uge La Barbe bleüe Le Maistre Chat, ou le Chat botté Les Fées
Cendrillon
, ou la Petite Pantoufle de verre Riquet à la ho
conte. Le Maistre Chat, ou le Chat botté, conte. Les Fées, conte.
Cendrillon
, ou la Petite Pantoufle de verre, conte. Riquet
Et souvent dans le temps qu’on y pense le moins.
CENDRILLON
LA PETITE PENTOUFLE DE VERRE CONTE Il eſtoit
a cadette, qui n’eſtoit pas ſi malhonneſte que ſon aiſnée, l’appeloit
Cendrillon
. Cependant Cendrillon, avec ſes méchans habits, n
t pas ſi malhonneſte que ſon aiſnée, l’appeloit Cendrillon. Cependant
Cendrillon
, avec ſes méchans habits, ne laiſſoit pas d’eſtre
amp; les coëffures qui leur ſeïeroient le mieux ; nouvelle peine pour
Cendrillon
, car c’eſtoit elle qui repaſſoit le linge de ſes
on fit achetter des mouches de la bonne Faiſeuſe : elles appellerent
Cendrillon
pour luy demander ſon avis, car elle avoit le goû
nt Cendrillon pour luy demander ſon avis, car elle avoit le goût bon.
Cendrillon
les conſeilla le mieux du monde, & s’offrit m
er ; ce qu’elles voulurent bien. En les coëffant, elles luy diſoient,
Cendrillon
, ſerois-tu bien aiſe d’aller au Bal : Helas ! Meſ
on riroit bien ſi on voyoit un Cucendron aller au bal. Une autre que
Cendrillon
les auroit coëffées de travers ; mais elle eſtoit
rs devant leur miroir. Enfin l’heureux jour arriva ; on partit, &
Cendrillon
les ſuivit des yeux le plus longtemps qu’elle put
y dit, tu voudrois bien aller au Bal, n’eſt-ce pas : Helas ! ouy, dit
Cendrillon
en ſoûpirant : Hé bien ! ſeras-tu bonne fille ? d
bre, et luy dit, va dans le jardin & apporte moy une citroüille :
Cendrillon
alla auſſi toſt cueillir la plus belle qu’elle pu
ſa ſouriſſiere, où elle trouva ſix ſouris toutes en vie ; elle dit à
Cendrillon
de lever un peu la trappe de la ſouriſſiere, &
elle eſtoit en peine de quoy elle ferait un Cocher, je vais voir, dit
Cendrillon
, s’il n’y a point quelque rat dans la ratiere ; n
; nous en ferons un Cocher : Tu as raiſon, dit ſa Maraine, va voir :
Cendrillon
lui apporta la ratiere, où il y avoit trois gros
’ils n’euſſent fait autre choſe de toute leur vie. La Fée dit alors à
Cendrillon
: Hé bien ? voilà de quoy aller au bal, n’eſ-tu p
t, car elles ne la connoiſſoient point. Lorſqu’elles cauſoient ainſi,
Cendrillon
entendit ſonner onze heures trois quarts ; elle f
t ce qui s’étoit paſſé au bal, les deux ſœurs heurterent à la porte ;
Cendrillon
leur alla ouvrir : Que vous eſtes longtemps à rev
it mille civilitez ; elle nous a donné des oranges & des citrons.
Cendrillon
ne ſe ſentoit pas de joye : elle leur demanda le
qu’il donneroit toutes choſes au monde pour ſçavoir qui elle eſtoit.
Cendrillon
ſourit & leur dit, elle eſtoit donc bien bell
un vilain Cucendron comme cela, il faudroit que je fuſſe bien folle.
Cendrillon
s’attendoit bien à ce refus, & elle en fut bi
preſter ſon habit. Le lendemain, les deux ſœurs furent au bal, &
Cendrillon
auſſi, mais encore plus parée que la premiere foi
de ſes pantoufles de verre, que le Prince ramaſſa bienſoigneuſement.
Cendrillon
arriva chez elle, bien éſoufflée, ſans caroſſe, ſ
Payſanne que d’une Demoiſelle. Quand les deux ſœurs revinrent du Bal,
Cendrillon
leur demanda ſi elles s’eſtoient encore bien dive
er leur pied dans la pentoufle, mais elles ne purent en venir à bout.
Cendrillon
, qui les regardoit, & qui reconnut ſa pentouf
omme qui faiſoit l’aſſay de la pentoufle, ayant regardé attentivement
Cendrillon
, & la trouvant fort belle, dit que cela eſtoi
; qu’il avoit ordre de l’eſſayer à toutes les filles : il fit aſſeoir
Cendrillon
, & approchant la pentoufle de ſon petit pied,
. L’étonnement des deux ſœurs fut grand, mais plus grand encore quand
Cendrillon
tira de ſa poche l’autre petite pentoufle, qu’ell
la Maraine, qui, ayant donné un coup de ſa baguette ſur les habits de
Cendrillon
, les fit devenir encore plus magnifiques que tous
de tous les mauvais traittemens, qu’elles luy avoient fait ſouffrir.
Cendrillon
les releva et leur dit, en les embraſſant, qu’ell
a encore plus belle que jamais, & peu de jours aprés il l’épouſa.
Cendrillon
, qui eſtoit auſſi bonne que belle, fit loger ſes
bonne grace Eſt ſans prix, & vaut mieux encor. C’eſt ce qu’à
Cendrillon
fit avoir ſa Maraine, En la dreſſant, en l’inſtr