Une nuit enrichissante en tout cas qui fait réfléchir à sa propre condition.
Cela permet de relativiser énormément sur sa propre situation.
Étonnée par la diversité des personnes, certaines qui ne sortiront pas de la rue (plus l'envie de parler, plus d’hygiène) et d'autres qui se battent avec le gouffre de papiers administratifs, la lutte quotidienne pour rester propres. Le plus dur de la maraude est de serrer la main des gens pas forcément propres, serrer la main de quelqu'un qui vous dit juste après que ça le "gratte de partout", puis après quelques questions penser à la gale puis en partant de nouveau lui serrer la main.
Cette fois, quelqu'un avait la patience d'essayer de comprendre son histoire, de l'aider à prendre une douche, de lui donner des vêtements propres et un repas chaud.
Apprendre à être au contact des plus démunis et des plus vulnérables, être dans des situations parfois difficiles nous fait non seulement réfléchir sur nos propres conditions de vie, mais nous donne aussi un peu plus d'expérience et de confiance pour faire face à ces personnes.
Des besoins souvent très simples comme une nuit de sommeil au chaud, un café, un repas ou des habits propres.
et sans tomber dans le cliché, ça nous apprend quand même à relativiser nos propres petits soucis quotidiens !
Les personnes que l'on ramenait au refuge était habillées comme nous, étaient propres et ne donnaient pas l'impression de vivre dans la rue et de manquer de nourriture, de vêtements...
Néanmoins elle a aussi mis en évidence la fautivité de certaines personnes se plaignant d'être des exclus sociaux dans leur propre malheur.
Cette garde permet également de se rendre compte concrètement (même si on est déjà au courant de ce problème) du manque de structure d'aide aux personnes dans le besoin, et de le voir de nos propres yeux...
Surpris par le nombre d'usagers propres, bien couverts, bien organisés… qui diffèrent beaucoup de la population de SDF en état d'ivresse des urgences.
Après ce contact, on relativise un peu nos propres souci, et on réalise qu'on en a pas vraiment: on a un toit où dormir au chaud pour la nuit, de quoi manger à notre faim, et de quoi se laver...
et ceci sans distinction entre le SDF alcoolisé et souillé, articulant mal, et le SDF propre sur lui parlant parfaitement le français.
J'ai également vu un homme d'une quarantaine d'années qui a perdu sa femme et ses enfants dans un accident de voiture, il a fait un dépression, a perdu son restaurant, et s'est retrouvé dans le rue, malgré son grand désarroi psychique il n'a pas sombré dans l'alcoolisme, était propre, et était "quelqu'un" de normal mis à part qu'il était SDF.
Certains étaient de grands habitués, d'autres des nouveaux, les uns propres et soignés, d'autres dans un grand état d'incurie et d'incohérence.
Ce qui m'a le plus marqué fut de voir que les personnes travaillant au samu social sont vraiment une très bonne équipe, prête a beaucoup de sacrifices de leur propre personne afin d'aider, ne serait-ce qu'un peu, ces gens a qui tout le monde tourne le dos.
Un homme nous a arrêté, il paraissait tout de ce qu'il y a de plus ordinaire, propre sur lui mais sans toit sous lequel dormir.
e avec sa propre histoire, en passant du jeune immigré fuyant la guerre en Syrie, au vieillard sans domicile suite à un incendie.
Cette expérience, propre à Paris 6 est donc indispensable pour nous faire toucher du doigt une misère qu'on ne fait qu'entr'apercevoir à l'hôpital : Au SAMU social on voit la partie immergée de l'iceberg!
Néanmoins, j'ai rencontré au cours de cette nuit un SDF qui aurait souhaité pouvoir aller dormir dans un centre mais cela lui a été refusé en raison de sa nationalité italienne,car la loi dit que les ressortissants européens peuvent circuler librement dans l'UE mais doivent subvenir à leurs besoins par leur propre moyen, c'est toujours triste de voir que l'aide sociale a des frontières...
Jeune, propre, beau, ancien athlète en Hongrie comme on a pu le savoir via l'interprète au téléphone, et muni d'un petit dictionnaire hongrois-français dans son sac à dos, il est arrivé en France en quête de travail.
Respect aux gens qui gardent une apparence propre et distinguée tout en vivant dans la rue.
Bien qu'apporter nourriture, boissons chaudes, draps et vêtements propres soit d'une grande aide dans l'urgence, cela ne permet malheureusement pas aux sans abris de sortir de la rue à terme.
J'ai eu la possibilité de visiter des centres et ils m'ont sembler très bien, ils servent pour la plupart de la nourriture toute la nuit et les chambres sont assez propres dans l'ensemble.
De nombreuses personnes nous on arrêtées pour nous demander juste une bouteille d'eau ou des vêtements propres.
En effet, c’est la première fois que je communiquais avec des personnes vivant dehors, qui n’étaient pas sous alcool ou drogue et qui faisaient en sorte malgré tout de rester propre sur eux grâce aux différents centres de jour.
Cette dame restait très propre, très coquette et on n'aurait jamais dit qu'elle était SDF mais plutôt qu'elle vivait dans le 16ième...
L'autre chose, que je garde en mémoire est le nombre important de jeunes à la rue, que nous avons croisé et demandant seulement des chaussettes, un bonnet ou une écharpe ou encore un caleçon pour rester propre mais sans jamais accepter de dormir au chaud et sans même prononcer la moindre plainte.
Cette nuit, elle s'est échappée, et nous l'emmenons dans une structure propre et sécurisée, mixte mais avec des parties bien surveillées.
Pendant la maraude c'est la même chose qui m'a frappé , le profil des gens qu'on a aidé à trouver une place dans un centre d’hébergement , des hommes et des femmes de 19 à 40 ans propres , bien habillés , très polis ( même ceux qui étaient un peu alcoolisés ) Ce fut une expérience de plus qui m'a permis de réaliser pendant une nuit la détresse dans laquelle ces gens peuvent vivre, les demandes très variés et la difficulté des travailleurs du samu social tant matérielle qu'humaine .
Comment une personne en dessous du seuil de pauvreté est elle censée aider, soutenir, faire face à des situations plus que désespérante si elle n'a même pas l'assurance de pouvoir faire vivre sa propre famille jusqu'à la fin du moi?
J'ai été touchée par certains appels de personnes en détresse pour lesquelles on ne pouvait rien faire par manque de place dans les centres et à qui nous n'avons pas eu d'autre solution que de dire de rappeler le lendemain ou plus tard, c'est à dire de dormir par ses propres moyens dans la rue pour ce soir la.
Cette garde, pour ma part, a déconstruit les clichés que je me faisais des SDF en général : en les aidant et en discutant avec eux, on se rend compte de la difficulté de leur quotidien, et on réalise que ce sont des personnes comme nous, avec leurs histoires propres.
Il est très intéressant d'observer l'attitude de l'équipe de maraude, bienveillante et franche, sans fausse pitié, et de s'en inspirer pour son propre comportement, a l'hôpital comme dans la vie.
On l'a douché, on lui a donné à manger et on lui a trouvé des vêtements propres.
En résumé, le système de garde au SAMU social pour les externes est absolument à conserver, car il s'agit d'une excellente expérience humaine, qui de plus, nous permet de rencontrer une importante part de la patientèle que nous sommes amenés à voir à l'hôpital, mais dans un autre contexte, celui de leur propre quotidien.
C'est comme si la société avouait sa propre imperfection. […] Si nous ne tenions pas compte du refus, nous imposerions à l'autre ce qu'on pense être des bénévolences, nous violerions la liberté de l'autre à avoir leur propre opinion sur leurs propres intérêts.
Sinon j'ai pu discuté avec un homme d'une cinquantaine d'année très aimable à qui on a pu proposé un hébergement en centre d'urgence qui à insisté pour y aller par ses propres moyens.
Nous sommes allés le chercher, et il ne ressemblait en rien à l 'image des sans abris que l 'on peut s'en faire : pantalon propre, manteau tendance, style dans l 'air du temps...
L'équipe m'a permis d'aller facilement au contact des personnes que nous visitions; j'ai pu leur parler, les écouter, leur donner une collation; j'ai aussi participé à la toilette de deux personnes qui m'ont étonnés par leur hygiène largement délabrée mais j'étais content de les voir propres après, cela leur redonnais de l'humanité qu'il perdent malgré eux en se laissant aller à cause de leurs conditions de vie difficiles.
Or c'est une chose essentielle d'intégrer que la personne qui sollicite notre aide en tant que professionnel de santé, fait parti d'un univers qui lui est propre et qui ne peut être négligé.
cela permet de prendre du recul sur sa propre vie et comprendre le besoin humain de ces gens qui sont comme nous mais qui nous racontent que le plupart du temps ils se sentent inférieur quand on passe devant eux en les ignorant, pas même un sourire ou un bonjour.
J'ai surtout pu remarquer que les usagers ou bien même la population générale confondaient le rôle propre du samu social.
Cette garde m'a permis de m'en faire ma propre idée et de répondre à ces questions.
De plus il n'avait pas du tout l'allure typique du clochard, il était habillé comme sont habillés tous les jeunes hommes de sa génération et il était plutôt propre.
Au centre, nous l'avons douché, il a diné et quelle satisfaction de le voir se coucher dans un bon lit au chaud et propre.
J'ai pu entrevoir les difficultés liées au manque de moyens à disposition du samu social (pas assez de places d'hébergement), à l'organisation du "système administratif" trop rigide, trop "catégorisant" qui peut être perçu comme menaçant voire "absorbant" pour certains exclus de la société qui, très au fait du fonctionnement des maraudes, préfèrent souvent s'en détourner au profil de leur indépendance et leur réseau propre, alors même que la mission et le dévouement des personnes travaillant en garde au samu social sont dirigés vers un seul but : l'aide inconditionnelle (en dehors de tout statut) et la réintégration du lien social et sociétal.
Et ils s'abandonnent a leur propre sort.
Pour ma part, la maraude était très intéressante bien qu' alarmante puisque nous avons ramasser 3 jeunes en situation précaire "propres sur eux" de mon âge dont un congolais qui avait perdu toute sa famille au pays et qui se retrouvait tout seul à Paris sans famille, triste mais combattant, déterminé et débrouillard malgré son jeune âge .
J'ai été frappée par l'investissement, la générosité et la sensibilité de tous les membres de l'équipe qui pensent même à acheter, avec leur propre argent, des jouets pour les éventuels enfants qu'ils rencontreraient pendant la maraude...
Je trouve cette garde très intéressante, à la fois en tant que soignant (car parfois difficile de communiquer avec des gens d'autres milieux sociaux, surtout des gens en grande précarité) mais aussi en tant que personne propre.
Maurice était tellement content, on lui avait déjà refusé un sac de couchage car il était "trop propre" mais il nous a expliqué que sa dignité n'avait pas de prix, même celui d'un sac de couchage.
Le samu social est un peu dénigré dans le milieu hospitalier, je pense au souvenir d'un sdf amené aux urgences de neuro chir qui fut très mal accuilli, mais aussi a de nombreux autres exemple, cette garde m'a permis de vraiment comprendre ce qu'est le samu social et de m'en faire ma propre idée.