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1 (1966) Le grain magique
avec lui. Dès l’aube, elle se remettait en marche. Mais voici que le sultan l’aperçut un jour dans un village. Il enjoignit à
qui voulaient se saisir d’elle. C’est ainsi que Aïcha fut conduite au sultan . La jeune fille raconta par le commencement son h
au sultan. La jeune fille raconta par le commencement son histoire au sultan . Elle lui raconta la mort de sa mère, la mort de
ets. Mon frère a bu l’eau d’une source et a été changé en gazelle. Le sultan fit d’elle sa femme. Aïcha et son frère-gazelle v
femme. Aïcha et son frère-gazelle vécurent heureux quelque temps. Le sultan possédait un immense jardin ; la gazelle pouvait
endre dans le royaume que Aïcha allait donner le jour à un enfant. Le sultan était au comble de la joie car, s’il avait épousé
ier. L’une de ces femmes fut jalouse de Aïcha. Profitant de ce que le sultan était en voyage, elle attira la jeune sultane prè
ol et conduite dans une grotte pour qu’elle y mît au monde le fils du sultan . La fée soigna tendrement la mère et l'enfant. Ma
oit avec elle et avec toi ! › Le Cheikh de la Mosquée alla trouver le sultan revenu de voyage, et lui dit : — Ton puits est ha
l'aube, viens avec moi et tu verras et tu entendras. Le lendemain, le sultan se leva au point du jour et alla rejoindre le Che
ut rien pour toi Dieu soit avec elle et avec toi I › Très surpris, le sultan avança vers le puits et regarda : il vit une jeun
ur de lui de la lumière, car ses cheveux étaient d’or et d’argent. Le sultan s’écria : — C’est Aïcha 1 Qui a pu la conduire là
à ? Il la délivra. Les domestiques dénoncèrent la méchante rivale. Le sultan la fit décapiter. Un beau jour, le Cheikh de la M
an la fit décapiter. Un beau jour, le Cheikh de la Mosquée demanda au sultan : — Et cette gazelle, qui est-elle ? — Cette gaze
elle ? — Cette gazelle? C'est le frère de ma jeune femme, répondit le sultan . Je ne sais ce qu'il a bu ou mangé qui l’a ainsi
éclatèrent en plein ciel. Durant ces jours et ces nuits, les mains du sultan furent comme des fontaines d’abondance. Les pauvr
art au festin et se crurent les égaux des privilégiés de ce monde. Le sultan distribua de la semoule, de la viande et des épic
écarlates aux mendiants et fit des dons aux mosquées. Car à chacun le sultan semblait dire : ‹ O toi qui as partagé ma peine,
choisit le jour de la naissance de l’enfant pour se rendre auprès du sultan et lui parler en ces termes : — Roi tout-puissant
eclus. Car pour m’isoler du monde et de toute souillure, mon père (un sultan noble comme toi) m'installa, dès ma naissance, au
mes yeux de la soupe de semoule je guérirais. Elle vint par ordre du sultan mon père. Profitant de ce qu’elle remuait la semo
le et moi vers mon père et ma mère. — Mon fils, répondit gravement le sultan , tout ce que tu viens de dire est juste. Je garde
a, remise de ses couches, put entreprendre au printemps le voyage. Le sultan lui donna une escorte de choix et une longue cara
e, deux grenades se formèrent. La mère courut annoncer la nouvelle au sultan : — Notre fils a rencontré la femme qu’il aime et
an : — Notre fils a rencontré la femme qu’il aime et l’a épousée ! Le sultan sourit tristement mais n’osa pas la contrarier. L
pparut : — Notre fils a un enfant, dit la mère d’un air triomphant au sultan , notre fils va nous revenir. Peut-être même est-i
notre fils va nous revenir. Peut-être même est-il déjà en route ! Le sultan ne sut que répondre. Mais telle était la certitud
rut ; il y pénétra. Un crieur public y clamait par les chemins : — Le sultan fait savoir : ‹ A celui qui délivrera mon royaume
mme réfléchit et, à nouveau demanda : — Parmi toutes les richesses du sultan , quelle est la plus précieuse ? . — Sa fille, rép
aïs. Combien sont venus vainement de toutes parts pour l’épouser I Le sultan ne la donnera qu’à un homme valeureux, capable de
ieillards et les notables, muets d’admiration, conduisirent Mehend au sultan . — Mon fils, que me demanderas-tu ? lui dit le su
irent Mehend au sultan. — Mon fils, que me demanderas-tu ? lui dit le sultan . Ce que tu exigeras de moi tu l’obtiendras. N’as-
l’accorderas? insista le jeune homme. — Je te l'accorderai, reprit le sultan . Parle I — Alors, Dieu veuille t’inspirer de me d
. Parle I — Alors, Dieu veuille t’inspirer de me donner ta fille ! Le sultan garda un instant le silence et puis il répondit :
ui, Mehend les regarda passer. Chaque fois que l’une apparaissait, le sultan demandait : — Est-ce celle-là ? Et le jeune homme
la ramena au palais. Les noces durèrent sept jours et sept nuits. Le sultan y convia tous ses sujets. Aux quatre-vingt-dix-ne
lus rien à découvrir, il s’ennuya. La princesse était heureuse, et le sultan content de lui. Mais, Mehend, lui, était las de r
r les mêmes chemins. Il se dit un soir, dans son cœur : ‹ Pourquoi le sultan m’a-t-il interdit l’approche de la forêt, pourquo
tous les oiseaux. Il s’écria : — Je comprends maintenant pourquoi le sultan craignait qui je m’approche de la forêt 1... Il a
été absent si longtemps ! T'es-tu rendu dans ton pays?... La fille du sultan , ta femme, a accouché en ton absence d’un garçon.
fille du sultan, ta femme, a accouché en ton absence d’un garçon. Le sultan lui-même survint : — D’où reviens-tu ? demanda-t-
qu’il fallait me mettre immédiatement à la recherche de mon frère. Le sultan le regarda longuement et finit par dire : — Mon f
H alla voir le Vieux Sage et lui demanda dès le seuil : — Pourquoi le sultan a-t-il interdit à mon frère l’approche de la forê
lques jours. Puis, un matin, se souvenant de la jeune princesse et du sultan son père, ils montèrent leurs chevaux d’éclairs e
ccompagnèrent jusqu'au palais. — J’ai tué l’Ogresse, annonça Ahmed au sultan . La rivière emporte son cadavre vers la mer 1 — D
e de ses bienfaits ! Tu es aussi valeureux que ton frère ! s’écria le sultan . Et il courut porter l’heureuse nouvelle à sa fil
Mehend. Je veux revoir ma mère et lui amener ma femme et mon fils. Le sultan essaya vainement de les retenir. A l’heure où la
conte soit beau et se déroule comme un long fil ! Jadis, il était un sultan qui se désespérait de n’avoir pas d’enfant. En dé
aint éblouissait parmi l'herbe des champs. Tandis qu’en approchait le sultan , un ange s'en détacha pour venir à sa rencontre e
r venir à sa rencontre et lui dire : — Où portes-tu tes pas si matin, sultan ? N’es-tu pas riche et puissant, que peux-tu dési
as riche et puissant, que peux-tu désirer de plus ? — Hélas, gémit le sultan , je n’ai pas d’héritier, et si je viens à mourir,
ut qu’il eût un nom, le peuple se rendit au palais et cria de loin au sultan : — La paix soit sur toi, sultan I Nous venons po
rendit au palais et cria de loin au sultan : — La paix soit sur toi, sultan I Nous venons pour donner un nom à ton fils, notr
nce, qui n’en a point. — Appelez-le comme il vous plaira, répondit le sultan . C’est alors qu’apparut l’ange, parmi la foule mé
n. Devenu un adolescent accompli, il dit un jour à son père : — Noble sultan , mon père, j’aimerais sortir et aller à la chasse
rais sortir et aller à la chasse. — C’est bien, mon fils, répondit le sultan . Et il ordonna à deux serviteurs fidèles d’escort
une grosse fièvre et se coucha. Il ne mangea ni ne parta. Affolé, le sultan appela au chevet de son fils tous les docteurs et
sorciers du pays. Comme ils défilaient vainement devant le malade, le sultan fit proclamer : — A celui qui guérira l’héritier
s davantage : La femme revient au poète qui lui a donné l’âme. Que le sultan , mon père, me donne pour épouse Roundja et je gué
je guérirai. Dès le lendemain, accompagné d’une imposante escorte, le sultan tout joyeux se présenta devant la tente. Sept hom
ient les frères de la jeune fille plus belle que lune et que rose. Le sultan leur dit : — Cheikh Smain, mon fils, a résolu d’é
tre sœur ou de mourir. ■Les sept frères allèrent chercher Roundja. Le sultan put ainsi l’admirer à loisir et bénir Dieu qui av
e puisse trouver sous le soleil. Le prince nageait dans la joie et le sultan qui l'avait cru malade à mourir, en était fort ai
urs et partit à la recherche de Roundja et de ses sept gardiens. — Le sultan arrive pour emmener sa bru ! annonça-t-elle d’un
Puisque c’est ainsi, se dirent mortifiés les sept frères, puisque le sultan néglige de nous prévenir de sa venue et nous trai
› Plus malfaisante que le diable, Settoute se délecta d’apprendre au sultan que la fiancée de son fils avait quitté le royaum
iniment plus valeureux et fortuné que Cheikh Smaïn. Touché au vif, le sultan interdit que le prince en fût informé, car il cra
jeune fille plus belle que lune et que rose. A peine la vit-il, notre sultan ébloui l’épousa. Mais, elle, dit-on, s’est enferm
Cheikh Smaïn. La vieille s’habilla décemment et s’en alla trouver le sultan . Elle lui dit : — J’ai rêvé cette nuit que j’avai
onvaincre. — Dieu veuille t’entendre et te venir en aide I soupira le sultan . Et il lui indiqua le chemin de la tour. La jeune
fille était si heureuse qu’elle pouvait à peine parler. — Va dire au sultan que s'il veut que je descende de ma tour et sois
r dès que je passerai devant sa maison. La vieille retourna auprès du sultan pour lui dire : — Dieu m’est venu en aide : La su
ivent. C’est moi qu’ils cherchent à reprendre. Ils vont me ramener au sultan I Cheikh Smaïn était déjà debout : — Ne crains ri
uittait ni jour ni nuit, attendaient avec leur sabre les cavaliers du sultan . Sans doute les anges guerriers du ciel furent-il
uis, si tu le désires, t’édifier un palais plus imposant que celui du sultan ton père. — Je puis, moi, dit Roundja, créer auto
zzin, appelant les fidèles à la prière en tomba de son minaret. Et le sultan , réveillé en sursaut par une inquiétante rumeur,
ute, la vieille sorcière. Elle dit : — C’est moi qui te renseignerai, sultan . Et le vent n’ira pas plus vite que moi I Elle pr
t entendre. Puis elle se sépara de lui et courut comme le feu chez le sultan . — Cheikh Smaïn, ton fils, est revenu ! lui annon
ir le tien, ces jardins enchanteurs et ces fontaines sont à lui ! •Le sultan ressentit un grand dépit d’être éclipsé en toutes
is voilà qu’un beau jour, il voulut associer à ce bonheur son père le sultan . Voilà qu’il voulut lui offrir un festin digne de
plats d'argent remplis de mets succulents. Devant si royal festin, le sultan pâlit de stupeur et d'envie. Il en mangea tout de
. Grâce au précieux anneau, le prince échappa à une mort affreuse. Le sultan qui s’attendait à ce qu’il tombât foudroyé à la f
même sans pouvoir le secourir. Cette nouvelle parut apaiser un peu le sultan . H soupira et rêva à la ruse qui viendrait à bout
qu’à chaque pas la mort avait été semée dans cette noble pièce. Et le sultan se disait plein d’espoir : — Cette fois, il ne m’
u’il devait traverser aux côté de son père et la suivit pas à pas. Le sultan eut beau tenter de le distraire, le prince n’avai
lui conter son voyage au pays des Indes. Blanc de peur et de rage, le sultan l’écoutait à peine. Il respirait avec effort, et
heikh Smain échappa à cette mort qui paraissait si sûre. Mais plus le sultan se sentait impuissant contre son fils et les forc
alors seulement je serais sans défense. — Tu te ris de moi, reprit le sultan . Comment veux-tu que je te croie? — Essaye. Quand
e verras à ta merci et à la merci de quiconque me voudrait du mal. Le sultan prit la chaînette en tremblant et lia les poignet
celle de mon père s'accomplissent ! Une joie diabolique possédait le sultan devant ce fils invulnérable désormais sans défens
ou fou pour se remettre entre les mains de son pire ennemi? Enfin le sultan allait pouvoir jouir du palais magique, des jardi
la mince chaînette qu’il s’était efforcé de rompre désespérément. Le sultan ordonna qu’on le chargeât sur un mulet et qu’on l
— Mon père, dit-il, pourquoi cette arme ? — Mon fils, notre maître le sultan veut que nous allions nous battre contre le nègre
honneur. Et vous verrez qu’il tuera le nègre indomptable. Alerté, le sultan donna au guerrier le cheval et le sabre de ce fil
oche ! Impatient de s’emparer du palais et des femmes de son fils, le sultan convoqua dès le lendemain les Notables de la vill
de mon fils, j’ordonne que vous clamiez bien fort qu’il est permis au sultan d’épouser les veuves de son fils. — Bien. Seigneu
énorme se pressait devant le palais que personne ne défendait. Car le sultan avait dressé devant l’entrée majestueuse son trôn
iel : — Oui, bonnes gens, il est permis, il est digne et juste que le sultan épouse les veuves de son fils I Une seule voix, i
mmet un sacrilège I Et cette voix était celle du septième Notable. Le sultan eut un regard sévère pour le maladroit qui avait
ix méprisante. Car il faut que justice soit faite ! Il contraignit le sultan à s'asseoir par terre comme un mendiant et se ser
noue ta longue ceinture De soie rehaussée de fils d’or. De son pas de sultan , Ali va monter Vers la chambre nuptiale / Proverb
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