A partir de là, je comptais les minutes qui me séparaient de la fin de la garde puis ils ont proposé de me déposer chez moi aux alentours de 2h30.
Le plus dur était la frustration de voir autant de personnes sans ressources à qui on ne pouvait pas proposer de logement pour la nuit (sachant qu'il faisait TRES froid) faute de place.
Après la pause repas à 3h du matin, nous repartons faire un tour dans Paris pour proposer aux personnes qui le souhaitent, une couverture, une soupe, un café ou une oreille attentive, faute de place en centre d'hébergement d'urgence.
-Du côté des camions: proposer du gel hydroalcoolique aux externes après avoir serré toutes ces mains
Lors de la maraude, nous nous sommes arrêtés plusieurs fois pour proposer café, bouillon, chaussettes, etc...
Il y a eu 2 appels de personnes qui avaient déjà pris en charge dans d'autres occasions, pour lesquels il y avait plus de place dans les centres d'accueil (surchargés depuis 22h )et on leur a proposé un repas, certains vêtements et un duvet.
Lorsque nous lui avons proposé une nuit au chaud dans un centre il a refusé car il ne pouvait pas abandonner son "commerce".
La place dans les hébergements sont rares et manquent, c'est humainement difficile de passer sa nuit à expliquer aux SDF qu'on peut leur servir un café, discuter un peu, mais ne pas leur proposer de place où dormir (parce qu'ils y ont déjà dormi 6 jours plus tôt par exemple) Voire dans le pire des cas, ce sont les sans abris qui refusent certains hébergements car les conditions y sont trop difficiles (vol, violence..)
Et proposer des places d'hébergement qui sont bien vite remplies.
Après le dîner vers 2h, nous sommes ressortir pour faire de la maraude pure dans le 1er arrondissement de Paris : nous avons donné des couvertures, soupes et cafés à ceux qui le souhaitaient et nous leur avons proposé des cents d'herbergement.
L'équipe était très sympathique et disponible avec tout le monde, cette expérience m'a aussi permis de mieux comprendre le fonctionnement du SAMU social, de comprendre quelles sont les personnes a qui ont propose un hébergement pour la nuit, une prise en charge médicale...
Ce qui m'a le plus marqué est l'isolement de ces personnes qui se retrouvent sans famille, et sans amis sur qui compter, mais aussi l'implication de l'assistante sociale qui à chaque fois posait des dizaines de questions, parvenait à se faire une idée à peu près claire de la situation et proposait plusieurs solutions à court et à long terme pour la personne, le tout en moins de 10 minutes.
La plupart des personnes rencontrées refusent une nuit dans un centre, après une brève discussion, on leur propose une petite collation et une couverture pour la nuit puis on continue de marauder.
Sinon j'ai pu discuté avec un homme d'une cinquantaine d'année très aimable à qui on a pu proposé un hébergement en centre d'urgence qui à insisté pour y aller par ses propres moyens.
Le désir des sdf est toujours respecté, alors on le laisse sur son morceau de rue et propose la place en foyer au suivant.
Ce que l'on remarque c'est que tout de même certaines personnes préfèrent rester dehors, alors même que l'on leur propose une place pour dormir..
J'ai pu à travers cette garde apprendre et comprendre la mission du samu social auprès des plus démunis et des plus isolés, qui d'essayer petit à petit en créant un lien de les aider à faire valoir leurs droits et leur apporter quand cela est possible, une présence, un petit peu à manger ou à boire ou encore leur proposer une structure où passer la nuit.
Lors de ma garde, toutes les places étaient pourvues dès minuit, ce qui rend très difficile psychologiquement parlant d'aller à l'encontre de ces personnes vivant dans la rue et de ne pas pouvoir leur proposer un endroit où dormir décemment.
Pendant la maraude, nous sommes allés à la rencontre des personnes dormant dans la rue et leur avons proposés de passer la nuit dans un centre d'hébergement. 2 situations m'ont cependant marquées : - la première durant la double écoute, où nous n'avions que quelques places à offrir pour passer la nuit dans un endroit confortable : lorsque nous avons offert une place à une femme qui dormait dehors depuis presque 2 mois, elle nous a remerciées comme si nous étions Dieu...
A chaque fois que quelqu'un appelle il faut attendre 10 minutes pour pouvoir parler à la coordinatrice et lui demander ce que l'on peut proposer à la personne.. […] - la vétusté des endroits où l'on propose aux gens de dormir
L'équipe a été à leur écoute, leur a proposé des solutions, ils ont fait bien plus que distribuer un soupe chaude ou des couvertures pour être à l'abri du froid et de la pluie de cette nuit là ...
En avançant dans la nuit, on se rend compte que nous venons en aide à quelques personnes, et beaucoup d'autres nous interpellent, devant les centres par exemple, et on ne peut rien leur proposer ce qui nous donne un sentiment d'inutilité alors que ça devrait être l'inverse.
Nous sommes donc allés à la rencontre de ces hommes et femmes pour discuter, leur proposer une boisson chaude ou un lit pour la nuit.
À cause du nombre de place très limité à la fin de l’hiver, on ne peut proposer un foyer qu’à un petit nombre.
Aussi se retrouve-t-on très rapidement sans place à proposer.
Le paradoxe réside dans le fait que les solutions d'urgence proposées sont dérisoires, ne s'intègrent pas dans le long cours, sont des rustines de dernier recours qui ne permettent souvent pas d'atteindre ce but.
La deuxième partie qui consiste en la maraude nous fait aller voir des SDF après signalement ou en pure maraude, pour leur proposer une place précaire dans des centres ou leur donner une soupe ou un café, ce qui n'a jamais sauvé personne.
Je finirais en remerciant la faculté pour cette initiative extrêmement bénéfique et en souligne la singularité (seule fac à ma connaissance à proposer cette expérience).
Plusieurs fois dans la nuit on m'a proposé de me ramener chez moi si j'étais fatiguée mais je suis restée jusqu'à 04h30.
J'ai été touchée par le fait que nous ne pouvions pas proposer une nuit à l'abri à toutes les personnes qui ont appelé, faute de place.
Je lui ai proposé le mien, "Sur la route" de Jack Kerouac.
En effet, on part à la recherche des personnes nécessiteuses et on propose un logement pour la nuit, de la nourriture, des vêtements...
Ce fut donc une expérience très bénéfique et je vous remercie de me l'avoir proposée.
On m'a tout de suite bien accueillie, et bien expliqué à chaque fois la situation de l'usager qui appelait, les différentes solutions à lui proposer, son suivi. 2ème étape : le briefing.
J'ai trouvé ça peinant de lui avoir dit non alors que nous avions pu proposer un hébergement pour des personnes qui avaient croisé notre chemin plus tôt dans la soirée et qui n'avaient pas une hygiène corporelle et un aspect physique aussi négligés que lui.
J'ai compris les différentes solutions que l'on pouvait proposer pour l'hébergement, les lieux de restauration, les démarches sociales et administatives etc...
Aujourd'hui les maraudes ont une place de plus en plus limitée dans l'exercice, le nombre de véhicules diminue, l'"urgence" comme ils l'appellent est progressivement remplacée par de la "stabilisation" où on propose plusieurs nuits d'hébergements pour une même personne alors que le "un pour un" (une personne, une nuit) était de rigueur dans le passé, ce qui laisse moins de places d'hébergements pour un usager qui serait recueilli par une maraude.
J'ai trouvé ma garde au samu social dans l'ensemble très intéressante, je trouve que c'est une très bonne idée pour les D2 et qu'il faudrait aussi le proposer au grand public.
Comme par exemple une famille de roumains (sans enfants) que nous avons rencontrée; le rôle du samu social dans ce cas là est assez limité puisque aucun centre d'hébergement n'est adapté à des groupes de 6-7 personnes et l'équipe n'avait donc pas grand chose à leur proposer.
J'ai été surpris par le fait que toute l'équipe du SAMU Social soit salariée (et non avec une partie de bénévoles), et par le fait que les places d'hébergement proposées ne le soient que pour une nuit.
Ils exprimaient leur volonté d’etre Logé quelque part avec leurs mots, leurs émotions, ce qui me faisait culpabiliser d’autant plus, surtout lorsque l’assistante du 115 devait raccrocher sans leur proposer de solutions pour la soirée.
: si l'on s'était arrêté lorsqu'on a re-croisé cette dame, l'équipe aurait pu lui proposer la place en centre qui lui était réservé mais elle ne demandait à ce moment plus rien.
Les personnes isolées sont abordées par l'équipe avec sympathie et simplicité enfin de leur proposer de quoi boire, manger, un emplacement pour la nuit ou simplement de discuter et d'entretenir le lien social.
La nuit de maraude a été plutôt calme d'après eux mais pour moi, elle a quand même été remplie de découvertes et d'apprentissages : aller a la rencontre des gens dans la rue , trouver les bons mots , proposer une soupe, un café -à défaut d'un abris quand les logements d'urgences sont déjà pleins .
Je commence à comprendre la complicité des aides proposés.
Puis nous lui avons proposé de l'héberger pour la nuit dans un centre.
Nous leur proposons des vêtements, une boisson chaude et nous tâchons de leur trouver un endroit pour dormir au sec, prendre un repas chaud, voir un médecin, une assistante sociale.
C’est pourquoi j’ai trouvé instructif d’observer comment ces professionnels sociaux agissaient, discutaient, proposaient.
nous lui proposons un café et un bolino. […] On lui propose de s'arrêter.
J’ai ensuite longuement discuté avec elle sur le même sujet, sur le types d’appel qu’ils reçoivent, sur les différentes places d’hébergement qu’ils peuvent proposer et sur les différents types de personne qui sont dans la précarité (perte d’emploi, expulsion d’un logement, migrants).
En revanche, c'est vraiment très frustrant de n'avoir que ce rôle d'observateur et de ne pas avoir assez de recul sur les solutions proposées par le SAMU social (Au contraire, j'ai rencontré une étudiante à Science Po, qui avait eu plusieurs cours/interventions de la part du SAMU social, et je pense qu'il serait plus formateur d'avoir une intervention des équipes du SAMU avant de commencer les gardes).
Ça m'a particulièrement frappé quand à 19h15 les trois seules places proposées par le principal centre d'accueil (même s'il y en a eu d'autres plus tard) ont été pourvues en 15 secondes.
Cependant, ils insistent tous sur le fait qu'il s'agit de proposer des logements d'urgence, voire de commencer les démarches sociales qui pourraient par la suite favoriser la prise en charge des usagers.
Mais malgré cette absence de place les écoutants proposaient des alternatives autant qu'ils le pouvaient pour ne pas laisser les personnes entièrement dans le dénuement.
La Boulangerie devient un repaire formé de "clans" selon l'origine géographique et il est maintenant dangereux de proposer aux nouveaux et ancien sans-abris de loger la bas (vols, violence physique, solitude, ...).
Avant cette maraude j'étais naive et ignorante sur la situation des gens à la rue et l'aide que le SSP et les associations peuvent leur proposer.
Une fois arrivés à l'établissement Romain Rolland, nous avons proposé à cet homme un repas chaud ainsi qu'une chambre pour pouvoir se reposer.
Tout d'abord j'ai trouvé que la double écoute au 115, était une bonne mise en condition pour la garde à suivre, qui permettait de se familiariser avec les modes de fonctionnement et les habitudes du samu social (de plus j'ai eu la chance d'être avec une écoutante qui prenait du temps pour m'expliquer plus en détail l'histoire de chaque appelant, et toutes les alternatives possibles à leur proposer à chaque fois).
On réalise aussi que les gens du 115 sont obligés de gérer des situations de façon "économique", "raisonnée", ce qui nous paraît parfois extrêmement difficile (j'entends par là des raisonnements comme "cette jeune femme a 25 ans, elle est en bonne santé, ça fait 4 nuits de suite qu'elle a un hébergement, pour cette nuit je ne lui en propose pas et elle va dormir dans la rue, tout en sachant qu'elle peut se faire agresser etc"...).
Le principal problème rencontré par les agents recevant les demandes de logement pour la nuit est le nombre restreint de place qu'ils ont à proposer.
Le premier, Mahmoud, est assez désagréable, il refuse la soupe proposée par l'équipe, nous envoie balader, on n'insiste pas.
Je me suis rendue compte aussi de deux facettes de la société : - une terrible : nous tous qui ne daignons pas adresser un regard aux SDF (comme je le disais précédemment, beaucoup par culpabilité de ne rien faire pour pouvoir les aider, mais je sais que d'autres personnes portent aussi un jugement de valeur sur eux), des pickpockets qui OSENT voler le peu qui reste aux plus démunis, et le manque de moyens dont nous disposons pour proposer une vraie prise en charge à long terme (nombre incroyable de "demandes non pourvues" lors de la double-écoute, frustration de l'équipe mobile face au manque de réactivité de leur hiérarchie
Et à chaque fois qu'on s'arrêtait pour leur en donner, on leur proposait, s'il le souhaitait et sous réserve de places, une place d'hébergement dans un centre pour la nuit, beaucoup refusent de s'y rendre.
On s'arrête, propose un hébergement pour la nuit, une soupe, des chaussettes, un duvet...
Ce n'est pas le cas partout, d'autres centres proposent 280 places dans des lits superposés, avec le risque de vols, d'aggressions.
Pour ma part, je n'avais jamais fait d'expérience sociale dans ce genre en dehors des autres doubles-écoutes proposées par la faculté et la différence au Samu Social, c'est que la maraude permet de casser cette distance de l'appel téléphonique et d'aller directement à la rencontre des gens.
J'avais bien en tête les camions qui sillonnent les rues de paris la nuit pour proposer une place la nuit, une couverture , un café ou tout simplement venir au contact des gens pour leur parler un peu, en revanche j'ai découvert l'existence des centres de jours avec toute l'assistance médicale, juridique, sociale qu'ils offrent.
En résumé, cette nuit m'aura aussi permis de voir un autre côté des gens à la rue, un côté auquel on ne fait pas forcément attention quand on passe à côté d'eux : ils ont besoin qu'on les écoute, d'un contact, et ils ont besoin qu'on les guide et accompagne dans certaines démarches, et c'est aussi là qu'intervient le 115 avec les travailleurs sociaux qu'il propose !
Ma mission disais-je, c'était de traquer de petits groupes de prisonniers, moins de trois précisément, pour leur proposer le met ultime, le bolino, ou le sac de couchage militaire si chaud qu'on le refuse pour éviter de mourir castagné par un autre prisonnier qui aurait froid...
Quand je suis arrivée au siège du SAMU SOCIAL, j'ai commencé par effectuer une double-écoute pour avoir une idée du profil des personnes qui cherchent un logement pour la nuit, dans quelles conditions elles vivent et quelles solutions nous avons à leur proposer.
- Ne pas se ramener en short même s'il fait une chaleur asphyxiante car ça passe TRES mal avec la directrice des travailleurs sociaux qui vous propose ou bien de rentrer chez vous, ou bien de trouver un pantalon parmi leur stock d'habits à donner
Dit comme ça ça n'a aucun sens, il faut savoir que les camions du Samu patrouille dans un secteur pour aider des sans-abris, leur donner à boire, à manger, leur parler et parfois s'il reste de la place dans des centres, leur proposer un toit.
Arrivés là-bas, Sophie m'a fait visiter le lieu et m'a expliquée les différents services proposés.
Ensuite à la fin elles ont proposé de me ramener chez moi, ce que j'ai accepté avec soulagement.
- Beaucoup de très très bonnes choses dans le social en France, on a beaucoup de chance et on ne le dit pas assez : des locaux très corrects, la dévotion des employés, toutes les activités proposées dans les centres d’accueil urgence pour une nuit ou de stabilisation à plus long terme (sport, concerts et autres… tout gratuit), les « super » duvets offerts, beaucoup de moyens en général, même si tout le monde se plaint tout le temps… - 2 populations de bénéficiaires : ceux demandeurs souvent très (trop) exigeants, et ceux qui ne veulent pas et vers qui on doit aller et dont certains refusent les foyers (des gens ravagés par l’alcool, la plupart très éduqués et intelligents : un ancien radiologue, un fils d’avocat s’exprimant parfaitement bien… ) car ils ne pourront pas revenir sur leur lieu de vie après (les foyers sont end dehors de Paris) ==> organiser des retours le rendement matin ?
- Beaucoup de très très bonnes choses dans le social en France, on a beaucoup de chance et on ne le dit pas assez : des locaux très corrects, la dévotion des employés, toutes les activités proposées dans les centres d’accueil urgence pour une nuit ou de stabilisation à plus long terme (sport, concerts et autres… tout gratuit), les « super » duvets offerts, beaucoup de moyens en général, même si tout le monde se plaint tout le temps… - 2 populations de bénéficiaires : ceux demandeurs souvent très (trop) exigeants, et ceux qui ne veulent pas et vers qui on doit aller et dont certains refusent les foyers (des gens ravagés par l’alcool, la plupart très éduqués et intelligents : un ancien radiologue, un fils d’avocat s’exprimant parfaitement bien… ) car ils ne pourront pas revenir sur leur lieu de vie après (les foyers sont end dehors de Paris) ==> organiser des retours le rendement matin ?
Je suis d'ordinaire très motivée et enchantée par tous les ateliers de double écoute qui nous sont proposés au cours de nos études, mais le bilan de cette garde au samu social est très mitigé.
De plus, la qualité intrinsèque de ces refuges est très variable : quand certains proposent des chambres de 2-3 personnes, un personnel qualifié, les services d'assistantes sociales, d'autres se résument à d'immenses dortoirs de 300 places où violences et vols sont monnaies courantes.
Nous avons amené deux migrants au centre Romain Rolland et leur avons proposé un repas.
On ne peut rien faire et pourtant on est tenté de donner un petit truc pour acheter à manger, on a envie de proposer à certains de dormir chez nous, c'est interdit. […] La frustration origine surtout de la pauvreté des alternatives que l'on a à proposer aux usagers.
Nous fîmes des petits tours dans les arrondissements qui nous avaient été attribués, s'arrêtant ici et là pour s'informer de la santé, proposer un foyer pour la nuit, écouter leur histoire, donner ici un café, ici un bolino, ici un duvet.