Les histoires que j’ai entendu étaient vraiment dramatiques.
Peut-être ne se rappellera-t-il plus le lendemain les histoires qu'il nous a racontées ?
ce qui n'enlève rien au tragique de l'histoire.
Nous avons notamment rencontré une jeune femme d'une trentaine d'année, à la rue depuis ses 18 ans, qui finira par nous chanter d'une voix fabuleuse, certains de ces textes qu'elle écrit pour raconter son histoire.
Chacun à son histoire , ses habitudes, chaque cas est unique.
En nous racontant son histoire, j'ai appris qu'il était à la rue depuis qu'il s'était disputé avec son père puis que son oncle l'avait jeté dehors faute de place et de moyens.
Une autre histoire m'a marqué c'est celle d'une jeune femme de 20 ans qui était arrivée en france depuis seulement quelques jours et à qui on a expliqué toutes les démarches de demande d'asile.
Il m'a raconté son histoire, qu'il aurait pu aller loin mais parce qu'il était née dans le "mauvais quartier" avait fini plusieurs fois en prison et ces séjours avaient fini par le détruire complètement.
C'était une dame de 65 ans avec un passé et une histoire incroyable. […] Chaque personne malgré son histoire, étonnante soit elle, est prise en charge individuellement, en prenant le temps de trouver la solution adéquate pour la nuit mais aussi pour les jours avenir si possible.
Elle nous permet de rencontrer des personnes et de découvrir leurs histoires diverses et variées, toutes différentes.
Mais je leur ai demandé et il arrive d'avoir de belles histoires à raconter.
Chacun avait son histoire: du dealer qui a été renversé volontairement par un concurrent et se trouve en fauteuil roulant dans la rue depuis, un autre qui parle peu et finit par me dire que ça fait l'équivalent de mon âge qu'il vit dehors et se débrouille; et puis les migrants qui viennent en nombre, certains plus jeunes que moi, qui ont traversé une bonne partie du monde pour trouver une vie meilleure, avec pour seuls effets personnels une tenue de rechange leurs papiers et un peu de nourriture et d'argent sous leur manteau, certains ne pouvant même pas faire de demande d'asile pour la seule raison que leur empreinte digitale a été prise dans un autre pays de l'UE.
J'ai été tres émue par leurs histoires respectives.
L'employé avec qui j'écoute me fait partager ses histoires les plus tristes depuis qu'elle est là.
Nous avons aussi fait un premier entretien d'une mère (80 ans) et de sa fille (50 ans), sans domicile depuis 5 mois, avec une histoire très complexe et j'ai trouvé cela très intéressant de pouvoir assister à l'entretien.
J'ai apprécié le temps accordé à chaque personne par l'équipe avec qui j'ai fais la maraude, je m'attendais à ce qu'on donne de quoi manger et qu'on vérifie rapidement la situation sociale et au final on a pu passer parfois presque 1 heure avec les personnes qu'on rencontrait à parler de tout et de rien, d'histoires incroyables qu'ils avaient à nous raconter.
J'ai été très touchée par l'histoire de cette femme.
Ce genre de cas fait réfléchir sur les moyens à mettre en place pour adapter les différents types de prise en charge sociales selon les histoires personnelles.
Elle nous fait part de ses craintes, de ses incertitudes et de son histoire.
Je les considérais pas comme des SDF simplement, j'ai appris leur nom, leurs histoires, leurs habitudes, on échange des sourires, une poignée de main, on prend un café.
Et pourtant je n'ai jamais vraiment pris le temps de m'interroger sur leur situation, sur leur parcours, sur leur histoire de vie.
L'histoire d'un des sans-abris qu'on a vu cette nuit m'a particulièrement touchée.
A mon arrivée, l'acceuil fut plutot classique, dans les locaux du 115 on me fit lire un polycopié sur l'histoire du 115, assez mal fait, peu interessant.
On ne connait pas leur histoire et la conversation est limitée au côté technico-pratique de la demande d'hébergement = solution temporaire à un problème insolvable, ils rappelleront demain, puis après demain, puis ..... […] tenu négligemment par sa propriétaire, trop occupée à fumer son cannabis pour se soucier de la sécurité - dans leur cas, les échanges concernaient des demandes d'hébergement d'urgence; peu d'échanges et de discussion donc centrées sur la personne, sur son histoire, etc.
Ces derniers étaient très intéressants, chacun avec sa propre histoire l'ayant amené dans la rue.
Plusieurs fois dans la nuit, nous sommes tombés sur des gens qui étaient heureux de retrouver une équipe qu'ils connaissaient et qui connaissait leur parfaitement leur histoire.
Et il repart avec sa valise et son air déterminé , demain il devra se lever aux aurores pour sortir les poubelles du voisinage histoire de gagner un peu d'argent .
Ce sont des gens avec une histoire (qu'on me racontait avec plaisir dans le camion), un "background" loin des rues, des passions (musique, photographie...) mais surtout des personnes avec des besoins, souvent en manque de soins.
Là je portais un chasuble bleu foncé (d'ailleurs pour la petite histoire beaucoup trop grand), et ma légitimité n'était pas questionnée, malgré ma jeunesse.
Puis après avoir partagé un gâteau avec l'équipe et après m'être informé brièvement sur l'histoire du Samu Social, place à la double écoute.
A part dans certains endroits comme la "Boulangerie" dans le 18ème, véritable usine de 400 places en dortoir, ou par honte, les responsables ont mis un service de sécurité à l'entrée pour faire régner l'ordre et accessoirement ne pas laisser rentrer les travailleurs du Samu Social histoire de cacher l'horreur qui règne dedans.
Deux choses m'ont frappé au cours de cette garde : - d'une part la similitude entre les histoires des gens qui se retrouvent à la rue.
Ce qui m'a beaucoup marqué a été l'histoire d'un homme de 54 ans qui était à la rue depuis 9 mois, s'était fait voler son téléphone et ses papiers et était tombé d'une "dalle mal positionnée" sur la route et s'était fait mal aux 2 jambes.
Nous avons eu l'occasion de recueillir une femme enceinte aux urgences maternité qui dormait à même le sol, d'accompagner aux urgences une usagère pour un problème somatique ainsi qu'une autre pour une prise en charge psychiatrique ; toutes les personnalités rencontrées cette nuit là m'ont particulièrement marquée par leur histoire, leur courage, leurs spécificités.
Le comment en sont-ils arrivés là, leurs histoires si différentes, si variées autant que sont diverses ces personnes, rendent compte de la complexité du phénomène d'accroissement du nombre de personnes sans hébergement. […] Une brèce histoire qui m'a touchée.
Les différentes personnes avec lesquelles j'ai eu l'occasion de dialoguer se sont montrées très disponibles que ça soit pour me montrer le logiciel utilisé par le 115, pour partager une histoire de vie qui les avait particulièrement marqué, ou pour me faire visiter les locaux d'un centre d'hébergement (celui de Romain Rolland à Montrouge).
Expérience très intéressante, mais de ce que j'ai vécu, je pense que cette garde au samu social devrait avoir quelques modifications : - privilégier des horaires différents : une matinée ou une après midi car c'est à ses heures la que les personnes appellent pour la première fois ---> c'est ce contact qui est pour moi intéressant, ce sont leurs histoires; et les mots à employer
Il y en avait un qui ne voulait rien, un 2eme, grand et mince qui lui a dit "ahh le hachis bolino, je ne m'en lasserai jamais tellement c'est bon" et un 3eme avec une écharpe Hello kitty rose qui nous raconte l'histoire de cette écharpe.
Tout d'abord j'ai trouvé que la double écoute au 115, était une bonne mise en condition pour la garde à suivre, qui permettait de se familiariser avec les modes de fonctionnement et les habitudes du samu social (de plus j'ai eu la chance d'être avec une écoutante qui prenait du temps pour m'expliquer plus en détail l'histoire de chaque appelant, et toutes les alternatives possibles à leur proposer à chaque fois).
Ensuite, serrer la main, parler, se laisser raconter leur histoire par des gens qu'on ne regarde habituellement pas dans la rue (par culpabilité de ne rien faire pour pouvoir les aider), m'a fait prendre conscience de toute leur humanité, chacun avec leur vécu, leurs petits tracas, leurs peurs, leur volonté de s'en sortir...
Nous avons accompagné des hommes de différentes catégories d'âge à deux centres différents : Montrouge et la Boulangerie, j'ai pu assister à plusieurs évaluations sociales et infirmières: chacun avait une histoire, un espoir ...
C’était une nuit pour discuter avec eux de leur travail auprès des personnes de la société en difficulté : les joies et les difficultés, le fait de se sentir impuissant face à certaines décisions politiques ; le fait qu’ils pouvaient dire, presque à chaque coin de rue, le nom, le prénom et l’histoire personnelle des sans domiciles que nous avons croisé.
Elle nous a raconté toute son histoire et a fondu en larmes.
J'ai eu l'impression de rencontrer plein de monde cette nuit la, d'entendre pleins d'histoires!
Autant d'histoires, de parcours que de personnes rencontrées au cours de cette soirée.
Je garderai de cette nuit une très belle expérience humaine, où j'ai effectué des rencontres très enrichissantes avec l'équipe du SAMU social mais aussi avec les usagers, qui possèdent tous une histoire personnelle particulière.
Nous fîmes des petits tours dans les arrondissements qui nous avaient été attribués, s'arrêtant ici et là pour s'informer de la santé, proposer un foyer pour la nuit, écouter leur histoire, donner ici un café, ici un bolino, ici un duvet. […] Ils racontent leur histoire.
On recommence à chaque nuit la même histoire avec parfois, une petite différence, une petite surprise : ne pas retrouver un prisonnier connu qu'on avait vu la veille en mauvaise état.
Une équipe dévoué, sympathique et véritablement humaine, qui connait les noms de chaque SDF, leur caractère, leur histoire, leur façon de penser et de faire.
Pour ne citer que quelques exemples de ce que m'a apporté cette expérience de confrontation à la réalité et d'interaction directe avec des personnes vivant dans la rue, je mentionnerais les points suivants : 1) l'impact émotionnel fort et marquant à long terme (en écoutant un jeune homme "tombé à la rue depuis très peu de jours" me raconter son histoire, sa situation, son désarroi à faire la manche pour la première fois, son épuisement à n'avoir trouvé le sommeil nulle part depuis 4 jours, etc...j'ai été profondément touchée, pour ne pas dire bouleversée, et j'ai le sentiment qu'un souvenir marquant comme celui-là, avec la charge émotionnelle qui y est associée, gardera longtemps -toujours ?
L’histoire qui m’a le plus marquée est cette femme ayant dormi 1 semaine aux urgences maternité de la Pitié après avoir accouché de son petit garçon.
J'ai été très émue de les entendre tous, des histoires toutes très différentes.
Les histoires entendues en double écoute au 115 juste avant la maraude me reviennent et j'imagine les tragédies qui ont poussées chaque personne à se retrouver dans la rue.
Mais aussi quelques appels de personnes nouvelles ou d'histoires entendues dans les conversations des régulateurs.
Cela permet aussi de constater que beaucoup de sdf sont français , qu'ils sont jeunes et qu'ils ne sont pas responsables de leur condition ( peu de toxico, beaucoup de tristes histoires de vie ).
Un centre vraiment clean, le plus accueillant apparemment et effectivement, ils nous racontent sur le chemin du retour et durant la pause, des histoires atroces à propos des autres centres, la boulangerie, la Péniche et on comprend alors que toutes les nuits ne sont pas aussi calmes.
Ils sont la représentation de la bonne conscience de la société, histoire de dire "on n'est pas des animaux, si un homme dort dehors on lui propose un hébergement dans la mesure du possible et 2-3 bricoles".
L’un des sans abris que nous avons pris dans l’EMA nous a raconté une partie de son histoire, c’était très émouvant car c’est là que l’on comprend que finalement à tout moment notre vie peut basculée, que l'on peut se trouver isolé et finir dans la rue.
Enfin, c'était intéressant de voir l'organisation qui existe pour les sans abris, beaucoup ont régulièrement un lit ce à quoi je ne m'attendais pas, on connait leur prénom, leur histoire, pour la grande majorité des personnes croisées dans la maraude.
Même s'ils ne croient pas en ce dernier, ils ont lié le leur avec une telle intensité que je m'imagine que ces deux histoires individuelles sont indéliables dans le temps.
On sent que derrière chaque personne que l'on rencontre il y a une histoire, parfois terrible, dure, et les quelques mots que l'on peut échanger nous font réaliser la chance que nous avons.
Elle me parle de son pays de son histoire, elle pleure. […] Ces histoires sont celles d'une nuit comme les autres au Samu Social; le quotidien des équipes et des usagers qui nous a été donné de partager quelques heures.