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1 (1697) Histoires ou Contes du temps passé
; mais il se garda bien de luy dire qu’elle estoit habillée comme ma mere grand et qu’elle avoit un collet monté ; elle n’e
du fromage. Le roi, son pere, qui estoit bon-homme, le crut ; mais sa mere n’en fut pas bien persuadée, et, voyant qu’il all
ntalabutte, son voisin. Il laissa la regence du royaume à la reine sa mere , et luy recommanda fort sa femme et ses enfans ;
ns une salle basse, le petit Jour, qui pleuroit parce que la reine sa mere le vouloit faire foüetter, à cause qu’il avoit es
fait mettre. Le roi ne laissa pas d’en estre fasché : elle estoit sa mere ; mais il s’en consola bientost avec sa belle fem
is une petite fille de village, la plus jolie qu’on eut sçû voir ; sa mere en estoit folle, et sa mere-grand plus folle enco
bien que partout on l’appelloit le petit Chaperon rouge. Un jour, sa mere , ayant cui et fait des galettes, luy dit : « Va v
-grand, et luy porter une galette avec un petit pot de beurre, que ma mere luy envoye. — Demeure-t-elle bien loin ? lui dit
voix), qui vous apporte une galette et un petit pot de beurre, que ma mere vous envoye. » La bonne mere-grand, qui estoit da
rouge, qui vous apporte une galette et un petit pot de beurre, que ma mere vous envoye. » Le Loup luy cria, en adoucissant u
evenuës. La Barbe-Bleue, pour faire connoissance, les mena, avec leur mere et trois ou quatre de leurs meilleures amies et q
sembloit si fort et d’humeur et de visage que qui la voyoit voyoit la mere . Elles estoient toutes deux si desagréables et si
u’on eust sceu voir. Comme on aime naturellement son semblable, cette mere estoit folle de sa fille aînée, et, en même temps
ne pauvre femme qui la pria de luy donner à boire. « Ouy da, ma bonne mere », dit cette belle fille ; et, rinçant aussi tost
une pierre précieuse. » Lorsque cette belle fille arriva au logis, sa mere la gronda de revenir si tard de la fontaine. « Je
ronda de revenir si tard de la fontaine. « Je vous demande pardon, ma mere , dit cette pauvre fille, d’avoir tardé si long-te
eux roses, deux perles et deux gros diamans. « Que voy-je là ? dit sa mere tout estonnée ; je crois qu’il luy sort de la bou
arrivé, non sans jetter une infinité de diamants. « Vrayment, dit la mere , il faut que j’y envoye ma fille. Tenez, Fanchon,
brutale, aller à la fontaine ! — Je veux que vous y alliez, reprit la mere , et tout à l’heure. » Elle y alla, mais toûjours
us sortira de la bouche ou un serpent, ou un crapau. » D’abord que sa mere l’aperceut, elle luy cria : « Hé bien ! ma fille
ere l’aperceut, elle luy cria : « Hé bien ! ma fille ! — Hé bien ! ma mere ? luy repondit la brutale en jettant deux viperes
brutale en jettant deux viperes et deux crapaus. — O Ciel, s’écria la mere , que vois-je là ? C’est sa sœur qui en est cause
ute seule et ce qu’elle avoit à pleurer. « Helas ! Monsieur, c’est ma mere qui m’a chassée du logis. » Le fils du roi, qui v
re, où il l’épousa. Pour sa sœur, elle se fit tant haïr que sa propre mere la chassa de chez elle ; et la malheureuse, aprés
le ne pouvoit y consentir ; elle estoit pauvre, mais elle estoit leur mere . Cependant, ayant consideré quelle douleur ce luy
enfans à ramasser des broutilles pour faire des fagots. Le pere et la mere les voyant occupés à travailler, s’éloignerent d’
t tous contre la porte pour écouter ce que disaient leur pere et leur mere . Dans le moment que le Bucheron et la Bucheronne
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