Cette nuit me semble riche en enseignements tant au niveau personnel que dans le cadre de nos études. […] La prise en charge de certaines personnes peut sembler frustrante, comme par exemple les familles auxquelles on ne peut donner que des solutions provisoires, une chambre d'hôtel pour quelques jours, en attendant une solution à plus long terme, solution qui peut être très longue à venir. Cependant une nuit complète peut sembler longue, surtout en été où les demandes sont moins nombreuses.
De plus le fait qu'il s'agisse d'une garde obligatoire rend la chose moins "humaine", dans le sens où même si nous n'avons pas du tout envie d'y aller pour raison X, on doit tout de même se forcer, ce qui semble incompatible avec la mission humaine que représente le SAMU social. Proposer ces gardes aux étudiants en leur laissant le choix d'y aller ou non semble plus adapté.
Une expérience unique car j'ai eu la chance de rencontrer plusieurs profils, un jeune homme arrivé en France il y a 2 mois plein de bonne volonté avec toujours le sourire, quand nous l'avons déposé dans le centre, je me suis sentie particulièrement privilégiée car les conditions de vie sont il me semble très rudes! Une autre rencontre avec un homme vivant dans une cabine téléphonique, seul, refusant l'aide du Samu social, m'a surprise, il avait installé un chauffe eau, des couvertures et semblait totalement hors du monde autour de lui, renfermé dans sa solitude.
Il ne semblait pas surpris de nous voir arriver, au contraire, il avait l'habitude de voir le samu social, de jour comme de nuit, deux fois par semaine au moins. […] Mais l'espace d'une rencontre, il semblait heureux, souriant, amical. Il nous parlait à coeur ouvert de son histoire, de ces préoccupations au quotidien, par moment il versait quelques larmes mais sa semblait lui faire du bien.
La garde au SAMU SOCIAL est une expérience très enrichissante qui me semble important de faire pour réaliser la situation social actuelle de certaines personnes .
Dès les premiers contact dans la rue je me rends compte que parmi les plus démunis il existe de nombreuses personnalités; tandis que certains nous font de grand signe pour qu'on viennent s'occuper d'eux en nous remerciant, d'autres semblent plus fatalistes et préfèrent ne rien savoir. Au final je me rends compte que malgré toute la bonne volonté des équipes et les moyens mis en oeuvre beaucoup de situations sembles très compliquées à dénouer; le chemin vers la réinsertion socio-professionnel est bien loin.
Pas de problèmes majeurs à signaler durant la garde, si ce n'est évidemment la température glaciale qui semble être le principal dénominateur commun le plus préoccupant...
J'ai pu découvrir cette nuit des personnes très impliquées dans le social et avec la volonté d'aider les gens les plus en difficulté, et tout le personnel du samu social m'a semblé très avenant et bienveillant même si les conditions de travail ne sont pas toujours évidentes. […] Avec le contexte de grève et de mauvais temps j'ai malheureusement assisté à très peu de signalements, mais cette nuit m'a quand même été intéressante et utile, bien que le fait qu'elle soit obligatoire même en cas de jour férié ou week-end me semble un peu excessif sachant qu'on a déjà beaucoup d'autres gardes selon les services.
En revanche il semble très difficile de remonter la pente. […] les usagers du 115 me semblent dans une situation trop précaire pour pouvoir s'en sortir par eux mêmes.
Parfois cette aide semble dérisoire par rapport aux situations de ces hommes et de ces femmes, mais elle permet de rendre la vie dehors un peu peu plus supportable. […] Elle me semble indispensable, aussi bien en tant que citoyen qu'en tant que futur médecin, pour découvrir ce monde souvent ignoré et connaître les différentes aides et structures qui existent afin de savoir orienter les personnes qui en ont besoin.
Le simple fait d'avoir quelqu'un à qui parler semblait leur faire plaisir et chaque rencontre a été différente et intéressante J'ai malheureusement été malade pendant la maraude mais ce n'est pas ce que je retiens
L'équipe semblait très sensibiliser à les aider et les réinsérer socialement.
Il me semble que cette expérience est intéressante, tant d'un point de vu humain, dans le cadre de notre vie personnelle, mais aussi dans le cadre de notre futur activité professionnelle.
J'imaginais des personnes beaucoup plus en détresse mais une majeure partie d'entre eux semble s'être en réalité très bien "adaptée" à leurs conditions de vie.
Ces personnes semblent aimer ce qu'elles font et arrivent à le transmettre. […] Il me semblerait intéressant de pouvoir lire un topo sur le fonctionnement du samu social avant de se rendre à la garde.
Ils ne semblaient pas tristes, ni en colère, certains faisaient même preuve d'un certain sens de l'humour; ils voulaient juste avoir un repas chaud et passer une nuit au sec. […] mais le plus important était sans doute de leur prêter une oreille attentive, de les écouter raconter leur histoire et leur ressenti; ça semblait les réconforter plus encore qu'un bon café bien chaud par temps de pluie.
Il faut une sacré dose d'élan de solidarité pour s'occuper de ces personnes dont l'avenir semble parfois très sombre.
L'équipe est géniale et on à l'impression de réintroduire un peu d'esprit "humain" et de compassion dans le travail social,le milieu hospitalier vous semble froid quand on y retourne.
Gratifiant parce que même si leur action semble une goutte d'eau face a la complexité de la problématique 'sans abris' leur seul présence apporte réconfort,chaleur et espoir.
J'ai été assez perturbée par un des centres d'accueil "la boulangerie" qui semble très peu adapté aux personnes vivant dans la rue au point que certaines de ces personnes refusent d'y dormir.
Cependant, elle ne me semble pas indispensable quant à notre apprentissage de notre future profession.
D'autre moments forts ont été de devoir donner une douche à un sans abri avec une aide soignante, l'entretien avec un roumain qui ne parlait pas français mais qui semblait très heureux qu'on s'occupe de lui (et qui nous a offert un ballon de foot à la fin), celui avec un jeune schizophrène aussi qui s'était fait viré de chez lui et avait du arrêté ses études mais qui semblait vouloir s'en sortir, reprendre ses études, trouver un travail...
Cependant, quoi que les efforts déployés soient admirables, l'impression générale reste amère : il me semble que ces secours supposés d'urgence deviennent pour beaucoup des appelants une aide quasi-quotidienne, et que des solutions plus durables n'arrivent que rarement à se mettre en place.
Une expérience qui me semble indispensable dans le cursus, mais qui ne peut et ne doit pas être plus approfondi au vue de la densité déjà importante des sujets abordé au cours de notre formation.
la nuit du samu social permet aux étudiants en médecine de rencontrer l'autre facette du monde médical: l'aspect purement social et le côté d'aide à la personne qui peut parfois sembler abstrait dan les livres.
Mais il y a dans cette organisation, il me semble, une part d'hypocrisie: certains SDF connaissent très bien l'organisation du Samu social et se mettent à des endroits stratégiques pour être récupérés et passer la nuit en centre. Problème, les places de centres il y en a peu, et elles sont par conséquent remplies très rapidement et pas forcément par les personnes qui me semble (encore une fois c'est mon ressenti personnel) les plus fragiles.
La double écoute m'a moins plu que la marraude, et il me semble difficile d'écrire toutes les réflexions que cette nuit au SAMU social a engendré.
La distribution de nourriture et de couvertures semble être un compromis pour le court terme mais une aide pour l'hygiène, l'hébergement et l'alimentation devrait être étendue car les centres sont éloignés en périphérie et difficile d'accès si on ne peut pas prendre .
Les personnes du SAMU semblent avoir de l'expérience mais je ne pense pas pouvoir faire ce genre de travail je trouve ça usant de voir cette misère alors qu'il y a du travail un peu partout.
Le simple fait que nous discutions avec elle, il m'a semblé que cela faisait plaisir à la personne, qui nous disait être très isolée d'habitude.
Aller au devant des gens pour leur proposer une aide peut sembler difficile au premier abord.
D'observer le travail de ceux qui les aident au quotidien et le déploiement fait pour eux mais qui semble rester insuffisant.
La double écoute me semble d'un intérêt limité, l'écoutant sur lequel je suis tombé m'a à peine adresser la parole, mais surtout la prise des appels est très vite répétitive, sans valeur ajoutée pour notre apprentissage.
Je me dis à présent que la chaleur humaine et l'écoute, la simple écoute, est un cadeau déjà grand pour ces être humains qui semblent à des kilomètres de leur anciens repères, car ils en ont tous eus.
Au vu de l'accueil que l'on peut parfois voir dans nos services reservé aux personnes sans domicile fixe il semble pertinent que nous participions à une garde du samu social.
C'était un coup d'oeil furtif dans ce monde du Social mais qui m'a semblé suffisant pour se faire une idée , un souvenir , ni bon ni mauvais, mais dont on se souviendra !
Les études de médecine nous confrontent à une douleur physique, morale parfois, mais il me semble important de prendre conscience de la détresse plus globale et la peur du lendemain qu'éprouvent les hommes et femmes rencontrées.
La garde au SAMU SOCIAL de Paris a été très intéressante d'abord de par son organisation: la double écoute et les maraudes me semblent en effet tout à fait complémentaires.
Grâce à la double écoute et à la maraude, ce qui saute le plus aux yeux est qu'il n'y a pas assez de places d'hébergements, et que les femmes seules ou avec enfants semblent très vulnérables.
La priorité des personnes précaires ne semblait pas être de remédier ou de soigner une éventuelle douleur physique ou psychologique mais plutôt d'y échapper en les camouflant ou les étouffant.
Je remplis ce questionnaire pour la seconde fois mais il semble y avoir eu un bug la première fois puisque mon évaluation n'a apparemment pas été prise en compte.
Cependant toute la nuit me semble un peu long, l'équipe a pu me ramener chez moi après la pause à 3h, de plus que nous ne choisissons pas nos dates, cela permet d'être disponible le lendemain.
Le but de la maraude semble principalement de proposer un hébergement, car lorsqu'une personne le refuse, il y a peu de choses à lui proposer: on arrive vite à court de nourriture et on ne donne pas de couverture sur demande.
Une prise en charge au jour le jour ne me semble pas forcément efficace et prometteuse.
Par ailleurs, certaines personnes semblaient en bonne voie de "resocialisation", mais d'autres semblent vraiment vivre au jour le jour, ce qui me pousse à me dire que ces personnes se retrouvent être des "abonnés" au samu social, chose qui ne devrait pas arriver, un peu comme si un patient se retrouvait hospitalisé pendant plusieurs mois aux urgences...
Les nombreuses gardes réalisés en réanimation me semblaient déja suffisante, et en rajouter une en ce début de D3 me semblait futile.
Au final, expérience me semble-t-il importante mais impression mitigée.
Contre toute attente, le contact avec les sans-abris était plutôt aisé, avec souvent beaucoup d'humour quand pourtant la situation nous semble désastreuse.
Les conditions des maraudes ne m'ont pas semblé facile, les difficultés pour trouver une place en centre, de l'envie de donner plus mais peu de moyen..
A présent je me sens plus apte à réagir et je me sens enfin un peu plus utile face à une personne en situation d'exclusion dans la rue qui me semble avoir besoin d'être aidée, en particulier dans les périodes de grands froid.
J'ai d'ailleurs trouvé bizarre que les écoutants semblent avoir beaucoup de mal à participer aux maraudes alors qu'un étudiant extérieur peut y participer chaque nuit.
Cette expérience m'a semblé absolument nécessaire en tant que professionnel de santé, mais aussi en tant que citoyen.
Les foyers sociaux semblent être des lieux où le confort est très supérieur à celui de la rue mais où l'insécurité et le vol font loi, ce qui explique le refus des personnes à aller dans ces lieux.
Bonjour, Je pense que cette garde qui peut sembler rébarbative à première vue, est une expérience très enrichissante sur le plan humain.
Alors que la double écoute permet de comprendre le profil des usagers du SSP, les maraudes nous font rencontrer des personnes qui sont à plusieurs étapes de la désinsertion sociale, de ceux qui ne demandent qu'à retrouver une vie "normale" (très minoritaires finalement) à ceux qui ne semblent pas pouvoir faire autrement que de vivre en marge.
Pouvoir vivre sous un toit, manger à sa faim, se couvrir du froid me semblaient être des banalités mais je me rends compte aujourd'hui que de nombreuses personnes n'ont pas accès à ces choses si simples.
La plupart m'ont touchée tant ils semblaient heureux et reconnaissants d'avoir quelqu'un à qui parler, un endroit chaud pour manger et dormir.
De même, j'ai déjà eu à plusieurs reprises l'occasion d'être confronté à la vie dans la rue, et cette nouvelle confrontation ne m'a pas apporté beaucoup plus, en dehors de l'organisation du Samu social, du fonctionnement du 115 et de l'hébergement en région parisienne, ce qui me semble quand même suffisant pour justifier cette garde.
Il semble que leur acharnement finisse souvent par fonctionner, au prix souvent de semaines à nouer petit à petit le contact avec des personnes parfois totalement coupées du monde.
Ce que j'ai préféré, et je sais que ça semble paradoxal, c'est d'écouter les appels téléphoniques.
Cette expérience m'a ouvert les yeux sur un autre monde, le monde de la rue, qui me semblait jusque à présent complètement anarchique et très variable mais j'ai pu constater qu'un bon nombre de gens de la rue sont suivis de près sur les plans sociale et médicale, qu'ils ont leurs habitudes, leurs préférences même.
La mere quand à elle a gardé courage mais semblait tout aussi perdue, la famille residait chez une proche qui avait fini par les mettre a porte.
Sous prétexte que c'est un SDF, que c'est le samu social, ou pour toute autre raison qui m'échappe de la part de soignants -dont j'estime désormais faire partie-, on nous a regardés comme des bêtes de foire et personne ne semblait se soucier de ce nouveau patient.
Et pourtant, ce geste très simple, qui peut sembler repoussant au premier abord, crée un lien de retour parmi les citoyens que nous sommes.
J'ai eu la possibilité de visiter des centres et ils m'ont sembler très bien, ils servent pour la plupart de la nourriture toute la nuit et les chambres sont assez propres dans l'ensemble.
L'endroit semble sur, il y a du passage, elle se sent moins seule.
Elle semble avoir froid et encore plus découragée d'autant qu'il ne nous reste plus d'eau chaude pour un café, une soupe...
Il m'a semblé qu'il existe un certains nombres de lieux où ces personnes peuvent avoir accès à des travailleurs sociaux, et recevoir à manger et un peu de repos, mais que le dimensionnement de ceux-ci sont bien en dessous des besoins, et surtout que le passage des infos et la réalisation concrète des démarches étaient très compliqués.
Il semblait fatigué, usé, démoralisé.
Sur le papier, cette organisation me semblait parfaite, d'une extrême utilité et me faisait miroiter une nuit d'entraide et de solidarité.
Elle m'a donc semblé enrichissante, sur un abord humain.
Ce qui m'a marqué le plus c'est qu'ils connaissent les sdf qui sont dans la rue depuis longtemps et il y a un réel contact qui me semble être indispensable pour des gens qui sont complètement désocialisés et pour qui cet échange sera peut-être le seul de la journée !
Cette expérience me semble importante pour un futur médecin pour comprendre le fonctionnement et les compétences du SAMU Social et permet de se rendre compte de la grande précarité des moyens dont dispose l'équipe mobile pour venir en aide aux personnes vivant dans la rue.
Je pense que le Samu social joue un rôle très important en ce qui concerne la possibilité de réinsertion sociale des personnes se retrouvant obligés de dormir dans la rue pour diverses raisons, qu'ils soient au chômage ou non, en situation régulière ou non : les maraudes et les différents services d'hébergement, centres de bains-douches, distribution de repas, accueil de jour et lits infirmiers permettent un suivi de ces personnes et semblent leur apporter des solutions pour les sortir de leur situation précaire et permettent de se préoccuper de leur santé.
Tout cela me semble former un métier enrichissant, utile, et je trouve que c'est une bonne chose que nous, étudiants en médecine, puissions observer cela.
Il me semble important de la vivre au moins une fois.
Le travail du SAMU social me semble admirable et très difficile.
Nous sommes allés chercher le siège pour bébé à la base du samu social, et en revenant la femme semblait alcoolisée et se réveillait difficilement.
Et comme ils semblaient douter de ma sincérité, j'ai ajouté que mon programme rêvé du samedi soir n'était pas vraiment celui ci.
J'ai aussi constaté que, malgré la prévalence des problèmes psychiatriques, beaucoup de SDF ou des personnes précaires ne semblent pas en mauvaise santé physique ou psychique et "n'ont pas l'air" en difficulté au premier abord. […] Ayant fait ma garde au Samu de Paris, j'ai été cependant étonné de voir l'organisation de la régulation au Samu Social, qui semble en comparaison désorganisée et anarchique.
A l'inverse, les personnes rencontrées lors des maraudes me semblent davantage prises en charge, même si leurs demandes sont parfois plus simples à satisfaire (boisson chaude, nourriture, couvertures et vêtements...)