contrée y faisoient leur sabbat. La plus commune opinion estoit qu’un
ogre
y demeuroit, et que là il emportoit tous les enfa
On disoit même tout bas à la cour qu’elle avoit les inclinations des
ogres
, et qu’en voyant passer de petits enfans elle avo
stre Chat arriva enfin dans un beau château, dont le maistre étoit un
ogre
, le plus riche qu’on ait jamais veu ; car toutes
ce de ce chasteau. Le Chat, qui eut soin de s’informer qui estoit cet
ogre
et ce qu’il sçavoit faire, demanda à luy parler,
rés de son chasteau sans avoir l’honneur de luy faire la réverence. L’
ogre
le receut aussi civilement que le peut un ogre, e
faire la réverence. L’ogre le receut aussi civilement que le peut un
ogre
, et le fit reposer. « On m’a assuré, dit le Chat,
e, vous transformer en lyon, en elephant. — Cela est vray, répondit l’
ogre
brusquement, et, pour vous le montrer, vous m’all
marcher sur les tuiles. Quelque temps aprés, le Chat, ayant veu que l’
ogre
avoit quitté sa premiere forme, descendit et avoü
ouë que je tiens cela tout à fait impossible. — Impossible ? reprit l’
ogre
: vous allez voir. » Et en même temps il se chang
la mangea. Cependant le roy, qui vit en passant le beau chasteau de l’
ogre
, voulut entrer dedans. Le Chat, qui entendit le b
dans une grande sale, où ils trouverent une magnifique colation que l'
ogre
avoit fait preparer pour ses amis, qui le devoien
, où estes-vous venus ? sçavez-vous bien que c’est icy la maison d’un
Ogre
qui mange les petits enfants. Helas ! Madame, luy
il aura pitié de nous, si vous voulez bien l’en prier. La femme de l’
Ogre
qui crut qu’elle pourroit les cacher à son mary j
, car il y avoit un Mouton tout entier à la broche pour le soupé de l’
Ogre
. Comme ils commençoient à se chauffer ils entendi
endirent heurter trois ou quatre grands coups à la porte , c’estoit l’
Ogre
qui revenoit. Aussi tost sa femme les fit cacher
i tost sa femme les fit cacher sous le lit et alla ouvrir la porte. L’
Ogre
demanda d’abord si le soupé estoit prest et si on
sentez. Je sens la chair frâiche, te disje encore une fois, reprit l’
Ogre
, en regardant sa femme de travers, et il y a icy
beste. Voila du Gibier qui me vient bien à propos pour traiter trois
Ogres
de mes amis qui doivent me venir voir ces jours i
demandant pardon , mais ils avoient affaire au plus cruël de tous les
Ogres
, qui bien loin d’avoir de la pitié les dévoroit d
st, n’aurés vous pas assez de temps demain matin ? Tais-toy, reprit l’
Ogre
, ils en seront plus mortifiés. Mais vous avez enc
là un Veau, deux Moutons et la moitié d’un Cochon. Tu as raison dit l’
Ogre
, donne leur bien à souper affin qu’ils ne maigris
, mais ils ne purent manger tant ils estoient saisis de peur. Pour l’
Ogre
il se remit à boire ravis d’avoir de quoy si bien
ui luy donna un peu dans la teste, et l’obligea de s’aller coucher. L’
Ogre
avoit sept filles qui n’étoient encore que des en
autre lit de la même grandeur , ce fut dans ce lit que la femme de l’
Ogre
mit coucher les sept petits garçons , aprés quoi
s de son mary. Le petit Poucet qui avoit remarqué que les filles de l’
Ogre
avoient des Couronnes d’or sur la teste, et qui c
nt des Couronnes d’or sur la teste, et qui craignoit quil ne prit à l’
Ogre
quelque remords de ne les avoir pas égorgés dés l
, il alla tout doucement les mettre sur la teste des sept filles de l’
Ogre
aprés leur avoir osté leurs Couronnes d’or qu’il
’or qu’il mit sur la teste de ses freres et sur la sienne affin que l’
Ogre
les prit pour ses filles, et ses filles pour les
u’il vouloit égorger. La chose réüssit comme il l’avoit pensé ; car l’
Ogre
s’estant éveillé sur le minuit, eut regret d’avoi
pté le petit Poucet, qui eut bien peur lors qu’il sentit la main de l’
Ogre
qui luy tastoit la teste, comme il avoit tasté ce
y tastoit la teste, comme il avoit tasté celle de tous ses freres. L’
Ogre
, qui sentit les Couronnes d’or ; vrayment, dit-il
auprés de sa femme. Aussi-tost que le petit Poucet entendit ronfler l’
Ogre
, il reveilla ses freres, et leur dit de s’habille
ute la nuit, toûjours en tremblant et sans sçavoir où ils alloient. L’
Ogre
s’estant éveillé, dit à sa femme , va t en la hau
nt que trouvent presque toutes les femmes en pareilles rencontres.) L’
Ogre
craignant que sa femme ne fût trop longtemps à fa
qui n’étoient plus qu’à cent pas du logis de leur pere. Ils virent l’
Ogre
qui alloit de montagne en montagne, et qui traver
cher ses six frères, et s’y fourra aussi, regardant toûjours ce que l’
Ogre
deviendroit. L’Ogre qui se trouvoit fort las du l
et s’y fourra aussi, regardant toûjours ce que l’Ogre deviendroit. L’
Ogre
qui se trouvoit fort las du long chemin qu’il avo
et dit à ses freres de s’enfuir promptement à la maison pendant que l’
Ogre
dormoit bien fort, et qu’ils ne se missent point
et gagnerent viste la maison. Le petit Poucet s’estant approché de l’
Ogre
, lui tira doucement ses bottes, et les mit aussi
si elles avoient esté faites pour lui. Il alla droit à la maison de l’
Ogre
où il trouva sa femme qui pleuroit auprés de ses
e fort effrayée, lui donna aussi-tost tout ce qu’elle avoit : car cet
Ogre
ne laissoit pas d’estre fort bon mari, quoy qu’il
fans. Le petit Poucet estant donc chargé de toutes les richesses de l’
Ogre
s’en revint au logis de son pere, où il fut receu
nce, et qui prétendent que le petit Poucet n’a jamais fait ce vol à l’
Ogre
; qu’à la vérité, il n’avoit pas fait conscience
Ils assurent que lorsque le petit Poucet eut chaussé les bottes de l’
Ogre
, il s’en alla à la Cour, où il sçavoit qu’on esto