La Boulangerie devient un repaire formé de "clans" selon l'origine géographique et il est maintenant dangereux de proposer aux nouveaux et ancien sans-abris de loger la bas (vols, violence physique, solitude, ...).
Si je ne devenais pas médecin, j'aurais été aussi ravie de cette nuit.
Au briefing , j'ai vu que les personnes suivaient ce que devenaient ceux qu'ils avaient pris en charge , que certains avaient été stabilisés.
S'il décroche un emploi et devient riche, il invitera tout le personnel du Samu Social à boire un verre!
J'ai cependant été frustré de voir que nombre de demande n'aboutissaient pas et stupéfait de comprendre au téléphone que des familles passaient littéralement leur journée entière à tenter de joindre le 115, sursaturé d'appels, comme on le leur demande dans le seul vague espoir de voir leur dossier priorisé, ils deviennent esclaves du système destiné à les aider, ne pourraient ils pas simplement se signaler via une application plutôt que d'appeler sans espoirs pour la nuit qui vient?
Quel est le devenir d'une humanité qui prend sa source et son origine dans la rue ?
Mais si l'on prend bien le temps d'y repenser, de discuter avec les acteurs sur le terrain et avec ceux qui vivent dans ces rues, le regard devient pas à pas différent.
Cette blague et ce reproche devenus monnaie courante de l' « externe qui n'a pas fait de gâteau » et que l'on pointe consciencieusement du doigt, se situent parfois, regrettablement, à la limite du harcèlement et du chantage.