Elle montre une autre facette du métier de médecin en dévoilant la part d'assistance et de protection des membres les plus fragiles et les plus exclus de notre société. […] Je pense que l'image la plus marquante de ma garde restera la vision d'un SDF dormant sur le perron d'une agence immobilière qui semblait désaffectée, appuyant bien les paradoxes de notre société. Je n'entends pas par là blâmer notre modèle de société, conscient que certains SDF préfèrent parfois rester dans la rue et que d'autres, pour des raisons de maladie mentales évoluées ont une propension pathologique à revenir dans l'instabilité même s'ils sont accompagnées et aidés à avoir une vie stable.
C'est bien de voir l'envers du décor et de voir ce que vivent les exclus de notre société...
En effet au cours des maraudes, l'objectif est de connecter avec les personnes les plus exclues de la société, n'ayant souvent même pas de moyen de communication. J'ai été très touchée par la bienveillance des maraudeurs envers toutes ces personnes que la société ignore chaque jour.
Cette nuit au SAMU social a "humanisé", des personnes considérées comme étant en marge de la société, des sans domicile fixe, des migrants. […] Il s'agit d'une très bonne occasion pour changer son regard sur la société, ces situations de précarité tendent à être de plus en plus fréquentes et à toucher les enfants, les moyens sont insuffisants.
On voit la misère de la rue, le samu social regarde là ou la société détourne les yeux. […] On est quand même choqué pour l'échec de notre société, trop nombreux sont ces hommes et femmes abandonnés de tous, le samu social est une aide d'urgence, on à pas l'impression d'aider à régler le problème de fond, mais il y a aussi un suivi au long terme avec des dossiers informatisés pour chaque usager.
Peut-etre est-ce parce que l'humanitaire a touours été une vocation pour moi, mais également parce que cotoyer la misère nous fait prendre conscience des "oubliés" de la société. En effet, pris dans le tourbillon de nos vies bien remplies nous oublions ceux qui n'ont rien et pourtant ils existent et sont de plus en plus nombreux dans notre société. […] C'est assez effrayant car force est de constater que ces gens que nous accueillons et hébergeons ne s'intégreront probablement jamais dans notre société..
La découverte d'un monde à part, de "ce monde" dans la société et pourtant en dehors des règles de la société. […] Et des hommes et des femmes, dans la rue, plus ou moins forts, que l'on croit seuls, mais que la société n'oublie pas: leur nom, leur adresse, leur age, leurs nuitées en centre d'hébergement, leur repas, leur besoin...
Au terme de cette garde, le samu social m'apparait comme une structure indispensable à l'esprit de solidarité de notre société.
De plus, cela permet une prise de conscience du manque de ressources disponibles pour véritablement aider à la réinsertion dans la société.
Néanmoins, je n'ai pas trouvé qu'il y avait une volonté solide, lors de la maraude, de trouver des solutions ou de donner des conseils aux SDF pour les réinsérer dans la société. […] Cette garde permet aussi de faire réfléchir sur l'état de notre société où coexiste, sur un même trottoir, des gens qui n'ont rien et d'autres qui jouissent de la vie nocturne parisienne.
Sur le plan personnel, le contact avec une calsse particulière de notre société, m'a a appris beaucoup de leçon.
J'ai adoré cette garde car elle permet d'avoir un autre regard sur la société. […] La garde au samu social nous apprend qu'elles sont les difficultés quotidiennes de ces personnes en marge de ma société : trouver un logement pour la nuit, ne pas se faire voler ses affaires, toucher les aides sociales.
Suite à cette chaude nuit d'été, j'ai pu avoir un aperçu de ce qu'était de vivre dans la précarité, de la difficulté de ce monde, surtout pour les enfants qui depuis leur naissance ne connaissent que ce visage de la société.
La garde au samu social a été pour moi très intéressante de par son contenu et la découverte de cette partie de la population en marge de la société. […] Bien sur j'avais conscience de l'état de notre société mais pas à ce point, c'est bien triste.
Les maraudes nous montrent les différentes manières d'aider ces personnes, en leur proposant un hébergement d’urgence pour la nuit, un repas ou des vêtements chauds, ou tout simplement en les aidant à renouer le dialogue avec la société et écouter les histoires qu’ils ont à nous raconter.
J'ai pu entrevoir les difficultés liées au manque de moyens à disposition du samu social (pas assez de places d'hébergement), à l'organisation du "système administratif" trop rigide, trop "catégorisant" qui peut être perçu comme menaçant voire "absorbant" pour certains exclus de la société qui, très au fait du fonctionnement des maraudes, préfèrent souvent s'en détourner au profil de leur indépendance et leur réseau propre, alors même que la mission et le dévouement des personnes travaillant en garde au samu social sont dirigés vers un seul but : l'aide inconditionnelle (en dehors de tout statut) et la réintégration du lien social et sociétal. […] Cette expérience m'a donné envie de m'intéresser davantage à ces problématiques et à changer de regard sur les personnes exclues de la société et ceux qui leur viennent en aide; encore merci.
Dans les centres d’accueil se côtoient des gens en détresse sociale mais radicalement différents, nous avons emmené en camion à Montrouge ce soir là des « grands exclus » de la société (sans domiciles depuis de nombreuses années, certains invalides, d’autres alcoolisés).. […] C’était une nuit pour discuter avec eux de leur travail auprès des personnes de la société en difficulté : les joies et les difficultés, le fait de se sentir impuissant face à certaines décisions politiques ; le fait qu’ils pouvaient dire, presque à chaque coin de rue, le nom, le prénom et l’histoire personnelle des sans domiciles que nous avons croisé. Cette garde fut un moment pour se rendre compte que les médecins, nous plus tard, auront un rôle à jouer auprès des personnes de la société en difficulté ; et cela commence dès maintenant par un regard différent aux urgences quand, sur l’observation de l’IAO, on voit « Mr X, SDF, consulte pour… »
La perte des repères et les conditions sanitaires dans lesquelles ils vivent, participent a cette mise a l'écart de la société.
Cette garde au samu social m'a permise de mieux comprendre et peut être aider les personnes à l'écart de la société.
J'ai donc été particulièrement surpris en découvrant que l'aide alimentaire était uniquement une manière de créer un premier contact avec ces personnes pour, par la suite, les accompagner vers une réinsertion dans la société.
Je trouve que le SAMU SOCIAL a une vrai place dans la société afin d’aider les gens dans la détresse.
Cela m'a permis de réaliser l'ampleur du manque de moyen des services d'aide sociale (plus de places d'accueil disponibles dès 19h30) et d'aller au contact de personnes habituellement invisibilisées par la société.
Certaines discussions avec des SDF étaient agréables, connaitre leurs parcours de vie, leurs ambitions et motivations permet de se poser quelques questions sur la société.
La rencontre et le dialogue avec ces personnes, exclues de la société, permet de découvrir leur quotidien et de lever des barrières implicites qui existaient auparavant.
Cette activité d'aide aux personnes en difficultés a été particulièrement enrichissante car : 1) J'ai découvert une nouvelle manière d'aider autrui, qui diffère totalement du cadre hospitalier auquel nous sommes habitué, 2) Cela m'a permis d'avoir un réel échange avec certains des SDF que nous avons accompagné au centre d'hébergement, hors nous avons rarement l'occasion au quotidien de nous intéresser de près à ces personnes qui sont à la marge de la société.
Ce qui m'a plu dans les maraudes c'est le contact avec les SDF, le fait qu'on les vouvoie, que bien qu'ils ne soit pas dans une situation évidente les acteurs du samu social essayent de les réintégrer dans la société en leur parlant, leur posant des questions sur leur situation sociale, leur offrant une boisson chaude.
Beaucoup de questionnements soulevés sur le rôle de la société, parfois même l'utilité de ces interventions (beaucoup d'énergie déployée, peu d'impact sur certains, solutions provisoires).
Nous sommes tous au courant de l'existence de la misère, de la pauvreté, des personnes sans abris, seulement notre société ferme les yeux.
De mon avi, cet organisme réussi très bien (avec les moyens qu'il possède) à entretenir la relation entre les sdf et la société.
Cette dépendance quotidienne de ces services montrent bien un gros problème de société, qui m a été décrit comme clairement croissant sur les dernières années, avec apparition de nombreuses femmes SDF.
Je me suis rendu compte à quel point ça devait être dur à vivre, en plus du mépris et du rejet de la société, la solitude dans laquelle ils se trouvent.
Ce qui a été difficile pour moi est de voir que ces personnes ont des difficultés multiples pour s'insérer à nouveau dans la société.
Au final, c'est une expérience enrichissante, qui éclaire sur un aspect de la société, masqué le plus souvent.
Les cas de ces personnes vivant dans la rue me brisent le coeur et il est indispensable que la société intervienne.
.), de leurs tentatives de s'intégrer à une société qui les accepte difficilement...
Mais finalement cette garde m’aura permis de me reconnecter avec mon empathie et de me rendre compte que bien souvent ces personnes sont agressives car ils se sentent abandonnés par la société.
Il existe car la société n'est pas parfaite puisqu'elle permet que des personnes en soient exclues mais cela montre aussi que la société se rende compte de la nécessité de son existence. C'est comme si la société avouait sa propre imperfection. S'il y a trop de Samu social, c'est que la société dysfonctionne beaucoup mais fonctionne néanmoins assez bien pour s'en rendre compte et repiquer les trous.
Cela m'a permis de me rendre compte qu'il n'était pas si dur de briser la glace et d'instaurer un dialogue avec ses personnes exclues de notre société, pour des raisons très différentes et avec des profils très variés.
"Les clochards sont les conséquences de la société.
Expérience très enrichissante au niveau social, change la perspective et le regard que 'loin peut porter sur les personnes sans domicile fixe et que que la société peut nous faire voir de manière péjorative mais également grande remise en question sur soi même et sur la chance que nous avons de ne serait ce qu'avoir un toit ou dormir la nuit au chaud.
Je pense que cette garde est indispensable pour se rappeler ou se rendre compte que la société génère des exclus et que ces personnes sont fragiles et qu'il est primordial de leur venir en aide tant d'un point de vue psychologique que d'un point de vue physique et de les encourager à entreprendre des démarches pour sortir de cette marginalisation.
Cette situation reflète bien comment il peut être difficile d'initier le contact avec des gens qui on peur/se méfient, qui sont en perte de contact avec la société...
Constat de l'indifférence globale de la société envers les SDFs.
Elle m'a montré un autre point de vue sur des personnes rejetées, à l'écart de la société.
Alors merci pour cette garde qui nous rappelle que nous sommes tous humains et que, vivant dans une société, nous devons nous entraider.
Ce qui restera flou pour moi est l'aide à l'insertion dans la société que reçoive les usagers de la part de l'assistante sociale.
Elle était à bout de force de se battre pour essayer de trouver un nouveau logement, elle se sentait totalement abandonnée par le société, elle avait peur de se faire dépouiller par les autres gens qui vivent dans la rue...
J'ai découvert qu'il y avait une grande disparité parmi les différents usagers: différences d'âge, de milieu social d'origine, d'état d'esprit, de culture, de perception de la société.
Pouvoir établir le contact avec des personnes en marge de la société, que l'on croise tout les jours dans la rue/metro, mais avec qui on n'oserait pas parler, est surement le point le plus intéressant.
Les personnes qui travaillent au SAMU social font preuve d'une incroyable humanité et empathie face aux SDF, trop souvent ignorés par la société.
Finalement, la mission du SAMU Social qui me parait la plus importante reste ce lien social maintenu entre la société, représentée par l'équipe mobile, et ces personnes sans ressource.
J'ai trouvé assez choquant comment des gens avec des antécédents médicaux lourds (notamment un homme amputé, en fauteuil roulant, insuffisant respiratoire chronique et avec de multiples facteurs de risques cardiovasculaires devant prendre un traitement lourd) puissent vivre dans la rue et cela pose la problématique : comment soigner correctement ses personnes si à la sortie de l'hôpital le patient n'a ni logement, ni entourage et est en marge de la société?
Le travail des maraudeurs et des écoutants est primordial, sans eux ces personnes en détresse seraient tout simplement oubliées par notre société.
La maraude en elle-même fut très enrichissante car elle permet de se trouver au plus près des personnes démunies et souvent très exclues de la société.
- On pense souvent mais de façon erronée que ce dont les SDF ont le plus besoin c'est un toit et de l'argent, mais en réalité ils ont surtout besoin d'un "lien" avec la société, de se sentir intégré, de ne pas être laissé à l'abandon, ce que le samu social essaie de faire
C'est l'occasion d'entrevoir une partie de la société dont j'ignore le fonctionnement et la réalité.
Garde très intéressante permettant de nous ouvrir les yeux sur un phénomène de société qu'on a tendance à ignorer.
Nuit très intéressante effectuée avec une équipe incroyable qui m'a permis de voir une autre facette de la société.
Je les ai observé donner de leur personne pour aider des gens rejeter par la société dans un contexte hivernal de grand froid.