En effet aux urgences et dans notre pratique futur on sera peut être en contact de personnes sans domicile fixe ou venant de milieux très défavorisés.
dans la rue sans domicile.
De plus, cela nous permet de réaliser que les personnes sans domicile fixe ne sont pas forcément totalement exclues de toute prise en charge, sociale ou médicale comme on pourrait le croire.
Bien que ce fut une soirée et une nuit particulièrement chaude après une magnifique journée ensoleillée, nous avons rencontré et discuté avec un certain nombre de personnes sans domicile, allant du jeune allemand lisant sur un coin de trottoir au migrant sans papiers installé dans une cabine téléphonique au fond d'une impasse en passant par une dame d'origine russe écoutant de la techno à fond et sans réelle envie de discussion...
Je ne sais pas si c'est grâce à l'équipe sur laquelle j'ai eu la chance de tomber, mais j'ai trouvé que, à la fois l'ambulancier, le travailleur social et l'infirmière ont fait preuve d'une grande générosité, d'une véritable volonté d'aider les personnes sans domicile et cela sans la moindre manifestation de jugement.
En tant qu'externe, j'ai déjà eu comme patients (aux urgences, en salle..) des personnes sans domicile ou vivant dans des situations précaires : la situation était intimidante parfois et la relation difficile.
La double-écoute était également enrichissante, bien que difficile car généralement la capacité limitée des centres l'hébergement pousse à refuser beaucoup de personnes sans domicile.
C'etait une nuit extremement froide et j'ai pu voir la difficulte qu' on les sans domicile fixe a faire fasse au froid, mais egalement le soutient que represente le samu social (notament par les gants, chausettes, duvets, boissons chaudes,...).
Expérience très enrichissante au niveau social, change la perspective et le regard que 'loin peut porter sur les personnes sans domicile fixe et que que la société peut nous faire voir de manière péjorative mais également grande remise en question sur soi même et sur la chance que nous avons de ne serait ce qu'avoir un toit ou dormir la nuit au chaud.
La garde au samu social permet de détruire toutes les idées stéréotypées que nous avons des sans domicile fixe.
Un échange de parole peut suffire pour rendre le sourire à de nombreux sans domiciles souvent isolés socialement.
Un appel d'une jeune fille de 16ans qui a fuit son domicile à Toulouse car son père la battait.
La garde au SAMU social a un côté humain incroyable nous permet de nous rendre réellement compte des conditions de vie des sans domicile fixe mais surtout des nombreuses actions mise en oeuvre pour leur venir en aide, l'intervention des travailleurs sociaux, des infirmiers et des centres d'hébergements.
Nous avons donc amené cette dame aux urgences de Cochin où j'ai pu voir d'un autre angle l'accueil que le personnel soignant réserve aux sans domicile fixe.
J'ai vraiment découvert à quoi servait le 115, et que juste appeler et donner quelque min de son temps pouvait permettre à quelqu'un d'avoir un logement pour la nuit Ca permet également de se remettre en question, nous on va se prendre la tête pour des bêtises du quotidien alors que les sans domiciles doivent se soucier de problèmes existentiels tous les jours du genre est ce que je vais manger ou pouvoir dormir aujourd'hui....
J'étais en effet au courant du suivi et du soutient des personnes sans domicile fixe mais je ne savais pas qu'elle venait également en aide sur le plan administratif aux familles de migrants.
Dans les centres d’accueil se côtoient des gens en détresse sociale mais radicalement différents, nous avons emmené en camion à Montrouge ce soir là des « grands exclus » de la société (sans domiciles depuis de nombreuses années, certains invalides, d’autres alcoolisés).. […] C’était une nuit pour discuter avec eux de leur travail auprès des personnes de la société en difficulté : les joies et les difficultés, le fait de se sentir impuissant face à certaines décisions politiques ; le fait qu’ils pouvaient dire, presque à chaque coin de rue, le nom, le prénom et l’histoire personnelle des sans domiciles que nous avons croisé.
Il s'appelait khader, le premier de la soirée, il avait élu domicile a deux rues de chez moi.
Un autre point qui m'a marqué est que parmi les autres personnes logées pour la nuit, malgré d'avoir un travail, n'avaient pas de domicile.
De plus, j’ai appris pour ma pratique future que des lits d’aval d’hospitalisation ( les LIHSS ) existent pour les SDF qui ne peuvent pas bénéficier d’une infirmière à domicile (pour les pansements ou des injections de Lovenox après une opération par exemple).
Je pense que c'est important de voir et de comprendre cela en tant que futurs medecins, notamment car beaucoup de sans domiciles fixe sont amenés aux urgences (notamment par le SAMU social) et renvoyės dans la rue le lendemain voire le soir même, et pour qui davantage pourrait être fait.
La garde au Samu Social permet de remettre en cause les aprioris sur les personnes défavorisées et sans domicile, que nous sommes souvent amenés à soigner à l'hôpital, et avec qui nous avons parfois tendance à être mal à l'aise.
Un appel m'a marqué, un jeune homme homosexuel fuyant l'Algérie qui s'était retrouvé à Paris sans domicile.
Ce qu'il m'a le plus marqué lors de ma garde c'est peut-être les sans domiciles fixes qui ne souhaitaient pas d'aide de la part du Samu Social ou seulement une petite collation mais pas d'hébergements..
A l'hopital nous croisons souvent des patients sans domicile fixe et il est vrai que la plupart du temps, ils sont soignés pour leur pathologie aigue, mais nous ne nous intéressons pas à leur situation sociale qui est tout aussi grave.
La double écoute est très intéressante en particulier pour les externes ayant passé du temps en stage aux urgences, pour comprendre d'où viennent les personnes sans domicile lorsqu'ils arrivent dans le service et où il repartent après la prise en charge.
C’est très enrichissant humainement , à la fois par les rencontres avec les personnes sans domicile et j’ai aussi beaucoup admiré l’aisance des travailleur social/infirmier/chauffeur pour amorçer le dialogue avec ces personnes et savoir quoi dire (ou juste écouter) .
J'ai été surprise par le nombre de personnes qui demandaient à être logées en centre d'hébergement, car je pensais que la plupart des «sans domicile fixe» refusaient, c'était ce que j'avais entendu ou vu à la télévision.
J'ai alors pu découvrir, sur le terrain, la véritable utilité du SAMU social, à apporter de l'aide matériel, de la nourriture mais aussi du soutien moral, de la bienveillance et une écoute auprès des Sans Domiciles Fixes, isolés dans leur précarité.
La maraude m'a permis de voir de plus près les problèmes de drogue, de vol, de faim ou encore de sommeil que rencontrent les sans domicile fixe.
Ayant effectué un stage d'externe aux urgences hospitalières, j'ai réalisé que le niveau de relation entre aidant (soignant) et aidé (patient) n'est pas le même, du moins concernant les personnes sans domicile fixe, à l'hôpital (où la blouse blanche agit comme une "barrière" qui garde la personne à distance) et au Samu Social où ce sont les équipes qui se rendent directement sur le territoire même des gens ("chez eux") à la rue.
J'ai été touché par la rencontre d'un couple sans domicile fixe depuis quelques années, toujours fidèle l'un à l'autre surmontant ensemble les soucis de leur vie.
J'ai pu la diversité des profils des personnes sans domicile, certains grands habitués, d'autres plus perdus...
J’ai rencontré 2 types de personnes : ceux dans la rue depuis des années, qui se sont endurcis et isolés, pour qui le SAMU social est un des seuls contacts avec la société; et des personnes ou des familles sans domicile depuis moins longtemps mais en grande détresse.
Finalement, peut-être bien que leur vraie mission c'est de sauvegarder l'humanité de ces personnes sans domicile, vivant en pleine rue et pourtant souvent ignorées de tous.
L'action du samu social ne s'apparente pas à de l'assistanat et vise à restaurer une autonomie ainsi qu'à faciliter l'accès aux droits des sans domicile fixe dont beaucoup restent laissés pour compte, s'inscrivant ainsi dans une démarche pérenne et n'entretenant jamais la situation de ses usagers.
C'est une toute autre approche qu'ils ont avec les personnes sans domicile de secours.
Nous avons accompagné plusieurs hommes sans domicile au centre de Montrouge; là, ils pouvaient rencontrer au petit matin une assistante sociale...
En effet celle ci m'a permis d'avoir un tout autre aperçu de ce qu'était la vie de ces gens sans domicile.
Le camion envoyé dans le 12e avait pour mission de prévenir tout les sans domicile que la mairie du 12e avait prévu une opération "nettoyage" le lendemain, il fallait les déplacer pour éviter que leurs affaires (sac de couchage, matelas ...) ne soient jetés de force à la poubelle.
Il s'agissait d'un patient égyptien sorti d'un service psychiatrique depuis plusieurs jours, sans domicile et en rupture de traitement (volés?
J'appréhendais énormément cette garde au SAMU social (notamment parce que je n'arrivais pas à imaginer le contact avec les sans domicile fixes) mais elle s'est révélé être une expérience absolument enrichissante.
Et la solidarité des français: proposition d'hébergement à leur domicile, don d'un repas, don de vêtements, mise à disposition de leur salle de bain pour une douche...
Nous avons aussi fait un premier entretien d'une mère (80 ans) et de sa fille (50 ans), sans domicile depuis 5 mois, avec une histoire très complexe et j'ai trouvé cela très intéressant de pouvoir assister à l'entretien.
Je me suis rendue compte du nombre de personnes vivant sans domicile à paris (bien plus important que ce que je pensais) et de leur conditions.
Tout le temps que j'avais vécu, cet homme l'avait passé sans avoir de domicile.
Cette garde au SAMU SOCIAL a commencé par une double-écoute de 18h à 20h, avec des appels de personnes sans domicile cherchant un toit pour la nuit.
Comprendre les différents enjeux, ressentir les difficultés des usagers, et des travailleurs face à des nuits froides, pluvieuses, des refus de prise en charge de certains services d'urgence, du mépris de nombreuses personnes envers ceux qui n'ont pas de domicile est essentiel au sein de nos études.
On découvre tout un univers qu'on ne connait pas, tous ces moyens mis en oeuvre pour venir en aide aux sans domicile fixe.
je n'arrive pas à comprendre comment ces gens qui m'apparaissaient tout à fait sympathiques, responsables, avec de la famille pouvaient se retrouver à devoir dormir dehors ( très loins des alcooliques chroniques ou des sans papiers ne parlant pas français qui constituaient le tableau fictif que je me faisais des personnes sans domicile fixe) Enfin l'attitude des équipes , leur bienveillance, leur simplicité et la facilité avec laquelle ils vont vers ces gens m'a vraiment impressionnée, je sais que pour moi le contact était beaucoup plus difficile je ne me sentais pas à l'aise et ne savais pas trop ou me placer, que dire à ces hommes et ces femmes qui ont un mode de vie si éloigné du mien, pour qui la réalité n'est pas la même.
D'ailleurs cela m'a vraiment donné envie d'être plus à l'écoute, quand je suis confrontée à soigner une personne sans domicile fixe à l'hôpital...
D'autre part, j'ai trouvé la proposition de soins infirmiers très faible, lorsque l'on voit toutes les blessures et les pathologies qui sévissent parmi les Sans Domiciles Fixes, on s'attend à une prise en charge plus importante que quelques pansements et de l'antiseptique.
Les médias nous montrent la violence, les armes, les morts, qui bien sur existent mais les sans domiciles, les réfugiés, les exilés, les familles qui vivent dans la rue, on n'en parle pas assez, et surtout on s'en fait une fausse idée.
La première est celle d'une femme qui avait signalé qu'un sans domicile de son quartier était probablement blessé (elle l'avait vu boiter).
Et, je me suis bêtement surprise à me faire la réflexion qu'avant d'être des "gens à la rue et sans domicile fixe", ces personnes étaient des êtres humains avant tout.