Les broches mêmes qui estoient au feu, toutes pleines de perdrix et de faysans, s’endormirent, et le feu aussi. […] Il traverse plusieurs chambres, pleines de gentils-hommes et de dames, dormans tous, les uns debout, les autres assis. […] Il falloit, entre autre-chose, que cette pauvre enfant allast, deux fois le jour, puiser de l’eau à une grande demy-lieuë du logis, et qu’elle en raportast plein une grande cruche. […] Ayant presté l’oreille plus attentivement, elle ouït que l’un disoit : « Apporte-moy cette marmite » ; l’autre : « Donne-moy cette chaudiere » ; l’autre : « Mets du bois dans ce feu. » La terre s’ouvrit dans le même temps, et elle vit sous ses pieds comme une grande cuisine pleine de cuisiniers, de marmitons et de toutes sortes d’officiers necessaires pour faire un festin magnifique.