L'un d'entre eux etait tres agressif et a la limite d'etre violent mais le 2eme homme voulait bien etre hébergé.
J'imaginais des personnes beaucoup plus en détresse mais une majeure partie d'entre eux semble s'être en réalité très bien "adaptée" à leurs conditions de vie.
L'un d'entre eux nous a même rapporté qu'il restait dans la même rue car il se sentait chez lui.
c'est vrai que la plupart d'entre nous ne l'aurait jamais fait si cela ne nous était pas imposé.
Jai beaucoup appris pendant cette nuit : premiere maraude, premiere fois que je parlais a des personnes sans abris (je ne parle pas de donner quelques euros par gentillesse, mais vraiment engager la discsussion) et on realise vite que la plupart d'entre eux sont des gens "normaux" qui veulent de l'aide sans pour autant faire des demandes irraisonnables.
De plus, cette garde est mise pendant le certificat d'urgence réanimation qui est déjà, pour la plus part d'entre nous, lourd en garde.
Se rendre compte de la réalité de certains d'entre eux qui sont nos futurs patients (par exemple, aux urgences).
A titre personnel, je n'ai jamais eu l'occasion de parler à des sdf et j'ai pu m'intéresser au parcours de certains d'entre eux, discuter et comprendre que le profil type du sdf n'existait pas.
La garde remonte a déjà 2 mois donc je n'ai pas de souvenir très précis mais je me rappelle de mon étonnement concernant les personnes dont nous allions a la rencontre pendant notre tour, en effet je m'attendais à ce qu'ils nous guettent et soient contents de nous voir mais finalement une grande partie d'entre eux étaient plus désireux qu'on les laisse tranquille.
En effet, ne connaissant pas le fonctionnement, lorsqu'ils ont appelé pour avoir un logement, il n'y avait déjà plus de place et nous avons du laisser certains d'entre eux dans la rue alors que c'est eux qui ont le plus besoin d'être encadrer.
Étant donné que c'était une nuit d'été où il faisait bon, la plupart d'entre eux allaient plutôt bien et c'était une bonne ambiance qui régnait à chaque rencontre.
Elle permet de côtoyer un milieu peu connu par beaucoup d'entre nous, celui de la rue.
Nous avons commencé la maraude en rendant visite aux usagers récurrents, c'était touchant de voir le lien créé avec les membres du SAMU, et de voir que certains d'entre eux étaient vraiment content de nous voir arriver.
un double écoute à partir de 16h serait je pense plus intéressante - Pourquoi faire coïncider cette garde à notre stage de réa ( a savoir celui où la majorité d'entre nous a 1 garde par semaine ) ?!
c'est véritablement effrayant de se rendre compte qu'il y a des familles entières à la rue, des migrants pour la plupart et qu'il y a de la place en centre d'hébergement pour à peine 10% d'entre eux.....
Notamment, une d'entre elle arrêtait tout mouvement, toute parole àl 'instant où elle nous apperçut.
Beaucoup d'entre nous ne connaissent pas la réalité de ces gens qu'on voit beaucoup à l'hôpital mais malheureusement peu connaissent la vrai réalité des difficultés de ces gens.
L'un d'entre eux m'a même offert des ballons de baudruche à chaque fois qu'il me croisait dans le centre avec un énorme sourire!
Ils sont pour la grande majorité d'entre eux dans une situation sociale très difficile mais chacun a une histoire singulière.
D'ailleurs, j'ai été très surprise de voir que bon nombre d'entre eux avait tissé de vrais liens avec certains bénévoles !
Les hommes que nous avons rencontré dans la rue était très divers,l'un d'entre eux a été capable de me donner le jour de la semaine où je suis née à partir de ma date de naissance, il avait fait des études très longues, 8 ans de droit et 14 ans d'allemand.
Cette garde correspondait bien à l'idée que je m'en faisais, au moins pour la maraude et donne au moins une fois un aperçu d'une population rarement rencontrée à l'hopital (en dehors des urgences ou du Samu) pour la plupart d'entre nous.
Il faut que cette garde perdure, beaucoup trop d'entre nous ne connaissent pas ce milieu qui nous apporte beaucoup plus qu'il nous nuit.
Pendant l'écoute ou la maraude, je me suis sentie (comme beaucoup d'entre nous j'imagine), frustrée de ne pas pouvoir faire plus pour eux.
Lorsqu'ils l'ouvrent, le balluchon contient plusieurs fausses fleurs en plastiques qui s'illuminent et changent de couleur et l'un d'entre eux nous les offre à moi et l'assistante sociale.
Cette petite mission au SAMU Social est l'occasion d'un premier contact avec les équipes de travailleurs sociaux pour la majorité d'entre nous et est une belle occasion de découvrir ce travail.
J'ai été agreablement surpris par certains d'entre eux meme si beaucoup ne voulaient pas d'aide.
J'ai trouvé que les employés du SAMU Social étaient très a l'écoute de ces pauvres gens, et j'ai été étonné qu'ils connaissent quasiment le prénom de chacun d'entre eux.
Dans l'ensemble le contact avec les SDF a été excellent, c'est très déroutant de se rendre compte du nombre d'entre eux qui n'ont pas du tout "l'air d'en être".
Concernant la doublé ecoute, j'ai ete surprise par le nombre d'appels, ainsi que par le peu de places des centres, et les conditions de nuit dans certains d'entre eux.
L'un d'entre eux m'a tout de suite touchée.
Lors de l'écoute, énormement d'entre eux appelaient pour avoir un lit pour dormir, certains profitant du système sans vraiment chercher à s'en sortir, et d'autres qui appelaient seulement pour donner des nouvelles, dire où ils en étaient dans leur vie, dans leur régularisation et dans leur recherche d'emploi.
Néanmois, l'un d'entre eux a exprimé sa volonté de se confier à l'infirmière et j'ai pu assister à cet entretien, ce qui permet de se rendre compte davantage de l'état psychologique de ces personnes et d'autre part de l'aide apportée par le Samu Social autre que matérielle.
Nous avons croisé beaucoup de gens pendant cette maraude et la première d'entre eux fut Mme X. 60 ans fonctionnaire partie en pré-retraite, sans famille ni réseau qui errait à Paris depuis le mois de novembre. […] Ce serait présomptueux de dire que je pense avoir compris tous les enjeux de cette structure mais je suis convaincue que cette nuit, cette maraude, cette opportunité permet une prise de conscience et à défaut une belle expérience sociale pour chacun d'entre nous.
Cette garde est intéressante, elle permet de s'ouvrir l'esprit et de changer beaucoup d'idées recues sur les SDF: beaucoup d'entre eux sont très jeunes (a peine 20 ans), en rupture complète avec leurs familles, d'autres plus âgés sont arrivé dans la rue après un événement imprévu qu'ils n'ont pas réussi a surmonter malgré des années passées bien intégrées socialement (un travail, une famille, des amis...).
Nous avons pris en charge 2 d'entre eux pour les amener à un centre d'hébergement mais malheureusement l'information avait été mal transmise pour l'un des 2 sans abris que nous avons fait monter dans le camion puisque celle ci était en fauteuil roulant et la place disponible dans le centre d'hébergement n'était pas accessible aux personnes à mobilité réduite.
J'ai pu visité un foyer, j'ai été surprise par la propreté du lieu et par le fait que beaucoup des ces usagers n'étaient pas alcoolisés, l'un d'entre eux est venu dire bonjour à l'infirmier de l'équipe avec laquelle j'ai passé la nuit et était très heureux de lui dire qu'il a réussi à arreter l'alcool depuis plus de 6 semaines.
C'est d'ailleurs pour beaucoup d'entre eux sans doute la seule perspective d'avenir : nous maintenir eveillés et conscients du privilège d'avoir une vie qui vaut d'être vecue.
On en vient à se demander si et pourquoi seuls les précaires aident les plus précaires d'entre nous.
Nous avons distribué des denrées et des duvets à quelques personnes, mais aucune d'entre elles ne nous a sollicités pour l'aider dans des démarches de réinsertion sociale.
En discutant avec les usagers , on se rend compte que finalement chacun d'entre nous est susceptible de se retrouver dans cette situation là du jour au lendemain, que personne n'est à l'abri.
En revanche c'était agréablement surprenant de découvrir la gentillesse et la reconnaissance de la plupart d'entre eux malgré des situations déplorables.
Je pensais que peu d'entre eux acceptaient de l'aide mais en fait non, au contraire.
J'ai été bousculée, choquée quand en parlant avec une personne vivant dans la rue depuis plus de dix ans, j'ai appris que sa dernière adresse était dans ma rue, réalisant que tout perdre par un enchainement de situations peut arriver à chacun d'entre nous.
L'une d'entre elles avait fait deux fausses couches, attribuées aux conditions de vie éprouvantes que cette jeune femme endurait au quotidien.
Par exemple, nous avons visité un homme bien connu du samu qui refusait depuis toujours l'accueil dans les centres d'hébergement ou dans les lits médicalisés (qui lui étaient accessibles vu ses soucis de santé) parce qu'il était agoraphobe et qu'en même temps le fait d'entre seul (dans une chambre) l'angoissait aussi beaucoup.
L'un d'entre eux récupérait des livres et jouets et les disposait devant lui dans l'espoir de les vendre.
Nous avons transférés certains d'entre eux dans les différents centres d'hébergement (notamment, cet immense hangar appelé "la Boulangerie").
Ca peut arriver à chacun d'entre nous : par exemple, un monsieur qui venait d'être licencié, il était logé par l'entreprise où il travaillait donc il perdait son travail ET son logement...
Et on se dit que cela peut arriver à n'importe qui d'entre nous, même à quelqu'un qui a tout donné pour réussir ses études...
Ca peut arriver à chacun d'entre nous : par exemple, un monsieur qui venait d'être licencié, il était logé par l'entreprise où il travaillait donc il perdait son travail ET son logement...