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1 (1966) Le grain magique
ns, aux temps où parlaient les bêtes, la Grenouille était l’épouse du Crapaud . Ils vivaient très heureux. L'abondance et la pro
on des figues et l’automne approchait. Un matin, la Grenouille dit au Crapaud : — Homme I les figues sont mûres et, comme on di
la tombée de la nuit, avec des légumes, des raisins et des figues. Le Crapaud se saisit d’une sacoche et d’un sac et prit le ch
force pour en faire tomber la poussière et la paille. Et elle dit au Crapaud : — Les flocons les plus soyeux, les plus blancs,
terre et mit sur le feu un chaudron plein d'eau. La Grenouille et le Crapaud dînèrent paisiblement. Quand ils eurent fini, l’e
e la cendre et mit la laine à tremper. Puis elle rangea sa maison. Le Crapaud , lui, qui était fatigué, alla se coucher de bonne
nèrent à la hâte. La Grenouille, le couffin de laine sur le dos et le Crapaud , la sacoche en bandoulière et le battoir à la mai
omme le soleil se montrait. La Grenouille posa sa charge de laine, le Crapaud suspendit la sacoche à un arbre. Et ils se mirent
aud suspendit la sacoche à un arbre. Et ils se mirent à l’ouvrage. Le Crapaud rassembla quelques pierres et construisit un barr
ne était propre. Ils pensèrent alors à déjeuner. La Grenouille dit au Crapaud : — Va, suis cette direction ; essaie de trouver,
s ronces, quelques mûres et rapporte aussi des figues, si tu peux. Le Crapaud partit à la recherche des fruits : il coupa des j
chaud, et le soleil piquant, ils s’apprêtèrent à faire la sieste. Le Crapaud étendit son burnous à l’ombre des peupliers : ils
rent dessus. Lorsque le soleil se mit à baisser, la Grenouille dit au Crapaud : — Homme ! lève-toi. Il faut partir. Rapporte-no
r. Rapporte-nous des légumes, tandis que je m’en vais tout ranger. Le Crapaud prit la sacoche et la corbeille de joncs pour se
s de la rivière : les légumes, gorgés d’eau, y étaient splendides. Le Crapaud cueillit des piments, des courgettes et des tomat
uvait ne pas finir I — Nous reviendrons quand tu voudras, répondit le Crapaud . La Grenouille chargea en soupirant le couffin de
reposer un peu sous ce chêne ? Ils s'arrêtèrent un instant et puis le Crapaud dit : — Sois courageuse. La nuit va nous surprend
— Je suis fatiguée, reprit la Grenouille. — Lève la tête, répondit le Crapaud . Derrière cette colline se trouve le village. Nou
lara : — Pars seul si tu veux. Je ne puis plus faire un pas. Alors le Crapaud la prit à califourchon sur ses épaules. Au bout d
répondit . — C’est l’eau de la laine qui dégoutte du couffin. Mais le Crapaud reprit, de plus en plus courroucé : — Sans doute
gouttes sur mes talons. — Je te dis, mon ami, que c’est la laine I Le Crapaud , excédé, jeta la Grenouille par-dessus son épaule
a Grenouille y sauta, abandonnant sur le bord le couffin de laine. Le Crapaud s’accroupit un peu plus loin, tristement, la saco
dans ta mare si tu t’y trouves bien. Survint le Chacal : — Qu’as-tu, Crapaud , à surveiller les chemins? — La jouvencelle du jo
ans un piège, au fond d’un ravin? Le Lion vint à passer : — Qu’as-tu, Crapaud , à garder les chemins ? — O mon seigneur, c’est l
d’une corde comme un chien. Le Lion découragé, s’en alla retrouver le Crapaud . Le Gypaète passa : — Qu’as-tu, mon oncle le Crap
Ne l’épouse pas Ah I la la Epousailles de vieux Ah I la la Sentent le crapaud Ah I la la. Epousailles de jouvenceau Ah ! la la
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