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2. (1697) Histoires ou Contes du temps passé

Comme on aime naturellement son semblable, cette mere estoit folle de sa fille aînée, et, en même temps, avoit une aversion effroyable pour la cadette. […] Moy, dit l’aînée, je mettray mon habit de velours rouge & ma garniture d’Angleterre. […] — Dieu le veuille, répondit la reine ; mais n’y auroit-il point moyen de faire avoir un peu d’esprit à l’aînée, qui est si belle ? […] L’aîné n’avoit que dix ans, et le plus jeune n’en avoit que sept. […] Ce Pierrot estoit son fils aîné, qu’elle aimoit plus que tous les autres, parce qu’il estoit un peu rousseau, et qu’elle estoit un peu rousse.

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