J'ai trouvé très intéressante la découverte de ce monde de la nuit , avec la difficulté des usagers à trouver un place par téléphone chaque nuit.
La recherche d'hébergement d'urgence que ce soit au téléphone ou dans le camion, est une expérience enrichissante, malgré les formalités administratives parfois difficiles.
Elles m'ont touché par leur investissement et leur capacité d'écoute malgré la distance imposée par le téléphone.
Lors de la double écoute j'ai été étonné du nombre d'appel, le téléphone n'arrête pas de sonner et il faut sauver patienter longtemps pour pouvoir parler à un opérateur.
Je me doutais bien avant la garde que les moyens étaient très limités et les places de logement peu nombreuses mais de voir les chiffres et d'entendre les histoires des personnes au téléphone me l'a encore plus fait prendre conscience.
Ce qui me dérangeait, c'était quand il fallait mentir au téléphone pour prioriser les placements sans décourager les familles ("plus de place ce soir réessayer demain").
Après la double écoute (il faut être souvent patient au téléphone...) et le briefing, déambuler dans le camion était captivant.
Les appel au téléphone en point un peu négatif, pas très intéressant, ligne surbooké.
Elle demande à mon avis beaucoup de patience et de compréhension de la part des personnes qui répondent au téléphone.
La double écoute était très intéressante, surtout lorsque c'est un SDF lui même qui téléphone et qui est heureux de raconter sa journée et est très reconnaissant auprès de ceux qui lui répondent.
Le premier point important pour moi est que toute l'équipe est très gentille et à l'écoute et réellement impliquée et touchée par la vie des personnes que l'on croise ou que l'on a au téléphone.
J'ai adoré la partie double-écoute et j'ai été très surprise par les liens que les écoutantes ont réussi à tisser avec les usagers a travers le téléphone.
La mission samu social tourne autour de l'hébergement des personnes sans-abri, que ce soit au téléphone au 115 ou dans le camion en signalement ou maraude.
Et au marodage, j'ai vu que la travail consiste a voir si les personnes qui n'ont pas accès au téléphone, veulent avoir une place ou dormir la nuit aussi bien qu'une compagnie avec boisson chaude et écoute.
J' ai vraiment apprécié la disponibilité et la sympathie du personnel prêt à répondre à toutes nos questions et plus encore, leur patience au téléphone et leur rassurance!
J'ai apprécié l'ambiance du travail de nuit et la réelle implication humaine des travailleurs du 115 - téléphone et maraude.
Je pense qu'y travailler est très gratifiant (pour les maraudeurs comme ceux qui répondent au téléphone) mais très éprouvant, du fait de la proximité constante avec ces gens qui souffrent.
Le système n'est certes pas parfait - l'attente au téléphone est interminable par exemple - mais les membres de l'organisation font du mieux qu'il peuvent pour répondre aux besoins...
Un événement qui m'a particulièrement marqué était lorsqu'on rammassait un monsieur pendant la maraude qui s'est fait agressé et volé le peu de ses possessions (notamment son téléphone et ses médicamments: ventoline, glucophage, keppra).
Durant la première partie de cette garde, j'ai répondu au téléphone avec deux jeunes femmes.
J'ai beaucoup aimé faire la double écoute ainsi que la maraude, et suivre un signalement du début au téléphone jusqu'au terrain pendant la maraude en pleine nuit.
J'ai lu les documents préparés pour l'externe de garde, puis on m'a présenté une personne qui répondait au téléphone pour faire la double écoute.
De l'aide apportée par téléphone aux personnes qui appellent, à la maraude, j'ai été impressionné par la patience, la bienveillance et le professionnalisme de l'ensemble des intervenants que j'ai accompagné.
Certains le prennent bien, d'autres beaucoup moins, injurient le système et parfois même menace la personne au téléphone.
Il était surprenant de voir s'afficher le nombre d'appel pris par ces quelques personnes au téléphone.
Malgré cela, nous avons rencontré un SDF indien qui ne parlait pas français, le regard totalement hagard, quasi mutique qui ne voulait pas venir avec nous et préférais dormir sous son pont malgré le fait que nous avons communiqué avec lui par l'intermédiaire d'une traductrice au téléphone...
J'ai pu à la fois comprendre le travail remarquable des équipes dans les camions, derrière le téléphone du 115 et dans les foyers d’accueil.
(beaucoup n'appelaient plus le 115 car trop d'attente au téléphone apparemment plus de 2h parfois) Certains ont été amenés à la Boulangerie, grand hangar (je ne comprends pas que l'on ne mette pas en place d'Assistante sociale dans cet endroit, pour que le matin certains soient un peu moins "laisser dans la nature" que la vieille...
Jeune, propre, beau, ancien athlète en Hongrie comme on a pu le savoir via l'interprète au téléphone, et muni d'un petit dictionnaire hongrois-français dans son sac à dos, il est arrivé en France en quête de travail.
La garde commence par une double écoute au 115, l'une des personnes appelantes était un monsieur d'une quarantaine d'années cherchant un logement à long terme en pleure au téléphone ne pouvant pas s'occuper de ses deux filles diabétiques (diabète très mal équilibré), sa femme en dépression.
Par contre la diminution des moyens attribués se fait sentir (moins de camions...) et le nombre d'appel est très important ce qui fait qu'il y a une grande part de "chance" dans l'attribution d'un lit pour la nuit, il faut appeler au bon moment (places disponibles) et avoir assez de chance pour tomber sur quelqu'un au téléphone (appels saturés)
j'ai réellement apprécié de participer à cette nuit de "maraude" dans les IIIe, Xe, XIe et XXe arrondissements de Paris et cela de différents points de vue : essayer de répondre aux besoins des gens au téléphone, découvir l'équipe qui travaille dans le camion, et aller à la rencontre des gens dans la rue.
Et je ne parle pas du temps passé au téléphone 115 pour essayer de trouver un logement et le peu de places qu'il existe pour le nombre de demandes...
d'un téléphone. Ce téléphone permet d'entretenir un lien avec le centre 115, qui nous fait part des signalements faits dans notre terrain de maraude (3 arrondissements par équipe).
Malheureusement, la maraude comprend pas mal de temps passé au téléphone, ce qui n'est pas très passionnant mais bien sûr nécessaire.
Lors de la double-écoute, le téléphone n'a cessé de sonner, et difficile de refuser parfois un hébergement car les places ne sont pas assez nombreuses (ou les gens dehors trop nombreux...).
Au téléphone, il craque, il a des idées noires. […] Bien que les conditions d'hébergement à la Boulangerie ne soient pas optimales (et le monsieur les connaît), on sent le soulagement de cet homme au téléphone, et son émotion également.
Bon, d'accord la demande n'est pas la même mais, pour exemple : - certains régulateurs passent 20 à 30 minutes en ligne avec une personne, à l'heure de pointe des appels (18h-22h), alors que le nombre de personnes en attente est énorme - (conséquence du premier item) : de nombreuses personnes appellent et patientent pendant plusieurs heures au téléphone, puis finissent par s'endormir ou raccrocher...!! […] - quand je suis passé à la regulation à 20h puis à 2h du matin, le nombre de permanenciers était le même : évidemment à 20h ils sont tous surbookés, et à 02h aucun n'est au téléphone et tous tuent le temps sur leur ordinateur, ça fait de la peine.
J'ai été touché par les voix au téléphone et les rencontres pendant la maraude car tout simplement ces hommes et femmes sont comme nous.
Ce qui nous emmène à la détresse d'une mère en pleur et de sa fille qu'on a eu au téléphone et qui, faute de place, ne savait pas où dormir cette nuit… Savoir qu'on va laisser des familles dans le froid cette nuit, ça fait quand même quelque chose.
Et ce que ce soit sur place lors des maraudes comme au téléphone lors de la double écoute.
Des situations comiques parfoirs au téléphone : une femme ou un homme débitant des propos incohérents dans une langue inconnue, des hommes demandant à leur voisins de leur rappeler leur date de naissance, information primordiale dont avait besoin la standardiste ...
On fait appeler des personnes sans ressource (donc souvent sans téléphone bien sûr) plusieurs fois par jour (autrement dit elles y passent leur journée), tout ça pour ne les accepter qu'1 fois tous les 3 jours quand on est un homme, voire une fois tous les quinze jours quand on est un couple ! […] Tout ça pour que certaines d'entre elles répondent plus que sèchement aux gens qu'elles ont au téléphone.
Au téléphone les gens racontent plus facilement leur histoire, l'entendre m'a permis d'humaniser ces personnes qui faisaient partie du paysage quotidien et qu'on avait fini par oublier.
Mais dehors on pouvait ressentir toutes les difficultés que peuvent avoir les sans abri, comme le lieu à chercher, les amis à ne pas avoir pour raisons de sécurité, l'argent pour trouver de quoi manger au moins une fois par jour, et surtout les téléphones pour joindre le samu social qui peut trouver un hébergement d'urgence, au jour le jour.
On en découvre énormément en l'écoutant au téléphone.
Un traducteur Roumain nous vient en aide par téléphone.
C'est terrible de savoir qu'ils peuvent passer des heures au téléphone pour essayer de joindre quelqu'un au 115, qui finalement (à condition qu'ils arrivent à les joindre) a de fortes chances de leur répondre qu'ils n'ont pas de place pour eux pour la nuit, d'autant plus que la nuit de ma garde était la première nuit vraiment froide de la saison, et qu'il pleuvait toute la nuit.
Très conscient et réfléchi, il nous a expliqué comment devrait fonctionner le 115, un numéro pour chaque arrondissement pour un temps d'attente au téléphone moins long etc...
Je pense que cette garde nous permet, en tant que futurs médecins, bien entendu de mieux comprendre la détresse de certains (qui s'est ressentie au téléphone), mais aussi de voir l'organisation "en amont" et les conditions de travail des personnes au SAMU social qui n'ont pas forcément le matériel ou les ressources nécessaires pour faire face à certaines situations.
Après quelques coup de téléphone on trouva un hébergement pour le jeune homme.
Mais attendre 1h30 au téléphone pour entendre se faire refuser une place pour manque de lits, et raccrocher avec 1000 mercis et bonne soirée madame, moi la première, j'en serais incapable.
Malheureusement pour beaucoup les solutions sont moindres et en raccrochant le téléphone on a cette sensation à la fois de honte et de tristesse.
C'est difficile de se rendre compte mais souvent derrière le téléphone les personnes sont en attente depuis 1h et ont appelé déjà plusieurs fois pour savoir s'il y avait une place.