, et à vous celle de donner quel
t, en vous donnant une occasion de lui faire plaisir, et à vous celle de donner quelques marques d'attachement au Personne
sion de lui faire plaisir, et à vous celle de donner quelques marques d' attachement au Personnes qu'elle crois que vous ai
5 (1774) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
ce 13 Juillet 1774 J'ay tardé à vous répondre mon cher Voltaire , parce que J'ay envoyé votre lettre à Chanteloup
pouvoir vous mander ce qu'on m'auroit répondu. Voicy les propres mots de la grand mamanhttp://www.e-enlightenment.com/item
cela que ce que Je vous ay toujours dit, que mr de Choiseul ne cesse de lire ses ouvrages et de les admirer avec tout le
ay toujours dit, que mr de Choiseul ne cesse de lire ses ouvrages et de les admirer avec tout le plaisir que cause Une ad
servé depuis la même horreur que lui, des cruautés exercés sur messrs de La Barre et de Lally.' http://www.e-enlightenmen
même horreur que lui, des cruautés exercés sur messrs de La Barre et de Lally.' http://www.e-enlightenment.com/item/volt
com/item/voltfrVF1250049_1key001cor/txt/001Elle me conseille ensuitte de vous raconter une petitte histoire. La voicy. Un
and ils auront qu'opinés Je qu'opineray à mon tour. Convenez mon cher Voltaire , que voilà qui annonce un grand magistrat.http://
ne m'ayez pas réduitte à la pension; comment pourrois-je me contenter de quatre Lettres par an? Je voudrois en recevoir 36
grand malheur (et ce malheur est si grand qu'il me rend malade) c'est de ne sçavoir absolument ce que Je peux lire, tout m
tout m'ennuy à la mort; L'histoire, la morale, les Romans, les pièces de théâtre. Vous me direz, lisez moi; c'est assuréme
ous me direz, lisez moi; c'est assurément ce que Je fais, mais àforce de vous lire et de vous avoir lû je vous sçay presqu
sez moi; c'est assurément ce que Je fais, mais àforce de vous lire et de vous avoir lû je vous sçay presque par cœur. Je t
, ni chaleur, des exagérations, des phrases. Peutêtre est ce un Effet de la viellesse; Je le croirois si Je ne retrouvois
a viellesse; Je le croirois si Je ne retrouvois pas encore infiniment de plaisirs à lire vos lettres et les petittes pièce
etittes pièces que vous nous donnez quelquefois. Réellement, mon cher Voltaire , ayez pitié de moi et transmettez moi quelques Et
us nous donnez quelquefois. Réellement, mon cher Voltaire, ayez pitié de moi et transmettez moi quelques Etincelles de tou
er Voltaire, ayez pitié de moi et transmettez moi quelques Etincelles de tout le feu que Vous conservez encore. Je suis ra
em/voltfrVF1250049_1key001cor/nts/002 que Je vous ay envoyé; ils sont de mr de Pezay; il s'étoit offert de me faire avoir
002 que Je vous ay envoyé; ils sont de mr de Pezay; il s'étoit offert de me faire avoir les vers de La Harpe sur l'édit du
ils sont de mr de Pezay; il s'étoit offert de me faire avoir les vers de La Harpe sur l'édit du 31 may. Je le voyois pour
voit y en mettre un autre cela me feroit plaisirs. Nous sommes abimés d' odes, d'Eloges, de critiques, d'Epigrames. De ces
n mettre un autre cela me feroit plaisirs. Nous sommes abimés d'odes, d' Eloges, de critiques, d'Epigrames. De ces dernière
n autre cela me feroit plaisirs. Nous sommes abimés d'odes, d'Eloges, de critiques, d'Epigrames. De ces dernières, il y en
e feroit plaisirs. Nous sommes abimés d'odes, d'Eloges, de critiques, d' Epigrames. De ces dernières, il y en a quelques un
sirs. Nous sommes abimés d'odes, d'Eloges, de critiques, d'Epigrames. De ces dernières, il y en a quelques unes d'assez Jo
de critiques, d'Epigrames. De ces dernières, il y en a quelques unes d' assez Jolieshttp://www.e-enlightenment.com/item/vo
001cor/nts/005, Je la connois; on dit que ses vers sont fort audessus de sa prose. Cela ne fera peutêtre pas dire, tant mi
uets. Mais on dira, tant pis pour nos moissons. Je soupçonne mon cher Voltaire que cette lettre n'a pas le sens commun, mais ell
6 (1774) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
Jamais faveur n'a été plus promptement accordée, mais plus diférente de celle qu'on espéroit. Vous n'avez point compris m
péroit. Vous n'avez point compris ma demande, il n'était pas question de poupon, de boeuf, d'âne, de ste famille, mais de
s n'avez point compris ma demande, il n'était pas question de poupon, de boeuf, d'âne, de ste famille, mais de la joye du
oint compris ma demande, il n'était pas question de poupon, de boeuf, d' âne, de ste famille, mais de la joye du retour, et
mpris ma demande, il n'était pas question de poupon, de boeuf, d'âne, de ste famille, mais de la joye du retour, et puis J
n'était pas question de poupon, de boeuf, d'âne, de ste famille, mais de la joye du retour, et puis Je ne me fixoit point
it point à des couplets; une petitte épitre, ou quelque petitte pièce de vers m'auroit satisfait.http://www.e-enlightenmen
J'ay eu tort, que J'ay fait une demande indiscrète, que J'ay eû trop de familiarité avec le grand Voltaire, et pour m'app
une demande indiscrète, que J'ay eû trop de familiarité avec le grand Voltaire , et pour m'apprendre mon devoir il m'a fait répon
il m'a fait répondre par l'abbé Pellegrin. Vous vous seriez divertit de ma grande Joye et de ma consternation subite; on
par l'abbé Pellegrin. Vous vous seriez divertit de ma grande Joye et de ma consternation subite; on m'apporte votre lettr
, mon dieu, est il possible? Pourquoy me traitez vous ainsy, mon cher Voltaire ? Un refus valait mieux qu'une telle complaisance.
aime pas moins et Je n'en seray pas moins empressée à solliciter mad. D' Enville pour qu'elle sollicite ceux qu'il faut sol
e vous êtes point pretté à ce que je désirois et à ce que j'attendois de votre amitié. Je croiois aussi vous faire plaisir
é. Je croiois aussi vous faire plaisir en vous procurant une occasion de marquer vôtre attachement en confirmant Tout ce q
ce que depuis quatre ans vous m'en aviés fait Ecrire; vous avez pris de l'humeur mal àpropos. Si vous vous en repenté, si
7 (1774) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
rnière lettre qui a produit cet effet. Mais est il possible, mon cher Voltaire , que j’aye eû besoin de lui pour me rappeller à v
t effet. Mais est il possible, mon cher Voltaire, que j’aye eû besoin de lui pour me rappeller à votre souvenir? Vos derni
tiez dans votre Jeunesse. Je ne suis pas de même, tout ce que Je vois de nouveau me choque, me déplait, et loin de me cons
que Je vois de nouveau me choque, me déplait, et loin de me consoler de ce que J’ay perdû, en augmente le regret par la c
com/item/voltfrVF1240378b_1key001cor/txt/001En effet en peut on faire de vous aux trois accadémies, à la meilleure Compagn
peut on faire de vous aux trois accadémies, à la meilleure Compagnie de la Cour, à la meilleure société de la ville? Non,
cadémies, à la meilleure Compagnie de la Cour, à la meilleure société de la ville? Non, non, cela n’est pas possible.http:
/item/voltfrVF1240378b_1key001cor/txt/001 Je ne parle point du siècle de Louis XIV. Nous avions Eû quelques consolateurs;
sy, des président Henault, des st Aulaire, une Mad. Destaal, une mad. de Flamarenshttp://www.e-enlightenment.com/item/volt
r/nts/001. On pourroit en ajouter d’autres. Il peut encore se trouver de l’esprit, mais plus de goût et par conséquent bie
en ajouter d’autres. Il peut encore se trouver de l’esprit, mais plus de goût et par conséquent bien peu d’agrément; Je Vo
se trouver de l’esprit, mais plus de goût et par conséquent bien peu d’ agrément; Je Vous ay déjà fait tant de plaintes su
ay déjà fait tant de plaintes sur ce sujet que ce seroit rabâchér que de le traiter encore. Je vous assure mon cher Voltai
ce seroit rabâchér que de le traiter encore. Je vous assure mon cher Voltaire , que ce n’est pas tout ce qui m’environne, tout c
Vous voudriez vous faire aimer et vous vous faites craindre.’ Pénétré de la leçon que je viens de me faire, Je voudrois ch
e.’ Pénétré de la leçon que je viens de me faire, Je voudrois changer de lieu, recommancer à vivre avec des gens qui n’aur
ecommancer à vivre avec des gens qui n’auroient Jamais entendû parler de moi et avec qui Je n’aurois point de prévention à
n’auroient Jamais entendû parler de moi et avec qui Je n’aurois point de prévention à détruire, mais Je suis trop vielle,
ue je reste dans mon tonneau et que je me borne à chercher les moyens de dissiper la haine. Lesquels faut il prendre mon c
er les moyens de dissiper la haine. Lesquels faut il prendre mon cher Voltaire ? faut il dire que nos poètes sont aussi bons que
sourd, et on ne peut être muet dans la société que quand on est sourd d’ entendement. Ah je vous voudrois voir ici; mais mo
ici; mais mon dieu ils vous pervertiroient peut être, Ils pourroient de nos rois Egarer le plus sage. Si J’en étoit témo
nos rois Egarer le plus sage. Si J’en étoit témoins J’en mourrerois de honte et de douleur. En vérité mon cher Voltaire
arer le plus sage. Si J’en étoit témoins J’en mourrerois de honte et de douleur. En vérité mon cher Voltaire Je ne sçay p
aire Je ne sçay pourquoy Je vous écrit tout ce fatras, Je ferois bien de ne le point relire si Je veux vous l’envoyer, mai
ndez donc ne me plus rien envoyer et mr de Lisle est devenû le bureau de vos confidences! Faites m’en une Je vous conjure,
jure, Je vous garderay le secret si vous l’Exigez. Etes vous l’auteur de la lettrehttp://www.e-enlightenment.com/item/volt
vous doit être indiférent, et qui satisferoit ma curiosité. L’épître de mr Schoualow à Ninon a été corrigé par vous. Je l
vous. Je la crois du Jeune homme sur votre parole plus que sur celle de mr son oncle. Avez vous oui parler de mr Tessierh
votre parole plus que sur celle de mr son oncle. Avez vous oui parler de mr Tessierhttp://www.e-enlightenment.com/item/vol
parle? Pour moi, l’illusion est parfaitte et Je crois entendre autant d’ acteurs différens. Il seroit impossible que plusie
tout seul; il se coupe la parole, enfin je n’ay jamais rien entendûe d’ aussi singulier; cet homme est de Lyon, quand il y
, enfin je n’ay jamais rien entendûe d’aussi singulier; cet homme est de Lyon, quand il y retournera, invitez le à vous ve
oit trompée si vous n’en étiez pas surpris et content. Adieu mon cher Voltaire , en voilà assez long.
8 (1740) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
s homme du monde, ce seroit avec vous que Je voudrois avoir l'honneur de vivre, mais je suis homme de lettre, c'est votre
vec vous que Je voudrois avoir l'honneur de vivre, mais je suis homme de lettre, c'est votre approbation qu'il me faut. Je
robation qu'il me faut. Je n'aurois Jamais Ecrit si Je n'ambitionnoit de plaire au peu de personnes qui pensent comme vous
ien du respect madame votre très humble et très obbeyssant serviteur Voltaire
9 (1774) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
Paris ce 22e xbre Faisons la paix mon cher Voltaire , je suis pénétrée de reconnoissance; vous êtes bo
ris ce 22e xbre Faisons la paix mon cher Voltaire, je suis pénétrée de reconnoissance; vous êtes bon, Complaisant, et mo
econde lettre, vous auriés vu ce que je désirois. Il n'étoit question de Noël que pour le chant, et non pour aucunes allég
chantés samedy. Ils serons trouvés très bons, et je me garderay bien de dire que J'ay osée les critiquer. Mais Dites moy
e que J'ay osée les critiquer. Mais Dites moy Monsieur, si c'est tout de bon que vous êtes fâché. Comment mon mécontenteme
re? Ne devoient ils pas vous prouver combien je vous croiois audessus d' en pouvoir être offensé? Croyé vous que j'en usse
c la cruelle affaire qui vous occuppe et vous tourmente? Est ce celle de ce jeune homme pour qui nous sollicitons? seroisc
tons? seroisce quelqu'autres choses qui vous fût personnel? Tirez moy d' inquiétude tout au plus vite. Je vous aime tendrem
egarde. Mandé moy aussi s'il est vray que vous reviendray icy au mois de mars? Ne me laissé point ignorer la chôse qui me
is de mars? Ne me laissé point ignorer la chôse qui me ferois le plus de plaisir. Adieu mon cher Voltaire, je voudrois bie
int ignorer la chôse qui me ferois le plus de plaisir. Adieu mon cher Voltaire , je voudrois bien que nous puissions nous embrass
ne fois avant nôtre entière séparation. Je viens de lire une brochure de soixante et trois pages. Si elle n'est pas de vou
ns de lire une brochure de soixante et trois pages. Si elle n'est pas de vous, ou si vous ne voulé pas qu'on vous en Croye
oye l'auteur, Je consentirois bien volontiers qu'on pût me soupçonner de l'être.
10 (1770) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
man, petite fille, secrétaire, amis, connoissances, tous sont charmés de vos vershttp://www.e-enlightenment.com/item/voltf
item/voltfrVF1200411_1key001cor/nts/001, mais on ne vous quitte point de la prose. J'entend parler d'une réfutation d'un c
or/nts/001, mais on ne vous quitte point de la prose. J'entend parler d' une réfutation d'un certain livre, Je voudrois l'a
on ne vous quitte point de la prose. J'entend parler d'une réfutation d' un certain livre, Je voudrois l'avoir; Je m'en tie
avoir; Je m'en tiens à connoitre ce livre par vous. Toutes réfutation de sistème doivent être bonnes, sur tout quand c'est
être bonnes, sur tout quand c'est vous qui les faites. Mais, mon cher Voltaire , ne vous ennuyez vous pas de tout les raisonnemen
ous qui les faites. Mais, mon cher Voltaire, ne vous ennuyez vous pas de tout les raisonnement métaphisiques, sur les mati
utres que celles que nous recevons par nos sens? Un sourd, un aveugle de naissance, peuvent regreter de ne pas voir, de ne
ons par nos sens? Un sourd, un aveugle de naissance, peuvent regreter de ne pas voir, de ne pas entendre; mais cependant i
? Un sourd, un aveugle de naissance, peuvent regreter de ne pas voir, de ne pas entendre; mais cependant ils ne sçavent ce
manquent. Ils ne nient pas ce qu'on leur en dit, mais ils s'ennuyent de tout ce qu'on leur dit pour leur en donner la con
nuyent de tout ce qu'on leur dit pour leur en donner la connoissance. De tout ce qu'on a Ecrit sur ces matières, c'est le
hilosophe ignorant et la religion naturelle que Je lis avec [le] plus de plaisir. Je ne me tourmente point à chercher à co
ne me tourmente point à chercher à connoitre ce qu'il est impossible de concevoir; l'éternité, le commencement, le plein,
ement, le plein, le wide: quel choix peut t'on faire? Je n'iray point d' un vol présomptueux &c. &c. Voilà où Je m'
vol présomptueux &c. &c. Voilà où Je m'en tiens; faire autant de bien que Je peux, le moins de mal qui m'est possi
c. Voilà où Je m'en tiens; faire autant de bien que Je peux, le moins de mal qui m'est possible, laisser à chacun sa façon
e peux, le moins de mal qui m'est possible, laisser à chacun sa façon de penser, ne troubler le bonheur ni la paix de pers
aisser à chacun sa façon de penser, ne troubler le bonheur ni la paix de personne. Eviter l'ennuy et les indigestions, les
ent quand on ne peut faire autrement, aimer, estimer mon très bon ami Voltaire , souhaiter qu'il me survive, parler sans cesse de
très bon ami Voltaire, souhaiter qu'il me survive, parler sans cesse de lui avec la grand maman, recevoir souvent de ses
rvive, parler sans cesse de lui avec la grand maman, recevoir souvent de ses lettres et de ses ouvrages; voilà ce que Je d
cesse de lui avec la grand maman, recevoir souvent de ses lettres et de ses ouvrages; voilà ce que Je désire pour le peu
11 (1771) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
om/item/voltfrVF1210330_1key001cor/txt/001 mars 1771 J’étois Etonnée de ne point avoir de vos nouvelles et J’allois vous
10330_1key001cor/txt/001 mars 1771 J’étois Etonnée de ne point avoir de vos nouvelles et J’allois vous en demander la rai
re des Epitres aussi charmante que celles dont vous honorez les rois. D’ où vient s’il vous plait ne m’avez vous point Envo
. D’où vient s’il vous plait ne m’avez vous point Envoyé celle au Roy de Danemarck? Sçavez vous qu’il court ici plusieurs
anemarck? Sçavez vous qu’il court ici plusieurs Ecrits qu’on dit être de vous, et qu’on a même Envoyé à Chanteloup. Je pré
t.com/item/voltfrVF1210330_1key001cor/txt/003 Vous me devez mon cher Voltaire de me communiquer tout ce que vous faites, vous m
m/voltfrVF1210330_1key001cor/txt/003 Vous me devez mon cher Voltaire de me communiquer tout ce que vous faites, vous m’av
à aucun changement. Je fûs l’autre Jour à L’accadémie, à la réception de mr Le p. de Beauvau et de mr Gaillard.http://www.
gement. Je fûs l’autre Jour à L’accadémie, à la réception de mr Le p. de Beauvau et de mr Gaillard.http://www.e-enlightenm
l’autre Jour à L’accadémie, à la réception de mr Le p. de Beauvau et de mr Gaillard.http://www.e-enlightenment.com/item/v
01cor/txt/002 Vous verrez incessamt tous les discours. Il y en Eût un de Mr Duclos qui est inéfable; c’est dommage qu’il n
oit pas imprimé; il ne s’en est Jamais Je crois prononcée en publique de ce genre. En qualité d’historiographe, il fit l’h
’en est Jamais Je crois prononcée en publique de ce genre. En qualité d’ historiographe, il fit l’histoire de l’accadémie;
publique de ce genre. En qualité d’historiographe, il fit l’histoire de l’accadémie; il voulut être aussy plaisant et aus
/001, il en rappella parfaitement la fable; ce qui tint lieu de celle de mr de Nivernois qui contre son ordinaire n’en réc
e son ordinaire n’en récita point. Voilà les nouvelles que vous aurez de moy; pour les autres Je ne les apprends que dans
Je ne les apprends que dans les gazettes; on n’est pas assez pressée de les sçavoir pour qu’on ne puisse pas les attendre
Quand vos neiges fondront vôtre vûe reviendra, il n’en est pas ainsy de moy. Adieu mon cher Voltaire, mettez moi au fait
ont vôtre vûe reviendra, il n’en est pas ainsy de moy. Adieu mon cher Voltaire , mettez moi au fait de ce que Je dois croire et d
’en est pas ainsy de moy. Adieu mon cher Voltaire, mettez moi au fait de ce que Je dois croire et de ce que Je doit nier o
ieu mon cher Voltaire, mettez moi au fait de ce que Je dois croire et de ce que Je doit nier ou affirmer en sûreté de cons
ce que Je dois croire et de ce que Je doit nier ou affirmer en sûreté de conscience.
12 (1774) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
ous avez perdû à copier l'abbé Pellegrin et qu'il ne tenoit qu'à vous d' employer bien diféremment. Je vous ay demandé des
le monde peut les chanter; il ne faut ni sçavoir la musique ni avoir de la voix; mais Je ne voulois point qu'il fût quest
e ni avoir de la voix; mais Je ne voulois point qu'il fût question ni de l'ancien ni du nouveau testament; passe pour l'an
souvenir, tout vous y ramène; Je ne veux pas plus des trois rois que de la crèche, du boeuf et de l'âne. Je devois donner
ène; Je ne veux pas plus des trois rois que de la crèche, du boeuf et de l'âne. Je devois donner à souper au grand papa, à
and papa, à la grand'maman le propre Jour qu'ils reçurent leur lettre de cachet; c'est c'et anniversaire dont il doit être
t il doit être question. Chanteloup ne doit point rappeller Bethleem. Voltaire peut être le chantre du premier, il ne doit pas e
ut être le chantre du premier, il ne doit pas empiéter sur le domaine de l'abbé Pellegrin. Cependant Je vous remercie. Vot
ce que vous me satisferez. Il y a 15 Jours d'ici au 24. Indépendament de la raison qui me fait choisir l'air des noels, J'
encore que Je ne m'étois point fixé à des couplets; une petite pièce de vers telle que vous L'auriez voulü, m'auroit cont
as en supposant que Fréron a chés moi les petittes entrées, il n'en a d' aucune sortes pas même une assez petitte pour que
nt s'y glisser. Jamais il n'est entré chés moi et Je ne l'ay recontré de ma vie; mais voilà les préventions que l'on vous
vie; mais voilà les préventions que l'on vous donne. Eh bien mon cher Voltaire malgré l'envie et les Envieux vous m'aimerez touj
ez toujours et quoique tout le monde vous admire vous me distinguerez de vos admirateurs, et vous direz, Ma contemporaine
emporaine n'admire que moi, et quoique Je lui aye envoyé des couplets de L'abbé Pellegrin elle ne m'en révère et estime pa
13 (1774) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
Paris ce 24 9bre 1774 Il y a mille ans que je vous ay Ecrit mon cher Voltaire ; je trouve mes lettres si plate et si ennuyeuses
causent le plaisir que me font les vôtres; mais je cesse aujourd'huy d' avoir autant de retenüe. Je désire passionément qu
isir que me font les vôtres; mais je cesse aujourd'huy d'avoir autant de retenüe. Je désire passionément que vous m'acordi
vous m'acordiez une grâce; tout Chanteloup soupera chez moy la veille de Noëlhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1
com/item/voltfrVF1250215_1key001cor/nts/001; nonseulement les maitres de la maison, mais plusieurs de leurs amis intimes;
001cor/nts/001; nonseulement les maitres de la maison, mais plusieurs de leurs amis intimes; ce même soupé ce devait faire
intimes; ce même soupé ce devait faire il y a quatres ans; la lettre de cachets qu'ils reçurent ce jour là y mit obstacle
e. Je voudrois leurs faire une réception agréable, et qu'il produisit de l'amusement et de la gayëté; je me suis déjà assu
rs faire une réception agréable, et qu'il produisit de l'amusement et de la gayëté; je me suis déjà assuré de Balbâtrehttp
u'il produisit de l'amusement et de la gayëté; je me suis déjà assuré de Balbâtrehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltf
5_1key001cor/nts/002, qui jouera sur son pianoforté une longue suitte de Noël. Je voudrois quelques jolis Couplets sur ces
amont. Si les Couplets vous répugnent, supplée y par une petite pièce de vers, qui passera pour anonyme; vous serez bientô
us en tenez pas là, glissez y quelques traits qui indique qu'elle est de vous; profités de cette occasion, pour leur dire
, glissez y quelques traits qui indique qu'elle est de vous; profités de cette occasion, pour leur dire un mot de vos sent
u'elle est de vous; profités de cette occasion, pour leur dire un mot de vos sentiments pour Eux, dont j'ay remply tant de
tres. Si cette idée vous ris, si vous m'acordé ma demande, hâtez vous de la satisfaire ou bien apprenez moy votre refus. E
la satisfaire ou bien apprenez moy votre refus. Evité moy le tourment de l'incertitude. Mais non, vous ne me refuseray pas
ent de l'incertitude. Mais non, vous ne me refuseray pas. Gardez vous de me renvoyer à vos protégés, ils me détestent, et
nvoyer à vos protégés, ils me détestent, et puis ils ne me faut point de philosophie; il me faut du Goût, de la grâce, de
ent, et puis ils ne me faut point de philosophie; il me faut du Goût, de la grâce, de la gayeté; je redoute leurs phrases,
ils ne me faut point de philosophie; il me faut du Goût, de la grâce, de la gayeté; je redoute leurs phrases, leurs exagér
leurs Tournures, leurs recherches &c. &c. Enfin il me faut du Voltaire , ou rien du tout. Il n'est pas besoin de vous par
c. Enfin il me faut du Voltaire, ou rien du tout. Il n'est pas besoin de vous parler de ma reconnoissance, elle sera extrê
faut du Voltaire, ou rien du tout. Il n'est pas besoin de vous parler de ma reconnoissance, elle sera extrême. D'Argental
st pas besoin de vous parler de ma reconnoissance, elle sera extrême. D' Argental vous a t'il dit, que c'est moy qui ay val
s a t'il dit, que c'est moy qui ay valu à Vôtre protégé la protection de mad. D'Enville? Elle arriva chez moy comme il me
dit, que c'est moy qui ay valu à Vôtre protégé la protection de mad. D' Enville? Elle arriva chez moy comme il me parloit
rotection de mad. D'Enville? Elle arriva chez moy comme il me parloit de lui, je trouvay que c'étoit le Dieu dans la machi
e lui, je trouvay que c'étoit le Dieu dans la machine. Il y a eu tant d' affaires importantes tous ces tems cy, qu'ils n'es
14 (1770) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
Paris ce 5 8bre 1770 Sçavez vous mon cher Voltaire que J’avois résolû de ne vous plus Ecrire? Je cro
aris ce 5 8bre 1770 Sçavez vous mon cher Voltaire que J’avois résolû de ne vous plus Ecrire? Je croyois n’avoir plus rien
rire? Je croyois n’avoir plus rien à dire et il me paroissoit injuste de vous donner de L’ennuy pour obtenir en Echange du
s n’avoir plus rien à dire et il me paroissoit injuste de vous donner de L’ennuy pour obtenir en Echange du plaisir. Mais
plaisir. Mais toute réflexions faites l’intérêt a prévalû; L’arrivée de mr Craufurt a fort contribué à me faire changer d
prévalû; L’arrivée de mr Craufurt a fort contribué à me faire changer de résolutionhttp://www.e-enlightenment.com/item/vol
oltfrVF1210017_1key001cor/nts/001. Il m’a dit que vous disiez du bien de moi, que vous m’aimiez; et quoique Je sois devenü
iez; et quoique Je sois devenüe fort défiante Je n’ay pu me deffendre d’ en croire quelque chose. Si vous m’aimez vous avez
la personne qui vous aime le plus. Je n’ay encore causé qu’un moment de vous avec mr Craufurt, mais Je me propose bien de
causé qu’un moment de vous avec mr Craufurt, mais Je me propose bien de le beaucoup interroger. Je voudrois sçavoir si vo
et si la gloire vous tient lieu de tout. J’ignore quel est le charme de cette Jouissance, c’est sans doute celle du parad
r moi mon cher Voltaire Je fais consister le bonheur dans L’exemption de deux maux, les douleurs du corps et l’ennuy de l’
nheur dans L’exemption de deux maux, les douleurs du corps et l’ennuy de l’âme. Je n’aspire point à une parfaite santé ni
t point. Je ne crois pas que celle que vous avez pour la Czarine soit d’ un genre à satisfaire votre coeur. Cette Czarine e
it d’un genre à satisfaire votre coeur. Cette Czarine est une héroine de gazettes; ses succés sont brillants, elle a Certa
brillants, elle a Certainement un grand courage, rien ne la détourne de ses projets. Mais souffrez que Je donne la préfér
et à oublier ses forfaits. Vous me trouverez bien impertinente? Mais d’ où vient voulez vous sçavoir ce que Je pense? J’ay
Mais d’où vient voulez vous sçavoir ce que Je pense? J’ay fait voeux de dire toujours la vérité. Je ne serois point flatt
’ay fait voeux de dire toujours la vérité. Je ne serois point flattée d’ être approuvée par vous si Je surprenois votre app
s? Que ne venez vous plutôt à Paris? J’aurois une grande satisfaction de causer avec vous et de vous dire, mon cher Voltai
utôt à Paris? J’aurois une grande satisfaction de causer avec vous et de vous dire, mon cher Voltaire, que vous êtes la se
une grande satisfaction de causer avec vous et de vous dire, mon cher Voltaire , que vous êtes la seule personne que J’admire, et
15 (1771) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
Ce 28e Juillet 1771 Il vous est Comode mon cher Voltaire , de vous persuader que Je n’aime pas les Encyclop
Ce 28e Juillet 1771 Il vous est Comode mon cher Voltaire, de vous persuader que Je n’aime pas les Encyclopédie
ous persuader que Je n’aime pas les Encyclopédies; cela vous dispense de m’envoyer la vôtre, que J’aurois indépendamment d
cela vous dispense de m’envoyer la vôtre, que J’aurois indépendamment de vous si on la trouvoit icy; Je n’aime point la sç
e ne sçaurois admirer n’y me soumettre à l’hotorité et à l’importance de certains auteurs; sy J’ay tort est ce à vous de m
ité et à l’importance de certains auteurs; sy J’ay tort est ce à vous de m’en punir, quand c’est à vous à qui il faut s’en
e ils ne vous ressemblent assurément pas. Monsieur Walpole qui est un de vos grands admirateurs, veut que je vous dise qu’
grands admirateurs, veut que je vous dise qu’il est infiniment flatté de l’honneur que vous lui faite, qu’il ne ce seroit
ce sont vos ouvrages qu’il lit sans cesse; c’est l’admiration qu’ila de votre stile, quiforme le sien; mais il n’a pas ce
tre stile, quiforme le sien; mais il n’a pas cependant la présomption de le croire Encore assez bons, pour oser vous faire
nt perdû, sans craindre la critique, parce que je suis fort audessous de la prétention; C’est votre amitié que je veut mon
t audessous de la prétention; C’est votre amitié que je veut mon cher Voltaire , et pour nouvelle preuve vôtre encyclopédie; vous
n faire part; envoyé moi donc, incessamment, cette Encyclopédie affin de pouvoir la porter à Chanteloup, où j’espère aller
de pouvoir la porter à Chanteloup, où j’espère aller au commencement de septembre; vous n’aurez ni rimes ni raisons de mo
aller au commencement de septembre; vous n’aurez ni rimes ni raisons de moy, que vous ne m’ayés accordé ma demande. Il me
s accordé ma demande. Il me semble que vous m’aviés donné l’espérance de venir faire un tour icy; il n’i a point de tems o
m’aviés donné l’espérance de venir faire un tour icy; il n’i a point de tems où je ne vous désire; mais dans ce moment cy
c Mr. Walpole, et je suis persuadée que vous seriés fort contant l’un de l’autre; et moy je le serois infiniment de me tro
s seriés fort contant l’un de l’autre; et moy je le serois infiniment de me trouver entre vous deux; mais Vanité des Vanit
excepte l’amitié, que je crois quoi qu’on en dise, le plus grand bien de la vie.
16 (1772) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
Paris 18 9bre 1772 J’ay tout entendu mon cher Voltaire , et Je vous en dois des remerciemens infinis. Je
es remerciemens infinis. Je doûte que les morts soyent aussi contents de vous que le sont les vivants. Horace rougira (si
t les vivants. Horace rougira (si tant est que les ombres rougissent) de se voir surpasser; et Minos de se voir si bien Ju
si tant est que les ombres rougissent) de se voir surpasser; et Minos de se voir si bien Juger et d’être forcé d’avouer qu
ougissent) de se voir surpasser; et Minos de se voir si bien Juger et d’ être forcé d’avouer qu’il devroit subir les puniti
se voir surpasser; et Minos de se voir si bien Juger et d’être forcé d’ avouer qu’il devroit subir les punitions auxquelle
aire un grand éloge. Sans doûte J’aime ce Gustave, J’ay eu le bonheur de le connoitre pendant son séjour ici. Je puis vous
ssi aimable dans la société, qu’il est grand et respectable à la tête de la chose publique. C’est le héros que vous devez
C’est le héros que vous devez célébrer et peindre, il n’y aura point d’ ombre au tableau. J’ay eû un vray plaisir à faire
que vous avez eû en vue en composant votre pièce. En vérité mon cher Voltaire , vous n’avez que 30 ans. Si c’est grâce à qui vou
rVF1230156_1key001cor/nts/002, &c. &c. J’ay été très contente de le Kain, il a lû à merveille, mais Je ne suis poi
tente de le Kain, il a lû à merveille, mais Je ne suis point contente de la distribution des rôles, Je voudrais qu’il fît
as; Je n’entends pas les dignités théâtrales, il y en a pourtant bien de cette sorte à la cour et à la ville. D’où vient n
ales, il y en a pourtant bien de cette sorte à la cour et à la ville. D’ où vient ne voulez vous pas connoitre tout cela pa
ent ne voulez vous pas connoitre tout cela par vous même? Cessez donc d’ écrire si vous voulez nous persuader que c’est vot
re si vous voulez nous persuader que c’est votre âge qui vous empêche de venir; vous avez 40 ans moins que moi et J’ay bie
s’en ressent; vous n’avez aucune incomodité positive. Je serois ravie de vous embrasser, de causer avec vous et de vous tr
n’avez aucune incomodité positive. Je serois ravie de vous embrasser, de causer avec vous et de vous trouver d’accord avec
é positive. Je serois ravie de vous embrasser, de causer avec vous et de vous trouver d’accord avec ce que Je pense sur le
fait, dans tout ce qu’on dit et dans tout ce qu’on écrit. Donnez moi de vos nouvelles, envoyez moi toutes vos productions
17 (1772) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
ment malade; cette inquiétude avoit succédé à une autre; n’ayant plus de vos nouvelles, je craignois que ma dernière lettr
cessaires à ma tranquilité et à mon bonheur. Je ne sçait pas mon cher Voltaire , de quel oeil vous envisagé la mort; je m’en déto
à ma tranquilité et à mon bonheur. Je ne sçait pas mon cher Voltaire, de quel oeil vous envisagé la mort; je m’en détourne
’est la pierre philosophale, on se ruine dans cette recherche; aulieu de remèdes universels, on ne trouve que des poisons;
poisons; vous êtes mille et mille fois plus heureux que moy; mon Etat de quinze Vingt n’est pas mon plus grand malheur; je
Etat de quinze Vingt n’est pas mon plus grand malheur; je me Console de ne rien voir, mais je m’afflige de ce que j’enten
plus grand malheur; je me Console de ne rien voir, mais je m’afflige de ce que j’entend, et de ce que je n’entend pas; le
me Console de ne rien voir, mais je m’afflige de ce que j’entend, et de ce que je n’entend pas; le goût est perdu, ainsy
d pas; le goût est perdu, ainsy que le bon sens; cecy paroitra propos de vieille, mais non en vérité; mon âme n’a point vi
non en vérité; mon âme n’a point vieillie; je suis touchée du bon et de l’agréable, autant et plus que je l’étois dans ma
ay. Ne me répété donc plus que vous ne sçavez pas si telles et telles de vos ouvrages me feront plaisir; je vous ay dit mi
elques sujets que vous puissiés traiter; pourquoy n’aije pas les loix de Minos? Il en Coure des Extraits qui m’ont fait gr
? Il en Coure des Extraits qui m’ont fait grand plaisir. M’ocqué vous de vos envieux, leur rage ne vous fait point de tort
nd plaisir. M’ocqué vous de vos envieux, leur rage ne vous fait point de tort, et vous sçavez la leur faire tourner Contre
e eux même; vous en avez déjà tué trois ou quatre. Venez icy mon cher Voltaire ; que j’aurois de plaisir à vous embrasser! Mais m
z déjà tué trois ou quatre. Venez icy mon cher Voltaire; que j’aurois de plaisir à vous embrasser! Mais mon dieu pourquoy
is de plaisir à vous embrasser! Mais mon dieu pourquoy n’y à t’il pas de champs Elisées? pourquoy avons nous perdus cette
18 (1774) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
ce 29 aoust 1774 Que dites vous mon cher Voltaire ? Trouvez vous qu'il y ait assez de remüe ménage?
774 Que dites vous mon cher Voltaire? Trouvez vous qu'il y ait assez de remüe ménage? La Roûe de la fortune tourne t'elle
her Voltaire? Trouvez vous qu'il y ait assez de remüe ménage? La Roûe de la fortune tourne t'elle assez rapidement? Il fau
ent voudra le bien, non pas à la manière de son prédécesseur, le bien d' autrui. Il a demandé qu'on séparât la surintendanc
ey001cor/nts/002 qui a déjà le Jardin du Roy. On dit beaucoup de bien de mr de Miromenilhttp://www.e-enlightenment.com/ite
epas termine bien sa carrière, il à positivement ’âge qu'avoit le cal de Fleuri quand il vint à la tête des affaires. Mes
coup de tranquilité, ils ne quitteront leur campagne que dans le mois de décembre. J'attend leur retour avec impatience, e
retour avec impatience, et c'est le seul avantage que Je compte tirer de tout cecy, c'est le seul intérêt que J'y prend; J
tout ce qui se passe du même œil que le verra La postérité; J'y vois Voltaire le seul bel esprit de ce siècle, qui auroit dût y
e œil que le verra La postérité; J'y vois Voltaire le seul bel esprit de ce siècle, qui auroit dût y servir de modèle, dic
ois Voltaire le seul bel esprit de ce siècle, qui auroit dût y servir de modèle, dicter les règles du bon goût, et qui par
le parle; ils pourroient bien, peut être, avoir été semblables à ceux d' aujourd'huy; enfin, pendant notre vie nous sommes
es coulisses. Une seule chose pourroit attacher à la vie, ce seroient de véritables amis, et c'est ce qui n'existe point.
seroient de véritables amis, et c'est ce qui n'existe point. A propos d' amis, mr de Lisle est toujours absent, il faut que
que J'y suplée en vous apprenant les nouvelles; Je suis moins informé de ce qui se passe qu'il ne le seroit s'il étoit ici
sse qu'il ne le seroit s'il étoit ici; peu de mémoire et encore moins d' intérêt font que J'Ecoûte mal et que Je ne retient
que Je sçait. Mr Turgot baloie toutes les ordures, il a chassé messrs de st Préhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrV
.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1250118_1key001cor/nts/007, faiseur de fable; Je me borne à vous dire ce qui est fait, e
t un sage à sa façon, il étoit heureux; sa maladie m'a donné occasion de renoüer avec Dargental. Vous serez souvent le suj
donné occasion de renoüer avec Dargental. Vous serez souvent le sujet de nos conversations. http://www.e-enlightenment.co
tenment.com/item/voltfrVF1250118_1key001cor/txt/001En vérité mon cher Voltaire vous devriez m'aimer, personne ne sent plus que m
us que moi tout votre mérite, et ce n'est point la vanité et le désir de la célébrité qui m'attachent à vous, Je ne vise p
t à vous, Je ne vise point à la gloire, et Je prise plus un sentiment de votre cœur, que les approbation, que la protectio
its veulent vous arracher. Vous direz que Je vous dis toujours du mal d' Eux. Je ne les hait point Je vous le Jure, mais Je
e les hait point Je vous le Jure, mais Je leur sçait bien mauvais gré d' avoir brouillé toutes les têtes et d'avoir détruit
s Je leur sçait bien mauvais gré d'avoir brouillé toutes les têtes et d' avoir détruit Le goût. Si Je n'avois pas vos ouvra
avoir détruit Le goût. Si Je n'avois pas vos ouvrages qui m'enpêchent de m'Egarer Je ne sçay ce que Je deviendrois.http://
ghtenment.com/item/voltfrVF1250118_1key001cor/txt/001 Que dites vous de la lettre du théologien? Plusieurs vous l'attribu
la lettre du théologien? Plusieurs vous l'attribuent. Je ne suis pas de ce nombre. http://www.e-enlightenment.com/item/v
tfrVF1250118_1key001cor/txt/001J'aime beaucoup l'Eloge que Suart fait de vous dans son discours; vous voyez que Je les lou
19 (1769) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
nsible que je le suis, Monsieur, à la bonté prévenante que vous avez, de me faire rendre les bois que j'ai achetés, et qui
z, de me faire rendre les bois que j'ai achetés, et qui sont pour moi de la nécessité la plus pressante, comme vous le ver
pressante, comme vous le verrez par la déclaration que j'ai l'honneur de vous envoier. Je vois que nous n'avons plus d'aut
ion que j'ai l'honneur de vous envoier. Je vois que nous n'avons plus d' autre ressource que la franche comté, grâce à l'in
âce à l'inéxécution des loix qui ont vainement prohibé les transports de bois de charpente du païs de Gex à Genêve. Nonseu
inéxécution des loix qui ont vainement prohibé les transports de bois de charpente du païs de Gex à Genêve. Nonseulement o
qui ont vainement prohibé les transports de bois de charpente du païs de Gex à Genêve. Nonseulement on devrait empêcher to
païs de Gex à Genêve. Nonseulement on devrait empêcher tout transport de bois à bâtir, mais encor celui de chaufage. Il fu
on devrait empêcher tout transport de bois à bâtir, mais encor celui de chaufage. Il fut permis il y a trente ans de port
bâtir, mais encor celui de chaufage. Il fut permis il y a trente ans de porter le bois de chaufage à Genêve sur la préten
celui de chaufage. Il fut permis il y a trente ans de porter le bois de chaufage à Genêve sur la prétendue réquisition de
bsister, tout doit céder à l'intérêt public. On verra que si la ville de Versoi est bâtie, il sera impossible de la faire
lic. On verra que si la ville de Versoi est bâtie, il sera impossible de la faire subsister une seule année. Le bois de ch
ie, il sera impossible de la faire subsister une seule année. Le bois de chaufage coûtera plus de deux Louïs la voiture, e
la faire subsister une seule année. Le bois de chaufage coûtera plus de deux Louïs la voiture, et le comestible sera au p
coûtera plus de deux Louïs la voiture, et le comestible sera au poids de l'or. Je ne doute pas, Monsieur, que dans l'occas
uc de Choiseul sur un objet si important. Pour moi je suis si accablé de ma vieillesse et de mes maladies que je suis deve
n objet si important. Pour moi je suis si accablé de ma vieillesse et de mes maladies que je suis devenu absolument inutil
t de mes maladies que je suis devenu absolument inutile. Je n'ai plus de force que pour vous remercier de vos bontés. J'ai
enu absolument inutile. Je n'ai plus de force que pour vous remercier de vos bontés. J'ai l'honneur de présenter mes respe
i plus de force que pour vous remercier de vos bontés. J'ai l'honneur de présenter mes respects à Madame De Caire, et d'êt
ontés. J'ai l'honneur de présenter mes respects à Madame De Caire, et d' être avec les mêmes sentiments, Monsieur, vôtre tr
s sentiments, Monsieur, vôtre très humble et très obéissant serviteur Voltaire Oserais-je vous suplier, Monsieur, de vouloir bie
très obéissant serviteur Voltaire Oserais-je vous suplier, Monsieur, de vouloir bien essaier d'un piqueur d'ouvriers qui
r Voltaire Oserais-je vous suplier, Monsieur, de vouloir bien essaier d' un piqueur d'ouvriers qui s'appelle Barbera? Il es
erais-je vous suplier, Monsieur, de vouloir bien essaier d'un piqueur d' ouvriers qui s'appelle Barbera? Il est le mari d'u
essaier d'un piqueur d'ouvriers qui s'appelle Barbera? Il est le mari d' une femme qui est à moi. Je vous réponds de sa con
le Barbera? Il est le mari d'une femme qui est à moi. Je vous réponds de sa conduite et de sa fidélité. C'est le porteur d
le mari d'une femme qui est à moi. Je vous réponds de sa conduite et de sa fidélité. C'est le porteur de cette Lettre. J'
i. Je vous réponds de sa conduite et de sa fidélité. C'est le porteur de cette Lettre. J'achetai au mois de Janvier par le
t de sa fidélité. C'est le porteur de cette Lettre. J'achetai au mois de Janvier par le nommée Landry, charpentier demeura
er par le nommée Landry, charpentier demeurant à Ferney, mille pièces de bois de charpente tant petites que grandes et deu
e nommée Landry, charpentier demeurant à Ferney, mille pièces de bois de charpente tant petites que grandes et deux cent d
de bois de charpente tant petites que grandes et deux cent douzaines de planches avec vingt quatre douzaines de plataux,
randes et deux cent douzaines de planches avec vingt quatre douzaines de plataux, pour les bâtiments que je fais construir
les frères Janins et Claude Joseph, forestiers demeurants à la Combe de Mijoux, je paiai quarante Louïs d'or d'avance. J'
, forestiers demeurants à la Combe de Mijoux, je paiai quarante Louïs d' or d'avance. J'en donnai la déclaration à monsieur
estiers demeurants à la Combe de Mijoux, je paiai quarante Louïs d'or d' avance. J'en donnai la déclaration à monsieur Fabr
. Ce bon, n'est valable que pour cinq mois et je n'aurais pas le tems de bâtir les granges et écuries nécessaires, si on e
de bâtir les granges et écuries nécessaires, si on empêchait mes bois de me parvenir; ma récolte serait entièrement perdue
mes bois de me parvenir; ma récolte serait entièrement perdue. En foi de quoi j'ai signé au château de Ferney ce 21e Mars
colte serait entièrement perdue. En foi de quoi j'ai signé au château de Ferney ce 21e Mars au soir 1769 Voltaire
foi de quoi j'ai signé au château de Ferney ce 21e Mars au soir 1769 Voltaire
20 (1773) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
bre 1773 Il me prend une Envie à laquelle Je ne puis résister, c’est de vous Ecrire; Je vous mets peut être au désespoir,
re; Je vous mets peut être au désespoir, votre projet étoit peut être de laisser tomber notre correspondance. Mais mon che
étoit peut être de laisser tomber notre correspondance. Mais mon cher Voltaire , Je ne puis y consentir, il faut nous aimer, il f
y consentir, il faut nous aimer, il faut nous le dire Jusqu’à la fin de notre vie. Hélas, hélas, il n’y a plus que courag
lightenment.com/item/voltfrVF1240154_1key001cor/nts/001 qui m’a écrit de Chanteloup tout les Enchantemens où il est de vou
r/nts/001 qui m’a écrit de Chanteloup tout les Enchantemens où il est de vous, de votre santé, de votre gaité, de votre bo
qui m’a écrit de Chanteloup tout les Enchantemens où il est de vous, de votre santé, de votre gaité, de votre bonne récep
e Chanteloup tout les Enchantemens où il est de vous, de votre santé, de votre gaité, de votre bonne réception, de votre m
t les Enchantemens où il est de vous, de votre santé, de votre gaité, de votre bonne réception, de votre magnificence, de
st de vous, de votre santé, de votre gaité, de votre bonne réception, de votre magnificence, de votre bienfaisance, enfin
nté, de votre gaité, de votre bonne réception, de votre magnificence, de votre bienfaisance, enfin de tant et tant de chos
bonne réception, de votre magnificence, de votre bienfaisance, enfin de tant et tant de choses, que je n’en puis faire l’
i m’a été infiniment agréable, ce sont les assurances qu’il m’a donné de votre souvenir et de votre amitié; confirmez les
agréable, ce sont les assurances qu’il m’a donné de votre souvenir et de votre amitié; confirmez les en reprenant une corr
enlightenment.com/item/voltfrVF1240154_1key001cor/nts/002 sur l’Eloge de Colbert, Je désire sçavoir si mon jugement se rap
désire sçavoir si mon jugement se rapporte au vôtre; faites moi part de tout ce que vous écrivez. Je n’ay Jamais eû tant
écrivez. Je n’ay Jamais eû tant de besoin des soins et des attentions de mes anciens amis; J’Eprouve ce qu’à dit St Lamber
’à dit St Lambert et qu’il a très bien dit sur celui qui a le malheur de viellir, Il voit autour de lui tout périr, tout
4_1key001cor/nts/003, &c. &c. J’ay dans ce moment la crainte de perdre mad. Delavallierehttp://www.e-enlightenmen
estomach délabré, une foiblesse extrême qui l’empêche pour le présent de voir personne. Faut il donc mourir ou tout perdre
nne. Faut il donc mourir ou tout perdre? Je suis bien triste mon cher Voltaire ; Le ciel ne m’a point donné le courage, et les âm
es foibles sont en proye à tous les malheurs. Consolez moi, ayez soin de moi. On dit que vous avez trouvé des perles et de
ttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1240154_1key001cor/nts/005 de 14 cens pages de Mr Helvetius. Comme ma vie ne se
htenment.com/item/voltfrVF1240154_1key001cor/nts/005 de 14 cens pages de Mr Helvetius. Comme ma vie ne seroit pas assez lo
ure et que même cette lecture pourroit l’abréger en me faisant mourir d’ ennuy, indiquez moi les pages qui renferment ces b
21 (1772) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
Paris 24 aoust 1772 Oh pour le coup Je suis fort contente de vous. Voilà comme Je veux que vous me traitiez, m
traitiez, mais Je ne veux pas que vous me disiez que c'est au hazard de m'ennuyer ou de me révolter. Pour le premier il e
Je ne veux pas que vous me disiez que c'est au hazard de m'ennuyer ou de me révolter. Pour le premier il est impossible; e
r. Pour le premier il est impossible; et pour le second, J'ai profité de vos sermons sur la tolérance, Je la pratique et l
sse être heureux que quand on est vain et frivole. Je ne me pique pas d' être fort solide mais Je ne le suis que trop puisq
oir de plus grands à l'avenir. Je ne rebâtis point avec les décombres de mes baptimens renversés. Il n'y a que vous mon ch
les décombres de mes baptimens renversés. Il n'y a que vous mon cher Voltaire qui sachiez tirer party de tout, pour qui tous le
enversés. Il n'y a que vous mon cher Voltaire qui sachiez tirer party de tout, pour qui tous les lieux, tous les tems, tou
us les âges ne dérangent point votre bonheur. Vous êtes l'enfant gâté de la nature, c'est à dire le seul qu'elle a aussi s
t tous mes parents; elle m'avoit donné cinq sens, elle s'est repentie de m'avoir si bien traité, elle m'a ôté celui qui me
le plus utile, et pour me mieux faire sentir sa malice elle me donne de longs Jours que Je ne désirois point et done Je n
que faire. Elle m'a laissé des oreilles qui sont rarement satisfaites de ce qu'elles entendent; elle ne m'a pas privé du g
isfaites de ce qu'elles entendent; elle ne m'a pas privé du goût mais d' un bon estomach; elle est une marâtre pour moi, et
ant bien aimé. Soyez assez généreux pour réparer ses torts, ayez soin de votre malheureuse sœur et rendez la heureuse en d
e des tableaux, des Diamants, des bibliotèques pour éblouir l'univers de ses Richesses. Elle ne met point d'impôts, mais v
bliotèques pour éblouir l'univers de ses Richesses. Elle ne met point d' impôts, mais vous sçavez, qu'où il n'y a rien le r
ez, qu'où il n'y a rien le roy perd ses droits; elle augmente la paye de ses trouppes, mais elle ne leur donne que du papi
trouppes, mais elle ne leur donne que du papier. Vous lui sçavez trop de gré de l'admiration qu'elle a pour vous; qu'est c
s, mais elle ne leur donne que du papier. Vous lui sçavez trop de gré de l'admiration qu'elle a pour vous; qu'est ce qui n
ation qu'elle a pour vous; qu'est ce qui n'en a pas? Il est bruit ici d' une révolte qui a pensé arriver et qui a fait exil
'une révolte qui a pensé arriver et qui a fait exiler un grand nombre de gens en Siberie. Mettriez vous à fond perdû sur l
triez vous à fond perdû sur la tête du Ninias? Je vous demande pardon de mon impertinence, mais vous savez de qui Je tiens
u Ninias? Je vous demande pardon de mon impertinence, mais vous savez de qui Je tiens le Jourhttp://www.e-enlightenment.co
m/item/voltfrVF1230038b_1key001cor/nts/001. Oui vous me ferez plaisir de m'envoyer toutes vos observations sur l'affaire d
s me ferez plaisir de m'envoyer toutes vos observations sur l'affaire de Mr de Morangiés; mon avis Jusqu'à présent c'est q
que lui et sa partie sont tous fripons. Que Je m'estimerois heureuse de vous revoir mon cher Voltaire! Que n'y a t'il des
nt tous fripons. Que Je m'estimerois heureuse de vous revoir mon cher Voltaire ! Que n'y a t'il des champs Elisées? Je vous y don
22 (1770) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
si Je choisissoit la mienne? Je deviendrois taupe; Je suis si ennuyée de tout ce qui se passe sur la terre que J'aimerois
ne me trompent pas, ils ne m'en font pas accroire. Mon dieu mon cher Voltaire que J'aimerois à causer avec votre révérence! Vou
ttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1200145_1key001cor/nts/002 de la Harpe est fort tombée depuis l'impression, Jai
mbée depuis l'impression, Jaime beaucoup mieux sa lettre du solitaire de la trape à l'abbé de Rancé http://www.e-enlighten
nous avons bien d'autres affaires qui nous occuppent, les opérations de finance; elles m'ont rognés les ongles, qui comme
s ongles, qui comme vous sçavez n'étoient pas trop long; Je perd plus de mille Ecus de rente, et Je me flate pour l'amour
comme vous sçavez n'étoient pas trop long; Je perd plus de mille Ecus de rente, et Je me flate pour l'amour de vous, toute
ong; Je perd plus de mille Ecus de rente, et Je me flate pour l'amour de vous, toute proportion gardé, que vous en perdez
ttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1200145_1key001cor/nts/005 de mr Daiguillon qui fait grand bruit. Vous ne vous
e vous attendez pas que Je vous raconte aucun détail, c'est au dessus de ma capacité. Vous êtes Extrêmement bien avec la g
cité. Vous êtes Extrêmement bien avec la grand maman, nous ne cessons de parler de vous; quand il arrive une de vos lettre
êtes Extrêmement bien avec la grand maman, nous ne cessons de parler de vous; quand il arrive une de vos lettres soit à e
a grand maman, nous ne cessons de parler de vous; quand il arrive une de vos lettres soit à elle ou à moi, c'est une grand
elle ou à moi, c'est une grande Joye pour le petit comité. Le Capucin Voltaire seroit admis dans ce comité et deviendroit notre
'aime mieux le plaisant que le sérieux. Cependant Je serois bien aise d' avoir votre Enciclopédie, c'est le seul moyen de m
t Je serois bien aise d'avoir votre Enciclopédie, c'est le seul moyen de me faire rechercher et mériter le beau titre d'en
, c'est le seul moyen de me faire rechercher et mériter le beau titre d' enciclopédiste. Adieu mon révérend père; faites to
nciclopédiste. Adieu mon révérend père; faites tous les jours mention de moi dans votre memento.
23 (1778) Voltaire to Elisabeth Du Botignon Du Deffand, comtesse de Blot
r 1778 J'ai deux devoirs, madame, à remplir auprès de vous. L'un est de vous remercier du fond de mon cœur de tout ce que
madame, à remplir auprès de vous. L'un est de vous remercier du fond de mon cœur de tout ce que vous daignez dire de moi
emplir auprès de vous. L'un est de vous remercier du fond de mon cœur de tout ce que vous daignez dire de moi à made de Vi
e vous remercier du fond de mon cœur de tout ce que vous daignez dire de moi à made de Villette; l'autre est de vous dire
er du fond de mon cœur de tout ce que vous daignez dire de moi à made de Villette; l'autre est de vous dire que j'ai profi
tout ce que vous daignez dire de moi à made de Villette; l'autre est de vous dire que j'ai profité des instructions que m
re est de vous dire que j'ai profité des instructions que mr le comte de Schomberg m'a donnéeshttp://www.e-enlightenment.c
207a_1key001cor/nts/003 se trouve dans une nouvelle édition du Siècle de Louis XIV et de Louis XV qui sera imprimée par m.
nts/003 se trouve dans une nouvelle édition du Siècle de Louis XIV et de Louis XV qui sera imprimée par m. Panckoucke, hom
e Louis XIV et de Louis XV qui sera imprimée par m. Panckoucke, homme d' un rare mérite, fort au dessus de sa profession de
ra imprimée par m. Panckoucke, homme d'un rare mérite, fort au dessus de sa profession de libraire; je lui rends la justic
. Panckoucke, homme d'un rare mérite, fort au dessus de sa profession de libraire; je lui rends la justice qui lui est due
fini ma carrière, j'espère, madame, que vous ne serez pas mécontente de la manière dont j'aurai parlé d'un général et d'u
me, que vous ne serez pas mécontente de la manière dont j'aurai parlé d' un général et d'un ministre qui faisait tant d'hon
serez pas mécontente de la manière dont j'aurai parlé d'un général et d' un ministre qui faisait tant d'honneur à la France
ère dont j'aurai parlé d'un général et d'un ministre qui faisait tant d' honneur à la France. Je suis, madame, avec un très
r à la France. Je suis, madame, avec un très profond respect &a. Voltaire
24 (1764) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
Paris ce mercredy 14 mars 1764 Je vous rend mille et mille grâces de vos manières, il n'i en a point de bonnes que vou
Je vous rend mille et mille grâces de vos manières, il n'i en a point de bonnes que vous n'ayez pour moi, excepté quand vo
n. Je vous dois le peu de goût que J'ay, vous êtes pour moi la pierre de touche, tout ce qui s'éloigne de votre manière me
e J'ay, vous êtes pour moi la pierre de touche, tout ce qui s'éloigne de votre manière me paroit mauvais, jugez de ce qui
uche, tout ce qui s'éloigne de votre manière me paroit mauvais, jugez de ce qui me paroit bon aujourd'huy, où tout est cin
uy, où tout est cinique ou pédant; nulle grâçe, nulle facilité, point d' imagination, tout esthttp://www.e-enlightenment.co
enlightenment.com/item/voltfrVF1110285_1key001cor/txt/001 à la glaçe, de la hardiesse sans force, de la licence sans gaité
rVF1110285_1key001cor/txt/001 à la glaçe, de la hardiesse sans force, de la licence sans gaité, point de talent, beaucoup
la glaçe, de la hardiesse sans force, de la licence sans gaité, point de talent, beaucoup de présomption; voilà le tableau
manday l'autre jour à plusieurs personnes quel étoit le premier homme de ce siècle. Voltaire, Voltaire, Voltaire; Je m'y a
jour à plusieurs personnes quel étoit le premier homme de ce siècle. Voltaire , Voltaire, Voltaire; Je m'y attendois, mais comme
usieurs personnes quel étoit le premier homme de ce siècle. Voltaire, Voltaire , Voltaire; Je m'y attendois, mais comme j'avois b
rsonnes quel étoit le premier homme de ce siècle. Voltaire, Voltaire, Voltaire ; Je m'y attendois, mais comme j'avois beaucoup rê
eine eut grâçe devant ses yeux, il la lécha, la caressa, lui fit part de sa nouriture, elle accoucha, il ne fit aucun mal
s il arriva un jour que des mâtins vinrent aboyer le lion à la grille de sa loge; La petite chienne se Joignit à Eux, aboy
lles; la punition fut prompte, il l'étrangla, mais le repentir suivit de près, il ne la mangea point, il se coucha auprès
e repentir suivit de près, il ne la mangea point, il se coucha auprès d' elle et parût pénétré de la plus grande tristesse;
s, il ne la mangea point, il se coucha auprès d'elle et parût pénétré de la plus grande tristesse; on Espéra qu'une inclin
lui donnat. Ne vous paroit il pas qu'on peut tirer beaucoup de Moral de ce fait (qui est de la plus grande vérité) sur l'
paroit il pas qu'on peut tirer beaucoup de Moral de ce fait (qui est de la plus grande vérité) sur l'ingratitude, sur le
de la plus grande vérité) sur l'ingratitude, sur le besoin que l'on a d' aimer ou du moins d'avoir de la société? Le regret
rité) sur l'ingratitude, sur le besoin que l'on a d'aimer ou du moins d' avoir de la société? Le regret qu'a le lion d'avoi
r l'ingratitude, sur le besoin que l'on a d'aimer ou du moins d'avoir de la société? Le regret qu'a le lion d'avoir punie
n a d'aimer ou du moins d'avoir de la société? Le regret qu'a le lion d' avoir punie son amie (quoi qu'ingrate) vous fourni
voir punie son amie (quoi qu'ingrate) vous fournira sûrement beaucoup d' idées. http://www.e-enlightenment.com/item/voltfr
110285_1key001cor/txt/002Je ne sçay pas si l'on m'offroit aujourd'huy de me rendre la vue, ou de me faire avoir le millièm
2Je ne sçay pas si l'on m'offroit aujourd'huy de me rendre la vue, ou de me faire avoir le millième partie de vos talents,
ourd'huy de me rendre la vue, ou de me faire avoir le millième partie de vos talents, ce que je choisirois. La dépendance
. La dépendance où met l'aveuglement n'est pas plus insupportable que de ne pouvoir pas se sufire à soy même, et d'avoir u
pas plus insupportable que de ne pouvoir pas se sufire à soy même, et d' avoir un besoin nécessaire d'une société où l'on n
ne pouvoir pas se sufire à soy même, et d'avoir un besoin nécessaire d' une société où l'on ne trouve ni agrémens ni plais
n rien qui satisfasse; peut être bien la mauvaise humeur, inséparable de la viellesse, me rend t'elle les objets pires qu'
e dis souvent et Je répète sans cesse ce que vous m'avez dit dans une de vos lettres, qu'il faut mépriser les hommes et qu
qu'il faut mépriser les hommes et qu'il faut les tolérer; ce qui est de singulier et d'heureux, c'est qu'ils sont content
iser les hommes et qu'il faut les tolérer; ce qui est de singulier et d' heureux, c'est qu'ils sont content de la tolérance
érer; ce qui est de singulier et d'heureux, c'est qu'ils sont content de la tolérance, et ne s'apperçoive point du mépris,
érance, et ne s'apperçoive point du mépris, on auroit donc grand tort de n'en point user ainsy. Ce n'est point une ressour
donnent pas la moindre curiosité, les sujets qu'ils traitent me sont de la plus profonde indiférence, et puis ils sont en
plus profonde indiférence, et puis ils sont enveloppés dans un fatras de verbiage et de faux bel esprit qui sont dégoûtans
ndiférence, et puis ils sont enveloppés dans un fatras de verbiage et de faux bel esprit qui sont dégoûtans à mourir.http:
e madame de Pompadour beaucoup mieux, mais sa maladie n'est pas prête d' être finie et je n'ose pas prendre beaucoup d'espé
maladie n'est pas prête d'être finie et je n'ose pas prendre beaucoup d' espérançe. Je crois que sa perte seroit un fort gr
rt à des gens que j'aime beaucoup, et puis qu'est ce qu'il arriveroit de tout cecy? http://www.e-enlightenment.com/item/v
u bavardage, pardonnez le moi, soyez indulgent et surtout prenez soin de mon amusement.http://www.e-enlightenment.com/item
ightenment.com/item/voltfrVF1110285_1key001cor/txt/002 Ah J'oubliois de vous dire que je suis furieuse de ce qui vient d'
5_1key001cor/txt/002 Ah J'oubliois de vous dire que je suis furieuse de ce qui vient d'arriver. On a imprimé sans mon con
/002 Ah J'oubliois de vous dire que je suis furieuse de ce qui vient d' arriver. On a imprimé sans mon consentement à mon
avant la dernière, vers et prose. Heureusement on a retranché le nom de la Reine, mais Moncrif y est tout de son long. Ce
ureusement on a retranché le nom de la Reine, mais Moncrif y est tout de son long. Cette avanture me rendra sage, et je vo
e que vous m'écrirez et tout ce que vous m'enverrez ne sortira jamais de mes mains, et que Je mettray bon ordre pour qu'on
ns, et que Je mettray bon ordre pour qu'on n'en puisse jamais prendre de copie, ni même qu'on l'apprenne par cœur parce qu
25 (1770) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
choses pour vous; Je l'en ay pressée, mais elle est dans une paresse d' esprit, dont on ne peut la tirer; elle s'en rappor
ur vous; Je seray donc son indigne interprette mais J'auray le mérite de vous dire la vérité, en vous assurant que ses sen
sur toutes les choses que vous désiré, et nommément sur votre affaire de st Claude; elle trouve la cause que vous deffandé
ntante que moy, des Cahiers que vous nous envoyé, et nous vous prions de continuer; Je seray encore du tems sans revoir ce
oir cette grand maman; elle ne reviendra que le dixsept ou le dixhuit de Juillet; et peu de jours après, elle partira pour
s on pouvois dormir, ce ne seroit que demy mal; dormez vous, mon cher Voltaire ? Ce seroit pour vous, un tems bien mal employé; i
s nuits à repasser tous les vers que J'ay retenüe; vos Epitres au Roy de Prusse, au Maréchalhttp://www.e-enlightenment.com
ttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1200281_1key001cor/nts/001 de Villars, au Président, &c. ont souvent la pré
/nts/002 pour la grand maman? Le sujet ne vous laisseroit pas manquer d' idées. Mr. de st Lambert, fut reçu hier à L'académ
la grand maman? Le sujet ne vous laisseroit pas manquer d'idées. Mr. de st Lambert, fut reçu hier à L'académie; il récita
de st Lambert, fut reçu hier à L'académie; il récita le second chant d' un poëme qu'il fait sur le génie; il faut en avoir
ixhuit. Je voudrois bien qu'il y eût un terme où j'aurois l'assurance de vous revoir, mais J'ay bien peur mon cher Voltair
où j'aurois l'assurance de vous revoir, mais J'ay bien peur mon cher Voltaire , que nous n'ayons d'autre rendez vous qu'au champ
vous revoir, mais J'ay bien peur mon cher Voltaire, que nous n'ayons d' autre rendez vous qu'au champs Elisées; nous n'aur
rien perdre, Je compte gagner beaucoup. Bon jour, a Dieu, donnez moy de vos nouvelles. Je vous envoye une lettre, Je ne s
nnez moy de vos nouvelles. Je vous envoye une lettre, Je ne sçait pas de qui; Je crois cependant que c'est un homme qui vo
e vous l'estimiés; il en sera ce qu'il vous plaira, mais il vous prie de m'adresser la réponse que vous lui ferez, il l'en
26 (1772) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
repentir je feray très volontiers la paix avec vous. J’eûs la visite de Mr. Dupuits il y a environ deux moishttp://www.e-
frVF1220319b_1key001cor/nts/001, Je me laissay persuadés qu’il venoit de votre part; apparemment qu’il n’en étoit rien pui
it rien puisque vous ne répondites point à tout ce que je le chargeay de vous dire; et par vôtre Lettre d’aujourd’huy je j
point à tout ce que je le chargeay de vous dire; et par vôtre Lettre d’ aujourd’huy je juge que vous n’avez peut être pas
eprenons nôtre Correspondance. J’ay toujours rendu Compte à mes amis, de ce que vous me mandiés pour Eux; et de peur d’aff
jours rendu Compte à mes amis, de ce que vous me mandiés pour Eux; et de peur d’affoiblir vos expressions et de faire Tort
ndu Compte à mes amis, de ce que vous me mandiés pour Eux; et de peur d’ affoiblir vos expressions et de faire Tort à vôtre
e vous me mandiés pour Eux; et de peur d’affoiblir vos expressions et de faire Tort à vôtre stile, je leurs ay presque tou
dit fidellement ce que contenoit leurs réponses; Je n’ay point ajouté de réflexions, n’y de Commentaire sur le Texte; vous
que contenoit leurs réponses; Je n’ay point ajouté de réflexions, n’y de Commentaire sur le Texte; vous avez tort de vous
ajouté de réflexions, n’y de Commentaire sur le Texte; vous avez tort de vous croire mal avec eux, puisque vous n’avez poi
vous croire mal avec eux, puisque vous n’avez point à vous reprocher d’ avoir manqué à tous les sentimens que vous leurs d
enverray vôtre dernierre Lettre, et toutes celles où vous me parlerez d’ eux; Car J’espère que vous m’écrirez souvent, et q
J’espère que vous m’écrirez souvent, et que vous vous ferez un devoir de me dédommager avec usure de vôtre Long silence; J
souvent, et que vous vous ferez un devoir de me dédommager avec usure de vôtre Long silence; J’ay plus besoin que Jamais d
ommager avec usure de vôtre Long silence; J’ay plus besoin que Jamais de vôtre secours; Je n’ay plus de ressources Contre
g silence; J’ay plus besoin que Jamais de vôtre secours; Je n’ay plus de ressources Contre l’ennuye; J’éprouve le malheur,
rs; Je n’ay plus de ressources Contre l’ennuye; J’éprouve le malheur, d’ une Education négligée; l’ignorance rend la Vieill
son poids me paroit insupportable; Je ne regrette point les agréments de la Jeunesse; et encore moins l’employe que mes se
un tems perdu; Je voudrois avoir acquis des goûts, des Connoissances, de la Curiosité. En un mot, quelques resources pour
s resources pour m’occupper, m’intéresser, ou m’amuser. Mais mon cher Voltaire , je ne me soucie plus de rien; il n’y a de différ
intéresser, ou m’amuser. Mais mon cher Voltaire, je ne me soucie plus de rien; il n’y a de différence d’une otomate à moy,
muser. Mais mon cher Voltaire, je ne me soucie plus de rien; il n’y a de différence d’une otomate à moy, que la possibilit
n cher Voltaire, je ne me soucie plus de rien; il n’y a de différence d’ une otomate à moy, que la possibilité de parler, L
rien; il n’y a de différence d’une otomate à moy, que la possibilité de parler, La nécessité de manger, et de d’ormir qui
rence d’une otomate à moy, que la possibilité de parler, La nécessité de manger, et de d’ormir qui sont pour moy la Cause
omate à moy, que la possibilité de parler, La nécessité de manger, et de d’ormir qui sont pour moy la Cause de mille incom
te à moy, que la possibilité de parler, La nécessité de manger, et de d’ ormir qui sont pour moy la Cause de mille incommod
ler, La nécessité de manger, et de d’ormir qui sont pour moy la Cause de mille incommodité; Je voudrois sçavoir pour quoy
commodité; Je voudrois sçavoir pour quoy La nature n’est Composée que d’ Etres malheureux; Car je suis persuadée, qu’il n’y
d’Etres malheureux; Car je suis persuadée, qu’il n’y en à pas un seul de véritablement heureux; et J’en suis si convaincûe
eureux; et J’en suis si convaincûe, que je n’envie le sort n’y l’état de personnes; n’y d’aucunes espèces d’individus, tel
is si convaincûe, que je n’envie le sort n’y l’état de personnes; n’y d’ aucunes espèces d’individus, tel qu’il puissent êt
que je n’envie le sort n’y l’état de personnes; n’y d’aucunes espèces d’ individus, tel qu’il puissent être, depuis l’huitr
si vous ne le sçavez pas, n’y pensons plus. Vous aurez appris la mort de Ducloshttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrV
et languissante éloquence, La boursoufflée et amphatique Métaphysique de nos sots Ecrivains. Gardé vous bien de répondre à
lée et amphatique Métaphysique de nos sots Ecrivains. Gardé vous bien de répondre à Mr. Clement, vous lui feriés trop d’ho
ains. Gardé vous bien de répondre à Mr. Clement, vous lui feriés trop d’ honneur; cet homme n’a pas l’idée du goût, ses cri
dée du goût, ses critiques sur vous devroient lui valoir des oreilles d’ âne. Quinault est pour lui le Cocher de Mr de Vert
roient lui valoir des oreilles d’âne. Quinault est pour lui le Cocher de Mr de Verthamonthttp://www.e-enlightenment.com/it
enment.com/item/voltfrVF1220319b_1key001cor/nts/003; hé bien mon cher Voltaire , il y a des gens qui osent loüer et admirer son L
sent loüer et admirer son Livre! Vous sçavez que Marmontel à la place d’ historiographehttp://www.e-enlightenment.com/item/
F1220319b_1key001cor/nts/004, et ce n’est pas le Duc de Mazarin, mary de la belle Hortense, qui a fait ce choixhttp://www.
27 (1771) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
vous? quel sujet m’en avez vous donné? quelle raison puis-je avoir Eû de ne pas envoyer cette 7ème page? Vous avezhttp://w
1220019_1key001cor/txt/001 vous même Envoyé l’ouvrage, Je recommanday de votre part qu’on lût cette 7ème page. Je me suis
rt qu’on lût cette 7ème page. Je me suis toujours acquitté fidèlement de vos commissions; on m’envoye toutes vos lettres,
ment de vos commissions; on m’envoye toutes vos lettres, on me charge d’ y répondre, et Je vais vous transcrire mot à mot c
mot ce que l’on m’écrit en m’envoyant la dernière. ‘Voici une lettre de mr de Voltaire; Je ne lui répond pas et Je vous p
ci une lettre de mr de Voltaire; Je ne lui répond pas et Je vous prie de lui répondre. Dites lui que Je suis très sensible
qu’il prend à ma santé, que Je me porte fort bien, que Je suis fâchée de ne pouvoir pas lui répondre, mais que, pour de tr
en, que Je suis fâchée de ne pouvoir pas lui répondre, mais que, pour de très bonnes raisons, J’ay pris le party de ne plu
i répondre, mais que, pour de très bonnes raisons, J’ay pris le party de ne plus Ecrire du tout, que quand on est parvenüe
d on est parvenüe à un certain âge, il faut se reposer sur ses enfans d’ une foule de devoirs qu’on ne peut pas rendre, et
venüe à un certain âge, il faut se reposer sur ses enfans d’une foule de devoirs qu’on ne peut pas rendre, et que je vois
ne peux pas choisir une main plus agréable à mr de Voltaire que celle de ma petite fille’.http://www.e-enlightenment.com/i
019_1key001cor/nts/001 Voilà ses propres termes. Je m’offre mon cher Voltaire à être l’entrepôt de votre correspondance. Pour m
là ses propres termes. Je m’offre mon cher Voltaire à être l’entrepôt de votre correspondance. Pour moi Je serois bien fâc
re l’entrepôt de votre correspondance. Pour moi Je serois bien fâchée de renoncer directement à la vôtre. Le Rôle que J’ay
oncer directement à la vôtre. Le Rôle que J’ay à Jouer sur le théâtre de la chose publique me dispense d’avoir un sentimen
Rôle que J’ay à Jouer sur le théâtre de la chose publique me dispense d’ avoir un sentiment, une opinion ou du moins d’en e
se publique me dispense d’avoir un sentiment, une opinion ou du moins d’ en entretenir les autres. Je ne puis pas m’empêche
ion ou du moins d’en entretenir les autres. Je ne puis pas m’empêcher de m’intéresser aux Edits, surtout à ceux qui regard
pprend que J’ay assez vécû; il dit à moi et à tout ceux qui n’ont que de ces Effets là, et qui lui représentent qu’il faut
n’en voit pas la nécessité. Vous vous souvenez que ce fut la réponse de mr Dargenson à feu l’abbé Desfontaineshttp://www.
ut ce qui est, est bien, mais Je dirois avec un autre auteur, sotises de toute parthttp://www.e-enlightenment.com/item/vol
VF1220019_1key001cor/nts/003. Comment pouvez vous croire que Je cesse de vous aimer, vous qui êtes unique en votre Espèce,
rez encore bien à l’avenir à ce que J’espère, en reprenant l’habitude de m’envoyer toutes vos productions, Excepté celles
ne pense que pour faire des voeux pour qu’elle aille bien. Je souffre de l’absence de mes parents; on me s’opposera point
pour faire des voeux pour qu’elle aille bien. Je souffre de l’absence de mes parents; on me s’opposera point à ce que je l
ay demander la permission le mois prochain; Je ne puis pas m’éloigner de chés moi dans ce moment cy; J’attend mr Horace Wa
re Je compte aller à Chanteloup; c’est un grand voyage pour quelqu’un de mon âge, mais l’amitié est la fontaine de Jouvenc
grand voyage pour quelqu’un de mon âge, mais l’amitié est la fontaine de Jouvence, Je ne désire de la santé et des forces
n de mon âge, mais l’amitié est la fontaine de Jouvence, Je ne désire de la santé et des forces que pour Jouir du bonheur
nce, Je ne désire de la santé et des forces que pour Jouir du bonheur de vivre avec mes amis; Jugez quel plaisir J’aurois
Jouir du bonheur de vivre avec mes amis; Jugez quel plaisir J’aurois de vous revoir. Ne me parler plus mon cher Voltaire
ugez quel plaisir J’aurois de vous revoir. Ne me parler plus mon cher Voltaire sur le ton de votre dernière lettre, ayez toute c
aurois de vous revoir. Ne me parler plus mon cher Voltaire sur le ton de votre dernière lettre, ayez toute confiance en mo
ue ma vie, Je voudrois bien que ce fût par delà et que le paradis fût de retrouver ses amis et d’être uni à Eux pour toute
en que ce fût par delà et que le paradis fût de retrouver ses amis et d’ être uni à Eux pour toute l’Eternité.
28 (1775) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
ience; est il possible quand Je vous demande avec instance vos filles de Minées, vous imaginiés de les envoyer à mr de Lis
nd Je vous demande avec instance vos filles de Minées, vous imaginiés de les envoyer à mr de Lisle, pour m'Epargner un Ecu
Allemagne avant qu'elle m'arrivent. Je vous demande en grâce mon cher Voltaire de m'envoyer directement tout ce que vous sçavez
avant qu'elle m'arrivent. Je vous demande en grâce mon cher Voltaire de m'envoyer directement tout ce que vous sçavez qui
t. Pratiquez avec moi l'exportation indéfini. Vous et la casse m'êtes de première nécessité. Pour la rhubarbe et les disco
discours académiques, trouvez bon que Je n'en use pas. Je suis ravie de voir que vous vous portez à merveille. Mon secrét
-enlightenment.com/item/voltfrVF1260042a_1key001cor/nts/001 est toute de votre main. Rien, non, rien n'est affaibli en vou
s bleds. Dites à mad. Denis combien Je suis charmée qu'elle soit hors d' affaire. Adieu mon cher ami.
29 (1773) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
15 9bre 1773 Voilà donc les Diamants brillants de la petitte brochure de 14 cens pages d'Helvetius!
5 9bre 1773 Voilà donc les Diamants brillants de la petitte brochure de 14 cens pages d'Helvetius! Il y en a encore mille
à donc les Diamants brillants de la petitte brochure de 14 cens pages d' Helvetius! Il y en a encore mille autres dites vou
d'Helvetius! Il y en a encore mille autres dites vous. Mais, mon cher Voltaire , ne reconnoissez vous pas ces beaux diamants pour
ltaire, ne reconnoissez vous pas ces beaux diamants pour des cailloux de vos Jardins? Il n'y a point d'auteur qui ne s'en
s ces beaux diamants pour des cailloux de vos Jardins? Il n'y a point d' auteur qui ne s'en soit enrichi. J'admire votre pa
'y a point d'auteur qui ne s'en soit enrichi. J'admire votre patience de lire les ouvrages les plus ennuyeux du monde. Je
re les ouvrages les plus ennuyeux du monde. Je ne suis point contente de votre laconisme sur l'Eloge de Colbert. J'attendo
ux du monde. Je ne suis point contente de votre laconisme sur l'Eloge de Colbert. J'attendois quelques détails. L'ouvrage
e parlez point avec confiance. Je voudrois sçavoir ce que vous pensez de la pièce du Conétable. Je sçay qu'on vous l'a lüe
Conétable. Je sçay qu'on vous l'a lüe; mais vous ne me le direz pas. D' où vient ces réserves? est ce par méfiance? est ce
s? Je vous garderois le secret, et Je ne suis pas tout à fait indigne d' être Eclairé; malgré vos réticences Je suis charmé
à fait indigne d'être Eclairé; malgré vos réticences Je suis charmée de votre dernière lettre, c'est une des plus agréabl
t une des plus agréables que vous m'ayés jamais Ecritte. Je suis bien de votre avis. Pour dire d'Excelentes choses, il fau
que vous m'ayés jamais Ecritte. Je suis bien de votre avis. Pour dire d' Excelentes choses, il faut laisser courir son imag
isser courir son imagination, cette folle du logis a presque toujours de beaux Eclairs, mais ne loge pas qui veut cette fo
. Si votre corps est malade votre esprit est bien sain. Malgré le peu d' année que J'ay de moins que vous, J'ay bien l'espé
est malade votre esprit est bien sain. Malgré le peu d'année que J'ay de moins que vous, J'ay bien l'espérance que vous me
'aurois à vous revoir, en m'écrivant souvent, et en laissant la folle de votre logis courir à bride abattüe.
30 (1773) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
la première parole que chacun se dit c'est, Avez vous lû la tactique de mr de Voltaire? Y à t'il rien de plus charment? J
1cor/nts/002, et cette personne est un très bel esprit, l'amie intime de mr Thomas, qui craint que vous n'ayés offensé le
l'amie intime de mr Thomas, qui craint que vous n'ayés offensé le Roy de Prusse. Cela n'est il pas inéfable? Je vous fais
se. Cela n'est il pas inéfable? Je vous fais des remerciemens infinis de vos attentions, continuez les moi, envoyés moi to
n comparaison avec ceux du tems présent. Oui Je le proteste, mon cher Voltaire , Je n'admire que vous et Je ne puis en admirer d'
n'admire que vous et Je ne puis en admirer d'autres. J'ay dit à mad. de la Valliere que vous me parliez d'elle, que vous
admirer d'autres. J'ay dit à mad. de la Valliere que vous me parliez d' elle, que vous l'aimiez toujours, elle en a été fl
iez d'elle, que vous l'aimiez toujours, elle en a été flattée au delà de toute expression, elle m'a chargée de vous le dir
, elle en a été flattée au delà de toute expression, elle m'a chargée de vous le dire, et qu'elle avoit deux de vos bustes
e expression, elle m'a chargée de vous le dire, et qu'elle avoit deux de vos bustes sur sa cheminée. Elle achette tout ceu
r elle que Je puisse lui montrer. Elle se porte mieux. Que dites vous de la mort de mr Chauvelinhttp://www.e-enlightenment
Je puisse lui montrer. Elle se porte mieux. Que dites vous de la mort de mr Chauvelinhttp://www.e-enlightenment.com/item/v
31 (1769) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
ey001cor/txt/001 Je vous fais mille et mille remerciemens, monsieur, de votre beau présenthttp://www.e-enlightenment.com/
ouvelle Edition. Il est vray que Je n'aime pas infiniment les détails de guerre, mais tout s'embellit par vous. Je n'ay re
ttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180316_1key001cor/nts/002 de mr Guillemet, elle lui recommendoit de me faire t
frVF1180316_1key001cor/nts/002 de mr Guillemet, elle lui recommendoit de me faire tenir tout cela aussitôt qu'il l'auroit
ufin dans la tête m'avoit oublié. Rien n'est plus plaisant. L'analise d' Esther est charmante. Vous êtes bien gaïe. Vous au
e d'Esther est charmante. Vous êtes bien gaïe. Vous auriez grand tort de vous plaindre de votre Existence; vous sentez, pe
armante. Vous êtes bien gaïe. Vous auriez grand tort de vous plaindre de votre Existence; vous sentez, pensez, produisez s
, pensez, produisez sans cesse. Mais moi que voulez vous que Je fasse de mon Existence; indiquez moi quelque moyens d'en t
oulez vous que Je fasse de mon Existence; indiquez moi quelque moyens d' en tirer party. Vous serez surpris si Je vous advo
s d'en tirer party. Vous serez surpris si Je vous advoûe que la perte de la vüe n'est pas mon plus grand malheur; celui qu
cable c'est l'ennuy; L'amusement dites vous vaut mieux que la fermeté d' esprit; rien n'est plus vray, mais où trouve t'on
ux que la fermeté d'esprit; rien n'est plus vray, mais où trouve t'on de l'amusement? Donnez moi ou des talents ou des pas
sions, ou des goûts que Je puisse Exercer ou satisfaires; on conserve de l'activité et l'on n'en sçait que faire. Rien de
sfaires; on conserve de l'activité et l'on n'en sçait que faire. Rien de tout ce qu'on entend, de tout ce qu'on remontre,
'activité et l'on n'en sçait que faire. Rien de tout ce qu'on entend, de tout ce qu'on remontre, de tout ce qui se passe n
t que faire. Rien de tout ce qu'on entend, de tout ce qu'on remontre, de tout ce qui se passe ne plait ni n'intéresse; vie
ois même avoir vû mon silphe en rêve, et que l'imprudence que j'ay Eû de m'en vanter est cause qu'il n'est pas revenû. J'a
evenû. J'aimerois bien à causer avec vous. Accusez moi si vous voulez d' un Excès de vanité; mais vous ne dites rien que Je
merois bien à causer avec vous. Accusez moi si vous voulez d'un Excès de vanité; mais vous ne dites rien que Je ne crois a
êtes mon seul philosophe. Tout ceux qui raisonnent n'ont pour bût que de faire admirer la subtilité de leur Esprit, et com
ceux qui raisonnent n'ont pour bût que de faire admirer la subtilité de leur Esprit, et comptent pour rien la Justesse, l
r Esprit, et comptent pour rien la Justesse, la clarté, la précision; Voltaire , Voltaire, tout le reste sont des faux prophètes.
et comptent pour rien la Justesse, la clarté, la précision; Voltaire, Voltaire , tout le reste sont des faux prophètes. Vous aure
ttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180316_1key001cor/nts/003 de st Lambert, quand vous recevrez cette lettre; Je
utomne quelque morceaux qui m'ont Extrêmement plû; il y a un peu trop de pourpre, d'or, d'azur, de pampre, de feuillages &
ue morceaux qui m'ont Extrêmement plû; il y a un peu trop de pourpre, d' or, d'azur, de pampre, de feuillages &c. &
ceaux qui m'ont Extrêmement plû; il y a un peu trop de pourpre, d'or, d' azur, de pampre, de feuillages &c. &c. Je
i m'ont Extrêmement plû; il y a un peu trop de pourpre, d'or, d'azur, de pampre, de feuillages &c. &c. Je n'ay pas
rêmement plû; il y a un peu trop de pourpre, d'or, d'azur, de pampre, de feuillages &c. &c. Je n'ay pas beaucoup d
gne les passions, mais les êtres inanimés Je ne les aime qu'En dessus de porte. J'approuve Extrêmement le paralelle de nos
e les aime qu'En dessus de porte. J'approuve Extrêmement le paralelle de nos trois dramatiques, Je souscript au Jugement q
ose dont vous Jouissez? Il vaut mieux communiquer avec les hommes que d' en recevoir un Culte de déliehttp://www.e-enlighte
Il vaut mieux communiquer avec les hommes que d'en recevoir un Culte de déliehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF
sance avec la grand maman, que vous adoreriez, vous feriez le bonheur de sa petite fille, vous la délivreriez de l'ennuy.
eriez, vous feriez le bonheur de sa petite fille, vous la délivreriez de l'ennuy. Mais tout cecy sont paroles vagues et oi
uy. Mais tout cecy sont paroles vagues et oiseuses. Que vous dirai-je de l'Epoux de la grand maman? Je ne crains rien pour
ut cecy sont paroles vagues et oiseuses. Que vous dirai-je de l'Epoux de la grand maman? Je ne crains rien pour lui, ses t
enlightenment.com/item/voltfrVF1180316_1key001cor/nts/006, mad. La D. de Bouttevillehttp://www.e-enlightenment.com/item/vo
316_1key001cor/nts/007 viennent de mourir subitement. C'est une folie de s'embarasser du lendemain, d'autant plus que nous
t de mourir subitement. C'est une folie de s'embarasser du lendemain, d' autant plus que nous sommes presque toujours plus
prouvons. Adieu mon cher ami, ma seule consolation ayez toujours soin de moi.
32 (1771) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
nez vous en à vous, si je suis devenüe difficile. Me soupçonnez vous, de lire tous les Ecrits dont nous sommes inondés? Po
ous sommes inondés? Pour me forcer à les lire, on me dit qu’il y en a de vous; Je les parcourt; Je ne vous reconnoit dans
s reconnoit dans aucuns; et je les jette tous au feu. Je Bény le Ciel de mon incapacité; elle me dispense de m’occupper de
ette tous au feu. Je Bény le Ciel de mon incapacité; elle me dispense de m’occupper de tout ce qui ce passe; Je suis sourd
eu. Je Bény le Ciel de mon incapacité; elle me dispense de m’occupper de tout ce qui ce passe; Je suis sourde et mûette, c
mûette, ce qui Joint à l’aveuglement, me rend comme vous pouvez juger d’ une agréable société. Ah s’est bien moi mon cher V
vous pouvez juger d’une agréable société. Ah s’est bien moi mon cher Voltaire , qui regrette de ne vous point voir; mais si vous
e agréable société. Ah s’est bien moi mon cher Voltaire, qui regrette de ne vous point voir; mais si vous Etiés icy, Je n’
issances; Vous avez beau dire, Dieu fait tout pour le mieux; La fable de Jupiter et du Métaÿerhttp://www.e-enlightenment.c
.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1210400_1key001cor/nts/002, est une de mes favorites. Apropos de fables? connoissés vous
voltfrVF1210400_1key001cor/nts/002, est une de mes favorites. Apropos de fables? connoissés vous celles de Mr de Nivernois
, est une de mes favorites. Apropos de fables? connoissés vous celles de Mr de Nivernoishttp://www.e-enlightenment.com/ite
en ai entendue qui m’ont parûe Jolies; Vous à t’on envoyé la Rivalité de l’Angleterre et de la Francehttp://www.e-enlighte
m’ont parûe Jolies; Vous à t’on envoyé la Rivalité de l’Angleterre et de la Francehttp://www.e-enlightenment.com/item/volt
aman; Je lui envoye vôtre lettre; Elle luy confirmera la continuation de vos sentiments pour elle, et pour son mary; Ils m
itent l’un et l’autre l’estime et l’attachement du public; et surtout de vous et de moy; c’est là ce qui fonde le plus nôt
et l’autre l’estime et l’attachement du public; et surtout de vous et de moy; c’est là ce qui fonde le plus nôtre fraterni
33 (1774) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
, quand j’en devrois être lapidée, j’en serois contente. On parle icy d’ un gros Diamanhttp://www.e-enlightenment.com/item/
ey001cor/nts/003. Je ne suis pas favorisée des beaux esprits mon cher Voltaire ; mais il tient certainement à vous que je m’en ap
nvoyé moi ce que vous leur Ecrivés, et je me passeray très facilement de ce qu’ils Ecrivent. Que dites vous de l’aventure
je me passeray très facilement de ce qu’ils Ecrivent. Que dites vous de l’aventure des deux soldats de st Denishttp://www
de ce qu’ils Ecrivent. Que dites vous de l’aventure des deux soldats de st Denishttp://www.e-enlightenment.com/item/voltf
04? Cela vaut des infolios; il n’y a que la nature qui ait le pouvoir de leur répondre; elle sçaura bien arrêtter les prog
n singulier; toutes les têtes sont renversée. Tel qui n’a qu’une tête de linotte ce croit un Socrate; je ne met pas de ce
Tel qui n’a qu’une tête de linotte ce croit un Socrate; je ne met pas de ce nombre les deux soldats; mais tous les faiseur
; je ne met pas de ce nombre les deux soldats; mais tous les faiseurs de brochures, qui nous infectent de leurs fadasse et
deux soldats; mais tous les faiseurs de brochures, qui nous infectent de leurs fadasse et ennuyeux raisonnemens. Vos Lettr
feray que l’usage que vous me prescrirez. N’avés vous pas été content de l’avis aux Princeshttp://www.e-enlightenment.com/
tp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1240258b_1key001cor/nts/005 de Mr. de L’Isle; je l’ay trouvé joli, mais la fin n
34 (1775) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
vous raconter si elle pouvait vous parler, mais par lettres on a trop de confident. Je suis très persuadée mon cher Voltai
s par lettres on a trop de confident. Je suis très persuadée mon cher Voltaire , que nous serions souvent d'accord. Je n'ay point
Je n'ay point ajouté foy à vos nouvelles Dignités, J'ay fait semblant de les croires pour vous agacer, cela m'a réussi, j'
e vous presque la même indisposition, que J'ay regardé comme la suite de plusieurs mauvaises digestions, quoique j'eusse f
il me reste des étourdissements qui pourroient bien avoir un faux air de disposition appoplectique; mais qu'importe! Il fa
pour Confrère. N'êtes vous pas charmé que vôtre académie ce remplisse de personnages aussy édifiant, de nouveaux Bossuet e
charmé que vôtre académie ce remplisse de personnages aussy édifiant, de nouveaux Bossuet et Fenelon? Il n'y aura pas de C
nages aussy édifiant, de nouveaux Bossuet et Fenelon? Il n'y aura pas de Combats entre eux pour de nouvelles hérésiés. Ah!
ouveaux Bossuet et Fenelon? Il n'y aura pas de Combats entre eux pour de nouvelles hérésiés. Ah! c'est bien moi qui ay des
eux pour de nouvelles hérésiés. Ah! c'est bien moi qui ay des regrets de ne pouvoir espérer de vous revoir; mais c'est peu
hérésiés. Ah! c'est bien moi qui ay des regrets de ne pouvoir espérer de vous revoir; mais c'est peut être tant mieux, vou
auriés trop attachée à la vie. Ecrivés moi souvent, je voudrais avoir de vos lettres tout les jours, elles m'afermissent d
35 (1775) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
'en sera pas de même à l'avenir, et que vous voudray bien vous servir de l'adresse que je vous ay indiquée. Vous vous dout
s ay indiquée. Vous vous douté bien que je suis parfaitement contente de vôtre prose et de vos vers; vous êtes et vous ser
s vous douté bien que je suis parfaitement contente de vôtre prose et de vos vers; vous êtes et vous seray toujours le mêm
celuy que J'en fais est déplorable; Je sent tout le malheur qu'il y a de n'avoir rien acquis dans sa Jeunesse; on ne vit d
acquis dans sa Jeunesse; on ne vit dans sa viellesse que sur le bien d' autruy, et l'on en sent d'autant plus sa misère; m
on ne vit dans sa viellesse que sur le bien d'autruy, et l'on en sent d' autant plus sa misère; mais que faire à cela mon c
l'on en sent d'autant plus sa misère; mais que faire à cela mon cher Voltaire ? Les chagrins et l'ennuy qui tourmentent finiront
l'ennuy qui tourmentent finiront bientôt; Je sent souvent du regrets de n'avoir pas étée m'établir à Geneve, dans le tems
ns le vôtre, mais il faut chasser toutes ces pensées, et se contenter de brouter le foin au travers duquel on est placé. S
er le foin au travers duquel on est placé. Souvenez vous quelque fois de vôtre contemporaine; consolez là, aidez luy à tra
re contemporaine; consolez là, aidez luy à trainer les tristes restes de sa vie. Je ne vous parle point des nouveautés, de
tp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1250365b_1key001cor/nts/001 de Mr Durocher, du Menzikoffhttp://www.e-enlightenme
tp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1250365b_1key001cor/nts/002 de Mr de Laharpe, vous les aurez sans doute reçûs. I
oute reçûs. Il se trouve quelquefois chez moy des gens qui se piquent de grammaire. On y agita dernièrement cette question
gita dernièrement cette question: une personne qui veut rendre compte de son Etat peut elle dire, ‘J'ay été très mal, et j
al, et je le suis encore’? On demande s'il y a faute dans cette façon de parler; et en quoy elle consiste?
36 (1771) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
présent que puis-je vous dire qui vous intéresse? Je ne suis au fait de Rien, Je ne m’intéresse à rien, Je n’apprend les
e n’apprend les nouvelles que par les gazettes. Je reçois des lettres de Chanteloup, voilà ma seule corespondance, et comm
it que Je conserve vos Lettres on m’envoye toutes celles qu’on reçoit de vous. L’on me charge de vous dire qu’on est très
ettres on m’envoye toutes celles qu’on reçoit de vous. L’on me charge de vous dire qu’on est très content de votre reconno
on reçoit de vous. L’on me charge de vous dire qu’on est très content de votre reconnoissancehttp://www.e-enlightenment.co
nt.com/item/voltfrVF1210433_1key001cor/nts/001, qu’on n’a nule raison d’ en doûter et que si on ne vous le dit pas soy même
r et que si on ne vous le dit pas soy même c’est qu’on s’est interdit d’ écrire à personne. Ce n’est point une fausse défai
fausse défaite, c’est la pure vérité. On s’y porte fort bien, on n’a de chagrin que ceux qui viennent de l’attachement et
ort bien, on n’a de chagrin que ceux qui viennent de l’attachement et de l’amitié; mais c’est beaucoup trop J’en conviens,
enment.com/item/voltfrVF1210433_1key001cor/nts/002, toutes ces sortes d’ écrits sont entre leurs mains, mais J’ay recommand
utes ces sortes d’écrits sont entre leurs mains, mais J’ay recommandé d’ y faire attention. Vous me donnez une lueur d’espé
s, mais J’ay recommandé d’y faire attention. Vous me donnez une lueur d’ espérance de vous revoir, Je voudrois bien qu’elle
recommandé d’y faire attention. Vous me donnez une lueur d’espérance de vous revoir, Je voudrois bien qu’elle se réalisât
drois bien qu’elle se réalisât. Indépendament du plaisir que J’aurois de vous Embrasser et de vous entretenir, Je serois b
réalisât. Indépendament du plaisir que J’aurois de vous Embrasser et de vous entretenir, Je serois bien aise de sçavoir c
J’aurois de vous Embrasser et de vous entretenir, Je serois bien aise de sçavoir comment vous trouvez le bel Esprit d’aujo
ir, Je serois bien aise de sçavoir comment vous trouvez le bel Esprit d’ aujourd’huy. Ce n’est pas le vôtre ni d’aucun de v
nt vous trouvez le bel Esprit d’aujourd’huy. Ce n’est pas le vôtre ni d’ aucun de vos contemporains, c’est un genre tout ne
trouvez le bel Esprit d’aujourd’huy. Ce n’est pas le vôtre ni d’aucun de vos contemporains, c’est un genre tout neuf et qu
s, c’est un genre tout neuf et qui me renvoye à ne lire que le siècle de Louis XIV, et à ce qu’on a Ecrit il y a 40 ou 50
ttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1210433_1key001cor/nts/003 de mr Gaillard, qui m’a fait beaucoup de plaisir. Mo
ole, J’y ajouterois, froid, sec et ennuyeux. Vous me trouveriez digne d’ y tenir ma place si Je vous Ecrivois plus long tem
a place si Je vous Ecrivois plus long tems. Ainsy donc adieu mon cher Voltaire , Je vous aime et Je vous aimeray toujours.
37 (1771) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
01cor/nts/002 son neveu qui va la trouver. Son mari et elle Jouissent de la gloire et du repos, ils paroissent parfaitemen
s. Si l’ennuy ne survient pas Je les tient infiniment heureux. L’état de leurs affaires y pourroit apporter quelque obstac
affaires y pourroit apporter quelque obstacles, mais ils n’ont point d’ enfans, ils ne sont plus engagés à la même dépense
vent s’acquiter petit à petit sur leurs Epargnes. Enfin ils Jouissent de la paix de la bonne conscience; mon plus grand dé
iter petit à petit sur leurs Epargnes. Enfin ils Jouissent de la paix de la bonne conscience; mon plus grand désir est de
Jouissent de la paix de la bonne conscience; mon plus grand désir est de les aller trouver, mais il en faut obtenir la per
is il en faut obtenir la permission, et ce n’est pas encore le moment de la demander. Nous avons ici les princes de Suedeh
n’est pas encore le moment de la demander. Nous avons ici les princes de Suedehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF
ouper en petitte compagnie comme à des particuliers. Ils sont au fait de tout. Le prince Royal est d’une très bonne conver
mme à des particuliers. Ils sont au fait de tout. Le prince Royal est d’ une très bonne conversation, poli, gay, facile; il
1key001cor/nts/004 que vous connoissez est avec Eux et J’ay été ravie de le revoir. Ce sera avec mr de la Vrilliere qu’il
ra sur les affaires. Ce ministre suplée à tout, il fait les fonctions de tout les emplois vacant; on dit qu’ils le seront
rances, les arrêtés, les lettres pleuvent à verse, il n’y a Jamais Eû de tems semblable à celui cy; quelques chansons, des
m’embarasseray bien peu de tout ce qui arrivera. Donnez moi toujours de vos nouvelles mon cher Voltaire. La disgrâce de m
e tout ce qui arrivera. Donnez moi toujours de vos nouvelles mon cher Voltaire . La disgrâce de mes parents ne vous refroidira pa
. Donnez moi toujours de vos nouvelles mon cher Voltaire. La disgrâce de mes parents ne vous refroidira pas pour Eux et po
38 (1763) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
3 L'aveugle Dudeffand, au soi disant aveugle, mais très clair voyant Voltaire , Je ne vous diray point pourquoy J'ay tant tardé
pourquoy J'ay tant tardé à vous répondre; si vous avez appris la mort de mad. de Luyneshttp://www.e-enlightenment.com/item
J'ay tant tardé à vous répondre; si vous avez appris la mort de mad. de Luyneshttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrV
e roy de Pologne; La Reine y étoit, la cour étoit nombreuse, on parla de l'instruction pastorale de L'Evêque de Puyhttp://
y étoit, la cour étoit nombreuse, on parla de l'instruction pastorale de L'Evêque de Puyhttp://www.e-enlightenment.com/ite
cour étoit nombreuse, on parla de l'instruction pastorale de L'Evêque de Puyhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF11
me bien sçavant, disoit l'autre. Tout cela est vray, dit mr Le prince de Beauvau, mais il n'aura Jamais la célébrité de so
vray, dit mr Le prince de Beauvau, mais il n'aura Jamais la célébrité de son frère. Platon est revenû de la cour de Denis,
u, mais il n'aura Jamais la célébrité de son frère. Platon est revenû de la cour de Denis, il en dit des merveilles, il pr
n'aura Jamais la célébrité de son frère. Platon est revenû de la cour de Denis, il en dit des merveilles, il prétend que c
int à ses pieds qu'on doit chercher ses oreilles, enfin il est comblé de gloire en attendant qu'il soit vêtû de moire. J'a
oreilles, enfin il est comblé de gloire en attendant qu'il soit vêtû de moire. J'aimerois à la folie avoir une correspond
à la folie avoir une correspondance avec vous si vous étiez bien aise d' en avoir avec moi, mais vous n'avez Jamais rien à
pensez, ce que vous dites, ce que vous faites, vous ne me Jugez digne d' aucune confidence. http://www.e-enlightenment.com/
.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1100422b_1key001cor/txt/001A propos de cela on m'a volé ma pucelle, cette perte est elle
sons François second tel qu'il est; c'est un genre qu'il est dificile de perfectionner, il est plus court de ne pas L'adme
c'est un genre qu'il est dificile de perfectionner, il est plus court de ne pas L'admettre. Oh! monsieur de Voltaire avez
on discours; allons faquins il vous faut du sublime! Je suis indignée de l'Eloquence régnante, J'aime mieux le stile des h
tp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1100422b_1key001cor/nts/004 de Saurin vient de tomber à plat. Adieu monsieur, ne
as et envoyez moi quelque chose qui m'amuse, J'en ay besoin, Je péris de langueur et d'ennuy.
oi quelque chose qui m'amuse, J'en ay besoin, Je péris de langueur et d' ennuy.
39 (1774) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
Juin 1774 Monsieur de L'Isle m'avois prévenu Monsieur que sur l'état de votre dépense, vous m'aviéz mis à la pension, et
e L'Isle; pourquoy n'êtes vous Econome que pour moy? Ne me parlé plus de votre âge, vous auray beau vous donner quatreving
aire. Ce que vous m'avés envoyé est fort beau. Vous vouléz donc Jouir de toutes sortes de gloire, même de celle de surpass
m'avés envoyé est fort beau. Vous vouléz donc Jouir de toutes sortes de gloire, même de celle de surpasser Mr. de Condors
st fort beau. Vous vouléz donc Jouir de toutes sortes de gloire, même de celle de surpasser Mr. de Condorset. Que dite vou
eau. Vous vouléz donc Jouir de toutes sortes de gloire, même de celle de surpasser Mr. de Condorset. Que dite vous de l'od
de gloire, même de celle de surpasser Mr. de Condorset. Que dite vous de l'odehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF
ttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1250025_1key001cor/nts/002 de Mr. Dorat? En rétranchant les trois quarts et dem
ttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1250025_1key001cor/nts/003 de Laharpe; je suis tentée de vous envoyer des Versh
om/item/voltfrVF1250025_1key001cor/nts/003 de Laharpe; je suis tentée de vous envoyer des Vershttp://www.e-enlightenment.c
vous m'en direz votre avis. Mr. le Duc de Choiseul reçut Vendredy dix de ce mois, la permission de venir faire sa cour; il
. Mr. le Duc de Choiseul reçut Vendredy dix de ce mois, la permission de venir faire sa cour; il arriva Dimanche douze à h
n'est il pas assés lestes? Il compte ne revenir icy que dans le mois de décembre. Il aura dit il ses semailles à faire et
Il a ordonné à son Capitaine des garde, et à son premier gentilhomme de La chambre de ne laisser approcher de Marly, aucu
à son Capitaine des garde, et à son premier gentilhomme de La chambre de ne laisser approcher de Marly, aucune personne qu
e, et à son premier gentilhomme de La chambre de ne laisser approcher de Marly, aucune personne qui n'auroit point eu la p
onne qui n'auroit point eu la petite Vérole. Porté vous bien mon cher Voltaire , ne pensé point à vôtre âge, persuadé vous n'avoi
40 (1775) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
vier 1775 J'ai voulû, monsieur, faire voir votre lettre à mad. La D. D' Enville avant d'y répondre; (Je ne pouvois Jamais
voulû, monsieur, faire voir votre lettre à mad. La D. D'Enville avant d' y répondre; (Je ne pouvois Jamais aussi bien plaid
vous). Elle en a été charmée et voicy sa réponse: On est très occuppé de son affaire, mais il faut bien se garder de parle
onse: On est très occuppé de son affaire, mais il faut bien se garder de parler et d'agir Jusqu'à ce qu'on ait tout les pa
très occuppé de son affaire, mais il faut bien se garder de parler et d' agir Jusqu'à ce qu'on ait tout les papiers nécessa
nser de même. Rien n'est si inique ni si horrible que la condamnation de ces deux Jeunes gens. Vous avez un cœur admirable
en que vous faites rendroit votre réputation immortelle indépendament de vos talents; enfin vous êtes un homme bien rare.
dament de vos talents; enfin vous êtes un homme bien rare. Hâtez vous de vous montrer à une nation qui n'a plus que vous q
nation qui n'a plus que vous qui l'honore. Ce n'est point le langage de la flaterie, c'est une vérité dont Je suis intime
as distinguer ceux qui méritent le plus les vôtres. Pour moi mon cher Voltaire , Je vous déclare que je prétend que vous me disti
her Voltaire, Je vous déclare que je prétend que vous me distinguerez de la foûle, et que vous reconnoitrez en moi une ami
me distinguerez de la foûle, et que vous reconnoitrez en moi une amie de 50 ans dont vous avez formé le goût et qui ne peu
ns dont vous avez formé le goût et qui ne peut rien louer ni aprouver de ce qui ne suit pas vos traces. Vous m'avez reproc
as vos traces. Vous m'avez reprochée que je n'aimois point la Musique de Gluck; venez l'entendre, et ne prononcez ma conda
ma condamnation qu'après l'avoir entendûe. Après tout il n'en est pas de la musiquecomme des vers et de la prose, les orga
r entendûe. Après tout il n'en est pas de la musiquecomme des vers et de la prose, les organes en décident, nos oreilles p
, les organes en décident, nos oreilles peuvent être aussi diférentes de celles des autres que notre palais. Les musiciens
pour plaire aux ignorants comme aux sçavants, il est permis à chacun d' avoir son goût, mais je crois cependant que ce qui
ui est véritablement beau et bon dans chaque genre, doit être du goût de tout le monde. En fait d'ouvrages d'esprit, cela
et bon dans chaque genre, doit être du goût de tout le monde. En fait d' ouvrages d'esprit, cela n'est pas douteux, et vous
chaque genre, doit être du goût de tout le monde. En fait d'ouvrages d' esprit, cela n'est pas douteux, et vous en servire
fait d'ouvrages d'esprit, cela n'est pas douteux, et vous en servirez de preuve. Ordonnez à votre ange de m'aimer. Je regr
est pas douteux, et vous en servirez de preuve. Ordonnez à votre ange de m'aimer. Je regrette beaucoup son frère et Je dés
ns des sentimens qui devroient produire notre union, notre même façon de penser pour vous.
41 (1769) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
os lettres se sont croisées; mais nous voicy en règle; Je n'auray pas de peine à faire ce que vous désiré; une seconde lec
beautés qui m'étoient échapées. Je voudrois que mon suffrage eût plus de poid, mais tel qu'il est, vous y pouvez Conpter;
t vous dire ce que je pense; jamais on ne permettra la représentation de cette pièce, avant que les changement qu'elle a p
190112b_1key001cor/nts/002; elle sera pour nos neveux; contentez vous de la sortie d'Egipte. Toute réfléxions faites Je cr
01cor/nts/002; elle sera pour nos neveux; contentez vous de la sortie d' Egipte. Toute réfléxions faites Je crois qu'il est
que représentée, elle auroit du succès sans doute mais elle éléveroit de Grandes Clameurs, et animeroit furieusement les a
es, n'auserois en authoriser la réprésentations; il faut se contenter de ce qu'on en tolère l'impression. http://www.e-en
item/voltfrVF1190112b_1key001cor/txt/001J'écrivois l'autre jour, à un de mes amis, qu'on appellera ce siècle cy, le siécle
autre jour, à un de mes amis, qu'on appellera ce siècle cy, le siécle de Voltaire; personne ne s'est assez distingué dans
re jour, à un de mes amis, qu'on appellera ce siècle cy, le siécle de Voltaire ; personne ne s'est assez distingué dans aucuns Ge
e son nom soit placé avec le vôtre: c'est bien sincèrement ma pensée. D' où vient, dit on icy, que vous avez été fort malad
, dit on icy, que vous avez été fort malade? Vous ne me parlez Jamais de votre santé; dite moy, si vous prenez toujours de
ne me parlez Jamais de votre santé; dite moy, si vous prenez toujours de la casse, c'est le seul remède dont je fasse usag
lques tems je m'apperçois qu'elle me laisse quelques petites douleurs d' entrailles, et qu'elle ne remédie point à mes inso
tre âme ne vous en averty pas; la mienne ne vieillit pas à proportion de mon corps; ma mémoire cependant s'affoiblit beauc
y que ses jambes; du reste il à fort bon visage, et dit quelques fois d' assez bonne choses;http://www.e-enlightenment.com/
ltfrVF1190112b_1key001cor/txt/001 ce seroit pour moy un Grand plaisir de me retrouver avec vous; si j'avois exécuté le pro
r avec vous; si j'avois exécuté le projet que j'eux il y a quinze ans de m'établir en Province, Je vous aurois rendu des v
visites; mais aujourd'huy je suis trop vieille pour songer à changer de place; je resteray dans ma cellule, lisant vos ou
42 (1763) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
à Ferney 19e august 1763 car il est trop barbare d' écrire aoust, et de prononcer ou. L'aveugle Voltai
à Ferney 19e august 1763 car il est trop barbare d'écrire aoust, et de prononcer ou. L'aveugle Voltaire, à l'aveugle Mad
car il est trop barbare d'écrire aoust, et de prononcer ou. L'aveugle Voltaire , à l'aveugle Madame la Marquise Du Déffant. Les g
aveugle Voltaire, à l'aveugle Madame la Marquise Du Déffant. Les gens de nôtre espèce, Madame, devraient se parler au lieu
s'écrire, et nous devrions nous donner rendez-vous aux quinze vingt, d' autant plus qu'ils sont dans le voisinage de Mr le
ez-vous aux quinze vingt, d'autant plus qu'ils sont dans le voisinage de Mr le Président Hainaut. On m'a mandé qu'il avait
tre santé et à la sienne. Car enfin, il faut que ce qui reste à Paris de gens aimables vive longtemps, quand ce ne serait
e longtemps, quand ce ne serait que pour l'honneur du païs. Etes vous de l'avis de Mécène qui disait, que je sois gouteux,
s, quand ce ne serait que pour l'honneur du païs. Etes vous de l'avis de Mécène qui disait, que je sois gouteux, sourd et
frVF1100365b_1key001cor/nts/001? Pour moi, je ne suis pas tout à fait de son opinion, et j'estime qu'il vaut mieux n'être
t à fait de son opinion, et j'estime qu'il vaut mieux n'être pas, que d' être si horriblement mal; mais quand on n'a que de
e si horriblement mal; mais quand on n'a que deux yeux et une oreille de moins, on peut encor soutenir son éxistance tout
ât un peu cet ouvrage; qu'il pressât le dialogue, qu'il y jettât plus de terreur et de pitié, et même qu'il se donnât le p
ouvrage; qu'il pressât le dialogue, qu'il y jettât plus de terreur et de pitié, et même qu'il se donnât le plaisir de le f
ettât plus de terreur et de pitié, et même qu'il se donnât le plaisir de le faire en vers blancs, c'est à dire, en vers no
uadé que cette pièce vaudrait mieux que toutes les pièces historiques de Shakespear, et qu'on pourait traitter les princip
es de Shakespear, et qu'on pourait traitter les principaux évênements de nôtre histoire dans ce goût. Mais il faudrait pou
çais n'ont encor jamais osé dire la vérité toute entière. Nous sommes de jolis oiseaux à qui on a rogné les ailes. Nous vo
les. Nous voletons, mais nous ne volons pas. Je vous supplie, Madame, de vouloir bien lui dire combien je lui suis attaché
, de vouloir bien lui dire combien je lui suis attaché. Je le supplie de vous en dire autant quand j'ai l'honneur de lui é
is attaché. Je le supplie de vous en dire autant quand j'ai l'honneur de lui écrire. Adieu, Madame, je ne sçais si nous av
lui écrire. Adieu, Madame, je ne sçais si nous avons jamais bien joui de la vie, mais tâchons de la supporter. Je m'amuse
e, je ne sçais si nous avons jamais bien joui de la vie, mais tâchons de la supporter. Je m'amuse à entendre sauter, couri
43 (1768) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
rmez vous, monsieur? pour moi Je ne ferme pas l'œil, et cette manière d' alonger ma vie me déplait fort. Je vous ay l'oblig
tte manière d'alonger ma vie me déplait fort. Je vous ay l'obligation de me faire souvent prendre mon mal en patience; c'e
y plus que devenir; Je rejette toute autre ressources, il n'y a point de lecture qui ne me fatigue au bout d'une demie heu
gue au bout d'une demie heure, Je les rejette toutes et Je demande du Voltaire . J'ay reçû votre cecy, mais il me faut et puis ce
puis cela et Je diray après, encore cecy, encore cela. L'on me parle d' un A B. C, d'un suplémenthttp://www.e-enlightenmen
Je diray après, encore cecy, encore cela. L'on me parle d'un A B. C, d' un suplémenthttp://www.e-enlightenment.com/item/vo
rop gros il faut les séparer. Enfin, mon cher contemporain, ayez soin de moi, ayez pitié de moi, soyez persuadé que rien n
s séparer. Enfin, mon cher contemporain, ayez soin de moi, ayez pitié de moi, soyez persuadé que rien n'altère le culte qu
e Je vous rends, et si vous ressembliez à votre rival, et qu'un grain de foy en vous pût transporter des montagnes, il y a
s montagnes, il y a long tems que vous seriez transporté dans la cour de st Josephhttp://www.e-enlightenment.com/item/volt
oient la Beaumelle, Beloste, et Belestat. Pourquoy ne pas dire le nom de ce dernier marquis? Ce seroit le moyen de détruir
Pourquoy ne pas dire le nom de ce dernier marquis? Ce seroit le moyen de détruire tous les soupçons. Je n'y participe poin
.com/item/voltfrVF1180177_1key001cor/nts/004, Je vous crois incapable de telles manœuvres. Pourquoy voudriez vous troubler
ncapable de telles manœuvres. Pourquoy voudriez vous troubler la paix de votre ancien ami? Vous n'avez Jamais été soupçonn
roubler la paix de votre ancien ami? Vous n'avez Jamais été soupçonné de ruses ni d'artifices, vous n'avez dût être Jaloux
aix de votre ancien ami? Vous n'avez Jamais été soupçonné de ruses ni d' artifices, vous n'avez dût être Jaloux de la gloir
is été soupçonné de ruses ni d'artifices, vous n'avez dût être Jaloux de la gloire de personne enfin il est absurde de vou
nné de ruses ni d'artifices, vous n'avez dût être Jaloux de la gloire de personne enfin il est absurde de vous soupçonner.
n'avez dût être Jaloux de la gloire de personne enfin il est absurde de vous soupçonner. Nommez l'auteur je vous le conse
ue votre réponse soit de façon à ne laisser aucun doûte. Je vous prie de me dire si vous approuvez le mot frais pour Expri
naïve. Cette Expression n'est chés vous nulle part. Qu'on introduise de nouveaux mots à la bonne heure, mais qu'on introd
e de nouveaux mots à la bonne heure, mais qu'on introduise des termes d' arts ou de sciences qui n'ont ni goût ni Justesse.
aux mots à la bonne heure, mais qu'on introduise des termes d'arts ou de sciences qui n'ont ni goût ni Justesse. Je les re
/item/voltfrVF1180177_1key001cor/nts/005. Vous a t'on Envoyé les vers de l'abbé de Voisenonhttp://www.e-enlightenment.com/
morceau; il a ses partisans. Le goût est perdû parcequ'il n'y a plus de bons critiques, chacun loüe les ouvrages de son v
rdû parcequ'il n'y a plus de bons critiques, chacun loüe les ouvrages de son voisin pour obtenir l'approbation des siens.
loüe les ouvrages de son voisin pour obtenir l'approbation des siens. De toutes les nouveautés il n'y a qu'une petitte com
Elle est Jouée à merveille, on y fond en larme. Adieu, Je vais tâcher de dormir; envoyez moi de quoy m'en passer.
lle, on y fond en larme. Adieu, Je vais tâcher de dormir; envoyez moi de quoy m'en passer.
44 (1772) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
Paris ce 27 juin 1772 J’attendois d’ être à Paris pour vous écrire; Je mettois ce plais
écrire; Je mettois ce plaisir en réserve pour me distraire du chagrin de quitter tout ce que J’aime le mieux au monde; à c
and vous n’auriez pas sçû la visitte que je leur ay rendû; elle a été de 5 semaines, et Je puis dire avec vérité qu’elle a
s, et Je puis dire avec vérité qu’elle a été le tems le plus agréable de ma vie; Jamais Je ne les ay si bien connûs, Jamai
dre sa situation supportables, et même for tagréables. Tout les soins de la campagne, l’intéressent, l’occupent et lui pla
ivement. Voilà les occupations du deh’ors. Dans le château il s’amuse de toutes sortes de Jeux, quelques lectures, d’excel
s occupations du deh’ors. Dans le château il s’amuse de toutes sortes de Jeux, quelques lectures, d’excelentes conversatio
ns le château il s’amuse de toutes sortes de Jeux, quelques lectures, d’ excelentes conversations, enfin, il n’a pas un mom
ues lectures, d’excelentes conversations, enfin, il n’a pas un moment d’ ennuy. Pour la grand maman, on ne peut en faire l’
peut en faire l’Eloge, tout ce qu’on en diroit seroit fort audessous de la vérité et fort audelà de la vraisemblance; ajo
ce qu’on en diroit seroit fort audessous de la vérité et fort audelà de la vraisemblance; ajoutez à toutes les vertûs pos
œur sensible et tendre. Vous me demanderez comment J’ay pû me séparer de telles personnes? J’en ay eû le courage mon cher
’ay pû me séparer de telles personnes? J’en ay eû le courage mon cher Voltaire , parceque quand on est vielle il faut être chés s
il faut être chés soi et ne pas s’enivrer du plaisir présent au point de perdre toute prévoyance de l’avenir; si J’étois t
pas s’enivrer du plaisir présent au point de perdre toute prévoyance de l’avenir; si J’étois tombée malade, si J’y étois
as, Je puis même dire quel chagrin pour eux! Enfin J’ay eû le courage de quitter ce lieu charmant pour me retrouver dans l
ce lieu charmant pour me retrouver dans le triste et ennuyeux désert de Paris. Je vous ay l’obligation des bones moments
bones moments que J’y ait eû Jusqu’à présent, mais cependant ce sont de nouveaux sujets de plainte à vous faire. Que dois
J’y ait eû Jusqu’à présent, mais cependant ce sont de nouveaux sujets de plainte à vous faire. Que dois-je penser de vos p
e sont de nouveaux sujets de plainte à vous faire. Que dois-je penser de vos protestations d’amitié quand vous vous en ten
jets de plainte à vous faire. Que dois-je penser de vos protestations d’ amitié quand vous vous en tenez aux simples assura
aisant ces reproches mon chagrin con’tre vous s’augmente, vous n’avez d’ autre moyen de l’appaiser qu’en changeant de condu
roches mon chagrin con’tre vous s’augmente, vous n’avez d’autre moyen de l’appaiser qu’en changeant de conduite et en m’as
s s’augmente, vous n’avez d’autre moyen de l’appaiser qu’en changeant de conduite et en m’assurant promptement de votre re
e l’appaiser qu’en changeant de conduite et en m’assurant promptement de votre repentir en réparant vos torts, et en me do
promptement de votre repentir en réparant vos torts, et en me donnant de vos nouvelles. Les miennes sont fort bonnes, le v
suis fort en peine du baron de Gleichen. Je n’ay point entendû parler de lui depuis la lettre où il m’en demandoit une pou
; si vous sçavez où il est et ce qu’il devient, vous me ferez plaisir de me l’apprendre.
45 (1770) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
, pour vous, ni pour votre statüe, vous êtes l'un et l'autre a l'abri de toute atteinte; Le tems pourra endomager la statü
s le siècle des bons mots et il auroit été dificile dans aucun siècle d' en dire contre vous; Les plaisanteries des sots so
sots sont bien peu redoutables; Je voudroit qu'il vous fut aussy aisé d' obtenir des privilèges pour vos Emigrants qu'il vo
ssy aisé d'obtenir des privilèges pour vos Emigrants qu'il vous l'est de terrasser tout vos envieux. La grand maman a le p
de terrasser tout vos envieux. La grand maman a le plus sincère désir de vous obliger en tout ce que vous désirez, elle en
re désir de vous obliger en tout ce que vous désirez, elle entreprend de servir Mr Deprés Crassier, et quoiqu'accablée de
rez, elle entreprend de servir Mr Deprés Crassier, et quoiqu'accablée de sollicitations aucune des vôtres ne la fatigue; e
'accablée de sollicitations aucune des vôtres ne la fatigue; elle est de retour de sa Salantehttp://www.e-enlightenment.co
de sollicitations aucune des vôtres ne la fatigue; elle est de retour de sa Salantehttp://www.e-enlightenment.com/item/vol
nlightenment.com/item/voltfrVF1200359_1key001cor/nts/001 depuis le 20 de ce mois, elle parte aujourd'huy pour Compiegne do
lle parte aujourd'huy pour Compiegne dont elle ne reviendra que le 27 d' aoust. Comment est il possible que vous ne fassiez
s quelque vers pour elle? et pourquoy vous occupez vous Eternellement d' une philosophie sur laquelle tout est dit et tout
i en particulier qui m'ennuy à la mort. L'horrible avanture que celle de st Dominguehttp://www.e-enlightenment.com/item/vo
.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1200359_1key001cor/nts/002! Il faut de pareilles Evénément pour qu'on se trouve heureux,
ent.com/item/voltfrVF1200359_1key001cor/nts/004, mais pour se séparer de son mari; voilà une nouvelle avanture qui sera lo
s le sujet des conversations et fera une grande diversion à l'affaire de mr Daiguillon. Pour moi Je suis comme un certain
qui est arrivé avant le déluge. Ce n'est pas une chose gaye mon cher Voltaire que de viellir, surtout quand on n'a point fait l
vé avant le déluge. Ce n'est pas une chose gaye mon cher Voltaire que de viellir, surtout quand on n'a point fait les prov
005; si Je ne me chauffoit qu'au feu que J'ay préparé Je serois toute de glace, mais par ma correspondance avec vous Je me
e de glace, mais par ma correspondance avec vous Je me trouve au coin de votre feu et m'en trouve très bien. Je n'en cherc
tres parce qu'il n'y en a point d'autres. Vous avez beau me reprocher de ne point aimer les philosophes, Je n'en croirai p
r les philosophes, Je n'en croirai pas moins qu'ils ne sont nullement de votre goût. Quoiqu'il en soit vous serez parfaite
qu'il en soit vous serez parfaitement du mien Jusqu'au dernier moment de ma vie.
46 (1774) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
Ce 3 aoust 1774 Ne louez point nos révolutions mon cher Voltaire , celles qui sont arrivés loin d'être admirables s
point nos révolutions mon cher Voltaire, celles qui sont arrivés loin d' être admirables sont déplorables; La musique de mr
qui sont arrivés loin d'être admirables sont déplorables; La musique de mr Gluck confirme ce jugement; elle n'est ni fran
i françoise ni italienne; Je doûte que les sçavants La puissent louer de bonne foy, et pour les ignorants tels que moi, el
tfrVF1250084_1key001cor/nts/006&c. &c. fait verser des larmes de sang pour la perte du goût. Ce que nous admirons
r la perte du goût. Ce que nous admirons aujourd'huy, n'auroit pas eû de succès dans le tems des Cottins et des Colletet,
l changement! Qu'est ce qui vous engage à cela? Vous ne sçauriez être de bonne foy, vous qui devriez être le deffenseur du
faites perdre la seule ressource qui nous reste. Vous nous serviriez d' armes, mais vous les faites tomber des mains quand
t ce qui se fait, dont votre Exemple est la critique; Je suis désolée d' être si vieille non pas assurément que je regrette
Je suis désolée d'être si vieille non pas assurément que je regrette de ne pouvoir pas être long tems témoin de tout ce q
as assurément que je regrette de ne pouvoir pas être long tems témoin de tout ce que je blâme, mais parceque Je n'ay plus
point vos sentimens sur d'autres articles; Je ne suis pas si Eloignée de penser comme vous. Ces Commencemens cy sont de bo
e suis pas si Eloignée de penser comme vous. Ces Commencemens cy sont de bon augure. Je crois le choix de mr Turgot très b
comme vous. Ces Commencemens cy sont de bon augure. Je crois le choix de mr Turgot très bon, et quoique Je ne le vois plus
urgot très bon, et quoique Je ne le vois plus J'ay conservée beaucoup d' estime pour lui; s'il ne se rend pas esclave de si
'ay conservée beaucoup d'estime pour lui; s'il ne se rend pas esclave de sistème et qu'il ait Egard aux circonstances Je n
Je ne doûte pas qu'il ne soit un très bon ministre. Vous avez raison de regretter mr De l'Isle, Je pourrois peutêtre le r
our les lettres cela est impossible. Il faut que vous vous accomodiez de moi telle que Je suis et que mon amitié suplée au
oiray totallement dépourvû tant que je sentiray La distance qu'il y a de vous à tout autre. On vous aura sans doûte envoyé
ttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1250084_1key001cor/nts/007 de L'abbé de Boismont; il doit être content de son s
250084_1key001cor/nts/007 de L'abbé de Boismont; il doit être content de son succès. Avez vous lû les Eloges de Lafontaine
Boismont; il doit être content de son succès. Avez vous lû les Eloges de Lafontaine par Laharpehttp://www.e-enlightenment.
frVF1250084_1key001cor/nts/009? Je voudrais qu'il vous prit fantaisie d' en faire un, non pas pour le prix mais pour mon pl
47 (1775) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
dy 9e may 1775 Vous avés si exactement répondu à toutes Les articles de ma dernière lettre, que cela m'encourage mon cher
tes Les articles de ma dernière lettre, que cela m'encourage mon cher Voltaire , à vous Ecrire; on n'aime à parler que quant on e
t on est écouté. Vous avés parfaitement satisfait à mes Consultations de médecine; Je vois que nos principes ce ressemblen
médecine; Je vois que nos principes ce ressemblent. Je fait Grand cas de la Casse, celle dont je prend tous les huit ou di
/www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1260027_1key001cor/txt/001 Pour de la rhubarbe je m'en garde bien, Tout ce qui pince
s au même rang. Je suis fort peu sensibles à la mémoires qu'on laisse de soy. Feu Mad. de Staal disoit qu'elle seroit fort
e suis fort peu sensibles à la mémoires qu'on laisse de soy. Feu Mad. de Staal disoit qu'elle seroit fort aise de pouvoir
u'on laisse de soy. Feu Mad. de Staal disoit qu'elle seroit fort aise de pouvoir mettre sa réputation, sa considération à
ation à fond perdu; cela est plus philosophe qu'héroïque. La nouvelle de nos troubles, de nos émeütes apparemment vous est
u; cela est plus philosophe qu'héroïque. La nouvelle de nos troubles, de nos émeütes apparemment vous est parvenue; qu'en
erine pour introduire la première en Pologne, et mr. Turgot aura bien de la peine à procurer la dernière à ce pays cy. Ce
ndant le tems des révolutions; Elles ont commencées par le changement de goût dans la musique. Je dois rendre justice à la
ment de goût dans la musique. Je dois rendre justice à la pénétration de feu mr. D'Argenson, il prévis dès lors, qu'ils s'
t dans la musique. Je dois rendre justice à la pénétration de feu mr. D' Argenson, il prévis dès lors, qu'ils s'en en suivr
001cor/nts/002? Quoi qu'il en soit, rien n'est si charmant, si jolis, de si excellent goût, ques ses filles de Minées. Vou
en n'est si charmant, si jolis, de si excellent goût, ques ses filles de Minées. Vous êtes son légataire j'en suis sûre, f
es de Minées. Vous êtes son légataire j'en suis sûre, faites moi part de cette partie de Vôtre legs, et incessamment je vo
us êtes son légataire j'en suis sûre, faites moi part de cette partie de Vôtre legs, et incessamment je vous prie. N'ayez
tte partie de Vôtre legs, et incessamment je vous prie. N'ayez jamais d' humeur avec moy, n'y rétissences, soyé persuadé qu
soyé persuadé que je vous aime plus que personne au monde. Parlez moi de vôtre santé et de celle de Madame Denis.
je vous aime plus que personne au monde. Parlez moi de vôtre santé et de celle de Madame Denis.
ime plus que personne au monde. Parlez moi de vôtre santé et de celle de Madame Denis.
48 (1770) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
ment.com/item/voltfrVF1200015_1key001cor/txt/001 Mercredy prochain 7 de ce mois il partira par les guimbardes de Lyon l'h
txt/001 Mercredy prochain 7 de ce mois il partira par les guimbardes de Lyon l'histoire de Charles vhttp://www.e-enlighte
rochain 7 de ce mois il partira par les guimbardes de Lyon l'histoire de Charles vhttp://www.e-enlightenment.com/item/volt
enment.com/item/voltfrVF1200015_1key001cor/nts/001. Ce mot guimbardes de Lyon pour avoir acquit une nouvelle signification
rer. Je vous ay Je crois déjà mandé que Je trouvois charmant les vers de mr Guillemet; la modestie, ou plutôt l'humilité d
charmant les vers de mr Guillemet; la modestie, ou plutôt l'humilité de la grand'maman ne lui permet pas de les montrer à
la modestie, ou plutôt l'humilité de la grand'maman ne lui permet pas de les montrer à beaucoup de monde, mais le petit no
i permet pas de les montrer à beaucoup de monde, mais le petit nombre de ceux qui les ont vûs en ont été charmé, et le gra
rmé, et le grand papa qui n'aime point la louange n'a pû se deffendre de paroitre très satisfait de la grâce, de la délica
'aime point la louange n'a pû se deffendre de paroitre très satisfait de la grâce, de la délicatesse de celle que vous lui
a louange n'a pû se deffendre de paroitre très satisfait de la grâce, de la délicatesse de celle que vous lui donnez. Je v
e deffendre de paroitre très satisfait de la grâce, de la délicatesse de celle que vous lui donnez. Je voudrois que vous p
que vous lui donnez. Je voudrois que vous pussiez Juger par vous même de quelle vérité sont vos Eloges. Je suis bien fâché
e le petit Craufort ne soit plus ici, mais Je lui enverray un Extrait de votre lettre. Je ne veux point abuser de votre co
s Je lui enverray un Extrait de votre lettre. Je ne veux point abuser de votre complaisance en vous priant de m'écrire sou
lettre. Je ne veux point abuser de votre complaisance en vous priant de m'écrire souvent, vous avez de bien meilleurs emp
r de votre complaisance en vous priant de m'écrire souvent, vous avez de bien meilleurs emplois à faire de votre tems, et
iant de m'écrire souvent, vous avez de bien meilleurs emplois à faire de votre tems, et moi par la raison contraire, n'aya
s que des traités sur l'ennuy, sur le dégoût du monde, sur le malheur de viellir; cela ne seroit il pas bien amusant? Oh n
ent sur le tapis? Il doit m'amuser beaucoup; c'est donc quelque chose de gay et de frivole? et ce ne sera pas sur une cert
tapis? Il doit m'amuser beaucoup; c'est donc quelque chose de gay et de frivole? et ce ne sera pas sur une certaine matie
nlightenment.com/item/voltfrVF1200015_1key001cor/nts/003 dans le coin de son feu, on s'intéresse fort peu à ces parties de
ts/003 dans le coin de son feu, on s'intéresse fort peu à ces parties de l'administration. On lit les Edits malgré qu'on e
200015_1key001cor/nts/004, ils m'ont appris que Je perdoit mille Ecus de rente. Je suis plus philosophe que Je ne croyoïs,
ige tout le monde ma consolation, la Viellesse. Ce n'est pas la peine de s'affliger de rien quand on à si peu de tems à so
nde ma consolation, la Viellesse. Ce n'est pas la peine de s'affliger de rien quand on à si peu de tems à souffrir. Cette
ssances les plus particulières; Je ne dis pas chés mes amis; ah monsr de Voltaire y en a t'il dans le monde? Vous avez des
nces les plus particulières; Je ne dis pas chés mes amis; ah monsr de Voltaire y en a t'il dans le monde? Vous avez des adorateu
ez des adorateurs et en grand nombre, mais croyez vous avoir beaucoup d' amis? Ne faites point usage de cecy contre moi, Je
nombre, mais croyez vous avoir beaucoup d'amis? Ne faites point usage de cecy contre moi, Je dois Etre Exceptée de la thès
amis? Ne faites point usage de cecy contre moi, Je dois Etre Exceptée de la thèse générale, et par vous plus que par qui q
49 (1771) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
Paris 27 février 1771 Non, monsieur, la grand maman n’a recû de lettre d’aucun patron si ce n’est de ceux qu’elle
ris 27 février 1771 Non, monsieur, la grand maman n’a recû de lettre d’ aucun patron si ce n’est de ceux qu’elle à en para
onsieur, la grand maman n’a recû de lettre d’aucun patron si ce n’est de ceux qu’elle à en paradis et dont elle ne m’a pas
qu’elle à en paradis et dont elle ne m’a pas fait part, car pour ceux de l’enfer de ce monde elle n’en entend point parler
n paradis et dont elle ne m’a pas fait part, car pour ceux de l’enfer de ce monde elle n’en entend point parler; elle est
dimanche dernier que deux officiers suisses ont obtenus la permission d’ aller trouver le maitre de la maison avec qui ils
officiers suisses ont obtenus la permission d’aller trouver le maitre de la maison avec qui ils avoient un travail à faire
re de la maison avec qui ils avoient un travail à faire. Mr Le prince de Tingrihttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrV
semblable raison a obtenû aussi la même permission, et de plus celle d’ y mener sa femme, qui a sollicitée vivement cette
ui a sollicitée vivement cette grâce en disant qu’elle avoit beaucoup d’ obligation à la grand maman, qu’elle désiroit pass
eaucoup d’obligation à la grand maman, qu’elle désiroit passionnément de lui donner cette marque de sa reconnoissance. Mr
rand maman, qu’elle désiroit passionnément de lui donner cette marque de sa reconnoissance. Mr de Beauvau est allé aujourd
roit au bout d’un certain tems; il a pour raison la parenté proche et de grandes obligations. Mon tour viendra à ce que J’
ligations. Mon tour viendra à ce que J’espère, mais Je ne feray point de démarches avant la belle saison. C’est un grand v
démarches avant la belle saison. C’est un grand voyage pour quelqu’un de mon âge; le séjour ne pourra être que fort long,
ne reverrai-je plus mes pénates; Je les quitteray sans regret et ceux de mes parents deviendrons les miennes. Vous sentez
vous professez pour nos amis. Vous êtes non seulement dans la classe de tout les honnêtes gens, mais de tout ceux qui veu
ous êtes non seulement dans la classe de tout les honnêtes gens, mais de tout ceux qui veulent passer pour l’être. Jamais
x qui veulent passer pour l’être. Jamais disgrâce n’a été accompagnée de tant de gloire; il n’y en â point d’Exemple dans
ais disgrâce n’a été accompagnée de tant de gloire; il n’y en â point d’ Exemple dans les histoires anciennes et modernes;
histoires anciennes et modernes; le regret est général, et l’embaras de trouver des successeurs est une circonstance asse
un nouveau Cahos, nous attendons qu’on le débrouille; on est accablé de remontrances, d’arrêtés, de lettres, de discours.
, nous attendons qu’on le débrouille; on est accablé de remontrances, d’ arrêtés, de lettres, de discours. Orhttp://www.e-e
ndons qu’on le débrouille; on est accablé de remontrances, d’arrêtés, de lettres, de discours. Orhttp://www.e-enlightenmen
le débrouille; on est accablé de remontrances, d’arrêtés, de lettres, de discours. Orhttp://www.e-enlightenment.com/item/v
ui nous viennent de Rouen, tous me semblent détestables, surtout ceux de notre bonne ville qui sont plein de belles phrase
emblent détestables, surtout ceux de notre bonne ville qui sont plein de belles phrases et qu’on diroit être fait pour con
u’on diroit être fait pour concourir au prix de l’accadémie. A propos d’ accadémie, vous sçavez que le p. de Beauvau y va ê
r au prix de l’accadémie. A propos d’accadémie, vous sçavez que le p. de Beauvau y va être reçû; il me lût hier son discou
tem/voltfrVF1210281_1key001cor/nts/003 qui me parut fort bien, il est de lui Excepté les deux premières phrases qui ne son
’en aime le mieux. Votre barmecide vous a fait honneur à toute sortes d’ Egards, à votre coeur, à votre Esprit; rien n’est
mecide. J’aurois voulû que les Etrangers qui se rencontre sur le bord de l’Euphrate Eussent articulés quelque faits, mais
ui marque leur bonne intelligence en est un qui suffit pour l’honneur de celui qui les rassemble. Adieu mon cher Voltaire.
qui suffit pour l’honneur de celui qui les rassemble. Adieu mon cher Voltaire . Je ne sçay pas si vous trouvez que ce soit un bo
r Voltaire. Je ne sçay pas si vous trouvez que ce soit un bon lot que de parvenir à la viellesse; pour moi Je le trouve dé
llesse; pour moi Je le trouve détestable et Je suis toujours indignée de L’injustice qu’on a Eû de nous faire naitre sans
uve détestable et Je suis toujours indignée de L’injustice qu’on a Eû de nous faire naitre sans notre consentement, et de
injustice qu’on a Eû de nous faire naitre sans notre consentement, et de nous faire viéllir malgré nous. Ne voilà t’il pas
s. Ne voilà t’il pas un beau présent que la vie quand on L’accompagne de chagrin et de souffrances. N’avez vous rien fait
il pas un beau présent que la vie quand on L’accompagne de chagrin et de souffrances. N’avez vous rien fait de nouveau? et
d on L’accompagne de chagrin et de souffrances. N’avez vous rien fait de nouveau? et ne m’enverrez vous plus rien parce qu
s plus rien parce que la grand maman n’est plus ici? Je ne manque pas de moyens de lui faire tenir tout ce que je veux.
n parce que la grand maman n’est plus ici? Je ne manque pas de moyens de lui faire tenir tout ce que je veux.
50 (1773) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
nservées. J’y ay trouvé tant de plaisirs que j’étois dans les regrets de n’en plus recevoirhttp://www.e-enlightenment.com/
1240081b_1key001cor/nts/001. Ce matin, l’on m’a dit, Voilà une lettre de mr De Voltaire. Est elle longue? Oui, elle a quat
m/voltfrVF1240081b_1key001cor/nts/002. Je commance par vous remercier de votre souvenir, de la continuation de votre amiti
1key001cor/nts/002. Je commance par vous remercier de votre souvenir, de la continuation de votre amitié. J’y suis infinim
Je commance par vous remercier de votre souvenir, de la continuation de votre amitié. J’y suis infiniment sensible, car i
ne proféreray Jamais, mais Je vous supplie avec la dernière instance de ne pas diférer moment à me l’envoyer. Vous vous a
laisir extrême à vous entendre plaider, et il me seroit bien dificile de ne me pas ranger de votre avis; J’en suis déjà su
s entendre plaider, et il me seroit bien dificile de ne me pas ranger de votre avis; J’en suis déjà sur ce qui regarde mr
’ay toujours pensé qu’il ne méritoit pas un tel traitement. A l’égard de mr de Morangiez, Je n’y vois goutte. J’ay du penc
ant à croire que lui et les Dujonquay sont tous des fripons. On parle de la foy des Boheme, Je ne sçay pas quelle est cell
ce que c’est que des billets qu’on signe et qu’on n’est point obligé de payer. On dit qu’on les trafic, que c’est une cho
tonnez point si Je suis si peu instruite, Je n’ay point lû le mémoire de Linguet, il n’y a que la clarté et le charme de v
y point lû le mémoire de Linguet, il n’y a que la clarté et le charme de votre stile qui puisse me faire lire les choses d
ue et pour les individus qui la composent. Vous avez reçû des talents de la nature qui vous rendent comptable à tout l’Uni
able à tout l’Univers, il faut que vous répandiez partout l’abondance de ses dons. Pour moi à qui elle n’a donné que le pû
ce de ses dons. Pour moi à qui elle n’a donné que le pûre nécessaire, de l’esprit que ce qu’il en faut pour connoitre et s
inq sens qu’elle n’a pas Jugé à propos de me conserver Jusqu’à La fin de ma vie, Je ne dois ni ne peux vivre que pour moi;
ur les spectacles et sur les livres nouveaux, Je ne suis point tentée de voir les spectacles et quand J’ay de la curiosité
ouveaux, Je ne suis point tentée de voir les spectacles et quand J’ay de la curiosité pour les livres Je suis toujours att
trouvez mauvais que je sois dificile. Je finis par vous dire mon cher Voltaire , que si vous m’aimez encore, et si vous voulez qu
her Voltaire, que si vous m’aimez encore, et si vous voulez que J’aye d’ heureux momens, il faut m’écrire et m’envoyer tout
51 (1759) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
Paris 1er octobre 1759 Je me plaignois à vous monsieur, de ce que je ne sçavois que lire. Hé bien, le gouver
/voltfrVF1040385_1key001cor/nts/001 qui font bien trois quart d'heure de lecture. Je ne vous en ferai pas le détail; ils n
ache rien sur quoy ils ne portent. Cependant l'on doute qu'ils soient d' une grande ressourçe. Malgré le profit immense que
immense que l'on accorde à ceux qui avancerons les sommes, on craint d' être dans l'impossibilité de les trouver. La vissi
ceux qui avancerons les sommes, on craint d'être dans l'impossibilité de les trouver. La vissicitude des choses de ce mond
d'être dans l'impossibilité de les trouver. La vissicitude des choses de ce monde donne un peu de méfiançe. Ainsy pour ras
xante mille livres de rente viagères dont il y en a vingt sur la tête de sa femme. Quel conseil me donnez vous? Lire l'anc
Lire l'ancien testament! C'est donc parce qu'on n'aura plus le moyen de faire le sien; non monsieur je ne ferai point cet
s que j'eux des vapeurs affreuse, et dont le souvenir me donne encore de la terreur; rien ne pouvoit me tirer du néant où
ne pouvoit me tirer du néant où mon âme étoit plongée que la lecture de vos ouvrages. J'ay beaucoup lû d'histoire mais el
on âme étoit plongée que la lecture de vos ouvrages. J'ay beaucoup lû d' histoire mais elles sont épuisées; Je n'ay point l
beaucoup lû d'histoire mais elles sont épuisées; Je n'ay point lû les de Thouhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1
c moi. Sans la facilité tout ouvrage m'ennuy à la mort. Nos écrivains d' aujourd'huy ont des corps de fer, non pas en fait
ouvrage m'ennuy à la mort. Nos écrivains d'aujourd'huy ont des corps de fer, non pas en fait de santé mais en fait de sti
rt. Nos écrivains d'aujourd'huy ont des corps de fer, non pas en fait de santé mais en fait de stile. Monsieur, vous n'ave
jourd'huy ont des corps de fer, non pas en fait de santé mais en fait de stile. Monsieur, vous n'avez point lû les romans
ur employ du tems. La morale y est en action et n'a jamais été traité d' une manière plus intéressante. On meurt d'envie d'
on et n'a jamais été traité d'une manière plus intéressante. On meurt d' envie d'être parfait après cette lecture et l'on c
a jamais été traité d'une manière plus intéressante. On meurt d'envie d' être parfait après cette lecture et l'on croit que
rien n'est si aisé. Mais je m'apperçois que je suis bien impertinente de vous entretenir de tout ce que je pense, ce seroi
Mais je m'apperçois que je suis bien impertinente de vous entretenir de tout ce que je pense, ce seroit le moyen de vous
inente de vous entretenir de tout ce que je pense, ce seroit le moyen de vous dégoûter bien viste d'une correspondançe que
tout ce que je pense, ce seroit le moyen de vous dégoûter bien viste d' une correspondançe que mon cœur désire et qui sero
t un grand amusement pour moi auquel il faut vous prêter si vous avez de la bonté et de l'humanité. Le présidenthttp://www
ement pour moi auquel il faut vous prêter si vous avez de la bonté et de l'humanité. Le présidenthttp://www.e-enlightenmen
est cependant encore quelquefois assez gay, et alors il est cent fois de meilleur compagnie que ce qu'on appelle aujourd'h
ie que ce qu'on appelle aujourd'huy la bonne compagnie; il n'y a plus de gaité monsieur, il n'i a plus de grâces; les sots
uy la bonne compagnie; il n'y a plus de gaité monsieur, il n'i a plus de grâces; les sots sont plats et froids, ils ne son
point absurdes n'y extravagants comme ils étoient autrefois; les gens d' esprit sont pédans, corects, sentencieux; il n'i a
s; les gens d'esprit sont pédans, corects, sentencieux; il n'i a plus de goût non plus, enfin il n'i a plus rien. Les tête
on veut que les bourses le deviennent aussy. Oh que vous êtes heureux d' être Voltaire, vous avez tout les bonheurs, les ta
que les bourses le deviennent aussy. Oh que vous êtes heureux d'être Voltaire , vous avez tout les bonheurs, les talents qui fon
qu'ils ont prédit. On vient de déclarer m. Le duc de Broglie général de L'armée.
52 (1766) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
tfrVF1150083_1key001cor/txt/001 Rien n'est si vray. Je ne peux avoir de plaisir que par vous; Je finis dans L'instant La
eux avoir de plaisir que par vous; Je finis dans L'instant La Lecture de vos lettreshttp://www.e-enlightenment.com/item/vo
le que le bon ton, que le bon Goût, se perdent dans un siècle où on à Voltaire ? C'est pourtant ce qui arrive; L'on reçoit tout d
ècle où on à Voltaire? C'est pourtant ce qui arrive; L'on reçoit tout d' une voix de l'académie, et comme par acclamation u
à Voltaire? C'est pourtant ce qui arrive; L'on reçoit tout d'une voix de l'académie, et comme par acclamation un mr. Thoma
sens n'ont pas été difficiles à persuader; et ce n'est que le charme de vôtre stile qui leurs fait trouver aujourd'huy du
uy du plaisir dans ce que vous Ecrivés sur cette matière; car le fond de cette matière ne les intéresse pas plus que la my
. à 3 heures après midy Rien n'est plus plaisant, comme J'en étois là de ma lettre Je reçois la vôtre du 8 avec Vos lettre
acques; Je vous en fais mille remerciemens, et Je suis reconnoissante de ce présent autant qu'il le mérite; Je vous ay dit
out ce qui s'ensuit, travaillez à rétablir le bon goût; délivrez nous de la fausse Eloquence, donnez des préceptes puisque
ez des préceptes puisque Votre Exemple ne sufit pas; prenez les rênes de Votre empire; et chassez de Votre ministère ceux
re Exemple ne sufit pas; prenez les rênes de Votre empire; et chassez de Votre ministère ceux qui abusent de l'autorité qu
rênes de Votre empire; et chassez de Votre ministère ceux qui abusent de l'autorité que Vous leur avez donné, et qui sans
ous qui les avez créé, imitez celui en qui vous croyez, repentez vous de votre ouvragehttp://www.e-enlightenment.com/item/
re. Y a t'il un lieu sur terre où l'on puisse ne pas sentir le charme de vos Ecrits, et comment n'êtes vous pas la pierre
sentir le charme de vos Ecrits, et comment n'êtes vous pas la pierre de touche pour apprendre à juger ceux des autres? Oh
endre à juger ceux des autres? Oh pour cela Je ne peux pas m'empêcher de rire de l'espérance que vous avez que mad. de Lux
juger ceux des autres? Oh pour cela Je ne peux pas m'empêcher de rire de l'espérance que vous avez que mad. de Luxembourg
ne peux pas m'empêcher de rire de l'espérance que vous avez que mad. de Luxembourg va être bien persuadée de vos bons pro
espérance que vous avez que mad. de Luxembourg va être bien persuadée de vos bons procédés pour J. Jacques. Je me suis bie
ersuadée de vos bons procédés pour J. Jacques. Je me suis bien gardée de lui parler de cette insensé tracasserie, Je n'ay
s bons procédés pour J. Jacques. Je me suis bien gardée de lui parler de cette insensé tracasserie, Je n'ay point voulu m'
n'ay point voulu m'y mesler et Je trouve que mr Hume auroit bien fait de ne pas laisser imprimer cette impertinente histoi
ne pas dire insolent. Adieu mon cher et ancien ami, le seul orthodoxe de bon goût et le seul en qui Je crois et que Je rev
is point apperçue que vous Jurez que la lettre à J. Jacques n'est pas de vous; Je devrois recommancer ma lettre, mais je n
evrois recommancer ma lettre, mais je n'en feray rien. Je me contente de rétracter ce que J'ay dit sur la perte du goût. J
tracter ce que J'ay dit sur la perte du goût. Je trouve que vous avez de bons imitateurs; et quoique je sçusse à la second
t quoique je sçusse à la seconde lecture que cette lettre n'étoit pas de vous, Je ne l'en ay pas trouvée moins bonne, dite
53 (1770) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
re lettre est du 5, ma dernière est du 8. J'en attendois une nouvelle de vous pour Eviter que nos lettres se croisassent;
iter que nos lettres se croisassent; elle n'arrive point, Je m'ennuye de ce long silence J'ay du scrupule de n'avoir pas e
elle n'arrive point, Je m'ennuye de ce long silence J'ay du scrupule de n'avoir pas encore obéï à la grand maman qui m'av
tp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1200211b_1key001cor/nts/002 de vous dire beaucoup de choses, peutêtre vous les a
es aura t'elle écrit elle même, mais elle dit si bien qu'il n'y a pas d' inconvénient à la répéter. Je vais la transcrire.
la manière un peu trop philosophique dont elle est traitée, et le nom de mr de Voltaire n'i nuisent beaucoup. Comme votre
ulier que le mien, Je vous prie la première fois que vous lui Ecrirez de lui accuser pour moi la réception de cette requet
emière fois que vous lui Ecrirez de lui accuser pour moi la réception de cette requette et de l'en remerçier. Dites lui en
lui Ecrirez de lui accuser pour moi la réception de cette requette et de l'en remerçier. Dites lui en même tems, vous qui
et de l'en remerçier. Dites lui en même tems, vous qui êtes en droit de lui tout dire que vous ne lui conseillez pas de b
ous qui êtes en droit de lui tout dire que vous ne lui conseillez pas de badiner avec le roy, que les oreilles des rois ne
et qu'il faut leur parler un langage plus mesuré. Je vous prie aussy d' envoyer la requette au grand papa dès que vous l'a
y001cor/nts/005, elle me mande que vous lui avez Ecrit sous l'adresse de sa femme de chambre, en lui envoyant six montres,
res, qu'elle les a envoyée sur le champ à son mari, qu'elle le menace de les prendre toutes six sur son compte s'il ne les
ient l'exiger. Ma philosophie est terre à terre; voyez si vous voulez d' une d'une telle Ecolière? Mais soit instinct, sent
'exiger. Ma philosophie est terre à terre; voyez si vous voulez d'une d' une telle Ecolière? Mais soit instinct, sentiment
omphe sur le fripon Jesuite. Je vous promet la vie Eternelle mon cher Voltaire ; si vous n'en Jouissez pas dans le ciel vous en J
us n'en Jouissez pas dans le ciel vous en Jouirés dans tous les cœurs de ceux qui resteronts sur terre. Je voudrois bien p
reste à l'habiter, vous fortifieriez en moi ce qu'on appelle âme qui de Jour en Jour s'affoiblit et s'attriste. Ah vous a
les honneurs, ni même une parfaite santé que Je désire, c'est le don de ne me Jamais ennuyer. Vous pouvez mon cher contem
54 (1764) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
Non monsieur, Je ne préférerois pas la pensée à la lumière, les yeux de L'âme à ceux du corps; Je consentirois bien plutô
ême par expérience; quand on a eû une grande maladie, qu'on a soufert de grandes douleurs, l'état où l'on se trouve dans l
ns que vous me faites sont excelents, il n'i a pas un mot qui ne soit de la plus grande vérité. Il faut se résigner à suiv
jouons ne dure que quelques minutes; si l'on n'avoit qu'à se défendre de la superstition pour se mettre audessus de tout,
n n'avoit qu'à se défendre de la superstition pour se mettre audessus de tout, on seroit bien heureux, mais il faut vivre
s il faut vivre avec les hommes, on en veut être considéré, on désire de trouver en eux du bon sens, de la Justice, de la
, on en veut être considéré, on désire de trouver en eux du bon sens, de la Justice, de la bienveillançe, de la franchise,
re considéré, on désire de trouver en eux du bon sens, de la Justice, de la bienveillançe, de la franchise, et l'on ne tro
re de trouver en eux du bon sens, de la Justice, de la bienveillançe, de la franchise, et l'on ne trouve que tout les défa
oitre le malheur, et comme je vous l'ay déjà dit, quand on a beaucoup d' esprit et de talent on doit trouver en soy de gran
heur, et comme je vous l'ay déjà dit, quand on a beaucoup d'esprit et de talent on doit trouver en soy de grandes ressourç
dit, quand on a beaucoup d'esprit et de talent on doit trouver en soy de grandes ressourçes; il faut être Voltaire ou végé
de talent on doit trouver en soy de grandes ressourçes; il faut être Voltaire ou végéter. Quel plaisir pourois-je trouver à met
sferoit peu ma vanité; allez monsieur, croyez moi, je suis abandonnée de dieu et des médecins, mais cependant ne m'abandon
agent; si J'étois plus Jeune, je chercherois peutêtre à me rapprocher de vous; rien ne m'attache dans ce paÿs cy, et la so
e me trouve engagée, me feroit dire ce que mr de la Rochefoucault dit de la cour: elle ne rend pas heureux, mais elle empê
bonheur et à notre malheurs, mais comme vous sçavez nous l'avons reçû de la nature; que conclure de tout cela? C'est qu'il
, mais comme vous sçavez nous l'avons reçû de la nature; que conclure de tout cela? C'est qu'il faut se soumettre. Il n'i
C'est qu'il faut se soumettre. Il n'i auroit qu'un remède, ce seroit d' avoir un ami à qui l'on pouroit dire: Change en
te élégie, qui est cent fois plus triste et plus ennuyeuse que celles d' Ovide. Vous voulez que je vous dise mon sentiment
ise mon sentiment sur votre Corneille, c'est certainement vous moquer de moi. Si je vous voyois J'hazarderois peut être de
inement vous moquer de moi. Si je vous voyois J'hazarderois peut être de vous obéïr, mais comment aurois-je la témérité de
zarderois peut être de vous obéïr, mais comment aurois-je la témérité de vous critiquer par écrit? Il faut que vous réitér
us dirai seulement que vous êtes cause que Je relis toutes les pièçes de Corneille. Je n'en suis encor qu'à Héraclius; Je
çes de Corneille. Je n'en suis encor qu'à Héraclius; Je suis enchanté de la sublimité de son génie, et dans le plus grand
. Je n'en suis encor qu'à Héraclius; Je suis enchanté de la sublimité de son génie, et dans le plus grand étonnement qu'on
le plus grand étonnement qu'on puisse être en même temps si dépourvû de goût. Ce ne sont point les choses basses et famil
ent, je les attribuent au peu de connoissance qu'il avoit du monde et de ses usages, mais c'est la manière dont il tourne
qui est bien contraire au génie et qui est presque toujours la marque d' un petit esprit. Vous devriez bien m'envoyer toute
ais qu'après tout le monde. Vous sçavez toutes nos nouvelles. La mort de Mr de Luxembourghttp://www.e-enlightenment.com/it
t.com/item/voltfrVF1110398_1key001cor/nts/003 m'a fort occuppée; mad. de Luxemb. est très affligée. Je serois bien aise de
fort occuppée; mad. de Luxemb. est très affligée. Je serois bien aise de lui pouvoir montrer quelques lignes de vous, qui
affligée. Je serois bien aise de lui pouvoir montrer quelques lignes de vous, qui lui marquât L'intérêt que vous prenez à
artagez mes regrets. Persuadez vous que vous êtes destiné à me donner de la considération, à me marquer de L'amitié et à a
s que vous êtes destiné à me donner de la considération, à me marquer de L'amitié et à adoucir mes peines. Pour moi je sen
er de L'amitié et à adoucir mes peines. Pour moi je sens monsieur que de toute Eternité je devois naitre pour vous révérer
r vous révérer et pour vous aimer. M. le Cal de Bernis a L'archevêché d' Albyhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF11
.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1110398_1key001cor/nts/004. Le curé de St Sulpicehttp://www.e-enlightenment.com/item/vol
1key001cor/nts/005 a donné sa démission, moyennant quinze mille livre de rente, c'est un mr Noguet, son vicaire, qui le re
55 (1769) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
Ce mardy 21 mars 1769 Vous nous comblez de bien, monsieur, mais loin de vous dire c'est asse
mant, mais ce qui m'enchante le plus ce sont vos lettres; vous parlez de la grand maman comme si vous la connoissiez. Vous
e la grand maman comme si vous la connoissiez. Vous seriez bien digne d' avoir ce bonheur, et vous seriez bien Etonné de tr
Vous seriez bien digne d'avoir ce bonheur, et vous seriez bien Etonné de trouver qu'elle surpasse encore l'idée que vous v
ment.com/item/voltfrVF1180355_1key001cor/nts/002? Elle l'avoit envoyé de la campagne où elle étoit à mr grand maman, pour
ttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180355_1key001cor/nts/003 de Geneve pour qu'il vous la fit tenir, et ce mr Gra
Geneve pour qu'il vous la fit tenir, et ce mr Grand maman qui a plus d' une affaire dans la tête, fit mettre cette lettre
er ami, que nous vous désirerions à nos petits soupez; le petit ombre de personnes qui y sont admises vous conviendroit bi
admises vous conviendroit bien. Ces petits comités sont les antipodes de feu l'hôtel de Rambouillet, et des assemblées de
s sont les antipodes de feu l'hôtel de Rambouillet, et des assemblées de nos beaux esprits d'aujourd'huy; Je ne sçay plus
de feu l'hôtel de Rambouillet, et des assemblées de nos beaux esprits d' aujourd'huy; Je ne sçay plus qui l'autre Jour diso
beaux esprits d'aujourd'huy; Je ne sçay plus qui l'autre Jour disoit d' Eux, qu'ils croyoient avoir inventés l'athéisme. I
d'Eux, qu'ils croyoient avoir inventés l'athéisme. Ils font grand cas de la nature, et leur admiration Exagérée me gèle le
cas de la nature, et leur admiration Exagérée me gèle le sang. Avouez de bonne foy que sans l'occuppation que vous donne v
pation que vous donne votre campagne vous trouveriez que le spectacle de ses productions seroit un plaisir bien tiède. Les
ns seroit un plaisir bien tiède. Les fleurs du printems, les moissons de l'été, les vendanges de l'automne et les glaces d
n tiède. Les fleurs du printems, les moissons de l'été, les vendanges de l'automne et les glaces de l'hiver sufiroients il
tems, les moissons de l'été, les vendanges de l'automne et les glaces de l'hiver sufiroients ils pour charmer vos Ennuys?
ur le rendre intéressant le rapport des quatre saisons aux quatre âge de la vie? Dans le printems l'ingénuité de l'enfance
quatre saisons aux quatre âge de la vie? Dans le printems l'ingénuité de l'enfance et le développement de ses goûts; dans
la vie? Dans le printems l'ingénuité de l'enfance et le développement de ses goûts; dans l'été la Jeunesse, la naissance d
ans l'hiver vous ne pourriez pas Je crois faire un tableau plus fidel de la viellesse que celui qu'a fait st Lambert. Sçav
monsieur que quand Je me hazarde a discourir avec vous, Je me mocque de moi et Je me trouve aussi sotte et aussy ridicule
res choses à vous dire. On m'a raconté l'ambassade que vous avez reçû de Cattau la Semiramis, une boete tournée de ses pro
mbassade que vous avez reçû de Cattau la Semiramis, une boete tournée de ses propres mais non innocentes mains, son portra
mains, son portrait, vingt beaux diamants, une belle fourure, Le code de ses loix, et une très belle lettrehttp://www.e-en
nages qu'elle vous en donne, sont toute ce qui peut lui faire le plus d' honneur. Adieu, monsieur, Jusqu'à demain que je re
nt.com/item/voltfrVF1180355_1key001cor/nts/005. On ne peut s'empêcher d' Eclater de rire en le finissant. Rien n'est si sen
, ce qu'il nous sufit pour être sage, c'est à dire pour être heureux, de nous en tenir à ce que la loy naturelle nous ense
vous fasse. C'est dans ce sens que la crainte devient le commancement de la sagesse. Mon dieu que vous êtes heureux, et qu
agances, un stile abominable; Je rejette le livre, Je me fais lire du Voltaire , quelquefois mad. de Sévigné, Hamilton, Labruyere
e; Je rejette le livre, Je me fais lire du Voltaire, quelquefois mad. de Sévigné, Hamilton, Labruyere, la Rochefoucault et
oucault et puis quelquefois des livres mal Ecrits, comme les mémoires de mademoisellehttp://www.e-enlightenment.com/item/v
e traductions des anciens et des Anglois, mais pour nos beaux diseurs d' aujourd'huy je ne les puis supporter, ils me font
ivres bien Ecrits; J'aime mieux passer pour avoir le goût dépravé que de m'ennuyer de leurs ouvrages; ce soir nous lirons
rits; J'aime mieux passer pour avoir le goût dépravé que de m'ennuyer de leurs ouvrages; ce soir nous lirons votre Epitre
ans elle votre Epitre à Boileau; eh bien, monsieur, je ne cesse point de vous admirer et de m'Etonner que le mauvais goût
re à Boileau; eh bien, monsieur, je ne cesse point de vous admirer et de m'Etonner que le mauvais goût s'introduise tandis
e le mauvais goût s'introduise tandis que vous Existez. Ma lettre est d' une longueur Enorme, il y faut ettre fin en vous a
ettre est d'une longueur Enorme, il y faut ettre fin en vous assurant de mon tendre attachement et de ma parfaite reconnoi
me, il y faut ettre fin en vous assurant de mon tendre attachement et de ma parfaite reconnoissance. Notre pauvre ami le p
noissance. Notre pauvre ami le président est un peu mieux, il a moins de disparates. J'espère que le changement de saison
st un peu mieux, il a moins de disparates. J'espère que le changement de saison pourra faire revenir ses forces et remettr
56 (1766) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
21e 9bre 1766 La Lettre au Docteur Pansophe, Madame, est de l'abbé Coyer. J'en suis très certain, nonseulemen
ont certains me l'ont assuré, mais parce qu'aiant été au commencement de l'année en Angleterre, il n'y a que lui qui puiss
cette Lettre. Je connais d'ailleurs son stile; en un mot, je suis sûr de mon fait. Il est fort mal à lui qui se dit mon am
t, je suis sûr de mon fait. Il est fort mal à lui qui se dit mon ami, de s'être servi de mon nom, et de feindre que j'écri
e mon fait. Il est fort mal à lui qui se dit mon ami, de s'être servi de mon nom, et de feindre que j'écris une Lettre à J
est fort mal à lui qui se dit mon ami, de s'être servi de mon nom, et de feindre que j'écris une Lettre à Jean Jaques quan
y a sept ans que je ne lui ai écrit. Je me ferais sans doute honneur de cette Lettre au docteur Pansophe si elle était de
sans doute honneur de cette Lettre au docteur Pansophe si elle était de moi. Il y a des choses charmantes et de la meille
octeur Pansophe si elle était de moi. Il y a des choses charmantes et de la meilleure plaisanterie; il y a pourtant des lo
uelques endroits un peu louches. Il faut avouer en général que le ton de la plaisanterie est de toutes les clefs de la mus
louches. Il faut avouer en général que le ton de la plaisanterie est de toutes les clefs de la musique française celle qu
ouer en général que le ton de la plaisanterie est de toutes les clefs de la musique française celle qui se chante le plus
plus aisément. On doit être sûr du succez quand on se moque guaiement de son prochain, et je m'étonne qu'il y ait à présen
ettre que je lui ai réellement envoiée; elle a été écritte au courant de la plume. Je n'avais que des faits et des dates à
prendre. Il fallait absolument me justifier des calomnies dont ce fou de Jean Jaques m'avait chargé. C'est un méchant fou
. C'est un méchant fou que ce Jean Jaques. Il est un peu calomniateur de son métier. Il ment avec des distinctions de Jesu
est un peu calomniateur de son métier. Il ment avec des distinctions de Jesuïte, et avec l'impudence d'un Janséniste. htt
métier. Il ment avec des distinctions de Jesuïte, et avec l'impudence d' un Janséniste. http://www.e-enlightenment.com/item
n basset qui abboie et qui mord. Je le crois descendu en droite ligne d' un accouplement du chien de Diogène avec une des c
mord. Je le crois descendu en droite ligne d'un accouplement du chien de Diogène avec une des couleuvres de la discorde. I
e ligne d'un accouplement du chien de Diogène avec une des couleuvres de la discorde. Il faut être aussi léger qu'on l'est
ussi léger qu'on l'est en France pour avoir été quelque temps la dupe de ce misérable.http://www.e-enlightenment.com/item/
1150096c_1key001cor/txt/001 Connaissez vous, madame, un petit abrégé de l'histoire de l'Eglise orné d'une préface du Roi
01cor/txt/001 Connaissez vous, madame, un petit abrégé de l'histoire de l'Eglise orné d'une préface du Roi de Prusse? Il
nnaissez vous, madame, un petit abrégé de l'histoire de l'Eglise orné d' une préface du Roi de Prusse? Il parle en homme qu
é d'une préface du Roi de Prusse? Il parle en homme qui est à la tête de cent quarante mille vainqueurs, et s'exprime avec
t à la tête de cent quarante mille vainqueurs, et s'exprime avec plus de fierté et de mépris que L'Empereur Julien. Quoi q
e cent quarante mille vainqueurs, et s'exprime avec plus de fierté et de mépris que L'Empereur Julien. Quoi qu'il verse le
verse le sang humain dans les batailles il a été cruellement indigné de celui qu'on a répandu dans Abbeville. L'assassina
beville. L'assassinat juridique des Calas, et le meurtre du chevalier de La Barre n'ont pas fait honneur aux Welches dans
les païs étrangers. Vôtre nation est partagée en deux espèces, l'une de singes oisifs qui se moquent de tout, et l'autre
n est partagée en deux espèces, l'une de singes oisifs qui se moquent de tout, et l'autre de Tigres qui déchirent. Plus la
ux espèces, l'une de singes oisifs qui se moquent de tout, et l'autre de Tigres qui déchirent. Plus la raison fait de prog
uent de tout, et l'autre de Tigres qui déchirent. Plus la raison fait de progrès d'un côté, et plus de l'autre le fanatism
t, et l'autre de Tigres qui déchirent. Plus la raison fait de progrès d' un côté, et plus de l'autre le fanatisme grince de
gres qui déchirent. Plus la raison fait de progrès d'un côté, et plus de l'autre le fanatisme grince des dents. Je suis qu
ois profondément attristé, et puis je me console en faisant mes tours de singe sur la corde. Pour vous, Madame, qui n'êtes
ant mes tours de singe sur la corde. Pour vous, Madame, qui n'êtes ni de l'espèce des singes ni de l'espèce des Tigres et
la corde. Pour vous, Madame, qui n'êtes ni de l'espèce des singes ni de l'espèce des Tigres et qui vous consolez au coin
èce des singes ni de l'espèce des Tigres et qui vous consolez au coin de vôtre feu avec des amis dignes de vous, de toutes
Tigres et qui vous consolez au coin de vôtre feu avec des amis dignes de vous, de toutes les horreurs et de toutes les fol
qui vous consolez au coin de vôtre feu avec des amis dignes de vous, de toutes les horreurs et de toutes les folies de ce
de vôtre feu avec des amis dignes de vous, de toutes les horreurs et de toutes les folies de ce monde, prolongez en paix
s amis dignes de vous, de toutes les horreurs et de toutes les folies de ce monde, prolongez en paix votre carrière. Je fa
57 (1775) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
19e avril 1775 Vous me donnez donc, Madame, une charge de médecin consultant dans vôtre maison. J'en suis b
ans vôtre maison. J'en suis bien indigne. Je ne suis que le compagnon de vos misères, et compagnon d'ignorance de tous les
ien indigne. Je ne suis que le compagnon de vos misères, et compagnon d' ignorance de tous les autres médecins. Si vous avi
Je ne suis que le compagnon de vos misères, et compagnon d'ignorance de tous les autres médecins. Si vous aviez un livre,
uver, qui est intitulé questions sur l'enciclopédie, je vous prierais de vous faire lire l'article médecinehttp://www.e-en
001cor/nts/001 qui est assez drôle, mais qui me parait bien aprochant de la vérité. Je suis de l'avis d'un médecin anglais
assez drôle, mais qui me parait bien aprochant de la vérité. Je suis de l'avis d'un médecin anglais qui disait à la Duche
le, mais qui me parait bien aprochant de la vérité. Je suis de l'avis d' un médecin anglais qui disait à la Duchesse de Mar
chesse de Marlborou, Madame, ou soiez bien sobre, ou faittes beaucoup d' exercice, ou prenez souvent de petites purges dome
u soiez bien sobre, ou faittes beaucoup d'exercice, ou prenez souvent de petites purges domestiques, ou vous serez bien ma
rges domestiques, ou vous serez bien malade. J'ai suivi les principes de ce médecin, et je ne m'en suis pas mieux porté. C
ts/002 la mienne, et je la fais un peu cuire. Elle fait beaucoup plus d' effet quand elle n'est pas cuite, et qu'elle est f
elle n'est pas cuite, et qu'elle est fraichement mondée. Ma dose est d' ordinaire de deux ou de trois petites cuillers à c
pas cuite, et qu'elle est fraichement mondée. Ma dose est d'ordinaire de deux ou de trois petites cuillers à caffé, et on
et qu'elle est fraichement mondée. Ma dose est d'ordinaire de deux ou de trois petites cuillers à caffé, et on en peut pre
nfidélités à la casse en faveur de la rhubarbe, car je fais grand cas de tous ces petits remèdes qu'on nomme minoratifshtt
rVF1250410_1key001cor/nts/003 dont nous sommes redevables aux Arabes, de qui nous tenons nôtre médecine et nos almanacs. V
nôtre médecine et nos almanacs. Vous savez peutêtre que pendant plus de cinq cent ans nos Souverains n'eurent que des méd
ts dont la terre n'est pas couverte en vain, qu'ils servent à la fois de nourriture et de remède, et qu'il faut bénir dieu
n'est pas couverte en vain, qu'ils servent à la fois de nourriture et de remède, et qu'il faut bénir dieu de nous avoir do
ervent à la fois de nourriture et de remède, et qu'il faut bénir dieu de nous avoir donné ces secours dans le plus détesta
ndes possibles. Je dis encor que nous ne devons pas tant nous dépiter d' être un peu constipés, que c'est ce qui m'a fait v
uffre un peu quelquefois, je l'avoue; mais en général c'est nôtre lot de souffrir de manière ou d'autre. Je m'acquitte par
quelquefois, je l'avoue; mais en général c'est nôtre lot de souffrir de manière ou d'autre. Je m'acquitte parfaittement d
je l'avoue; mais en général c'est nôtre lot de souffrir de manière ou d' autre. Je m'acquitte parfaittement de ce devoir, e
re lot de souffrir de manière ou d'autre. Je m'acquitte parfaittement de ce devoir, et tout résigné que je suis je me donn
st dans le sien depuis quarante jours, avec la fièvre, et une fluxion de poitrine. Je suis prêt d'ailleurs de vous signer
, avec la fièvre, et une fluxion de poitrine. Je suis prêt d'ailleurs de vous signer tout ce que vous me dites, excepté la
us me dites, excepté la trop bonne opinion que vous voulez bien avoir de vôtre vieux confrère en maladies. Il y a longtems
re vieux confrère en maladies. Il y a longtems que j'ai eu le bonheur de passer quinze jours avec Mr Turgot. Je ne sais pa
er quinze jours avec Mr Turgot. Je ne sais pas ce qu'on lui permettra de faire; mais je sais que je fais plus de cas de so
is pas ce qu'on lui permettra de faire; mais je sais que je fais plus de cas de son esprit que de celui de Jean Baptiste C
ce qu'on lui permettra de faire; mais je sais que je fais plus de cas de son esprit que de celui de Jean Baptiste Colbert,
ttra de faire; mais je sais que je fais plus de cas de son esprit que de celui de Jean Baptiste Colbert, et de Maximilien
aire; mais je sais que je fais plus de cas de son esprit que de celui de Jean Baptiste Colbert, et de Maximilien de Rosny.
s plus de cas de son esprit que de celui de Jean Baptiste Colbert, et de Maximilien de Rosny. Je ne crains pour lui que de
ux choses, les financiers et la goutte. Ce sont deux terribles sortes d' ennemis, il n'y a que les moines qui soient plus d
50410_1key001cor/txt/001Je pense absolument comme vous sur les procez de Mr le comte de Guines, et de Mr le Maréchal de Ri
r/txt/001Je pense absolument comme vous sur les procez de Mr le comte de Guines, et de Mr le Maréchal de Richelieu. Ils on
nse absolument comme vous sur les procez de Mr le comte de Guines, et de Mr le Maréchal de Richelieu. Ils ont tout deux de
tout deux des adversaires bien méchants et bien absurdes. J'en ai eu de pareils dans ma petite sphère. Oui, j'ai vu Mr de
bsurdes. J'en ai eu de pareils dans ma petite sphère. Oui, j'ai vu Mr de st Aldegonde, et je l'ai plaint, mais il a des se
t je l'estime. Vous voiez, Madame, que je réponds à tous les articles de vôtre Lettre. Je ne laisse pas d'avoir quelquefoi
que je réponds à tous les articles de vôtre Lettre. Je ne laisse pas d' avoir quelquefois de l'exactitude.http://www.e-enl
us les articles de vôtre Lettre. Je ne laisse pas d'avoir quelquefois de l'exactitude.http://www.e-enlightenment.com/item/
1250410_1key001cor/txt/001 Je vous quitte pour aller au chevet du lit de ma malade. Suportez la vie, Madame, et conservez
ntés. A propos, Madame, ou hors de propos, auriez vous entendu parler d' une Lettre en vers d'un prétendu chevalier de Mort
e, ou hors de propos, auriez vous entendu parler d'une Lettre en vers d' un prétendu chevalier de Morton à Mr le comte de T
riez vous entendu parler d'une Lettre en vers d'un prétendu chevalier de Morton à Mr le comte de Tressan qu'il a eu la fai
d'une Lettre en vers d'un prétendu chevalier de Morton à Mr le comte de Tressan qu'il a eu la faiblesse de faire imprimer
chevalier de Morton à Mr le comte de Tressan qu'il a eu la faiblesse de faire imprimer avec sa réponse, le tout orné de n
'il a eu la faiblesse de faire imprimer avec sa réponse, le tout orné de notes instructives? Ce Morton dit que les hommes
le tout orné de notes instructives? Ce Morton dit que les hommes sont d' étranges machines, Quand fiers des feux folets d'
que les hommes sont d'étranges machines, Quand fiers des feux folets d' un instinct perverti Ils vont persécutant l'écriva
nstinct perverti Ils vont persécutant l'écrivain sans parti, Qui veut de leur raison réparer les ruines. Ensuite, il dit
Ensuite, il dit que Mr de Tressan rendait plus piquants les soupers d' Epicure Stanislas père de la feue reine. Stanislas
de Tressan rendait plus piquants les soupers d'Epicure Stanislas père de la feue reine. Stanislas serait certainement bien
slas père de la feue reine. Stanislas serait certainement bien étonné de s'entendre nommé Epicure, lui qui ne donna jamais
ommé Epicure, lui qui ne donna jamais à souper. Prèsque tous les vers de cette belle épitre sont dans ce goût; et voilà ce
cette belle épitre sont dans ce goût; et voilà ce que mr de Tressan, de plusieurs académies à cru être de moi! Voilà à qu
oût; et voilà ce que mr de Tressan, de plusieurs académies à cru être de moi! Voilà à quoi il a répondu par une épitre en
vers! Voilà ce qu'il dit avoir été extrêmement approuvé par messieurs d' A…..C…..et M…..http://www.e-enlightenment.com/item
50410_1key001cor/nts/004 J'ai eu beau lui écrire que m. le chevalier de Morton était un détestable poète, il n'en démord
tes maisons, et surtout des vers très hardis, qui passent à la faveur de leur témérité. M. De Tressan distribue à ses amis
s amis la demande et la réponse. Que voulez vous que je dise? La rage d' imprimer ses vers est une étrange chose, mais ce n
ge d'imprimer ses vers est une étrange chose, mais ce n'est pas à moi de la condamner. J'ai passé ma vie à tomber dans cet
58 (1774) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
7e 7bre 1774, à Ferney Jamais je n'ai eu plus de Thème pour vous écrire, Madame. Savez vous ce que
de Thème pour vous écrire, Madame. Savez vous ce que fut le polisson de Vadé, auteur de quelques opera de la foire, qui d
ous écrire, Madame. Savez vous ce que fut le polisson de Vadé, auteur de quelques opera de la foire, qui dans un cabaret à
. Savez vous ce que fut le polisson de Vadé, auteur de quelques opera de la foire, qui dans un cabaret à la Courtille donn
a foire, qui dans un cabaret à la Courtille donna au feu roi le tître de Bien aimé http://www.e-enlightenment.com/item/vol
du misérable Damiens, et assassinèrent le roi bien aimé par les mains de ce gueux aussi insensé que coupable? Vous voiez à
ême peuple qui était prêt à lui dresser des autels pour s'être séparé de made de Chateauroux pendant quinze jours. C'est c
le qui était prêt à lui dresser des autels pour s'être séparé de made de Chateauroux pendant quinze jours. C'est ce peuple
e qui fait des Neuvaines à Ste Genevieve et qui se moque tous les ans de Jesu et de sa mère dans des noëls remplis d'ordur
des Neuvaines à Ste Genevieve et qui se moque tous les ans de Jesu et de sa mère dans des noëls remplis d'ordures. C'est l
ui se moque tous les ans de Jesu et de sa mère dans des noëls remplis d' ordures. C'est le même qui fit la guerre de la fro
ère dans des noëls remplis d'ordures. C'est le même qui fit la guerre de la fronde et la st Barthelémi, et qui sifla longt
béir au roi, à l'ancien qui n'a sçu que le braver. Peut être beaucoup d' honnêtes gens seront-ils fâchés de revoir en place
u que le braver. Peut être beaucoup d'honnêtes gens seront-ils fâchés de revoir en place ceux qui ont assassiné avec le po
ils fâchés de revoir en place ceux qui ont assassiné avec le poignard de la justice le brave et le malheureux Comte Lalli,
le brave et le malheureux Comte Lalli, qui ont eu la lâcheté barbare de le conduire à la grêve dans un tombereau d'ordure
ont eu la lâcheté barbare de le conduire à la grêve dans un tombereau d' ordures avec un bâillon à la bouche; ceux qui ont
avec un bâillon à la bouche; ceux qui ont souillé leurs mains du sang d' un enfanthttp://www.e-enlightenment.com/item/voltf
ttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1250128_1key001cor/nts/003 de dix sept ans en personne, et du sang d'un autre e
rVF1250128_1key001cor/nts/003 de dix sept ans en personne, et du sang d' un autre enfanthttp://www.e-enlightenment.com/item
ttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1250128_1key001cor/nts/004 de seize ans en effigie, qui leur ont fait couper le
t extraordinaire, et à être brûlés à petit feu dans un bûcher composé de deux cordes de bois, le tout pour avoir passé dan
e, et à être brûlés à petit feu dans un bûcher composé de deux cordes de bois, le tout pour avoir passé dans la rue sans a
le tout pour avoir passé dans la rue sans avoir salué une procession de capucins, et pour avoir récité l'ode à Priape de
Priape de Piron, Lequel Piron avait (par parentèse) douze cent francs de pension sur la cassettehttp://www.e-enlightenment
om/item/voltfrVF1250128_1key001cor/nts/005. Les gens qui sont occupés de la musique de Gluk et de leurs soupers ne songent
VF1250128_1key001cor/nts/005. Les gens qui sont occupés de la musique de Gluk et de leurs soupers ne songent pas à toutes
key001cor/nts/005. Les gens qui sont occupés de la musique de Gluk et de leurs soupers ne songent pas à toutes ces horreur
aient gaiement à l'opera et à leurs petites maisons, sur les cadavres de ceux qu'on égorgea les jours de la St Barthelémi
urs petites maisons, sur les cadavres de ceux qu'on égorgea les jours de la St Barthelémi et de la bataille du fauxbourg s
r les cadavres de ceux qu'on égorgea les jours de la St Barthelémi et de la bataille du fauxbourg st Antoinehttp://www.e-e
sur Jérusalem. Je me console et je me rassure dans l'opinion que j'ai de Mr de Maurepas et de Mr Turgot. Ils ont tout deux
console et je me rassure dans l'opinion que j'ai de Mr de Maurepas et de Mr Turgot. Ils ont tout deux beaucoup d'esprit, e
ue j'ai de Mr de Maurepas et de Mr Turgot. Ils ont tout deux beaucoup d' esprit, et sont surtout fort éloignés de l'esprit
t. Ils ont tout deux beaucoup d'esprit, et sont surtout fort éloignés de l'esprit superstitieux et fanatique. Mr De Maurep
oignés de l'esprit superstitieux et fanatique. Mr De Maurepas à l'âge de près de soixante et quatorze ans ne doit, et ne p
de près de soixante et quatorze ans ne doit, et ne peut guères avoir d' autre passion que celle de signaler le fin de sa c
atorze ans ne doit, et ne peut guères avoir d'autre passion que celle de signaler le fin de sa carrière par des éxemples d
et ne peut guères avoir d'autre passion que celle de signaler le fin de sa carrière par des éxemples d'équité et de modér
passion que celle de signaler le fin de sa carrière par des éxemples d' équité et de modération. Mr Turgot est né sage et
celle de signaler le fin de sa carrière par des éxemples d'équité et de modération. Mr Turgot est né sage et juste; il es
au conseil des finances des grâces et des règlements pour une colonie d' étrangers que j'ai faits sujets du Roi, et pour qu
lonie d'étrangers que j'ai faits sujets du Roi, et pour qui j'ai bâti de jolies maisons dans mon abominable trou de Ferney
Roi, et pour qui j'ai bâti de jolies maisons dans mon abominable trou de Ferney que j'ai changé en une espèce de ville ass
sons dans mon abominable trou de Ferney que j'ai changé en une espèce de ville assez agréable. Si le conseil veut favorise
ment; et je ne demande au Roi pour toute récompense que la permission de faire entrer de l'argent dans son roiaume; il en
emande au Roi pour toute récompense que la permission de faire entrer de l'argent dans son roiaume; il en est assez sorti.
acun a sa chimère; voilà la mienne. C'est ainsi que je radote à l'âge de quatre vingts ans. Je ne radote point quand je vo
us aime, combien je vous regrete, et à quel point il m'est douloureux de finir mes jours sans vous revoir. Mais tout frivo
htenment.com/item/voltfrVF1250128_1key001cor/nts/007 que l'archevêque de Paris est éxilé à Conflans; je n'en crois rien. O
n'en crois rien. On n'exile point un homme qui n'est pas encor guéri de l'opération de la taille.http://www.e-enlightenme
n. On n'exile point un homme qui n'est pas encor guéri de l'opération de la taille.http://www.e-enlightenment.com/item/vol
la Duchesse de Choiseul je leur serai attaché jusqu'au dernier moment de ma vie avec respect, vénération et reconnaissance
spect, vénération et reconnaissance. Je vous fais là toute l'histoire de mon coeur parce qu'il est à vous. Je crains pour
l'histoire de mon coeur parce qu'il est à vous. Je crains pour la vie de Pondevêle. Son frère fait la consolation de la mi
us. Je crains pour la vie de Pondevêle. Son frère fait la consolation de la mienne. L'affaire de Mr Le Maréchal de Richeli
e de Pondevêle. Son frère fait la consolation de la mienne. L'affaire de Mr Le Maréchal de Richelieu est désagréable, il s
affaire de Mr Le Maréchal de Richelieu est désagréable, il sera forcé de faire condamner sa cousine et de demander sa grâc
elieu est désagréable, il sera forcé de faire condamner sa cousine et de demander sa grâce. Nous aurions de belles lettres
é de faire condamner sa cousine et de demander sa grâce. Nous aurions de belles lettres de Made De Sévigné sur sa petite f
er sa cousine et de demander sa grâce. Nous aurions de belles lettres de Made De Sévigné sur sa petite fille, si Made De S
tite fille, si Made De Sévigné vivait encore. Adieu, Madame, jouïssez de tous les spectacles de la cour et de la ville, et
Sévigné vivait encore. Adieu, Madame, jouïssez de tous les spectacles de la cour et de la ville, et daignez vous souvenir
encore. Adieu, Madame, jouïssez de tous les spectacles de la cour et de la ville, et daignez vous souvenir quelquefois du
59 (1773) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
s voulez absolument, Madame, que je vous dise si je suis bien content d’ un ouvragehttp://www.e-enlightenment.com/item/volt
htenment.com/item/voltfrVF1240181_1key001cor/nts/002 où il y a autant de mauvais que de bon, autant de phrases obscures qu
em/voltfrVF1240181_1key001cor/nts/002 où il y a autant de mauvais que de bon, autant de phrases obscures que de claires, a
181_1key001cor/nts/002 où il y a autant de mauvais que de bon, autant de phrases obscures que de claires, autant de mots i
ù il y a autant de mauvais que de bon, autant de phrases obscures que de claires, autant de mots impropres que d’expressio
mauvais que de bon, autant de phrases obscures que de claires, autant de mots impropres que d’expressions justes, autant d
tant de phrases obscures que de claires, autant de mots impropres que d’ expressions justes, autant d’éxagérations que de v
de claires, autant de mots impropres que d’expressions justes, autant d’ éxagérations que de vérités. Que voulez vous que j
de mots impropres que d’expressions justes, autant d’éxagérations que de vérités. Que voulez vous que je vous réponde? Je
us réponde? Je m’imagine que vous pensez comme moi, et j’ai la vanité de croire penser comme vous. On dit que c’est le mei
ité de croire penser comme vous. On dit que c’est le meilleur ouvrage de tous ceux qui ont été composés sur le même sujet.
le à l’éloquence. Quant aux diamants qu’on a trouvés dans la cassette d’ un homme qui n’est plus, je vous avoue qu’ils sont
001cor/nts/003. Il faut avoir ma persévérance, et la passion que j’ai de m’instruire sur la fin de ma vie pour chercher co
oir ma persévérance, et la passion que j’ai de m’instruire sur la fin de ma vie pour chercher comme je fais des pierres pr
a vie pour chercher comme je fais des pierres précieuses dans des tas d’ ordures. C’est peut être le seul avantage que ce s
r le siècle passé que nos plus mauvais ouvrages soient toujours semés de quelques beautés. Du temps de Pascal, de Boileau
mauvais ouvrages soient toujours semés de quelques beautés. Du temps de Pascal, de Boileau et de Racine, les mauvais livr
vrages soient toujours semés de quelques beautés. Du temps de Pascal, de Boileau et de Racine, les mauvais livres ne valai
toujours semés de quelques beautés. Du temps de Pascal, de Boileau et de Racine, les mauvais livres ne valaient rien du to
res ne valaient rien du tout; au lieu que les plus détestables livres de nos jours brillent toujours par quelque endroit.
txt/001J’ai donc vu des diamants aussi dans la Tragédie du Connétable de Bourbon, mais il m’a paru que l’auteur en a mis b
onnétable de Bourbon, mais il m’a paru que l’auteur en a mis beaucoup d’ avantage à la garde de son épée qu’à son écritoire
mais il m’a paru que l’auteur en a mis beaucoup d’avantage à la garde de son épée qu’à son écritoire.http://www.e-enlighte
nt.com/item/voltfrVF1240181_1key001cor/txt/001 J’ai trouvé encor plus de génie dans sa Tactiquehttp://www.e-enlightenment.
VF1240181_1key001cor/txt/002 que dans sa Tragédie, et même encor plus de hardiesse. Ce qui m’a charmé c’est que ce docteur
or plus de hardiesse. Ce qui m’a charmé c’est que ce docteur en l’art d’ assassiner les gens m’a paru dans la société le pl
ns la société le plus poli et le plus doux des hommes. Vous me parlez de cailloux, eh bien, Madame, je vous envoie un peti
parlez de cailloux, eh bien, Madame, je vous envoie un petit caillou de mon jardin, qui ne vaut pas assurément les pierre
etit caillou de mon jardin, qui ne vaut pas assurément les pierreries de Mr Guibert. J’ai été étonné que le même homme ait
tonné que le même homme ait pu faire deux ouvrages si différents l’un de l’autre. Les Saxe, Les Turenne n’auraient pas fai
l’un de l’autre. Les Saxe, Les Turenne n’auraient pas fait assurément de Tragédies. Je devais naturellement donner la préf
Je devais naturellement donner la préférence à une tragédie sur l’art de tuer les hommes. Je crois même qu’en la retravail
et intéressant dans toutes ses parties. Je déteste cordialement l’art de la guerre, et j’admire pourtant sa Tactique. L’ad
et j’admire pourtant sa Tactique. L’admiration, dit-on, est la fille de l’ignorance, c’est ce qui fait que vous admirez p
l’ignorance, c’est ce qui fait que vous admirez peu de choses en fait d’ esprit. Je ne prétends point du tout que vous acco
ut que vous accordiez vôtre suffrage à mon caillou, vous serez tentée de le jetter par la fenêtre; mais songez que je n’ai
nt.com/item/voltfrVF1240181_1key001cor/nts/004 lui même. Je vous prie de vouloir bien, Madame, me mander des nouvelles de
i même. Je vous prie de vouloir bien, Madame, me mander des nouvelles de la santé de Madame de la Valliere. Il est bien ju
ous prie de vouloir bien, Madame, me mander des nouvelles de la santé de Madame de la Valliere. Il est bien juste que la v
l est bien juste que la vôtre soit bonne, la nature vous a fait assez de mal pour qu’elle vous laisse en repos. Elle me pe
60 (1765) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
1key001cor/txt/001 Vous m'avez écrit, Madame, une Lettre tout animée de l'entousiasme de l'amitié. Jugez si elle a échauf
1 Vous m'avez écrit, Madame, une Lettre tout animée de l'entousiasme de l'amitié. Jugez si elle a échauffé mon cœur qui v
nfident, mais je ne veux pas qu'il sache à quel point je suis éloigné de mériter tout le bien que vous pensez de moi. Made
à quel point je suis éloigné de mériter tout le bien que vous pensez de moi. Made la Duchesse D'Anville veut bien avoir l
us pensez de moi. Made la Duchesse D'Anville veut bien avoir la bonté de se charger de mon paquet, vous y trouverez cette
oi. Made la Duchesse D'Anville veut bien avoir la bonté de se charger de mon paquet, vous y trouverez cette philosophie de
bonté de se charger de mon paquet, vous y trouverez cette philosophie de l'histoire de L'abbé Bazin, je souhaitte que vous
arger de mon paquet, vous y trouverez cette philosophie de l'histoire de L'abbé Bazin, je souhaitte que vous en soiez auss
n soiez aussi contente que L'Impératrice Catherine 2de à qui le neveu de L'abbé Bazin l'a dédiée. Vous remarquerez que cet
ue son neveu croiait mort, ne l'est point du tout, qu'il est chanoine de st Honoré, et qu'il m'a écrit pour me prier de lu
ut, qu'il est chanoine de st Honoré, et qu'il m'a écrit pour me prier de lui envoier son ouvrage postume. Je n'en ai trouv
i vous voulez vous faire lire cet ouvrage, faittes provision, Madame, de courage et de patience. Il y a là une fanfaronade
vous faire lire cet ouvrage, faittes provision, Madame, de courage et de patience. Il y a là une fanfaronade continuelle d
ame, de courage et de patience. Il y a là une fanfaronade continuelle d' érudition orientale qui poura vous éffraier et vou
le qui poura vous éffraier et vous ennuier; mais vôtre ami en qualité d' historien vous rassurera, et peut être dans le fon
ami en qualité d'historien vous rassurera, et peut être dans le fond de son cœur il ne sera choqué ni des recherches par
déteste en secrêt des préjugés ridicules que les hommes sont convenus de respecter en public. Le plaisir d'en sécouer le j
cules que les hommes sont convenus de respecter en public. Le plaisir d' en sécouer le joug console de l'avoir porté, et il
venus de respecter en public. Le plaisir d'en sécouer le joug console de l'avoir porté, et il est agréable d'avoir devant
sir d'en sécouer le joug console de l'avoir porté, et il est agréable d' avoir devant les yeux les raisons qui vous désabus
epuis leur enfance jusqu'à leur mort. Ils passent leur vie à recevoir de bonne foi des contes de peau d'âne comme on reçoi
'à leur mort. Ils passent leur vie à recevoir de bonne foi des contes de peau d'âne comme on reçoit tous les jours de la m
mort. Ils passent leur vie à recevoir de bonne foi des contes de peau d' âne comme on reçoit tous les jours de la monnoie s
de bonne foi des contes de peau d'âne comme on reçoit tous les jours de la monnoie sans en éxaminer ni le poids ni le tit
xaminé pour eux, et tout respectueux qu'il parait envers les faiseurs de fausse monoie, il ne laisse pas de décrier leurs
x qu'il parait envers les faiseurs de fausse monoie, il ne laisse pas de décrier leurs espèces. Vous me parlez de mes pass
sse monoie, il ne laisse pas de décrier leurs espèces. Vous me parlez de mes passions, Madame, je vous avoue que celle d'é
èces. Vous me parlez de mes passions, Madame, je vous avoue que celle d' éxaminer une chose aussi importante a été ma passi
te a été ma passion la plus forte. Plus ma vieillesse et la faiblesse de mon tempéramment m'approchent du terme, plus j'ai
la faiblesse de mon tempéramment m'approchent du terme, plus j'ai cru de mon devoir de savoir si tant de gens célêbres dep
e mon tempéramment m'approchent du terme, plus j'ai cru de mon devoir de savoir si tant de gens célêbres depuis Jerome et
ient aucune, et qu'ils n'étaient que des avocats subtils et véhéments de la plus mauvaise de toutes les causes. Vous voiez
ls n'étaient que des avocats subtils et véhéments de la plus mauvaise de toutes les causes. Vous voiez avec quelle sincéri
eu l'abbé Bazin n'aurait point écrit sur ces matières, si les maîtres de l'erreur s'étaient contentés de nous dire, nous s
crit sur ces matières, si les maîtres de l'erreur s'étaient contentés de nous dire, nous savons bien que nous n'enseignons
re cette tirannie. Quel lecteur sensé, par éxemple, n'est pas indigné de voir un abbé d'Houteville, qui après avoir fourni
ans des filles à Laugeois fermier général, et étant devenu secrétaire de l'athée Cardinal Dubois, dédie un livrehttp://www
ier que des livres imprimés à Sodome. Et quel ouvrage encor que celui de cet abbé d'Houteville! quelle éloquence fastidieu
d'Houteville! quelle éloquence fastidieuse, quelle mauvaise foi! que de faibles réponses à de fortes objections! Quel peu
éloquence fastidieuse, quelle mauvaise foi! que de faibles réponses à de fortes objections! Quel peut avoir été le but de
e faibles réponses à de fortes objections! Quel peut avoir été le but de ce prêtre? Le but de l'abbé Bazin étoit de détrom
de fortes objections! Quel peut avoir été le but de ce prêtre? Le but de l'abbé Bazin étoit de détromper les hommes, celui
Quel peut avoir été le but de ce prêtre? Le but de l'abbé Bazin étoit de détromper les hommes, celui de l'abbé d'Houtevill
e prêtre? Le but de l'abbé Bazin étoit de détromper les hommes, celui de l'abbé d'Houteville n'était donc que de les abuse
e détromper les hommes, celui de l'abbé d'Houteville n'était donc que de les abuser. Je crois que j'ai vu plus de cinq cen
'Houteville n'était donc que de les abuser. Je crois que j'ai vu plus de cinq cent personnes de tout état et de tout païs
c que de les abuser. Je crois que j'ai vu plus de cinq cent personnes de tout état et de tout païs dans ma retraitte, et j
ser. Je crois que j'ai vu plus de cinq cent personnes de tout état et de tout païs dans ma retraitte, et je ne crois pas e
une demi douzaine qui ne pensent comme mon abbé Bazin. La consolation de la vie est de dire ce qu'on pense. Je vous le dis
ine qui ne pensent comme mon abbé Bazin. La consolation de la vie est de dire ce qu'on pense. Je vous le dis une bonne foi
t.com/item/voltfrVF1130379_1key001cor/txt/002Je vous demande en grâce de brûler ma Lettre quand vous l'aurez luë. Il est b
mande en grâce de brûler ma Lettre quand vous l'aurez luë. Il est bon de se remettre devant les yeux ces vérités, mais il
de se remettre devant les yeux ces vérités, mais il est encore mieux de les jetter au feu.http://www.e-enlightenment.com/
y001cor/txt/002 Ne doutez pas, Madame, que je n'aie été fort content de Mr Le Chevalier de Magdonal; j'ai la vanité de cr
n'aie été fort content de Mr Le Chevalier de Magdonal; j'ai la vanité de croire que je suis fait pour aimer toutes les per
ait pour aimer toutes les personnes qui vous plaisent. Il n'y a point de Français de son âge qu'on pût lui comparer, mais
er toutes les personnes qui vous plaisent. Il n'y a point de Français de son âge qu'on pût lui comparer, mais ce qui vous
i comparer, mais ce qui vous surprendra, c'est que j'ai vu des Russes de vingt deux ans, qui ont autant de mérite, autant
endra, c'est que j'ai vu des Russes de vingt deux ans, qui ont autant de mérite, autant de connaissances et qui parlent au
'ai vu des Russes de vingt deux ans, qui ont autant de mérite, autant de connaissances et qui parlent aussi bien nôtre lan
nt encor s'instruire chez nous. Nonseulement, Madame, je suis pénétré d' estime pour Mr Crafford, mais je vous suplie de lu
adame, je suis pénétré d'estime pour Mr Crafford, mais je vous suplie de lui dire combien je lui suis attaché. J'ai eu le
us suplie de lui dire combien je lui suis attaché. J'ai eu le bonheur de le voir assez longtemps, et je l'aimerai toute ma
longtemps, et je l'aimerai toute ma vie; j'ai encor une bonne raison de l'aimer, c'est qu'il a àpeuprès la même maladie q
luxions ne diminuent qu'au printemps; mais à la fin le printemps perd de son influence, et l'hiver augmente la sienne. Sai
us, soiez en bien sûre. Je ne regarde la vie que comme un songe; mais de toutes les idées flatteuses qui peuvent nous berc
s de toutes les idées flatteuses qui peuvent nous bercer dans ce rêve d' un moment, comptez que l'idée de vôtre mérite, de
qui peuvent nous bercer dans ce rêve d'un moment, comptez que l'idée de vôtre mérite, de vôtre belle imagination et de la
bercer dans ce rêve d'un moment, comptez que l'idée de vôtre mérite, de vôtre belle imagination et de la vérité de vôtre
nt, comptez que l'idée de vôtre mérite, de vôtre belle imagination et de la vérité de vôtre caractère, est ce qui fait sur
ue l'idée de vôtre mérite, de vôtre belle imagination et de la vérité de vôtre caractère, est ce qui fait sur moi le plus
n et de la vérité de vôtre caractère, est ce qui fait sur moi le plus d' impression. J'aurai pour vous la plus respectueuse
ié jusqu'à l'instant où l'on s'endort véritablement pour n'avoir plus d' idées du tout. Ne dites point je vous prie que je
61 (1732) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
/item/voltfrVF0860196b_1key001cor/txt/001 Vous m'avez proposé madame d' acheter une charge d'écuyer chez madame la duchess
b_1key001cor/txt/001 Vous m'avez proposé madame d'acheter une charge d' écuyer chez madame la duchesse du Maine, et ne me
ne, et ne me sentant pas assez dispos pour cet employ j'ay été obligé d' attendre d'autres ocasions de vous faire ma cour.
z dispos pour cet employ j'ay été obligé d'attendre d'autres ocasions de vous faire ma cour. On dit qu'avec cette charge d
d'autres ocasions de vous faire ma cour. On dit qu'avec cette charge d' écuyer il en vaque une de lecteur. Je suis bien sû
s faire ma cour. On dit qu'avec cette charge d'écuyer il en vaque une de lecteur. Je suis bien sûr que ce n'est pas un bén
as un bénéfice simple chez me du Maine comme chez le roy. Je voudrois de tout mon cœur prendre pour moy cet employ, mais j
dre pour moy cet employ, mais j'ay en main une personne qui avec plus d' esprit, de jeunesse et de poitrine s'en acquitera
oy cet employ, mais j'ay en main une personne qui avec plus d'esprit, de jeunesse et de poitrine s'en acquitera mieux que
mais j'ay en main une personne qui avec plus d'esprit, de jeunesse et de poitrine s'en acquitera mieux que moy. Voicy une
et de poitrine s'en acquitera mieux que moy. Voicy une ocasion madame de montrer la bonté de votre cœur et votre crédit. L
acquitera mieux que moy. Voicy une ocasion madame de montrer la bonté de votre cœur et votre crédit. La personne dont je v
it. La personne dont je vous parle est un jeune homme nommé mr l'abbé de Linant à qui il ne manque rien du tout que de la
e homme nommé mr l'abbé de Linant à qui il ne manque rien du tout que de la fortune. Il a auprès de vous une recomandation
une. Il a auprès de vous une recomandation bien puissante, il est amy de mr Formont qui vous répondra de son esprit et de
omandation bien puissante, il est amy de mr Formont qui vous répondra de son esprit et de ses mœurs. Je ne suis icy que le
uissante, il est amy de mr Formont qui vous répondra de son esprit et de ses mœurs. Je ne suis icy que le précurseur de mr
ondra de son esprit et de ses mœurs. Je ne suis icy que le précurseur de mr Formont qui va bientôt obtenir cette grâce de
cy que le précurseur de mr Formont qui va bientôt obtenir cette grâce de vous, et je vous en remercieray comme si c'étoit
bien décidé qu'il a pour les vers, vous vous attacherez pour le reste de votre vie quelqu'un d'aimable qui vous devra tout
r les vers, vous vous attacherez pour le reste de votre vie quelqu'un d' aimable qui vous devra tout, vous aurez le plaisir
re vie quelqu'un d'aimable qui vous devra tout, vous aurez le plaisir d' avoir tiré le mérite de la misère et de l'avoir mi
ble qui vous devra tout, vous aurez le plaisir d'avoir tiré le mérite de la misère et de l'avoir mis dans la meilleure éco
ra tout, vous aurez le plaisir d'avoir tiré le mérite de la misère et de l'avoir mis dans la meilleure école du monde. Au
dans cette affaire pour votre plaisir, pour votre honneur, pour celui de me du Maine et pour l'amour de Formont qui vous e
laisir, pour votre honneur, pour celui de me du Maine et pour l'amour de Formont qui vous en prie par moy. Adieu madame, j
62 (1773) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
ltfrVF1240164_1key001cor/nts/001. Page 102, tome 1er . Pourquoi faire de Dieu un tiran oriental? pourquoi lui faire punir
es fautes légères par des châtiments éternels? pourquoi mettre le nom de la divinité au bas du portrait du diable? Page 10
divinité au bas du portrait du diable? Page 107. Nous sommes étonnés de l'absurdité de la religion paienne, celle de la r
s du portrait du diable? Page 107. Nous sommes étonnés de l'absurdité de la religion paienne, celle de la religion papiste
107. Nous sommes étonnés de l'absurdité de la religion paienne, celle de la religion papiste étonnera bien d'avantage la p
té de la religion paienne, celle de la religion papiste étonnera bien d' avantage la postérité. Page 121. Pour être philoso
fidèle il faut croire aveuglément. Mallebranche ne s'aperçoit pas que de son fidèle il en fait un sot. Page 321. Pourquoi
tout moine qui déffend avec un emportement ridicule les faux miracles de son fondateur, se moque t-il de l'existence des v
mportement ridicule les faux miracles de son fondateur, se moque t-il de l'existence des vampires? C'est qu'il n'a point d
eur, se moque t-il de l'existence des vampires? C'est qu'il n'a point d' intérêt à la croire. Otez l'intérêt, reste la rais
es sont quelquefois très utiles. J'ai lu il n'y a pas longtemps l'art d' aimerhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1
ttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1240164_1key001cor/nts/002 de Bernard. C'est un des plus ennuieux poëmes qu'on
n ait jamais faits. Cependant il y a dans ce long poëme une trentaine de vers admirables et dignes d'être éternels comme l
il y a dans ce long poëme une trentaine de vers admirables et dignes d' être éternels comme le sujet du poëme le sera. Pou
. Pour faire un bon livre il faut un temps prodigieux; et la patience d' un saint. Pour dire d'excellentes choses dans un p
vre il faut un temps prodigieux; et la patience d'un saint. Pour dire d' excellentes choses dans un plat livre il ne faut q
isser courir son imagination. Cette folle du logis a prèsque toujours de beaux éclairs. Voilà pour Helvetius. A l'égard de
a prèsque toujours de beaux éclairs. Voilà pour Helvetius. A l'égard de l'éloge de Colberthttp://www.e-enlightenment.com/
toujours de beaux éclairs. Voilà pour Helvetius. A l'égard de l'éloge de Colberthttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfr
1key001cor/nts/003, c'était un ouvrage qu'on ne pouvait faire qu'avec de l'arrithmétique. Aussi est-ce un excellent banqui
ix. J'avoue que je ne saurais souffrir qu'un homme qui porte un habit de drap de Vanrobaishttp://www.e-enlightenment.com/i
oue que je ne saurais souffrir qu'un homme qui porte un habit de drap de Vanrobaishttp://www.e-enlightenment.com/item/volt
//www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1240164_1key001cor/nts/004, ou de velours de Lyon, qui a des bas de soye à ses jamb
ightenment.com/item/voltfrVF1240164_1key001cor/nts/004, ou de velours de Lyon, qui a des bas de soye à ses jambes, un diam
tfrVF1240164_1key001cor/nts/004, ou de velours de Lyon, qui a des bas de soye à ses jambes, un diamant à son doigt, et une
nt à son doigt, et une montre à répétition dans sa poche, dise du mal de Jean Baptiste Colbert à qui on doit tout celà. La
ean Baptiste Colbert à qui on doit tout celà. La mode est aujourd'hui de mépriser Colbert et Louis 14. Cette mode passera,
et Boileau. Après vous avoir confié mes inutiles idées sur ces objets de curiosité, je viens à l'essentiel, c'est-à-dire à
bien, et mes quatrevingt ans m'en avertissent rudement. Nôtre faculté de penser s'en ira bientôt comme nôtre faculté de ma
udement. Nôtre faculté de penser s'en ira bientôt comme nôtre faculté de manger et de boire. Nous rendrons aux quatre élém
e faculté de penser s'en ira bientôt comme nôtre faculté de manger et de boire. Nous rendrons aux quatre éléments ce que n
ger et de boire. Nous rendrons aux quatre éléments ce que nous tenons d' eux, après avoir souffert quelque temps par eux, e
après avoir souffert quelque temps par eux, et après avoir été agités de crainte et d'espérance pendant les deux minutes d
uffert quelque temps par eux, et après avoir été agités de crainte et d' espérance pendant les deux minutes de nôtre vie. V
s avoir été agités de crainte et d'espérance pendant les deux minutes de nôtre vie. Vous êtes plus jeune que moi, ainsi se
on la règle ordinaire je dois passer avant vous. Mr De Lille se moque de moi de dire qu'il m'a trouvé de la santé. Je n'en
ègle ordinaire je dois passer avant vous. Mr De Lille se moque de moi de dire qu'il m'a trouvé de la santé. Je n'en ai jam
sser avant vous. Mr De Lille se moque de moi de dire qu'il m'a trouvé de la santé. Je n'en ai jamais eu. Je ne sais ce que
. Je ne sais ce que c'est que par ouï dire. Je n'ai pas passé un jour de ma vie sans souffrir beaucoup. J'ai peine même à
qu'une personne dans une santé parfaitte; car on ne peut jamais avoir de notion juste de ce qu'on n'a point éprouvé. Voilà
dans une santé parfaitte; car on ne peut jamais avoir de notion juste de ce qu'on n'a point éprouvé. Voilà pourquoi je sui
rsuadé qu'il est impossible qu'un médecin ait la moindre connaissance de la fièvre et des autres maladies, à moins qu'il n
ghtenment.com/item/voltfrVF1240164_1key001cor/nts/005 deux beaux vers de Mr de st Lambert. Ils vous ont fait plus d'impres
ent.com/item/voltfrVF1240164_1key001cor/nts/005 deux beaux vers de Mr de st Lambert. Ils vous ont fait plus d'impression q
r/nts/005 deux beaux vers de Mr de st Lambert. Ils vous ont fait plus d' impression que les autres parce qu'ils vous rappel
ssion que les autres parce qu'ils vous rappellent vôtre état et celui de vos amis. Le grand secret des vers c'est qu'ils p
onditions et à toutes les situations où l'on se trouve. Ces deux vers de l'abbé de Chaulieu, Bonne ou mauvaise santé Fait
u'il n'y a personne qui n'en éprouve la vérité. Ce que vous me mandez de Madame de La Valliere m'étonne et m'afflige, mais
t que faible il y a du remède. Le vin n'a été inventé que pour donner de la force. Je conçois que son état vous attriste.
. Je conçois que son état vous attriste. Vous n'avez point dites vous de courage; celà veut dire que vous êtes sensible, c
ous de courage; celà veut dire que vous êtes sensible, car le courage de voir périr autour de soi sans s'émouvoir, toutes
uvoir, toutes les personnes avec lesquelles on a vécu, est la qualité d' un monstre ou d'un bloc de pierre de roche. Je fai
s personnes avec lesquelles on a vécu, est la qualité d'un monstre ou d' un bloc de pierre de roche. Je fais grand cas de v
s avec lesquelles on a vécu, est la qualité d'un monstre ou d'un bloc de pierre de roche. Je fais grand cas de vôtre faibl
quelles on a vécu, est la qualité d'un monstre ou d'un bloc de pierre de roche. Je fais grand cas de vôtre faiblesse. Tant
alité d'un monstre ou d'un bloc de pierre de roche. Je fais grand cas de vôtre faiblesse. Tant qu'on est sensible on a de
e. Je fais grand cas de vôtre faiblesse. Tant qu'on est sensible on a de la vie. Puissiez vous, Madame, avoir longtemps ce
n a de la vie. Puissiez vous, Madame, avoir longtemps cette faiblesse d' âme dont vous vous plaignez! Je mourrai sans avoir
'âme dont vous vous plaignez! Je mourrai sans avoir eu la consolation de m'entretenir avec vous, c'est là ma grande douleu
63 (1759) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
aux Délices 12 janvier [1759] Libre d' ambition, de soins et d'Esclavage, Des sottises du
aux Délices 12 janvier [1759] Libre d'ambition, de soins et d'Esclavage, Des sottises du monde éclai
aux Délices 12 janvier [1759] Libre d'ambition, de soins et d' Esclavage, Des sottises du monde éclairé spectatue
Esclavage, Des sottises du monde éclairé spectatuer, Il se garda bien d' être acteur, Et fut heureux autant que sage. Il fu
d'être acteur, Et fut heureux autant que sage. Il fuïait le vain nom d' auteur, Il dédaignait de vivre au Temple de mémoir
eureux autant que sage. Il fuïait le vain nom d'auteur, Il dédaignait de vivre au Temple de mémoire, Mais il vivra dans vô
age. Il fuïait le vain nom d'auteur, Il dédaignait de vivre au Temple de mémoire, Mais il vivra dans vôtre coeur. C'est sa
ssez pour sa gloire. Les fleurs que je jette, Madame, sur le tombeau de nôtre ami Formont, sont sèches et fanées comme mo
moi. Le talent s'en va, l'âge détruit tout; que pouriez vous attendre d' un campagnard qui ne sçait plus que planter et sem
qui ne sçait plus que planter et semer dans la saison? J'ai conservé de la sensibilité, c'est tout ce qui me reste, et ce
je n'écris guères que dans les occasions. Que vous dirais je du fonds de mes retraittes? Vous ne me manderiez aucune nouve
s je du fonds de mes retraittes? Vous ne me manderiez aucune nouvelle de la roüe de fortune sur la quelle tournent nos min
ds de mes retraittes? Vous ne me manderiez aucune nouvelle de la roüe de fortune sur la quelle tournent nos ministres du h
Les lettres qui étaient autrefois la peinture du cœur, la consolation de l'absence, et le langage de la vérité, ne sont pl
efois la peinture du cœur, la consolation de l'absence, et le langage de la vérité, ne sont plus que de tristes et vains t
onsolation de l'absence, et le langage de la vérité, ne sont plus que de tristes et vains témoignages de la crainte qu'on
angage de la vérité, ne sont plus que de tristes et vains témoignages de la crainte qu'on a d'en trop dire, et de la contr
e sont plus que de tristes et vains témoignages de la crainte qu'on a d' en trop dire, et de la contrainte de l'Esprit. On
tristes et vains témoignages de la crainte qu'on a d'en trop dire, et de la contrainte de l'Esprit. On tremble de laisser
témoignages de la crainte qu'on a d'en trop dire, et de la contrainte de l'Esprit. On tremble de laisser échaper un mot qu
e qu'on a d'en trop dire, et de la contrainte de l'Esprit. On tremble de laisser échaper un mot qui peut être mal interprê
e n'ai vécû que du jour où j'ai choisi ma retraitte. Tout autre genre de vie me serait insuportable. Paris vous est nécess
t c'est assurément ma seule affliction. Vous avez voulû aussi éssaïer de la campagne, mais elle ne vous convenait pas. Il
a campagne, mais elle ne vous convenait pas. Il vous faut une société de gens aimables, comme il fallait à Rameau des conn
ables, comme il fallait à Rameau des connaisseurs en musique. Le goût de la propriété et du travail est d'ailleurs absolum
du travail est d'ailleurs absolument nécessaire dans des terres. J'ai de très vastes possessions que je cultive. Je fais p
terres. J'ai de très vastes possessions que je cultive. Je fais plus de cas de votre apartement que de mes bléds et de me
. J'ai de très vastes possessions que je cultive. Je fais plus de cas de votre apartement que de mes bléds et de mes pâtur
ssessions que je cultive. Je fais plus de cas de votre apartement que de mes bléds et de mes pâturages; mais ma destinée é
cultive. Je fais plus de cas de votre apartement que de mes bléds et de mes pâturages; mais ma destinée était de finir en
artement que de mes bléds et de mes pâturages; mais ma destinée était de finir entre un semoir, des vaches et des Genevois
'ils trouvent bon que je n'aille jamais chez eux. On ne peut, à moins d' être La Poplinière, vivre plus commodément; voilà
nt.com/item/voltfrVF1030338_1key001cor/txt/002 consacrée dans le fond de mon coeur, avec le respect le plus tendre, et l'a
64 (1764) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
qu'il me choque, il refroidit, il nuit à la familiarité et ôte l'air de vérité. Je proposai il y a quelque tems à une per
t ôte l'air de vérité. Je proposai il y a quelque tems à une personne de mes amies de le bannir de notre correspondançe. E
e vérité. Je proposai il y a quelque tems à une personne de mes amies de le bannir de notre correspondançe. Elle me répond
proposai il y a quelque tems à une personne de mes amies de le bannir de notre correspondançe. Elle me répondit, faisons p
re lettre, puisque vous avez compris que J'étois en liaison avec mad. de Pompadour. Je vous mandois que J'avois été fort o
n avec mad. de Pompadour. Je vous mandois que J'avois été fort occupé de sa maladie et de sa mort, et que je m'y intéresso
mpadour. Je vous mandois que J'avois été fort occupé de sa maladie et de sa mort, et que je m'y intéressoit autant que tan
02; jamais je ne l'avois vû ni rencontré, mais je lui avoit cependant de L'obligation, et par rapport à mes amis j'apréhen
, et par rapport à mes amis j'apréhendois fort sa perte. Il n'i a pas d' apparençe jusqu'à présent, qu'elle produise aucun
w.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1110377_1key001cor/nts/003 archev. de Cambray. Voilà des dames qui suivent le roy à son
. de Cambray. Voilà des dames qui suivent le roy à son premier voyage de st Hubert, et ce sont mesdes de Mirepoix, de Gram
i suivent le roy à son premier voyage de st Hubert, et ce sont mesdes de Mirepoix, de Gramont et Degvillyhttp://www.e-enli
roy à son premier voyage de st Hubert, et ce sont mesdes de Mirepoix, de Gramont et Degvillyhttp://www.e-enlightenment.com
m/item/voltfrVF1110377_1key001cor/nts/004. Je me chargerois volontier de vous mander ces sortes de nouvelles si je croyois
y001cor/nts/004. Je me chargerois volontier de vous mander ces sortes de nouvelles si je croyois qu'elles vous fissent pla
si je croyois qu'elles vous fissent plaisir et que vous n'eussiez pas de meilleures correspondançes que moi. Un autre arti
n'eussiez pas de meilleures correspondançes que moi. Un autre article de ma lettre que vous avez encore mal entendû, c'est
s avez encore mal entendû, c'est que je vous disois que le plus grand de tout les malheurs étoit d'être né. Je suis persua
c'est que je vous disois que le plus grand de tout les malheurs étoit d' être né. Je suis persuadée de cette vérité et qu'e
le plus grand de tout les malheurs étoit d'être né. Je suis persuadée de cette vérité et qu'elle n'est pas particulière à
st pas particulière à Judas, Job et moi, mais à vous, mais à feu mad. de Pompadour, à tout ce qui a été, à tout ce qui est
vie ne fait pas désirer sa fin, et même ne diminue guères la crainte de la perdre. Ceux de qui la vie est heureuse ont un
sirer sa fin, et même ne diminue guères la crainte de la perdre. Ceux de qui la vie est heureuse ont un point de vû bien t
la crainte de la perdre. Ceux de qui la vie est heureuse ont un point de vû bien triste, ils ont la certitude qu'elle fini
éflexions bien oiseuses, mais il est certain que si nous n'avions pas de plaisir il y a cent ans, nous n'avions ni peine n
il y a cent ans, nous n'avions ni peine ni chagrins, et des 24 heures de la Journé, celles où l'on dore me paraissent les
sçavez point et vous ne pouvez sçavoir par vous même quel est l'état de ceux qui pensent, qui réfléchissent, qui ont quel
s amis, qui les ont perdus sans pouvoir les remplaçer; Joignez à cela de la délicatesse dans le goût, un peu de dicernemen
cela de la délicatesse dans le goût, un peu de dicernement, beaucoup d' amour pour la vérité; crevez les yeux à ces gens l
ité; crevez les yeux à ces gens là, et placez les au milieu de Paris, de Pekin, enfin où vous voudrez, et je vous soutiend
où vous voudrez, et je vous soutiendrai qu'il seroit heureux pour eux de n'être pas né. L'exemple que vous me donnez de vo
eroit heureux pour eux de n'être pas né. L'exemple que vous me donnez de votre Jeune homme est singulier, mais tout les ma
ns doûte qu'il vous aime, vous lui rendez des soins, vous lui marquez de L'intérêt, il n'est point abandonné à lui même, j
qu'il peut être heureux. Je vous surprendrois si je vous avouois que de toutes mes peines, mon aveuglement et ma vielless
veuglement et ma viellesse sont les moindres. Vous conclurez peutêtre de là que je n'ay pas une bonne tête, mais ne me dit
s ne voulez pas vous contredire vous même; vous m'avez écrit dans une de vos dernières lettres, que nous n'étions pas plus
dans une de vos dernières lettres, que nous n'étions pas plus maitre de nos affections, de nos sentimens, de nos actions,
rnières lettres, que nous n'étions pas plus maitre de nos affections, de nos sentimens, de nos actions, de notre maintien,
ue nous n'étions pas plus maitre de nos affections, de nos sentimens, de nos actions, de notre maintien, de notre marcher,
pas plus maitre de nos affections, de nos sentimens, de nos actions, de notre maintien, de notre marcher, que de nos rêve
nos affections, de nos sentimens, de nos actions, de notre maintien, de notre marcher, que de nos rêveshttp://www.e-enlig
s sentimens, de nos actions, de notre maintien, de notre marcher, que de nos rêveshttp://www.e-enlightenment.com/item/volt
or/nts/005; vous avez bien raison et rien n'est si vray; que conclure de tout cela? Rien et mille fois rien, il faut finir
t le plus qu'il est possible. Une seule chose me ferait plaisir c'est de vous lire. Si j'étois avec vous j'aurois l'audaçe
it plaisir c'est de vous lire. Si j'étois avec vous j'aurois l'audaçe de vous faire quelques représentations sur quelques
ois l'audaçe de vous faire quelques représentations sur quelques unes de vos critiques sur Corneille. Je les trouve presqu
oraces à laquelle je ne sçaurais souscrire. Mais vous vous mocqueriez de moi si j'entreprenois une dissertation. Ayez bien
mocqueriez de moi si j'entreprenois une dissertation. Ayez bien soin de votre santé monsieur. Vous êtes heureux à ce qu'i
t, et vous adoucissez mes malheurs par l'assurance que vous me donnez de votre amitié et par le plaisir que me font vos le
65 (1754) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
à Colmar 23 avril 1754 Je me sents très-coupable, Madame, de n'avoir point répondu à vôtre dernière Lettre. Ma
oint une excuse auprès de moi; et quoi que je ne puisse guères écrire de ma main, je pouvais du moins dicter des choses fo
sent pas aux personnes comme vous, qui connaissent toutes les misères de cette vie, et qui sont détrompées de toutes les i
i connaissent toutes les misères de cette vie, et qui sont détrompées de toutes les illusions. Il me semble que je vous av
ées de toutes les illusions. Il me semble que je vous avais conseillé de vivre, uniquement pour faire enrager ceux qui vou
seul plaisir qui me reste. Je me figure dès que je sents les aproches d' une indigéstion que deux ou trois princes héritero
s les aproches d'une indigéstion que deux ou trois princes hériteront de moi; alors je prends courage par malice pure, et
ors je prends courage par malice pure, et je conspire contre eux avec de la rhubarbe et de la sobriété. Cependant, Madame,
age par malice pure, et je conspire contre eux avec de la rhubarbe et de la sobriété. Cependant, Madame, malgré l'envie ex
rhubarbe et de la sobriété. Cependant, Madame, malgré l'envie extrème de leur jouer le tour de vivre, j'ai été trèsmalade:
iété. Cependant, Madame, malgré l'envie extrème de leur jouer le tour de vivre, j'ai été trèsmalade: joignez à cela de mau
e de leur jouer le tour de vivre, j'ai été trèsmalade: joignez à cela de maudites annales de l'Empire qui sont l'éteignoir
our de vivre, j'ai été trèsmalade: joignez à cela de maudites annales de l'Empire qui sont l'éteignoir de l'imagination, e
: joignez à cela de maudites annales de l'Empire qui sont l'éteignoir de l'imagination, et qui ont emporté tout mon temps,
de l'imagination, et qui ont emporté tout mon temps, voilà la raison de ma paresse. J'ai travaillé à cet insipide ouvrage
uères, Madame, dans l'état où sont vos yeux, mais il est bon du moins d' en être réchauffé. L'hiver horrible que nous avons
moins d'en être réchauffé. L'hiver horrible que nous avons eu, donne de l'humeur, et les nouvelles qu'on aprend n'en donn
tais devenu anglais à Londres, je suis allemand en Allemagne. Ma peau de caméléon prendrait des couleurs plus vives auprès
plus vives auprès de vous: vôtre imagination rallumerait la langueur de mon ésprit. J'ai lû les mémoires de Mylord Bollin
agination rallumerait la langueur de mon ésprit. J'ai lû les mémoires de Mylord Bollingbrok; il me semble qu'il parlait mi
il parlait mieux qu'il n'écrivait; je vous avouë que je trouve autant d' obscurité dans son stile que dans sa conduite: il
fait. C'est ce même Oxford que Pope appelle une âme sereine audessus de la bonne et de la mauvaise fortune, de la rage de
même Oxford que Pope appelle une âme sereine audessus de la bonne et de la mauvaise fortune, de la rage des partis, de la
pelle une âme sereine audessus de la bonne et de la mauvaise fortune, de la rage des partis, de la fureur du pouvoir, et d
udessus de la bonne et de la mauvaise fortune, de la rage des partis, de la fureur du pouvoir, et de la crainte de la mort
mauvaise fortune, de la rage des partis, de la fureur du pouvoir, et de la crainte de la morthttp://www.e-enlightenment.c
une, de la rage des partis, de la fureur du pouvoir, et de la crainte de la morthttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfr
01cor/nts/002. Bollingbrok aurait bien dû emploïer son loisir à faire de bons mémoires sur la guerre de la succession, sur
it bien dû emploïer son loisir à faire de bons mémoires sur la guerre de la succession, sur la Paix d'Utrecht, sur le cara
à faire de bons mémoires sur la guerre de la succession, sur la Paix d' Utrecht, sur le caractère de la Reine Anne, sur le
r la guerre de la succession, sur la Paix d'Utrecht, sur le caractère de la Reine Anne, sur le Duc et la Duchesse de Marbo
e Marbouroug, sur Louis XIV, sur le Duc d'Orléans, sur les ministères de France et d'Angleterre; il aurait mêlé adroitemen
sur Louis XIV, sur le Duc d'Orléans, sur les ministères de France et d' Angleterre; il aurait mêlé adroitement son apologi
randes, a pû faire des choses si petites. Son traducteur a grand tort de dire que je veux proscrire l'étude des faits. Je
je veux proscrire l'étude des faits. Je reproche à Mr. de Bollingbrok de nous en avoir trop peu donnés, et d'avoir encor é
Je reproche à Mr. de Bollingbrok de nous en avoir trop peu donnés, et d' avoir encor étranglé le peu d'événements dont il p
ok de nous en avoir trop peu donnés, et d'avoir encor étranglé le peu d' événements dont il parle. Cependant je crois que c
laisir, et que vous vous étes souvent trouvée, en les lisant, en païs de connaissance. Adieu, Madame, souffrons nos misère
de Formont. Si vous voïez Monsieur le Président Hénault, je vous prie de ne me point oublier auprès de lui. Soïez bien per
vous prie de ne me point oublier auprès de lui. Soïez bien persuadée de mon tendre respect. V.
66 (1759) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
re dernière lettre monsieur est divine; si vous m'en écriviez souvent de semblables je serois la plus heureuse du monde et
lables je serois la plus heureuse du monde et je ne me plaindrois pas de manquer de lecture. Sçavez vous l'envie qu'elle m
erois la plus heureuse du monde et je ne me plaindrois pas de manquer de lecture. Sçavez vous l'envie qu'elle m'a donnée a
l'envie qu'elle m'a donnée ainsy que votre parabole du bramin? C'est de jetter au feu tous ces immenses volumes de philos
parabole du bramin? C'est de jetter au feu tous ces immenses volumes de philosophie, excepté Montagne qui est le père à t
com/item/voltfrVF1040423_1key001cor/nts/001 mais à mon avis il a fait de sots et ennuyeux enfans. http://www.e-enlightenm
com/item/voltfrVF1040423_1key001cor/txt/001Je conviens que la lecture de L'ancien testament peut devenir très intéressante
s que la lecture de L'ancien testament peut devenir très intéressante de la façon dont vous la conseillez, mais il y a si
reconnûe que tout étoit ignorance et folie, que ce n'est pas la peine de faire aucune étude pour se le prouver.http://www.
eule sciençe qui excite ma curiosité parcequ'on ne sçauroit se passer de vivre avec eux. Votre parabole du bramin monsieur
x. Votre parabole du bramin monsieur est charmante, c'est le résultat de toute la philosophie. Je ne sçay lequel je préfér
e résultat de toute la philosophie. Je ne sçay lequel je préférerois, d' être le bramin ou d'être la vielle indienne? Est c
la philosophie. Je ne sçay lequel je préférerois, d'être le bramin ou d' être la vielle indienne? Est ce que vous croyez qu
st ce que vous croyez que les capucins et les religieuses n'ayent pas de grands chagrins? Ils ne s'embarassent pas si vous
ayent pas de grands chagrins? Ils ne s'embarassent pas si vous voulez de ce que c'est que leur âme, mais leur âme les tour
llement malheureuses depuis l'ange jusqu'à l'huitre; le fâcheux c'est d' être né, et l'on peut pourtant dire de ce malheur
qu'à l'huitre; le fâcheux c'est d'être né, et l'on peut pourtant dire de ce malheur là, que le remède est pire que le mal.
à, que le remède est pire que le mal. Je Liray ce que vous me marquez de la traduction de Lucreçe mais je ne vous feray po
est pire que le mal. Je Liray ce que vous me marquez de la traduction de Lucreçe mais je ne vous feray point part de mes r
marquez de la traduction de Lucreçe mais je ne vous feray point part de mes réflexions. Ce seroit abuser de votre patienç
mais je ne vous feray point part de mes réflexions. Ce seroit abuser de votre patiençe, et me donner des airs à la pralin
ent.com/item/voltfrVF1040423_1key001cor/nts/002. C'est une expression de mad. de Luxembourg. Je dois me borner à ne vous d
item/voltfrVF1040423_1key001cor/nts/002. C'est une expression de mad. de Luxembourg. Je dois me borner à ne vous dire que
qui peut vous exciter à me parler. Mais monsieur si vous aviez autant de bonté que je voudrois, vous auriez un cahier de p
si vous aviez autant de bonté que je voudrois, vous auriez un cahier de papier sur votre bureau, où vous écririez dans vo
cahier de papier sur votre bureau, où vous écririez dans vos moments de Loisir tout ce qui vous passeroit par la tête; ce
e Loisir tout ce qui vous passeroit par la tête; ce seroit un receuil de pensées, d'idées, de réflexions que vous n'auriez
t ce qui vous passeroit par la tête; ce seroit un receuil de pensées, d' idées, de réflexions que vous n'auriez pas encore
vous passeroit par la tête; ce seroit un receuil de pensées, d'idées, de réflexions que vous n'auriez pas encore mis en œu
idées, de réflexions que vous n'auriez pas encore mis en œuvre; c'est de toute vérité qu'il n'y a que votre esprit qui me
, parce qu'il n'i a que vous en qui une qualité ne soit pas au dépens d' une autre. Mais je ne veux pas vous loüés vif. Cer
es diables à la mort. Je ne sçaurois vous dire le plaisir que j'ay eû de trouver dans Candide tout le mal que vous dites d
laisir que j'ay eû de trouver dans Candide tout le mal que vous dites de Miltonhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrV
d je lis vos jugemens sur quelque chose que ce puisse être j'augmente de bonne opinion de moi même parce que les miens y s
mens sur quelque chose que ce puisse être j'augmente de bonne opinion de moi même parce que les miens y sont absolument co
our se plaire à cette lecture, mais je trouve que ce sont des traités de morale en actions qui sont très intéressants et p
.com/item/voltfrVF1040423_1key001cor/nts/004, il me parois avoir bien de l'esprit. Sçavez vous monsieur ce qui me prouve l
urs, des foux et des sots. Ne protégez point je vous prie nos projets de finançe, non seulement il nous mènerons à L'hôpit
inuent les revenû du roy. Depuis l'augmentation du tabac et des ports de lettres on s'en apperçois sensiblement; tout le m
erçois sensiblement; tout le monde se retranche. Il vient de paroitre de nouveaux arrest qui ordonnent de porter au trésor
e se retranche. Il vient de paroitre de nouveaux arrest qui ordonnent de porter au trésor royal tout les fonds destinés à
rter au trésor royal tout les fonds destinés à rembourser les billets de lotterie, des fermiers généraux &c. &c. &
s fermiers généraux &c. &c. &c., enfin on n'a rien oublié de tout ce qui peut absolument détruire le crédit, a
s/005 est tué, enfin la France est mad. Jobe. Avez vous des nouvelles de votre roy de Prusse? Je serois bien curieuse de v
ez vous des nouvelles de votre roy de Prusse? Je serois bien curieuse de voir les lettres que vous en recevez, je vous pro
t.com/item/voltfrVF1040423_1key001cor/txt/001Je compte sur les chants de la Pucelle que vous me promettez; prenez soin de
ompte sur les chants de la Pucelle que vous me promettez; prenez soin de mon amusement je vous suplie, je n'en peux recevo
z; prenez soin de mon amusement je vous suplie, je n'en peux recevoir de personne autant que de vous. N'avez vous pas eû e
musement je vous suplie, je n'en peux recevoir de personne autant que de vous. N'avez vous pas eû envie monsieur d'acheter
oir de personne autant que de vous. N'avez vous pas eû envie monsieur d' acheter une terre en Lorraine, cette terre n'étoit
n'est il pas un sot? Si vous avez encore cette fantaisie chargez moi de cette affaire; je suis intime amie de mad. la Mal
ore cette fantaisie chargez moi de cette affaire; je suis intime amie de mad. la Male de Mirepoix et de M: Le p. de Beauva
sie chargez moi de cette affaire; je suis intime amie de mad. la Male de Mirepoix et de M: Le p. de Beauvau: je voudrois q
de cette affaire; je suis intime amie de mad. la Male de Mirepoix et de M: Le p. de Beauvau: je voudrois que vous eussiez
faire; je suis intime amie de mad. la Male de Mirepoix et de M: Le p. de Beauvau: je voudrois que vous eussiez un établiss
Que sçait on ce qui en arriveroit? Enfin j'en prendrois l'espérance, de ne pas mourir sans avoir l'honneur de vous revoir
fin j'en prendrois l'espérance, de ne pas mourir sans avoir l'honneur de vous revoir, soit vous en nous venant trouver, so
ent.com/item/voltfrVF1040423_1key001cor/txt/001il ne m'appartient pas de vous écrire des lettres immenses et de payer le p
/txt/001il ne m'appartient pas de vous écrire des lettres immenses et de payer le plaisir que me font les vôtres par l'enn
67 (1759) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
pellée à votre souvenir; nul autre que vous n'a si parfaitement parlé de L'amitié; La connoissant si bien vous devez Juger
rfaitement parlé de L'amitié; La connoissant si bien vous devez Juger de ma douleur. L'amihttp://www.e-enlightenment.com/i
r/nts/001 que Je regretterai toute ma vie me faisoit sentir la vérité de ces vers qui sont dans votre discours de la modér
me faisoit sentir la vérité de ces vers qui sont dans votre discours de la modération, O divine amitié! félicité parfaite
me et douleur! Mais, monsieur, pourquoy refusez vous à mon ami un mot d' Elogehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1
01cor/nts/002? Sûrement vous l'en avez trouvé digne, vous faisiez cas de son esprit, de son goût, de son Jugement, de son
Sûrement vous l'en avez trouvé digne, vous faisiez cas de son esprit, de son goût, de son Jugement, de son cœur et de son
l'en avez trouvé digne, vous faisiez cas de son esprit, de son goût, de son Jugement, de son cœur et de son caractère; il
digne, vous faisiez cas de son esprit, de son goût, de son Jugement, de son cœur et de son caractère; il n'étoit point de
isiez cas de son esprit, de son goût, de son Jugement, de son cœur et de son caractère; il n'étoit point de ces philosophe
t, de son Jugement, de son cœur et de son caractère; il n'étoit point de ces philosophes infolio qui enseignent à mépriser
es et par des paradoxes fatiguants et ennuyeux; il étoit bien Eloigné de ces Extravagances; c'étoit le plus sincère de vos
; il étoit bien Eloigné de ces Extravagances; c'étoit le plus sincère de vos admirateurs, et Je crois un des plus Eclairés
Mais, monsieur, pourquoy ne seroit il loué que par moi? Quatre lignes de vous soit en vers soit en prose honoreroienet sa
olation. Si vous êtes mort comme vous le dites il ne doit plus rester de doutes sur l'immortalité de l'âme. Jamais sur ter
omme vous le dites il ne doit plus rester de doutes sur l'immortalité de l'âme. Jamais sur terre on Eut tant d'âme que vou
er de doutes sur l'immortalité de l'âme. Jamais sur terre on Eut tant d' âme que vous en avez dans le tombeau. Je vous croi
été fait pour vous, les gens qui L'habitent sont les vrais descendans d' Ismael, ne servant ni Baal ni le dieu d'Israelhttp
ent sont les vrais descendans d'Ismael, ne servant ni Baal ni le dieu d' Israelhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF
e vos talents sans vous haïr ni vous persécuter. Vous Jouissez encore d' un fort grand avantage, beaucoup d'oppulence qui v
s persécuter. Vous Jouissez encore d'un fort grand avantage, beaucoup d' oppulence qui vous rend indépendant de tout et vou
n fort grand avantage, beaucoup d'oppulence qui vous rend indépendant de tout et vous donne la facilité de satisfaire vos
oppulence qui vous rend indépendant de tout et vous donne la facilité de satisfaire vos goûts et vos fantaisies. Je trouve
fin monsieur, si votre santé est bonne, si vous Jouissez des douceurs de l'amitié, le roy de Prusse a raison, vous êtes mi
ois plus heureux que lui malgré la gloire qui l'environne et la honte de ses Ennemis. Le président fait toute la consolati
ne et la honte de ses Ennemis. Le président fait toute la consolation de ma vie, mais il en fait aussi tout le tourment pa
a vie, mais il en fait aussi tout le tourment par la crainte que J'ay de le perdre. Nous parlons de vous bien souvent. Vou
i tout le tourment par la crainte que J'ay de le perdre. Nous parlons de vous bien souvent. Vous êtes cruel de nous dire q
J'ay de le perdre. Nous parlons de vous bien souvent. Vous êtes cruel de nous dire que vous ne nous reverrez Jamais! Jamai
vous ne nous reverrez Jamais! Jamais, c'est effectivement le discours d' un mort, mais dieu mercy vous êtes bien En vie et
dieu mercy vous êtes bien En vie et Je ne renonce point à l'espérance de vous revoir. http://www.e-enlightenment.com/item
03Je me rappelle peut-être un peu trop tard que vous avez été dégoûté d' entretenir un commerce de lettres avec moi; la lon
e un peu trop tard que vous avez été dégoûté d'entretenir un commerce de lettres avec moi; la longueur de celle-ci va m'ex
été dégoûté d'entretenir un commerce de lettres avec moi; la longueur de celle-ci va m'exposer aux mêmes inconvénients.htt
30330_1key001cor/txt/003 Adieu monsieur, personne n'a pour vous plus de goût, plus d'estime, plus d'amitié, il y quarante
or/txt/003 Adieu monsieur, personne n'a pour vous plus de goût, plus d' estime, plus d'amitié, il y quarante ans que Je pe
eu monsieur, personne n'a pour vous plus de goût, plus d'estime, plus d' amitié, il y quarante ans que Je pense de même.
68 (1763) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
De St Joseph Ce mardy 22 mars [1763] ma datte servir
De St Joseph Ce mardy 22 mars [1763] ma datte servira de signature J'ay eu La visite de madame Denis, de
mardy 22 mars [1763] ma datte servira de signature J'ay eu La visite de madame Denis, de monsieur et de madame Dupuits. J
63] ma datte servira de signature J'ay eu La visite de madame Denis, de monsieur et de madame Dupuits. Jugez monsieur du
rvira de signature J'ay eu La visite de madame Denis, de monsieur et de madame Dupuits. Jugez monsieur du plaisir que j'a
et de madame Dupuits. Jugez monsieur du plaisir que j'ay eu à parler de vous. Je les ay accablé de questions, de votre sa
z monsieur du plaisir que j'ay eu à parler de vous. Je les ay accablé de questions, de votre santé, de la vie que vous men
plaisir que j'ay eu à parler de vous. Je les ay accablé de questions, de votre santé, de la vie que vous meniez, de la faç
eu à parler de vous. Je les ay accablé de questions, de votre santé, de la vie que vous meniez, de la façon dont j'étois
s ay accablé de questions, de votre santé, de la vie que vous meniez, de la façon dont j'étois avec vous, si vous pensiez
us pensiez à me donner votre statue ou votre buste. J'ay été Contente de leurs Réponse; votre santé est bonne, vous ne vou
ffrez à présent que je vous interroge. Pourquoy vous êtes vous séparé de votre compagnie? Je n'ay point été contente des R
es habitudes? Ce n'est point par une vaine curiosité que je vous prie de m'informer de vos motifs, mais par L'intérest vér
Ce n'est point par une vaine curiosité que je vous prie de m'informer de vos motifs, mais par L'intérest véritable que je
Voltaire, rien n'est si vray, je suis et seray toujours La meilleure de vos amis. Il y a cinquante ans que je vous connoi
tte admiration ne fait que croistre et s'embellir, par la comparaison de vous à vos contemporains destinez à être vos succ
à vos contemporains destinez à être vos successeurs. Je bénis le ciel d' être aussy vieille, il n'y a plus de plaisir à viv
vos successeurs. Je bénis le ciel d'être aussy vieille, il n'y a plus de plaisir à vivre, on n'entend plus que des Lieux c
Si j'étois plus jeune j'irois vous voir et je m'acomoderois fort bien d' être en tier entre vous et le père Adam; mais comm
la ne se peut pas je vous Renouvelle la demande que je vous ay faitte de m'envoyer toutes vos nouvelles productions. Vous
ions. Vous pouvez compter sur ma fidélité, je n'ay jamais donné copie de vos lettres ni de ce que vous m'avez envoyé. Je l
compter sur ma fidélité, je n'ay jamais donné copie de vos lettres ni de ce que vous m'avez envoyé. Je les ay montréz à fo
oyé. Je les ay montréz à fort peu de personnes et si il y en a eu une d' imprimée ce fut un certain monsieur Turgot que je
etits ouvrages. Envoyez moy tout cela je vous conjure, sous l'adresse de monsieur ou de madame de Choiseul. J'ay leurs con
Envoyez moy tout cela je vous conjure, sous l'adresse de monsieur ou de madame de Choiseul. J'ay leurs consentements. Il
z si fort votre Catherine qu'il pourroit bien vous passer par la tête de L'aller trouver, et ce seroit une grande folie. h
ttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1170214_1key001cor/nts/002 de votre imagination, faites nous un beau roman de s
14_1key001cor/nts/002 de votre imagination, faites nous un beau roman de son histoire, Rendez La aussy intéressante que la
roman de son histoire, Rendez La aussy intéressante que la Semiramis de votre tragédie, mais Laissez toujours entre elle
z au bord de la Seine, dans ma cellule, ce me seroit un grand plaisir de vous embrasser et de passer mes derniers jours av
, dans ma cellule, ce me seroit un grand plaisir de vous embrasser et de passer mes derniers jours avec vous.
69 (1768) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
j'ai un objet, madame, quand on me donne un Thème, comme par éxemple de savoir si l'âme des puces est immortelle, si le m
vais vous ouvrir mon cœur. J'ai été pendant quatorze ans l'aubergiste de l'Europe, et je me suis lassé de cette profession
té pendant quatorze ans l'aubergiste de l'Europe, et je me suis lassé de cette profession. J'ai reçu chez moi trois ou qua
reçu chez moi trois ou quatre cent Anglais qui sont tous si amoureux de leur patrie que presque pas un seul ne s'est souv
s si amoureux de leur patrie que presque pas un seul ne s'est souvenu de moi après son départ, excepté un prêtre écossais
w.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1170235_1key001cor/nts/001, ennemi de mr Hume, qui a écrit contre moi, et qui m'a repro
s/001, ennemi de mr Hume, qui a écrit contre moi, et qui m'a reproché d' aller à confesse, ce qui est assurément bien dur.
chez moi des Colonels français avec tous leurs officiers pendant plus d' un mois. Ils servent si bien le Roi qu'ils n'ont s
is. Ils servent si bien le Roi qu'ils n'ont seulement pas eu le temps d' écrire ni à made Denis ni à moi. J'ai bâti un chât
dépensé cinq cent mille francs à ces œuvres profânes et pies. Enfin, d' illustres débiteurs de Paris et d'Allemagne voiant
le francs à ces œuvres profânes et pies. Enfin, d'illustres débiteurs de Paris et d'Allemagne voiant que ces magnificences
ces œuvres profânes et pies. Enfin, d'illustres débiteurs de Paris et d' Allemagne voiant que ces magnificences ne me conve
me retrancher les vivres pour me rendre sage. Je me suis trouvé tout d' un coup prèsque réduit à la philosophie. J'ai envo
néreux Français, et je me suis chargé des généreux Allemands. Mon âge de soixante et quatorze ans, et des maladies continu
lui fallait des fêtes continuelles pour lui faire suporter l'horreur de mes déserts, qui de l'aveu des Russes sont pires
es continuelles pour lui faire suporter l'horreur de mes déserts, qui de l'aveu des Russes sont pires que la Sibérie penda
qui de l'aveu des Russes sont pires que la Sibérie pendant cinq mois de l'année. On voit de sa fenêtre trente lieues de p
usses sont pires que la Sibérie pendant cinq mois de l'année. On voit de sa fenêtre trente lieues de païs, mais ce sont tr
rie pendant cinq mois de l'année. On voit de sa fenêtre trente lieues de païs, mais ce sont trente lieues de montagnes, de
voit de sa fenêtre trente lieues de païs, mais ce sont trente lieues de montagnes, de neiges et de précipices. C'est Napl
nêtre trente lieues de païs, mais ce sont trente lieues de montagnes, de neiges et de précipices. C'est Naples en été, et
lieues de païs, mais ce sont trente lieues de montagnes, de neiges et de précipices. C'est Naples en été, et la Laponie en
C'est Naples en été, et la Laponie en hiver. Made Denis avait besoin de Paris; la petite Corneille en avait encor plus be
que dans un temps où ni son âge, ni sa situation ne lui permettaient de le connaître. J'ai fait un éffort pour me séparer
lui permettaient de le connaître. J'ai fait un éffort pour me séparer d' elles, et pour leur procurer des plaisirs à la têt
rocurer des plaisirs à la tête desquels je mets celui qu'elles ont eu de vous rendre leurs devoirs. Voilà, madame, l'éxact
rité sur laquelle on a bâti bien des fables, selon la louable coutume de vôtre pays, et je crois même de tous les païs. J'
des fables, selon la louable coutume de vôtre pays, et je crois même de tous les païs. J'ai reçu de Hollande une princess
e coutume de vôtre pays, et je crois même de tous les païs. J'ai reçu de Hollande une princesse de Babilone. J'aime mieux
e vous n'êtes pas arithméticienne, et que vous ne vous souciez guères de savoir si la France est riche ou pauvre. La princ
r si la France est riche ou pauvre. La princesse part sous l'envelope de made la Duchesse de Choiseul. Si elle vous amuse
ope de made la Duchesse de Choiseul. Si elle vous amuse je ferai plus de cas de l'Euphrate que de la Seine. J'ai reçu une
made la Duchesse de Choiseul. Si elle vous amuse je ferai plus de cas de l'Euphrate que de la Seine. J'ai reçu une petite
e Choiseul. Si elle vous amuse je ferai plus de cas de l'Euphrate que de la Seine. J'ai reçu une petite Lettre de Madame D
lus de cas de l'Euphrate que de la Seine. J'ai reçu une petite Lettre de Madame De Choiseul; elle me parait digne de vous
ai reçu une petite Lettre de Madame De Choiseul; elle me parait digne de vous aimer. Je suis fâché contre Mr le Président
Je suis fâché contre Mr le Président Henaut; mais j'ai cent fois plus d' estime et d'amitié pour lui que je n'ai de colère.
é contre Mr le Président Henaut; mais j'ai cent fois plus d'estime et d' amitié pour lui que je n'ai de colère. Adieu, mada
t; mais j'ai cent fois plus d'estime et d'amitié pour lui que je n'ai de colère. Adieu, madame, tolérez la vie; je la tolè
70 (1769) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
7bre 1769 Ouï, Madame, je veux vous adresser mes idées sur le stile d' aujourd'hui, sur l'extinction du génie, et sur les
ur le stile d'aujourd'hui, sur l'extinction du génie, et sur les abus de ce qu'on appelle esprit. Mais avant d'entreprendr
tion du génie, et sur les abus de ce qu'on appelle esprit. Mais avant d' entreprendre cet ouvrage, il faut que je vous parl
rit. Mais avant d'entreprendre cet ouvrage, il faut que je vous parle de cette histoire du parlement que vous vous êtes fa
s apercevrez aisément que les deux derniers chapitres ne peuvent être de la même main qui a fait les autres. Ils sont remp
peuvent être de la même main qui a fait les autres. Ils sont remplis de solescismes et de faussetés. Le barbouilleur qui
a même main qui a fait les autres. Ils sont remplis de solescismes et de faussetés. Le barbouilleur qui a joint ce tableau
tableau grimaçant aux autres qui paraissent assez fidèles, dit autant de sottises que de mots. Il prend le président de Be
t aux autres qui paraissent assez fidèles, dit autant de sottises que de mots. Il prend le président de Besigni pour le pr
ez fidèles, dit autant de sottises que de mots. Il prend le président de Besigni pour le président de Nassigni. Il dit que
tises que de mots. Il prend le président de Besigni pour le président de Nassigni. Il dit que le Roi a donné des pensions
de Nassigni. Il dit que le Roi a donné des pensions à tous les juges de Damiens; et il est public qu'il n'en a donné qu'a
tes les dates; il se trompe sur mr De Machault. Si vous vous souvenez de ce petit ouvrage que mr De Belestat s'attribuait,
tit ouvrage que mr De Belestat s'attribuait, et qu'il était incapable de faire, vous trouverez que ces deux chapitres sont
ondir cette nouvelle iniquité; mais je vous répéterai ce que je viens d' écrire à vôtre grand-maman. Il y a autant de fripo
répéterai ce que je viens d'écrire à vôtre grand-maman. Il y a autant de friponeries parmi les gens de Lettres, ou soi-dis
rire à vôtre grand-maman. Il y a autant de friponeries parmi les gens de Lettres, ou soi-disant tels, qu'à la cour. Je ne
e les prêtres qui sauvent toujours autant qu'ils le peuvent l'honneur de leurs confrères. Il y a pourtant tel confrèrehttp
ttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1190250_1key001cor/nts/002 de la Pucelle dans laquelle il y avait des vers cont
ucelle dans laquelle il y avait des vers contre le Roi et contre made De Pompadour; et malheureusement ces vers n'étaient
sement ces vers n'étaient pas mal tournés. Il les fit parvenir à made De Pompadour elle même avec un sinethttp://www.e-enl
insultée. Celà est plus fort que les deux derniers chapitres. On joua de pareils tours à Racine; et le Misantrope de Molie
rniers chapitres. On joua de pareils tours à Racine; et le Misantrope de Moliere en citehttp://www.e-enlightenment.com/ite
://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1190250_1key001cor/nts/004 un de cette espèce. Ce qui m'étonne c'est qu'on fasse d
y001cor/nts/004 un de cette espèce. Ce qui m'étonne c'est qu'on fasse de ces horreurs sans aucun intérêt que celui de nuir
étonne c'est qu'on fasse de ces horreurs sans aucun intérêt que celui de nuire, et sans y pouvoir rien gagner. Je conçois
u'on se permette quelques petites perfidies pour devenir la maîtresse d' un Roi ou d'un pape; mais les méchancetés inutiles
ette quelques petites perfidies pour devenir la maîtresse d'un Roi ou d' un pape; mais les méchancetés inutiles sont bien s
mais après tout il y a de plus grands malheurs, et je n'en sais point de pires que la perte des yeux et de l'estomac. Par
nds malheurs, et je n'en sais point de pires que la perte des yeux et de l'estomac. Par quelle fatalité faut-il que la nat
nce déjà à redevenir vôtre confrère quinzevingt parce qu'il est tombé de la neige sur nos montagnes. Je pourais bien aller
qui sont beaucoup plus sages que nous. Vous m'avez parlé quelquefois d' un petit livrehttp://www.e-enlightenment.com/item/
s/005 sur la raison des animaux. Je pense comme l'auteur. Les essaims de mes abeilles se laissent prendre une à une pour e
parée; elles ne blessent alors personne, elles ne donnent pas un coup d' aiguillon. Quelque tems après il vint des faucheur
illon. Quelque tems après il vint des faucheurs qui coupèrent l'herbe d' un pré rempli de fleurs qui convenaient à ces demo
ems après il vint des faucheurs qui coupèrent l'herbe d'un pré rempli de fleurs qui convenaient à ces demoiselles, elles a
de fleurs qui convenaient à ces demoiselles, elles allèrent en corps d' armée deffendre leur pré, et mirent les faucheurs
res ne sont pas si justes, il s'en faut beaucoup. Si on se contentait de deffendre son bien, on n'aurait rien à se reproch
ndre son bien, on n'aurait rien à se reprocher, mais on prend le bien d' autrui et cela n'est point du tout honnête. Cepend
71 (1760) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
25 avril [1760] Je suis si touché de votre lettre madame que j'ay l'insolence de vous
[1760] Je suis si touché de votre lettre madame que j'ay l'insolence de vous envoyer deux petits manuscritshttp://www.e-e
lightenment.com/item/voltfrVF1050261_1key001cor/nts/001 très indignes de vous, tant je compte sur vos bontez. Lisez les ve
nt je compte sur vos bontez. Lisez les vers, quand vous serez dans un de ces moments de loisir où L'on s'amuserait d'un co
r vos bontez. Lisez les vers, quand vous serez dans un de ces moments de loisir où L'on s'amuserait d'un conte de Bocace o
quand vous serez dans un de ces moments de loisir où L'on s'amuserait d' un conte de Bocace ou de la Fontaine, lisez la pro
serez dans un de ces moments de loisir où L'on s'amuserait d'un conte de Bocace ou de la Fontaine, lisez la prose quand vo
de ces moments de loisir où L'on s'amuserait d'un conte de Bocace ou de la Fontaine, lisez la prose quand vous serez un p
jamais été moins mort que je le suis àprésent. Je n'ay pas un moment de libre. Les beufs, les vaches, les moutons, les pr
e l'aprèsdînée est pour l'étude; et après souper on répète les pièces de téâtre qu'on joue dans ma petite salle de comédie
souper on répète les pièces de téâtre qu'on joue dans ma petite salle de comédie. Cette façon d'être donne envie de vivre,
ces de téâtre qu'on joue dans ma petite salle de comédie. Cette façon d' être donne envie de vivre, mais j'en ay plus d'env
joue dans ma petite salle de comédie. Cette façon d'être donne envie de vivre, mais j'en ay plus d'envie que jamais depui
e comédie. Cette façon d'être donne envie de vivre, mais j'en ay plus d' envie que jamais depuis que vous daignez vous inté
un bon homme, mes curéz, mes vassaux, mes voisins sont très contents de moy, et il n'y a pas jus qu'aux fermiers généraux
is un impie; la reine a tort. Le roy de Prusse a bien plus grand tort de dire dans son épître au maréchal de Keit Allez l
de Prusse a bien plus grand tort de dire dans son épître au maréchal de Keit Allez lâches crétienshttp://www.e-enlighten
ttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1050261_1key001cor/txt/001 d' injures à personne. Mais le plus grand tort est da
sonne. Mais le plus grand tort est dans ceux qui ont trouvé le secret de ruiner la France en deux ans dans une guerre auxi
en deux ans dans une guerre auxiliaire. J'ay reçu ce matin une lettre de change d'un banquier d'Allemagne sur mr de Montma
s dans une guerre auxiliaire. J'ay reçu ce matin une lettre de change d' un banquier d'Allemagne sur mr de Montmartel; ces
rre auxiliaire. J'ay reçu ce matin une lettre de change d'un banquier d' Allemagne sur mr de Montmartel; ces lettres de cha
de change d'un banquier d'Allemagne sur mr de Montmartel; ces lettres de change sont numérotées, et vous remarquerez que m
marquerez que mon numéro est le mille quarantième à commencer du mois de janvier. Il est bien beau aux Français d'enrichir
antième à commencer du mois de janvier. Il est bien beau aux Français d' enrichir ainsi l'Allemagne. Il me vient quelquefoi
ent quelquefois des Anglais, des Russes, tous s'accordent à se moquer de nous. Vous ne savez pas madame ce que c'est que d
ordent à se moquer de nous. Vous ne savez pas madame ce que c'est que d' être français en pays étranger. On porte le fardea
e que c'est que d'être français en pays étranger. On porte le fardeau de sa nation, on l'entend continuellement maltraitte
in, mais qui ne voulait pas l'entendre dire aux autres. Tâchez madame d' être payée de vos mérites et de prendre en pitié t
ne voulait pas l'entendre dire aux autres. Tâchez madame d'être payée de vos mérites et de prendre en pitié touttes les mi
ntendre dire aux autres. Tâchez madame d'être payée de vos mérites et de prendre en pitié touttes les misères dont vous êt
e, à l'esprit devenu comun, et au génie devenu rare, à une inondation de livres sur la guerre pour être battu, sur les fin
les finances pour n'avoir pas un sou, sur la population pour manquer de recrües et de cultivateurs, et sur tous les arts
pour n'avoir pas un sou, sur la population pour manquer de recrües et de cultivateurs, et sur tous les arts pour ne réussi
adame et la bonne compagnie que vous avez chez vous, vous consoleront de tout cela. Il ne s'agit après tout que de finir d
chez vous, vous consoleront de tout cela. Il ne s'agit après tout que de finir doucement sa carrière. Tout le reste est va
72 (1774) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
in, ni musicien. Je suis fâché que M: Turgot n'ait que le département de nos vaisseaux et de nos colonies; je ne le crois
suis fâché que M: Turgot n'ait que le département de nos vaisseaux et de nos colonies; je ne le crois pas plus marin que m
s marin que moi; mais il m'a paru un excellent homme sur terre, plein d' une raison très éclairée, aimant la justice comme
le chose qui m'en empêche c'est mon extrait batistaire, daté, dit-on, de l'an 1694, lequel extrait batistaire est accompag
daté, dit-on, de l'an 1694, lequel extrait batistaire est accompagné de recettes pour mes yeux, pour mes oreilles, et pou
du monde. Madame Denis qui montre la musique à l'arrière petite nièce de Corneille, née chez nous, prétend que le chevalie
rétend que le chevalier Gluk module infiniment mieux que le chevalier de Lully, que Destouches et que Campra. Je veux l'en
role, car je me souviens que le Roi de Prusse ne regardait la musique de Lully que comme du plein-chant. On pense de même
que de Lully que comme du plein-chant. On pense de même dans le reste de L'Europe, et j'en suis très fâché, car le récitat
dans le reste de L'Europe, et j'en suis très fâché, car le récitatif de Lully me paraît encor admirable. C'est une déclam
y me paraît encor admirable. C'est une déclamation naturelle, remplie de sentiment, et parfaittement adaptée à nôtre langu
vait être joué que par Baron. Je n'en dirai pas autant des simphonies de Lully. Aucune n'aproche seulement de l'ouverture
dirai pas autant des simphonies de Lully. Aucune n'aproche seulement de l'ouverture du Déserteurhttp://www.e-enlightenmen
des espagnoles. Nous sommes venus tard en tout genre. Il n'y a guères de nation qui ait plus de vivacité, et moins d'inven
mmes venus tard en tout genre. Il n'y a guères de nation qui ait plus de vivacité, et moins d'invention que la nôtre. Je s
t genre. Il n'y a guères de nation qui ait plus de vivacité, et moins d' invention que la nôtre. Je souhaitte pour vôtre am
amusement qu'on traduise incessamment, et bien, les deux gros volumes de lettres du comte De Chesterfield, à son fils Phil
enlightenment.com/item/voltfrVF1250096_1key001cor/nts/004. Il y parle d' un très grand nombre de personnes que vous avez co
voltfrVF1250096_1key001cor/nts/004. Il y parle d'un très grand nombre de personnes que vous avez connues. Il y a beaucoup
eaucoup à apprendre, et je ne sçais si ce n'est pas le meilleur livre d' éducation qu'on ait jamais fait. Il y peint toutes
livre d'éducation qu'on ait jamais fait. Il y peint toutes les cours de l'Europe. Il veut que son fils cherche à plaire e
m/voltfrVF1250096_1key001cor/nts/006. Il traitte bien mal le Maréchal de Richelieu, en avouant pourtant qu'il a sçu plaire
lieu, en avouant pourtant qu'il a sçu plaire. Il conseille à son fils d' être amoureux de Made Du Pinhttp://www.e-enlighten
pourtant qu'il a sçu plaire. Il conseille à son fils d'être amoureux de Made Du Pinhttp://www.e-enlightenment.com/item/vo
t.com/item/voltfrVF1250096_1key001cor/nts/007 et lui envoie le modèle d' une déclaration d'amour. J'ai peur que ce livre ne
F1250096_1key001cor/nts/007 et lui envoie le modèle d'une déclaration d' amour. J'ai peur que ce livre ne soit traduit par
on d'amour. J'ai peur que ce livre ne soit traduit par quelque garçon de la boutique de Fréron vôtre ami, ou par quelque a
i peur que ce livre ne soit traduit par quelque garçon de la boutique de Fréron vôtre ami, ou par quelque autre valet de L
garçon de la boutique de Fréron vôtre ami, ou par quelque autre valet de Librairie. Il faudrait un homme du monde qui voul
n France. Si j'étais à Paris je vous lirais en français quelques unes de ces Lettres, aiant l'anglais sous mes yeux. Mais
mon état ne me permet point Paris: et d'ailleurs, j'ai eu l'insolence de créer une espèce de petite ville dans mon désert,
t point Paris: et d'ailleurs, j'ai eu l'insolence de créer une espèce de petite ville dans mon désert, et d'y établir des
u l'insolence de créer une espèce de petite ville dans mon désert, et d' y établir des manufactures qui demandent ma présen
ctures qui demandent ma présence et mes soins continuels. Mes travaux de campagne sont encor des chaines que je ne puis ro
rosse auprès de mes charues; mes laboureurs n'éxigent point que j'aie de la santé et de l'esprit, et que je leur fasse des
mes charues; mes laboureurs n'éxigent point que j'aie de la santé et de l'esprit, et que je leur fasse des vers pour être
d Louis 14 prit en mains les rênes du gouvernement, on lui présentait de meilleurs vers que ceux dont on accable Louis 16.
eux dont on accable Louis 16. Je le plaindrais fort s'il était obligé de les lire. Vous devez être instruite, Madame, si M
e, Madame, si Monsieur le Duc De Choiseul a acheté en effet la charge de grand chambellan de M: Le Duc De Bouillon. Il ser
ur le Duc De Choiseul a acheté en effet la charge de grand chambellan de M: Le Duc De Bouillon. Il serait bon qu'un homme
bellan de M: Le Duc De Bouillon. Il serait bon qu'un homme qui a tant d' élévation dans le caractère, tint toujours à la co
73 (1761) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
us éxcepter, Madame; mais si je m'adréssais à toutes les autres dames de Paris, je leur dirais, c'est bien à vous, dans vô
ns vôtre heureuse oisiveté, à prétendre que vous n'avez pas un moment de libre! Il vous apartient bien de parler ainsi à u
tendre que vous n'avez pas un moment de libre! Il vous apartient bien de parler ainsi à un pauvre homme, qui a cent ouvrie
homme, qui a cent ouvriers et cent bœufs à conduire, occupé du devoir de tourner en ridicule les Jésuites, et les Jansénis
des Tragédies bonnes ou mauvaises; débrouillant le cahos des archives de Petersbourg; soutenant des procès; accablé d'une
t le cahos des archives de Petersbourg; soutenant des procès; accablé d' une correspondance qui s'étend de Pondicheri jusqu
bourg; soutenant des procès; accablé d'une correspondance qui s'étend de Pondicheri jusqu'à Rome. Voilà ce que j'appelle n
Pondicheri jusqu'à Rome. Voilà ce que j'appelle n'avoir pas un moment de libre. Cependant, Madame, j'ai toujours le temps
oir pas un moment de libre. Cependant, Madame, j'ai toujours le temps de vous écrire, et c'est le temps le plus agréableme
temps de vous écrire, et c'est le temps le plus agréablement emploié de ma vie, après celui de lire vos Lettres. Vous mép
et c'est le temps le plus agréablement emploié de ma vie, après celui de lire vos Lettres. Vous méprisez trop Ezéchiel, Ma
us méprisez trop Ezéchiel, Madame; la manière légère dont vous parlez de ce grand homme, tient trop de la frivolité de vôt
ame; la manière légère dont vous parlez de ce grand homme, tient trop de la frivolité de vôtre païs. Je vous passe de ne p
légère dont vous parlez de ce grand homme, tient trop de la frivolité de vôtre païs. Je vous passe de ne point déjeuner co
grand homme, tient trop de la frivolité de vôtre païs. Je vous passe de ne point déjeuner comme lui; il n'y a jamais eu q
t honneur ait été réservé. Mais sachez qu'Ezéchiel fut plus considéré de son temps, qu'Arnauld, et Quesnel du leur. Sçache
u'il fut le premier qui osat donner un démenti à Moyse; qu'il s'avisa d' assurer que Dieu ne punissait pas les enfans des i
s'avisa d'assurer que Dieu ne punissait pas les enfans des iniquités de leurs pères, et que celà fit un chisme dans la na
me dans la nation. Et n'est-ce rien s'il vous plait après avoir mangé de la merde, que de promettre aux Juifs de la part d
. Et n'est-ce rien s'il vous plait après avoir mangé de la merde, que de promettre aux Juifs de la part de Dieu, qu'ils ma
erde, que de promettre aux Juifs de la part de Dieu, qu'ils mangeront de la chair d'homme tout leur saoulhttp://www.e-enli
promettre aux Juifs de la part de Dieu, qu'ils mangeront de la chair d' homme tout leur saoulhttp://www.e-enlightenment.co
em/voltfrVF1060459b_1key001cor/nts/002? Vous ne vous souciez donc pas de connaître les mœurs des nations? Pour peu que vou
onc pas de connaître les mœurs des nations? Pour peu que vous eussiez de Curiosité, je vous prouverais qu'il n'y a point e
ue vous eussiez de Curiosité, je vous prouverais qu'il n'y a point eu de peuple qui n'ait mangé communément des petits gar
s filles; et vous m'avoüerez même que ce n'est pas un aussi grand mal d' en manger deux ou trois, que d'en égorger des mill
me que ce n'est pas un aussi grand mal d'en manger deux ou trois, que d' en égorger des milliers, comme nous faisons polime
rité la seule chose dans la quelle il se trompe; je n'ai jamais connu d' esprit plus juste et plus aimable. Je suis enchant
onnu d'esprit plus juste et plus aimable. Je suis enchanté qu'il soit de vôtre cour, et je voudrais qu'on ne vous l'enlevâ
ous l'enlevât, que pour le faire mon Intendant; car j'ai grand besoin d' un intendant qui m'aime. J'aime passionément à êtr
z moi; les intendants veulent être les maîtres par tout; et ce combat d' opinions ne laisse pas d'être quelquefois embarass
lent être les maîtres par tout; et ce combat d'opinions ne laisse pas d' être quelquefois embarassant. Je ne suis point du
e laisse pas d'être quelquefois embarassant. Je ne suis point du tout de l'avis de ce bon régent qui gâta tout en France h
as d'être quelquefois embarassant. Je ne suis point du tout de l'avis de ce bon régent qui gâta tout en France http://www.
mr le président Hainaut. Je tiens de plus, nos philosophes très gens de bien; je crois les d'Alemberts, les Diderots, aus
ut. Je tiens de plus, nos philosophes très gens de bien; je crois les d' Alemberts, les Diderots, aussi vertueux qu'éclairé
cette idée fait un contrepoids dans mon esprit à toutes les horreurs de ce monde. Vraiment, Madame, ce serait un beau jou
our pour moi, que le petit souper dont vous me parlez, avec mr le mal de Richelieu, et mr le Présidt Hainaut; mais en atte
onde à vous parler, et surtout, à vous entendre. Celà serait plaisant de nous voir arriver à St Joseph, avec made Denis, e
je vous avertis que je ne pourais jamais passer à Paris, que le mois de Janvier et de février. Vous ne sçavez pas, madame
is que je ne pourais jamais passer à Paris, que le mois de Janvier et de février. Vous ne sçavez pas, madame, ce que c'est
t de février. Vous ne sçavez pas, madame, ce que c'est que le plaisir de gouverner des terres un peu étendües; vous ne con
vous ne connaissez pas la vie libre et patriarchale; c'est une espèce d' existence nouvelle. D'ailleurs, je suis si insolen
d'existence nouvelle. D'ailleurs, je suis si insolent dans ma manière de penser; j'ai quelquefois des expréssions si témér
des expréssions si téméraires; je hais si fort les pédants; j'ai tant d' horreur pour les hipocrites; je me mets si fort en
re contre les fanatiques, que je ne pourais jamais tenir à Paris plus de deux mois. Vous me parlez, Madame, de ma paix par
urais jamais tenir à Paris plus de deux mois. Vous me parlez, Madame, de ma paix particulière; mais vraiment, je la tiens
tie du souverain bien à ne demander rien à personne, à n'avoir besoin de personne, à ne courtiser personne. Il y a des vié
tiser personne. Il y a des viéillards doucereux, circonspects, pleins de ménagements, comme s'ils avaient leur fortune à f
e à faire; Fontenelle, par éxemple, n'aurait pas dit son avis à l'âge de quatre vingt dix ans, sur les feuilles de Fréron.
it pas dit son avis à l'âge de quatre vingt dix ans, sur les feuilles de Fréron. Ceux qui voudront de ces viéillards là, p
e quatre vingt dix ans, sur les feuilles de Fréron. Ceux qui voudront de ces viéillards là, peuvent s'adresser à d'autres
d'autres qu'à moi. Eh bien, madame, ai-je répondu à tous les articles de vôtre Lettre? suis-je un homme qui ne lise pas ce
à contre-cœur? et aurez vous d'autres reproches à me faire, que celui de vous ennuier par mon énorme bavarderiehttp://www.
59b_1key001cor/nts/004? Quand vous voudrez, je vous enverrai un chant de la pucelle, qu'on a retrouvé dans la bibliothèque
nverrai un chant de la pucelle, qu'on a retrouvé dans la bibliothèque d' un sçavant. Ce chant n'est pas fait, je l'avoüe, p
s imaginez que la pucelle est une pûre plaisanterie, vous avez raison de trouver que c'est trop de vingt chants; mais, s'i
est une pûre plaisanterie, vous avez raison de trouver que c'est trop de vingt chants; mais, s'il y a continuellement du m
trop de vingt chants; mais, s'il y a continuellement du merveilleux, de la poësie, de l'intérêt, et surtout, de la naïvet
chants; mais, s'il y a continuellement du merveilleux, de la poësie, de l'intérêt, et surtout, de la naïveté, vingt chant
ntinuellement du merveilleux, de la poësie, de l'intérêt, et surtout, de la naïveté, vingt chants ne suffisent pas; L'Ario
ez l'italien. Le pentateuque et L'Arioste, font aujourd'hui le charme de ma vie. Mais, madame, si jamais je fais un tour à
74 (1769) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
18e juillet 1769 Ma nièce me dit, madame, que vous vous plaignez de mon silence, et que vous voiez bien qu'un dévot c
z de mon silence, et que vous voiez bien qu'un dévot comme moi craint de continuer un commerce scandaleux avec une Dame pr
t, et que je préfère même le petit nombre qui fait la bonne compagnie de Paris au petit nombre des élus? Ne savez vous pas
avez vous pas que je vous ai envoié par vôtre grand-maman les lettres d' Amabed, dont j'ai reçu quelques éxemplaires de Hol
grand-maman les lettres d'Amabed, dont j'ai reçu quelques éxemplaires de Hollande? Il y en avait un pour vous dans le paqu
i-je pas encor songé à vous procurer la tragédie des Guêbres, ouvrage d' un jeune homme, qui parait penser bien fortement,
que quand je ne penserai plus, et lorsqu'il m'arrivera quelque ballot de pensées des païs étrangers, je choisirai toujours
de pensées des païs étrangers, je choisirai toujours ce qu'il y aura de moins indigne de vous pour vous l'offrir. Vous se
aïs étrangers, je choisirai toujours ce qu'il y aura de moins indigne de vous pour vous l'offrir. Vous serez bientôt lasse
je ne regarde ce goût que comme une passade. Avez vous lu l'histoire d' Angleterre de mr Hume? Il y a là de quoi vous occu
e ce goût que comme une passade. Avez vous lu l'histoire d'Angleterre de mr Hume? Il y a là de quoi vous occuper trois moi
e passade. Avez vous lu l'histoire d'Angleterre de mr Hume? Il y a là de quoi vous occuper trois mois de suitte. Il faut t
re d'Angleterre de mr Hume? Il y a là de quoi vous occuper trois mois de suitte. Il faut toujours avoir une bonne provisio
on devant soi. Il parait en Hollande une histoire du parlement écrite d' un stile assez hardi et assez serré, mais l'auteur
que tout le monde sait, et le peu qu'on ne savait pas ne mérite point d' être connu, ce sont des anecdotes du greffe. Il es
. Il est bien ridicule qu'on m'impute un tel ouvrage. Il a bien l'air de sortir des mêmes mains qui souillèrent le papier
. Il a bien l'air de sortir des mêmes mains qui souillèrent le papier de quelques invectives contre le président Hénaut il
s; c'est le même stile; mais je suis accoutumé à porter les iniquités d' autrui. Je ressemble assez à vous autres mesdames
e ressemble assez à vous autres mesdames à qui on donne une vingtaine d' amants quand vous en avez eu un ou deux. Deux homm
court, ont forcé ma retraitte et ma léthargie. Ils sont très contents de mes progrès dans la culture des terres, et je le
rès contents de mes progrès dans la culture des terres, et je le suis d' avantage de leur esprit, de leur goût et de leurs
s de mes progrès dans la culture des terres, et je le suis d'avantage de leur esprit, de leur goût et de leurs agréments.
dans la culture des terres, et je le suis d'avantage de leur esprit, de leur goût et de leurs agréments. Ils aiment ma ca
des terres, et je le suis d'avantage de leur esprit, de leur goût et de leurs agréments. Ils aiment ma campagne et moi je
ent ma campagne et moi je les aime. Ah! madame, si vous pouviez jouïr de nos belles vues! Il n'y a rien de pareil en Europ
. Ah! madame, si vous pouviez jouïr de nos belles vues! Il n'y a rien de pareil en Europe; mais je tremble de vous faire s
e nos belles vues! Il n'y a rien de pareil en Europe; mais je tremble de vous faire sentir vôtre privation. Vous mettez à
recherchée comme vous le fûtes en entrant dans le monde; on ambitione de vous plaire; vous faittes les Délices de quiconqu
dans le monde; on ambitione de vous plaire; vous faittes les Délices de quiconque vous aproche. Je voudrais être entièrem
75 (1774) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
Ferney 26 mars 1774 J’aurais bien envie madame de vous payer votre quartier puisque vous dites que
e manque, santé, loisir, esprit, imagination. Je suis accablé à l’âge de 80 ans d’affaires qui dessèchent l’âme et de maux
santé, loisir, esprit, imagination. Je suis accablé à l’âge de 80 ans d’ affaires qui dessèchent l’âme et de maux qui mette
Je suis accablé à l’âge de 80 ans d’affaires qui dessèchent l’âme et de maux qui mettent le corps à la torture. Jugez s’i
corps à la torture. Jugez s’il vous plaît si je ne suis pas en droit de vous demander du répit. Je voudrais être votre in
t tout à fait en vie, doit vous tenir lieu de tout. Je n’ai jamais vu d’ homme plus nécessaire à la société que lui. Les dr
i jamais vu d’homme plus nécessaire à la société que lui. Les dragons de mon temps n’avaient pas l’esprit de cette tournur
à la société que lui. Les dragons de mon temps n’avaient pas l’esprit de cette tournure là. Il ne veut pas croirehttp://ww
re à Ninon soit du jeune comte de Schowalow, et faite dans les glaces de la Néva. Quelqu’ aimable que soit mr de Lisle il
Lisle il se trompe. Rien n’est plus extraordinaire que cet assemblage de toutes les grâces françaises dans le pays qui n’é
Vous avez dû voir par vos conversations avec mr de Schowalow, l’oncle de l’auteur de l’épître, que la patrie d’Attila n’ét
voir par vos conversations avec mr de Schowalow, l’oncle de l’auteur de l’épître, que la patrie d’Attila n’était pas le p
avec mr de Schowalow, l’oncle de l’auteur de l’épître, que la patrie d’ Attila n’était pas le pays des sots. On parle fran
ie d’Attila n’était pas le pays des sots. On parle français à la cour de l’impératrice plus purement qu’à Versailles, parc
urement qu’à Versailles, parce que nos belles dames ne se piquent pas de savoir la grammaire. Diderot est tout étonné de c
mes ne se piquent pas de savoir la grammaire. Diderot est tout étonné de ce qu’il a vu et entendu. C’est sans doute le sty
st tout étonné de ce qu’il a vu et entendu. C’est sans doute le style de nos arrêts du conseil et de nos édits de finance
vu et entendu. C’est sans doute le style de nos arrêts du conseil et de nos édits de finance qui a porté le bon goût deve
u. C’est sans doute le style de nos arrêts du conseil et de nos édits de finance qui a porté le bon goût devers la mer gla
0371_1key001cor/nts/003 une fois que Catherine n’était qu’une héroïne de gazette? Ce n’est pas de nos gazettes de Paris qu
ne fois que Catherine n’était qu’une héroïne de gazette? Ce n’est pas de nos gazettes de Paris qu’elle est l’héroïne, elle
erine n’était qu’une héroïne de gazette? Ce n’est pas de nos gazettes de Paris qu’elle est l’héroïne, elles ne lui sont pa
est l’héroïne, elles ne lui sont pas favorables. J’espère que celles de Pekin lui rendront plus de justice. Il y a un hom
i sont pas favorables. J’espère que celles de Pekin lui rendront plus de justice. Il y a un homme dans mon voisinage qui s
à l’empereur Kien Long, lequel empereur passe pour le meilleur poète de l’Asie. Pour Catherine elle ne fait point de vers
e pour le meilleur poète de l’Asie. Pour Catherine elle ne fait point de vers mais elle s’y connaît fort bien, et d’ailleu
oint de vers mais elle s’y connaît fort bien, et d’ailleurs elle fait de très bonnes plaisanteries sur ce cosaque qui s’es
ait de très bonnes plaisanteries sur ce cosaque qui s’est mis en tête de la détrôner. Vous ne vous souciez guère de tout c
aque qui s’est mis en tête de la détrôner. Vous ne vous souciez guère de tout cela, et vous faites bien. Vivez, madame, pa
76 (1764) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
'autre jours quatre mots, je satisfaisoit mon impatience en me hâtant de vous indiquer un moyen de m'envoyer ce que Je dés
je satisfaisoit mon impatience en me hâtant de vous indiquer un moyen de m'envoyer ce que Je désirois. J'ay bien peur que
is. J'ay bien peur que vous n'ayez pas reçû ma lettre avant le départ de mad. de Jaucourt. Je ne suis heureuse en rien et
bien peur que vous n'ayez pas reçû ma lettre avant le départ de mad. de Jaucourt. Je ne suis heureuse en rien et vous ête
suis heureuse en rien et vous êtes accoutumé à me tout refuser, mais de tout vos refus, celui qui me surprend le plus, c'
qui me surprend le plus, c'est le compliment au président sur la mort de Mr Dargenson. Je vous mandois qu'il en recevoit d
sident sur la mort de Mr Dargenson. Je vous mandois qu'il en recevoit de tout le monde, que le Défunt lui avoit fait un le
, enfin vous n'ignoriez pas quelle étoit leur liaison et L'ancienneté de leur connoissance? Qu'importe que vous Eussiez dû
es complimens à mr Dargenson en cas pareille? Vous n'étiez pas autant de ses amis que vous l'êtes du président et puis vou
que pour honorer la mémoire du président, lui donner des témoignages de regret, d'estime et d'amitié. C'est avec répugnan
onorer la mémoire du président, lui donner des témoignages de regret, d' estime et d'amitié. C'est avec répugnance que Je m
moire du président, lui donner des témoignages de regret, d'estime et d' amitié. C'est avec répugnance que Je me prête à un
meilleur ami, et qui en vérité devroit être le vôtre. Il n'i a point de marque de considération et d'estime que vous n'ay
ami, et qui en vérité devroit être le vôtre. Il n'i a point de marque de considération et d'estime que vous n'ayez reçû de
é devroit être le vôtre. Il n'i a point de marque de considération et d' estime que vous n'ayez reçû de lui, nous ne cesson
i a point de marque de considération et d'estime que vous n'ayez reçû de lui, nous ne cessons l'un et l'autre de parler de
d'estime que vous n'ayez reçû de lui, nous ne cessons l'un et l'autre de parler de vous et nous ne trouvons réciproquement
ue vous n'ayez reçû de lui, nous ne cessons l'un et l'autre de parler de vous et nous ne trouvons réciproquement personne
uement personne qui sente aussi bien que nous le mérite et l'agrément de tout ce que vous avez fait. J'évite actuellement
ite et l'agrément de tout ce que vous avez fait. J'évite actuellement de lui parler de vous, je détourne la conversation q
ent de tout ce que vous avez fait. J'évite actuellement de lui parler de vous, je détourne la conversation qui pourroit y
onversation qui pourroit y amener pour Eviter l'embarras où je serois de vous Excuser. Je crois mais Je n'en suis pas sûre
n, mais apparament vous ne l'avez pas encore reçüe. Je le détournerai de vous L'envoyer je vous assure si vous ne réparez
tairement L'amitié du plus ancien, du plus aimable et du plus sincère de vos amis. Vous n'aurez que cela de moi aujourd'hu
du plus aimable et du plus sincère de vos amis. Vous n'aurez que cela de moi aujourd'huy. Un autre Jour nous philosophrons
77 (1764) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
26e Juill: 1764 Je commence, Madame, par vous suplier de me mettre aux pieds de madame la Maréchale de Lux
l: 1764 Je commence, Madame, par vous suplier de me mettre aux pieds de madame la Maréchale de Luxembourg. Son protégé Je
égé Jean Jaques aura toujours des droits sur moi puisqu'elle l'honore de ses bontés, et j'aimerai toujours l'auteur du vic
, et quoi qu'il puisse faire. Il est vrai qu'il n'y a point en Savoie de pareils vicaires, mais il faudrait qu'il y en eut
u milieu de toutes vos privations, vous pensez précisément comme made De Maintenon, lorsqu'à vôtre âge elle était Reine de
n, lorsqu'à vôtre âge elle était Reine de France. Elle était dégoûtée de tout, c'est qu'elle voiait les choses comme elles
t qu'elle voiait les choses comme elles sont, et qu'elle n'avait plus d' illusion. Vous souvient-il d'une de ses Lettres, d
omme elles sont, et qu'elle n'avait plus d'illusion. Vous souvient-il d' une de ses Lettres, dans laquelle elle peint si bi
lles sont, et qu'elle n'avait plus d'illusion. Vous souvient-il d'une de ses Lettres, dans laquelle elle peint si bien l'e
int si bien l'ennui et l'insipidité des courtisans? Si vous jouïssiez de vos deux yeux je vous tiendrais bien plus heureus
us heureuse que les reines, et surtout que leurs suivantes. Maitresse de vous même, de vôtre temps, de vos occupations, av
e les reines, et surtout que leurs suivantes. Maitresse de vous même, de vôtre temps, de vos occupations, avec du goût, de
surtout que leurs suivantes. Maitresse de vous même, de vôtre temps, de vos occupations, avec du goût, de l'imagination,
resse de vous même, de vôtre temps, de vos occupations, avec du goût, de l'imagination, de l'esprit, de la philosophie, et
, de vôtre temps, de vos occupations, avec du goût, de l'imagination, de l'esprit, de la philosophie, et des amis, je ne v
mps, de vos occupations, avec du goût, de l'imagination, de l'esprit, de la philosophie, et des amis, je ne vois pas quel
audessus du vôtre; mais il faut deux yeux, ou du moins un pour jouïr de la vie. Je sais ce qui en est avec mes fluxions h
entièrement aveugle. Je n'ai pas vos ressources, vous êtes à la tête de la bonne compagnie, et je vis dans la retraitte,
, et je vis dans la retraitte, mais je l'ai toujours aimée, et la vie de Paris m'est insuportable. Dieu soit béni de ce qu
toujours aimée, et la vie de Paris m'est insuportable. Dieu soit béni de ce que Mr le Président Hainaut aime le monde auta
se partageât uniquement entre vous et lui même; il ne trouvera jamais de société plus charmante que ces deux là. On m'a di
société plus charmante que ces deux là. On m'a dit aujourd'hui du mal de la santé de Mr D'Argenson. C'est le seul mal qu'o
charmante que ces deux là. On m'a dit aujourd'hui du mal de la santé de Mr D'Argenson. C'est le seul mal qu'on puisse dir
mal de la santé de Mr D'Argenson. C'est le seul mal qu'on puisse dire de lui. Il ne se soucie guères, je crois, que je m'i
ne me fait rien, et je lui serai toujours très attaché. Il n'y a plus de santé dans le monde. J'entends dire que mon frère
t avilie depuis les beaux temps des Romains? N'êtes vous pas éffraiée de l'éxcez de la sottise de nôtre nation, et ne voie
puis les beaux temps des Romains? N'êtes vous pas éffraiée de l'éxcez de la sottise de nôtre nation, et ne voiez vous pas
temps des Romains? N'êtes vous pas éffraiée de l'éxcez de la sottise de nôtre nation, et ne voiez vous pas que c'est une
e la sottise de nôtre nation, et ne voiez vous pas que c'est une race de singes dans laquelle il y a eu quelques hommes? A
je suis un peu malade, et je ne vois pas le monde en beau. Aiez soin de vôtre santé, suportez la vie, méprisez tout ce qu
ôtre âme tant que vous pourez, digérez, conversez, dormez. J'oubliais de vous parler de Cornélie, c'était, à ce que dit l'
ue vous pourez, digérez, conversez, dormez. J'oubliais de vous parler de Cornélie, c'était, à ce que dit l'histoire, une a
e dit l'histoire, une assez sotte petite femme, qui ne se mêla jamais de rien. Corneille a très bien fait de l'annoblir, m
tite femme, qui ne se mêla jamais de rien. Corneille a très bien fait de l'annoblir, mais je ne puis souffrir qu'elle trai
puis souffrir qu'elle traitte César comme un marmouset. Permettez moi de croire que l'amour n'est pas la seule passion nat
assion naturelle. L'ambition et la vengeance sont également l'apanage de nôtre espèce, pour nôtre malheur. Je souscris d'a
ce que vous dites sur l'abbé Pelegrin et sa Pelopée. Le grand défaut de nôtre théâtre à mon gré, c'est qu'il n'est guère
aut de nôtre théâtre à mon gré, c'est qu'il n'est guère qu'un recueil de conversations en rimes. Mille tendres respects.
78 (1772) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
st, je vous l’envoie avec des notes. Soiez très sûre que ce n’est pas de moi que Madame la comtesse de Brionnehttp://www.e
notes. Soiez très sûre que ce n’est pas de moi que Madame la comtesse de Brionnehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfr
mais voicy le fait. Mon âge et mes maux me mettent très souvent hors d’ état d’écrire. J’ai dicté ce croquis à Mr Du Rey,
oicy le fait. Mon âge et mes maux me mettent très souvent hors d’état d’ écrire. J’ai dicté ce croquis à Mr Du Rey, beaufrè
nt hors d’état d’écrire. J’ai dicté ce croquis à Mr Du Rey, beaufrère de Mr le premier président du parlement de Parishttp
roquis à Mr Du Rey, beaufrère de Mr le premier président du parlement de Parishttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF
cor/nts/002, qui a été huit mois chez moi. On ne se fait nul scrupule d’ une infidélité en vers. Pour celles qu’on fait en
tp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1230135b_1key001cor/nts/003 de Madame De Brionne est à Lausanne; on y envoie bea
coup de vos jeunes seigneurs pour dérober leur éducation aux horreurs de la capitale. Mr Durey a eu la faiblesse de donner
eur éducation aux horreurs de la capitale. Mr Durey a eu la faiblesse de donner cet ouvrage informe au jeune Monsieur de B
Roi de Prusse sera peut être mécontent que j’aie dit un mot à Horace de mes tracasseries de Berlinhttp://www.e-enlightenm
peut être mécontent que j’aie dit un mot à Horace de mes tracasseries de Berlinhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrV
fait mille agaceries et mille galanteries. Les dévots feront semblant d’ être en colère de la manière honnête dont je parle
ies et mille galanteries. Les dévots feront semblant d’être en colère de la manière honnête dont je parle de la mort. L’ab
feront semblant d’être en colère de la manière honnête dont je parle de la mort. L’abbé Mabli sera fâchéhttp://www.e-enli
enlightenment.com/item/voltfrVF1230135b_1key001cor/nts/005. Voiez que de tribulations pour avoir fait copier une méchante
tribulations pour avoir fait copier une méchante Lettre par un frère de made De Sauvigni! Voilà ce que c’est que d’avoir
tions pour avoir fait copier une méchante Lettre par un frère de made De Sauvigni! Voilà ce que c’est que d’avoir des flux
hante Lettre par un frère de made De Sauvigni! Voilà ce que c’est que d’ avoir des fluxions sur les yeux. Je suis persuadé
uxions sur les yeux. Je suis persuadé que vôtre état vous a exposée à de pareilles avantures. Je vous avertis que je fais
e à de pareilles avantures. Je vous avertis que je fais beaucoup plus de cas des loix de Minos que de mon commerce secret
avantures. Je vous avertis que je fais beaucoup plus de cas des loix de Minos que de mon commerce secret avec Horace. Cet
e vous avertis que je fais beaucoup plus de cas des loix de Minos que de mon commerce secret avec Horace. Cette Tragédie a
race. Cette Tragédie aura aumoins un avantage auprès de vous, ce sera d’ être lue par le plus grand acteurhttp://www.e-enli
om/item/voltfrVF1230135b_1key001cor/nts/006 que nous aions. A l’égard de l’épitre, il est impossible de la bien lire sans
1cor/nts/006 que nous aions. A l’égard de l’épitre, il est impossible de la bien lire sans être aufait. Vous n’aurez nul p
es tout aussi injuste que vôtre grand maman et son mari. Ce qu’il y a de pis c’est que Madame De Beauvau est tout aussi in
iné que j’étais instruit des tracasseries qu’on avait faittes au mari de vôtre grand maman, et qu’au milieu de mes montagn
e grand maman, et qu’au milieu de mes montagnes je devais être aufait de tout comme dans Paris. Vous m’avez cru toutes deu
, et vous vous êtes toutes deux étrangement trompées. C’est l’horreur d’ une telle injustice encor plus que ma vieillesse q
79 (1756) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
aux Délices, 5 may [1756] Madame, Je suis rempli d' étonnement et de reconnaissance à la lecture de vo
aux Délices, 5 may [1756] Madame, Je suis rempli d'étonnement et de reconnaissance à la lecture de votre lettre, et j
Madame, Je suis rempli d'étonnement et de reconnaissance à la lecture de votre lettre, et j'ay de plus, bien des remords.
x! et comment avez vous fait, vous qui n'en avez plus? Vous avez donc de petites parallelles que vous appliquez sur le pap
z sur le papier et qui conduisent votre main. Vous n'avez plus besoin de secrétaire avec ce secours. Il ne vous faut plus
ecours. Il ne vous faut plus qu'un lecteur. Je ne luy ay donné guères d' occupation depuis longtemps. Je n'en ay pas été mo
guères d'occupation depuis longtemps. Je n'en ay pas été moins occupé de vous, moins touché de votre état, mais je m'étais
puis longtemps. Je n'en ay pas été moins occupé de vous, moins touché de votre état, mais je m'étais interdit presque tout
état, mais je m'étais interdit presque tout commerce, n'écrivant que de loin à loin des réponses indispensables. Accablé
aux sous les quels ma santé succombait, et ayant de plus l'occupation d' une maison et d'un jardin, et même de l'agricultur
ls ma santé succombait, et ayant de plus l'occupation d'une maison et d' un jardin, et même de l'agriculture, enseveli dans
t, et ayant de plus l'occupation d'une maison et d'un jardin, et même de l'agriculture, enseveli dans les Alpes, dans les
ulture, enseveli dans les Alpes, dans les livres et dans les ouvrages de la campagne, je me sentais incapable de vous amus
s livres et dans les ouvrages de la campagne, je me sentais incapable de vous amuser; et encor plus de vous consoler. Car
de la campagne, je me sentais incapable de vous amuser; et encor plus de vous consoler. Car après avoir dit autrefois asse
; et encor plus de vous consoler. Car après avoir dit autrefois assez de bien des plaisirs de ce mondehttp://www.e-enlight
us consoler. Car après avoir dit autrefois assez de bien des plaisirs de ce mondehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltf
ction, et qu'il y a certainement du mal sur la terre. Vous devez être de mon avis dans l'état où vous êtes, et je crois qu
ersonne qui n'ait senti quelquefois que j'ay raison. Des deux tonnaux de Jupiter le plus gros est celuy du mal. Or pourquo
. Or pourquoy Jupiter a t'il fait ce tonnau aussi énorme que la tonne de Citauxhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrV
ou comment le tonnau s'est il fait tout seul? Cela vaut bien la peine d' être examiné. J'ay eü cette charité pour le genre
ur le genre humain, car pour moy, si j'osais, je serais assez content de mon partage. Le plus grand bien au quel on puisse
nt de mon partage. Le plus grand bien au quel on puisse prétendre est de mener une vie conforme à son état et à son goust.
mment. Je présume madame que vous tirez un bien meilleur parti encore de votre situation que moy de la mienne. Vous êtes f
e vous tirez un bien meilleur parti encore de votre situation que moy de la mienne. Vous êtes faitte pour la société, la v
société, la vôtre doit être recherchée par tous ceux qui sont dignes de vivre avec vous. La privation de la vüe vous rend
erchée par tous ceux qui sont dignes de vivre avec vous. La privation de la vüe vous rend le commerce de vos amis plus néc
gnes de vivre avec vous. La privation de la vüe vous rend le commerce de vos amis plus nécessaire et par conséquent plus a
t que des besoins. Il vous fallait absolument Paris. Vous auriez péri de chagrin à la campagne, et moy je ne peux plus viv
ns la retraitte où je suis. Nos maux sont différents, et il nous faut de différents remèdes. Il est vray qu'il est triste
, et il nous faut de différents remèdes. Il est vray qu'il est triste d' achever sa vie loin de vous, et c'est une des chos
uelqu'un pour qui le bon tonnau soit ouvert c'est luy. Mr le maréchal de Richelieuhttp://www.e-enlightenment.com/item/volt
10176_1key001cor/txt/002 en boira sa bonne part, s'il prend les forts de Port Mahon. Cette île de Minorque qui s'appellait
de Port Mahon. Cette île de Minorque qui s'appellait autrefois l'ile de Vénus. Il est juste que ce soit à mr de Richelieu
Adieu madame, soyez sûr que le bord du lac Léman n'est pas l'endroit de la terre où vous êtes le moins chérie et respecté
80 (1768) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
vieux cœur sur mes affaires temporelles, et vous m'ordonnez à présent de vous faire ma confession sur les spirituelles. Ce
en oisif dans Paris et dans le voisinage pour avoir fait une nouvelle d' un devoir que j'ai rempli tous les ans quand ma ma
dans un âge où aucune passion et aucun prétexte ne peuvent m'empècher de remplir ce devoir. Je ne croiais pas qu'une chose
lle et si simple dût faire le moindre bruit; mais il faut tirer parti de tout. Ce bruit peut aumoins servir à me justifier
faut tirer parti de tout. Ce bruit peut aumoins servir à me justifier de toutes les calomnies dont on se plait à m'affuble
pour vivre. Il y a un ex-capucin nommé Maubert qui a inondé l'Europe de ces paperasses. C'est aujourd'hui un ex-maturin n
C'est aujourd'hui un ex-maturin nommé Laurent, qui fait les honneurs de l'incrédulité. Ce drôle là ne manque pas d'esprit
nt, qui fait les honneurs de l'incrédulité. Ce drôle là ne manque pas d' esprit, et il y a même des choses assez plaisantes
/voltfrVF1170292_1key001cor/nts/002, et dans l'expulsion des jesuites de la Chinehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltf
encor le diné du Comte de Boulainvilliers et le militaire philosophe de st Hyacinte qui passait pour le fils de Bossuet.
rs et le militaire philosophe de st Hyacinte qui passait pour le fils de Bossuet. Le militaire philosophe est un peu lourd
un prodigieux débit dans les païs étrangers. Le Catécumène qu'on dit d' un nommé Reboulet a quelques bonnes plaisanteries,
nt trop souvent au gros sel. Ce catécumène d'ailleurs est tout étonné de voir des temples, comme s'il y avait une nation s
t une nation sur la terre qui n'en eût point. On parle beaucoup aussi de la lettre d'un avocat sur la mort du chevalier de
sur la terre qui n'en eût point. On parle beaucoup aussi de la lettre d' un avocat sur la mort du chevalier de la Barrehttp
arle beaucoup aussi de la lettre d'un avocat sur la mort du chevalier de la Barrehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltf
petite partie des choses qu'on m'attribue dans le public, avec autant de légèreté que d'injustice. J'aurai peut être la co
s choses qu'on m'attribue dans le public, avec autant de légèreté que d' injustice. J'aurai peut être la consolation d'apre
autant de légèreté que d'injustice. J'aurai peut être la consolation d' aprendre quelque jour que ces calomnies n'ont poin
ont point été jusqu'à la Reine, ou du moins qu'elles n'ont point fait d' impression sur elle. Je sais qu'elle compte parmi
d'impression sur elle. Je sais qu'elle compte parmi ses vertus celle de ne point écouter l'imposture, et surtout de ne po
te parmi ses vertus celle de ne point écouter l'imposture, et surtout de ne point persécuter ceux qui sont en bute à de te
'imposture, et surtout de ne point persécuter ceux qui sont en bute à de telles imputations. Je fais autant de cas de son
sécuter ceux qui sont en bute à de telles imputations. Je fais autant de cas de son jugement et de son suffrage que j'ai d
ceux qui sont en bute à de telles imputations. Je fais autant de cas de son jugement et de son suffrage que j'ai de vénér
ute à de telles imputations. Je fais autant de cas de son jugement et de son suffrage que j'ai de vénération pour sa perso
ns. Je fais autant de cas de son jugement et de son suffrage que j'ai de vénération pour sa personne; et le retour de sa s
de son suffrage que j'ai de vénération pour sa personne; et le retour de sa santé dont on m'a assuré, m'a causé trop de jo
personne; et le retour de sa santé dont on m'a assuré, m'a causé trop de joie, pour que cette joie sincère soit jamais emp
e soit jamais empoisonée par la calomnie qui sans doute n'aproche pas de sa cour. Je sais que ces considérations ne doiven
que ces considérations ne doivent point entrer dans l'accomplissement de nos devoirs, mais aussi il n'est pas juste qu'on
ent de nos devoirs, mais aussi il n'est pas juste qu'on nous reproche de les avoir remplis, et plus on s'en acquite avec s
mplis, et plus on s'en acquite avec simplicité, plus il serait triste de n'en recueillir d'autre fruit que des accusations
'en acquite avec simplicité, plus il serait triste de n'en recueillir d' autre fruit que des accusations nouvelles. Mais le
iseul. J'avoue que je suis assez mondain pour ambitioner passionément de vous amuser; mais à mon âge on n'est point du tou
n'est point du tout amusant. Je n'ai à vous présenter que les cendres de mon feu; et ce n'est pas là une offrande digne de
ter que les cendres de mon feu; et ce n'est pas là une offrande digne de vous. Je n'ai pas plus pleuré que vous à la lectu
offrande digne de vous. Je n'ai pas plus pleuré que vous à la lecture de la piècehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltf
là l'impression que fait un certain monde; il fait lever les épaules de pitié, et il inspire la crainte des sots et des m
des sots et des méchants. Portez vous bien, Madame, digérez; jouïssez de la conversation des esprits supérieurs qui sont f
81 (1760) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
ois vous dire (que vanitéà part) Je ne suis pas parfaitement contente de vous. D'oû vient ne m'avoir pas envoyé la vanité?
dire (que vanitéà part) Je ne suis pas parfaitement contente de vous. D' oû vient ne m'avoir pas envoyé la vanité? Je l'ay
la vanité? Je l'ay trouvée charmante; Je ne doute pas qu'elle ne soit de vous et le Pompignan y est encor mieux traité que
toute sa célébrité; sans vous on n'aurait fait que bâiller en parlant de lui et en lisant ses ouvrages; il a mérité le tra
s hipocrite et méchant c'est trop; Le voilà Ecrasé sous les montagnes de Ridicule que vous Entassez sur lui; sa naissance
ntassez sur lui; sa naissance et sa dévotion ne lui feront pas tenter d' Escalader ni le ciel ni la cour. Dieu le bénisse,
'est un sot et froid personnage. Je ne say pas lequel J'aime le mieux de votre Russe ou de votre pauvre diable, celui cy e
id personnage. Je ne say pas lequel J'aime le mieux de votre Russe ou de votre pauvre diable, celui cy est plus plaisant,
i cy est plus plaisant, l'autre est plus noble, Je suis fort contente de l'un et de l'autre. Venons au procès que vous me
us plaisant, l'autre est plus noble, Je suis fort contente de l'un et de l'autre. Venons au procès que vous me faites http
01cor/txt/002de ne vous avoir pas accusé la réception du second chant de la pucellehttp://www.e-enlightenment.com/item/vol
/item/voltfrVF1050487_1key001cor/txt/002 vous envoyez à toutes sortes de gens, toute sortes de nouveautés; mon amitié en f
1key001cor/txt/002 vous envoyez à toutes sortes de gens, toute sortes de nouveautés; mon amitié en fut blessée Je vous tro
uveautés; mon amitié en fut blessée Je vous trouvay coupable du crime d' Ananie et de Saphiehttp://www.e-enlightenment.com/
n amitié en fut blessée Je vous trouvay coupable du crime d'Ananie et de Saphiehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrV
1cor/nts/001, vous mentiez au st Esprit, et ne pouvant pas vous punir de mort subite, Je pris la résolution de ne vous plu
t, et ne pouvant pas vous punir de mort subite, Je pris la résolution de ne vous plus Ecrire; cela me coûtoit beaucoup, et
ne plaisez à personne autant qu'à moi. On vous a donc bien dit du mal de moi. Je passe donc dans votre esprit pour l'admir
ur l'ennemie déclarée des Enciclopédistes, Je ne mérite n'y cet Excès d' honneur ni cette indignité. Vous me demandez ma co
votre absolution. Apprenez donc que Je ne me suis point Jointe à mad. de Robec, qu'à peine Je la connoissois, et que Je n'
obec, qu'à peine Je la connoissois, et que Je n'ay jamais Eû le désir de la connoître davantage; J'ay fort blâmé sa vengea
r de la connoître davantage; J'ay fort blâmé sa vengeance et le choix de ses vengeurs; j'ay été bien aise du peu de succès
ance et le choix de ses vengeurs; j'ay été bien aise du peu de succès de sa comédie et de la maladresse de son auteur; il
de ses vengeurs; j'ay été bien aise du peu de succès de sa comédie et de la maladresse de son auteur; il n'a pas seû rendr
j'ay été bien aise du peu de succès de sa comédie et de la maladresse de son auteur; il n'a pas seû rendre ridicules les g
, il ne leur a pas Effleuré L'épiderme. J'ay été à une représentation de cette pièce, Je l'ay lüe une fois. J'ay dit très
pas contente et qu'à la place des philosophes J'aurois beaucoup plus de mépris que d'indignation contre un tel ouvrage; s
et qu'à la place des philosophes J'aurois beaucoup plus de mépris que d' indignation contre un tel ouvrage; si cela ne paro
ue Je n'ay point pris ce parti, et que Je me trouverois très ridicule d' élever ma voix pour ou contre aucun party, il n'y
aucun party, il n'y a que l'amitié qui puisse engager dans ces sortes de querelles. Il y a quelques années J'en conviens q
nées J'en conviens que l'amitié m'auroit peutêtre fait faire beaucoup d' imprudences, mais pour aujourd'huy Je verrois avec
illes; Je lis ce qui s'écrit pour ou contre. Il y a quelques articles de Freron qui m'ont assez divertit; Le mot enciclopé
me feuille, m'a paru assez plaisant. J'aime mieux son stile que celui de l'abbé Desfontaines. Voilà l'aveu de tous mes cri
J'aime mieux son stile que celui de l'abbé Desfontaines. Voilà l'aveu de tous mes crimes, J'attens votre Egaute http://www
ire que Je suis bien sûre que si J'étois avec vous Je serois toujours de votre avis sans que ce fût par la soumission et l
re Esprit et à vos lumières. Ah mon dieu monsieur, que Je serois aise de passer ma vie aux Délices! si c'est la philosophi
e me retient ici, et Je n'ay pour y rester d'autres raisons que celle de la chèvre, où elle est attachée il faut qu'elle b
rois certainement vous voir, il n'y a rien au monde qui me fît autant de plaisir que d'être avec vous. J'aurois grand beso
nt vous voir, il n'y a rien au monde qui me fît autant de plaisir que d' être avec vous. J'aurois grand besoin de mr Tronch
me fît autant de plaisir que d'être avec vous. J'aurois grand besoin de mr Tronchin si la vie m'étoit plus chère, mais ce
Tronchin si la vie m'étoit plus chère, mais ce seroit une folie à moi de chercher à la prolonger. Eh mon dieu pourquoi? po
à moi de chercher à la prolonger. Eh mon dieu pourquoi? pour Eprouver de nouveaux malheurs. Je me contente de rendre les m
mon dieu pourquoi? pour Eprouver de nouveaux malheurs. Je me contente de rendre les moments présents supportables, Je vis
ésents supportables, Je vis avec plusieurs personnes aimables qui ont de l'humanité, de la compassion, il en résulte L'app
bles, Je vis avec plusieurs personnes aimables qui ont de l'humanité, de la compassion, il en résulte L'apparence de l'ami
es qui ont de l'humanité, de la compassion, il en résulte L'apparence de l'amitié, Je m'en contente; J'écarte la tristesse
ns malheureuse que Je ne devrois l'être; vous ne seriez pas mécontent de moi si Je vous rendois compte de ma façon de pens
l'être; vous ne seriez pas mécontent de moi si Je vous rendois compte de ma façon de penser, et ce seroit un grand plaisir
ne seriez pas mécontent de moi si Je vous rendois compte de ma façon de penser, et ce seroit un grand plaisir que J'auroi
Jamais ensemble monsieur? Cette absence eternelle ainsy que la perte de mon ami sont deux malheurs irréparables, et dont
82 (1759) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
le chanoine; il est vrai encor que je suis à peu près réduit à l'état d' Abélard, mais malheureusement pour moi je ne peux
d, mais malheureusement pour moi je ne peux pas goûter la consolation de vous dire, c'est avec vous que j'ai perdu le peu
j'ai rencontrée bien rarement ailleurs. Si je n'ai point eu l'honneur de vous écrire, c'est que ma retraitte m'a fait pens
'il a connû dans Paris de plus aimable. J'ai été sensiblement affligé de vôtre état, et je vous jure qu'il n'a pas peu con
ssibles ne vaut pas grand'chose. Je crois avoir renoncé pour le reste de ma vie, à la plus extravagante des villes possibl
s extravagante des villes possibles. Ce n'est pas que j'aie la vanité de me croire plus sage que ses habitans, mais je me
autres, attendu que je suis trop occupé des miennes; je me suis avisé de devenir un être entièrement libre. J'ai joint à m
joint à mon petit hermitage des Délices, des terres sur la frontière de France, qui avaient autrefois le beau privilège d
s sur la frontière de France, qui avaient autrefois le beau privilège de ne dépendre de personne. J'ai été assez heureux p
ère de France, qui avaient autrefois le beau privilège de ne dépendre de personne. J'ai été assez heureux pour que le Roy
eux pour que le Roy m'ait rendu tous ces privilèges malgré le journal de Trevoux et les gazettes écclésiastiques. J'ai eu
urnal de Trevoux et les gazettes écclésiastiques. J'ai eu l'insolence de faire bâtir un châtau dans le goût Italien. J'ai
tir un châtau dans le goût Italien. J'ai fait dans un autre une salle de comédie; j'ai trouvé de bons acteurs, et malgré t
ût Italien. J'ai fait dans un autre une salle de comédie; j'ai trouvé de bons acteurs, et malgré tout cela je me suis aper
lement et utilement occupé. Je vois que tous les poëtes ont eu raison de faire l'éloge de la vie pastorale, que le bonheur
nt occupé. Je vois que tous les poëtes ont eu raison de faire l'éloge de la vie pastorale, que le bonheur attaché aux soin
aux soins champètres n'est point une chimère; et je trouve même plus de plaisir à la labourer, à semer, à planter, à recu
, qu'à faire des tragédies, et à les joüer. Salomon avait bien raison de dire qu'il n'y a de bon que de vivre avec ce qu'o
gédies, et à les joüer. Salomon avait bien raison de dire qu'il n'y a de bon que de vivre avec ce qu'on aime, se réjoüir d
à les joüer. Salomon avait bien raison de dire qu'il n'y a de bon que de vivre avec ce qu'on aime, se réjoüir dans ses œuv
rire que ce que je pense, et je pense si librement qu'il n'y a guères d' aparence d'envoyer mes idées par la poste. Il y a
que je pense, et je pense si librement qu'il n'y a guères d'aparence d' envoyer mes idées par la poste. Il y a pourtant un
n ouvrage honête qui est actuellement sur le métier, c'est l'histoire de la création de deux mille lieües de païs, par le
e qui est actuellement sur le métier, c'est l'histoire de la création de deux mille lieües de païs, par le czar Pierre. Je
t sur le métier, c'est l'histoire de la création de deux mille lieües de païs, par le czar Pierre. Je fais cette histoire
de païs, par le czar Pierre. Je fais cette histoire sur les archives de Pétersbourg qu'on m'a envoyées; mais je doute que
on m'a envoyées; mais je doute que celà soit aussi amusant que la vie de Charles 12, car Pierre n'était qu'un sage extraor
Don Quichote, contre des moulins à vent. J'aurai assurément l'honneur de vous envoyer un des premiers exemplaires; mais je
est intéressant. Non, Madame, je n'aime des Anglais que leurs livres de philosophie, et quelques unes de leurs poësies ha
n'aime des Anglais que leurs livres de philosophie, et quelques unes de leurs poësies hardies; et à l'égard du genrehttp:
avoüerai que je ne lis que l'ancien Testament, trois ou quatre chants de Virgile, tout L'Arioste, une partie des mille et
Virgile, tout L'Arioste, une partie des mille et une nuit; et en fait de prose française, je relis sans cesse les Lettres
cesse les Lettres provinciales. Ce n'est pas que les pièces nouvelles de nos jours, et les poésies sacrées de Mr Lefrancht
est pas que les pièces nouvelles de nos jours, et les poésies sacrées de Mr Lefranchttp://www.e-enlightenment.com/item/vol
F1040358b_1key001cor/nts/005, n'ayent leur mérite. On m'a parlé aussi d' un livrehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfr
tp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1040358b_1key001cor/nts/006 de son frère L'Evêque, intitulé La réconciliation de
_1key001cor/nts/006 de son frère L'Evêque, intitulé La réconciliation de L'Esprit avec la religion, ou comme quelques uns
son goût. Je vous félicite, Madame, vous et Mr le Président Hainaut, de vivre souvent ensemble, et de vous consoler tous
adame, vous et Mr le Président Hainaut, de vivre souvent ensemble, et de vous consoler tous deux des sottises de ce monde
de vivre souvent ensemble, et de vous consoler tous deux des sottises de ce monde par les agréments délicieux de vôtre com
nsoler tous deux des sottises de ce monde par les agréments délicieux de vôtre commerce: j'espère que vous jouïrés longtem
ieux de vôtre commerce: j'espère que vous jouïrés longtemps tous deux de cette consolation. Vous avés étés gourmands, et,
sobres, ils vivent cent ans. Si les évènements du temps sont le sujet de vos conversations elles ne doivent point tarir. I
t de vos conversations elles ne doivent point tarir. Il ne laisse pas d' y avoirhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrV
age que j'ai dans le petit coin du monde que j'habite; il n'y a point de païs où l'on soit instruit plutôt de tout ce qui
nde que j'habite; il n'y a point de païs où l'on soit instruit plutôt de tout ce qui se passe dans L'Europe. Nous savons t
out ce qui se passe dans L'Europe. Nous savons toujours les avantures d' Allemagne quatre jours avant vous. Le roy de Pruss
emagne quatre jours avant vous. Le roy de Prusse me faisait l'honneur de m'écrire assez régulièrement avant que les Russes
lui eussent donné sur les oreilles. Il n'a pas actuellement le temps d' écrire, je le crois très embarassé, et à moins d'u
ctuellement le temps d'écrire, je le crois très embarassé, et à moins d' un prodige il faudra qu'il soit un Exemple des mal
et à moins d'un prodige il faudra qu'il soit un Exemple des malheurs de L'ambition; mais s'il succombe, il ne poura pas a
ue vous le pourez. Conservez vôtre santé, continuez à faire le charme de la société, faittes vous lire des livres qui vous
ains beaucoup; mais croyez moi faittes vous lire la partie historique de L'ancien Testament d'un bout à l'autre, vous verr
oyez moi faittes vous lire la partie historique de L'ancien Testament d' un bout à l'autre, vous verrez qu'il n'y a point d
L'ancien Testament d'un bout à l'autre, vous verrez qu'il n'y a point de livre plus amusant.http://www.e-enlightenment.com
htenment.com/item/voltfrVF1040358b_1key001cor/txt/002 Je ne parle pas de L'édification qu'on en retire, je parle de la sin
or/txt/002 Je ne parle pas de L'édification qu'on en retire, je parle de la singularité des mœurs antiques, de la foule de
ation qu'on en retire, je parle de la singularité des mœurs antiques, de la foule des événements, dont le moindre tient du
tiques, de la foule des événements, dont le moindre tient du prodige, de la naïveté du stile. etc. N'oubliez pas les premi
ge, de la naïveté du stile. etc. N'oubliez pas les premiers chapitres d' Ezechiel que personne ne lit, mais faittes vous su
.com/item/voltfrVF1040358b_1key001cor/txt/003 quand elle était seule, de …, je n'ose pas dire quoy. Et au verset 20 du cha
20 du chapitre 23 il est dit qu'Oliban la bien aimée après avoir tâté de mille amans a donné la préférence à ceux qui ont
tâté de mille amans a donné la préférence à ceux qui ont les talents d' un âne. Enfin cette naïveté que j'aime sur touttes
s réflexions pour un jour entier. Madame du Châtelet l'avait commenté d' un bout à l'autre.http://www.e-enlightenment.com/i
qui en approche. Ah madame, que le monde est bête! et qu'il est doux d' en être dehors! mais il faudrait surtout le fuir a
83 (1768) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
même elles prendraient en se couchant une doze des oraisons funèbres de l'Evêque Dupuyhttp://www.e-enlightenment.com/item
://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180195_1key001cor/nts/002 et de l'évêque de Troyehttp://www.e-enlightenment.com/i
ightenment.com/item/voltfrVF1180195_1key001cor/nts/002 et de l'évêque de Troyehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF
le diable les bercerait toujours. Quand la marâtre nature nous prive de la vue elle peint les objets avec plus de force d
a marâtre nature nous prive de la vue elle peint les objets avec plus de force dans le cerveau. C'est ce que la coquine me
vôtre confrère des quinze vingt dès que la neige est sur mon horison de quatre vingt lieues de tour. Le diable alors me b
nze vingt dès que la neige est sur mon horison de quatre vingt lieues de tour. Le diable alors me berce beaucoup plus que
erce beaucoup plus que dans les autres saisons. Je n'ai trouvé à celà d' autre exorcisme que celui de boire; je bois beauco
les autres saisons. Je n'ai trouvé à celà d'autre exorcisme que celui de boire; je bois beaucoup, c'est à dire demi septie
ucoup, c'est à dire demi septier à chaque repas; et je vous conseille d' en faire autant; mais il faut que ce soit d'excell
pas; et je vous conseille d'en faire autant; mais il faut que ce soit d' excellent vin. Personne de mon temps n'en avait de
d'en faire autant; mais il faut que ce soit d'excellent vin. Personne de mon temps n'en avait de bon à Paris. L'avanture d
il faut que ce soit d'excellent vin. Personne de mon temps n'en avait de bon à Paris. L'avanture du président Hénaut est a
re du président Hénaut est assurément bien singulière. On s'est moqué de moi avec des Beloste et des Bellesta. On m'assure
s Beloste et des Bellesta. On m'assure aujourd'hui que c'est un homme d' un très grand nom, et que vous connaissez. Je ne v
i rien croire, ni même chercher à croire. L'abbé Boudot a eu la bonté de fureter dans la bibliothèque du Roi. Il en résult
hèque du Roi. Il en résulte qu'il est très vrai qu'aux premiers états de Blois dont vous ne vous souciez guêres, on donna
ous ne vous souciez guêres, on donna trois fois au parlement le titre d' Etats généraux au petit pied. Je ne pense point du
lque pied que ce puisse être et quand même j'aurais acheté une charge de conseiller au parlement pour quarante mille franc
lle francs, je ne me croirais point du tout partie des états généraux de France. Mais je ne veux point entrer dans cette d
à moins que le Roi ne me donne quatre ou cinq régiments à mes ordres. De toutes les facéties qui sont venues troubler mon
y est la plus extraordinaire. L'a, b, c est un ancien ouvrage traduit de l'anglais, imprimé en 1762. Celà est fier, profon
imprimé en 1762. Celà est fier, profond, hardi. Cette lecture demande de l'attention. Il n'y a point de ministre, point d'
profond, hardi. Cette lecture demande de l'attention. Il n'y a point de ministre, point d'Evêque en deçà de la mer, à qui
tte lecture demande de l'attention. Il n'y a point de ministre, point d' Evêque en deçà de la mer, à qui cet a b c puisse p
des têtes françaises. Si vous voulez le lire, vous qui avez une tête de tout païs, j'en chercherai un éxemplaire, et je v
herai un éxemplaire, et je vous l'enverrai; mais l'ouvrage a un pouce d' épaisseur. Si vôtre mèrehttp://www.e-enlightenment
ous. Il faut que je vous conte ce qu'on ne sait pas à Paris. Le singe de Nicoléhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrV
em/voltfrVF1180195_1key001cor/nts/005 qui demeure à Rome, s'est avisé de canoniser non seulement made de Chantalhttp://www
s/005 qui demeure à Rome, s'est avisé de canoniser non seulement made de Chantalhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfr
com/item/voltfrVF1180195_1key001cor/nts/007. J'ai vu le procez verbal de sa canonisation. Il y est dit qu'il se plaisait f
des coups de pied dans le cu par humilité, et qu'il répandait exprès de oeufs frais et de la bouillie sur sa barbe, afin
dans le cu par humilité, et qu'il répandait exprès de oeufs frais et de la bouillie sur sa barbe, afin que les profanes s
s et de la bouillie sur sa barbe, afin que les profanes se moquassent de lui, et qu'il offrit à Dieu leurs railleries. Rai
soit un grand imbécile. Il ne sait pas encor que l'Europe entière rit de Rome comme de st Cucufin. Je sais pourtant qu'il
imbécile. Il ne sait pas encor que l'Europe entière rit de Rome comme de st Cucufin. Je sais pourtant qu'il y a encor des
suportez la vie, ne craignez point la mort que Cicéron appelle la fin de toutes les douleurshttp://www.e-enlightenment.com
t.com/item/voltfrVF1180195_1key001cor/nts/008; Cicéron était un homme de fort bon sens. Je déteste les poules mouillées et
déteste les poules mouillées et les âmes faibles. Il est trop honteux d' asservir son âme à la démence et à la bétise de ge
s. Il est trop honteux d'asservir son âme à la démence et à la bétise de gens dont on n'aurait pas voulu pour ses palfreni
t on n'aurait pas voulu pour ses palfreniers. Souvenons nous des vers de l'abbé de Chaulieu, Plus j'aproche du terme et m
rit affermi, Content, persuadé, ne connait plus le doute, Des suittes de ma fin je n'ai jamais frémihttp://www.e-enlighten
84 (1766) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
. Vous me demandez ce que je fais. J'embellis ma retraitte, je meuble de jolis appartements où je voudrais vous recevoir.
voudrais vous recevoir. J'entreprends un nouveau procez dans le goût de celui des Calas, et je n'ai pas pu m'en dispenser
pu m'en dispenser, parce qu'un père, une mère et deux filles remplis de vertu et condamnés au dernier suplice, sont réfug
res dignes du meilleur des mondes possibles. Je vous demande en grâce de vous faire lire le mémoire que Mr De Beaumont a f
'infortunée. Il sera bientôt imprimé. Je prie Mr Le Président Hainaut de le lire attentivement; vos suffrages serviront be
du public, et le public influera sur le conseil du Roi. La belle âme de Mr Le Duc De Choiseuil nous protège. Je ne connai
belle âme de Mr Le Duc De Choiseuil nous protège. Je ne connais point de cœur plus généreux et plus noble que le sien; car
plus noble que le sien; car, quoi qu'en dise Jean Jaques, nous avons de très honnêtes ministres. J'aimerais mieux assurém
Le Prince de Soubise et par Mr Le Duc De Praslin que par le parlement de Toulouse. Il faudrait, Madame, que je fusse aussi
ler à Vezel. Voicy le fait. Le Roi de Prusse m'aiant envoié cent écus d' aumône, pour cette malheureuse famille des Sirven,
auxquels il promettait sa protection; il lut ma Lettre devant un fils de Mr Tronchin qui est secrétaire de l'envoié d'Angl
on; il lut ma Lettre devant un fils de Mr Tronchin qui est secrétaire de l'envoié d'Angleterre à Berlin. Le petit Tronchin
a Lettre devant un fils de Mr Tronchin qui est secrétaire de l'envoié d' Angleterre à Berlin. Le petit Tronchin qui ne pens
e pense pas que j'ai soixante et treize ans, et que je ne peux sortir de chez moi, crut entendre que j'irais trouver le ro
01cor/nts/003 Il faut que je vous dise pour vous amuser, que le Roy de Prusse m'a mandéhttp://www.e-enlightenment.com/it
onc huit mille bonnes familles désespérées, vous autrs rois vous êtes de plaisants philosophes. Jean Jaques, du moins, ne
is vous êtes de plaisants philosophes. Jean Jaques, du moins, ne fait de mal qu'à lui, car je ne crois pas qu'il ait pu m'
monde lui en voulait. Savez vous que l'horrible avanture du chevalier De la Barre a été causée par le tendre amour? Savez
Barre a été causée par le tendre amour? Savez vous qu'un vieux maraut d' Abbeville nommé Belleval, amoureux de L'abbesse de
r? Savez vous qu'un vieux maraut d'Abbeville nommé Belleval, amoureux de L'abbesse de Vignancourhttp://www.e-enlightenment
qu'un vieux maraut d'Abbeville nommé Belleval, amoureux de L'abbesse de Vignancourhttp://www.e-enlightenment.com/item/vol
ment.com/item/voltfrVF1140463_1key001cor/nts/006, et maltraitté comme de raison, a été le seul mobile de cette abominable
ey001cor/nts/006, et maltraitté comme de raison, a été le seul mobile de cette abominable catastrophe? Ma nièce de Florian
aison, a été le seul mobile de cette abominable catastrophe? Ma nièce de Florian qui a l'honneur de vous connaitre, et don
de cette abominable catastrophe? Ma nièce de Florian qui a l'honneur de vous connaitre, et dont les terres sont auprès d'
ian qui a l'honneur de vous connaitre, et dont les terres sont auprès d' Abbeville, est bien instruitte de toutes ces horre
itre, et dont les terres sont auprès d'Abbeville, est bien instruitte de toutes ces horreurs. Elles font dresser les cheve
regreter, lisait Loke dans sa dernière maladie? J'ai apris avec bien de l'étonnement qu'il savait toute la Tragédie de Ma
? J'ai apris avec bien de l'étonnement qu'il savait toute la Tragédie de Mahomet par cœur. Si ce siècle n'est pas celui de
cultivés. Je crois que Mr Le Pdt: H: a été aussi entousiasmé que moi de Mr le prince de Brunswick. Il y a un roi de Polog
ois que Mr Le Pdt: H: a été aussi entousiasmé que moi de Mr le prince de Brunswick. Il y a un roi de Pologne philosophe qu
ogne philosophe qui se fait une grande réputation. Et que dirons nous de mon Impératrice de Russie? Je m'aperçois que ma L
se fait une grande réputation. Et que dirons nous de mon Impératrice de Russie? Je m'aperçois que ma Lettre est un éloge
e mon Impératrice de Russie? Je m'aperçois que ma Lettre est un éloge de têtes couronnées, mais en vérité ce n'est pas par
n vérité ce n'est pas par fadeur, car j'aime encor mieux leurs valets de chambre. Il m'est venu un premier valet de chambr
nu un premier valet de chambre du Roi, nommé Mr De La Borde, qui fait de la musique, et à qui mr Le Dauphin avait conseill
Borde, qui fait de la musique, et à qui mr Le Dauphin avait conseillé de mettre en musique l'opéra de Pandore. C'est de to
, et à qui mr Le Dauphin avait conseillé de mettre en musique l'opéra de Pandore. C'est de tous les opéra, sans éxception,
auphin avait conseillé de mettre en musique l'opéra de Pandore. C'est de tous les opéra, sans éxception, le plus susceptib
Pandore. C'est de tous les opéra, sans éxception, le plus susceptible d' un grand fracas. Faittes vous en lire les paroles
il n'y a pas là bien du tapage. Je croiais que Mr De La Borde faisait de la musique comme un premier valet de chambre doit
aisait de la musique comme un premier valet de chambre doit en faire, de la petite musique de cour et de ruelle. Je l'ai f
comme un premier valet de chambre doit en faire, de la petite musique de cour et de ruelle. Je l'ai faitte éxécuter, j'ai
emier valet de chambre doit en faire, de la petite musique de cour et de ruelle. Je l'ai faitte éxécuter, j'ai entendu des
et de ruelle. Je l'ai faitte éxécuter, j'ai entendu des choses dignes de Rameau. Ma nièce Denis en est tout aussi étonnée
je finisse en vous disant que je vous aimerai jusqu'au dernier moment de ma vie de tout mon cœur, avec le plus sincère res
en vous disant que je vous aimerai jusqu'au dernier moment de ma vie de tout mon cœur, avec le plus sincère respect.
85 (1767) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
18 may 1767 Il y a plus de six semaines, madame, que Je suis toujours prêt à
maines, madame, que Je suis toujours prêt à vous Ecrire, à m'informer de votre santé, à vous demander comment vous support
r Le pt Henault, et à m'entretenir avec vous sur toutes les illusions de ce monde; mais Je me suis trouvé Exposé à tous le
llusions de ce monde; mais Je me suis trouvé Exposé à tous les fléaux de la guerre, et à celui de trente pieds de neige do
s Je me suis trouvé Exposé à tous les fléaux de la guerre, et à celui de trente pieds de neige dont J'ay été long tems Env
uvé Exposé à tous les fléaux de la guerre, et à celui de trente pieds de neige dont J'ay été long tems Environné: les neig
long tems Environné: les neiges et les glaces me privent tous les ans de la vüe pendant quatre mois; J'ay l'honneur d'être
me privent tous les ans de la vüe pendant quatre mois; J'ay l'honneur d' être alors, comme vous sçavez, votre confrère des
prouve des douleurs très cuisantes. Je renais au printems et Je passe de la Siberie à Naples sans changer de lieu; voilà m
Je renais au printems et Je passe de la Siberie à Naples sans changer de lieu; voilà ma destinée; pardonnez moi si J'ay pa
s Ennuyez, et moi Je vous réponds que J'enrage. Voilà les deux pivots de la vie, de l'insipidité ou du trouble. Quand Je v
et moi Je vous réponds que J'enrage. Voilà les deux pivots de la vie, de l'insipidité ou du trouble. Quand Je vous dis que
J'enrage, cela est un peu Exagére; cela veut dire seulement que J'ay de quoy enrager. Les troubles de Geneve ont dérangé
gére; cela veut dire seulement que J'ay de quoy enrager. Les troubles de Geneve ont dérangé tous mes plans, J'ay été Expos
dépique actuellement en Jouant la comédie; Je Joüe assez bien le rôle de viellard, et cela d'après nature, et Je dicte ma
, et cela d'après nature, et Je dicte ma lettre en Essayant mon habit de théâtre. Vous vous êtes fait lire sans doûte le 1
bit de théâtre. Vous vous êtes fait lire sans doûte le 15ème Chapitre de Belisaire, c'est le meilleur de tout l'ouvrage ou
ait lire sans doûte le 15ème Chapitre de Belisaire, c'est le meilleur de tout l'ouvrage ou Je m'y connâis bien mal, mais n
'ouvrage ou Je m'y connâis bien mal, mais n'avez vous pas été Etonnée de la décision de la Sorbonne qui condamne cette pro
m'y connâis bien mal, mais n'avez vous pas été Etonnée de la décision de la Sorbonne qui condamne cette proposition, la vé
écision de la Sorbonne qui condamne cette proposition, la vérité luit de sa propre lumière, et on n'Eclaire point les homm
ls apostres. Je ne conçois pas comment on peut hazarder quelque chose d' aussy sot et d'aussi abominable. Je ne sçay commen
ne conçois pas comment on peut hazarder quelque chose d'aussy sot et d' aussi abominable. Je ne sçay comment il arrive que
gnent rien, chaque membre rejette le blâme sur son confrère. A propos de sottises, Je vous ferai présenter très humblement
nfrère. A propos de sottises, Je vous ferai présenter très humblement de ma part ma sottise des Scythes, dont on fait une
se des Scythes, dont on fait une nouvelle Edition, et Je vous prieray d' en Juger, pourvû que vous vous la fassiez lire par
elqu'un qui sache lire des vers, c'est un talent aussy rare que celui d' en faire de bons. De toutes les sottises énormes q
sache lire des vers, c'est un talent aussy rare que celui d'en faire de bons. De toutes les sottises énormes que J'ay vû
re des vers, c'est un talent aussy rare que celui d'en faire de bons. De toutes les sottises énormes que J'ay vû dans ma v
nnâis point de plus grande que celle des Jésuites; ils passaient pour de fins politiques, et ils ont trouvé le secret de s
s; ils passaient pour de fins politiques, et ils ont trouvé le secret de se faire chasser déjà de trois royaumeshttp://www
fins politiques, et ils ont trouvé le secret de se faire chasser déjà de trois royaumeshttp://www.e-enlightenment.com/item
uante mille hommes en Pologne pour Etablir la tolérance et la liberté de conscience. C'est une chose unique dans l'histoir
e et la liberté de conscience. C'est une chose unique dans l'histoire de ce monde, et Je vous réponds que cela ira loin. J
de ce monde, et Je vous réponds que cela ira loin. Je me vante à vous d' être un peu dans ses bonnes grâces; Je suis son ch
om/item/voltfrVF1160117_1key001cor/nts/004, mais ce sont des affaires de famille dont je ne me mêle pas; et d'ailleurs il
s il n'est pas mal qu'on ait une faute à réparer, cela engage à faire de grands Efforts pour forcer le public à l'estime e
e fait tous les Jours. Il me prend Envie madame pour vous désennuyer, de vous Envoyer un petit ouvragehttp://www.e-enlight
e sont pas fâchées qu'on loüe leur Espèce et qu'on les croie capables de grandes choses. Vous sçaurez d'ailleurs qu'elle v
s de grandes choses. Vous sçaurez d'ailleurs qu'elle va faire le tour de son vaste Empire; elle m'a promis de m'écrire des
illeurs qu'elle va faire le tour de son vaste Empire; elle m'a promis de m'écrire des Extrémités de l'Asie, cela forme un
tour de son vaste Empire; elle m'a promis de m'écrire des Extrémités de l'Asie, cela forme un beau spectacle. Il y a loin
de l'Asie, cela forme un beau spectacle. Il y a loin de L'impératrice de Russie à nos dames du marais qui font des visites
de L'impératrice de Russie à nos dames du marais qui font des visites de quartier. J'aime tout ce qui est grand et Je suis
n langue française à Moscou. Je trouve cela plus honorable encore que d' avoir chassé les Jesuites. C'est une belle Epoque
hassé les Jesuites. C'est une belle Epoque sans doûte que l'expulsion de ces renards, mais convenez que Cathérine a fait c
venez que Cathérine a fait cent fois plus en réduisant tout le clergé de son Empire à être uniquement à ses gages. Adieu m
86 (1764) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
et les deux correspondants s'ennuient mutuellement et cessent bientôt de s'écrire. Nous avons un grand objet à traitter, i
bientôt de s'écrire. Nous avons un grand objet à traitter, il s'agit de bonheur, ou du moins d'être le moins malheureux q
us avons un grand objet à traitter, il s'agit de bonheur, ou du moins d' être le moins malheureux qu'on peut dans ce monde.
our les gens qui pensent mal, je ne dis pas pour ceux qui pensent mal de leur prochain, celà est quelquefois très amusant,
celà est quelquefois très amusant, je dis pour ceux qui pensent tout de travers. Ceux-là sont à plaindre sans doute, parc
ers. Ceux-là sont à plaindre sans doute, parce qu'ils ont une maladie de l'âme, et que toute maladie est un état triste. M
z, s'il vous plait, ce que vous devez à la nature. N'est-ce donc rien d' être guéri des malheureux préjugés qui mettent à l
ui mettent à la chaine la pluspart des hommes, et surtout des femmes? de ne pas mettre son âme entre les mains d'un charla
mmes, et surtout des femmes? de ne pas mettre son âme entre les mains d' un charlatan? de ne pas déshonorer son être par de
des femmes? de ne pas mettre son âme entre les mains d'un charlatan? de ne pas déshonorer son être par des terreurs et de
as déshonorer son être par des terreurs et des superstitions indignes de tout être pensant? d'être dans une indépendance q
par des terreurs et des superstitions indignes de tout être pensant? d' être dans une indépendance qui vous délivre de la
s de tout être pensant? d'être dans une indépendance qui vous délivre de la nécessité d'être hipocrite? de n'avoir de cour
ensant? d'être dans une indépendance qui vous délivre de la nécessité d' être hipocrite? de n'avoir de cour à faire à perso
s une indépendance qui vous délivre de la nécessité d'être hipocrite? de n'avoir de cour à faire à personne et d'ouvrir li
endance qui vous délivre de la nécessité d'être hipocrite? de n'avoir de cour à faire à personne et d'ouvrir librement vôt
nécessité d'être hipocrite? de n'avoir de cour à faire à personne et d' ouvrir librement vôtre âme à vos amis? Voilà pourt
me si vous disiez que vous voudriez vous ennuier. L'ennui est le pire de tous les états. Vous n'avez certainement autre ch
rtainement autre chose à faire, autre parti à prendre, qu'à continuer de rassembler autour de vous vos amis. Vous en avez
r de rassembler autour de vous vos amis. Vous en avez qui sont dignes de vous. La douceur, et la sûreté de la conversation
amis. Vous en avez qui sont dignes de vous. La douceur, et la sûreté de la conversation est un plaisir aussi réel que cel
, et la sûreté de la conversation est un plaisir aussi réel que celui d' un rendez-vous dans la jeunesse. Faittes bonne chè
lui d'un rendez-vous dans la jeunesse. Faittes bonne chère, aiez soin de vôtre santé, amusez vous quelquefois à dicter vos
vous pensez aujourd'hui; vous aurez deux très grands plaisirs, celui de vivre avec la meilleure compagnie de Paris, et ce
deux très grands plaisirs, celui de vivre avec la meilleure compagnie de Paris, et celui de vivre avec vous même; je vous
aisirs, celui de vivre avec la meilleure compagnie de Paris, et celui de vivre avec vous même; je vous défie d'imaginer ri
e compagnie de Paris, et celui de vivre avec vous même; je vous défie d' imaginer rien de mieux. Il faut que je vous consol
aris, et celui de vivre avec vous même; je vous défie d'imaginer rien de mieux. Il faut que je vous console encor, en vous
je suis persuadé que c'est vous qui en fournissez à made la maréchale de Luxembourg; je lui ai connu une imagination bien
l'esprit du monde le plus aimable. J'ai cru même entrevoir chez elle de beaux raïons de philosophie, il faut que'elle dev
de le plus aimable. J'ai cru même entrevoir chez elle de beaux raïons de philosophie, il faut que'elle devienne absolument
r les belles âmes. Voiez la misérable vie qu'a mené made la Maréchale de Villars dans ses dernières années; la pauvre femm
z Corneille Madame, mandez moi, je vous prie, tout ce que vous pensez de mes pensées, et je vous dirai ensuitte mon secrêt
toujours aimer un peu votre directeur qui se ferait un grand honneur d' être dirigé par vous. V.
87 (1752) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
à Potsdam 23 septembre 1752 Monsieur l'envoyé de Suedehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF
0191_1key001cor/nts/001 me dit madame que vous vous souvenez toujours de moy avec une bonté qui ne s'est pas démentie. Nou
té qui ne s'est pas démentie. Nous avons fait au petit couvert du Roy de la terre qui a le plus d'esprit, un souper où il
ie. Nous avons fait au petit couvert du Roy de la terre qui a le plus d' esprit, un souper où il ne manquait que vous. Il v
r où il ne manquait que vous. Il veut se charger des regrets que j'ay d' avoir perdu une société telle que la vôtre, et vou
que la vôtre, et vous envoier ma lettre. Vous avez diminué mon envie de faire un tour à Paris lorsque vous l'avez abandon
s a aussi les siens. Il vous paraît étonnant peutêtre que je me vante d' être dans la retraitte quand je suis à la cour d'u
être que je me vante d'être dans la retraitte quand je suis à la cour d' un grand Roy. Mais madame, il ne faut pas s'imagin
le matin à une toilette avec une perruque poudrée blanc, que j'aille de là à la messe en cérémonie, que de là j'assiste à
erruque poudrée blanc, que j'aille de là à la messe en cérémonie, que de là j'assiste à un dîner, que je fasse mettre dans
ce brillant. Je n'ay pas la moindre cour à faire, pas même au maître de la maison, et ce n'est pas à des cantiques que je
e bon goust, sur tous les arts, sur la vraye philosofie, sur le moyen d' être heureux, sur celuy de discerner le vray d'ave
arts, sur la vraye philosofie, sur le moyen d'être heureux, sur celuy de discerner le vray d'avec le faux, sur la liberté
eureux, sur celuy de discerner le vray d'avec le faux, sur la liberté de penser, sur les véritez que Loke enseigne, et que
s véritez que Loke enseigne, et que la Sorbonne ignore, sur le secret de mettre la paix dans un royaume par des billets de
nore, sur le secret de mettre la paix dans un royaume par des billets de confession. Enfin depuis plus de deux ans que je
paix dans un royaume par des billets de confession. Enfin depuis plus de deux ans que je suis dans ce qu'on croit une cour
dans ce qu'on croit une cour, et qui n'est en effet qu'une retraitte de philosofes, il n'y a point eu de jour où je n'aye
qui n'est en effet qu'une retraitte de philosofes, il n'y a point eu de jour où je n'aye trouvé à m'instruire. Jamais on
mon temps à moy, et on ne peut pas soufrir plus à son aise. Je jouis de la tranquilité et de la liberté que vous goutez o
on ne peut pas soufrir plus à son aise. Je jouis de la tranquilité et de la liberté que vous goutez où vous êtes. Cela vau
nt Henaut m'écrit quelquefois mais monsieur le comte Dargenson, comme de raison, m'a totalement oublié. S'il s'était un pe
me de raison, m'a totalement oublié. S'il s'était un peu plus souvenu de moy lorsqu'il eut le ministère de Paris, peutêtre
é. S'il s'était un peu plus souvenu de moy lorsqu'il eut le ministère de Paris, peutêtre n'aurais-je pas l'espèce de bonhe
orsqu'il eut le ministère de Paris, peutêtre n'aurais-je pas l'espèce de bonheur qu'on m'a enfin procurée. Cependant on ai
enment.com/item/voltfrVF0970191_1key001cor/nts/002, on parle toujours de l'infidèle avec plaisir. Je vous rends un compte
le toujours de l'infidèle avec plaisir. Je vous rends un compte exact de mon âme, et vous pourez me donner un billet de co
rends un compte exact de mon âme, et vous pourez me donner un billet de confession quand vous voudrez. Mais il faudrait a
and vous comptez retourner à Paris, et comment vous prenez les choses de la vie. Je compte vous envoier incessamment une n
e. Je compte vous envoier incessamment une nouvelle édition du Siècle de Louis 14, où vous trouverez un tiers de plus, tou
du Siècle de Louis 14, où vous trouverez un tiers de plus, tout plein de véritez singulières. Je me suis donné un peu carr
e me suis donné un peu carrière sur l'article des écrivains, j'ay usé de toutte la liberté que prenait Bayle, j'ay tâché s
j'ay usé de toutte la liberté que prenait Bayle, j'ay tâché seulement de resserrer ce qu'il étendait trop. Vous verrez deu
esserrer ce qu'il étendait trop. Vous verrez deux morceaux singuliers de la main de Louis 14. C'était avec ses défauts un
qu'il étendait trop. Vous verrez deux morceaux singuliers de la main de Louis 14. C'était avec ses défauts un grand roy e
vous bien madame et souvenez vous du plus attaché et du plus sensible de vos serviteurs. V.
88 (1769) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
février 1769 Voicy le tems madame où vous devez avoir pour moi plus de bontés que jamais. Vous sçavez que Je suis aveugl
que jamais. Vous sçavez que Je suis aveugle comme vous dès qu'il y a de la neige sur la terre et J'ay par dessus vous les
m/item/voltfrVF1180275_1key001cor/nts/001, eût osé lire à l'accadémie de Toulouse un ouvrage qu'il aurait fait faire par u
ouvrage qu'il aurait fait faire par un autre, et qu'il se déshonorât de gaité de cœur pour avoir de la réputation? Commen
qu'il aurait fait faire par un autre, et qu'il se déshonorât de gaité de cœur pour avoir de la réputation? Comment pourrai
aire par un autre, et qu'il se déshonorât de gaité de cœur pour avoir de la réputation? Comment pourrait on être à la fois
l est vray que la rage du bel esprit va bien loin et qu'il y a autant de friponnerie en ce genre qu'en fait de finance et
a bien loin et qu'il y a autant de friponnerie en ce genre qu'en fait de finance et de politique. Presque tout le monde ch
qu'il y a autant de friponnerie en ce genre qu'en fait de finance et de politique. Presque tout le monde cherche à trompe
out le monde cherche à tromper, depuis le prédicateur Jusqu'a faiseur de madrigaux. Vous, madame, vouos ne trompez personn
seur de madrigaux. Vous, madame, vouos ne trompez personne; vous avez de l'esprit malgré vous; vous dites ce que vous pens
vec sincérité. Vous haïssez trop les philosophes; mais vous avez plus d' imagination qu'eux. Tout cela fait que Je vous par
sur la canonisation que notre st père le pape a faite il y a deux ans d' un capucin nommé Cucufin. Le procès verbal de la c
a faite il y a deux ans d'un capucin nommé Cucufin. Le procès verbal de la canonisation est rapporté fidèlement dans ce m
roit être au 14ème siècle. Il faut que le pape soit un grand imbécile de croire que tous les siècles se ressemblent, et qu
nlightenment.com/item/voltfrVF1180275_1key001cor/nts/002 le manuscrit de la canonisation de st http://www.e-enlightenment.
em/voltfrVF1180275_1key001cor/nts/002 le manuscrit de la canonisation de st http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF11
_1key001cor/txt/002 Cucufin à votre grand maman, avec prière Expresse de vous en faire part. Je ne désespère pas que ce mo
e Expresse de vous en faire part. Je ne désespère pas que ce monument d' impertinence ne soit bientôt imprimé en Hollande,
s ports francs et s'il faut lui adresser les paquets sous l'enveloppe de son mari. Je vous prie instamment, madame, de me
aquets sous l'enveloppe de son mari. Je vous prie instamment, madame, de me mander des nouvelles de la santé du président;
son mari. Je vous prie instamment, madame, de me mander des nouvelles de la santé du président; Je l'aimeray jusqu'au dern
velles de la santé du président; Je l'aimeray jusqu'au dernier moment de ma vie. Est ce que son âme voudrait partir avant
point quand la moelle du cerveau est malade. Vous souciez vous madame d' un petit ouvrage nouveau dans lequel on se moque a
me d'un petit ouvrage nouveau dans lequel on se moque avec discretion de plusieurs sistèmes de philosophie? Cela est intit
nouveau dans lequel on se moque avec discretion de plusieurs sistèmes de philosophie? Cela est intitulé Les Singularités d
plusieurs sistèmes de philosophie? Cela est intitulé Les Singularités de la nature. Il n'y a d'un peu plaisant à mon gré q
hilosophie? Cela est intitulé Les Singularités de la nature. Il n'y a d' un peu plaisant à mon gré qu'un chapitre sur un ba
re. Il n'y a d'un peu plaisant à mon gré qu'un chapitre sur un bateau de l'invention du maréchal de Saxehttp://www.e-enlig
ant à mon gré qu'un chapitre sur un bateau de l'invention du maréchal de Saxehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1
ightenment.com/item/voltfrVF1180275_1key001cor/nts/003, et l'histoire d' une Anglaise qui accouchait tous les huit Jours d'
/003, et l'histoire d'une Anglaise qui accouchait tous les huit Jours d' un lapinhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfr
com/item/voltfrVF1180275_1key001cor/nts/004. Les autre ridicules sont d' un ton plus sérieux. Vous êtes très naturelle, mai
rop l'histoire naturelle. Cependant cette histoire là vaut bien celle de France, et l'on nous a souvent trompé sur l'une e
.com/item/voltfrVF1180275_1key001cor/txt/003intitulé les singularités de la naturehttp://www.e-enlightenment.com/item/volt
s me l'aurez ordonné. Adieu madame, Je suis à vos pieds. Je vous prie de dire à mr le président Henault combien je m'intér
89 (1764) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
Je ne crois pas qu'il y ait un homme au monde moins capable que moi, de donner du plaisir à une femme de vingt-cinq ans e
omme au monde moins capable que moi, de donner du plaisir à une femme de vingt-cinq ans en quelque genre que ce puisse êtr
pluspart du temps je ne me mets point à table; made Denis est chargée de toutes les cérémonies, et de faire les honneurs d
ts point à table; made Denis est chargée de toutes les cérémonies, et de faire les honneurs de ma cabane à des personnes q
Denis est chargée de toutes les cérémonies, et de faire les honneurs de ma cabane à des personnes qu'elle ne reverra plus
ane à des personnes qu'elle ne reverra plus. Elle est allée voir made De Jeaucourhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltf
re autant qu'elle, parce que j'ai été quinze jours au lit avec un mal de gorge horrible. Il faut vous dire encor que je ne
vai jamais à Genêve; ce n'est pas seulement parce que c'est une ville d' hérétiques, mais c'est parce qu'on y ferme les por
est une ville d'hérétiques, mais c'est parce qu'on y ferme les portes de très bonne heure, et que mon train de vie campagn
parce qu'on y ferme les portes de très bonne heure, et que mon train de vie campagnard est l'antipode des villes; je rest
campagnard est l'antipode des villes; je reste donc chez moi, occupé de souffrances, de travaux et de charues avec made D
l'antipode des villes; je reste donc chez moi, occupé de souffrances, de travaux et de charues avec made Denis, la nièce à
villes; je reste donc chez moi, occupé de souffrances, de travaux et de charues avec made Denis, la nièce à Pierre, son m
aux échecs. Quand je peux tenir quelque pédant comme moi qui se moque de toutes les fables qu'on nous donne pour des histo
se moque de toutes les fables qu'on nous donne pour des histoires, et de toutes les bétises qu'on nous donne pour des rais
oires, et de toutes les bétises qu'on nous donne pour des raisons, et de toutes les coutumes qu'on nous donne pour des loi
es qu'on nous donne pour des loix admirables, je suis alors au comble de ma joie. Jugez de tout celà, Madame, si je suis u
e pour des loix admirables, je suis alors au comble de ma joie. Jugez de tout celà, Madame, si je suis un homme fait pour
joie. Jugez de tout celà, Madame, si je suis un homme fait pour made De Jeaucour. Il m'est impossible de parler à une jeu
, si je suis un homme fait pour made De Jeaucour. Il m'est impossible de parler à une jeune femme plus d'un demi quart d'h
ade De Jeaucour. Il m'est impossible de parler à une jeune femme plus d' un demi quart d'heure. Si elle était philosophe, e
t, ou voulût mépriser également St Augustin et Calvin, j'aurais alors de belles conférences avec elles. Pour mr Humeshttp:
omme lui. Ils sont continuellement gênés, et garotés par trois sortes de chaines, celles de la cour, celles de l'Eglise, e
continuellement gênés, et garotés par trois sortes de chaines, celles de la cour, celles de l'Eglise, et celles des tribun
és, et garotés par trois sortes de chaines, celles de la cour, celles de l'Eglise, et celles des tribunaux appellés Parlem
t un compliment à l'académie française, on cherche à aranger ses mots de façon qu'ils ne puissent choquer personne. Et pui
issent choquer personne. Et puis je ne sais, si nôtre histoire mérite d' être écrite. J'aime bien autant encor la philosoph
istoire mérite d'être écrite. J'aime bien autant encor la philosophie de Mr Humes, que ses ouvrages historiques. Le bon de
ncor la philosophie de Mr Humes, que ses ouvrages historiques. Le bon de l'affaire, c'est qu'Helvétius, qui dans son livre
toriques. Le bon de l'affaire, c'est qu'Helvétius, qui dans son livre de l'esprit, n'a pas dit la vingtième partie des cho
des hommes, et les Français des enfans. Je suis un vieil enfant plein d' un tendre et respectueux attachement pour vous mad
90 (1752) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
ey001cor/txt/002 Je me sers, madame, des correspondans des négocians de Berlin, pour vous remercier de la lettre que vous
adame, des correspondans des négocians de Berlin, pour vous remercier de la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'écr
rlin, pour vous remercier de la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire. Il y a longtems que je compte votre nom
onneur de m'écrire. Il y a longtems que je compte votre nom, et celui d' un de vos amis, parmy ceux qui font le plus d'honn
r de m'écrire. Il y a longtems que je compte votre nom, et celui d'un de vos amis, parmy ceux qui font le plus d'honneur à
pte votre nom, et celui d'un de vos amis, parmy ceux qui font le plus d' honneur à notre siècle. La liberté de penser est l
mis, parmy ceux qui font le plus d'honneur à notre siècle. La liberté de penser est la vie de l'âme, et il paraît qu'il n'
ont le plus d'honneur à notre siècle. La liberté de penser est la vie de l'âme, et il paraît qu'il n'y a pas baucoup d'âme
é de penser est la vie de l'âme, et il paraît qu'il n'y a pas baucoup d' âmes plus vivantes que la vôtre. C'est un grand ma
rance qui imitent l'exemple des Anglais, vos voisins. On a été obligé d' adopter leur physique, d'imiter leur systême de fi
le des Anglais, vos voisins. On a été obligé d'adopter leur physique, d' imiter leur systême de finance, de construire les
isins. On a été obligé d'adopter leur physique, d'imiter leur systême de finance, de construire les vaissaux selon leur mé
été obligé d'adopter leur physique, d'imiter leur systême de finance, de construire les vaissaux selon leur méthode; quand
saux selon leur méthode; quand les imitera-t-on dans la noble liberté de donner à l'esprit tout l'essor dont il est capabl
tout l'essor dont il est capable; quand est ce que les sots cesseront de poursuivre les sages? On marche continuellement à
es, loin des bourdons et des chats-huants! Je suis sous la protection d' un aigle; mais une mauvaise santé, pire que tous l
ut est compensé. Je serais trop heureux si la nature ne s'avisait pas de me persécuter autant que la fortune me favorise.
ait pas de me persécuter autant que la fortune me favorise. Si l'état de ma santé, madame, me permet jamais de revoir la F
fortune me favorise. Si l'état de ma santé, madame, me permet jamais de revoir la France, un de mes baux jours serait cel
l'état de ma santé, madame, me permet jamais de revoir la France, un de mes baux jours serait celuy où je pourrais vous a
France, un de mes baux jours serait celuy où je pourrais vous assurer de mon respect, et dire à votre amy tout ce que la p
91 (1770) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
dy 20 Janvier 1770 Je suis dans les plus grand Etonnement, monsieur, de ne point avoir de vos nouvelles. Il faut que vous
Je suis dans les plus grand Etonnement, monsieur, de ne point avoir de vos nouvelles. Il faut que vous n'ayez point reçû
oit à Paris, c'étoit vers le 20 décembre, Je vous disois mille choses de sa part, et que mr Robertson vous demandois la pe
e choses de sa part, et que mr Robertson vous demandois la permission de vous faire hommage de son histoire de Charles v.
t que mr Robertson vous demandois la permission de vous faire hommage de son histoire de Charles v. Je ne me flatois pas d
on vous demandois la permission de vous faire hommage de son histoire de Charles v. Je ne me flatois pas d'avoir votre rép
vous faire hommage de son histoire de Charles v. Je ne me flatois pas d' avoir votre réponse avant le départ de mr Crauford
Charles v. Je ne me flatois pas d'avoir votre réponse avant le départ de mr Crauford qui a été le 29 du même mois, mais Je
de mr Crauford qui a été le 29 du même mois, mais Je lui avois promis de la lui envoyer dès que Je l'aurois reçû. Je n'ay
la lui envoyer dès que Je l'aurois reçû. Je n'ay point entendu parler de vous, et l'on m'apporte aujourd'huy ces trois vol
and vous m'aurez mandé qu'ils vous sont agréables. Je serois inquiète de votre santé si Je n'avois pas lû votre lettrehttp
m/item/voltfrVF1190428b_1key001cor/nts/002 à la grand maman, elle est de quelqu'un qui se porte bien, et elle ne peut être
an, elle est de quelqu'un qui se porte bien, et elle ne peut être que de mr de Voltaire ou de mr Guillemet en parfaite san
u'un qui se porte bien, et elle ne peut être que de mr de Voltaire ou de mr Guillemet en parfaite santé. Les vers sont d'u
de mr de Voltaire ou de mr Guillemet en parfaite santé. Les vers sont d' un très bon FRANÇOIS et d'un très bon français. Je
Guillemet en parfaite santé. Les vers sont d'un très bon FRANÇOIS et d' un très bon français. Je n'ay pas la prétention ni
t d'un très bon français. Je n'ay pas la prétention ni la présomption d' attendre de telles marques de santé, mais Je désir
bon français. Je n'ay pas la prétention ni la présomption d'attendre de telles marques de santé, mais Je désire et J'espè
n'ay pas la prétention ni la présomption d'attendre de telles marques de santé, mais Je désire et J'espère quelques lignes
e telles marques de santé, mais Je désire et J'espère quelques lignes de poste pour ma satisfaction et celle de mr Craufor
re et J'espère quelques lignes de poste pour ma satisfaction et celle de mr Crauford à qui Je les enverroient pour qu'il l
92 (1770) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
vous faire passer quelques minutes à St Joseph; et malgré la crainte de vous ennuier on vous envoie ces deux feuilles dét
lence à votre lecteur, sitost que vous vous sentirez la moindre envie de bâiller. J'ignore tout ce qui se fait àprésent su
an et c'est ce qui m'intéresse davantage. Si elle est dans son palais de Chantelou occupée de sa florissante colonie je la
intéresse davantage. Si elle est dans son palais de Chantelou occupée de sa florissante colonie je la déclare philosophe;
ntends surtout par ce mot philosophe pratique, car ce n'est pas assez de penser avec justesse, de s'exprimer avec agrément
philosophe pratique, car ce n'est pas assez de penser avec justesse, de s'exprimer avec agrément, de fouler aux pieds les
n'est pas assez de penser avec justesse, de s'exprimer avec agrément, de fouler aux pieds les préjugés de tant de pauvres
stesse, de s'exprimer avec agrément, de fouler aux pieds les préjugés de tant de pauvres femmes et même de tant de sots ho
t, de fouler aux pieds les préjugés de tant de pauvres femmes et même de tant de sots hommes, de connaitre bien le monde e
es préjugés de tant de pauvres femmes et même de tant de sots hommes, de connaitre bien le monde et parconséquent de le mé
e de tant de sots hommes, de connaitre bien le monde et parconséquent de le mépriser. Mais se retirer de la foule pour fai
naitre bien le monde et parconséquent de le mépriser. Mais se retirer de la foule pour faire du bien, encourager des arts
it, n'estce pas la véritable philosophie? Je vous plains touttes deux de ne pouvoir aller ensemble dans le paradis terrest
s touttes deux de ne pouvoir aller ensemble dans le paradis terrestre de Chantelou. Il faut toujours que je vous remercie
terrestre de Chantelou. Il faut toujours que je vous remercie madame de touttes les bontez dont elle m'a comblé; car sans
é; car sans vous elle m'aurait peut être ignoré. Elle protège du haut de sa colonie de Cartage la colonie de mon hameau. E
us elle m'aurait peut être ignoré. Elle protège du haut de sa colonie de Cartage la colonie de mon hameau. Elle me fait go
être ignoré. Elle protège du haut de sa colonie de Cartage la colonie de mon hameau. Elle me fait goûter chaque jour le pl
la colonie de mon hameau. Elle me fait goûter chaque jour le plaisir de la reconnaissance. Je me flatte qu'elle était dan
e flatte qu'elle était dans son Roiaume dans le temps que les badauts de Paris se tuaient au milieu des fêtes assez près d
es assez près de son hôtel. Elle aurait été trop sensiblement frappée de ce désastre. Est il possible qu'on s'égorge pour
93 (1760) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
cy. Ne croyez point Je vous prie que J'ay tort si vous n'avez pas Eû de mes nouvelles; mon premier soin fut de lire votre
'ay tort si vous n'avez pas Eû de mes nouvelles; mon premier soin fut de lire votre préface et deux ou trois chapitres; Je
otre préface et deux ou trois chapitres; Je vous Ecrivis sur le champ de ma propre main une lettre de 8 pages, et J'employ
chapitres; Je vous Ecrivis sur le champ de ma propre main une lettre de 8 pages, et J'employay à cet ouvrage une de mes i
ma propre main une lettre de 8 pages, et J'employay à cet ouvrage une de mes insomnies. Au Réveil de mon secrétaire Je le
8 pages, et J'employay à cet ouvrage une de mes insomnies. Au Réveil de mon secrétaire Je le lui donnay à lire, il n'en p
y à lire, il n'en pût presque rien déchifrer, Je ne me souvenois plus de ce que J'avois Ecrit; Je fus si dépité que je rés
uvenois plus de ce que J'avois Ecrit; Je fus si dépité que je résolus d' attendre pour vous Ecrire que J'Eusse entierrement
éclare que vous n'avez ni Jugement ni goût si vous n'êtes pas content de votre histoire; La préface est charmante, vous tr
histoire; La préface est charmante, vous traitez messrs les faiseurs de recherches comme ils le méritent; il y a tant de
faiseurs de recherches comme ils le méritent; il y a tant de manières d' être ennuyeux qu'en vérité cela crie vengeance de
y a tant de manières d'être ennuyeux qu'en vérité cela crie vengeance de se mettre à la torture pour en chercher de nouvel
vérité cela crie vengeance de se mettre à la torture pour en chercher de nouvelles. Je ne pense pas absolument comme vous
; les portraits imaginés et les anecdottes fausses ou falsifiées font de l'histoire d'indignes romans. Vos descriptions de
s imaginés et les anecdottes fausses ou falsifiées font de l'histoire d' indignes romans. Vos descriptions de l'empire de R
ou falsifiées font de l'histoire d'indignes romans. Vos descriptions de l'empire de Russie, les Etablissemens, les réform
es font de l'histoire d'indignes romans. Vos descriptions de l'empire de Russie, les Etablissemens, les réformes, Les voya
a m'a paru admirable. Ce qui regarde la guerre ne m'a pas fait autant de plaisir, mais c'est que vous aviez tout dit sur c
aisir, mais c'est que vous aviez tout dit sur cet article dans la vie de Charles XII. Je l'ay reçu en même tems que le cza
la moindre contradiction. Je vois monsieur que vous êtes fort au fait de ce que Je fais, Je voudrois que vous le fussiez a
au fait de ce que Je fais, Je voudrois que vous le fussiez aussy bien de tout ce que Je pense, vous n'y trouveriez rien à
ns que Je porte, ni déraisonnable dans ma conduite. J'ay mis beaucoup d' impartialité dans la guerre des philosophes, Je ne
ort. Je ne sçauroit admettre pour Législateurs des gens qui n'ont que de l'esprit, peu de talent et point de goût, qui quo
gislateurs des gens qui n'ont que de l'esprit, peu de talent et point de goût, qui quoique très honnêtes gens Ecrivent les
ns sont des sophismes, des paradoxes; on voit clairement qu'ils n'ont d' autre but que de courir après une célébrité où ils
ismes, des paradoxes; on voit clairement qu'ils n'ont d'autre but que de courir après une célébrité où ils ne parviendront
une célébrité où ils ne parviendront Jamais; ils ne Jouiront pas même de la gloriole des Fontenelle et la Motte qui sont o
et la Motte qui sont oubliés depuis leur mort, mais Eux ils le seront de leur vivant. J'en Excepte à toute sorte d'Egards
rt, mais Eux ils le seront de leur vivant. J'en Excepte à toute sorte d' Egards mr Dalambert quoiqu'il ait été mon délateur
sprit, beaucoup de Justesse, du goût sur bien des choses, mais il y a de certains articles qui sont devenûs pour lui affai
, mais il y a de certains articles qui sont devenûs pour lui affaires de parti, et sur lesquels Je ne lui trouve pas le se
lesquels Je ne lui trouve pas le sens commun. Par Exemple l'Echaffaut de melle Clairon, sur le quel Je n'ay pas attendû vo
airon, sur le quel Je n'ay pas attendû vos ordres pour me transporter de colère. J'ay dit mot pour mot les mêmes choses qu
s son genre et chacun croit posséder tous les genres, et moi Je dirai de vous ce qu'un refrein de chanson disoit d'un prem
it posséder tous les genres, et moi Je dirai de vous ce qu'un refrein de chanson disoit d'un premier ministre de Perse à s
es genres, et moi Je dirai de vous ce qu'un refrein de chanson disoit d' un premier ministre de Perse à son retour d'un Exi
irai de vous ce qu'un refrein de chanson disoit d'un premier ministre de Perse à son retour d'un Exile: Lui à l'Ecart tou
refrein de chanson disoit d'un premier ministre de Perse à son retour d' un Exile: Lui à l'Ecart tous les hommes étoient E
les hommes étoient Egaux. Vous avez actuellement avec vous un homme de ma connoissance, mr Turgot, c'est un homme d'espr
ment avec vous un homme de ma connoissance, mr Turgot, c'est un homme d' esprit, mais qui n'est pas absolument dans votre g
ec vous? Je l'en estime et l'en aime tant que Je serois presque tenté de lui faire faire des compliments. N'oubliez pas qu
item/voltfrVF1060269b_1key001cor/txt/002et que vous me devez un chant de la pucellehttp://www.e-enlightenment.com/item/vol
y001cor/txt/002. Au nom de …. tout ce que vous n'aimez pas, ayez soin de mon amusement et soyez bien fortement persuadé qu
94 (1760) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
ghtenment.com/item/voltfrVF1050204_1key001cor/txt/002surtout le chant de la pucelle; vous en avez encore deux autres, vous
cor/txt/002 Vous devriez bien m'envoyer des articles du dictionnaire de vos idées, cela seroit délicieux, et c'est cela q
ndre aux questions que Je vous fais; mais vous ne me croyez pas digne de votre confiance, et vous avez tort, il n'y a peut
rosélite, que moi. Jugez moyennant cela l'estime que J'ay pour messrs de Pompignan. Je n'ay point lû le discourshttp://www
ttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1050204_1key001cor/nts/001 de l'académie. Je n'ay pu m'y résoudre; il suffit de
_1key001cor/nts/001 de l'académie. Je n'ay pu m'y résoudre; il suffit de l'ennuy qu'on ne peut Eviter, il est foû d'en all
u m'y résoudre; il suffit de l'ennuy qu'on ne peut Eviter, il est foû d' en aller chercher. On nous donne des tragédies, de
s donne des tragédies, des romans abominables, et qui ne laissent pas d' avoir des admirateurs. Le goût est perdu. J'aurois
d'avoir des admirateurs. Le goût est perdu. J'aurois une grande Joye de vous revoir, et J'aurois le courage de vous aller
erdu. J'aurois une grande Joye de vous revoir, et J'aurois le courage de vous aller chercher si Je n'étois pas condamnée p
age de vous aller chercher si Je n'étois pas condamnée par le malheur de mon état à une vie sédentaire. Je ne suis à mon a
je ne sors que pour souper, je ne découche Jamais et Je ne fais point de visittes. Ma société n'est pas nombreuse, mais Je
iez la vôtre. J'ay vû pendant quelque temps plusieurs sçavans et gens de lettres; Je n'ay pas trouvé leur commerce délicie
ndigne et la comédie ne vaut guères mieux, elle est fort peu audessus d' une trouppe bourgeoise, et le Jeu naturel que mr D
se, et le Jeu naturel que mr Diderot a prêché, a produit le bon Effet de faire jouer Agripine avec le ton d'une harengère:
a prêché, a produit le bon Effet de faire jouer Agripine avec le ton d' une harengère: ni melle Clairon ny mr Le Kain ne s
e avec le ton d'une harengère: ni melle Clairon ny mr Le Kain ne sont de vrais acteurs, ils Jouent tous d'après leur natur
orme. Nous avons Eû en dernier lieu une tragédie nouvelle, Spartacus, de mr Saurin. Elle ne vaut pas la critique; enfin, d
uvelle, Spartacus, de mr Saurin. Elle ne vaut pas la critique; enfin, de tous nos auteurs nouveaux, en y comprenant mr de
r/nts/002 sans contredit celui que j'aime le mieux; s'il n'a pas plus de génie que les autres, du moins il a plus de bon s
mieux; s'il n'a pas plus de génie que les autres, du moins il a plus de bon sens et un peu plus de goût. Vous ne voulez d
e génie que les autres, du moins il a plus de bon sens et un peu plus de goût. Vous ne voulez donc point me dire si l'on f
. Vous ne voulez donc point me dire si l'on fait une nouvelle Edition de vos ouvrages. Vous m'allez trouver bien impertine
s ouvrages. Vous m'allez trouver bien impertinente, mais Je vous prie de corriger un vers de la Henriade, c'est dans le po
llez trouver bien impertinente, mais Je vous prie de corriger un vers de la Henriade, c'est dans le portrait de Catherine
vous prie de corriger un vers de la Henriade, c'est dans le portrait de Catherine de Medicis: Possédant en un mot, pour
Medicis: Possédant en un mot, pour n'en pas dire plus, Les deffauts de son sexe et peu de ses vertus.http://www.e-enligh
em/voltfrVF1050204_1key001cor/txt/002Je reviens à votre nouveau chant de la pucelle. La peinture de l'Anglois et de l'Angl
or/txt/002Je reviens à votre nouveau chant de la pucelle. La peinture de l'Anglois et de l'Angloisehttp://www.e-enlightenm
iens à votre nouveau chant de la pucelle. La peinture de l'Anglois et de l'Angloisehttp://www.e-enlightenment.com/item/vol
htenment.com/item/voltfrVF1050204_1key001cor/nts/004, et le contraste de leur caractère au nôtre est charmant; ne me faite
tenment.com/item/voltfrVF1050204_1key001cor/txt/002 quelques articles de votre dictionnaire. Je vous le demande à deux gen
es de votre dictionnaire. Je vous le demande à deux genoux; ayez soin de mon amusement; Je suis l'âme la plus délaissée du
soin de mon amusement; Je suis l'âme la plus délaissée du purgatoire de ce monde cy. Soyez persuadée que si Je pouvois vo
ieux que les nouveaux amis. Enfin monsieur Je voudrois vous persuader d' avoir beaucoup d'attention pour moi mais Je crains
eaux amis. Enfin monsieur Je voudrois vous persuader d'avoir beaucoup d' attention pour moi mais Je crains de n'y pas réuss
s vous persuader d'avoir beaucoup d'attention pour moi mais Je crains de n'y pas réussir, J'aurois tout l'avantage et vous
plus tendre que Je vous ay vouée pour ma vie, ne pouvoient pas servir de compensation.
95 (1770) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
ous avez dû voir madame que je consume ma pauvre vie dans mes déserts de neige pour vous récréer un demi quart d'heure vou
sont trois ans à se former pour vivre quelques minutes. C'est le sort de la plus part des ouvrages en plus d'un genre. Je
quelques minutes. C'est le sort de la plus part des ouvrages en plus d' un genre. Je vous prie touttes deux de prêter un p
plus part des ouvrages en plus d'un genre. Je vous prie touttes deux de prêter un peu d'attention à l'article Anciens et
vrages en plus d'un genre. Je vous prie touttes deux de prêter un peu d' attention à l'article Anciens et modernes http://w
enment.com/item/voltfrVF1200223_1key001cor/nts/002. C'est une affaire de goust. Vous êtes juges en dernier ressort. Quant
t fois par heure dans les veines. Cependant il est souvent très utile d' être purgé et saigné. Il est fort utile d'être déf
t il est souvent très utile d'être purgé et saigné. Il est fort utile d' être défait de certains abominables préjugez sans
nt très utile d'être purgé et saigné. Il est fort utile d'être défait de certains abominables préjugez sans qu'on ait quel
défait de certains abominables préjugez sans qu'on ait quelque chose de bien satisfaisant à mettre à la place. C'est asse
assez qu'on sache certainement ce qui n'est pas. On n'est pas obligé de savoir ce qui est. Je suis grand démolisseur, et
émolisseur, et je ne bâtis guères, que des maisons pour les émigrants de Geneve. La protection de madame la duchesse de Ch
s guères, que des maisons pour les émigrants de Geneve. La protection de madame la duchesse de Choiseul leur a fait plus d
ons pour les émigrants de Geneve. La protection de madame la duchesse de Choiseul leur a fait plus de bien que leurs compa
eve. La protection de madame la duchesse de Choiseul leur a fait plus de bien que leurs compatriotes ne leur ont fait de m
seul leur a fait plus de bien que leurs compatriotes ne leur ont fait de mal. Qui m'aurait dit que je lui devrais tout! et
prospérerait que par ses bontés! Et puis qu'on dise qu'il n'y a point de destinée! C'est vous madame qui m'avez valu cette
ghtenment.com/item/voltfrVF1200223_1key001cor/nts/003 des communautés de Franche Comté. D'accord, mais il est signé des si
-enlightenment.com/item/voltfrVF1200223_1key001cor/nts/004 et non pas de moy. Je ne suis point avocat. Le fonds du mémoire
4 et non pas de moy. Je ne suis point avocat. Le fonds du mémoire est de Mr Christin, avocat de Bezançon. Je l'ai un peu r
ne suis point avocat. Le fonds du mémoire est de Mr Christin, avocat de Bezançon. Je l'ai un peu retouché. Il n'y a rien
istin, avocat de Bezançon. Je l'ai un peu retouché. Il n'y a rien que de très vrai. L'avocat au conseil chargé de l'affair
retouché. Il n'y a rien que de très vrai. L'avocat au conseil chargé de l'affaire l'a approuvé, m'a donné à plusieurs jug
aire l'a approuvé, m'a donné à plusieurs juges. S'il n'est pas permis de soutenir le droit le plus évident, où fuir? Je ti
de. Ces communautez sont précisément sur la route que Monsieur le duc de Choiseul veut ouvrir de sa colonie en Franche Com
précisément sur la route que Monsieur le duc de Choiseul veut ouvrir de sa colonie en Franche Comté. Ces gens là seraient
uvrir de sa colonie en Franche Comté. Ces gens là seraient fort aises d' être les serfs du mari de votre grand maman, mais
anche Comté. Ces gens là seraient fort aises d'être les serfs du mari de votre grand maman, mais ils ne veulent point du t
u mari de votre grand maman, mais ils ne veulent point du tout l'être de moines de st Benoit devenus chanoines. La prétent
votre grand maman, mais ils ne veulent point du tout l'être de moines de st Benoit devenus chanoines. La prétention de st
u tout l'être de moines de st Benoit devenus chanoines. La prétention de st Claude est absurde. St Claude est un grand sai
fallait faire sentir cette absurdité avant qu'on discutât des fatras de papiers que les ministres n'ont jamais le temps d
iscutât des fatras de papiers que les ministres n'ont jamais le temps de lire. J'avoue que mon nom est fatal en matière ec
eux. Le raporteur seul est écouté, et comme tout dépend ordinairement de lui il nous a paru essentiel que les juges fussen
ces procez sommaires sans y assister, comme il arriva dans le procez de Sirven où Monsieur le duc de Choiseul fut net con
assister, comme il arriva dans le procez de Sirven où Monsieur le duc de Choiseul fut net contre moy; et avec raison. Enfi
seul fut net contre moy; et avec raison. Enfin si j'ai tort on perdra de bons sujets et j'en serai fâché. Mais je me résig
t ans, mais il recommandait aussi l'amitié et la vôtre fait le charme de ma vie.
96 (1775) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
ts/002 qu'une Dame, qui est assez belle, et qui a une voix aprochante de Mlle Le Morehttp://www.e-enlightenment.com/item/v
ltfrVF1250304b_1key001cor/nts/003, m'avait chanté un récitatif mesuré de ce réformateur, et qu'elle m'avait fait un très g
s viennent blanchir les Alpes et le mont Jura. Je vous demande pardon d' avoir eu du plaisir, et d'en avoir eu par un Gluk.
pes et le mont Jura. Je vous demande pardon d'avoir eu du plaisir, et d' en avoir eu par un Gluk. Il se peut que j'aie eu t
l se peut que j'aie eu tort; il se peut aussi que les autres morceaux de ce Gluk ne soient pas de la même beauté. Deplus,
rt; il se peut aussi que les autres morceaux de ce Gluk ne soient pas de la même beauté. Deplus, je sens bien qu'il entre
en qu'il entre un peu de fantaisie dans ce qu'on appelle goût en fait de musique. J'aime encor les beaux morceaux de Lully
u'on appelle goût en fait de musique. J'aime encor les beaux morceaux de Lully, malgré tous les Gluk du monde. Mais venons
, à l'affaire que vous voulez bien protèger. Je me suis mis aux pieds de Madame la Duchesse D'Anville. Je ne compte que su
e Madame la Duchesse D'Anville. Je ne compte que sur elle; je n'aurai d' obligation qu'à elle. Nous demandons un sauf condu
avoir un congé du roi de Prusse, et en donner part à son ambassadeur; d' autant plus que le Roi de Prusse lui même a recomm
e a recommandé vivement mon jeune homme à ce ministre. Nous attendons de la protection de Madame La Duchesse D'Anville, qu
vement mon jeune homme à ce ministre. Nous attendons de la protection de Madame La Duchesse D'Anville, que nous obtiendron
fera le reste. Ce sera peut être une chose aussi curieuse qu'affreuse de voir comment un petit juge de province, voulant p
re une chose aussi curieuse qu'affreuse de voir comment un petit juge de province, voulant perdre Made De Brou, abbesse de
mment un petit juge de province, voulant perdre Made De Brou, abbesse de Villancour, suborna de faux témoins, et nomma pou
province, voulant perdre Made De Brou, abbesse de Villancour, suborna de faux témoins, et nomma pour juger avec lui un pro
ux témoins, et nomma pour juger avec lui un procureur devenu marchand de bois et de vin, condamné aux Consuls pour des fri
et nomma pour juger avec lui un procureur devenu marchand de bois et de vin, condamné aux Consuls pour des friponeries. C
en n'est plus vrai. Cette étrange sentence fut confirmée au parlement de Paris à la pluralité de deux voix. Il y avait six
e étrange sentence fut confirmée au parlement de Paris à la pluralité de deux voix. Il y avait six mille pages de procédur
ment de Paris à la pluralité de deux voix. Il y avait six mille pages de procédures à lire. Vous sentez bien que Messieurs
minuter des remontrances. On ne peut pas songer à tout. On se dépêcha de dire que le marchand de bois avait bien jugé, et
. On ne peut pas songer à tout. On se dépêcha de dire que le marchand de bois avait bien jugé, et ces deux mots suffirent
e bois avait bien jugé, et ces deux mots suffirent pour briser les os de ces deux enfans, pour leur arracher la langue ave
main droite, pour jetter leurs corps tout vivant dans un feu composé de deux voies de bois, et de deux charettes de fagot
pour jetter leurs corps tout vivant dans un feu composé de deux voies de bois, et de deux charettes de fagots. L'un subit
leurs corps tout vivant dans un feu composé de deux voies de bois, et de deux charettes de fagots. L'un subit ce martire e
ivant dans un feu composé de deux voies de bois, et de deux charettes de fagots. L'un subit ce martire en personne, l'autr
rable assassinat est plus horrible que celui des Calas; car les juges de Calas s'étaient trompés sur les aparences, et ava
e Calas s'étaient trompés sur les aparences, et avaient été coupables de bonne foi, mais ceux d'Abbeville ne se trompèrent
s sur les aparences, et avaient été coupables de bonne foi, mais ceux d' Abbeville ne se trompèrent pas. Ils virent leur cr
e suis si plein que je répète. Mon grand malheur est que je désespère de vivre assez longtems pour venir à bout de mon ent
alheur est que je désespère de vivre assez longtems pour venir à bout de mon entreprise, mais je l'aurai dumoins mise en b
s intéressées achêveront ce que j'ai commencé. Pour écarter l'horreur de ces idées, je vous demande coment je pourais m'y
doute à un académicien qui dédie un ouvrage à l'académie sous le nom de son secrétaire. Si vous ne l'aimez pas vous l'est
z, et il vous le rend au centuple. Moi je vous estime et je vous aime de toutes les forces de ce qu'on appelle mon âme. V
au centuple. Moi je vous estime et je vous aime de toutes les forces de ce qu'on appelle mon âme. V.
97 (1770) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
ney 28 janvier 1770 Qui moi madame! que je n'aie point répondu à une de vos lettres! que je n'aie pas obéi aux ordres de
point répondu à une de vos lettres! que je n'aie pas obéi aux ordres de celle qui m'honore depuis si longtemps de son ami
e n'aie pas obéi aux ordres de celle qui m'honore depuis si longtemps de son amitié! de celle pour qui je travaille jour e
i aux ordres de celle qui m'honore depuis si longtemps de son amitié! de celle pour qui je travaille jour et nuit, malgré
it, malgré tous mes maux? Vous sentez bien que je ne suis pas capable d' une pareille lâcheté. Tout ours que je suis, soiez
ue je suis un très honnéte ours. Je n'ai point du tout entendu parlér de monsieur Crafort. Si j'avais sçu qu'il fût à Pari
j'avais sçu qu'il fût à Paris, je vous aurais supliée très instament de me protégér un peu auprès de lui, et de faire val
aurais supliée très instament de me protégér un peu auprès de lui, et de faire valoir les sentimens d'estime et de reconna
de me protégér un peu auprès de lui, et de faire valoir les sentimens d' estime et de reconnaissance que Je lui dois. Vous
ér un peu auprès de lui, et de faire valoir les sentimens d'estime et de reconnaissance que Je lui dois. Vous m'anoncez ma
madame, que monsieur Robertson veut bien m'envoiér sa belle histoire de Charles-quint qui a un très grand succez dans L'E
t qui a un très grand succez dans L'Europe et que vous aurés la bonté de me la faire parvenir. Je l'atends avec la plus gr
parvenir. Je l'atends avec la plus grande impatience; je vous suplie d' ordonnér qu'on la fasse partir pas les guinbardesh
ttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1190444_1key001cor/nts/002 de Lion. C'était autrefois un bien vilain mot que ce
01cor/nts/002 de Lion. C'était autrefois un bien vilain mot que celui de guinbarde; mais vous savez que les mots et les id
et vous vous en appércévez tous les jours. Vous avés la bonté madame, de m'anoncér une nouvelle cent fois plus agréable po
r une nouvelle cent fois plus agréable pour moi que tous les ouvrages de Robértson. Vous me dites que vôtre grand papa, le
es ouvrages de Robértson. Vous me dites que vôtre grand papa, le mari de vôtre grand maman se porte mieux que jamais; j'ét
mari de vôtre grand maman se porte mieux que jamais; j'étais inquiet de sa santé; vous savez que je l'aime comme monsieur
iet de sa santé; vous savez que je l'aime comme monsieur l'archevêque de Cambrai aimait dieu, pour lui même. Vôtre grand m
dre parler quand elle écrit. Elle me mande qu'elle est fort prudente. De là je juge qu'elle n'a montré qu'à vous les petit
ttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1190444_1key001cor/nts/003 de monsieur Guillemet. Si je retrouve un peu de sant
ur vous. Je ne vous écrirai point des lettres inutiles, mais je tâche de faire des choses utileshttp://www.e-enlightenment
étes mon public. Je voudrais pouvoir vous désennuiér quelques quarts d' heures, quand vous ne dormez pas, quand vous ne co
rez pas, quand vous n'êtes pas livrée au monde. Vous faites très bien de chercher la dissipation, elle vous est nécessaire
vous est nécessaire, comme à moi la retraite. Adieu madame, jouissez de la vie autant qu'il est possible; et soiez bien s
e que je suis à vous, que je vous appartiens, jusqu'au dernier moment de la miene. V.
98 (1766) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
19e fév: 1766 Il y a un mois, Madame, que j'ai envie de vous écrire tous les jours, mais je me suis plong
plus triste et la plus épineuse, et j'ai vu que je n'étais pas digne de vous écrire. Vous me mandâtes par vôtre dernière
qui est. C'est une terrible besogne, mais la curiosité est la maladie de l'esprit humain. J'ai du moins la consolation de
osité est la maladie de l'esprit humain. J'ai du moins la consolation de voir que tous les fabricateurs de sistèmes n'en s
umain. J'ai du moins la consolation de voir que tous les fabricateurs de sistèmes n'en savent pas plus que moi, mais ils f
n assez grand avantage; l'étude des choses qui sont si fort au dessus de nous rendent les intérêts de ce monde bien petits
de des choses qui sont si fort au dessus de nous rendent les intérêts de ce monde bien petits à nos yeux, et quand on a le
intérêts de ce monde bien petits à nos yeux, et quand on a le plaisir de se perdre dans l'immensité, on ne se soucie guère
on a le plaisir de se perdre dans l'immensité, on ne se soucie guères de ce qui se passe dans les rues de Paris. L'étude a
l'immensité, on ne se soucie guères de ce qui se passe dans les rues de Paris. L'étude a celà de bon qu'elle nous fait vi
ucie guères de ce qui se passe dans les rues de Paris. L'étude a celà de bon qu'elle nous fait vivre très doucement avec n
vivre très doucement avec nous mêmes, qu'elle nous délivre du fardeau de nôtre oisiveté, et qu'elle nous empêche de courir
le nous délivre du fardeau de nôtre oisiveté, et qu'elle nous empêche de courir hors de chez nous pour aller dire et écout
êche de courir hors de chez nous pour aller dire et écouter des riens d' un bout d'une ville à l'autre. Ainsi, au milieu de
urir hors de chez nous pour aller dire et écouter des riens d'un bout d' une ville à l'autre. Ainsi, au milieu de quatre vi
n bout d'une ville à l'autre. Ainsi, au milieu de quatre vingt lieues de montagnes de neiges assiégé par un très rude hive
ville à l'autre. Ainsi, au milieu de quatre vingt lieues de montagnes de neiges assiégé par un très rude hiver, et mes yeu
la matière, sur la pensée, sur l'espace, sur l'infini? je suis tenté de croire qu'on pense à tout celà quand on n'a plus
ni? je suis tenté de croire qu'on pense à tout celà quand on n'a plus de passions, et que tout le monde est comme Matthieu
ent.com/item/voltfrVF1140104_1key001cor/nts/002 sur quelques sottises de ce monde, lequel m'est tombé entre les mains. Je
beaucoup; celà ne regarde que Jean Jaques Rousseau, et des polissons de prêtres calvinistes. L'auteur est un goguenard de
u, et des polissons de prêtres calvinistes. L'auteur est un goguenard de Neufchatel, et les plaisants de Neufchatel pouron
alvinistes. L'auteur est un goguenard de Neufchatel, et les plaisants de Neufchatel pouront fort bien vous paraître insipi
s. Voilà pourquoi Mr De Mazarin disait qu'il ne se moquait jamais que de ses parents et de ses amis. Heureusement ce que j
Mr De Mazarin disait qu'il ne se moquait jamais que de ses parents et de ses amis. Heureusement ce que je vous envoie n'es
ndre vôtre état supportable; j'en suis toujours pénétré. Je vous prie de dire à Mr le Président Hainaut que je ne cesserai
vous prie de dire à Mr le Président Hainaut que je ne cesserai jamais de l'estimer de tout mon esprit et de l'aimer de tou
dire à Mr le Président Hainaut que je ne cesserai jamais de l'estimer de tout mon esprit et de l'aimer de tout mon cœur. P
Hainaut que je ne cesserai jamais de l'estimer de tout mon esprit et de l'aimer de tout mon cœur. Permettez moi les mêmes
e je ne cesserai jamais de l'estimer de tout mon esprit et de l'aimer de tout mon cœur. Permettez moi les mêmes sentiments
e paraîtront faittes pour vôtre belle imagination et pour la justesse de vôtre esprit, c'est à dire que je vous donnerai c
ifier, car autrement je ne serais pas si hardi. Je vs plains beaucoup d' avoir perdu mr Craffurt, je sens bien qu'il était
ns beaucoup d'avoir perdu mr Craffurt, je sens bien qu'il était digne de vous entendre, on ne regrête que les gens à qui l
99 (1764) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire
ce Mercredy 7 mars [1764] Je me reproche tous les Jours, monsieur, de n'avoir point l'honneur de vous écrire; sçavez vo
Je me reproche tous les Jours, monsieur, de n'avoir point l'honneur de vous écrire; sçavez vous ce qui m'en Empêche? c'e
rVF1110267_1key001cor/nts/001 m'a ravie, mais elle m'a ôté le courage d' y répondre. Qu'il est heureux d'être né avec un gr
a ravie, mais elle m'a ôté le courage d'y répondre. Qu'il est heureux d' être né avec un grand esprit et de grands talents,
age d'y répondre. Qu'il est heureux d'être né avec un grand esprit et de grands talents, et qu'on est à plaindre quand ce
s, et qu'on est à plaindre quand ce que l'on en a ne fait qu'empêcher de végéter. Voilà la classe où je me trouve et où je
ouve et où je suis en grande compagnie; la seule diférence, qu'il y a de moi à mes confrères, c'est qu'ils sont content d'
iférence, qu'il y a de moi à mes confrères, c'est qu'ils sont content d' eux, et que je suis bien Eloigné de l'être d'Eux e
nfrères, c'est qu'ils sont content d'eux, et que je suis bien Eloigné de l'être d'Eux et encore moins de moi. Votre lettre
'est qu'ils sont content d'eux, et que je suis bien Eloigné de l'être d' Eux et encore moins de moi. Votre lettre est charm
nt d'eux, et que je suis bien Eloigné de l'être d'Eux et encore moins de moi. Votre lettre est charmante, tout le monde m'
ante, tout le monde m'en demande des copies; vous me consolez presque d' être aveugle; mais monsieur, vous n'êtes point de
me consolez presque d'être aveugle; mais monsieur, vous n'êtes point de notre confrairie. J'ay beaucoup interrogé m. Le d
nfrairie. J'ay beaucoup interrogé m. Le duc de Villars. Vous jouissez de tous vos cinq sens comme à 30 ans, et surtout de
llars. Vous jouissez de tous vos cinq sens comme à 30 ans, et surtout de ce sixième dont vous me parlez qui fait votre bon
e dont vous me parlez qui fait votre bonheur mais qui fait le malheur de bien d'autres. J'ay lû vos quatre contes dont vou
quatre contes dont vous ne m'avez envoyé que le premier. L'Education d' une fille et Macare sont imprimés, ainsy je les ay
û parvenir à avoir les trois manières. C'est bien mal à vous monsieur de n'accorder vos faveurs qu'à demi: J'aime Théoneht
use; Je n'ay lû ce dernier conte qu'une fois et je n'ay pû en obtenir de copie. On dit qu'il ne sera point imprimé avant q
dit qu'il ne sera point imprimé avant que vous n'ayez fait un nombre de contes sufisans pour en faire un volume. Ne me di
volume. Ne me distinguerez vous point du public? Nous sommes ici dans de grandes allarmes. Mad. de Pompadour est très mala
vous point du public? Nous sommes ici dans de grandes allarmes. Mad. de Pompadour est très maladehttp://www.e-enlightenme
110267_1key001cor/nts/003; Je ne fermerai ma lettre qu'après avoir eû de ses nouvelles. J'aimerais bien mieux être aux Dél
avoir eû de ses nouvelles. J'aimerais bien mieux être aux Délices que d' être à Choisy, c'est aux Délices que Macarre habit
item/voltfrVF1110267_1key001cor/txt/001. Adieu monsieur, Je vous prie d' être persuadé qu'il n'i à que vous que J'adore, to
ous le reste sont des faux dieux. Ce 8 mars Les dernières nouvelles de mad. de Pompadour sont fort bonnes, mais elle n'e
este sont des faux dieux. Ce 8 mars Les dernières nouvelles de mad. de Pompadour sont fort bonnes, mais elle n'est point
mad. de Pompadour sont fort bonnes, mais elle n'est point encore hors d' affaire; je serois très fâché qu'il en arrivoit ma
100 (1772) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
âme. Un officier suisse qui part dans le moment veut bien se charger de ma Lettre. Songez que vous m’aviez mandéhttp://ww
ue vous y étiez. J’aprends que vous êtes à Paris. Vous m’aviez promis de me mettre aux pieds de vôtre grand maman et de so
nds que vous êtes à Paris. Vous m’aviez promis de me mettre aux pieds de vôtre grand maman et de son mari. Je vous dis trè
s. Vous m’aviez promis de me mettre aux pieds de vôtre grand maman et de son mari. Je vous dis très sérieusement que je mo
us dis très sérieusement que je mourrai bientôt, mais que je mourrais de douleur si vôtre grand maman et son très respecta
VF1220308b_1key001cor/nts/003 considérable qui ne passe pas pour être de leurs amis. Je ne demande rien à personne, je n’a
être de leurs amis. Je ne demande rien à personne, je n’attends rien de personne. Je repasse dans ma mémoire toutes les b
nt comblé. J’en parle tous les jours. Elles font encor la consolation de ma vie. J’ai autant d’horreur pour l’ingratitude
ous les jours. Elles font encor la consolation de ma vie. J’ai autant d’ horreur pour l’ingratitude que pour les assassins
tant d’horreur pour l’ingratitude que pour les assassins du chevalier de La Barre et pour des bourgeois insolents qui voul
uis démenti en rien, et je ne me démentirai certainement pas; je n’ai d’ autre prétention dans ce monde que de satisfaire m
ntirai certainement pas; je n’ai d’autre prétention dans ce monde que de satisfaire mon cœur. Je suis vôtre plus ancien am
faire mon cœur. Je suis vôtre plus ancien ami. Vous vous êtes sovenue de moi dans ma retraitte; vôtre commerce de Lettres,
ami. Vous vous êtes sovenue de moi dans ma retraitte; vôtre commerce de Lettres, la franchise de vôtre caractère, la beau
nue de moi dans ma retraitte; vôtre commerce de Lettres, la franchise de vôtre caractère, la beauté de vôtre esprit, et de
vôtre commerce de Lettres, la franchise de vôtre caractère, la beauté de vôtre esprit, et de vôtre imagination m’ont encha
ttres, la franchise de vôtre caractère, la beauté de vôtre esprit, et de vôtre imagination m’ont enchanté. Mon amitié n’es
est point éxigente, mais vous lui devez quelque chose; vous lui devez de me faire connaître aux deux personnes respectable
iens, et vous pouvez vous en servir pour leur faire passer le contenu de ma Lettre. Je vous en conjure, Madame, par tout c
de plus sacré dans le monde, par l’amitié. Il m’est aussi impossible de les oublier que de ne vous pas aimer. Je vous sou
le monde, par l’amitié. Il m’est aussi impossible de les oublier que de ne vous pas aimer. Je vous souhaitte toutes les c
suportable. Je voudrais être avec vous à st Joseph dans l’apartement de Formont. J’y viendrais si je pouvais m’arracher à
ment de Formont. J’y viendrais si je pouvais m’arracher à mes travaux de toute espèce, et à une partie de ma famille qui e
je pouvais m’arracher à mes travaux de toute espèce, et à une partie de ma famille qui est avec moi. Consolez moi d’être
espèce, et à une partie de ma famille qui est avec moi. Consolez moi d’ être loin de vous en fesant hardiment ce que je vo
plus attaché que moi, plus sensible à vôtre mérite, plus entousiaste de vous, de vôtre grand-maman et de son mari. V.
aché que moi, plus sensible à vôtre mérite, plus entousiaste de vous, de vôtre grand-maman et de son mari. V.
ble à vôtre mérite, plus entousiaste de vous, de vôtre grand-maman et de son mari. V.
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