Non, non, Je ne haït point La▶ Philosophie, mais j’estime peu, ceux qui n’en ont que ◀le▶ masque, sous lequel ils cachent ◀L’▶orgueil, et ◀L’▶insolence; Vous n’aimez pas plus que moy ◀les▶ paradoxes, ◀les▶ raisonnement ennuyeux, ◀le▶ stile froid, fade, ou déclamatoire; prenez vous en à vous, si je suis devenüe difficile.
Me soupçonnez vous, de lire tous ◀les▶ Ecrits dont nous sommes inondés? Pour me forcer à ◀les▶ lire, on me dit qu’il y en a de vous; Je ◀les▶ parcourt; Je ne vous reconnoit dans aucuns; et je ◀les▶ jette tous au feu.
Je Bény le Ciel de mon incapacité; elle me dispense de m’occupper de tout ce qui ce passe; Je suis sourde et mûette, ce qui Joint à ◀l’▶aveuglement, me rend comme vous pouvez juger d’une agréable société.
Ah s’est bien moi mon cher Voltaire, qui regrette de ne vous point voir; mais si vous Etiés icy, Je n’y gagnerois rien; vous me préféreriez vos nouvelles connoissances; Vous avez beau dire, Dieu fait tout pour ◀le▶ mieux; ◀La▶ fable de Jupiter et du Métaÿerhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1210400_1key001cor/nts/002, est une de mes favorites. Apropos de fables? connoissés vous celles de Mr de Nivernoishttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1210400_1key001cor/nts/003? J’en ai entendue qui m’ont parûe Jolies; Vous à t’on envoyé ◀la▶ Rivalité de ◀l’▶Angleterre et de ◀la▶ Francehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1210400_1key001cor/nts/004, par Mr Gaillard? Dites m’en vôtre avis.
Adieu, Je vous quitte, pour Ecrire à ◀la▶ grand maman; Je lui envoye vôtre lettre; Elle luy confirmera ◀la▶ continuation de vos sentiments pour elle, et pour son mary; Ils méritent l’un et l’autre ◀l’▶estime et ◀l’▶attachement du public; et surtout de vous et de moy; c’est là ce qui fonde ◀le plus nôtre fraternité.