J'ai pu entendre certains appels au 115 très touchants (notamment l'appel d'un monsieur SDF qui appelait angoissé de ne pas réussir son entretien d'embauche du lendemain) et observer le travail sur le terrain des EMA lors de la maraude.
Je tire mon chapeau à ceux et celles qui font cela tous les soirs car il faut beaucoup de courage, le lendemain, les SDF sont de nouveau dans la rue et tout est à recommencer.
Nuit éprouvante pendant un stage d'urgence/Réa déjà surchargé de gardes (repos parfois non pris le lendemain pour certains).
La nuit a été relativement courte puisque, m'étant mélangé les pinceaux avec mon stage, je devais enchaîner avec une garde à Trousseau le lendemain.
Il faisait froid, j'étais fatigué et j'avais moyennement envie d'être cassé le lendemain.
En particulier je pensais que l'action menée était à plus long terme; j'ai été tristement surprise de découvrir que les personnes emmenées une nuit dans un centre d'accueil devront rappeler le 115 le lendemain matin pour tenter d'être de nouveau hébergées le lendemain soir, et ce sans aucune garantie. Beaucoup d'usagers sont déjà bien connus du samu social, certains ont des ressources, et pourtant ils doivent chaque jour recommencer, la crainte de dormir dehors le lendemain ne les quittant pas une seconde.
Les études de médecine nous confrontent à une douleur physique, morale parfois, mais il me semble important de prendre conscience de la détresse plus globale et la peur du lendemain qu'éprouvent les hommes et femmes rencontrées.
Cependant toute la nuit me semble un peu long, l'équipe a pu me ramener chez moi après la pause à 3h, de plus que nous ne choisissons pas nos dates, cela permet d'être disponible le lendemain.
ce qui est marquant dans cette expérience c'est de voir le nombre de personnes sans domicile qui avaient un travail et qui du jour au lendemain se sont retrouvés dans la rue.
Ce qui m'a donc surtout marqué durant cette garde, qui a eu lieu le lendemain des grandes tombées de neige, c'est le grand dévouement et le courage des équipes mobiles, qui avaient notamment passé la veille une nuit prolongée et sans repas, et repartaient ce soir là avec autant de motivation.
On garde évidemment toujours un peu à l'esprit les collèges laissés un peu plus tôt le jour même et repris un peu plus difficilement le lendemain.
Le lendemain soir, j'ai repensé à tous ces sdf que j'avais rencontrés et j'ai ressenti comme une pointe de frustration. Finalement, même si on les aide sur le moment, en leur donnant un peu d'eau ou de nourriture ou en leur trouvant un logement (seulement pr une nuit), le lendemain tout recommence et ainsi de suite chaque jour.
Du jour au le lendemain, il les a chassé de chez lui car il avait le projet de se marier avec une autre femme.
Ils devront attendre le lendemain au soir pour savoir s’ils auront de nouveau cette chance.
D'autres encore finissent par ne plus solliciter le 115 à cause de nombreux refus ou d'un retour à la situation initiale le lendemain après avoir eu une place pour la nuit dans un foyer.
Jai ete affecte au 19e arrondissement donc deja presque 1h de trajet pour s'y rendre et ensuite nous n'avons trouvé aucun dès signalement du coup la maraude a consisté à visite Paris en camion la nuit, c'est joli mais étant obligé d'aller en stage le lendemain (car échanger sa garde au SAMU social le 11 juillet = miracle) je m'en serai bien passé.
Le fait de demander après la pause si l'on veut continuer les maraudes ou rentrer chez nous est une bonne chose, j'avais la chance de ne pas travailler le lendemain, mais ça n'est pas donné à tout le monde, et dans ce cas, la fatigue s'accumule.
Il s'agissait d'une nuit de grand froid au lendemain de l'épisode de neige ayant touché Paris.
Ceux ci rappellent le lendemain, certains même tous les jours, le plus tôt possible dans l’espoir d’avoir enfin une place pour passer une nuit au chaud.
Toutefois une légère frustration en sachant que le lendemain il faudrait tout recommencer à zéro, mais au moins une nuit un peu moins difficile dans une vie...
Une assistante sociale, présente à bord du camion, discute avec le SDF pour tenter de faire un point rapide sur sa situation et l’informe de la possibilité d’un entretien le lendemain avec une assistante sociale du centre d’hébergement si il passe la nuit là bas, dans la limite malheureusement du nombre de places disponibles.
J'ai aimé voir ces gens travailler en équipe dans le seul but de pouvoir donner un peu de confort aux plus démunis, même s'ils savent tous que le lendemain il faudra recommencer.
mais ce n'est qu'une rustine, un coup d'épée dans l'eau, le lendemain le problème de précarité sera le meme (peut etre qu'il y a d'autres structures/travailleurs sociaux pour ça..).
Des cas qu'un étudiant en médecine voudrait envoyer aux urgences sont seulement mis dans un centre d'hébergement avec une consultation chez le médecin pour le lendemain matin : "Ne pas essayer de jouer les Zorros" d'après l'équipe, à trop vouloir en faire on arriverait à rien (l'attente trop longue aux urgences ferait partir le patient et il ne serait pas soigné).
Au final, les pompiers étaient tres sympas et meme l'équipe a été étonnée et le monsieur a été envoyer aux urgences de Bichât pour y passer la nuit, jusqu'au lendemain On a également pu envoyer à Romain Rolland quelques inconnus ce qui m'a permis d'assister à des bilans sociaux même si à la fin c'était un peu long.
Les choses qui m'ont le plus marqué : - TOUT LE MONDE peut se retrouver à la rue du jour au lendemain : par addiction au jeu , par conflit familial, par addiction à l'alcool, par expulsion et perte d'emploi . […] On ma explique que le lendemain matin au foyer, ils avaient la possibilité de rencontrer un travailleur social avant de ressortir.
Le lendemain, elle l'a emmenée sur Paris, lui a dit de l'attendre et n'est jamais revenue. […] L'infirmière de l'équipe a alors appelé sa chef pour organiser le lendemain son transfert dans le même hôpital qui l'avait déjà prise en charge, en espérant que les assistantes sociales puissent faire en sorte qu'elle puisse rapidement avoir une prise en charge sociale.
Durant la nuit nous sommes partis à la rencontre d'une famille Ukrainienne si mes souvenirs sont bons, ça était un moment très émouvant car nous n'avions plus de place dans l'accueil pour familles, ces personnes ont été finalement hébergées par un café qui les a maintenus au chaud en attendant le lendemain.
J'ai été touchée par certains appels de personnes en détresse pour lesquelles on ne pouvait rien faire par manque de place dans les centres et à qui nous n'avons pas eu d'autre solution que de dire de rappeler le lendemain ou plus tard, c'est à dire de dormir par ses propres moyens dans la rue pour ce soir la.
J'ai découvert durant la nuit du 20/12/11 à quel point il est facile de se retrouver dans la rue, du jour au lendemain.
Personnellement, je recommanderai sans hésitation cette garde parce qu'elle nous permet de réaliser à quel point tout peut basculer du jour au lendemain pour tout le monde et à tout âge (rencontre d'un jeune père de 24 ans dans la rue après avoir été abandonné par sa famille...).
Je pense que c'est important de voir et de comprendre cela en tant que futurs medecins, notamment car beaucoup de sans domiciles fixe sont amenés aux urgences (notamment par le SAMU social) et renvoyės dans la rue le lendemain voire le soir même, et pour qui davantage pourrait être fait.
En discutant avec les usagers , on se rend compte que finalement chacun d'entre nous est susceptible de se retrouver dans cette situation là du jour au lendemain, que personne n'est à l'abri.
Et puis le lendemain je me suis rendue compte que je n'avais rien à dire.
Ce qui était un peu triste c'était de se dire que c'était juste un dépannage pour une nuit et que le lendemain ce sera sûrement la même galère mais les gens sont tellement contents en général.
Lors de la maraude nous avons ramassé une dame d'une soixantaine d'année ancienne instit qui à ka suite de problèmes de santé à été longtps hospitalisée, a perdu son logement, est sortie de l'hopital pour aller vivre chez ses enfants, puis ses enfants partis en vacances elle s'est retrouvée dehors sans argent et sans appartement, c'était assez bouleversant de voir la détresse de cette femme qui avait une situation plutot correcte et du jour au lendemain n'avait plus rien.
En effet, se retrouver le lendemain serait tout un périple, et la nuit était suffisamment sinistre pour ne pas se retrouver dans un nouvel environnement sans visage connu.
On lui a également expliqué comment se rendre le lendemain dans un centre d’accueil sur Paris pour se poser un peu et rencontrer une assistante sociale. […] Dans ses yeux on lisait la peur du lendemain et de la solitude, l’angoisse d’élever son enfant en ne sachant pas où dormir le soir et j’ai réalisé que cette situation pouvait tous nous toucher et qu’on pouvait se retrouver propulsé dans ces difficultés plus vite qu’on ne le pensait.
L'ensemble de cette nuit m'a beaucoup plu, malgré la grosse fatigue le lendemain !
Arrêt à Yves Garel ou Montrouge pour déposer ceux qui ont accepté ou se sont signalés avec en perspective un repas, une nuit partagée avec d’autres sans abris et un petit déjeuner le lendemain et la possibilité de rencontrer médecin et assistante sociale.
A écouter les différents témoignages, on peut avoir une maison un jour, et le lendemain, se retrouver à la rue...
Lors du briefing, j'ai appris que nombreux étaient les commissariats qui refusaient d'appliquer la loi et d'accueillir les mineurs au poste pour la nuit par peur ou ignorance des procédures qui s'ensuivraient le lendemain.
La double écoute était très intéressante, ça m'a permis de voir à quel genre de situations les gens doivent faire face (expulsions du jour au lendemain, fuite de la violence, misère...).
Peut-être ne se rappellera-t-il plus le lendemain les histoires qu'il nous a racontées ?
Ainsi la travailleuse sociale avec laquelle il s'entretenait ne pouvait rien faire de plus si ce n'est lui trouver un lit pour cette nuit avec retour à la rue dès le lendemain puisque le samu social ne trouve des lits que pour une nuit.
Cependant ce n'est pas facile de se dire que le temps passé avec lui, cette nuit-là, lui a permis de passer seulement une nuit dans ce centre et que le lendemain il sera de nouveau dans la rue et qu'il faudra surement recommencer la meme chose le soir d'après.
Par la suite nous avons permis à une famille roumaine arrivée en france récemment d'avoir un hébergement pour la nuit et un accès à un travailleur social le lendemain.
Au final un bon gros dodo le lendemain pour récupérer.
Solution d'une nuit seulement, car le lendemain -- et si il le souhaite à nouveau -- il devra appeler dès 7h pour trouver un autre lit.
Au final on se retrouve dans le froid à claquer des dents en face de personnes qui elles y vivent et y dorment, dans ce froid, alors que nous on retrouve notre lit le lendemain.
Ce qui m'a le plus choqué pendant cette garde, c'était le surnom que donnait les SDF dormant en centre au médecin qui les voit le lendemain: le "véto"...
Le camion envoyé dans le 12e avait pour mission de prévenir tout les sans domicile que la mairie du 12e avait prévu une opération "nettoyage" le lendemain, il fallait les déplacer pour éviter que leurs affaires (sac de couchage, matelas ...) ne soient jetés de force à la poubelle.
J'ai été étonnée du manque de moyens dans les centres, je me souviendrais d'un soin infirmier d'une plaie du pied, avec un infirmier consciencieux qui ne pouvait malheureusement pas faire un soin de la qualité qu'il aurait voulu : manque de matériel, manque de temps, mais quand même le sentiment d'avoir été utiles, en attendant le médecin qui passait le lendemain matin.
Alors je peux affirmer que ce stage ne m'a servit à quasiment rien, mise à part rigoler et ne pas aller en stage le lendemain.
Pour moi qui ai du faire cette garde un 1er janvier, 1 semaine avant un partiel, sachant que je suis en stage aux urgences avec environ 1 garde par semaine déjà, il a s'agit d'un véritable fardeau et je n'avais qu'une hâte : qu'on me ramène chez moi pour pouvoir dormir et réviser le lendemain.
Ces rencontres font beaucoup relativiser ses petits problèmes du quotidien, et se rendre compte du privilège que c'est de pouvoir rien que manger et dormir au chaud tous les soirs, de savoir où nous dormirons et mangerons le lendemain.
Heureusement, on a réussi à obtenir pour elle une place pour la nuit dans un bon centre d'hébergement et l'assurance que sa fille allait bien et qu'elle la verrait dès le lendemain matin.
La coordination demande a l'équipe de présenter à la dame la possibilité d'aller dans un CPOA pour une évaluation psychiatrique et sinon de l'emmener dans un centre pour la nuit dans lequel elle pourrait voie un médecin le lendemain matin.
Cette personne qui a eu une vie avant, et puis, qui, un jour, n'a pas eu de chance, et qui se retrouve du jour au lendemain à la rue sans plus aucune considération.
Le centre, beaucoup plus grand et plus luxueux que ce que j'imaginais, va non seulement accueillir notre géorgien, le nourrir et le loger pour la nuit, mais aussi le faire consulter un médecin dès le lendemain.