Si on veut vraiment leur parler on peut très bien le faire sur leur lieux de vie, quand le camion s'arrête ou quand on arrive au foyer.
Cependant une nuit entière est trop longue, surtout que c'est pendant le stage prenant d'urgence-réa; la garde devrait s'arrêter à minuit.
J'ai pu prendre le temps d'écouter les histoires des personnes rencontrées dans la rue et devant lesquelles nous passons généralement sans nous arrêter.
Deux choses m'ont particulièrement touchées : - quand nous sommes partis en maraude, au bout de quelque minutes nous nous arrêtons pour discuter avec un monsieurs SDF et très rapidement s'est constitué un petit groupe de sans abris de 5 personnes demandant de l'aide. […] - en pleine nuit, nous nous sommes arrêter pour prendre des nouvelles d'un homme que je rencontrais très souvent auparanvant en partant au lycée.
Très enrichissant sur le plan humain, change notre avis parfois arrêté sur la situation de ces personnes.
Lors de la double écoute j'ai été étonné du nombre d'appel, le téléphone n'arrête pas de sonner et il faut sauver patienter longtemps pour pouvoir parler à un opérateur.
Il venait de recevoir par une association une boite de chocolat, et a beaucoup insisté pour partager ces chocolats, il nous a remercié de s'être arrêté devant lui pour l'aider et passer du temps avec lui, c'était un moment fort de la nuit.
La maraude était moins intéressante, c'était de la maraude pure, c'est à dire qu'on sillonne les rues et qu'on s’arrête seulement si on voit quelqu'un. Du coup on ne s'arrête pas très souvent et cela se résume souvent à de la simple distribution alimentaire.
Durant la maraude nous avons parcouru un des secteurs de Paris et nous nous sommes arrêté au moins une vingtaine de fois dans la nuit.
Durant la nuit, nous nous sommes arrêtés sous un pont, à l'appel d'un SDF.
Ce qui m’a le plus marqué durant cette nuit a été la rencontre avec un grand exclu, à la rue depuis plus de 20 ans, et avec qui chaque équipe s’arrête pour discuter, prendre un café, ou simplement s’assurer que “tout va bien” lors de chaque maraude.
Ainsi l'incurie n'est-elle peut-être pas une fatalité, et l'on peut alors réfléchir à proposer à chaque patient sdf d'"arrêter", exactement de la même manière qu'on propose à chaque patient tabagique d'arrêter.
Cette nuit nous rappelle bien que la médecine ne s'arrête pas a la pathologie; c'est avant tout un métier social, de contact avec, la personne en premier plan.
J'ai été vraiment étonnée de voir autant de personnes sans logement la nuit, à peine s'arrêtait-on cinq minutes, qu'il y avait déjà une multitude de sans-abris que venaient pour avoir un endroit pour dormir ou seulement une boisson chaude.
En résumé, garde très utile pour rappeler que l'on ne soigne pas des maladies mais des gens dans toute leur complexité, et que la portée du mot Santé ne s'arrête pas aux murs de l'hôpital!
Notamment, une d'entre elle arrêtait tout mouvement, toute parole àl 'instant où elle nous apperçut.
J'ai été beaucoup touché par un groupe de trois hommes qui nous ont arrêté assez tôt, vers 21h, pour qu'on leur trouve un hébergement pour la nuit.
J'ai été agréablement surprise de voir que leur action ne s'arrêtait pas seulement à distribuer de la soupe et des couvertures aux personnes dans le besoin mais de constater qu'il y avait un véritable suivi et une complicité qui s'instaurait entre les équipes de maraude et les habitués du 115. […] En effet, les maraudes ont l'obligation de s'arrêter auprès des familles qu'elles croisent tout en sachant qu'elles ne pourront pas leur proposer de place pour la nuit.
On passe à côté d'eux, parfois avec un sourire, un bonjour mais on ne s'arrête pas ou peu.
Quant à elle, la maraude permet de rencontrer des personnes devant lesquelles nous passons tous les jours sans nous arrêter ainsi que des personnes que l'on voit souvent hospitalisées.
Ce qui m'a le plus intéréssé: -la capacité de l'assistante sociale à faire un "diagnostic social" c'est à dire à savoir en moins de 5 minutes si la personne relève d'une aide ou pas, doit on s'arrêter?
Ce jeune homme avait dû arrêter ses études post-bac et souhaitait les reprendre mais avait besoin de soutien pour cela.
Durant la maraude, on réalise que le simple fait de s'arrêter et serrer la main aux personnes vivants dans la rue leur apporte déjà quelque chose; l'équipe les connait personnellement et son action permet de lutter contre l'exclusion sociale même si des moyens plus importants seraient bien évidemment nécessaires.
Ils ont tissé des liens, construit des relations de confiance et prennent systématiquement le temps de s'arrêter pour discuter, prendre des nouvelles et passer un peu de temps avec eux.
Nous passons devant la dame quelques centaines de mètres plus loin mais comme elle ne nous fait pas signe, l'équipe décide de ne pas s'arrêter. […] : si l'on s'était arrêté lorsqu'on a re-croisé cette dame, l'équipe aurait pu lui proposer la place en centre qui lui était réservé mais elle ne demandait à ce moment plus rien.
C'est dure de se l'avouer, mais il m'aura fallu cette nuit pour arrêter d'ignorer les SDF dans le métro.
Je me suis rendue compte aussi que les gens que nous aidons sont très attachants: c'est humainement enrichissant de pouvoir discuter avec des gens qui n'ont pas la chance d'être logés, ou d'autres qui reconnaissent avoir une addiction pour l'alcool par exemple et qui confient être très difficile d'arrêter.
Beaucoup de gens nous arrêtent à ce moment là, beaucoup connaissent le samu social de Paris, mais faute de temps, nous ne pouvons pas nous arrêter. […] J'apprends que CHU ne veut pas uniquement dire Centre Hospitalier Universitaire mais également, Centre d'Hébergement d'Urgence, pour les jeunes de 18 à 25 ans, non nous arrêterons un instant devant l'un deux, par pure coïncidence.
Ils s’arrêtent dès qu’ils repèrent un SDF pour d’abord discuter avec lui puis ils distribuent de l’eau, un café ou, si ils en ont, un duvet ou des vêtements de première nécessité comme des sous-vêtements ou des chaussettes.
J'avais une vision bien arrêtée des SDF qui, pour moi, étaient enfait ceux que j'appelais "clochards"...
Un moment particulier m'a marquée, il est survenu près de la Gare d'Austerlitz, lorsque le camion s'est arrêté pour un couple.
Nous n'avons pas l'habitude de nous arrêter dans la rue pour serrer la main aux SDF dans la vie courante.
Le camion s'arrête, les regards se croisent.
De nombreuses personnes nous on arrêtées pour nous demander juste une bouteille d'eau ou des vêtements propres.
C'était très fort de s'arrêter pour ces personnes dans le besoin qui ne reçoivent la plupart du temps aucune aide dans la rue.
Apparemment, les nuits sont plus ou moins stimulantes selon les arrondissements, j'ai personnellement été affecté dans le camion partant pour le 16e arrondissement réputé calme mais j'ai quand même pu voir toutes sortes "d'interventions" différentes: simple bonsoir à un usager connu, amener un usager dans un centre d'hébergement, s'arrêter pour donner un repas à des usagers qui ont la chance de nous voir passer, aller voir un signalement puis le rediriger soit en hébergement soit à l'hôpital.
Dans le camion du Samu social on s'arrête pour les signalements ou dès qu'on trouve quelqu'un à la rue en mesure d'être aidé. C'est à la fois frustrant et soulageant: S'arrêter pour aider des sans abris qu'on s'efforce de fuir du regard dans la vie de tous les jours, ne pouvant pas dilapider tout notre argent à chaque sans abris qu'on croise.
J'ai appris qu'on pouvait a la fois se déplacer a la demande des personnes mais aussi s'arrêter spontanement lorsqu'on voit un SDF seul.
La maraude fut dans ce sens très enrichissante, le fait de s'arrêter pour voir les sans abris, discuter avec eux des choses les plus banales de la vie ça a un peu supprimé cette distance qui était présente jusqu'à maintenant, et au fond je pense que c'est quelque chose de très positif.
Une chose qui ma particulièrement marqué c'est une jeune femme qui avais arrêté notre camion à notre passage, les traits fatigués et triste, elle marchais seule avec un petit sac.
Lors de la maraude, nous nous sommes arrêtés sur le périphérique pour un accident de la voie publique.
Au départ nous n'avions pas de signalement donc nous nous sommes arrêtés quand nous voyions quelqu'un dans la rue qui avait besoin d'aide.
J'ai été étonné de voir de nombreuses personnes se présenter auprès du camion lorsque nous nous sommes arrêtés à côté de Lariboisière, l'organisation bénéficie d'une vraie reconnaissance de la part des personnes en situation de précarité.
On devait marauder dans le nord de Paris (18ème, 19eme) mais on n'a pas pu car les signalements n'ont pas arrêté.
Cela permet également de découvrir des personnes que l'on a trop peu souvent l'occasion de rencontrer: les SDF d'une part, si semblables en apparence, mais diamétralement opposés lorsque l'on creuse un tant soit peu; les membres du SAMU SOCIAL d'autre part qui ne comptent pas leur temps et s'arrêtent dès que l'occasion se présente, afin de rencontrer des nouveaux arrivants dans le monde de la rue ou simplement pour échanger quelques mots avec une connaissance de longue date, dans le but d'en savoir plus sur son passé.
Pour commencer, la double écoute m'a montré que des hôtels étaient à la disposition des plus démunis, en particulier des familles, et que le samu social prenait le temps de parler avec chaque personne malgré le fort nombre d'appels (probablement la partie la plus intéressante de la garde mais je n'ai rien appris de nouveau) Par la suite, pendant la maraude, j'étais assis à l'arrière de façon quasi-constante auprès de SDF ivres (dont un était tellement odieux et agressif qu'on a du s'arrêter pour le faire descendre) que l'on devait ramener dans des centres d'hébergement et, à part stimuler mon odorat avec des odeurs révolutionnaires et craindre pour ma sécurité, cette partie était totalement inutile et devrait être supprimée car elle n'apporte absolument rien.
On ressent de la tristesse dans sa voix il a besoin de parler et ça lui a fait plaisir que l'on s’arrête pour lui.
On ressent de la tristesse dans sa voix il a besoin de parler et ça lui a fait plaisir que l'on s’arrête pour lui.
On ressent de la tristesse dans sa voix il a besoin de parler et ça lui a fait plaisir que l'on s’arrête pour lui.
Pendant la maraude dans le 15ème arrondissement de Paris, nous nous arrêtons près d'une petite place ou nous voyons deux hommes assis sur un banc, qui nous font signe.
Lors de la maraude, nous nous sommes arrêtés plusieurs fois pour proposer café, bouillon, chaussettes, etc...
L'homme n'arrêtais pas de dire qu'il voulait qu'on le laisse "mourir" mais au fur et a mesure de la prise en charge, après une douche de 30 mn" il souriait et riait devant la bonne humeur et l'efficacité de l'équipe, comme une lueur d'espoir dans ses yeux même alors qu'il était connu depuis longtemps, surement à la rue depuis plus de 10 ans.
D'autre moments forts ont été de devoir donner une douche à un sans abri avec une aide soignante, l'entretien avec un roumain qui ne parlait pas français mais qui semblait très heureux qu'on s'occupe de lui (et qui nous a offert un ballon de foot à la fin), celui avec un jeune schizophrène aussi qui s'était fait viré de chez lui et avait du arrêté ses études mais qui semblait vouloir s'en sortir, reprendre ses études, trouver un travail...
On s'est d'abord arrêté à un hôpital psychiatrique récupérer une dame qui devait être hospitalisée en LHSS, ce qui m'a permis de visiter la structure et tout simplement de connaître son existence.