Les 2 femmes qui m'encadraient m'ont vraiement mise à l'aise et m'ont bien guidée sur comment réagir et se comporter face à des personnes en face desquelles on peut finalement assez vite perdre ses moyens et se sentir démuni.
D’ailleurs, j’ai été assez surprise par la diversité des formations et milieux de gens qui travaillent au SAMU Social, qui veut dire pour moi il y n’a pas vraiment de formation spécifique pour vouloir aider les gens les plus démunis.
Le souvenir de ces deux hommes démunis m'a profondément marquée.
Même si ce n'est pas évident et assez fatiguant, ça reste une très bonne expérience de partir à la rencontre de ces personnes très démunis surtout en hiver.
Je me suis rendue compte aussi de deux facettes de la société : - une terrible : nous tous qui ne daignons pas adresser un regard aux SDF (comme je le disais précédemment, beaucoup par culpabilité de ne rien faire pour pouvoir les aider, mais je sais que d'autres personnes portent aussi un jugement de valeur sur eux), des pickpockets qui OSENT voler le peu qui reste aux plus démunis, et le manque de moyens dont nous disposons pour proposer une vraie prise en charge à long terme (nombre incroyable de "demandes non pourvues" lors de la double-écoute, frustration de l'équipe mobile face au manque de réactivité de leur hiérarchie […] ) - une autre qui m'enthousiaste : je trouve la mise en oeuvre d'un Samu social ainsi que tout ce que fait l'Etat (et les associations) pour les plus démunis vraiment encourageante (on comprend où vont nos impôts !)
Cette nuit au samu social m'a permis de mieux comprendre les différentes structures sociales pour les plus démunis en France, les sans papiers et autres personnes handicapées par le biais de la double écoute qui fut très interessante sur ce point.
On a vu et intervenu auprès pas mal de gens démunis vivant dans des situations assez difficiles par ce froid.
Le premier appel que j'ai eu était celui d'un jeune homme d'un an de moins que moi et, au fil de la nuit, j'ai rencontré des personnes de plus en plus jeunes et de plus en plus démunies.
J'ai été déçue de voir a quel point le 115 est démuni face à la grande précarité.
J'étais un peu anxieux à l'idée d'aller à la rencontre des personnes les plus démunies, je ne savais pas trop comment me comporter, quoi dire, quoi faire.
Mais aussi sur le dévouement énorme de tous ces travailleurs sociaux qui sillonnent Paris la nuit à l'aide des plus démunis.
En effet le SAMU social va à la rencontre des plus démunis, des oubliés, de personnes en détresse sociale et économique mais parfois aussi médicale. […] Toute l'équipe du SAMU social, les écoutants, les coordinateurs, comme les maraudeurs effectuent un travail remarquable de secours et d'assistance au plus démunis dans la plus grande humilité.
Pour commencer, la double écoute m'a montré que des hôtels étaient à la disposition des plus démunis, en particulier des familles, et que le samu social prenait le temps de parler avec chaque personne malgré le fort nombre d'appels (probablement la partie la plus intéressante de la garde mais je n'ai rien appris de nouveau) Par la suite, pendant la maraude, j'étais assis à l'arrière de façon quasi-constante auprès de SDF ivres (dont un était tellement odieux et agressif qu'on a du s'arrêter pour le faire descendre) que l'on devait ramener dans des centres d'hébergement et, à part stimuler mon odorat avec des odeurs révolutionnaires et craindre pour ma sécurité, cette partie était totalement inutile et devrait être supprimée car elle n'apporte absolument rien.
A l'issue de cette nuit, je me rends compte que ce n'est pas vraiment le cas, que des personnes s'occupent des plus démunis avant nous et après nous, et que notre métier n'est qu'une toute petite facette de cette prise en charge sociale et humaine.
On est au contact de personnes particulièrement démunies que l'on a pas l'habitude de cotoyer (un peu dans les hôpitaux quand même), je ne m'attendais pas à ce qu'ils soient aussi nombreux (même si on sait bien qu'il y a beaucoup de sans abris à paris) et surtout je ne m'attendais pas à trouver des personnes comme des étudiants, ou une fille de 17ans enceinte, un jeune qui cachait à ses parents qu'il était à la rue,.....
En l'espace d'une nuit, le regard que l'on porte sur les personnes les plus démunies change du tout au tout.
Cette nuit de maraude a été instructive par la découverte des possibilités mises en oeuvre pour accueillir les personnes démunies de tout logement mais aussi par la prise de conscience des limites de ce système par les nombreux refus formulés laissant alors certaines personnes sans toit pour la nuit.
Le fait d'aller spontanément vers ces personnes souvent très démunies les poussent à se confier à nous, et nous montrent très souvent leur gratitude, comme cet homme dont je me rappelle qui était à la rue depuis bien longtemps, sortant de prison depuis peu sans espoir de réinsertion compte tenu de son état de santé, et qui nous a raconté toute son histoire les larmes dans les yeux et nous a remercié de notre écoute tout le temps du trajet pour un centre d'hébergement.
Tout d'abord j'ai bénéficié d'une expérience unique en rencontrant des gens qui donnent leur temps pour les plus démunis.
mais on peut contribuer à soulager la vie quotidenne des personnes démunies, même juste un peu.
Mais je tiens à dire quand même ici: Bravo pour le travail effectué, pour cette organisation et l'écoute que vous effectuez tous les soirs pour répondre au mieux aux besoins des personnes démunies !!
J'ai pu à travers cette garde apprendre et comprendre la mission du samu social auprès des plus démunis et des plus isolés, qui d'essayer petit à petit en créant un lien de les aider à faire valoir leurs droits et leur apporter quand cela est possible, une présence, un petit peu à manger ou à boire ou encore leur proposer une structure où passer la nuit.
Ce fut une nuit riche, faite d'échanges, d'écoute, de partage, de rencontres d'une part avec ces personnes démunies mais également avec les infirmiers et les travailleurs sociaux du Samu social, tous riches d'expériences différentes mais s'engageant et œuvrant pour une même cause humaine et solidaire.
L'équipe du samu social est elle même très sympathique, faisant preuve d'un' sociabilité et d'un contact facile qui donnent envie de s'investir et d'aller vers les personnes démunies ou isolées.
Le samu social est vraiment tout un univers aux services des plus démunis, tentant de faire son maximum pour les aider.
J'ai vraiment apprécié cette garde au SAMU social, par le fait que les personnes qui y sont sont volontaires, accueillantes, dynamiques et donnent une partie de leur personne afin de conserver la dignité et procurer de l'aide aux plus démunis.
De plus, j'ai pu voir au sein d'équipes de personnes formidables quels sont les moyens mis en oeuvre pour venir en aide aux plus démunis.
Pour finir, j'ai été surprise de voir à quel point les maraudes prennent du temps pour s'occuper des personnes démunies.
En conclusion je suis très content de cette nuit passée au SAMU social, cela m'a permis de voir ce qu'il se passe dans la rue d'un autre oeil et donné certaines clés pour l'approche des plus démunis aux urgences maintenant que je sais comment s'est passé leur arrivée dans ce service.
C'était gratifiant de venir en aide aux plus démunis, d'autant plus que nous étions dans les beaux quartiers ce qui rendait le tableau encore plus intense.
C'est pourquoi le samu social est si crucial : il permet de venir en aide aux plus démunis et de rappeler aux autres que la misère n'est pas une fatalité.
C'est tout le rôle du SAMU social par rapport à une misère que la plupart du temps on ignore pour se protéger: aller à la rencontre des plus démunis et leur offrir un hébergement (parfois), un café (souvent) ou une oreille attentive (tout le temps).
J'ai beaucoup aimé le principe de la maraude, consistant à aller à la rencontre directe des plus démunis, ceux qui vivent dans la rue, dans ces rues que je fréquente aussi tous les jours, mais que je ne connais pas comme eux les connaissent, ces rues.
Une expérience dont découle curieusement probablement un sentiment de réconfort -- réconfort d'avoir pu venir en aide, quelque modeste soit-elle, aux plus démunis, avec les moyens qui sont ceux du Samu social.
Plutôt que de donner sans compter pour pallier aux problèmes aigus (faim, logement) elle tend à responsabiliser et à donner une réelle chance aux personnes démunies.
Après la double écoute je suis montée dans le camion avec une équipe formidable, Frank qui est toujours de bonne humeur, Cécile qui a la main sur le coeur et Sara qui écoute inlassablement et patiemment le récit des plus démunis.
Je n'oublierai pas la dévotion qu'ont certains membres pour aider les plus démunis, mais je ne comprend pas non plus comment il peut y avoir des tensions dans des équipes qui sont là pour mener une mission altruiste.
mais, de là, à passer une nuit à leur rencontre, à leur parler, à partager leur expérience, c'est une chose totalement différente et pour la plupart d'ente nous, cette nuit était la 1ère expérience sociale et elle nous fait prendre conscience que, dans la majorité des cas, nous sommes totalement démunis face à leur détresse.
La rencontre de toutes ces personnes qui travaillent la nuit pour apporter leur aide aux plus démunis.
Pendant ma nuit au Samu Social j'ai eu l'occasion de faire la connaissance de personnes incroyables qui donnent une énergie folle pour aider les plus démunis sans discrimination.
Cette dernière m'a fait découvrir que l'équipe qui maraude forme de véritables liens avec les personnes démunies en les aidant de manière itératives ou même dès le premier contact parfois.
J'ai été frappée de constater que même lorsqu'on s'occupe des plus démunis, il y a toutes sortes de critères à remplir pour avoir droit à une place au chaud pour la nuit.
Ces personnes semblaient tellement enlisées dans leur détresse que je nous trouvais très démunis.
J'avais quelques a priori avant cette garde car je ne suis pas forcément à l'aise avec les plus démunis dans la vie de tous les jours.
Puis il y a les personnes inconnues qui ne sont pas pour autant moins démunies.
Mais quand on change de point de vue, un effort est clairement nécessaire quant à la prise en charge globale des personnes les plus démunies en milieu hospitalier.
Pendant la nuit ensuite, lorsqu'on se rendait sur le lieu d'un signalement, j'ai remarqué qu'on se faisait souvent interpeller par des personnes démunies, qui venaient demander un peu de nourriture ou des vêtements.
J'ai également été confrontée à la difficulté d'avoir quelqu'un d'absolument démuni face à soi, qui nous regarde de manière interrogatrice, et de ne pas savoir du tout comment réagir.
Les appelants sont certes démunis mais n'attendent pas d'être sortie d'affaire.
En revanche, j'ai entraperçu cette nuit quelques raisons qui peuvent faire qu'on tienne le coup dans ce métier : déjà c'est un métier de proximité avec les personnes, les plus démunies qui plus est ; et en plus, comme le 115 de Paris intervient dans ce secteur uniquement, les travailleurs du 115 connaissent personnellement bien la plupart des SDF de la ville (le logiciel informatique permet en plus d'avoir des nouvelles d'une personne même si c'est une autre équipe qui s'en est occupé cette fois là) et ont ainsi une relation durable avec eux.
- Pour moi, un premier "plongeon" dans la vie des plus démunis.
en même temps, une profonde admiration pour toutes ces personnes, les travailleurs sociaux, les écoutants, qui ont fait de leur métier, cette main tendue vers les personnes les plus démunies...
Il faut en effet faire preuve d'une grande force morale pour travailler en prise direct avec les plus démunis de notre société.
Cela nous permet de prendre conscience qu’il y a une part non négligeable de personnes démunies vivant en exclusion dans des conditions inadaptées et cela nous enseigne l’empathie qui ne peut pas s’apprendre dans les ouvrages médicaux mais plutôt sur le terrain dans l’école de la vie, qui est celle où l’on apprend les plus belles et les plus grandes leçons.