Les médias nous montrent la violence, les armes, les morts, qui bien sur existent mais les sans domiciles, les réfugiés, les exilés, les familles qui vivent dans la rue, on n'en parle pas assez, et surtout on s'en fait une fausse idée. Déjà concernant la première partie de la garde, j'ai été bouleversée par les appels de centaines de familles qui appelaient pour avoir un abris ce soir...
Il s'agissait d'un jeune homme de 19 ans qui se retrouvait à la rue pour la première fois sans aucun ami ni aucune famille qui ne pouvait l'héberger et qui venait de trouver un CDI dans la restauration.
Elle nous permet aussi de nous mettre face à la dure réalité de la rue, de la vie que mène tous ces gens, ces familles qui galèrent tous les jours, qui ne vivent plus mais survivent.
Que les personnes qui se retrouvent à la rue ont souvent eu un ensemble de problèmes accumulés, une sorte d'engrenage infernal où se mêlent l'argent, la famille, le travail, les maladies notamment les addictions, et qu'ils ont souvent essayé de s'en sortir au début.
absence de famille, enfants placés en centre sans point de chute à 18 ans, conflit familial...
Il est intéressant de constater que ce sont aussi bien des individus seuls que des familles qui appellent le 115 pour trouver une solution d'hébergement pour une nuit ou plus.
Pas la même disponibilité de l'équipe pour la famille d'immigrés, dormant dans une tente à qui on ne peut trouver un endroit ou dormir.
La double écoute était interessante pour se mettre dans le bain, il y a toutes sortes de gens qui appelent, des "habitués" qui veulent une place dans un centre pour la nuit aux familles qui ont besoin d'une chambre d'hotel, avec toutes les difficultés qui se posent quand il n'y a plus de place.
On a eu des appels de personnes seules, de familles (nombreuses) et de couples.
Lors de la double écoute, j'ai pu entendre les difficultés rencontrées par un père de famille à trouver un logement pour lui, sa femme et ses enfants.
De plus cela m'a permis de découvrir le 115 ainsi que leurs façons d'attribuer un hébergement (selon la constitution de la famille par exemple).
Que ce soit du marginal de la société à la famille de réfugiés, il a fallut trier ces appels pour n'en choisir qu'un petit nombre pour les logements.
Par la suite nous avons permis à une famille roumaine arrivée en france récemment d'avoir un hébergement pour la nuit et un accès à un travailleur social le lendemain.
J’ai rencontré 2 types de personnes : ceux dans la rue depuis des années, qui se sont endurcis et isolés, pour qui le SAMU social est un des seuls contacts avec la société; et des personnes ou des familles sans domicile depuis moins longtemps mais en grande détresse.
L'équipe est très gentille et accueillante, la double écoute était très intéressante et on se rend compte du nombre de familles dans le besoin et à la recherche d'un hôtel pour la nuit !
Il s'agissait d'une jeune femme qui s'était retrouvée à la rue après la perte de son emploi, le départ de son ami, et le rejet de sa famille, et qui se débattait tant bien que mal pour essayer de s'en sortir et de loger par-ci par-là chez des amis qui acceptaient de l'héberger pour quelques nuits Finalement, l'arrivée du samu social n'a pu lui permettre uniquement d'être hébergée dans un centre pour la nuit, mais ne sera sans doute pas suffisant pour l'aider à se faire employer et pouvoir mener une vie comme avant.
Beaucoup de moments marquants mais je n'oublierai pas cette famille roumaine, les 2 parents avec leurs 3 enfants de 1 à 4 ans sur un matelas devant l'Opéra Bastille, pour laquelle il n'a pas été possible de trouver un toit pour passer cette nuit fraîche et pluvieuse...
Cela m'a permis de me rendre compte de la complexité d'accueillir ces gens dans le besoin, de la nécessité de plus de renfort, de plus de logement, de plus d'aide car tellement de familles ont ni toit ni de quoi se nourrir.
L'équipe du SAMU social est vraiment adorable, j'ai eu l'impression d'entrer dans une grande famille , j'ai été extrêmement bien accueillie.
La double écoute des appels du 115 m'ont particulièrement marqué, car la plupart concernaient des familles entières.
J'ai été un peu choqué après deux appels: celui dune femme retraitée de 70 ans ne touchant que 200 euros par mois et probablement sans famille, ainsi que celui d'un homme de 22 ans avec son fils et sa femme vivant dans une tente (ceci etait du fait de son age, identique au mien).
On voit vraiment toutes les situations : de la femme enceinte seule qui n'a plus de personne chez qui rester, de la femme battue, de la famille qui dort dans la rue, des hommes très malades mais qui n'ont aucun endroit ou passer la nuit ou ceux qui se sont installés à un endroit...
Nous avons maraudé dans le premier arrondissement, on m’avait prévenu de la présence de famille roumaines mais je ne m’attendais pas à voir beaucoup si ce n’est davantage de travailleur pauvres ; des personnes en situation de travail sans capacité d’hébergement.
Pour ma part je ne pense pas en être à la hauteur, je ne trouve pas assez de tolérance pour sourire à un père de famille roms qui préfère laisser sa femme(enceinte) et sa fille de 2 ans et demi dormir sur un trottoir par -1 degrés alors qu'ils ont une place d’hébergement dans les Yvelines, parce que la manche sur Paris lui rapporte plus par la présence d'une femme enceinte et d'un enfant en bas age ...
Le profil des usagers change également ainsi que le nombre de familles à la rue qui augmente et qu'une maraude ne peut pas prendre en charge.
En la raccompagnant à sa voiture, elle nous explique qu'elle a été battue à mort, que c'était la faute d'une secte, que la mafia était contre elle et qu'elle était sûre que sa soeur avait tué toute sa famille.
De très belles petites photos de lui et sa famille passaient entre nos mains.
Je pense que le premier événement qui m'a marqué dans ce mini stage s'est déroulé lors de la douvle ecoute : il s'agissait d'une famille dans la rue, leur enfant avait 11 mois et la femme était enceinte...
Comme par exemple une famille de roumains (sans enfants) que nous avons rencontrée; le rôle du samu social dans ce cas là est assez limité puisque aucun centre d'hébergement n'est adapté à des groupes de 6-7 personnes et l'équipe n'avait donc pas grand chose à leur proposer.
Il est stipulé qu'il n'y a pas de place pour les familles dans les centres d'accueil et qu'il faut donc les rediriger vers les urgences, seule solution trouvée.
Je pensais par exemple que la période d'été serait plus facile à "gérer" alors que c'est l'inverse : en hiver il y a plus de moyen financiers attribués au 115, il y a moins de touristes et par conséquent plus de chambre d'hôtel pour des familles sans-abri ce qui facilite le travail du 115.
De 20h30 à 5h nous avons maraudé dans le sud est parisien, équipe très dynamique et sympathique, bonne ambiance dans le camion, et même avec les personnes que l'on récupérait pour les emmener soit dans les logements pour famille soit pour personnes isolées.
J'ai été particulièrement touchée par deux familles que j'ai rencontré dans la nuit et à qui nous avons pu trouver un hébergement d'urgence pour la nuit: une mère et sa fille de un an; un père, ses 3 enfants et sa femme enceinte.
De nombreuses personnes ont appelé au moment de la double écoute pour essayer de trouver un logement pour la nuit, aussi bien des familles que des cas isolés.
Commencer la garde par une double écoute m'a permis d'appréhender différentes situations (des familles, des couples, des personnes seules, immigrées ou non...) et de comprendre que la mission du Samu social avait ses limites notamment en nombre de places d'hébergement.
J'ai été aussi frappée par le nombre de familles à la rue.
Une femme d'une trentaine d'années venant d'Algérie a appelé pour que nous l'aidions à trouver un logement, car son précédent hôte a mis fin à l'hébergement de sa famille constituée d'elle-même, son mari et leur enfant de 9 mois. […] Les séjours de rupture sont des séjours qu'on fait faire à des personnes socialement en difficulté (sortie de prison, famille d'accueil) dans une culture complètement différente de la leur.
J'ai tout de suite été prise en charge par les écoutants qui m'ont expliqué le fonctionnement du samu social de Paris, les enjeux et les nouvelles problématiques (accueil de familles, de jeunes, personnes âgées..) que j'ai retrouvés lors de la double écoute.
Lors de la double écoute, mon écoutante a été vraiment très gentille avec moi et m'a bien accueillie, elle a toujours été très professionnelle et à l'écoute de la personne au bout du fil mais j'ai bien compris qu'elle était désabusée d'un système où ils reçoivent toujours plus d'appels, toujours plus de situation de détresse avec de plus en plus de familles et aucun moyen d'y faire face car il y a de moins en moins de place dans les hébergements de nuit et qu'ils doivent trier qui est prioritaire pour un hébergement de nuit.
Lors de la double écoute, mon écoutante a été vraiment très gentille avec moi et m'a bien accueillie, elle a toujours été très professionnelle et à l'écoute de la personne au bout du fil mais j'ai bien compris qu'elle était désabusée d'un système où ils reçoivent toujours plus d'appels, toujours plus de situation de détresse avec de plus en plus de familles et aucun moyen d'y faire face car il y a de moins en moins de place dans les hébergements de nuit et qu'ils doivent trier qui est prioritaire pour un hébergement de nuit.
Nous l'avons emmenée dans un foyer spécial pour les familles et une démarche de réinsertion devait être entreprise dès le lendemain.
Lors de la double écoute, mon écoutante a été vraiment très gentille avec moi et m'a bien accueillie, elle a toujours été très professionnelle et à l'écoute de la personne au bout du fil mais j'ai bien compris qu'elle était désabusée d'un système où ils reçoivent toujours plus d'appels, toujours plus de situation de détresse avec de plus en plus de familles et aucun moyen d'y faire face car il y a de moins en moins de place dans les hébergements de nuit et qu'ils doivent trier qui est prioritaire pour un hébergement de nuit.
Lors de la double écoute, mon écoutante a été vraiment très gentille avec moi et m'a bien accueillie, elle a toujours été très professionnelle et à l'écoute de la personne au bout du fil mais j'ai bien compris qu'elle était désabusée d'un système où ils reçoivent toujours plus d'appels, toujours plus de situation de détresse avec de plus en plus de familles et aucun moyen d'y faire face car il y a de moins en moins de place dans les hébergements de nuit et qu'ils doivent trier qui est prioritaire pour un hébergement de nuit.
Lors de la double écoute, mon écoutante a été vraiment très gentille avec moi et m'a bien accueillie, elle a toujours été très professionnelle et à l'écoute de la personne au bout du fil mais j'ai bien compris qu'elle était désabusée d'un système où ils reçoivent toujours plus d'appels, toujours plus de situation de détresse avec de plus en plus de familles et aucun moyen d'y faire face car il y a de moins en moins de place dans les hébergements de nuit et qu'ils doivent trier qui est prioritaire pour un hébergement de nuit.
Lors de la double écoute, mon écoutante a été vraiment très gentille avec moi et m'a bien accueillie, elle a toujours été très professionnelle et à l'écoute de la personne au bout du fil mais j'ai bien compris qu'elle était désabusée d'un système où ils reçoivent toujours plus d'appels, toujours plus de situation de détresse avec de plus en plus de familles et aucun moyen d'y faire face car il y a de moins en moins de place dans les hébergements de nuit et qu'ils doivent trier qui est prioritaire pour un hébergement de nuit.
Lors de la double écoute, mon écoutante a été vraiment très gentille avec moi et m'a bien accueillie, elle a toujours été très professionnelle et à l'écoute de la personne au bout du fil mais j'ai bien compris qu'elle était désabusée d'un système où ils reçoivent toujours plus d'appels, toujours plus de situation de détresse avec de plus en plus de familles et aucun moyen d'y faire face car il y a de moins en moins de place dans les hébergements de nuit et qu'ils doivent trier qui est prioritaire pour un hébergement de nuit.
Dans la suite de la soirée, nous avons rencontré d’autres personnes en difficulté (certaines seules, d’autres en famille), et qui voulaient plus ou moins d’aide.
Et j'ai aussi fait la distinction entre l'EMA (équipe mobile d'aide) et l'EMF (équipe mobile pour les familles).
- ça été très enrichissant pour moi, même si je m'en doutais, le profil type du sdf n'est pas du tout celui qui est véhiculé dans l'esprit commun : "alcoolique&incurique", bien au contraire cette nuit là j'ai pu rencontré des gens au profil complètement différent, du jeune homme fier qui refuse de parler à sa famille de son problème d'hébergement, à l'habitué de la maison qui "utilise" le samu social comme le taxi le ramenant à son hébergement de nuit, en passant par le refus de contact, le partage d'un café...
J'ai rencontré des personnes qui certes étaient alcoolisées pour la plupart mais qui avaient une vie sociale,des périodes de travail,des formes de revenus,une connaissance de l'actualité,un cercle d'amis et une famille souvent présente,de la gentillesse,de l'humour et surtout une grande force de vie.
Nous avons croisé beaucoup de gens pendant cette maraude et la première d'entre eux fut Mme X. 60 ans fonctionnaire partie en pré-retraite, sans famille ni réseau qui errait à Paris depuis le mois de novembre.
comment ce garçon n'a t'il pas trouvé un membre de sa famille pour l'accueillir ?
En premier, la double écoute : des personnes sans logement, ou des familles (qui appellent sur le même standard que tout le monde pendant la nuit) qui demandent s'il y a de la place pour dormir.
, d'autres ont vécu des situations dramatiques (une femme battue, des réfugiés politiques -ce qui me touche beaucoup parce que ma famille est aussi réfugiée politique, etc.)
Il avait perdu toute sa famille lors d'un accident de voiture alors qu'il était le conducteur, il n'a jamais pu se relever de cette épreuve
mais aussi un homme d’une trentaine d’année demandeur d’asile, originaire de Guinée Conakri ayant fui son pays dans des conditions dramatiques, ou encore une jeune femme de 18 ans, ayant interrompu son traitement psychiatrique, en rupture complète avec sa famille..
je n'arrive pas à comprendre comment ces gens qui m'apparaissaient tout à fait sympathiques, responsables, avec de la famille pouvaient se retrouver à devoir dormir dehors ( très loins des alcooliques chroniques ou des sans papiers ne parlant pas français qui constituaient le tableau fictif que je me faisais des personnes sans domicile fixe) Enfin l'attitude des équipes , leur bienveillance, leur simplicité et la facilité avec laquelle ils vont vers ces gens m'a vraiment impressionnée, je sais que pour moi le contact était beaucoup plus difficile je ne me sentais pas à l'aise et ne savais pas trop ou me placer, que dire à ces hommes et ces femmes qui ont un mode de vie si éloigné du mien, pour qui la réalité n'est pas la même.
On pourrait facilement croire que certains sans-abris le sont par choix, par besoin de liberté, de non-volonté de travailler, et que lorsque l’on veut s’en sortir, on s’en sort ; la réalité s’avère tout autre, la grande majorité des usagers que nous avons vu cette nuit ont perdu leur travail, ont par la même été délaissés par leurs familles, ont perdu leur logement, et ont essayé sans succès de retrouver du travail.
Le SAMU social a surtout la capacité de proposer un hébergement pour la nuit dans un de leur Centre d'Hébergement d'Urgence (CHU) pour les personnes isolées, et pour les familles avec enfants en bas âge peut solliciter en urgence une place dans un hôtel partenaire.
J'ai de prime abord été étonnée du nombre de personne employée par le 115 et de ce qu'il sous entendait: la quantité importante de demandes de personnes seules, en couple ou en famille à traiter.
Parmi eux, un ancien légionnaire de 65 ans, à la rue depuis près de 7 ans, sans famille car quitté par sa femme et dont le fils est parti.
J'ai cependant été frustré de voir que nombre de demande n'aboutissaient pas et stupéfait de comprendre au téléphone que des familles passaient littéralement leur journée entière à tenter de joindre le 115, sursaturé d'appels, comme on le leur demande dans le seul vague espoir de voir leur dossier priorisé, ils deviennent esclaves du système destiné à les aider, ne pourraient ils pas simplement se signaler via une application plutôt que d'appeler sans espoirs pour la nuit qui vient?
Je me rends compte qu'avoir un appartement, avoir une famille aimante, avoir des amis n'est pas forcément une banalité.
Les autres cas rencontrés concernaient des familles de Roms qui mendiaient jusque minuit-1h avant de retourner dans leur caravane bien au chaud, et même s'il est triste de voir des enfants exploités de la sorte, là encore, l'intéret de l'échange est incertain - barrière de la langue, barrière de culture, ils ne comprennent pas pourquoi on veut les aider parce qu'ils ne sont pas vraiment dans le besoin; nous avons aussi vu des sans abris type "punks à chien", et dont le chien avait mordu quelqu'un quelques jours plus tôt ...
Généralement, les demandes d’hébergement n’ont pas pu voir de suite quand il s’agissait de famille mais j’ai pu voir deux entrées dans un centre.
On a également pu trouver une place à trois familles : une femme enceinte, une femme seule avec un bébé d'un an et une petite fille de 8 ans, et un couple de jeunes roumains avec un enfant d'un mois.
Pour ma part, sur les quatre signalement, trois correspondaient plus ou moins à cette description (dont deux étaient des habitués des visites du SAMU), mais nous avons eu affaire à une famille avec trois enfants également...