Nous mettons en place également des groupes de parole qui les aident à se libérer, ayant pour la plupart un passé assez lourd (femmes battues, réfugiées, victimes de mutilation...).
La maraude est aussi très bien organisée, les signalements apparaissent sur la tablette et par appel, on a également des traducteurs.
La maraude était également intéressante pour découvrir les centres d'accueil et les dialogues des personnes et des familles avec l'équipe du SAMU social, cependant il ne me semble pas intéressant de participer à la maraude toute la nuit puisque seules quelques interventions suffisent à comprendre le rôle du SAMU social et son interaction avec les personnes demandeuses de logement.
Lors de la maraude j'ai pu également visiter 2 centres d'hébergement, ce qui m'a permit de me rendre compte des conditions d'accueil et des moyens mis en place pour les usagers (qui très disparate selon les centres par ailleurs).
En restant plus bassement terre à terre, cette expérience a également été une école de la vie... […] Pour ma part, sur les quatre signalement, trois correspondaient plus ou moins à cette description (dont deux étaient des habitués des visites du SAMU), mais nous avons eu affaire à une famille avec trois enfants également... […] J'ai également découvert le revers de la médaille, la négligence avec lequel les partenaires du Samu social pouvaient prendre en charge ceux qu'il leur amène.
Le hasard de la randomisation a fait que la majorité des appels concernait des usagers de moins de 20 ans, ce qui résonne toujours en nous quand on est étudiant d'une vingtaine d'années également.
Ce qui fait que le retour chez soi en rer/metro a 5h passé du matin après une journée de stage également est physiqumenet compliqué.
Cette garde m'a permis de découvrir les centres d'hébergements de Paris (certains : Montrouge, la Boulangerie), de participer à une maraude, d'entrer en contact avec les SDFs, j'ai également assisté à un entretien entre une assistante sociale et un SDF.
Au fil de l'entretien, les personnes dans le besoin s'ouvrent un peu plus, se dévoilent un peu plus et acceptent notre aide et on se rend compte également que derrière l'image qu'ils donnent de personne solitaire, préférant être seul ( les personnes disent qu'elles préfèrent être seule, elles n'ont pas envie de parler), ils ont un réel besoin de parler, de se confier, de se sentir écouter.
Une expérience très enrichissante, la maraude était également très interessante car nous avions des cadeaux de noel qui ravissait les gens et le contact avec eux était à chaque fois des plus amicale, dans le respect mutuel.
C'est également intéressant de discuter avec ces personnes qui nous racontent leurs histoires et nous explique parfois la raison pour laquelle elles se trouvent à la rue aujourd'hui.
-Egalement surpris par la quantité de personnes demandant un soutient logistique, (hébergement, duvet, repas...) et la diversité de ces gens.
Quelques choses qui m'ont marquée également : la solidarité qu'il y a entre les SDF, leur bonne humeur malgré ce qu'ils endurent, leur joie et leurs yeux qui brillent quand on leur donne un simple café et qu'on leur met de la musique...
Lors de la maraude, j'ai également été extrêmement touchée notamment par deux personnes : la première était un homme d'une cinquantaine d'année vivant seul sur le trottoir alors qu'il a des enfants avec un logement ( a t-il eu honte de leur avouer a situation ou a t-il une famille sans coeur qui le laisse dormir dehors?).
Quelques choses qui m'ont marquée également : la solidarité qu'il y a entre les SDF, leur bonne humeur malgré ce qu'ils endurent, leur joie et leurs yeux qui brillent quand on leur donne un simple café et qu'on leur met de la musique...
J'ai vraiment pris conscience de la situation, ça m'a vraiment changé dans le sens où je fais beaucoup plus attention aux personnes défavorisées dans la rue; ce qui m'a le plus touchée, ce sont les regards des hommes et femmes qu'on aidait, leur reconnaissance, leur sourire, leur soulagement qui se lisait sur le visage et ça c'était le plus beau; J'ai également été touchée par la bonne humeur qu'ils manifestaient, et ce malgré leur situation.
J'imaginais également qu'il y aurait une coopération entre le Samu Social et l'AP-HP, ce qui n'est pas le cas, même pour emprunter une douche afin de faire une toilette...
J'ignorais à quel point les conditions étaient difficiles dans la rue et à quel point également les femmes seules dans la rue étaient exposées à des violences inimaginables .
De voir également à quel point la vie de certains peu basculer en un rien, comme par exemple celle d'une mère que nous avons recueillis avec ces deux enfants, l'un de un mois l'autre cinq ans, à la rue depuis plusieurs semaines après que sa mère l'ait mise dehors.
Je trouve également frustrant le fait que le nombre de places dans les centres d'accueils soient si restreintes.
J' ai ressenti son désarroi et également l' impuissance des écoutants devant ces situations notamment lorsqu'il il ne reste plus de places dans les centres d' hébergement.
Ce fut une nuit riche, faite d'échanges, d'écoute, de partage, de rencontres d'une part avec ces personnes démunies mais également avec les infirmiers et les travailleurs sociaux du Samu social, tous riches d'expériences différentes mais s'engageant et œuvrant pour une même cause humaine et solidaire.
beaucoup de rencontre, qui pour quelques une, on été très touchantes: rencontre et dialogue ouvert avec les personnes; on se rend compte de la difficulté de leur situation, la difficulté d'en sortir également, ainsi que la pénibilité de vivre chaque jour dans l'angoisse de ne pas trouver un endroit ou dormir....
Cette expérience m'a permis de me rendre compte que les personnes en situation difficile sont bien plus nombreuses que je ne l'imaginais, que les raisons de cette situation sont également plus variées et complexes qu'on ne peut le penser sans en avoir eu le témoignage.
L'équipe que j'ai rejoint était également très agréable !
Par exemple nous avons passé plus de 3h avec un sans abris âgé qui était blessé (il avait fait une chute et s'était également brûlé en s'endormant sur une bouche de chaleur).
J'ai pu observer également qu'il y avait un vrai suivi des personnes et ce, dès le premier appel, avec la constitution d'un dossier à leurs noms.
Par pur esprit de d'hummanité, il nous indiqua également l'emplacement d'une autre personne : il s'agissait d'un vieillard seul, le visage et le corps marqués par des années passées dans la rue.
Par contre, j'ai également été surprise de voir que pour 90% des personnes abordés dans la rue, le samu social n'était d'aucun recours pour ces personnes, ainsi le rôle du samu social reste véritablement limité à ceux qui sont en demande.
J'ai donc beaucoup appris sur le rôle et le fonctionnement du SAMU social, mais également sur le plan humain.
Elle lève également tous les préjugés que l'on peut avoir sur les personnes vivant dans la rue.
Elles m'ont également expliqué les différentes situations qu'elles pouvaient rencontrer et les différentes pathologies de la rue qu'elles étaient amenées à soigner.
Il m'a également permis une premiere approche vers le sans-habris, que j'aurais peut-être mis beaucoup plus de temps à effectuer, et qui me semble maintenant beaucoup plus aisée.
etc, les corps pour ensuite apprendre à les soigner, apprendre à ausculter les gens - c'est à dire leur situation, leur passif - est également une base essentielle pour apprendre à les soigner - dans leur entièreté cette fois, gens et non plus corps.
Il est également difficile de changer le mode de vie de certains sans abri, qui pour la plupart étaient psy et/ou alcoolo-dépendants.
La maraude s'est très bien passé également. […] Je parle non seulement de la misère des personnes dans la rue mais également de la misère du SAMU Social pour trouver des places d'hébergement, qui sont à la fois extrêmement limitées et pas forcément adaptées (beaucoup préfèrent dormir dans la rue que dans ces foyers insalubres et parfois dangereux : bagarres, vols ...).
Malheureusement, celui-ci étant à la rue également ne peut pas l'aider.
Le profil des usagers change également ainsi que le nombre de familles à la rue qui augmente et qu'une maraude ne peut pas prendre en charge.
J'ai également été surprise par le "rush" de 19h15 où les places réservées à l'équipe de nuit sont disponibles et donc heure à laquelle les "habitués" appellent et les places se vident en 10 min, ne laissant pas de place pour les appels suivants.
J’ai également pu voir des profils de personnes avec des pathologies psychiatriques en rupture de traitement et comment faire pour les aider pour un suivi pour le futur.
J'ai également été marqué par un homme, diabétique, que nous avons rencontré en début de nuit.
Cette nuit également nous sommes allés le voir.
Je trouve également formidable l'accueil organisé et les possibilités d'hébergement, même s'il s'agit très souvent de solutions temporaires...
Je crois que cette soirée m'a poussée à me rappeler les raisons de mon choix de métier, mais également les moyens que je pourrai avoir dans le futur pour soutenir les gens moins favorisés que moi.
La maraude est également un moment où on peut s'interroger sur notre attitude envers ces populations : indifférente principalement.
Mini-stage, énormément enrichissant sur le plan humain, les personnes dans la détresse sociale peuvent faire peur dans un premier temps, mais ces premières craintes sont vite oubliées par une approche réfléchie et tendre… où la plupart du temps, une réel partage est possible… La découverte des différentes possibilités d'aide sur Paris (logement, vêtements, alimentation, soins, insertions...) est également très positif, des petits moyens au jour le jour, avec toujours l'espoir d'une pérennisation dans le futur....
On découvre également que des appelants sont des "habitués" et téléphonent très régulièrement car leur situation ne s'améliore pas.
J'ai également été confrontée à la difficulté d'avoir quelqu'un d'absolument démuni face à soi, qui nous regarde de manière interrogatrice, et de ne pas savoir du tout comment réagir.
Nous avons également discuté à plusieurs occasions avec des SDF et nous sommes allé donner des avis infirmiers dans un centre d'hébergement.
Cependant il est clair que certains essaient également de profiter de ce système et par conséquent il existe un gachis de chances pour d'autres qui nécessitent véritablement de l'aide.
Bien que les conditions d'hébergement à la Boulangerie ne soient pas optimales (et le monsieur les connaît), on sent le soulagement de cet homme au téléphone, et son émotion également.
J'ai été surpris par la sympathie, la générosité, la solidarité qui existe entre ces gens et également envers le personnel du Samu Social, ainsi que leur facilité de s'exprimer, leur regard sur le monde, sur leur condition, et la philosophie dont font preuve certains.
Cette garde m’a également permis de me rendre compte à quel point les structures permettant d’aider les sans-abris sont peu nombreuses et par la même impuissantes ; et je ne peux m’empêcher de me demander pourquoi les différents gouvernements qui se sont succédés jusqu’à aujourd’hui n’ont pas œuvré pour les développer davantage.
J'ai réellement réalisé la violence qui pouvait sévir dans la rue, et le danger qu'une nuit dehors représentait pour ceux qui y sont contraints… Pour ma part j'avoue que la maraude m'a ensuite réconciliée avec la nuit : l'équipe était d'une part formidable, mais également les personnes de qui nous allions à la rencontre : je redoutais des insultes, de la violence, or nous étions souvent accueillis avec des sourires et des paroles sympathiques.
En dernier j'ai vu un sans-abri qui venait d'Europe de l'Est (beaucoup de SDF viennent d'ailleurs de ce côté d'Europe) qui était dans un état vraiment désastreux (il était pourtant assez jeune), qui buvait sa vodka au goulot, et qui à côté de ça était également très poli avec nous, il avait une lésion importante et très douloureuse de la fesse gauche (suite à une injection qu'il s'était faite dans la fesse) nous avons donc décidé de le transporter aux urgences de Bichat (où nous n'avons pas été particulièrement bien accueillis d'ailleurs).
Je me suis également rendu compte que toutes les démarches administratives sont affreusement compliquées, longues, fastidieuses et bien des personnes abandonnent avant d'avoir pu obtenir une once de réponse...
Et je dois dire que je n'étais pas la seule à avoir été touchée: les deux autres femmes avec mois semblaient également très gênées.
J'apprends que CHU ne veut pas uniquement dire Centre Hospitalier Universitaire mais également, Centre d'Hébergement d'Urgence, pour les jeunes de 18 à 25 ans, non nous arrêterons un instant devant l'un deux, par pure coïncidence.
Cette situation m'a également bouleversée dans le sens où elle dépeint de manière brutale le non respect du fameux "droit au logement".
C'est aussi l'occasion de créer du lien, au travers de discussions, souvent chaleureuses, parfois crûes, à la mesure d'un environnement violent : il fait moins de 5°, l'alcool est très présent, et finalement peu de SDF auront un lit cette nuit Le hasard de cette garde nous a également emmené dans un hôpital pour y récupérer un patient, l'occasion d'assister aux regards désapprobateurs de mes collègues d'un soir quant aux commentaires déplacés, voir méprisants, des infirmières de garde, pressées de voir ce si gênant patient enfin s'en aller.
On a également pu trouver une place à trois familles : une femme enceinte, une femme seule avec un bébé d'un an et une petite fille de 8 ans, et un couple de jeunes roumains avec un enfant d'un mois.
Bien sûr, dans ses antécédents il s'était fait opéré du pied gauche pour fracture après chute, et de l'épaule droite pour chute également comme il le disait.
Par la suite, le reste de la maraude fut également très chargée, mais j'ai trouvé ce moment le plus intéressant sur le plan social, et je manque de place pour tout raconter ... ^^