L'équipe m'a permis d'aller facilement au contact des personnes que nous visitions; j'ai pu leur parler, les écouter, leur donner une collation; j'ai aussi participé à la toilette de deux personnes qui m'ont étonnés par leur hygiène largement délabrée mais j'étais content de les voir propres après, cela leur redonnais de l'humanité qu'il perdent malgré eux en se laissant aller à cause de leurs conditions de vie difficiles.
La relation établie entre les personnes de la rue et les équipes du samu social semble pleine de codes (s’asseoir, tutoyer, discuter de tout et de rien parfois) et j’ai trouvé difficile en tant que simple observateur de ne pas être trop intrusif.
Lors de ma garde, toutes les places étaient pourvues dès minuit, ce qui rend très difficile psychologiquement parlant d'aller à l'encontre de ces personnes vivant dans la rue et de ne pas pouvoir leur proposer un endroit où dormir décemment.
Finalement la nuit est passé très vite et ce fut une expérience enrichissante; ils n'ont aucunement la prétention de remédier à la situation précaire dans lesquelles se trouvent les usagers mais au moins les aider (à ceux qui le veulent bien) à mieux supporter cette vie difficile.
J'ai beaucoup aimé cette garde au SAMU social, elle m'a permise de prendre conscience de la complexité des problèmes sociaux que rencontre notre pays et combien il est difficile d'y répondre.
Je me suis rendue compte que bien des gens vivent dans des conditions très difficiles, que l'on peut se retrouver en détresse, que ça peut toucher tout le monde.
C'était un moment vraiment enrichissant dont je me souviendrai, car il fait ouvrir les yeux sur les choses simples de la vie que chacun de nous peut réaliser chaque jour pour aider un peu plus ces personnes, que j'ai aussi appris à découvrir : certaines sont violentes tellement la détresse les a atteints, il est alors difficile de les aider, mais d'autres sont, malgré tous ces malheurs qui leur sont arrivés, tellement attachants, ils ne demandent qu'à parler, ils ont pleins de choses à raconter, ils sont gentils, ils nous aident à ouvrir les yeux sur les choses importantes dans la vie.
La barrière de la langue rend les choses plus difficiles.
Il résulte quand même une frustration à la fin de cette garde : tant de gens à s'occuper et des moyens toujours insuffisants, un public parfois difficile à approcher, un sentiment d'impuissance.
Inconsciemment, je me suis identifié, et en discutant avec lui j'ai compris que la spirale infernale qui mène à la rue, peut toucher n'importe qui; et qu'il est extrêmement difficile d'en sortir.
Lors d'un appel, l'interlocutrice a du refuser un hébergement par manque de place, cela m'a semblé difficile à entendre et à accepter.
Celle d'un premier électrochoc pendant la double écoute lorsque je comprends rapidement la tâche difficile de ces travailleurs qui "choisissent" ceux qui auront une place dans un centre pour la nuit.
Je ne pensais pas qu'il était à ce point difficile pour les SDF de trouver un abri pour la nuit.
Et pouvoir prodiguer cette aide à ces personnes est d'autant plus importante qu'ils sont souvent dans des situations difficiles sur plusieurs plans.
Cette expérience m'a permis de me rendre compte que les personnes en situation difficile sont bien plus nombreuses que je ne l'imaginais, que les raisons de cette situation sont également plus variées et complexes qu'on ne peut le penser sans en avoir eu le témoignage.
J'ai été choquée de voir à quel point on peut vite devenir sdf et à quel point c'est difficile de s'en sortir même quand on fait tout pour.
En résumé j'ai aimé cette nuit même si elle fut difficile sur le plan météorologique, détresse humaine et fatigue ( car deuxième garde en 3 jours ...).
(peut-être que lorsqu'il fait froid et qu'il pleut c'est plus difficile par contre ...)
Cette garde a été formatrice et utile sur le plan humain, avec beaucoup de situations difficiles, et un grand investissement des intervenants.
Difficile en effet de trouver la juste distance, celle qui laisse la place à la rencontre, à l'écoute.
Car c'est souvent difficile de rentrer chez soi ensuite...
Cette nuit à été difficile moralement, j'ai vu à quel point la mission du SAMU SOCIAL est limitée par manque de moyens financiers, à quel point les employés sont usés par ce manque et ont l'impression de ne pas suffisamment aider les demandeurs.
Néanmoins, même s'ils n'ont pas tous la possibilité d'accéder à un logement pour la nuit, l'équipe du SAMU SOCIAL les accompagne et les aide pour surmonter des nuits difficiles, très froides en ce mois d'octobre.
Nous avons principalement été à la rencontre de personnes en difficulté dans les 18ème et 19ème arrondissements, mais nous n'avons pas vraiment été aidés par la pluie, il a été difficile de trouver les différentes personnes signalées.
Je trouve cette garde très intéressante, à la fois en tant que soignant (car parfois difficile de communiquer avec des gens d'autres milieux sociaux, surtout des gens en grande précarité) mais aussi en tant que personne propre.
Les écoutants étaient obligés de refuser des places à 90% des appelants au cas où d'autres, qui seraient dans une situation encore plus difficile, feraient appel à eux.
J'ai trouvé difficile d'en laisser certaines derrière nous, faute de lits disponibles, d'autant que cette nuit était froide et pluvieuse.
Pour être honnête je n'avais jamais songé à signaler quelqu'un au 115, il est certain que cette garde nous donne un autre regard sur ces situations difficiles, nous permet de faire à l'avenir plus attention.
Sinon je remercie mon équipe, pour avoir partagé cette nuit avec moi, et me montrer le plaisir qu'ils avaient à faire ce métier qui est assez difficile.
J'admire le courage de ces gens qui n'ont rien et pourtant garde le sourire, j'admire également le personnel qui s'occuppent des lits infirmiers, des foyers qui travaillent dans des conditions très difficiles, et le personnel du samu social qui s'efforce d'exercer leur mission avec peu de ressources humaines et matérielles.
Je respecte les gens qui ont le courage de faire ce travail, il est difficile mais gratifiant, sans eux le réconfort quotidien que reçoivent les usagers n'existerait pas, il s'agit parfois du seul lien qui leur reste avec la société.
J'ai ressenti de la peur, au début il a été difficile pour moi d'aller vers l'autre, puis en prenant exemple sur l'équipe que j'accompagnais j'ai réussi à passer au delà de mes appréhensions!
Je trouve ça difficile, pour y avoir été confronté que quelques heures à une période de l'année assez clémente encore.
Il est également difficile de changer le mode de vie de certains sans abri, qui pour la plupart étaient psy et/ou alcoolo-dépendants.
et difficile pour la conscience ! […] Et difficile.
Malgrés cet episode, ça réchauffe quand même le cœur de pouvoir apporter une soupe ou donner une clope à un SDF, de partager et de lui donner le sourire rien qu'en arrivant vers lui, malheureusement je n'ai pas pu trop profiter de cela car lors de ma nuit 2 camionnettes de maraudage étaient bloquées (panne, situation difficile) et l'on a du se transformer en maraude de signalement, ce qui correspond à faire la navette.
Il est assez difficile de réaliser que l'endroit où les SDF passeront la nuit est déterminé par 4 personnes dans un bureau à Ivry.
J'ai appris beaucoup de choses que je ne soupçonnais pas, qui défient les clichés que l'on présente partout, et rencontré des gens très dignes malgré leur situation difficile.
J’ai pu voir la difficulté que l’on pouvait avoir à loger les différentes personnes, les choix difficiles parmi les demandeurs alors que l’on aimerait pouvoir tous les faire dormir au chaud.
la météo étant bonne, le véritable besoin d'un lit pour dormir dans des centres, où apparemment la violence et les vols sont courants, n'était pas très important: les personnes qu'on a été chercher n'étaient pas ravi de nous voir: il s'agissait pas d'une aides primordiale à mes yeux, ni aux leurs, si ce n'est apporter du confort non négligeable à des personnes dans une situations difficiles, situation qu'on ne corrige pas de cette manière probablement.
Il est vraiment difficile de s'imaginer alors dormir comme eux, dehors, plus ou moins couverts...
Le rôle de la maraude, c'est d'aller au contact de ces personnes dans la rue, surtout pour celles avec lesquelles la communication est difficile, ou pour les personnes qui ne peuvent se déplacer.
J'avais la chance d'avoir une super équipe et je suis vraiment impressionnée de ce qu'ils font tous les jours pour les gens qui vivent dans des conditions les plus difficiles et si ce n'est que de passer un petit moment avec eux.
Mais parler de monsieur Camara, de monsieur Diakité ou de monsieur Diallo, c'est plus difficile.
Je pense qu'il ne faudrait pas seulement évoquer la situation de ces personnes dans les médias en hiver mais plus souvent durant l'année car il y a moins de financement en été qu'en hiver pour débloquer des hébergements du coup l'hiver n'est pas forcément la période la plus difficile pour ces personnes là comme nous pourrions le croire.
Malheureusement, le plus difficile aura été de constater que l'on est limité, par manque de personnel, par manque de moyens, par manque de places dans les centres.
Hors cette famille n'avait pas vu de travailleur social le matin-même pour leur expliquer le déroulement de la situation et la communication étant difficile sans traducteur ils sont partis pensant que c'était ce qui était attendu d'eux.
J'ai par ailleurs dû prendre mon courage à 2 mains pour ausculter la jambe de cette femme enceinte, le contexte étant absolument différent de ce dont j'ai eu l'habitude (pas de médecin, patient migrant après un voyage traumatisant et visiblement difficile physiquement, dans la difficulté pour se nourrir ou tenir au chaud son enfant...)
Une autre personne était un jeune homme rencontré dans un foyer où nous emmenions plusieurs personnes, jeune homme qui avait fini par faire connaissance avec les équipes, qui réussissait à garder son humour et son optimisme malgré cette situation difficile.
Le plus difficile c'est quand il reste une seule place dans tous les foyers.
et quand bien même, ces aides ne sont pas éternelles et ne peuvent pas sauver miraculeusement ces personnes de leur situation difficile... […] dans cette grande ville qu'est Paris, où l'ambiance froide est souvent difficile à porter; mais les âmes bienveillantes, chaleureuses sont bien présentes, dans la bonne humeur, et prêtes à donner de soi.
J'ai conscience qu'il est très difficile de se loger dans la région parisienne mais est ce que cette adaptation du Samu Social ne participe pas à la pérennité de leur situation ?
Cette garde ne m'a pas beaucoup plu, dans le sens où les conditions étaient difficiles (froid++), l'équipe un peu conflictuelle, et de m'apercevoir des failles réelles du système (refus d'hébergement, visite de certaines personnes parfois très expéditive..) mais elle reste utile et doit être préservée car les qualités humaines des médecins sont primordiales.
C'est toujours agréable et réconfortant de travailler (plutôt d'assister dans mon cas) avec des gens qui ont la volonté d'aider autrui et d'aller à la rencontre de l'autre, rencontre qui s'avère parfois difficile.
Qu'en hiver, ce sera plus difficile d'être logé.
Il paraît difficile d'instaurer une 'sélection', mais la situation reste encore délicate quand celui qui a appelé à 20h45 au lieu de 20h30 se retrouve sur le carreau.
On réalise aussi que les gens du 115 sont obligés de gérer des situations de façon "économique", "raisonnée", ce qui nous paraît parfois extrêmement difficile (j'entends par là des raisonnements comme "cette jeune femme a 25 ans, elle est en bonne santé, ça fait 4 nuits de suite qu'elle a un hébergement, pour cette nuit je ne lui en propose pas et elle va dormir dans la rue, tout en sachant qu'elle peut se faire agresser etc"...).
En conclusion, c'est une très belle mission et difficile que le SAMU social entreprend.
Il est cependant dommage d'avoir des ressources limitées pour obtenir un hébergement, ne serait-ce que parce que certaines institutions refusent catégoriquement d'accueillir ces personnes qui sont pourtant des êtres humains comme nous tous, faute d'argent et d'institutions mis en place dans ce but, et malheureusement il reste difficile d'aider ces personnes qui sombrent très souvent dans l'alcool et qui utilisent le circuit du SAMU SOCIAL sur plusieurs années, parfois des dizaines, parfois jusqu'à leur décès.
Je m'attendais donc à des appels difficiles, durant lesquels il faudrait annoncer à la majorité des appelants qu'ils devraient passer une nouvelle nuit dehors.
je n'arrive pas à comprendre comment ces gens qui m'apparaissaient tout à fait sympathiques, responsables, avec de la famille pouvaient se retrouver à devoir dormir dehors ( très loins des alcooliques chroniques ou des sans papiers ne parlant pas français qui constituaient le tableau fictif que je me faisais des personnes sans domicile fixe) Enfin l'attitude des équipes , leur bienveillance, leur simplicité et la facilité avec laquelle ils vont vers ces gens m'a vraiment impressionnée, je sais que pour moi le contact était beaucoup plus difficile je ne me sentais pas à l'aise et ne savais pas trop ou me placer, que dire à ces hommes et ces femmes qui ont un mode de vie si éloigné du mien, pour qui la réalité n'est pas la même.
S'ensuit une série d'appels difficiles de gens a qui il faut dire que non ce soir ils dormiront encore dehors.
C’est dire l’ampleur de la demande, et le nombre de nécessiteux dans la région parisienne… J’ai par ailleurs une grande admiration pour les personnes répondant à ces appels, dont le travail d’écoute et de compréhension des demandes formulées est souvent difficile (usagers en état d’ébriété, barrière linguistique… ).
j'ai donc trouvé cette nuit très enrichissante sur le plan humain, car c'est difficile d'avoir un contact avec ces personnes en difficulté quand on est une personne x..
Pour conclure c'était une bonne expérience, mais c'est un travail difficile, surtout si on veut le faire correctement.
Nous restions auprès des personnes à la rue le temps d'une discussion autour d'un café chaud, d'écouter leurs doléances ou leurs anecdotes, et le plus impressionnant pour moi fut de constater que jamais ces personnes ne faisaient de demande faramineuse ou impossible, ni ne nous mettaient dans des positions inconfortables, au contraire : leurs demandes étaient toujours complètement réalistes, des chaussettes du café une couverture etc, comme s'ils avaient entièrement accepté leurs situations difficiles à la rue, certains même refusaient les places dans les centres d'hébergement d'urgence.
C'est une chose de savoir qu'il ne faut pas dépasser cette ligne entre vie personnelle et vie privée, c'en est une autre que d'être confrontée à la tentation de la franchir, de ne finalement pas le faire et de pouvoir réfléchir à cela à froid par la suite. 3) l'indispensable rôle de l'équipe, des échanges horizontaux et verticaux avec des homologues, des collègues aux compétences différentes, des supérieurs ou des superviseurs m'est apparu tout à fait criant dans un contexte difficile comme celui du 115.
Parce que derrière tout ça, la réalité est malheureusement bien triste pour toutes ces personnes, qui sont dans un cercle vicieux où il est difficile et très compliqué de remonter à la surface.
Ces personnes font un travail très difficile et parfois frustrant, et l'humanisme qu'ils conservent à travers toutes sortes d'épreuve est une véritable leçon pour les futurs médecins que nous sommes !
- Les éducateurs spécialisés ne sont pas assez formés et peut-être pas d’un « niveau assez élevé » : c’est essentiel et DIFFICILE d’être substitut parental comme cela devrait être leur rôle auprès des enfants de l’ASE (Aide Sociale à l’Enfance) : il faut leur donner la rigueur, les bases éducatives et l’encadrement qu’ils n’ont jamais eus - Pourquoi obliger un enfant de l’ASE de changer de famille d’accueil tous les 3 ans ?
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L'impuissance et l'impossibilité d'action face à certaines situations complexes est quelque chose de difficile à accepter pour un être humain, mais traduit là encore, la dure réalité de notre société.
La partie maraude est plus insolite, plus intéressante, même si c'est un peu difficile de partir pour une nuit blanche dans le froid glacial d'une nuit d'hiver, alors que l'on sort de garde de réa et que l'on n'a pas dormi depuis 26h.
Pour résumé, cette garde a été une expérience humaine incroyable, avec un accueil exemplaire de la part des équipes du SAMU Social qui m'ont fait partager leur bien difficile quotidien.
Ils connaissent bien leur métier et il est difficile, donc finalement je pense qu'ils gèrent bien.
Il ya une vraie aide fournie, mais souvent ce sont des pathologies psychiatriques qui font que les personnes se trouvent dans la rue, il ya une souffrance difficile à traiter quand les personnes ne sont pas un danger pour elles mêmes dans l'immédiat et ne peuvent pas être hospitalisées contre leur gré malgré leur grande souffrance.
Dans le camion, l'odeur est difficile à supporter, je m.habitue au bout de 5 min.
Cette frontière est difficile à trouver je crois pour nous aussi, futurs médecins.