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1 (1697) Histoires ou Contes du temps passé
dans les moindres Familles, où la loüable impatience d’instruire les enfans fait imaginer des Histoires dépourveuës de raison
er des Histoires dépourveuës de raison, pour s’accommoder à ces mêmes enfans , qui n’en ont pas encore ; mais à qui convient-il
e fois un roi et une reine qui estoient si faschez de n’avoir point d’ enfans , si faschez qu’on ne sçauroit dire. Ils allerent
pinion estoit qu’un ogre y demeuroit, et que là il emportoit tous les enfans qu’il pouvoit attraper, pour les pouvoir manger à
r il vêcut avec la princesse plus de deux ans entiers, et en eut deux enfans , dont le premier, qui fut une fille, fut nommée l
le avoit les inclinations des ogres, et qu’en voyant passer de petits enfans elle avoit toutes les peines du monde à se reteni
agnifique dans la ville capitale, où elle entra au milieu de ses deux enfans . Quelque temps aprés, le roi alla faire la guerre
du royaume à la reine sa mere, et luy recommanda fort sa femme et ses enfans ; il devoit estre à la guerre tout l’esté ; et, d
l’esté ; et, dés qu’il fut parti, la reine-mere envoya sa bru et ses enfans à une maison de campagne dans les bois, pour pouv
maistre d’hôtel : « Je veux manger la reine à la mesme sausse que ses enfans . » Ce fut alors que le pauvre maistre d’hôtel des
dant le col ; executez l’ordre qu’on vous a donné ; j’irai revoir mes enfans , mes pauvres enfans, que j’ay tant aimez ! » Car
ez l’ordre qu’on vous a donné ; j’irai revoir mes enfans, mes pauvres enfans , que j’ay tant aimez ! » Car elle les croyoit mor
s ne mourrez point, et vous ne laisserez pas d’aller revoir vos chers enfans ; mais ce sera chez moy, où je les ay cachez, et
e. » Il la mena aussitost à sa chambre, où, la laissant embrasser ses enfans et pleurer avec eux, il alla accommoder une biche
ur, que des loups enragez avoient mangé la reine sa femme et ses deux enfans . Un soir qu’elle rodoit, à son ordinaire, dans le
rdon pour son frere. L’ogresse reconnut la voix de la reine et de ses enfans , et, furieuse d’avoir esté trompée, elle commanda
res, de couleuvres et de serpens, pour y faire jetter la reine et ses enfans , le maistre d’hotel, sa femme et sa servante ; el
it sa mere ; mais il s’en consola bientost avec sa belle femme et ses enfans . MORALITÉ Attendre quelque temps pour avoir un
peron rouge, et la mangea.   MORALITÉ On voit icy que de jeunes enfans , Sur tout de jeunes filles, Belles, bien faites e
  LE MAISTRE CHAT   Un meusnier ne laissa pour tous biens, à trois enfans qu’il avoit, que son moulin, son asne et son chat
T   Il estoit une fois un Bucheron et une Bucheronne qui avoient sept enfans tous Garçons. L’aîné n’avoit que dix ans, et le p
une n’en avoit que sept. On s’estonnera que le Bucheron ait eu tant d’ enfans en si peu de temps ; mais c’est que sa femme alla
as moins que deux à la fois. Ils estoient fort pauvres, et leurs sept enfans les incommodoient beaucoup, parce qu’aucun d’eux
ut si grande, que ces pauvres gens resolurent de se deffaire de leurs enfans . Un soir que ces enfans estoient couchés, et que
uvres gens resolurent de se deffaire de leurs enfans. Un soir que ces enfans estoient couchés, et que le Bucheron estoit aupré
r serré de douleur : Tu vois bien que nous ne pouvons plus nourir nos enfans ; je ne sçaurois les voir mourir de faim devant m
ent. Ah ! s’écria la Bucheronne, pourois-tu toy-même mener perdre tes enfans ? Son mary avoit beau luy representer leur grande
e voyoit pas l’un l’autre. Le Bucheron se mit à couper du bois et ses enfans à ramasser des broutilles pour faire des fagots.
s s’enfuirent tout à coup par un petit sentier détourné. Lors que ces enfans se virent seuls, il se mirent à crier et à pleure
. La Bucheronne estoit tout en pleurs. Helas ! où sont maintenant mes enfans , mes pauvres enfans ? Elle le dit une fois si hau
it tout en pleurs. Helas ! où sont maintenant mes enfans, mes pauvres enfans ? Elle le dit une fois si haut que les enfans, qu
mes enfans, mes pauvres enfans ? Elle le dit une fois si haut que les enfans , qui étoient à la porte l’ayant entendu se mirent
toûjours tous ensemble: Ces bonnes gens étoient ravis de revoir leurs enfans avec eux, et cette joye dura tant que les dix écu
qu’ils vouloient, Le petit Poucet luy dit, qu’ils étoient de pauvres enfans qui s’estoient perdus dans la Forest, et qui dema
ant tous si jolis se mit à pleurer, et leur dit , helas ! mes pauvres enfans , où estes-vous venus ? sçavez-vous bien que c’est
s icy. Il les tira de dessous le lit l’un aprés l’autre. Ces pauvres enfans se mirent à genoux en luy demandant pardon , mais
se. Il alla prendre un grand Couteau, et en approchant de ces pauvres enfans , il l’aiguisoit sur une longue pierre qu’il tenoi
’aller coucher. L’Ogre avoit sept filles qui n’étoient encore que des enfans . Ces petites Ogresses avoient toutes le tein fort
mais elles promettoient beaucoup, car elles mordoient déja les petits enfans pour en susser le sang. On les avoit fait coucher
tous costés, enfin il entra dans le chemin où marchoient ces pauvres enfans qui n’étoient plus qu’à cent pas du logis de leur
sé quelque temps, et vint à ronfler si effroyablement que les pauvres enfans n’eurent pas moins de peur que quand il tenoit so
ne laissoit pas d’estre fort bon mari, quoy qu’il mangeast les petits enfans . Le petit Poucet estant donc chargé de toutes les
lieües, parce qu’il ne s’en servoit que pour courir aprés les petits enfans . Ces gens-là asseurent le sçavoir de bonne part,
même temps.   MORALITE On ne s’afflige point d’avoir beaucoup d’ enfans Quand ils sont tous beaux, bien-faits et bien gra
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