ce qu’elle fit. Elle toucha de sa baguette tout ce qui estoit dans ce
chasteau
(hors le roi et la reine) : gouvernantes, filles-
avoir baisé leur chere enfant sans qu’elle s’éveillast, sortirent du
chasteau
, et firent publier des deffenses à qui que ce soi
it pû passer ; en sorte qu’on ne voyoit plus que le haut des tours du
chasteau
, encore n’estoit-ce que de bien loin. On ne douta
on qu’il en avoit ouï parler : les uns disoient que c’estoit un vieux
chasteau
où il revenoit des esprits ; les autres, que tous
s de cinquante ans que j’ay ouï dire à mon pere qu’il y avoit dans ce
chasteau
une princesse, la plus belle du monde ; qu’elle y
s’écarterent d’elles-mesmes pour le laisser passer. Il marche vers le
chasteau
, qu’il voyoit au bout d’une grande avenuë où il e
sans perdre de temps, le grand aumonier les maria dans la chapelle du
chasteau
, et la dame-d’honneur leur tira le rideau. Ils do
ariage, et alla en grande ceremonie querir la reine sa femme dans son
chasteau
. On luy fit une entrée magnifique dans la ville c
ir qu’elle rodoit, à son ordinaire, dans les cours et basses-cours du
chasteau
, pour y halener quelque viande fraische, elle ent
les terres par où le roy avoit passé estoient de la dépendance de ce
chasteau
. Le Chat, qui eut soin de s’informer qui estoit c
da à luy parler, disant qu’il n’avoit pas voulu passer si prés de son
chasteau
sans avoir l’honneur de luy faire la réverence. L
tta dessus et la mangea. Cependant le roy, qui vit en passant le beau
chasteau
de l’ogre, voulut entrer dedans. Le Chat, qui ent
au-devant et dit au roy : « Vostre Majesté soit la bien venuë dans le
chasteau
de monsieur le marquis de Carabas ! — Comment, mo
rquis de Carabas ! — Comment, monsieur le marquis, s’écria le roy, ce
chasteau
est encore à vous ? Il ne se peut rien de plus be