À notre arrivée, ils sont situés sur une bouche de métro et refusent notre proposition de logement pour cette nuit.
Au premier abord j'avais des appréhensions quant au contact avec les personnes que nous allions voir, qui pour moi ne voulaient pas forcément être aidées Finalement en étant entourée d'une équipe qui a l'habitude on comprend vite que l'important c'est le respect de l'autre, qui qu'il soit, et c'est une valeur fondamentale à notre exercice médical Deux situations m'ont marquée : Une femme qui ne voulait pas qu'on l'aide et qui visiblement avait un peu peur de nous; en discutant avec l'équipe on se rend compte que c'est assez fréquent qu'elles refusent de l'aide du fait qu'elles subissent énormément de violences dans la rue et sont donc fermées sur elles-mêmes.
Le premier appel qu'on a trouvé était un jeune homme sous une couverture, mais lui non plus refusait l'hôtel.
C'était une nuit relativement chaude donc beaucoup des personnes que nous avons croisées ont refusé l'hébergement.
, beaucoup d'autres personnes ont refusées d'être pris en charge.
Quand au vieil homme à qui on servit une soupe chaude, celui ci refusa tout sorte d'hébergement.
Ca a été finalement une agréable surprise de voir que les aides mises en place pour eux sont quand même assez nombreuses, mais j'ai été très surprise par le fait que la plupart des personnes rencontrées pendant ma garde ont refusé toute forme d'aide, pour un hébergement pour la nuit mais aussi pour une soupe ou un sac de couchage!
Lorsque que l'infirmière a appelé pour avoir une place en LHSS, le médecin avait refusé le patient sous prétexte qu'il risquait de rester trop longtemps dans la structure, alors qu'on lui avait bien précisé que le patient était vulnérable santé, et qu'une assistante sociale avait déjà entamé des démarches pour trouver une solution durable.
Il a d'abord refusé, puis avec la patiente de l'écoutante il a accepté de partir avec les pompiers.
J'ai trouvé la situation délicate car ce jeune SDF n'avait aucune idée que nous venions pour lui, et comme il avait déjà un genre de campement avec des matelas et des meubles, il a refusé (très poliment) un hébergement pour la nuit. […] Il s'agissait d'un jeune hindou qui a refusé un hébergement d'une nuit mais à qui Sarah a expliqué les démarches à effectuer auprès du 115.
Mais attendre 1h30 au téléphone pour entendre se faire refuser une place pour manque de lits, et raccrocher avec 1000 mercis et bonne soirée madame, moi la première, j'en serais incapable.
Maurice était tellement content, on lui avait déjà refusé un sac de couchage car il était "trop propre" mais il nous a expliqué que sa dignité n'avait pas de prix, même celui d'un sac de couchage.
L'histoire qui m'a le plus marqué est celle d'une dame, ingénieure en bâtiment dans son pays d'origine qui vit dans la rue et qui nous raconte son histoire avec le sourire, elle a refusé la place en centre d'accueil et a demandé seulement un café et le nécessaire de toilette.
L’accueil de l'infirmière est mitigé : "on ne peut rien faire pour lui", "on a le droit de le refuser, ce patient?"
J'aimerai cependant faire part du problème que nous, étudiants, rencontrons quand nous habitons en banlieue et que le coordinateur du SAMU social refuse de nous faire raccompagner.
Certains n’appellent pas le 115, se placent stratégiquement à un endroit ou les camions passent, lèvent la main et trouvent un place facilement alors que parfois des usagers qui appellent depuis des heures se voient refuser des places alors qu'il font la démarche d'appeler, d'attendre.
Je garde un souvenir ému d'un SDF refusé de tous les centres d'acceuil, retrouvé frigorifié sur un banc, seul, mais qui en nous voyant a eu un sourir incroyable, et d'une gentillesse et d'un optimisme extraordinaire.
Certains refusent notre aide, ils veulent dormir dans la rue, ils s'y sentent "bien", je pense pouvoir les comprendre, c'est le seul endroit qu'ils connaissent, un peu comme leur "maison".
Le camion redémarre, Bernard, 55 ans, nous interpelle, cherchant un endroit où passer la nuit , Bernard montera avec nous, "on est comme même mieux dedans que dehors" seront ses seuls mots 4 femmes seront refusées faute de place dans les foyers de Paris, ville lumière... 23h- direction le foyer, visite du foyer.
Le jeune avait été refusé par la croix rouge pour le logement faute de preuve de sa minorité et il s'est donc retrouvé à la rue, on l'a emmené au commissariat qui n'a pas voulu s'en occuper...
J'ai également été étonné que certains SDF refusaient complètement de voir le samu social pendant que d'autres attendent notre venue avec impatience.
J'ai été surprise de voir des gens refuser notre aide, voire même un peu vexée?
C'est enrichissant sur le plan humain, même si la prise de conscience qui accompagne la maraude est assez violente (gale, problèmes psychiatriques nombreux, sujets qui refusent d'aller en centre malgré la température glaciale...)
De plus j'ai trouvé intéressant que l'équipe refuse de donner un duvet à une personne, respectant la mentalité que le risque est de pousser les gens à s'installer dans la rue et de pérenniser cette situation.
En particulier, quand un sdf en hypothermie grave a refusé de nous suivre pour aller à l'hôpital, et qu'il a fallu que les pompiers, le "forcent" à monter dans le camion (en fait, j'avais l'impression d'être moins gênée que les membres de l'équipe par cela, peut-être parce que je suis "habituée" aux urgences, à voir occasionnellement des personnes contentionnées, quand elles sont trop agitées pour accepter les soins, qu'elles arrachent leur perfusions... etc...)
Au niveau de la double écoute, j'ai été surprise par une écoute qui concernait une femme enceinte de 8 mois qui demandait un logement pour la nuit et qui a été refusé faute de place et parce qu'elle avait un visa touristique ce qui ne semblait pas du domaine de compétence du 115.
D autre part, nombreux sont ceux qui refusent de se faire soigner, on m a dit qu un des SDF ne voulait pas se faire transporter dans un établissement avec prise en charge médicale , parce qu il avait peur de ne pas retrouver sa "place" en revenant s il partait .
J'ai été touchée par un jeune SDF de 30 ans, ancien cuisinier, qui a accepté d'être pris en charge alors que depuis plusieurs semaines il refusait.
En général il refuse d'aller dans un centre pour dormir – tout comme cette nuit – mais il est toujours content de voir les personnes du SAMU SOCIAL pour parler un peu avec eux, fumer une cigarette et boire un café chaud.
J'ai pu rencontrer des personnes de tous âges, majoritairement des hommes, français ou étrangers (ce qui parfois ne facilite pas la compréhension), la plupart ont eu des places en centre pour la nuit mais nous avons du refuser des places à deux jeunes hommes, de mon âge environ.
C'est ainsi que certains SDF refusent une possible place dans la fameuse Boulangerie, et préfèrent dormir dans la rue. […] Il refuse de tomber dans la délinquance mais ne se voit pas pouvoir continuer à vivre dans la rue une semaine de plus.
Puis dès qu'ils se mettent a aborder la journée qu'elle a passé à l'hôpital et sa rencontre avec le psychiatre, elle se braque complètement, refuse de répondre aux questions de l'équipe qui lui demande des explications sur ce qui s'est passé.
Au standard lors de la double écoute, j'ai été surprise par la compréhension des usagers qui appelaient pour trouver un toit pour la nuit et qui se le voyaient refuser par manque de place.
Malheureusement, il y a un nombre très limité de places et l'écoutant avec qui j'étais m'a expliqué qu'il fallait parfois refuser des places à certaines personnes pour les garder pour des personnes plus vulnérables qui appellerait certainement après.
Il est assez effrayant de voir que lors d'un premier appel une personne est systématiquement refusée pour la nuit parce que d'autres ont essuyé des refus plusieurs jours consécutifs et sont par conséquent prioritaires, ayant passé plusieurs jours (parfois semaines) à la rue.
Au début, on ne comprend pas bien pourquoi telle personne refuse une place dans tel centre, puis, on comprend qu'il s'agit d'un centre qui entasse les personnes par défaut de moyen, ou que telle personne ne veut pas se séparer de son conjoint.
Malgré tout, nous avons quand même été rendre visite à des "habitués", qui refusent systématiquement de venir en centre.
- ça été très enrichissant pour moi, même si je m'en doutais, le profil type du sdf n'est pas du tout celui qui est véhiculé dans l'esprit commun : "alcoolique&incurique", bien au contraire cette nuit là j'ai pu rencontré des gens au profil complètement différent, du jeune homme fier qui refuse de parler à sa famille de son problème d'hébergement, à l'habitué de la maison qui "utilise" le samu social comme le taxi le ramenant à son hébergement de nuit, en passant par le refus de contact, le partage d'un café...
Certaines personnes ont refusés qu'on les enmène au foyer car leurs amis n'avaient pas de place alors par solidarité ils sont restés passer la nuit dehors avec eux
Nous avions pu partir à la rencontre de deux SDF qui sont à la rue depuis des années mais qui refusaient d'aller dans des centres, nous avons discuté avec eux et vérifié qu'ils étaient bien couverts avant de remonter dans le camion....
J'ai été surprise de voir que la plupart des personnes que l'on abordait dans la rue refusaient de venir dormir en foyer, il disaient être dans la rue "chez eux" et ne se voyaient pas dormir ailleurs (un monsieur racontait même, désolé, qu'il n'avait pas supporté se trouver entre quatre murs et s'était enfui du foyer dans la nuit pour retourner à son coin de rue).
Je n'ai pas assisté à une écoute pendant laquelle le Samu refuse une demande mais aux dire du personnel, le manque d'infrastructure et les directives qu'ils reçoivent les obligent à prendre des décisions parfois très dures.
Nous restions auprès des personnes à la rue le temps d'une discussion autour d'un café chaud, d'écouter leurs doléances ou leurs anecdotes, et le plus impressionnant pour moi fut de constater que jamais ces personnes ne faisaient de demande faramineuse ou impossible, ni ne nous mettaient dans des positions inconfortables, au contraire : leurs demandes étaient toujours complètement réalistes, des chaussettes du café une couverture etc, comme s'ils avaient entièrement accepté leurs situations difficiles à la rue, certains même refusaient les places dans les centres d'hébergement d'urgence.
Ma mission disais-je, c'était de traquer de petits groupes de prisonniers, moins de trois précisément, pour leur proposer le met ultime, le bolino, ou le sac de couchage militaire si chaud qu'on le refuse pour éviter de mourir castagné par un autre prisonnier qui aurait froid...
Une personne âgée (89 ans) habitant dans un logement sans électricité sans eau qui a eu un problème de serrurerie et qui ne pouvait pas rentrer chez elle s'est vue refuser l'aide sous prétexte qu'elle avait un logement (l'absurdité administrative dans toute sa splendeur).
Il n'y avait malheureusement plus de place dans les centres d'acceuil donc l'infirmier lui a suggéré d'aller à l'hopital (hospitalisation en psy) ce qu'il refusa.
Au centre de Romain Roland le chauffeur m'a fait visiter, et lorsque l'IDE et la TS ont emmené un usager pour parler avec lui j'ai demandé gentiment si je pouvais assister, la TS a demandé 3 fois a l'usager si il était "sûr" de bien vouloir m'accepter en insistant bien sur le fait qu'il pouvait refuser.
Quand le Samu Social est arrivé l'homme a accepté un café mais a refusé de parler de sa santé et n'a pas voulu de soins.
Devant le foyer de Montrouge, entre 2 camions du Samu social, un homme s'est couché au sol, et criait, nous traitait de "fachos" et refusait de se laisser relever.
Le 6e refusait catégoriquement de nous suivre.
Dès qu'on leur annonce ces lieux, ils paraissent désillusionnés, certains refusent même et préfèrent rester dans la rue.