C était également intéressant pour connaitre de plus prés les conditions de vie de ces personnes que l'ont peut retrouver aux urgences ou dans n'importe quel autre service.
Je ne connaissais pas le 115, ainsi que tous les services annexes qui existent afin d'aider les personnes dans le besoins.
Il se trouve que les personnes dans le besoin repèrent le camion et le poursuivent parfois afin de bénéficier de ses services. […] D'autant plus quand on peut voir le nombre de personnes dans le besoin de leurs services.
En effet, nous les retrouvons souvent dans les services de réanimation sans véritable idée de leur suivi après leur sortie.
Beaucoup de patients dans des situations particulières passent dans nos services sans qu'on puisse réellement les comprendre ou imaginer ce qu'ils vivent.
Activité complémentaire et nécessaire dans la maniere d aborder un patient en rupture de lien social / service d urgences.
Ce qui m'a marqué en premier lieu c'est de voir à quelle point le SAMU Social est une machine bien rodée, que ce soit en ce qui concerne le suivi des personnes connues du service ou celles qui entament un premier contact avec l'organisation. Chaque personne connue du service a un dossier de sorte que toutes les informations le concernant circulent au sein des équipes. […] Et selon moi le besoin le plus important auquel répond le SAMU Social, est celui d'être entouré, que ce soit par le suivi au sein du service, ou bien par les personnes rencontrées dans les centres d'hébergement, car pour moi l'isolement est ce qui est le plus délétère pour une personne plus que l'absence de ressource.
On change peut être un peu sa façon de voir cette institution et on se rend compte de l'importance du service rendu.
Comme les autres ateliers (tabac info service...), cette garde est intéressante pour nous fournir une vue d'ensemble sur l'offre sociale et sanitaire en région parisienne, nous apportant une sorte de "culture de la santé".
J'ai également vu que les SDF ne sont pas bien reçus aux services d'urgences hospitaliers et que la plupart sont des habitués du 115.
C'est terrible de se rendre compte que la familiarité du service et son caractère très chaleureux peut aussi être le reflet d'une certaine détresse du personnel qui manque de moyen. […] Sur un autre aspect des écoutes en revanche, lorsqu'il s'agit de prendre en charge une personne encore inconnue du service du Samu Social, des membres du personnel m'ont expliqué les conditions dans lesquelles le Samu répond aux demandes de logement. […] C'est à mon sens un signe de détresse de ce service publique puisqu'il adopte une posture défaitiste. Ainsi, l'impression générale que m'a laissé le service des écoutes est contrasté.
Intéressant également de voir le fonctionnement des structures d'accueil, et d'apprendre que ce genre de service est actuellement menacé de réduction d'effectifs.
Jai aussi appris comment fonctionnaient toutes les structures d'acceuil pour les sans abris et toutes les structures, les soins et les services mis a leur disposition.
Je trouve cependant qu'une garde de ce type prends trop de temps dans la semaine d'un externe deja partagée entre son stage, son travail personnel et ses gardes dans son' service.
Je pense en effet qu'il est indispensable dans notre formation de voir au moins une fois comment ces gens travaillent, toutes les nuits, au service des plus démunis.
Le coordinateur était très disponible pour expliquer le fonctionnement des différents secteurs du service, qui m'était inconnu jusque là.
Les 2heures au service de double écoute ont été très dures, quasiment aucunes places d'hébergement même pour les familles avec enfants.
Ce stage d'une nuit nous fait découvrir ce qu'est le 115 et quels sont les services que l'on peut proposer aux plus défavorisés dont on n'est pas forcément au courant.
Cette nuit est un bon complément à la formation, c'est important de savoir qu'un tel service existe et de se faire une idée des problèmes et des difficultés auxquels il est confronté.
Après la découverte de l'urgence médicale dans les services de SAU ou de SMUR, l'occasion de découvrir l'urgence sociale parfois bien mieux ressentie que le besoin médical par les populations. […] Une grande diversité de profils qui s'étend du travailleur social à l'infirmier en passant par des psychologues est à noter, mais la même difficulté à être au service de l'usager tant les capacités d'accueil sont anecdotiques face à la demande à cette période de l'année.
Elle a été adressée une première fois aux urgences par Médecin du Monde et amenée par les Pompiers à l’Hôpital Saint-Antoine pour malaise sur une hyperkaliémie à 9 (selon la dame), elle a été dialysée en urgence dans le service de réanimation médicale et est sortie le jour même avec une prescription de Kayexalate et une autorisation de délivrance de ce médicament par la pharmacie de l'hôpital. Quelques jours plus tard elle se présente aux urgences de la Pitié cette fois-ci, donc le compte-rendu du service d'accueil des urgences conclu « pas d’indication à une dialyse en urgence », alors qu’elle nécessiterait d’être dialysée deux fois par semaine de manière pérenne...
De la même manière que ce que l'on a pu nous proposer avec le CFCV ou le Sida info service je trouve ça constructif de nous montrer l'envers du décore.
J'ai beaucoup aimé la rencontre avec les assistantes sociales, c'est vrai qu'en stage on fait souvent appel à leurs services mais sans avoir jamais compris leur véritable champ d'action.
Nous avons d'abord dû le convaincre de venir avec nous, puis nous lui avons donné une douche et constaté l'ampleur des dégâts, nous avons panser ses blessures puis donné à manger et nous lui avons trouvé une place dans un service spécial prodiguant des soins. […] Elle a changé ma vision des sans abris avec qui je n'avais été en contact que via le service des urgences où j'ai travaillé cette année, et où l'on accorde que peu de temps à ces personnes qui sont dans le besoin.
Indéniablement utile car dans les services hospitaliers, il m'arrive de croiser des patients sans papiers, sans domicile, hébergés par le samu social.
On m'a également présenté tout le service en détail.
Le SAMU SOCIAL est un service qui est vraiment connu des seuls gens qui en ont eu recours.
En effet, comme son nom l'indique le samu social a une vocation beaucoup plus sociale que les services d'urgences que nous côtoyons a l'hôpital et c'est l'aspect humain qui est mis en avant.
En effet, d'une part je n'avais pas connaissance de son rôle exact, et d'autre part j'ai pu observer l'étroite collaboration existant entre les différents membres du service.
En effet, les SDF que l’on retrouve dans nos services en stage ont souvent des rapports très différents aux soins, et n’ont pas du tout les mêmes facilités à prendre soin d’eux que d’autres patients.
L'équipe est super cool, elle nous apprend spontanément le fonctionnement du service et est volontaire.
Elle permet d'avoir une vue sur un service qui était (pour ma part) très malconnu.
Je garde une profonde admiration pour l’infirmière du samu social qui se bat pour obtenir une prise en charge en service d'urgence qui aurait été accordée sans négociation à une personne avec une couverture sociale.
C"était un homme de 52 ans, tuberculeux et terriblement alcoolisé, qui avait une fois de plus fugué du service de pneumologie.
Au vu de l'accueil que l'on peut parfois voir dans nos services reservé aux personnes sans domicile fixe il semble pertinent que nous participions à une garde du samu social.
Cela m'a permis de réaliser l'ampleur du manque de moyen des services d'aide sociale (plus de places d'accueil disponibles dès 19h30) et d'aller au contact de personnes habituellement invisibilisées par la société.
Il s'agissait d'un patient égyptien sorti d'un service psychiatrique depuis plusieurs jours, sans domicile et en rupture de traitement (volés? […] , "vous êtes pleins de bonne volonté Vous le samu social, mais des fois il faut savoir accepter que des patients restent à la rue", "ya plus de place dans le service", "on va le remettre à la rue quand vous serez partis"...
C'est intéressant mais pas non plus indispensable quand on est en stage dans un service d'urgences ou on est systematiquement en contact avec des Sdf.
J'ai été placé dans un camion qui faisait une maraude "spéciale"qui consistait à faire toutes les rues du 6ème arrondissement afin de trouver des personnes ayant besoin du samu social non connues du service.
Cela change beaucoup de chose sur le ressenti que l'on a des sans abris que l'on croise chaque jour dans la rue, ou que l'on sera amené a croiser aux urgences et dans les services d'hospitalisation.
C'est une chance d'avoir un service humain et social comme le 115 en France.
J'ai trouvé cette garde très intéressante, car elle permet de voir les conditions de vie dans la rue, et pas seulement quand on voit ces personnes en tant que patients aux urgences ou dans les services hospitaliers.
Cependant ces gardes seraient beaucoup plus adapté en P2 ou D1 où l’on a pas à jongler avec le garde de notre service et où le rythme des cours est beaucoup plus léger.
Rien à voir avec la misère que nous voyons pourtant également beaucoup à l'hôpital dans les services.
Le second point est que la maraude a essentiellement été constitué de voyages destinés au transport de personnes connus du service et ayant appelés le 115 afin de les emmener dans les différents foyers de logement et qu'il n'y a pas réellement eu de démarche de l'équipe d'aller à la rencontre de personnes isolées dans la rue, ce qui était à quoi je m'attendais ( la réalité est aussi que nous n'avons croisé qu'une seule personne dans cette situation dans les arrondissements attribués à mon équipe). […] Cependant j'ai su apprécié l'ambiance convivial et la bonne humeur qui se dégageait des équipes ainsi que l'importance de l'existence d'un tel service dans la capitale.
Je suis content qu'il existe un service comme le SAMU social en France.
Nuit très fatiguante notamment avec le froid et la pluie, et aucun interet de rester aussi tard jusqu'a 00/1h cela suffit pour avoir une vision assez globale, d'autant plus que mettre cette garde pendant notre stage de réa où nous avons 15 gardes dans notre service ce n'est pas forcément le meilleur compromis.
Cette dépendance quotidienne de ces services montrent bien un gros problème de société, qui m a été décrit comme clairement croissant sur les dernières années, avec apparition de nombreuses femmes SDF.
En ce qui concerne l'organisation, finir a 5h du matin quand on habite pas Paris ce n'est pas evident car il faut soit attendre le debut du service des transport Soit rentrer en voiture extremement fatigué.
On m'a accuelli très très gentillement et le chef m'a expliqué pendant une heure le fonctionnement et les tâches du service.
Étant actuellement en stage aux urgences cela me permet désormais de mieux informer les personnes sans abris qui viennent consulter dans mon service.
C'est pourquoi j'espère que ces gardes vont continuer pour toutes les promotions futures afin de retrouver cette chaleur humaine au sein des services hospitaliers.
Au moment où la coordinatrice ouvre, il s'asperge de l'essence qu'il est allé chercher à la station service..
Au départ je ne voulais pas me rendre à cette garde, ce n'était pas vraiment le moment avec les départs en vacances et l'enchaînement des gardes dans mon service de réa, mais je dois avouer que j'ai trouvé cette expérience très enrichissante.
C'est complètement différent de ce que l'on fait dans les services de médecine, où il y a beaucoup de technique, de rationnel, de distance vis à vis du patient, lors des maraudes:on échange, de personne à personne sur un pied d'égalité et c'est ce qui fait que c'est plus humain.
J'ai apprécié cette garde de découverte du samu social, moi qui ne connaissais que très peu le fonctionnement de ce service.
Par ailleurs, je pense que cette garde devrait être facultative ou du moins couplée avec un autre stage (nous avons déjà beaucoup de gardes dans les services de rea/urgences et comme nous ne choisissons pas nos dates pour la samu social, ça fait parfois plusieurs gardes d’affilée).
Cette garde m'a aussi permis d'en apprendre plus sur le fonctionnement du SAMU SOCIAL, notamment lors de la double écoute où j'ai découvert comment les appels de chacun étaient redirigés vers un service en particulier, la qualité des écoutants à reconnaître les personnes vraiment dans le besoin, leur capacité à gérer toute situation et à rester professionnel et patient.
J'ai pu voir que les places d'hébergement sur Paris était précieuses mais je m'interroge sur la pertinence des orientations téléphoniques et sur le manque de lien entre les équipes du 115 et les services d'urgences médicales.
A part dans certains endroits comme la "Boulangerie" dans le 18ème, véritable usine de 400 places en dortoir, ou par honte, les responsables ont mis un service de sécurité à l'entrée pour faire régner l'ordre et accessoirement ne pas laisser rentrer les travailleurs du Samu Social histoire de cacher l'horreur qui règne dedans. […] Ils connaissent tous le monde, les personnalités, les habitudes de chacun, et c'est assez rassurant de savoir qu'il existe au moins un service pour s'occuper d'eux car ils en ont besoin...
Les difficultés rencontrées par les travailleurs du samu social auprès des services d'accueil des urgences justifient à elles seules l'importance de cette garde pour des étudiants en médecine. Comprendre les différents enjeux, ressentir les difficultés des usagers, et des travailleurs face à des nuits froides, pluvieuses, des refus de prise en charge de certains services d'urgence, du mépris de nombreuses personnes envers ceux qui n'ont pas de domicile est essentiel au sein de nos études.
J'ai trouvé cette nuit au SAMU Social très enrichissante et intéressante car, avant de faire cette garde, je savais qu'il existait un service d'aide aux SDF mais je ne connaissais pas du tout son fonctionnement, ni le numéro d'appel 115.
Je suis très contente d'avoir fait cette garde au SAMU social ce ne connaissais pas le fonctionnement des services d'accueil des personnes défavorisées ni le rôle exact du samu social.
La situation qui m'a le plus marqué c'est celle d'un SDF connue par le service qui était d'origine irlandaise, très différente des autres personnes qu'on avait rencontré, physiquement et moralement, avec une hygiène très correcte et très cultivé qui nous disait que ce qui lui manquait le plus étaient ses enfants partis au ski dans les Pyrénées!
En conclusion, j'ai été ravie de participer à ce service, et je trouve formidable que cela existe et que cela soit aussi bien réalisé.
", rapportait un membre de l'équipe du Samu Social juste après m'avoir expliqué que certains services d'urgence voyaient d'un mauvais oeil la présence des sans-abris parmi leurs patients.
Nous l'avons donc emmené dans le service d'urgences le plus proche en l'aidant a se déplacer ce qui était quasi impossible.
Mais le fait que nous ne pouvions pas les aider plus qu'une nuit et que nous ne pouvions pas accélérer les procédures administratives pour leur dossier d'Asile me fais réfléchir sur la réel utilité de notre service ?
Globalement c'est intéressant de voir un service de soin infirmier, de connaître le concept (je ne connaissais pas du tout !)
J'ai été surpris de voir qu'il existait des "habitués"de ce service, capable d'anticiper l'heure à laquelle appeler, et connaissant déjà les infos attendues.
La double écoute était intéressante mais le constat est que le service est totalement saturé, le nombre d'hébergements étant totalement insuffisant par rapport à la demande.
J'ai été particulièrement impressionnée par la qualité des infrastructures mises à disposition pour les personnes " en détresse ", ainsi que les services qui leur étaient proposés ( restauration, cours de langue etc. ) .
Globalement un service indispensable mais les moyens (de fortune) nuisent à l’efficacité de la mission première du samu social qui devrait être la réinsertion sociale de ces déshérités modernes.
Avec le contexte de grève et de mauvais temps j'ai malheureusement assisté à très peu de signalements, mais cette nuit m'a quand même été intéressante et utile, bien que le fait qu'elle soit obligatoire même en cas de jour férié ou week-end me semble un peu excessif sachant qu'on a déjà beaucoup d'autres gardes selon les services.
Les externes ne sont pas indispensables au fonctionnement d'un service.
L'expérience donne un autre regard sur la précarité en France, d'autant plus que cette population tend à croître, et sur une partie de la population active qui consacre sa carrière à leur service.
On peut même entendre la personne déclarer ne pas vouloir solliciter ce service trop souvent par honte. […] J'ai croisé différents types de personne: une femme fragilisée et migrante économique arrivée depuis 3 mois, un homme connu du SAMU comme grand exclue n'acceptant pas l'aide du service, d'autre avec des problèmes de santé ,ou bien, en projet de réinsertion.
Je pense que le Samu social joue un rôle très important en ce qui concerne la possibilité de réinsertion sociale des personnes se retrouvant obligés de dormir dans la rue pour diverses raisons, qu'ils soient au chômage ou non, en situation régulière ou non : les maraudes et les différents services d'hébergement, centres de bains-douches, distribution de repas, accueil de jour et lits infirmiers permettent un suivi de ces personnes et semblent leur apporter des solutions pour les sortir de leur situation précaire et permettent de se préoccuper de leur santé.
L'équipe prend aussi des nouvelles des personnes connues par leurs services quand ils les croisent par hasard.
C'est une bonne chose d'avoir un service disponible 24h/24 7j/7, pour autant je pense qu'il devrait y avoir une branche qui soit destinée à l'écoute des appelants, un peu comme dans SOS amitié.