Quoique J’ayt tout lieu ◀de▶ Croire Monsieur, que vous ne m’aimez plus, Je serois très fâchée que vous me soupçonnassiés ◀de▶ la même indifférence.
J’ay été très allarmée ◀d’▶entendre dire que vous étiés fort malade; Je n’ay point passé ◀de▶ Jour sans m’informer ◀de▶ vos nouvelles; les dernières me rassurent beaucoup, J’espère qu’elles me serons confirmées par vous même.
Vous ne m’avez point écrit depuis ma dernière lettrehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1230342b_1key001cor/nts/001 qui étoit du mois ◀de▶ novembre; ◀d’▶où vient ce silence? Je vous remerciois ◀de▶ la lecture que vous m’aviés procuré des loix ◀de Minos. Je vous disois tout le bien que J’en pensois; Je ne veut point croire que l’on puisse Jamais réussir à vous refroidir pour moy. Vous avez sans doute des amis plus éclairés que moy et dont les approbations et les louanges, doivent vous flater davantage; mais souvenez vous que vous n’en avez pas de plus anciens, et dont l’attachement soit plus Constant, plus tendre, et plus sincèrehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1230342b_1key001cor/nts/002.