De plus, le fait d'avoir participé à la double écoute du SAMU social est très enrichissant mais peut également être difficile car il y a très peu de places et la plupart des gens qui appellent n'ont pas de logements pour la nuit et doivent être contraints de passer la nuit dehors.
Quand je suis arrivée au siège du SAMU SOCIAL, j'ai commencé par effectuer une double-écoute pour avoir une idée du profil des personnes qui cherchent un logement pour la nuit, dans quelles conditions elles vivent et quelles solutions nous avons à leur proposer. […] L'argent qui sert à payer tout ça serait peut-être plus utile pour construire des logements de plus longue durée.
Les appels s'enchaînent rapidement ( plus de 1h d'attente pour être mis en relation avec le samu social après avoir appelé le 115), on reçoit beaucoup de personnes habituées recherchant un logement pour la nuit.
J'ai trouvé que l'équipe de la maraude était motivée, et qu'elle avait l'air contente de recevoir des étudiants de médecine pour nous faire partager leur métier et nous expliquer les missions du samu social: principalement celle d'aider les gens à sortir de leur précarité (par exemple: ils ne distribuent pas de repas mais ils leur donne des adresses d'endroits où ils pourront manger, leur trouver un hébergement s'il y a de la place et leur conseiller de voir l'assistante sociale du centre pour essayer de trouver un logement à plus long terme).
Je n'ai pas apprécier la double écoute lors de laquelle nous n'avons fais que refuser des logement à des gens en nécessité faute de place.
Lors de la maraude, j'ai également été extrêmement touchée notamment par deux personnes : la première était un homme d'une cinquantaine d'année vivant seul sur le trottoir alors qu'il a des enfants avec un logement ( a t-il eu honte de leur avouer a situation ou a t-il une famille sans coeur qui le laisse dormir dehors?).
C'est aussi frustrant car on ne peut pas vraiment être à ses côtés et certaines sont en danger (une mère de 19ans avec un bébé de 3 semaines sans logement pour la nuit en février par exemple).
Une personne âgée (89 ans) habitant dans un logement sans électricité sans eau qui a eu un problème de serrurerie et qui ne pouvait pas rentrer chez elle s'est vue refuser l'aide sous prétexte qu'elle avait un logement (l'absurdité administrative dans toute sa splendeur).
Heureusement qu'ils existent ce genre d'aide, bien que malheureusement ce n'est pas possible de répondre à toutes les demandes du fait d'un manque de moyens financiers et d'un manque de logement notamment.
À notre arrivée, ils sont situés sur une bouche de métro et refusent notre proposition de logement pour cette nuit.
J’ai vraiment été frappés par le nombre de personne qui souhaiterai de l’aide mais que nous ne pouvons pas aider, qui souhaite un logement, un endroit à l’abris mais les centres sont pleins et il n’y en a pas assez pour le nombre de personnes en difficulté.
J'ai eu l'occasion d'écouter un "premier appel" d'une jeune femme isolée qui arrivait tout juste sur Paris sans logement, et que nous sommes ensuite allée chercher au cours de la maraude pour l'emmener dans un foyer d'hébergement pour femme où elle a pu passer la nuit.
Lors de la double écoute, j'ai pu entendre les difficultés rencontrées par un père de famille à trouver un logement pour lui, sa femme et ses enfants.
J'ai aussi pu assister à quelques habitués, qui pour certains en pousuivant leurs rêves n'ont pas forcément les moyens pour de s'offrir un logement, gardent tout de même le sourire devant nous et ne demandent pas plus qu'une petite soupe pour faire face à la nuit un peu fraiche.
Que ce soit du marginal de la société à la famille de réfugiés, il a fallut trier ces appels pour n'en choisir qu'un petit nombre pour les logements.
Il avait fait toutes les démarches possibles pour trouver un logement, un emploi et il avait une assistance sociale.
En fait les vivres et les affaires disponibles chaque soir ne sont pas systématiquement données, et ne sont pas forcément non plus données aux gens qui ne pourront pas avoir de logement pour la nuit.
Cela m'a permis de me rendre compte de la complexité d'accueillir ces gens dans le besoin, de la nécessité de plus de renfort, de plus de logement, de plus d'aide car tellement de familles ont ni toit ni de quoi se nourrir.
On se dirige d'abord vers des adresses transmises par appels pour prendre en charge des personnes sans solution de logement pour la nuit.
Un père appelait pour tenter de trouver un logement pour au moins ses deux petites filles, qui dormaient la nuit dans une cage d'escalier et qui n'avaient plus l'énergie suffisante pour aller à l'école.
En effet, on part à la recherche des personnes nécessiteuses et on propose un logement pour la nuit, de la nourriture, des vêtements...
Avant de partir en maraude j'ai eu un aperçu de la difficulté en terme de moyens et de temps pour obtenir un logement social, ainsi que des conditions pour le conserver (ne pas accueillir d'autres personnes, signaler lors d'un départ en vacances, etc...).
Avant de partir en maraude j'ai eu un aperçu de la difficulté en terme de moyens et de temps pour obtenir un logement social, ainsi que des conditions pour le conserver (ne pas accueillir d'autres personnes, signaler lors d'un départ en vacances, etc...).
Je suis moi même investie dans une asso qui vient en aide aux personnes sans logements et j'attendais beaucoup de cette garde, et j'en ai rien appris, j'étais déprimée et en plus de ça j'ai du me payer un Uber car lâchee à 4h sans être ramenée, je me sentais bien seule dans ce hangar de camions hors de Paris.
Un de ses amis connu par le centre et qui a déjà un logement s'est porté volontaire pour l'amener jusqu'à son centre.
Le jeune avait été refusé par la croix rouge pour le logement faute de preuve de sa minorité et il s'est donc retrouvé à la rue, on l'a emmené au commissariat qui n'a pas voulu s'en occuper...
Pour résumé, j’ai vraiment apprécié cette garde où j’ai pu me rendre plus compte des difficultés des personnes qui étaient sans logement et surtout de leurs situations toutes très différentes, et à quel point il était important de ne pas faire de généralités parmi les personnes et surtout pas parce qu’ils vivent dehors.
Cette garde du Samu social m’a permis de me faire ouvrir les yeux sur une question très importante, la question du logement, de l’hébergement de la population parisienne.
De 20h30 à 5h nous avons maraudé dans le sud est parisien, équipe très dynamique et sympathique, bonne ambiance dans le camion, et même avec les personnes que l'on récupérait pour les emmener soit dans les logements pour famille soit pour personnes isolées.
De nombreuses personnes ont appelé au moment de la double écoute pour essayer de trouver un logement pour la nuit, aussi bien des familles que des cas isolés.
La nuit de maraude a été plutôt calme d'après eux mais pour moi, elle a quand même été remplie de découvertes et d'apprentissages : aller a la rencontre des gens dans la rue , trouver les bons mots , proposer une soupe, un café -à défaut d'un abris quand les logements d'urgences sont déjà pleins .
Je ne pensais pas que des logements (autres que des squats ou locaux désaffectés) aussi insalubres existaient encore !
Toutes les réponses sont retranscrites dans le logiciel, cela permettra à l'équipe, tels des anges-gardiens, de suivre cette personne, de l'orienter, de la guider vers les bonnes personnes et petit à petit de lui redonner un logement, un travail, une vie !
La partie de double écoute est, je trouve, assez intéressante, cela permet une premier contact avec les personnes réclamant une aide (principalement de logement au téléphone) avant de se rendre sur le terrain.
Ce n'est pas un 5* mais c'est un logement décent.
J’ai ensuite longuement discuté avec elle sur le même sujet, sur le types d’appel qu’ils reçoivent, sur les différentes places d’hébergement qu’ils peuvent proposer et sur les différents types de personne qui sont dans la précarité (perte d’emploi, expulsion d’un logement, migrants).
Il venait de se fait virer du squat où il logeait et souhaitait trouver un logement pour continuer de s"entretenir" afin de finir sa formation à Carrefour où on lui avait promis un cdd.
Mini-stage, énormément enrichissant sur le plan humain, les personnes dans la détresse sociale peuvent faire peur dans un premier temps, mais ces premières craintes sont vite oubliées par une approche réfléchie et tendre… où la plupart du temps, une réel partage est possible… La découverte des différentes possibilités d'aide sur Paris (logement, vêtements, alimentation, soins, insertions...) est également très positif, des petits moyens au jour le jour, avec toujours l'espoir d'une pérennisation dans le futur....
Mais qu'il y a des associations qui peuvent l'aider dans ses démarches et même pour un logement.
Pour la partie écoute : intéressante pour voir le profil des appelants, et la manière dont son gérés les appels, ainsi que les réponses aux problèmes de logement.
Bien sur nous avons aussi recueilli des personnes qui n'attendaient qu'une chose : trouver un logement pour la nuit.
Le principal problème rencontré par les agents recevant les demandes de logement pour la nuit est le nombre restreint de place qu'ils ont à proposer.
Et rare sont ceux qui trouvent un logement de manière stable.
En premier, la double écoute : des personnes sans logement, ou des familles (qui appellent sur le même standard que tout le monde pendant la nuit) qui demandent s'il y a de la place pour dormir.
L'écoutante le met en attente et va voir son responsable : une place en hébergement stabilisé est disponible à la Boulangerie, c'est-à-dire une place sans limite de durée ou presque, afin de permettre à des personnes comme ce monsieur de se concentrer sur une recherche d'emploi et de logement.
Une place dans un logement social pour la nuit, un café, une écoute, ou tout simplement un sourire c'est une première main tendue !
On pourrait facilement croire que certains sans-abris le sont par choix, par besoin de liberté, de non-volonté de travailler, et que lorsque l’on veut s’en sortir, on s’en sort ; la réalité s’avère tout autre, la grande majorité des usagers que nous avons vu cette nuit ont perdu leur travail, ont par la même été délaissés par leurs familles, ont perdu leur logement, et ont essayé sans succès de retrouver du travail.
Sur un autre aspect des écoutes en revanche, lorsqu'il s'agit de prendre en charge une personne encore inconnue du service du Samu Social, des membres du personnel m'ont expliqué les conditions dans lesquelles le Samu répond aux demandes de logement.
Durant la nuit, les signalements nous conduisent à des SDF connus des équipes ou inconnus, qui ne veulent pas forcement aller dans un logement pour la nuit mais qui se contente parfois d'un simple café chaud, d'une bouteille d'eau, d'une cigarette, ou d'une discussion.
Cette organisation permet à l'étudiant de bien comprendre le fonctionnement du 115: attribution de logements pour la nuit via les appels téléphoniques, rdv avec certains appelants lors de la première maraude de la nuit etc...
La séance de double écoute au 115 était également enrichissante, car j'ai pu entendre la détresse dans la voix de certaines personnes désespérées de trouver un logement, mais surtout atterrées par leurs conditions de vie.
Ensuite j'ai pu écouter des appels en double ecoute avec une assistante sociale qui m'a très bien expliqué les différentes prises en charges des personnes sans abris et les raisons de l'acceptation/refus de logement d'urgence aux différents appelants.
Elle vivait, initialement, dans une ville se situant au sud de la France avec son mari mais, depuis 3 jours, elle se trouvait à Paris en étant sans logement et seulement avec ses deux enfants.
L’intervalle de temps est serré pour les sans-abris qui n’ont pu dénicher un logement dans la journée : pour peu qu’ils appellent avant que la liste des places disponibles ne soit communiquée à la régulation du Samu social, on leur conseille de rappeler plus tard ; une fois cette liste disponible, les places sont pourvues en quelques minutes.
Une femme d'une trentaine d'années venant d'Algérie a appelé pour que nous l'aidions à trouver un logement, car son précédent hôte a mis fin à l'hébergement de sa famille constituée d'elle-même, son mari et leur enfant de 9 mois.