Une fée, qui se trouva à sa naissance, asseura qu’il ne laisseroit pas d’estre aimable, parce qu’il auroit beaucoup d’esprit : elle ajoûta même qu’il pourroit, en vertu du don qu’elle venoit de luy faire, donner autant d’esprit qu’il en auroit à la personne qu’il aimeroit le mieux. […] L’aisnée, quoy que fort stupide, le remarqua bien ; et elle eut donné sans regret toute sa beauté pour avoir la moitié de l’esprit de sa sœur. […] Est-il raisonnable que les personnes qui ont de l’esprit soient d’une pire condition que celles qui n’en ont pas ? […] Estes-vous mal contente de ma naissance, de mon esprit, de mon humeur et de mes manieres ? […] Tout est beau dans ce que ton aime, Tout ce qu’on aime a de l’esprit.