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1 (1966) Le grain magique
ible. Personne n’était tenté de lui désobéir, hormis sa petite fille, Reskia qui désirait depuis longtemps voir la perdrix. Un
Elle le lui mit dans les bras et lui dit : — Ecoute, écoute-moi bien, Reskia , et suis toutes mes prescriptions. Ta mère est mo
s derrière toi. Tu as bien compris?... Va, et que Dieu soit avec toi. Reskia serra son frère contre elle et s’éloigna en pleur
rsuivirent leur voyage. L’heure chaude les trouva sous les oliviers : Reskia mangea des figues et un morceau de galette. Puis
t : ils s’en approchèrent pour boire dans le creux de leurs mains. Et Reskia dit : — O joie, mon frère est un adolescent I Et
ction d’un village qu’ils apercevaient au loin. Ils l’atteignirent et Reskia offrit à son frère ce qui lui restait de moelle e
’écriant : — O joie, mon frère est un homme, mon frère est un homme I Reskia et son frère entrèrent dans le village au crépusc
d’oliviers et de figuiers, sa portion de forêt et ses bêtes. Un soir, Reskia se tourna résolument vers son frère et lui dit :
oua, la jeune épouse, détesta sa belle-sœur et devint jalouse d’elle. Reskia avait de l'influence sur son frère qui n’entrepre
s dans l’herbe, des œufs. C’était des œufs de caille qu’avait trouvés Reskia . Mais Zahoua avait mis la main sur des œufs de se
re enfler, son teint se ternir et son visage se couvrir de taches. Si Reskia ne se doutait de rien, par contre Zahoua attira u
criant : — Attache-la bien autour de tes reins ! Et il se mit à tirer Reskia hors du trou, à bout de bras. Dès qu’elle fut à s
serpents accourent et tombent l'un après l’autre. Le cavalier ramena Reskia chez lui et lui donna autant de grillades qu’elle
nt secs, les enferma dans une outre. Peu de temps après, la beauté de Reskia éclata. Son teint redevint clair et sa bouche com
antaient, sur des arbres fruitiers, tous les oiseaux. Dans ce jardin, Reskia se promenait de longues heures. Lui, son époux, l
’oubliait pas son frère car, près de lui, elle avait laissé son cœur. Reskia fut enceinte. Elle mit au monde un garçon qu’elle
nous partir et Dieu t’en saura gré. Le père la regarda et ne dit mot. Reskia se leva dès l'aube. Elle s’habilla pauvrement, je
supplie-moi jusqu’à ce que je t’en raconte une. Tu as bien entendu ? Reskia guetta son frère. Elle le vit revenir des champs
seilla le frère, le petit s'endormira, et nous tu nous distrairas. Et Reskia commença son histoire : — H était un homme qui po
. Il l’emmena dans sa demeure. Il la soigna et l'épousa. A mesure que Reskia parlait, elle voyait pâlir sa belle-sœur et pâlir
s’enfonçaient de plus en plus. Leurs têtes seules dépassaient lorsque Reskia bondit vers son frère. Elle le saisit par les che
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