dit ſa Maraine ; je t’y feray aller ? Elle la mena dans ſa chambre, et luy dit, va dans le jardin & apporte moy une citroüille : Cendrillon alla auſſi toſt cueillir la plus belle qu’elle put trouver, & la porta à ſa Maraine, ne pouvant deviner comment cette citroüille la pouroit faire aller au bal : ſa Maraine la creuſa, & n’ayant laiſſé que l’écorce, la frappa de ſa baguette, & la citroüille fut auſſi-toſt changée en un beau caroſſe tout doré. […] Elle promit à ſa Maraine qu’elle ne manqueroit pas de ſortir du bal avant minuit : Elle part, ne ſe ſentant pas de joye. […] L’étonnement des deux ſœurs fut grand, mais plus grand encore quand Cendrillon tira de ſa poche l’autre petite pentoufle, qu’elle mit à ſon pied. Là-deſſus arriva la Maraine, qui, ayant donné un coup de ſa baguette ſur les habits de Cendrillon, les fit devenir encore plus magnifiques que tous les autres.