La double écoute était interessante avec des appels d'habitués bien connu du 115, le rapport est agréable.
Une garde différente de ce à quoi nous sommes habitués, pas franchement pénible mais pas géniale non plus.
Nous sommes allés voir beaucoup d'habitués par exemple : Alain qui fait partie des personnes “en veille”, c’est un irréductible de la rue, refusant les centres d’hébergement!
J’ai beaucoup aimé cette garde car on était en contact avec les SDF qui étaient très habitué au SAMU social.
Mais pendant la nuit nous avons fait des soins d'hygiène à un homme qui ne s'était pas douché depuis 10jours et j'ai trouvé ça difficile car je n'étais pas habitué à un tel manque d'hygiène.
J'ai également vu que les SDF ne sont pas bien reçus aux services d'urgences hospitaliers et que la plupart sont des habitués du 115.
Leurs habitudes et leurs habitués, la façon dont ils prévoient leur nuit, dont ils écoutent les SDF et les aident.
Les sans-abris sont souvent des habitués qui parlent sans filtre de leur vie et de leurs angoisses.
Puis il nous a aussi parlé d'une autre personne, habituée du quartier, mais nouvelle et qui aurait aussi besoin d'aide. Puis un sans-abri est venu nous voir (un habitué, déjà bien connu), il nous a tous serré la main et a commencé à discuter, un bras au-dessus de mon épaule et l'autre sur celle de l'infirmière du camion !! Il nous a aussi donné des nouvelles des "habitués du quartier" puis il a joué avec le chien du riverain qu’il connaissait très bien.
La partie la plus intéressante était la maraude car en début de soirée pendant la double écoute, beaucoup d'appels sont des habitués qui appellent pour avoir une place lors de leur mise à disposition.
Nuit intéressante : nous avons fait de belles rencontres avec les SDF habitués du SAMU social.
Nous avons fait face à des situations très variées, allant d'un migrant ne parlant le français à une femme isolée dans la rue, en passant par tous les habitués du samu social.
Il y a des habitués, qui acceptent les repas et hébergement depuis plusieurs mois, des gens qui préfèrent rester dehors avec toutes leur affaires, des gens qui ont clairement besoin de soins medicaux.
On a plutôt l'impression d'être un distributeurs géant de vivres pour les personnes sans domiciles, dont les plus habitués repèrent le trajet afin de mieux se servir.
L'écoute au 115 montre les habitués qui appellent chaque jour pour avoir un endroit ou dormir d'urgence, et ceux qui appellent moins régulièrement: ceux là ont été perdus de vue, ils ont voyagé parfois, on dormi dans des cages d'escaliers pour se protéger du froid...
L'événement le plus marquant pour moi a été de retrouver un habitué, normalement calme selon l'équipe du SAMU social, alcoolisé et violent envers l'équipe qui lui offrait un toit pour la nuit.
Croiser quotidiennement des SDF dans la rue, dans le métro, et s'habituer à ce paysage de misère est normal pour la plupart des gens.
Cette activité d'aide aux personnes en difficultés a été particulièrement enrichissante car : 1) J'ai découvert une nouvelle manière d'aider autrui, qui diffère totalement du cadre hospitalier auquel nous sommes habitué, 2) Cela m'a permis d'avoir un réel échange avec certains des SDF que nous avons accompagné au centre d'hébergement, hors nous avons rarement l'occasion au quotidien de nous intéresser de près à ces personnes qui sont à la marge de la société.
Départ pour les 18ème et 19ème arrondissements, premier sans abri, un habitué. […] Une nuit au cours de laquelle les rencontres se sont multipliées, et ma constatation principale est que les sans abris "habitués" ne cherche que très peu un abri.
On découvre également une équipe et une petite famille qui connaît les habitués.
J'ai aussi été très touchées par l'amitié qui lie les "habitués" et les travailleurs du SAMU social, avec un vétirable respect réciproque.
Ce qui m'as marqué c'est à quel point les SDF connaissent le samu social savaient ce que le camion pouvait leur distribuer et même lors de la double écoute les gens sont habitués ils donnent directement leur date de naissance c'est marquant car le samu social fait entièrement partie de leur vie.
D'autres, habitués, attendent le camion dans des lieux de passage stratégique, nous remercient par leur sourire, un geste de la main ou partent en maugréant contre la vie...
La maraude a été très calme en ce qui me concerne, avec peu de signalements, quelques discussions avec des habitués mais qui ne souhaitaient pas d'hébergement.
Staff de 20h très surprenant, qui ressemble à une véritable RCP d'un hôpital qui serait alors tout Paris, avec des vraies prises de décisions collectives concernant la prise en charge de certains habitués (je ne pensais pas que les liens entre les sans-abris et le SAMU Social pouvaient être si importants).
J'ai été particulièrement marquée par le nombre d'habitués qui appellent au 115.
J'ai été touchée aussi par un homme, habitué du 115 cette fois-ci et bien connu de l'APHP, et le fait qu'il "baisse sa garde" avec l'infirmière que je suivais qui était très douce avec lui.
Certains habitués des maraudes, d'autres pour qui c'était la première fois.
Certains étaient de grands habitués, d'autres des nouveaux, les uns propres et soignés, d'autres dans un grand état d'incurie et d'incohérence.
Un autre fait qui m'a marqué, pendant la nuit, en passant par Denfert-Rochereau-Alésia-Porte d'Orléans nous avons été interpellé à 3 reprises par des "anciens" (habitués du samu social depuis plusieurs années) qui nous ont arrêté pour obtenir une place en vain.
Des "habitués" presque à chaque fois , les surnoms sont connus de tous, ainsi que le caractère et les réactions.
Et puis, il y a les habitué.
D'autres appels sont plus répétitifs, ce sont des personnes habitués du 115, qui attendent toute la journée pour une place la nuit. […] Malgré tout, nous avons quand même été rendre visite à des "habitués", qui refusent systématiquement de venir en centre.
Une seule remarque : il serait peut être intéressant de faire commencer la garde un peu plus tôt pour que la double écoute soit plus longue : sur les 2h, une est intégralement consacrée à écouter les habitués demandant s'ils peuvent retourner dans le foyer de la veille, on apprend alors rien sur leurs situations, leurs histoire, etc...
Les personnes que l'on rencontre sont vraiment très différentes : de la personne dont on ne se douterait pas qu'elle est à la rue, à l'étranger ne parlant pas français, en passant par le diabétique qui peine à suivre son traitement et donc à équilibrer ses glycémies, et par les "habitués" bien connus de l'équipe du samu social.
Le fait également que les usagers soient très bien connus par le personnel du Samu, qu'il y ait des "habitués", m'a interpellée.
: -cela permet de mieux comprendre la situation de nombreux sdf que l'on croise régulièrement en stage au SAU, -j'ai eu l'occasion d'assister à des prises en charges variées (transport simple / consult. infirmière + place en foyer médicalisé / maraude / distribution de nourriture et de vêtements ou couvertures), -l'équipe dans les bureaux autant que sur le terrain est habituée à encadrer des observateurs, et très accueillante, une remarque : au lieu de nous faire lire au début de la garde le carnet réalisé pour les externes (le genre qu'on aimerait recevoir au début de chaque stage), pourquoi ne pas le fournir avant par mail ?
Ensuite on voit rapidement que les personnes vivant viennent beaucoup d'eux même vers nous, ils sont malheureusement habitués.
La double-écoute a été marquée par les appels des habitués qui cherchaient un endroit pour la nuit, qui s'opposaient aux communications de ceux qui appelaient pour la première fois et pour qui la demande ne pouvait pas toujours être satisfaite.
J'ai été surpris de voir qu'il existait des "habitués"de ce service, capable d'anticiper l'heure à laquelle appeler, et connaissant déjà les infos attendues.
Dans la nuit nous avons accompagné un sans abris dans le foyer de Montrouge, ça m'a permis de rencontrer plein "d'habitué" du SAMU social, j'ai pu ainsi réaliser la patience qu'il fallait pour qu'un grand exclu (terme employé par les infirmières) accepte les soins.
Ce monsieur a plus de 70 ans, c'est un habitué du SAMU social et tous les jours il s'inquiète de l'endroit où il va pouvoir dormir la nuit suivante.
Les centres d'acceuil sont vraiment mal considérés par les habitués.
Ils entretiennent une relation particulière avec tous les gens que l'on croise, notamment les "habitués" qui font appel au 115 depuis des mois ou des années, avec qui il s'instaure une relation de confiance.
Une situation très touchante est survenue lorsque nous discutions avec un habitué du Samu.
Il connaissait toute l'équipe, c'est un habitué du samu social.
Mais c'est une vraie manière de créer un premier lien et de montrer notre respect et notre attention face à leur situation, je m'y suis vite habituée et cela m'a impliquée immédiatement dans la maraude.
Le camion patrouille toute la nuit dans son secteur (3-4 quartiers voisins), soit en se rendant sur un lieu indiqué par un appel au 115, soit en avançant au hasard, ou encore en se rendant chez les "habitués", les SDF connus de l'équipe qui ont établi leur campement dans la rue. Si je dois retenir un moment de cette nuit, c'est la visite à deux "habitués" qui se sont installés sous un pont, dans une rue peu fréquentée.
Les nouveaux appelant s'énervent et ne comprennent pas qu'on ne puisse pas leur donner une place, les habitués quand à eux ne s'opposent pas à ces refus, c'est leur quotidien..
Pour ces personnes, la quête d'un endroit où passer la nuit est quotidienne (on reconnait tout de suite les habitués du Samu social, certains bien connus dans les centres d'hébergement, d'autres se jetant quasiment sous les roues du camion pour être sûrs qu'on ne les oublierait pas de la nuit...) et les solutions pour les aider ne sont que temporaires, dans l'urgence, alors qu'il faudrait agir en amont, trouver des solutions plus pérennes.
Cette garde est très enrichissante, tout d'abord sur le plan humain, car, habitués à rester un peu dans sa bulle, on apprend à s'approcher des plus défavorisés, à leur parler, à discuter avec eux, à leur montrer notre considération et attention pour eux.
La maraude s'est bien passée, j'étais étonnée de voir à quel point on rencontrait des "habitués", des personnes connues depuis longtemps.
Sans doute très habitués à leurs conditions difficiles, ils préfèrent rester dans la rue.
N'étant plus habitué à dormir en intérieur et dans un lit il a très mal vécu sa nuit au centre et n'a quasiment pas dormi, c'est pourquoi il avait pris la décision d'en partir le matin, en ayant prévenu le personnel du centre.
On peut observer des liens assez forts entre les EMU et habitués de la rue.
La double écoute m'a permis de cibler un peu plus le type de gens en relation avec le samu social et j'avoue que j'ai été assez surprise : en entendant ces gens habitués à demander à la standardiste, toujours avec gentillesse, si "elle n'avait pas une place pour lui" à montrouge ce soir, j'ai éprouvé de la compassion pour ces gens.
En effet, j'avais déjà fait des maraudes et servi des repas mais j'étais plus en contact avec des "habitués" et non des personnes arrivées en France depuis moins d'une semaine ce qui m'a permis de savoir comment elles étaient prises en charge, la difficulté de la barrière de la langue, les rapports conflictuels avec les forces de l'ordre.
On est habitué à examiner les gens et traiter le problème médical et pour une fois ce fut l'occasion d'apporter des soins différents, se heurter à des situations ou certains sont totalement réfractaires à toute aide extérieure malgré un mauvais état de santé.
Ce fût une très bonne expérience pour moi, en particulier d'aller à la rencontre d'une population que je ne suis pas habituée à cotoyer.
Le fonctionnement de la platforme telephonique est très efficace pour les sans abris habitués au 115.
Le partage de quelques discussions furtives avec les "usagers", mot couramment employé pour parler des SDF "habitué" du service.
L'équipe s'est montrée très disponible (notamment l'infirmière qui était avec moi, une habituée de longue date du SAMU social) pour répondre à toutes mes questions dans l'ambulance.
Certains, deviennent des habitués, et nous leur rendons j visite simplement pour prendre de leur nouvelles, savoir si tout va bien.
La double écoute était interessante pour se mettre dans le bain, il y a toutes sortes de gens qui appelent, des "habitués" qui veulent une place dans un centre pour la nuit aux familles qui ont besoin d'une chambre d'hotel, avec toutes les difficultés qui se posent quand il n'y a plus de place.
Les moments forts de la nuit ont été les rencontres avec certains "habitués" du 115 qui avaient tissés des liens d'amitiés avec l'équipe et retrouvaient leurs amis au centre de Montrouge.
L'expérience sociale en soi ne m'a rien fait ressentir d'inhabituel ou de particulier, pour qu'un peu on se balade dans Paris et qu'on prenne le métro, on est déjà bien habitué à fréquenter et parler avec des gens en situation de détresse sociale et la contribution des maraudes au SAMU sociale m'a paru très peu significative (comme dit plus haut les gens sont hébergés quelques heures à peine, sans réel confort, puis reparte dehors pour plusieurs jours/semaines) hormis éventuellement les duvets et vivre donnés.
J'ai aussi pu assister à quelques habitués, qui pour certains en pousuivant leurs rêves n'ont pas forcément les moyens pour de s'offrir un logement, gardent tout de même le sourire devant nous et ne demandent pas plus qu'une petite soupe pour faire face à la nuit un peu fraiche.
L'une des choses qui m'as le plus marqué : cette complicité entre maraudeurs et les "habitués" de la rue, qui finissent par se connaitre et créer des liens.
Parce qu'avec le temps, on oublie, on "s'habitue".
J'ai pu la diversité des profils des personnes sans domicile, certains grands habitués, d'autres plus perdus...
De même en maraudant, j'ai pu rencontrer des "habitués" du SAMU social et me rendre compte à quel point ce dispositif prenait une place énorme dans leur vie.
J'ai trouvé la double écoute intéressante mais un peu trop courte à mon sens ; j'ai eu un appel très long en langue étrangère que je ne comprenais pas, et 3 appels ultra-courts d'habitués qui rappelleraient plus tard dans la soirée car nous n'avions pas de place à ce moment là.
J'ai constaté que la plupart des gens sont des habitués et donc connus des travailleurs sociaux et des infirmiers et qu'ils aiment vraiment parler avec eux, ils font des blagues ,rient, disent quand ca ne vas pas ou au contraire quand ca va.
Je suis arrivé vers 18h au standard du Samu où j'ai passé 2h environ en double écoute avec un standardiste, j'ai donc pu découvrir quelques-unes des situations fréquemment rencontrées (clochard "habitué" cherchant un centre d'accueil pour la nuit, femme avec jeune enfant se retrouvant à la rue soudainement et totalement désemparée qui trouveront finalement un hébergement en hôtel, appel de riverain pour apporter de l'aide un SDF qu'il a croisé), j'ai aussi pu découvrir l'organisation du standard, avec 2 "superviseurs" gérant les places disponibles dans les centres et hôtels.
J'ai été agréablement surprise de voir que leur action ne s'arrêtait pas seulement à distribuer de la soupe et des couvertures aux personnes dans le besoin mais de constater qu'il y avait un véritable suivi et une complicité qui s'instaurait entre les équipes de maraude et les habitués du 115.
En particulier, quand un sdf en hypothermie grave a refusé de nous suivre pour aller à l'hôpital, et qu'il a fallu que les pompiers, le "forcent" à monter dans le camion (en fait, j'avais l'impression d'être moins gênée que les membres de l'équipe par cela, peut-être parce que je suis "habituée" aux urgences, à voir occasionnellement des personnes contentionnées, quand elles sont trop agitées pour accepter les soins, qu'elles arrachent leur perfusions... etc...)