e veſtuës tres-magnifiquement. Il arriva que le fils du Roi donna un
bal
& qu’il en pria toutes les perſonnes de quali
ffant, elles luy diſoient, Cendrillon, ſerois-tu bien aiſe d’aller au
Bal
: Helas ! Meſdamoiſelles, vous vous mocquez de mo
ut : tu as raiſon ; on riroit bien ſi on voyoit un Cucendron aller au
bal
. Une autre que Cendrillon les auroit coëffées de
ever : ſa Maraine, qui eſtoit Fée, luy dit, tu voudrois bien aller au
Bal
, n’eſt-ce pas : Helas ! ouy, dit Cendrillon en ſo
ne pouvant deviner comment cette citroüille la pouroit faire aller au
bal
: ſa Maraine la creuſa, & n’ayant laiſſé que
vie. La Fée dit alors à Cendrillon : Hé bien ? voilà de quoy aller au
bal
, n’eſ-tu pas bien aiſe ? Ouy, mais eſt-ce que j’i
ſes, de ne pas paſſer minuit, l’avertiſſant que, ſi elle demeuroit au
bal
un moment davantage, ſon caroſſe redeviendroit ci
orme. Elle promit à ſa Maraine qu’elle ne manqueroit pas de ſortir du
bal
avant minuit : Elle part, ne ſe ſentant pas de jo
, elle luy dit qu’elle ſouhaiteroit bien aller encore le lendemain au
Bal
, parce que le Fils du Roi l’en avoit priée. Comme
e eſtoit occupée à raconter à ſa Maraine tout ce qui s’étoit paſſé au
bal
, les deux ſœurs heurterent à la porte ; Cendrillo
de dormir depuis qu’elles s’eſtoient quittées : Si tu eſtois venuë au
Bal
, luy dit une de ſes ſœurs, tu ne t’y ſerais pas e
n voulu luy preſter ſon habit. Le lendemain, les deux ſœurs furent au
bal
, & Cendrillon auſſi, mais encore plus parée q
’une Payſanne que d’une Demoiſelle. Quand les deux ſœurs revinrent du
Bal
, Cendrillon leur demanda ſi elles s’eſtoient enco
ée, & qu’il n’avoit fait que la regarder pendant tout le reſte du
Bal
, & qu’aſſurément il eſtoit fort amoureux de l
ſœurs la reconnurent pour la belle perſonne qu’elles avoient veuë au
Bal
. Elles ſe jetterent à ſes pieds pour luy demander