Je n'ai pas fait de maraude au SAMU social mais membre de l'association ADSF " Agir pour la santé des femmes " je sais à peu près à quoi ressemble une maraude. Nous menons plusieurs actions dont les principales sont : visite dans des hôtels sociaux/bidonvilles pour sensibiliser les femmes à l'importance de prendre soin de le leur santé: prise de RDV avec des médecins, accompagnement aux rdv medicaux pour surmonter la barrière de la langue, aide dans la mise en route de dossier pour percevoir l'AME etc... dans le but de leur garantir l’accès aux soins et à la santé.
Une expérience utile dans le cadre des études de santé.
Le passage au SAMU Social est une expérience intéressante pour tout futur professionnel de santé. En effet nous serons sans doute amenés à travailler avec, or, afin d'assurer une certaine cohésion entre les différents acteurs de santé, il est primordial de connaitre les tenants et les aboutissants des activités de chacun.
Faute de place dans l'Equipe Mobile d'Aide(EMA) du Samu Social, j'ai fait ma garde à l'ancien Hospice Saint Michel (Lit Halte Soins Santé) situé près du métro Saint Mandé dans le 12ème arrondissement. Même si ce fut intéressant de voir le fonctionnement de ce centre de santé et de pouvoir échanger avec les hébergés du centre souffrant de pathologies plus ou moins aïgues , je pense que c'est une garde moins stimulante par rapport aux maraudes qui tournent toute la nuit en camion.
Cette garde au SAMU social m'a fait découvrir un autre visage des métiers de la santé.
Le SAMU social permet d'appréhender une branche méconnue de l'offre de santé en France.
C'est une expérience importante pour nous, futurs professionnels de santé, afin de pouvoir voir et comprendre un autre type de détresse.
Cette expérience nouvelle et unique devrait être proposée à tout étudiant de santé.
.), cette garde est intéressante pour nous fournir une vue d'ensemble sur l'offre sociale et sanitaire en région parisienne, nous apportant une sorte de "culture de la santé".
Elle m'a permis d'avoir un autre regard sur les problèmes rencontrés par les personnes sans domicile fixe et de mieux comprendre leurs soucis de santé.
Cette maraude fût une première pour moi, c'était très enrichissant, elle nous change de notre cadre hospitalier où l'on nous confronte à une inégalité face à la santé, cette fois c'était une inégalité sociale qui n'en est pas moins pire.
Lors de la maraude, le fait d'aller vers les gens pour les aider, leur proposer un thé, de l'eau et vérifier si les enfants sont en bonne santé permet de réhumaniser ces personnes qui sont à la rue.
En tant que futur professionnel de santé, cette nuit est l'occasion d'observer la gestion de situations complexes que l'on peut également retrouver à l'hôpital mais cette fois avec un regard très différent et tout aussi empathique.
Lors de ma première garde aux urgences, j'ai examiné un SDF qui se plaignait de problèmes de santé un peu vagues et je ne savais pas comment le prendre en charge.
Cela permet de nous confronter aux situations les plus difficiles socialement, qui sont souvent associés à une détérioration de l'état de santé.
La conclusion principale que j'en ai tirée est qu'il faut plus que jamais traiter comme tout le monde ces gens en réelle difficulté socio-professionnelle car ce sont avant tout des êtres humains et qu'ils ont aussi des envies, une morale et ressentent un besoin de bonne santé physique et mentale.
Ce stage m'a permis de découvrir une autre partie de la santé qui concerne la partie sociale que nous n'avons pas l'occasion de voir à l'hôpital.
Avec des conditions sanitaires catastrophiques et des états de santé souvent fragiles.
La santé chez les sans-appris n'est qu'une préoccupation secondaire.
Très utile pour se rendre vraiment compte de la précarité des gens dans la rue pour tout futur professionnel de la santé, cependant peut être mettre cette garde en 2eme année, elle serait tout aussi profitable et on serait plus motivé que quand on enchaine avec la 4eme garde du mois.
Et cette nuit m'a permis de comprendre que la santé ne se résume pas à donner des soins médicaux.
Cela permet de comprendre aussi comment l'ont peut avoir des situations medicales aussi désastreuses par la suite aux vues des conditions de vie de ces personnes qui se désinterressent totalement de leur santé dans ce cadre de vie difficile.
J'aurais aimé avoir un "cours" sur les moyens proposés aux professionnels de santé face à un sdf hospitalisé pour accompagner sa sortie de l'hopital.
Cela nous fait rencontrer des personnes qui voient le santé (les employés) sous un angle différent.
L'étudiant en médecine se rends compte que l'on peut aider son prochain autrement qu'en prenant soin de sa santé physique.
La travailleuse sociale m'a le plus impressionnée, elle a une manière d'aborder les personnes dans la rue très naturelle et décontractée, qui permettait facilement à l'infirmière de s'immiscer ensuite dans la conversation pour poser quelques questions de santé auxquelles ces personnes n'aurait pas forcément répondu si la travailleuse sociale n'avait pas ouvert la conversation d'abord.
Elle m’a permis d’aller à la rencontre des personnes de la rue et de mieux comprendre certaines problématiques liées à leur santé, ce qui est particulièrement intéressant pour comprendre ensuite la façon dont ils sont pris en charge à l’hôpital.
En tant que futur acteur de la santé je trouve ça important de participer à ce genre d'association afin de rencontrer les gens qui n'ont plus la force ou la possibilité d'aller dans les filières de soins classiques.
J'ai trouvé cette garde très intéressante car la relation entre niveau social et niveau de santé est quelque chose de fondamental à prendre en compte de nos jours.
Je trouve cette nuit utile dans le cadre des études de médecine car en les rencontrant, on se rend compte que ce sont des personnes chaleureuses qui ne demandent qu'à être aidées ce qui peut aider à lutter contre la mauvaise image que ceux-ci ont auprès du personnel de santé.
J'ai trouvé très utile également de pouvoir assister aux entretiens de santé avec l'infirmière et et aux entretiens avec la travailleuse sociale.
Cette garde est une expérience intéressante pour tout professionnel de santé.
Cela m'a permis de me rendre compte que les gens à la rue sont assez vulnérables, sur le plan de la sécurité physique mais aussi sur le plan de la santé puisque le suivi médical, obtenir des médicaments ou même consulter à l'hôpital est compliqué dans la rue, soit pour une question de couverture sociale, soit par une méfiance du monde médical.
Cette nuit au Samu social est une excellente expérience en tant que futur professionnel de santé.
On découvre également le travail remarquable de ces travailleurs du samu social, aux grandes qualités humaines, qui doivent servir de modèle pour l'ensemble des professionnels de santé.
Le fait que les salariés du SAMU SOCIAL connaissent les sans abris, les appellent par leur prénom, leur rendent visite souvent, se mettent à leur niveau pour les écouter, leur parler, participe à créer un lien qui leur permet de suivre régulièrement leur état de santé mental et physique.
Ils parlaient chacun une langue différente mais arrivaient quand même à me communiquer ( anglais, ou autres ) et on sentait qu’ils s’occupaient les uns des autres notamment d’un point de vue de santé.
En résumé, garde très utile pour rappeler que l'on ne soigne pas des maladies mais des gens dans toute leur complexité, et que la portée du mot Santé ne s'arrête pas aux murs de l'hôpital!
Cela permet de percevoir autrement les personnes que le samu social dépose aux urgences et qui parfois sont déposées uniquement dans un souci de sécurité mais parfois pour des problèmes de santé bien plus graves.
De plus j'ai pu voir a quel point l'état de santé des sans abris était relégué à un rang vraiment secondaire dans leurs proéccupations secondaires, au point qu'ils laissent évoluer leur pathologie jusqu'à un stade très avancé.
J'ai été marqué par l'expérience de 2 personnes avec des problèmes de santé chronique, plus ou moins autonomes, qui tentaient de se trouver un logement et des sanitaires pour prendre soin d'eux même à la sortie de l'hôpital.
On prend conscience des difficultés engendrées par la précarité à plusieurs niveaux (logement, alimentation mais également santé).
Les professionnels de santé travaillant aux urgences ou dans les structures de soins ont souvent des préjugés et des réactions de recul devant ses organismes et les SDF qu'ils accompagnent.
Dans la limite des moyens disponibles, le SAMU social procure un abri, surveille la santé de ces personnes, les conseille, leur apporte un peu de chaleur humaine.
On est pas seulement là pour prescrire des médicaments, parfois la santé passe par le contact et le soutien moral, cette garde nous donne la chance de nous exercer.
Je constate que la condition sociale défavorable rime le plus souvent avec un état de santé altéré, et que la prise en charge d'un patient ne peut s'effectuer de façon efficace sans prendre en charge la dimension sociale du problème de notre patient.
Cette expérience m'a semblé absolument nécessaire en tant que professionnel de santé, mais aussi en tant que citoyen.
Il faisait entre -5° et -10° cette nuit là, c'est leur santé qui était en jeu en refusant une place en centre, mais malgré tout personne ne peut les forcer à faire ce que nous croyons être bon pour eux.
les personnes qui sont en moins bonne santé sont favorisées ce qui est tout à fait logique!
Pour résumé ça m'a rappeler la nécessité du contact et son aspect social, pas seulement professionnel patient-soignant, mais simplement avant tout humain à humain, englobé dans ces complexités (psy, urgence prioritaire de la santé, défense/réserve ...).
Je me suis rendue compte que j'étais chanceuse d'être en bonne santé, avec un toit au dessus de ma tête.
Pour le froid, mais pas seulement ; à cause des autres sans abris qui rôdent et n'hésitent pas à agresser les plus faibles pour leur prendre le peu qu'ils ont, pour des questions de santé, d'hygiène - les sans abris que nous avons ramenés en camion jusqu'au foyer Romain Rolland nous ont demandé au moins 5 fois s'ils allaient pouvoir faire une lessive.
Ensuite, ce fut très formateur pour moi de découvrir l'oeuvre des infirmiers et des travailleurs sociaux dans le cadre de ces maraudes, ainsi que celui des écoutants du 115 : veiller au suivi régulier, patient et persévérant, social et sanitaire de chacun, attribuer des places pour dormir selon leur travail, leur santé, leur fragilité et leur fatigue.
Cette sombre situation ne fait que renforcer ma volonté de mettre à disposition ma formation médicale aux personnes les plus exclues vis à vis de la santé.
A la rencontre de "patients", refusés des systèmes de soins conventionnels, car jugés comme n'ayant pas de problème de santé majeure, bien qu'il y ait des manifestations cliniques avérées, constatées par l'infirmière notamment.
J'ai pu réaliser à quel point leur condition de vie est difficile notamment en termes de confort, de santé, et de sécurité...
Et j'ai pu voir le tous les pans du travail des équipes toujours dans la bonne humeur : les soins d'hygiène, de santé de première nécessité, la prise en charge dans les centres avec les kits hygiènes, les vêtements qui lui ont été donnés...
Cette garde a commencé par la double écoute qui m'a fait prendre conscience de la quantité de personnes en demande d'hébergement pour la nuit et de l'âge parfois élevé de plusieurs couples à la rue, avec des problèmes de santé.
J'ai été agréablement surprise par les appels des habitants, signalant les personnes en détresses dans la rue, soucieux de leur état de santé.
On se rend compte de l'isolement des personnes et de la difficulté pour eux d'être pris en charge sur le plan santé, que ce soit par la précarité financière, ou par l'isolement lui-même qui fait que certains sans-abri qui pourraient accéder à des soins refusent.
Cette relation est indispensable pour l'orientation vers des professionnels de la santé et l'accès aux aides sociales voire une éventuelle réinsertion sociale.
Le caractère urgent tient compte du temps d'exclusion, de l'état de santé, des conditions sociales et de ressources de la personne. […] J'ai croisé différents types de personne: une femme fragilisée et migrante économique arrivée depuis 3 mois, un homme connu du SAMU comme grand exclue n'acceptant pas l'aide du service, d'autre avec des problèmes de santé ,ou bien, en projet de réinsertion.
De même, nous pouvons leur conseiller de consulter des médecins s'ils ont des problèmes de santé.
Je pense que le Samu social joue un rôle très important en ce qui concerne la possibilité de réinsertion sociale des personnes se retrouvant obligés de dormir dans la rue pour diverses raisons, qu'ils soient au chômage ou non, en situation régulière ou non : les maraudes et les différents services d'hébergement, centres de bains-douches, distribution de repas, accueil de jour et lits infirmiers permettent un suivi de ces personnes et semblent leur apporter des solutions pour les sortir de leur situation précaire et permettent de se préoccuper de leur santé.
Enfin nous sommes allés au centre Romain Rolland déposer des usagers où on a pu être plus à l'écoute dans un cadre plus calme, en faisant un bilan avec plusieurs usagers tant au niveau social qu'au niveau de la santé.
Cela permet de voir d'un autre oeil les gens qui sont dans la rue, si un jour, sûrement, on est confronté à ce genre de personne à l'hôpital ; Car il faut adopter une tout autre approche par rapport à notre pratique courante, car ce sont des gens qui, à la différence de la majorité des personnes, n'attachent pas une attention particulière à leur santé.