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1 (1697) Histoires ou Contes du temps passé
faire des malices les uns aux autres ; enfin tout alla si bien que la cadette commença à trouver que le maistre du logis n’avoi
esagréables et si orgueilleuses qu’on ne pouvoit vivre avec elles. La cadette , qui estoit le vray portrait de son pere pour la
fille aînée, et, en même temps, avoit une aversion effroyable pour la cadette . Elle la faisoit manger à la cuisine et travaille
qui faiſoit qu’on l’appeloit communément dans le logis Cucendron ; la cadette , qui n’eſtoit pas ſi malhonneſte que ſon aiſnée,
n habit de velours rouge & ma garniture d’Angleterre. Moy, dit la cadette , je n’auray que ma juppe ordinaire ; mais, en réc
ne parloit partout que de la beauté de l’aisnée et de l’esprit de la cadette . Il est vray aussi que leurs défauts augmenterent
est vray aussi que leurs défauts augmenterent beaucoup avec l’âge. La cadette enlaidissoit à veuë d’œil, et l’aisnée devenoit p
a beauté soit un grand avantage dans une jeune personne, cependant la cadette l’emportoit presque toûjours sur son aînée dans t
sonne auprés d’elle, et que tout le monde s’estoit rangé autour de la cadette . L’aisnée, quoy que fort stupide, le remarqua bie
e la cour en eut une joye qui ne se peut imaginer ; il n’y eut que sa cadette qui n’en fut pas bien aise, parce que, n’ayant pl
2 (1966) Le grain magique
accoururent pour constater le miracle. Or le jeune man avait un frère cadet qui demanda : — Comment cela s'est-il fait ? — Je
mots : ‹ O fille de nègres, dépouille ta peau I › répondit l’aîné. Le cadet se dit alors : ‹ Si une négresse se révèle une be
ule. Le benjamin et l’aîné dormaient depuis un long moment lorsque le cadet se réveilla à son tour : il découvrit à ses côtés
l'aîné entendirent ces mots. Ils se dressèrent et se jetèrent sur le cadet , armés de leur couteau. Et les trois frères unis
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