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1 (1697) Histoires ou Contes du temps passé
contrée y faisoient leur sabbat. La plus commune opinion estoit qu’un ogre y demeuroit, et que là il emportoit tous les enfa
On disoit même tout bas à la cour qu’elle avoit les inclinations des ogres , et qu’en voyant passer de petits enfans elle avo
stre Chat arriva enfin dans un beau château, dont le maistre étoit un ogre , le plus riche qu’on ait jamais veu ; car toutes
ce de ce chasteau. Le Chat, qui eut soin de s’informer qui estoit cet ogre et ce qu’il sçavoit faire, demanda à luy parler,
rés de son chasteau sans avoir l’honneur de luy faire la réverence. L’ ogre le receut aussi civilement que le peut un ogre, e
faire la réverence. L’ogre le receut aussi civilement que le peut un ogre , et le fit reposer. « On m’a assuré, dit le Chat,
e, vous transformer en lyon, en elephant. — Cela est vray, répondit l’ ogre brusquement, et, pour vous le montrer, vous m’all
marcher sur les tuiles. Quelque temps aprés, le Chat, ayant veu que l’ ogre avoit quitté sa premiere forme, descendit et avoü
ouë que je tiens cela tout à fait impossible. — Impossible ? reprit l’ ogre : vous allez voir. » Et en même temps il se chang
la mangea. Cependant le roy, qui vit en passant le beau chasteau de l’ ogre , voulut entrer dedans. Le Chat, qui entendit le b
dans une grande sale, où ils trouverent une magnifique colation que l' ogre avoit fait preparer pour ses amis, qui le devoien
, où estes-vous venus ? sçavez-vous bien que c’est icy la maison d’un Ogre qui mange les petits enfants. Helas ! Madame, luy
il aura pitié de nous, si vous voulez bien l’en prier. La femme de l’ Ogre qui crut qu’elle pourroit les cacher à son mary j
, car il y avoit un Mouton tout entier à la broche pour le soupé de l’ Ogre . Comme ils commençoient à se chauffer ils entendi
endirent heurter trois ou quatre grands coups à la porte , c’estoit l’ Ogre qui revenoit. Aussi tost sa femme les fit cacher
i tost sa femme les fit cacher sous le lit et alla ouvrir la porte. L’ Ogre demanda d’abord si le soupé estoit prest et si on
sentez. Je sens la chair frâiche, te disje encore une fois, reprit l’ Ogre , en regardant sa femme de travers, et il y a icy
beste. Voila du Gibier qui me vient bien à propos pour traiter trois Ogres de mes amis qui doivent me venir voir ces jours i
demandant pardon , mais ils avoient affaire au plus cruël de tous les Ogres , qui bien loin d’avoir de la pitié les dévoroit d
st, n’aurés vous pas assez de temps demain matin ? Tais-toy, reprit l’ Ogre , ils en seront plus mortifiés. Mais vous avez enc
là un Veau, deux Moutons et la moitié d’un Cochon. Tu as raison dit l’ Ogre , donne leur bien à souper affin qu’ils ne maigris
, mais ils ne purent manger tant ils estoient saisis de peur. Pour l’ Ogre il se remit à boire ravis d’avoir de quoy si bien
ui luy donna un peu dans la teste, et l’obligea de s’aller coucher. L’ Ogre avoit sept filles qui n’étoient encore que des en
autre lit de la même grandeur , ce fut dans ce lit que la femme de l’ Ogre mit coucher les sept petits garçons , aprés quoi
s de son mary. Le petit Poucet qui avoit remarqué que les filles de l’ Ogre avoient des Couronnes d’or sur la teste, et qui c
nt des Couronnes d’or sur la teste, et qui craignoit quil ne prit à l’ Ogre quelque remords de ne les avoir pas égorgés dés l
, il alla tout doucement les mettre sur la teste des sept filles de l’ Ogre aprés leur avoir osté leurs Couronnes d’or qu’il
’or qu’il mit sur la teste de ses freres et sur la sienne affin que l’ Ogre les prit pour ses filles, et ses filles pour les
u’il vouloit égorger. La chose réüssit comme il l’avoit pensé ; car l’ Ogre s’estant éveillé sur le minuit, eut regret d’avoi
pté le petit Poucet, qui eut bien peur lors qu’il sentit la main de l’ Ogre qui luy tastoit la teste, comme il avoit tasté ce
y tastoit la teste, comme il avoit tasté celle de tous ses freres. L’ Ogre , qui sentit les Couronnes d’or ; vrayment, dit-il
auprés de sa femme. Aussi-tost que le petit Poucet entendit ronfler l’ Ogre , il reveilla ses freres, et leur dit de s’habille
ute la nuit, toûjours en tremblant et sans sçavoir où ils alloient. L’ Ogre s’estant éveillé, dit à sa femme , va t en la hau
nt que trouvent presque toutes les femmes en pareilles rencontres.) L’ Ogre craignant que sa femme ne fût trop longtemps à fa
qui n’étoient plus qu’à cent pas du logis de leur pere. Ils virent l’ Ogre qui alloit de montagne en montagne, et qui traver
cher ses six frères, et s’y fourra aussi, regardant toûjours ce que l’ Ogre deviendroit. L’Ogre qui se trouvoit fort las du l
et s’y fourra aussi, regardant toûjours ce que l’Ogre deviendroit. L’ Ogre qui se trouvoit fort las du long chemin qu’il avo
et dit à ses freres de s’enfuir promptement à la maison pendant que l’ Ogre dormoit bien fort, et qu’ils ne se missent point
et gagnerent viste la maison. Le petit Poucet s’estant approché de l’ Ogre , lui tira doucement ses bottes, et les mit aussi
si elles avoient esté faites pour lui. Il alla droit à la maison de l’ Ogre où il trouva sa femme qui pleuroit auprés de ses
e fort effrayée, lui donna aussi-tost tout ce qu’elle avoit : car cet Ogre ne laissoit pas d’estre fort bon mari, quoy qu’il
fans. Le petit Poucet estant donc chargé de toutes les richesses de l’ Ogre s’en revint au logis de son pere, où il fut receu
nce, et qui prétendent que le petit Poucet n’a jamais fait ce vol à l’ Ogre ; qu’à la vérité, il n’avoit pas fait conscience
Ils assurent que lorsque le petit Poucet eut chaussé les bottes de l’ Ogre , il s’en alla à la Cour, où il sçavoit qu’on esto
2 (1966) Le grain magique
t ma mère, en présence de ma tante. Jette-moi un de tes petits, dit l’ ogre , Ou je monterai. Chant de méditation Il y en a qu
.. Celui qui a frappé Et celui qui a reçu les coups. LE CHÊNE DE L’ OGRE Que mon conte soit beau et se déroule comme un
e distraire. L’aïeul aimait beaucoup à la voir venir. Mais un jour, l’ Ogre aperçut l’enfant. Il la suivit en cachette jusqu’
d répondre : — Fais sonner tes petits bracelets, ô Aïcha ma fille 1 L’ Ogre se dit : ‹ J’ai compris. Demain je reviendrai, je
e le mangerai l › Le lendemain, peu avant que n’arrive la fillette, l’ Ogre se présenta devant la masure et dit de sa grosse
it ! lui répondit le vieux. Crois-tu que je ne te reconnaisse pas ? L' Ogre revint à plusieurs reprises mais le vieillard, ch
urs reprises mais le vieillard, chaque fois, devinait qui il était. L’ Ogre s’en alla finalement trouver le sorcier. — Voici,
is ce n’est pas en un jour que ta voix s’éclaircira et s’affinera I L’ Ogre fit ce que lui recommandait le sorcier : il achet
e. Une armée de fourmis entra dans sa gorge. Au bout de deux jours, l’ Ogre se rendit à la masure et chanta : — Ouvre-moi la
t encore. — Eloigne-toi, maudit 1 lui cria-t-il. Je sais qui tu es. L’ Ogre s’en retourna chez lui. Il mangea encore et encor
our, sa voix fut aussi fine, aussi claire que celle de la fillette. L' Ogre se rendit alors chez le vieillard et chantonna de
s sonner tes petits bracelets, ô Aïcha ma fille ! répondit l'aïeul. L' Ogre s’était muni d’une chaîne : il la fit tinter. La
re s’était muni d’une chaîne : il la fit tinter. La porte s’ouvrit. L’ Ogre entra et dévora le pauvre vieux. Et puis il revêt
na : — Ouvre-moi la porte, ô mon père Inoubba, ô mon père Inoubba ! L’ Ogre répondit de sa voix fine et claire : — Fais sonne
ouscous qu’elle tenait, et courut au village alerter ses parents. — L’ Ogre a mangé mon grand-père, leur annonça-t-elle en pl
côtés pour porter ces fagots jusqu’à la masure et y mettre le feu. L’ Ogre essaya vainement de fuir. Il pesa de toute sa for
sta. C’est ainsi qu'il brûla. L’année suivante, à l’endroit même où l' Ogre fut brûlé, un chêne s'élança. On l’appela le ‹ Ch
e où l'Ogre fut brûlé, un chêne s'élança. On l’appela le ‹ Chêne de l’ Ogre ». Depuis, on le montre aux passants. Mon conte e
perdrix, Et elle n’a plus su retrouver celle de la poule. LES SEPT OGRES Que mon conte soit beau et se déroule comme un
descendit et comprit brusquement qu’il était dans la maison des Sept Ogres , aux ossements humains qui jonchaient le sol. H s
qu'ils ne me tuent, il faut que je les tue I › Et il acheva les Sept Ogres . Et il jeta leurs corps dans la fosse. Le lendema
agne et lui dit ; — Quelle va être notre félicité I J’ai tué les Sept Ogres . Toutes leurs richesses nous appartiennent : nous
e son venait du côté de la trappe. Elle tira l’anneau : l’un des Sept Ogres était encore vivant I II portait une blessure. La
e. A peine entendit-elle son pas que sa femme referma la trappe sur l’ Ogre et courut se jeter sur son lit. Le jeune époux s’
it hors de son lit et se précipitait vers la trappe. Elle délivrait l’ Ogre et passait tout le jour en sa compagnie, car l’Og
Elle délivrait l’Ogre et passait tout le jour en sa compagnie, car l’ Ogre ne regagnait sa cachette qu’au crépuscule. Mais i
me entendit son pas. Elle qui tout le jour avait ri et folâtré avec l’ Ogre , n'eut que le temps de se jeter sur son lit : ‹ E
evenus. Mais un matin que le jeune mari était retourné à la chasse, l’ Ogre dit à sa belle compagne : — Ecoute, toi et moi no
ceau nouée à l’aide de deux poils dérobés à la moustache du lion. » L’ Ogre et la jeune femme se sentirent heureux et insouci
e terrine de lait. Et puis la jeune femme prépara le repas du soir. L’ Ogre avala précipitamment son dîner et dit à sa compag
fosse humide et noire comme une tombe ! La jeune femme attendit que l’ Ogre eût disparu pour se déshabiller et se coucher. So
s l’autre, par le trou de la serrure. Alors ils virent ! Ils virent l’ Ogre et la jeune femme assis face à face, de part et d
miroir et ses cheveux défaits la couvraient d’or jusqu’à la taille. L’ Ogre semblait occuper tout l’espace. Sa tête monstrueu
t son contentement était énorme. Son rire ébranlait les murailles : l’ Ogre et sa belle compagne célébraient le soir de leurs
a enfin délivrés, ô chance, le lion nous a délivrés de Mehend !› Et l’ Ogre et la jeune femme de rire et folâtrer parmi les l
la porte s’ouvrit brusquement. Un coup de sabre trancha la tête de l’ Ogre et la fit voler en éclats. Alors, se tenant sur l
me suis maintes fois exposé à une mort certaine et tu m’as préféré un Ogre ! Que Dieu te trahisse comme tu m’as trahi, car t
. Et, laissant la jeune femme avec l’outre de lait et le cadavre de l’ Ogre , Mehend reprit avec son ami le chemin de la forêt
la voix de Vetellis et souhaita la bienvenue à tous et à toutes. Les ogres se réunirent autour d’un plat de couscous, les og
Non loin du foyer, dans la cour, les troncs d'arbres et les fagots qu’ ogres et ogresses avaient apportés, formaient un énorme
e poivre au visage. Elle se courba vers le sol, les yeux en feu. Déjà ogres , ogresses, ogrillons et ogrillonnes s’élançaient
é, mon père m’a mangé, ma sœur a rassemblé mes os 107 Le chêne de l’ ogre      111 Les sept ogres      117 Histoire du
sœur a rassemblé mes os 107 Le chêne de l’ogre      111 Les sept ogres      117 Histoire du coffre      129 O Vouïed
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