Une femme, sûrement énervée par l'attente interminable, nous insulte et nous finissons par lui souhaiter une bonne soirée et raccrocher.
Un début de soirée en double écoute avec une écoutante sociale attentive du 115, un briefing avant la tomber de la nuit pour organiser la maraude, puis l’attente écoulée à discuter de Xavier Emmanuelli avant le départ du camion 952 avec Marie l’infirmière, Annabelle, l’assistante sociale et Béchir le conducteur, et on roule vers Paris direction 4-5-12 et 13ème arrondissement.
La soirée et nuit au 115 a été très instructive pour moi, puisque jusqu'à présent j'ignorais le fonctionnement du SAMU social.
Je suis contente d'avoir fait cette soirée, même si je ne peux pas dire que je n'ai plus du tout d'aprioris sur les sdf, cela a permis de faire évoluer ma vision sur eux et mon regard n'est plus le même et c'est important à la fois pour mon futur métier et personnellement.
Cette nuit a été très interessante, elle m’a permis de comprendre les problemes de place en centre d'hébergement et de voir quels sont les persones qui necessitent le plus des places Plusieurs moments on été marquant: - Quand durant la double écoute, on m’a dit que sur 150-200 appels par soirs, seulement une dizaine de places d’hébergement sont disponibles - un homme qui a appelé la regulation pour trouver une place dans le même centre que sa femme qui avait eu une place un peu plus tôt dans la soirée mais malheureusement il n’y avait plus de place pour lui.
En fait, il est réducteur de tenter de résumer cette soirée en quelques phrases, mais je dirai qu'elle m'a permis d'ouvrir les yeux, en me permettant de me poser des problématiques qui jusqu'alors m'étaient inimaginables, de rencontrer des personnes formidables tant du coté des aidants que des usagers, de me rendre compte plus clairement des difficultés que pouvaient rencontrer des personnes en difficultés extrêmes auprès de ceux qui se placent de "leur" coté (comme s'il était censé y avoir des camps...), en bref, cette expérience m'a changé en m'ouvrant les yeux sur ce et ceux qu'on ne voit généralement pas.
On a passé pas mal de temps avec un sdf qu'on nous avait signalé en début de soirée, une fille de mon âge sortant tard de son boulot l'avait vu et avait appelé pour la 1re fois le 115.
J'ai appris en l'espace d'une soirée et avec l'aide de l'équipe à laquelle j'avais été affectée à surpasser cette crainte, liée à un sentiment d'impuissance et de culpabilité à la fois je présume.
J'ai trouvé la double écoute intéressante mais un peu trop courte à mon sens ; j'ai eu un appel très long en langue étrangère que je ne comprenais pas, et 3 appels ultra-courts d'habitués qui rappelleraient plus tard dans la soirée car nous n'avions pas de place à ce moment là.
J'ai donc passé une très mauvaise soirée, à quelques jours des partiels, entre deux gardes de réanimation, avec l'impression de perdre mon temps comme rarement (ah si, peut être lors des autres partenariats "exceptionnels" type samu75, SIS, tabac info service), puisque je n'ai rien appris qui puisse servir à ma pratique médicale, que je n'ai été d'aucune utilité, que je n'ai pas été rémunéré (cela dit je préfère qu'on supprime cette garde plutôt que de nous faire l'honneur de nous rétribuer par 20 euros).
Je garde un très bon souvenir de cette soirée, et bien sûr également un très bon souvenir de la travailleuse sociale, le chauffeur et l'infirmier qui m'ont donné le sourire tout au long de la soirée et encore maintenant quand j'y repense.
La soirée commence par des doubles-écoutes.
Le 115 téléphonique ne m'a pas vraiment plus, on se croirait gestionnaire d'un hôtel, les gens appelaient pour savoir si on allait leur trouver un lit, je trouve ce point là, assez "bouche-trou", car oui on leur trouvait parfois des lits pour une soirée, mais on ne réglait quand même pas le problème de la précarité sociale, ni de la réinsertion sociale.
Bonne soirée.
J'ai trouvé ça peinant de lui avoir dit non alors que nous avions pu proposer un hébergement pour des personnes qui avaient croisé notre chemin plus tôt dans la soirée et qui n'avaient pas une hygiène corporelle et un aspect physique aussi négligés que lui.
Je sors de cette soirée assez chamboulée par ce que j'ai vu et ça m'a donné un nouveau regard sur les personnes vivant dans la rue.
Je retiendrai 2 choses : la plupart des gens sont des gentils, une soupe chaude + 1 duvet + 1 thé/café ça peut refaire une soirée #l'habit ne fait pas le moine #c'est pas si compliqué Conclusion : cette garde équivaut à mon sens à une piqûre de rappel sur La Vie telle qu'elle est en ce moment dans le monde.
Pendant la double-écoute en première partie de soirée j'ai été frappé par le peu de places d'hébergement face au nombre d'appels.
J'ai trouvé cette soirée très instructive, pouvoir découvrir (même brièvement) la structure et les grands objectifs du Samu Social fut très intéressant.
Ils exprimaient leur volonté d’etre Logé quelque part avec leurs mots, leurs émotions, ce qui me faisait culpabiliser d’autant plus, surtout lorsque l’assistante du 115 devait raccrocher sans leur proposer de solutions pour la soirée.
Ma soirée a commencé par une discussion très intéressante d'environ 1 heure avec la coordinatrice du 115 concernant les missions du 115, les problèmes auxquels ils font face, les différents locaux à leur disposition, etc.
En ce samedi soir, nous sommes loin des conversations chahutées et des pas de danse balbutiant des soirées parisiennes.
La double écoute en début de soirée présente un réel intérêt pour saisir l'ampleur des efforts qu'il reste à faire.
Pour conclure, cette nuit a vraiment été une bonne expérience humaine, pendant laquelle on réalise l’importance de cette prise en charge par le Samu Social et l’intérêt qu'il représente pour toutes ces personnes dans le besoin qui veulent réellement s’en sortir ou qui souhaitent juste avoir un repas et dormir au chaud le temps d’une soirée.
Ce sont au final les rencontres que j'ai faites durant cette soirée qui m'ont rendu cette garde agréable !
La maraude constitue un moment fort de la soirée où la bonne humeur règne à bord du camion.
Dans la seconde partie de la soirée, nous sommes partis à 4 (un chauffeur, une éducatrice spécialisée et une infirmière et moi) en camion pour aller voir les "signalements".
Je crois que cette soirée m'a poussée à me rappeler les raisons de mon choix de métier, mais également les moyens que je pourrai avoir dans le futur pour soutenir les gens moins favorisés que moi.
Pour la deuxième partie de soirée, j'étais dans le camion avec une assistante sociale, une infirmière et un ambulancier.
Bref j'ai pu partager un peu avec l'équipe soignante de la soirée, ils étaient tous très ouverts à m'expliquer quel été leur rôle au sein de cette mécanique, les difficultés posées etc etc.
Dans la suite de la soirée, nous avons rencontré d’autres personnes en difficulté (certaines seules, d’autres en famille), et qui voulaient plus ou moins d’aide.
Je me rappelle une chanson que je chantais à tue-tête en soirée avec des amis.
Ca a été très fort, et je pense que beaucoup de gens mériterait de faire une soirée de maraude, pour se rendre compte qu'il est finalement facile "de passer de l'autre côté" et que ce ne sont pas seulement les marginaux qui se retrouvent dans la rue.
Cela a constitué la cerise sur le gâteau de la soirée, il faisait de plus assez froid.
Bilan de la soirée : 5 personnes amenées dans un centre, plus d'une dizaine de café distribués et une vingtaine de rencontres et de discussions et surtout un nombre incalculables de blagues, de rires et de fous rires avec l'équipe mais aussi avec les hébergés qui nous ont rejoint dans le camion.
Cet homme nous a un petit peu expliquer sa situation , et c'était vraiment avoir en face les personnes que j'avais entendu au 115 plus tôt dans la soirée.
Photo à l'appui, il faudra ouvrir l'oeil pendant la soirée afin d'essayer de le retrouver.
Et en gros, nous avons papoté toute la soirée, rejoints par certains SDF qui montaient dans le camion pour que nous les amenions vers l'endroit où dormir et qui discutaient avec nous.
Au final c'est ce qui m'aura le plus marquée au cours de cette soirée : le pourquoi ?
Autant d'histoires, de parcours que de personnes rencontrées au cours de cette soirée.
Il est 2:45, il pleut depuis le début de la soirée, et la, sur une bouche d'aération de métro, nous voyons un homme sans couverture, sans protection, sans abri de fortune allonge et trempe jusqu'aux os.
La double écoute : Elle est indispensable au début de la soirée pour comprendre le fonctionnement du samu social, et la façon dont sont coordonnées toutes les action; et même pour avoir un aperçu de l'importance des appels pour un hébergement qui est ennorme (bien plus parlant que des chiffres); et des réponses qui, bien que données au mieux et avec la meilleure volonté du monde de la part du samu social, restent largement insuffisante (avec la réalisation d'un "tri" inévitable).
Quartier historique, très bien mis en valeur la nuit par les éclairages mis en place par la mairie, dans lequel les touristes et les parisiens se baladaient en masse ce soir là, malgré la fraîcheur de cette soirée du mois d'août.
Dans la soirée, nous rencontrerons plein de gens au vécu différent.
- Court-termisme des politiques actuelles : pourquoi payer des PHRH (Réservation Hospitalière… c’est-à-dire des hotels privés pour les familles de roumains avec enfants en bas age) alors qu’on pourrait mettre 5 fois plus de budget une année donnée pour rénover un ancien hôpital par exemple (au lieu de le vendre à une mutuelle privée, cf un exemple dans la soirée, près d’Ivry sur Seine) ?
- Court-termisme des politiques actuelles : pourquoi payer des PHRH (Réservation Hospitalière… c’est-à-dire des hotels privés pour les familles de roumains avec enfants en bas age) alors qu’on pourrait mettre 5 fois plus de budget une année donnée pour rénover un ancien hôpital par exemple (au lieu de le vendre à une mutuelle privée, cf un exemple dans la soirée, près d’Ivry sur Seine) ?
Le camion du Samu social attire les SDF, on vient y chercher une place en refuge (qui arrivent au compte goutte au fur et à mesure de la soirée), de la nourriture, quelques vêtements, de manière plus inattendue des préservatifs...
Vers 2h du matin on m'a raccompagné chez moi en voiture sans avoir eu le temps de manger ou de faire une pause dans la soirée, il faisait très froid il a beaucoup plu ce soir la comme on était en été et qu'il avait fait beau dans la journée aucun d'entre nous n'était habillé de façon adaptée au climat.
Cette soirée au Samu social est faite pour briser certains préjugés : mon infirmière me racontait qu'un de mes camarades de promo lui avait déclaré (en substance) : "De toute façon, les SDF sont tous des alcooliques d'Europe de l'est."...
Nous n'avons pour l'instant qu'un seul signalement dans la zone, mais très vite la liste va s'allonger pendant la soirée..
Et pourtant plus la soirée avance, plus les options sont limitées et on ne peut rien faire.