De mon avi, cet organisme réussi très bien (avec les moyens qu'il possède) à entretenir la relation entre les sdf et la société. Sa dimension humaine, et la bienveillance que j'ai pu ressentir tout au long de la maraude sont selon moi très précieuses et doivent être conservées: elles contrastent vraiment avec l'ignorance visible au quotidien dont fait preuve "une majorité" pour les sdf. Mais c'est sans doute la part d'impuissance de l'équipe du samu social à proposer des solutions de logement aux sdf demandeurs qui m'a le plus attristé.
Cette sdf a 72 ans, une connaissance et une sagesse qui m'a touché. […] En lui parlant, j'ai compris qu'être sdf pour elle n'était pas dégradant, et que ça pouvait arriver à n'importe qui, que c'était les aléas de la vie. […] L'autre chose qui m'a touché, c'est le regard des gens, envers les sdf.
C’était une garde intéressante car elle nous permet d’échanger avec des sdf et de nous rendre compte de la misère sociale et de la difficulté locative à laquelle ils font face. Cette garde permet également de voir qu’elles sont les mesures mises en place pour aider les sdf, sur tous les plans.
J'ai été très touchée par certains sdf. […] Le contraste est particulièrement saisisant , entre les jeunes parisiens qui sortent s'amuser, et les sdf , seuls, dans le froid, et immobile. La grande politesse des sdf m'a également surprise.
La garde au samu social est extremement enrichissante en ce qu'elle nous apprend tout les rouages de la prise en charge des sdf à paris. Lorsqu'on vit à paris, on croise chaque jour minimum une dizainne de sdf, et cela nous impacte forcement moralement de cotoyer cette misère, sans n'y apporter aucune réel aide, et sans la comprendre.
Cette expérience au samu social a été très enrichissante et m'a permis d'avoir une autre vision des sdf et du rôle du samu social. Avant la garde,je voyais les sdf comme des personnes alcoolisées,agressives,exclus de la société et n'ayant plus grand chose d'humain et je me gardais bien de croiser leur regard dans la rue. […] Le premier contact avec un sdf s'est fait assez facilement,serrer la main m'a paru naturel alors que je ressentais du dégoût à l'idée de le faire avant la garde. […] Le tableau de la vie parisienne la nuit était assez particulier vu du camion,entre les fêtards totalement ivres qui déambulent dans les rues,les bobo qui sirotent un dernier verre en terrasse et les sdf qui essayent de commencer leur nuit,on peut voir que les plus à blâmer ne sont pas ceux qu'on peut penser au premier abord. […] Je ressors de cette garde avec une autre vision des sdf,une meilleure compréhension et moins de préjugés mais sans la casquette du samu je ne pense pas que je ferai un pas vers eux,mais dans ma vie de futur médecin j'essaierai de respecter au mieux le travail du samu social et je tacherai de voir le sdf comme un patient comme les autres et non pas juste comme un homme alcoolisé "qui l'a bien cherché".
Cela permet aussi de se rendre compte de la difficulté à s'occuper de sdf qui sont la plupart du temps alcoolisés, et insultent les gens du samu social, autant dire pas toujours de reconnaissance mais c'est important que des gens le fassent car les sdf restent malgré tout des humains à traiter comme tels.
On a vadrouillé dans les rue pour aider des sdf.
J'ai réellement pris conscience de la souffrance psychologique des sdf (ainsi que de leur souffrance physique et matérielle que je connaissais déjà). […] Cela est triste à dire mais nous avons tendance à craindre les sdf.
Intéressant d'avoir les histoires des sdf et de se rendre compte de la vraie précarité de ces gens
SAMU social font un travail humanitaire qui aide beaucoup les gens plus demunis mais malheureusement , il n ' y a pas assez des places disponibles pour recuiller tous les sdf qui appellent.
C' était une nuit très enrichissante Au début j'appréhendais le contact avec les personnes sans-abris car je trouve que c'est particulièrement difficile d'être empathique dans une situation où l'on a jamais pu ressentir ce qu'ils ont vécu Finalement en observant les équipes on trouve un rapport neutre et bienveillant, et beaucoup d'humanité à leur côté La situation des femmes sans abris m'a marquée, car elles sont les plus fragiles mais refusent pour la grande majorité l' aide qui leur est proposé Également un moment marquant, lorsqu'un sdf se trouvant devant le centre demande à être hébergé, on ne peut pas accepter car sinon tous les sdf viendraient directement devant le centre et cela deviendrait ingérable Mais la situation était difficile à appréhender psychologiquement
J'ai trouvé cette garde très intéressante pour se faire une idée de quoi faire quand on croise un sdf dans la rue ou à l'hôpital. […] Je me suis aussi rendue compte que certaines personnes demandeuses au 115 ne ressemblaient pas forcément physiquement aux sdf que nous voyons tout le temps dans Paris. J'ai aussi appris les droits et les démarches possibles pour que les sdf puissent s'en sortir, grâce aux travailleurs sociaux avec qui nous avons très peu de contact à l'hôpital.
J'ai vu beaucoup de côtés que je ne n'imaginais pas aussi fréquent lorsque l'on vit dehors notamment la violence, les vols, les agressions sexuelles envers et entre les sdf. La plupart n'étaient pas agressifs alors que j'imaginais qu'ils le seraient plus même si une fois je ne me suis pas sentie totalement en sécurité avec un groupe de 6 sdf qui étaient tous ivres mais on sent que les équipes ont l'habitude et font tout pour que tout se passe bien. Je suis contente d'avoir fait cette soirée, même si je ne peux pas dire que je n'ai plus du tout d'aprioris sur les sdf, cela a permis de faire évoluer ma vision sur eux et mon regard n'est plus le même et c'est important à la fois pour mon futur métier et personnellement.
La prise en charge et l'aide aux sdf lors du maraudage était bien fait.
Certains sdf sont très sympathiques, d'autres refusent entièrement notre présence. 9h de maraude c'est beaucoup trop. […] Malgré la présence d'une équipe géniale, avec une super ambiance et un côté humain très présent Pour ce qui m'a marqué, un échange avec trois sdf très reconnaissants et sympathiques.
La maraude à été l'occasion de rencontrer des sdf, dans un cadre qui facilite l'échange (on fait partie d'une institution et on est en équipe) et où on peut les aider. […] Un sdf avait une chatte noir et blanc avec un ruban rouge, c'était sa compagne de rue, élégante!
Pendant ma garde pas d'infirmier à bord du camion donc limitation dans la prise en charge des sdf sur la rues.
J'ai beaucoup appris sur les sdf, sur comment on pouvait les aider, les differentes difficultés qu'ils pouvaient rencontrer au cours de leurs vies, comment ils se retrouvaient dans cette situation.
C’etait la première fois que j’ai pu avoir une conversation avec un sdf, connaitre sa vie, ce qu’il l’a amener dans la rue.
Je suis de nature curieuse et ouverte à tout, mais à 4h30 du matin, dans le froid depuis 30 min avec l'infirmière, la travailleuse sociale et l'ambulancier, à essayer de convaincre un sdf de venir avec nous au centre d'hébergement alors qu'il ne veut pas en entendre parler, puis finir par se faire copieusement insulter n'est pas vraiment ce que j'appelle une expérience enrichissante... […] J'ai cependant appris avec étonnement que beaucoup de sdf refusent d'aller en centre d'hébergement, ce que j'ai eu du mal à comprendre. […] J'ai quand même eu la chance de pouvoir discuter avec deux sdf à l'arrière du camion le temps d'aller à Montrouge, et ils disent des choses intéressantes (leur vision de la médecine, leur vie avant, leur vie de famille), et d'assister à leur bilan (médical et social). Une anecdote en passant, un des sdf a eu un discours agressif après qu'il ait appris que je suis étudiante en médecine!
L'ambiance dans l'équipe était bonne et le contact avec les sdf également.
cette question n'a pas été élucidé par cette garde malgré les nombreuses discussions que l'équipe et moi avons eu avec les sdf. […] L'équipe du SAMU Social connait très bien un grand nombre des sdf et ces derniers sont contents de nous voir arriver et de pouvoir au moins discuter avec nous, prendre une soupe ou un chocolat et au mieux être accompagné dans un foyer.
L'accueil aux urgences des sdf est parfois problématique : patients récurrents, tentation d'"aller vite" parce que l'on croit que le seul motif de consultation est l'obtention d'un lit, agitation sous l'emprise de l'alcool mettant les nerfs des soignants à rude épreuve... Après cette nuit, il est bon de se rappeler que les sdf sont d'abord des humains comme les autres et méritent à ce titre les mêmes soins de notre part, sans discrimination.
Le fait de voir, parler, serrer la main a des sdf peut rebuter au premier abord mais je pense que c'est interessant pour notre formation et notre métier futur.
C'est très interressant de faire de la double écoute et de discuter avec les personnes du samu social des situations des sdf.
Équipe sympathique et à l'ecoute, mais c'est un peu de trop après 3 mois de stage aux urgences, ou nous avons déjà largement été en contact avec des sdf.
Elle permet d'avoir un autre regard sur les sans abris que celui qu'ont certains médecins des urgences ("encore un sdf qui a picolé") Je ne m'attendais pas à ce qu'il y ait autant de refus de soins, je pense notamment à un homme qui avait tellement d'ascite qu'il n'arrivait plus à marcher et était dyspnéique au moindre effort
Cette nuit permet aussi de mieux aborder et comprendre le système du samu social et les sdf que nous croisons ensuite dans nos différents stages à l’hôpital.
Expérience intéressante, qui m'a permis de découvrir le mode de fonctionnement du Samu social et les modalités d'accès a un hébergement pour un sdf.
Cette garde à été très enrichissante et je pense que le SAMU social doit persévérer dans ses actions pour aider les sdf qui sont de jours en jours plus nombreux.
D ailleurs peu de sdf acceptaient une aide, sûrement en raison de cet abord anormal.
J'ai été confronté à la dureté de la vie dans les rues de paris, et de l'extrême précarité et insalubrité dans laquelle les sdf sont obligés de survivre.
Par ailleurs, la visite du centre de Montrouge nous permet de nous rendre compte de la promiscuité reignante et de comprendre pourquoi certains sdf préfèrent rester dehors plutot que d'y dormir.
on pourrait se demander l utilité et la pertinence de faire une garde au samu social, c est en étant en maraude qu on se rend compte de l intérêt pour nous, futurs médecins, de voir les conditions dans lequel vivent les sdf et comprendre la pléiade de personne que comprend ce mot et pas uniquement celui qu on voit arriver alcoolisé aux urgences.
Sinon, concernant la garde, on a ramené un sdf dans un centre d accueil et proposé quelques cafés dans la rue.
J'ai apprécié cette garde, le contact avec les sdf que l'on croise tous les jours sans leur adresser la parole par peur de leur réaction, la solidarité de tous...
Cette garde m'a permis d'avoir un nouveau regard, moins empreint d' "à priori", sur les sdf que je n'avais encore jamais cotoyé d'aussi près.
Cela nous permet de prendre conscience des difficultés que rencontrent beaucoup de gens, sans être pour autant le stéréotype du sdf crasseux, des moyen mis en œuvre pour les aider, et aussi de l'insuffisance de ces moyens...
Peut etre cela m'aidera à améliorer mon contact ac les patients sdf vivant ds la rue...
Cet esprit se retrouve dans le côté solidaire avec les dialogues avec les sdf, la proposition de soupes chaudes, utiles a -5°. J ai été étonné par l instinct de survie des sdf protégeant leur territoire, s installant au dessus de "bouches d égout" chauffantes, ou proches de restaurants leur permettant d obtenir les restes par la même occasion.
Pas l'image clichée du sdf négligé, dont on s'écarte par réflexe le soir en passant dans la rue. J'ai été frappée par la simplicité des travailleurs du SAMU social et leur lien si touchant avec les sdf, qu'ils connaissent pour certains depuis des années.
Je m'attendais à un rôle primordial de la maraude alors que la plupart du temps le camion est envoyé a des endroits précis pour recueillir des sdf ayant appelé le 115, afin de les emmener a leur lieu attribué pour la nuit.
Cela m'a permis de discuter avec les sdf qui ont été conduits au centre pendant la nuit.
Ça permet de voir les gens de la rue sous un autre angle bien plus représentatif que les sdf qui arrive soûl aux urgences .
J'ai trouvé cette garde au samu social particulièrement riche d'un point de vue humain: d'un côté avec l'équipe de la maraude, avec laquelle j'ai pu discuter de leur travail, de leurs expériences avec certains sdf, de la manière dont ils appréhendaient les rencontres et de l'autre avec les personnes rencontrées dans la rue ou dans le camion pendant les transports. Un des moments qui m'a le plus révoltée cette nuit fut la découverte d'un des centres d'hébergement d'urgence réputé pour être insalubre et craint de bon nombre de sdf.
J'aurais aimé avoir un "cours" sur les moyens proposés aux professionnels de santé face à un sdf hospitalisé pour accompagner sa sortie de l'hopital.
Une réhumanisation des sdf, un pont timide, fragile mais dont je me souviendrai toute ma vie construit entre leur monde et le mien.
La possibilite de vraiment ce rendre compte de la vie des sdf a change ma facon de les voir.
Soirée très intéressante, mais on en vient à douter de l'utilité d'une telle structure, car le véritable but, celui de réinsérer les sdf croisés au cours de la nuit, n'est t'atteint qu'exceptionnellement.
Excellente occasion de s'ouvrir l'esprit et de découvrir les sdf sous un autre angle (et pas les pénibles bourrés du métro).
Ce qui m'a le plus émue, c'est un homme sdf qu'on a aidé à se relever et qui nous a dit : "C'est la première fois depuis des années qu'on me touche"...
Lors de la maraude, j'ai été choquée qu'il n'y ait pas davantage de nourriture à distribuer, cependant le but du samu social est plutôt de rapatrier les sdf dans des centres d'accueil afin qu'ils aient un suivi social et médical.
En ce qui concerne la maraude, elle permet de se rendre compte que tous les sdf ne sont pas violents et alcoolisés, qu'ils souhaitent juste de temps en temps discuter et boire un petit café.
Permet aussi de voir autrement les sdf aux accueils des urgences, par - 10 en hiver!
Un point intéressant est de mieux pouvoir appréhender le système de soins dans sa globalité et de comprendre les conditions de vie des sdf, des migrants, les hébergements, ...
et qui ne ressemblaient pas à l'image des sdf que je m'étais faite, entre autre lors de mon stage aux urgences.
Cette garde ne m'a rien apportée, et je n'ai rien apporté aux sdf.
Malgré l'aide du 115, on se demande quelles sont les perspectives d'avenir des sdf (dont beaucoup d'étrangers, qui ne parlent pas français, certains ne savent même ni lire ni écrire, des familles, des jeunes de 18 ans déjà à la rue,...).
Si je travaille aux urgences et qu'un sdf se présente ou est amené, je saurai mieux comment le soigner.
Mais également de comprendre le ressenti des personnes dans la rue et la diversité des profils rencontrés (sdf depuis 20ans, femme isolée, demandeurs d'asile, rôles, personne au chômage ne joignant plus les deux bouts, etc...)
Par ailleurs lorsqu'on est dans la camionnette on ne parle pas avec les sdf, on ne les voit même pas si on s'assoie devant, or c'est 95% du temps de la maraude...
D'autre part, ça m'a permis de me rendre compte à quel point les sans abris avaient des profils différents, contrairement à l'image qu'on pourrait avoir en ne connaissant que les sdf qu'on rencontre aux urgences: différence d'âge, d'origine sociale et géographique, de durée de temps à la rue, d'état psychologique.
J'ai pris la décision de m'engager auprès d'une association pour aider les sdf.
J'ai quand même beaucoup apprécié la proximité des travailleurs sociaux avec les usagers, et le fait de pouvoir moi-même leur parler tout en ayant l'impression de pouvoir leur proposer des solutions (ce qui est impossible dans la vie de tout les jours, j'ai toujours trouvé frustrant de voir des sdf sans pouvoir faire grand chose).