J'ai eté etonnée de la variété d'âge et de milieu dont lesquels sont issues les personnes nous appelant pour que l'on viennent les aider ou simplement les personnes qu'on croise durant la maraude.
Il serait toute fois peut être plus intéressant, d'avoir plusieurs étudiants en médecine en même temps pour qu'ils puissent être former de façon plus efficace.
La nuit de maraude m'a permis de rencontrer plusieurs SDF et de mieux comprendre leur besoins, leurs préoccupations et la bonne manière de s'adresser à eux pour qu'ils acceptent de l'aide ou des soins.
Je partais d'un a priori selon lequel il faudrait se battre toute la nuit pour que les gens acceptent de venir dans le camion, que l'atmosphère serait tendue.
Quelques règles de bon sens pour que ces gens à la rue se sentent à l'aise, d'égal à égal.
j'ai trouvé cette expérience vraiment très enrichissante et j'admire les personnes qui se sont investis pour qu'on puisse avoir le droit de faire cela!
J'ai beaucoup apprécié cette nuit, je pense qu'il est extrêmement important de nous faire côtoyer le monde de la rue, pour qu'on se rende compte dans quelle misère vivent de plus en plus de gens.
L'EMA a été très gentille est m'a quand même conduite dans un centre pour que je puisse voir à quoi ça ressemble.
J'ai particulièrement le souvenir de deux petites mamies adorables au niveau du quartier saint Paul qui ont un arrangement avec un des patrons du magasin pour qu'elles puissent rester devant la boutique le nuit comme il y a une plaque chauffante et dans la journée il garde leurs affaires dans l'arrière boutique pour qu'elles ne se les fassent pas piquer.
Cette expérience nous permet de connaitre le fonctionnement et le public auquel il s'adresse, pour que si un jour nous rencontrons une personne qui pourrait en avoir besoin, savoir que cela existe et pouvoir l'orienter.
Je pense que tout le monde devrait faire ça au moins une fois dans sa vie pour que par la suite on puisse discuter avec les gens dans la rue afin qu'ils gardent une sociabilité avec le monde.
Le personnel est très investi dans leur travail et n’hésite pas à parler de leur point de vue et à faire des grèves pour que l’état les entends afin de pouvoir améliorer la prise en charge des personnes isolées et vulnérables.
Arrivant à 18h au Samu Social, je commence la double écoute, et au fil de quelques appels, je saisis la principale mission: trouver un toit aux plus défavorisés pour qu'ils puissent dormir ce soir.
J’espère que plus de moyen sera mis en place pour que le samu social puisse venir en aide à plus de gens dans le besoin.
J'ai été beaucoup touché par un groupe de trois hommes qui nous ont arrêté assez tôt, vers 21h, pour qu'on leur trouve un hébergement pour la nuit.
Elle est étrangère, et est venue accoucher en france pour que son enfant ait la nationalité française.
Dommage qu'elle ne s'adresse qu'aux étudiants en médecine, elle devrait être ouverte à tous les étudiants, pour que chacun puisse se rendre compte de la situation des gens dans la rue.
Qu'à-t-il bien pu se passer dans leur vie pour qu'aujourd'hui ils n'aient plus de chez-eux?
C'était très triste à voir mais à la fois assez réconfortant de voir que les gens du SAMU social étaient compétents pour gérer ce genre de situation et pouvaient l'orienter au mieux pour qu'il s'en sorte dans le futur.
Nous l'avons donc accompagné aux urgences puis nous sommes venus la rechercher pour l'accompagner au centre Jean Rostand pour qu'elle y passe la nuit.
Dès les premiers contact dans la rue je me rends compte que parmi les plus démunis il existe de nombreuses personnalités; tandis que certains nous font de grand signe pour qu'on viennent s'occuper d'eux en nous remerciant, d'autres semblent plus fatalistes et préfèrent ne rien savoir.
Ils proposent également une place en centre d’hébergement pour la nuit pour qu’il puisse prendre un repas et ne pas dormir dehors.
(beaucoup n'appelaient plus le 115 car trop d'attente au téléphone apparemment plus de 2h parfois) Certains ont été amenés à la Boulangerie, grand hangar (je ne comprends pas que l'on ne mette pas en place d'Assistante sociale dans cet endroit, pour que le matin certains soient un peu moins "laisser dans la nature" que la vieille...
Une seule remarque : il serait peut être intéressant de faire commencer la garde un peu plus tôt pour que la double écoute soit plus longue : sur les 2h, une est intégralement consacrée à écouter les habitués demandant s'ils peuvent retourner dans le foyer de la veille, on apprend alors rien sur leurs situations, leurs histoire, etc...
On découvre cet homme barricadé dans une cabine téléphonique pour que personne ne puisse le déloger, emmitouflé sous des couvertures.
La tension est palpable au sein de ce centre, et il suffit d'un rien pour que cela dégénère.
au moins temporairement, pour qu'ils puissent se sortir de cette situation.
Une vision bien pour que je l'imaginais, et surtout une envie de les aider.
Le seul regret que j'ai est que cette garde se déroule pendant le stage d'urgences réanimation, pendant lequel nous avons déjà beaucoup de gardes (c'était pour ma part la 3e garde de ma semaine) et de fait la fatigue accumulée la dessert un peu : il faudrait la mettre en D1 ou sur un stage avec moins de garde pour qu'on soit plus "en forme".
Super nuit, le personnel est vraiment très gentil, il faut leur faire remonter car si c'est pour qu'on soit inexistant comme dans quasiment tous les stages d'externat à la pitie ou SA cela aurait été un enfer Or la j'ai pris du plaisir à rester jusqu'à 3h30, on a un contact avec les gens que l'on a pasdhabitude.
Dans la nuit nous avons accompagné un sans abris dans le foyer de Montrouge, ça m'a permis de rencontrer plein "d'habitué" du SAMU social, j'ai pu ainsi réaliser la patience qu'il fallait pour qu'un grand exclu (terme employé par les infirmières) accepte les soins.
Un moment que je n'oublierais jamais: on a emmené une jeune femme (elle devait avoir mon âge) dans un centre pour qu'elle soit hébergée et nourrie pour la nuit; et on lui a donné l'adresse d'un centre qui pouvait lui procurer un suivi social.
Finalement nous avons rencontré un certain nombre de personne souriantes et qui ne se plaignaient absolument pas de la rue, une femme de la 50aine m’a même rétorqué « il faudrait qu’un stage obligatoire d’une semaine soit fait pour tous les jeunes pour qu’ils apprennent la vie !
Ils ont pu m'expliquer ce qu'il allait pouvoir faire pour lui, comment ils allaient essayer de l'aider pour qu'il remonte la pente.
Nous avons rencontré une femme d'une cinquantaine d'année puis un jeune homme d'une vingtaine d'année que nous avons déposé au centre d'accueil Robert André pour qu'ils puissent y passer la nuit.
Afin de refaire ses papiers, elle s'est rendue à l'ambassade qui l'a renvoyée vers un commissariat de police pour qu'elle déclare ses papiers perdus. Nous l'avons donc récupérée après tous ces événements et emmenée le soir pour qu'elle dorme dans un des centres du Samu Social.
J'ai espéré pour eux qu'ils allaient finir par trouver du travail en France, ne serait ce que pour que leurs enfants puissent vivre normalement.
L'équipe m'a quasiment forcé la main pour que je dise "oui" ou "non" pour appeler une ambulance...
Le plus dur c'était de savoir que malgré notre passage, malgré les efforts fournis pour que CETTE nuit ils ne dorment pas dans le froid, qu'ils aient un repas chaud et de quoi se laver, que malgré tout ça, demain tout redeviendrait comme avant, leur lieu de vie serait toujours ce vieux canapé sur le trottoir, ou ce banc à côté du supermarché...
Parfois, alors que le camion était simplement à un feu rouge, certaines personnes faisaient signe pour qu'il s'approche parce qu'elles avaient besoin d'aide.
L’un était prêt à se battre pour que nous n’aidions pas son compère en hypothermie sévère, comatant sur une grille du métro parisien.
J'ai aussi appris les droits et les démarches possibles pour que les sdf puissent s'en sortir, grâce aux travailleurs sociaux avec qui nous avons très peu de contact à l'hôpital.
Il y a au moins 7 camions chaque nuit, largement assez pour que d'autres facultés puissent envoyer un étudiant chaque soir.
J’ai du insister pour qu’on emmène cette personne aux urgences car l’équipe avait peur de se faire refouler !
Elle m'a ensuite confié qu'elle a tout fait pour leur trouver une place dans le centre d'hébergement de La Boulangerie, hangar de 300 personnes abîmées par la rue, pour qu'ils comprennent que la rue n'est pas une blague.
Initialement nous sommes allés chercher des personnes signalées que nous avons amené a Romain Rolland (pour qu'elles y prennent un repas, une douche, qu'elles y dorment et puissent être examinées par un médecin) et au LHSS.
Heureusement pour moi ce ne fut pas le cas puisque nous avons rencontré quelques usagers et surtout nous avons récupéré une famille et une maman pour les amener dans un foyer pour qu'ils passent le week-end, ce qui m'a permis de voir comment le SAMU social venait en aide aux usagers de façon concrète.
Plus vite on sort, mieux c'est ", " Aux urgences, on les (les SDF " patienter des heures pour qu'à la fin ils partent ".
La plupart n'étaient pas agressifs alors que j'imaginais qu'ils le seraient plus même si une fois je ne me suis pas sentie totalement en sécurité avec un groupe de 6 sdf qui étaient tous ivres mais on sent que les équipes ont l'habitude et font tout pour que tout se passe bien.
Alors que l'écoutant voulait absolument lui trouver une place dans un hébergement pour qu'il ne perde pas son travail et puisse s'en sortir au plus vite, le coordinateur ne voulait pas lui donner cette place.
Mais concrètement on était devant cet homme, dans le froid, et on lui répétait qu'on ne pouvait pas l'aider et qu'il fallait qu'il marche jusqu'à Paris pour qu'on l'amène ici.; alors qu'on était en train d'amener d'autres personnes devant lui.
L'expérience sociale en soi ne m'a rien fait ressentir d'inhabituel ou de particulier, pour qu'un peu on se balade dans Paris et qu'on prenne le métro, on est déjà bien habitué à fréquenter et parler avec des gens en situation de détresse sociale et la contribution des maraudes au SAMU sociale m'a paru très peu significative (comme dit plus haut les gens sont hébergés quelques heures à peine, sans réel confort, puis reparte dehors pour plusieurs jours/semaines) hormis éventuellement les duvets et vivre donnés.
Notre mission ce soir a été de tout faire pour qu'il accepte de venir dormir dans un centre pour s'abriter, pour se doucher et avoir un bon repas chaud.
Il a fallu 10 minutes pour qu'une personne bien intentionnée daigne prêter un stylo à ce monsieur...
A part attribuer du budget pour qu'ils aient assez de personnel, qu'il y ait plus de centres d'hébergement d'urgence, je n'ai pas la prétention de dire ce que devrait être le SAMU social.
Les personnes travaillant au samu social m'ont impressionné par leur gentillesse et leur patience: ils essayent parfois pendant plusieurs dizaines de minute de convaincre un SDF d'aller à l’hôpital s'il y a quelque chose qui ne va pas ou d'aller dans un centre d’hébergement pour qu'il puisse manger, se doucher et dormir au chaud.