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1 (1966) Le grain magique
ois-je rester parmi vous ou m'accompagnerez-vous à la maison de notre père et de notre mère ? Ils lui répondirent : — Repose
ondit : — Moi? Je-suis ta sœur. Lorsque j’étais dans la maison de mon père , je suis allée'un jour à la fontaine et j’y ai tr
lus qu’à suivre les ânes. Ils te mèneront chez nous. Et là, dis à mon père : ‹ Ton fils, un aigle l'a emporté ». ‘Loundja vi
eau. Les ânes la conduisirent à la maison du jeune homme. Elle dit au père en arrivant : — Ton fils, un aigle l’a pris sous
s, un aigle l’a pris sous son aile et l’a enlevé en plein ciel ! * Le père attendit quelques jours dans l’espoir que l’aigle
-lui un coup de roseau sur l’aile. Et il laissera ton fils tomber. Le père s’éleva donc sur le plus haut sommet, sacrifia la
u'il pouvait à peine remuer. Comme il allait essayer de s'envoler, le père lui frappa l'aile d'un roseau : le Jeune homme to
omba. Il était aussi chétif et faible dans l’herbe qu’un oisillon. Le père le prit contre lui et le ramena. Loundja prit soi
tôt tel qu’il était auparavant. Alors le jeune homme alla trouver son père et lui déclara : — Je veux épouser la négresse. —
se. — Comment oserons-nous regarder en face nos voisins? s’indigna le père . Tu veux notre honte. Mais le jeune homme dit enc
si tu t’aventurais. Le serpent l’éleva. Il fut pour elle à la fois un père et une mère. Il lui apprit à préparer les repas e
tu m’as vue surtout ! Et elle rentra. Le prince s'en alla trouver son père ; il lui déclara : •— Je veux épouser la fille du
roi quand un soir elle dit au prince : — Demain, conduis-moi vers mon père , afin qu’il me pardonne... Il fit selon son désir
n roseau sa taille a ployé. Proverbe Le juif peut-il être brave ? Son père , un rat l'a tué. Il en est de moi, ma mère, Comme
it solennellement et elle mourut. les enfants n'avaient plus que leur père . Ils se serrèrent contre lui. Mais lui ne savait
ette, était trop jeune pour préparer les repas et tenir la maison. Le père se remaria. D’abord, la marâtre ne fit aucun mal
me j’allais m’approcher pour prendre sa mamelle I Le soir, lorsque le père rentra, la marâtre s'avança vers lui et déclara :
s pleurèrent et se lamentèrent. Lorsqu’il fut arrivé sur la place, le père se mit à crier : — Qui veut acheter la vache des
r, profite aux mauvais génies qui se sont emparés d’elle. En vain son père appela-t-il les sorciers et les sorcières. Cheiks
. Ils s'aimaient d’amour très tendre. Avant de les laisser partir, le père leur recommanda solennellement de s’aimer toujour
i. Je venais d’échapper par miracle à la surveillance tyrannique d'un père qui me contraignait à vivre en reclus. Car pour m
ivre en reclus. Car pour m’isoler du monde et de toute souillure, mon père (un sultan noble comme toi) m'installa, dès ma na
nt pour consigne de ne me présenter que des viandes désossées. Et mon père , dans son aveuglement, se félicitait de m'avoir a
ment, se félicitait de m'avoir ainsi soustrait aux tentations, et mon père se réjouissait dans son cœur de ce que l’envie de
Comment j’ai quitté ma cellule et me suis trouvé dans l’écurie de mon père , je ne saurais le dire, ô roi ! A peine étais-je
e la soupe de semoule je guérirais. Elle vint par ordre du sultan mon père . Profitant de ce qu’elle remuait la semoule, je b
eil levant I » J'avais épuisé déjà mes provisions et l’argent que mon père m’avait remis lorsque j’atteignis le bord de la m
é, tu connais mon histoire. N’est-il pas légitime que j’aille vers ce père dont le crime est de m’avoir trop aimé, et vers c
: il sera ton héritier. Et laisse-nous aller ta fille et moi vers mon père et ma mère. — Mon fils, répondit gravement le sul
ns, dans un village reculé de Kabylie, vivait une famille composée du père , de la mère et de deux garçons. L’aîné, Abderahma
ssi dur et noueux qu’une racine d’arbre, mon fils. Tu as pourtant ton père et ta mère, et tu ne manques de rien. Ne pourrais
euse de la flûte. Depuis longtemps la mère était morte de chagrin. Le père aveugle ne sortait plus. Mais le coupable, qui pa
ue le haut-ciel car elle était veuve et n’avait qu'eux au monde. Leur père leur avait laissé des biens. Dès qu'ils le purent
. Puis, un matin, se souvenant de la jeune princesse et du sultan son père , ils montèrent leurs chevaux d’éclairs et de vent
u’elle avait fait tremper la veille pour qu'ils germent plus vite. Le père leur remit des pioches et leur dit : — Vous conna
x tout contents avec une brassée de feuillages et un énorme fagot. Le père les interrogea lorsqu’ils rentrèrent. Il leur dit
semencer, ils jouaient et croquaient les petits pois et les fèves. Le père leur dit un soir : — Cette fois, vous devez avoir
a le ruisseau 1 Le long de l'hiver, dès que le soleil se montrait, le père disait aux deux garçons : — Allez donc voir si no
it à bourdonner, l’oiseau à chanter ; c’était la saison des fèves. Le père dit aux enfants : — Nos fèves doivent être mûres.
leur recherche. Le Subtil et l’Innocent aperçurent de loin leur vieux père appuyé sur un bâton. Ils coururent vers lui et lu
beugler. Alors j'ai réveillé mon frère et nous nous sommes sauvés. Le père leur dit : — Ce qui est passé est passé : je n'au
ien-aimé. Comme il revenait du Sud Des bandits l'ont égorgé. Toi, son père , rai dis toi dans ta douleur. Et toi, sa mère, ép
e et tu fuis de dégoût Pour t'abattre en pleurant sur l'épaule de ton père . Et toi, Djohra Orner, Si joliment formée, Tu as
me sort. Elle se retira tristement dans un coin. Peu après, arriva le père , accompagné de ses invités. Le repas était prêt e
r se poser sur le toit et chanter : Ma mère m’a égorgé, égorgé... Mon père m’a mangé, mangé... Ma sœur a rassemblé mes os. L
econnut la voix de son frère et se mit à trembler. ‹ Que va faire mon père quand il entendra ? › se dit-elle. Car chaque jou
faire mon père quand il entendra ? › se dit-elle. Car chaque jour le père demandait : — Où est le petit ? Et la femme répon
a sur le toit et se mit à chanter : Ma mère m’a égorgé, égorgé... Mon père m’a mangé, mangé... Ma sœur a rassemblé mes os. L
égorgé... Mon père m’a mangé, mangé... Ma sœur a rassemblé mes os. Le père comprit. Il se leva, terrible, et marcha vers la
J’ai fermé sur lui la porte. Et maintenant qu’allons- nous faire? Le père fit crier la nouvelle sur la place publique. Alor
aissait. Il leur déclara : — C’est elle que je veux ou je mourrai. Le père répondit : — Mon fils, je t’ai tout donné, tout a
t, mangèrent comme jamais. Alors, quand ils furent tous rassasiés, le père des aigles parla. Il dit : — Si je connaissais ce
peu de cette eau merveilleuse pour laquelle se battent les monts. Le père des aigles le prit sous son aile et l’éleva vers
eune femme et lui dit d’une voix terrible : — Pour toi j’ai abandonné père et mère ; pour toi je me suis maintes fois exposé
eu — et ce roi avait un fils tendrement aimé qui lui dit : — Roi, mon père , laisse-moi aller au marché et voir tes sujets. —
re, la plus jeune, chétive mais pleine d’esprit. Le soir, lorsque son père rentra, cette dernière lui dit : — Mon père, voic
rit. Le soir, lorsque son père rentra, cette dernière lui dit : — Mon père , voici deux marchés que tu pars et que tu nous re
jeune fille réfléchit un peu avant de répondre : — C'est facile, mon père : l’être qui le matin marche sur quatre pattes, à
prince dit : — C’est moi qui partagerai le poulet. H donna la tête au père ; les ailes aux jeunes filles ; les cuisses aux d
fille répondit : — Lorsque tu t’es mis en route, tu as déclaré à mon père : ‹ Je me suis enfui du paradis de Dieu ›. C’est
nous mourions, mais nous, nous ne voulons pas. Tu as dit enfin à mon père : ‹ Le chemin est long, porte-moi ou je te porter
e est fille d’un pauvre homme. Et puis tu as partagé le poulet. A mon père tu as donné la tête : il est la tête de la maison
ui te remmèneront. Dès le lendemain le prince alla trouver le roi son père et lui déclara : — Moi, je veux épouser la fille
. — Il ne nous reste plus qu’à nous en aller, dit la mère, car si ton père nous retrouvait ici, il nous tuerait I La mère re
sept ans. Sa mère lui dit un matin : — Ecoute, Vouïedhmim, quand ton père rentrera ce soir, quand il reviendra du marché, n
s vont voir, sauf moi. Je veux qu’on me mène chez mon oncle Ali. › Le père en rentrant trouva son fils en larmes. Or il l’ai
ade au moins ? — Je veux aller chez mon oncle. — Mon petit, reprit le père , tu n’as pas d’oncle. J’ai trouvé ta mère dans le
sais rien de mon frère, laisse-nous partir et Dieu t’en saura gré. Le père la regarda et ne dit mot. Reskia se leva dès l'au
re de la mort. C'est maintenant l’oisillon qui donne la becquée à son père ! Ce sont les boyaux qui font éclater les marmite
est comme un ruisseau, je l'ai conté à des Seigneurs. Proverbes — Mon père , on nous a battus. — Mon fils, ils savaient ce qu
. Chant de méditation J’ai juré de ne plus faire le bien Fût-ce à mon père à qui je dois la vie. Répandre ses bienfaits, C'e
Aïcha- Cendrinette. Ces petites, hélas, n’avaient plus leur mère. Le père , tout d’abord, tenta de prendre soin d'elles, mai
âtres, la marâtre ne tarda pas à détester les orphelines, à exiger du père qu’il se débarrassât d’elles. Les plus grandes po
ir silencieuse et douce, immobile durant des heures. La marâtre et le père , la ;ugeant trop jeune pour comprendre, ne se gên
lles et moi : elles partiront ou je partirai ! — Femme I suppliait le père , femme, Dieu veuille te raisonner ! Que ferais-je
ansait devant un aveugle ›. Un matin, la marâtre aborda résolument le père : — Homme, cette fois ma patience est usée. Ce jo
e dernier que je passerai sous ce toit, si tes filles y demeurent. Le père baissa la tête. Il lui semblait que la terre se c
mplit en hâte son corsage de noyaux d’olives et suivit docilement son père et ses sœurs. A dessein Aïcha traînait un peu le
age pour en ramener des noyaux qu’elle égrenait le long du chemin. Le père et ses filles atteignirent vers midi le cœur de l
l’écart, appuyée contre un arbre : elle ne quittait pas des yeux son père . Arriva le moment de se mettre à l'ouvrage. Les p
êt le plus inextricable quand, tout à coup, elles ne virent plus leur père . Elles le cherchèrent. Elles l’appelèrent de plus
Alors Aïcha rassembla ses sœurs et leur dit : — Ne pleurez pas. Notre père nous a abandonnées à cause de notre marâtre. Mais
mbée de la nuit les sept petites filles frappaient à la porte de leur père , au grand déplaisir de la marâtre qui se dit : ‹
leur cœur de l’avoir si mal jugée. Seule Aïcha était clairvoyante. Le père fit avancer la mule et la caravane s'éloigna. Aïc
e avait surpris, près du feu, de sombres conciliabules, et entendu le père parler d’une mystérieuse crevasse, et la marâtre
ans la campagne, étaient aussi jolies que fleurs au soleil. Mais leur père , appuyé sur un bâton, avançait comme à regret, su
. Mais vers midi elles se déclarèrent fatiguées. Il faisait chaud, le père leur étendit son burnous sur l’herbe, à l’ombre d
ous avant le coucher du soleil ? demandaient- elles par moment à leur père . Et lui leur répondait à peine dans sa barbe touf
ar 'des rochers venaient d’apparaître et l’endroit était farouche. Le père s’arrêta devant une crevasse et dit à ses filles
abandonnèrent leurs vêtements et leurs bijoux. Une après l’autre, le père les descendit. Restait Aïcha, menue, gracieuse et
si. H s’approcha d’elle, mais elle lui dit, baissant les yeux : — Mon père , éloigne-toi un instant je te prie, car je n’ose
lle eut retrouvé ses sœurs, elle tira prestement la corde afin que le père ne pût les rejoindre. Il revenait déjà. Il se tro
s le vent seul lui répondit, un vent qui hurlait à la mort. Alors, le père roula une énorme pierre jusqu'à l’ouverture de la
caverne obscure, la petite fille pensait avec mélancolie : ‹ Si notre père n’avait roulé cet énorme bloc au-dessus de nos tê
ait enfant et que la cendre poudrait ses cheveux. Qu’était devenu son père ?... Etait-il mort? Avait-il pu échapper à son mau
il pu échapper à son mauvais génie de femme? Etait-ce la venue de son père que Aïcha attendait contre toute sc gesse, pour s
dit dans le bien. Devenu un adolescent accompli, il dit un jour à son père : — Noble sultan, mon père, j’aimerais sortir et
adolescent accompli, il dit un jour à son père : — Noble sultan, mon père , j’aimerais sortir et aller à la chasse. — C’est
: La femme revient au poète qui lui a donné l’âme. Que le sultan, mon père , me donne pour épouse Roundja et je guérirai. Dès
le désires, t’édifier un palais plus imposant que celui du sultan ton père . — Je puis, moi, dit Roundja, créer autour de ce
ient. Mais voilà qu’un beau jour, il voulut associer à ce bonheur son père le sultan. Voilà qu’il voulut lui offrir un festi
e le mien. Te lendemain, quand Cheikh Smaïn voulut se rendre chez son père , Roundja plus belle que lune et que rose l’arrêta
i tes proches. Il répondit ; — Que la volonté de Dieu et celle de mon père s’accomplissent I — Du moins, poursuivit la jeune
tes vêtements. Il répondit : — Que la volonté de Dieu et celle de mon père s’accomplissent 1 — Du moins, reprit l’épouse, em
rette sur le seuil de la salle qu’il devait traverser aux côté de son père et la suivit pas à pas. Le sultan eut beau tenter
endroit qu’elle venait de lui indiquer et se mit à converser avec son père le plus agréablement du monde et à lui conter son
e en garde, comme il s’acheminait vers la fontaine où l’attendait son père : — Maître, lui avait crié l’épouse qui avait le
sensé pour répondre encore : — Que la volonté de Dieu et celle de mon père s'accomplissent ! Une joie diabolique possédait l
part des parents et qu’il faut les traiter sans pitié. Maudit soit le père qui a arraché les yeux du meilleur des princes et
eau le remarqua sur le bord du chemin et le regarda avec bonté. — Mon père , lui dit le prince, veux-tu que je sois ton fils?
ires et des parents à un jeune homme odieusement trahi par son propre père . Une vie nouvelle allait commencer pour tous. Une
nouveau dans les tourments. Cela il le comprit le jour où il vit son père adoptif extraire d'un vieux coffre un vieux fusil
ux coffre un vieux fusil rouillé et entreprendre de-le fourbir. — Mon père , dit-il, pourquoi cette arme ? — Mon fils, notre
jusqu’à la mort. Malheur aux imprudents qui s’en approcheront ! — Mon père , dit Cheikh Smaïn, ta place n’est pas au combat.
and la vieille femme y mit fin : — Partez tous les deux, dit-elle. Le père veillera sur le fils et moi je prierai pour que v
son que nous avons préparé. Car mieux vaut mourir que d’appartenir au père monstrueux de notre bien-aimé maître. Cheikh Smaï
inexorable et froide comme une lame, clama à son tour : — Malheur au père qui ose convoiter .ses brus. Malheur au père qui
son tour : — Malheur au père qui ose convoiter .ses brus. Malheur au père qui ose épouser les veuves de son fils, car il co
ix premiers Notables déclarèrent : — La loi de Dieu permet l’union du père avec ses brus. Et par sept fois, la voix du septi
e Notable clama de plus en plus pathétique : — Dieu maudit l’union du père avec ses brus ! Et par sept fois, cet homme juste
aissable pour tout autre que son nègre fidèle et se dressa devant son père . Sur sa magnifique monture, il était aussi presti
table que l’Ange de la Mort. — Descends de ce trône ! jeta-t-il à son père , d’une voix méprisante. Car il faut que justice s
ui avaient osé proclamer à la face du ciel : ‹ Dieu permet l’union du père avec ses brus. › Au septième il dit : — Homme jus
e tous les biens de ces hommes impies. Et il se tourna enfin vers son père pour lui clouer contre le mur les mains et les pi
ombre, afin que lentement il brûle et se souvienne de ses forfaits. « Père indigne, poursuivit douloureusement le prince, n’
ne. Comme l’eau de l’étang Qui scintille mais ne désaltère pas. — Mon père , je vais me jeter et tomber Je vais me jeter et t
uant à toi, amandier, Incline-toi vers moi. J'aimerais t'épouser, Mon père ne le veut pas. Viens à moi, basilic, Que nous no
se moissonne pas, Depuis que m’a trahie la voisine Que j'aimais comme père et mère. Négligeant de me méfier, Je lui avais to
mais les parents, dans leur sagesse, ne s’en étaient pas plaints. Le père travaillait ses champs avec ardeur. La mère, pour
les noix, la fillette soupira : — Quelle joie serait la mienne si mon père , ma mère, mes frères et mes sœurs étaient là pour
it à soupirer, à regretter les jours d’autrefois : la présence de son père et de sa mère, les jeux avec ses frères et sœurs
même, dit l’Oiseau de l’Orage. Je te donne un mois pour jouir de ton père , de ta mère et de tes frères et sœurs ; pour retr
eune fille sur le seuil de la maison familiale. Yamina savait que son père et sa mère ne manquaient jamais la prière de l’au
s. Il laissa Yamina comme un chiffon sur le seuil de la maison de son père et s’éloigna. Yamina vit mourir son père et sa mè
le seuil de la maison de son père et s’éloigna. Yamina vit mourir son père et sa mère. Yamina se sépara de ses frères et sœu
t      85 'Le subtil et l’innocent      99 Ma mère m’a égorgé, mon père m’a mangé, ma sœur a rassemblé mes os 107 Le ch
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