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1 (1697) Histoires ou Contes du temps passé
et, jugeant bien qu’il falloit que cela arrivast, puisque les fées l’ avoient dit, fit mettre la princesse dans le plus bel app
ient, et ils ne s’estoient pas encore dit la moitié des choses qu’ils avoient à se dire. Cependant tout le palais s’estoit réve
elle se préparoit à dire au roy, à son retour, que des loups enragez avoient mangé la reine sa femme et ses deux enfans. Un so
qu’on les envoyast querir pour aller chez la jeune mariée, tant elles avoient d’impatience de voir toutes les richesses de sa m
mesme, et dit qu’il avoit receu des lettres, dans le chemin, qui luy avoient appris que l’affaire pour laquelle il estoit part
le temps que son maistre se baignoit, il estoit venu des voleurs qui avoient emporté ses habits, quoy qu’il eust crié au voleu
pour ses amis, qui le devoient venir voir ce même jour-là, mais qui n’ avoient pas osé entrer, sçachant que le roy y estoit. Le
pendant que ſes ſœurs eſtoient dans des chambres parquetées, où elles avoient des lits des plus à la mode, & des miroirs où
it laiſſé tomber. On demanda aux Gardes de la porte du Palais s’ils n’ avoient point veu ſortir une Princeſſe ; ils dirent qu’il
s’ils n’avoient point veu ſortir une Princeſſe ; ils dirent qu’ils n’ avoient veu ſortir perſonne, qu’une jeune fille fort mal
Alors ſes deux ſœurs la reconnurent pour la belle perſonne qu’elles avoient veuë au Bal. Elles ſe jetterent à ſes pieds pour
our luy demander pardon de tous les mauvais traittemens, qu’elles luy avoient fait ſouffrir. Cendrillon les releva et leur dit,
E PETIT POUCET   Il estoit une fois un Bucheron et une Bucheronne qui avoient sept enfans tous Garçons. L’aîné n’avoit que dix
it plaisir au Pere et à la Mere, à qui ils racontoient la peur qu’ils avoient euë dans la Forest en parlant presque toûjours to
l ne put en retrouver une seule miette, les Oiseaux étoient venus qui avoient tout mangé. Les voylà donc bien affligés , car pl
pauvres enfans se mirent à genoux en luy demandant pardon , mais ils avoient affaire au plus cruël de tous les Ogres, qui bien
sept filles qui n’étoient encore que des enfans. Ces petites Ogresses avoient toutes le tein fort beau, parce qu’elles mangeoie
qu’elles mangeoient de la chair fraîche comme leur pere ; mais elles avoient de petits yeux gris et tout ronds, le nez crochu
son mary. Le petit Poucet qui avoit remarqué que les filles de l’Ogre avoient des Couronnes d’or sur la teste, et qui craignoit
t fort grandes et fort larges ; mais comme elles estoient Fées, elles avoient le don de s’agrandir et de s’apetisser selon la j
s se trouverent aussi justes à ses pieds et à ses jambes que si elles avoient esté faites pour lui. Il alla droit à la maison d
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